
تقي زاده
100 instructions directes d'Allah dans le Coran pour l'humanité
Allah SWT nous a directement donné 100 instructions à travers le Coran* :
1. Ne soyez pas grossier dans vos paroles (3:159)
2. Retenir la colère (3:134)
3. Soyez bon envers les autres (4:36)
4. Ne soyez pas arrogant (7:13)
5. Pardonnez aux autres leurs erreurs (7:199)
6. Parlez aux gens avec douceur (20:44)
7. Baissez la voix (31:19)
8. Ne ridiculisez pas les autres (49:11)
9. Soyez respectueux envers vos parents (17:23)
10. Ne dites pas un mot de manque de respect aux parents (17 :23)
11. N'entrez pas dans la chambre privée des parents sans demander la permission (24:58)
12. Écrivez la dette (2:282)
13. Ne suivez personne aveuglément (2:170)
14. Accorder plus de temps pour rembourser si le débiteur traverse une période difficile (2:280)
15. Ne consommez pas d’intérêts (2:275)
16. Ne vous livrez pas à la corruption (2:188)
17. Ne rompez pas la promesse (2:177)
18. Gardez la confiance (2:283)
19. Ne mélangez pas la vérité avec le mensonge (2:42)
20. Jugez avec justice entre les gens (4:58)
21. Défendez-vous fermement pour la justice (4:135)
22. La richesse du mort doit être répartie entre les membres de sa famille (4 : 7)
23. Les femmes ont également le droit à l'héritage (4 : 7)
24. Ne dévorez pas les biens des orphelins (4:10)
25. Protéger les orphelins (2:220)
26. Ne consommez pas injustement les richesses les uns des autres (4:29)
27. Essayez d'établir un règlement entre les gens (49 : 9)
28. Évitez les soupçons (49:12)
29. N'espionnez pas et ne médisez pas (2:283)
30. N’espionnez pas et ne médisez pas (49:12)
31. Dépenser ses richesses en charité (57 : 7)
32. Encouragez à nourrir les pauvres (107 : 3)
33. Aidez ceux qui en ont besoin
en les trouvant (2:273)
34. Ne dépensez pas d'argent de manière extravagante (17:29)
35. N'invalidez pas la charité avec des rappels (2:264)
36. Honorer les invités (51:26)
37. Ordonnez la justice aux gens seulement après l'avoir pratiquée vous-même (2:44)
38. Ne commettez pas d'abus sur la terre (2:60)
39. N'empêchez pas les gens d'entrer dans les mosquées (2:114)
40. Combattez uniquement avec ceux qui vous combattent (2:190)
41. Gardez les étiquettes de la guerre (2:191)
42. Ne reculez pas au combat (8:15)
43. Aucune contrainte en religion (2:256)
44. Croyez en tous les prophètes (2:285)
45. N'ayez pas de rapports sexuels pendant la période menstruelle (2:222)
46. Allaitez vos enfants pendant deux années complètes (2:233)
47. N'approchez même pas d'un rapport sexuel illégal (17:32)
48. Choisissez les dirigeants en fonction de leur mérite (2:247)
49. Ne surchargez pas une personne au-delà de sa portée (2:286)
50. Ne vous divisez pas (3:103)
51. Réfléchissez profondément aux merveilles et à la création de cet univers (3:191)
52. Les hommes et les femmes reçoivent des récompenses égales pour leurs actes (3 : 195)
53. N'épousez pas ceux qui ont votre lien de sang (4:23)
54. La famille devrait être dirigée par des hommes (4:34)
55. Ne soyez pas avare (4:37)
56. Ne garde pas l'envie (4:54)
57. Ne vous entretuez pas (4:92)
58. Ne soyez pas un partisan de la tromperie (4:105)
59. Ne coopérez pas au péché et à l’agression (5 : 2)
60. Coopérer dans la justice (5 : 2)
61. « Avoir la majorité » n'est pas un critère de vérité (6 : 116)
62. Soyez juste (5:8)
63. Punir les crimes de manière exemplaire (5:38)
64. Luttez contre les actes pécheurs et illégaux (5:63)
65. Les animaux morts, le sang, la chair de porc sont interdits (5:3)
66. Évitez les substances intoxicantes et l'alcool (5:90)
67. Ne jouez pas (5:90)
68. N'insultez pas les divinités des autres (6:108)
69. Ne réduisez pas le poids ou ne mesurez pas pour tromper les gens (6:152)
70. Mangez et buvez, mais ne soyez pas excessif (7:31)
71. Portez de bons vêtements pendant les heures de prière (7:31)
72. protéger et aider ceux qui recherchent protection (9:6)
73. Gardez la pureté (9:108)
74. Ne perdez jamais espoir de la miséricorde d’Allah (12 : 87)
75. Allah pardonnera à ceux qui ont fait le mal par ignorance (16 : 119)
76. L'invitation à Dieu doit être accompagnée de sagesse et d'une bonne instruction (16 : 125)
77. Personne ne portera les péchés des autres (17 :15)
78. Ne tuez pas vos enfants par peur de la pauvreté (17:31)
79. Ne poursuivez pas ce dont vous n'avez aucune connaissance (17:36)
80. Tenez-vous à l'écart de ce qui est vain (23 : 3)
81. N'entrez pas dans la maison d'autrui sans demander la permission (24:27)
82. Allah assurera la sécurité à ceux qui croient seulement en Allah (24 :55)
83. Marchez sur terre avec humilité (25:63)
84. Ne négligez pas votre part de ce monde (28:77)
85. N'invoquez aucun autre dieu qu'Allah (28 : 88)
86. Ne vous engagez pas dans l'homosexualité (29:29)
87. Enjoindre le bien, interdire le mal (31:17)
88. Ne marchez pas avec insolence sur la terre (31:18)
89. Les femmes ne devraient pas afficher leurs plus beaux atours (33:33)
90. Allah pardonne tous les péchés (39 :53)
91. Ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah (39 :53)
92. Repoussez le mal par le bien (41:34)
93. Décider des affaires par consultation (42:38)
94. Le plus noble d'entre vous est le plus juste (49:13)
95. Pas de monachisme dans la religion (57:27)
96. Ceux qui ont la science se verront accorder un degré plus élevé par Allah (58 : 11)
97. Traiter les non-musulmans d'une manière gentille et équitable (60 : 8)
98. Sauvez-vous de la convoitise (64:16)
99. Recherchez le pardon d'Allah. Il est Pardonneur et Miséricordieux (73 :20)
100. Ne repoussez pas celui qui demande (93:10)
Le second voyage du Prophète (s) en Syrie et son mariage avec Khadîja (as)
Dame Khadija, elle est Khadija bint Khuwaylid ibn Asad ibn Abd al-Uzza ibn Qusay, issue d'une maison de gloire et d'honneur de l'ère préislamique.
À cette époque, elle était surnommée At-Tahirah (la pure) et le Prophète (que Dieu le bénisse lui et sa famille) l’a surnomma Al-Kubra (la grande).
Le noble Prophète (s) a vingt-cinq ans. Son oncle lui dit : « ô Mohammad ! J’ai le pouvoir de te trouver une femme, mais je ne possède aucun bien permettant de t’aider. Khadîja (as) fait partie de nos parents et chaque année elle envoie un Qorayshite chargé de ses biens et accompagné par son serviteur afin de faire du négoce. Au retour, elle réserve à ce Qorayshite une partie du bénéfice réalisé. Si tu veux, je lui parle en vue de ta participation à ce négoce. » Le Prophète (s) accepte et Abû Tâleb se rend auprès de Khadîja (as) de façon à l’entretenir sur ce sujet.
Après que le noble Envoyé (s) ait donné son accord, Abû Tâleb se rend auprès de Khadîja (as) et lui demande de rémunérer le noble Envoyé (s) d’un salaire dont il propose lui-même le montant. Khadîja (as) lui répond : « Si tu m’avais demandé un tel salaire pour une personne que je n’apprécie pas, je le lui aurais accordé, alors s’il s’agit en plus d’une personne que j’apprécie ! »
Il ressort de cette conversation que Khadîja (as) connaît le Prophète (s) pour sa droiture, sa rigueur et sa perfection avant même son voyage en Syrie (en tant que son salarié pour le négoce). Elle l’apprécie tant que selon certaines traditions, elle détermine pour le noble Envoyé (s) un salaire se chiffrant au double de ce qu’elle accorde à ses autres agents commerciaux. D’ailleurs, en plus de ses biens, elle met à la disposition de l’Envoyé de Dieu (s) son serviteur Maysara.
Une partie des historiens affirme que le noble Envoyé (s) n’est à aucun moment le salarié de qui que ce soit, y compris de Khadîja (as). Ils disent qu’au cours de ce voyage, il fait de la commandite et qu’il ne s’agit pas d’un emploi ; il négocie pour son propre compte, en tant qu’associé.
Il est probable que certains nient la fonction de salarié de l’Envoyé de Dieu (s) afin de sauvegarder sa dignité, cependant, selon ce que rapportent la plupart des historiens, le noble Prophète (s) participe bien à ce voyage en tant que salarié de Khadîja (as). Le métier de négociant est un métier noble, même s’il est pratiqué avec le capital des autres, il n’est donc pas nécessaire de nier ce fait dès lors qu’il concerne le Prophète (s).
En outre, selon certaines traditions, le noble Envoyé (s) a été berger. Des hadiths disent même qu’aucun des prophètes (as) n’a été envoyé sans avoir pratiqué ce métier, aussi, on ne peut guère considérer que le fait d’être le salarié de quelqu’un en tant que négociant soit socialement inférieur au fait d’être un berger. Ainsi, dans le cas où la dénégation du salariat du Prophète (s) a trait au motif mentionné, cela n’est pas acceptable.
Lors de ce voyage, la caravane commerciale rapporte un gros bénéfice. Maysara, le serviteur de Khadîja (as) demande au noble Prophète (s) de se rendre avant les autres auprès de Khadîja (as) afin de lui annoncer qu’un grand bénéfice a été réalisé lors du voyage en Syrie. Maysara dit au Prophète (s) : « Si tu vas au-devant des autres à Makka et donnes à Khadîja (as) la nouvelle du grand bénéfice, cela est préférable pour toi (tu auras un meilleur salaire et davantage de grâce à ses yeux). » C’est pourquoi le Prophète (s), enfourche son cheval et se rend auprès de Khadîja (as) pour de lui annoncer la nouvelle du grand bénéfice réalisé...
Khadîja (as), se tourne vers l’Envoyé de Dieu (s) et dit : « ô Mohammad (s), va dire à ton oncle de venir ici maintenant. » Ensuite, elle envoie un messager chez le fils de son oncle paternel, Waraqa ibn Nawfal. Elle dit au messager : « Dis-lui : lorsque Mohammad (s) viendra auprès de toi (accompagné par moi et par sa famille), marie-moi à lui. » Par la suite, lorsqu’Abû Tâleb vient auprès de Khadîja (as), ils vont ensemble, accompagnés de Mohammad (s) et d’un groupe de Qorayshites, auprès d’Ibn Nawfal. Là, Abû Tâleb demande la main de Khadîja (as) à Ibn Nawfal. Lorsqu’Abû Tâleb achève l’éloge du noble Envoyé (s) ainsi que la demande concernant Khadîja (as), Ibn Nawfal veut répondre quelque chose mais se met à bégayer. Khadîja (as) dit : « ô cousin, bien que tu sois le premier (à pouvoir parler en mon nom) en mon absence, tu ne l’es point en ma présence. » C’est pourquoi elle prend la parole, déclare sa satisfaction à épouser l’Envoyé de Dieu (s), propose de payer elle-même pour son douaire et demande au noble Envoyé (s) : « Demande à Abû Tâleb de sacrifier un chameau et d’offrir le banquet. » Après cela, Abû Tâleb prend la parole au sein du groupe de Qorayshites et procède à l’union matrimoniale conformément à la coutume de l’époque, mariant Khadîja (as) à l’Envoyé de Dieu (s).
Au sujet de l’âge de Khadîja (as) au moment de son mariage avec l’Envoyé de Dieu (s), les traditions célèbres lui donnent tantôt vingt-huit ans, tantôt quarante. Il apparaîtrait cependant que l’âge de quarante ans soit plus souvent mentionné et l’on peut pratiquement dire que tous les historiens d’antan se sont entendus sur cet âge-là. Le fait que certaines traditions donnent à Khadîja (as) l’âge de soixante-cinq ans lors de son décès appuie l’hypothèse qu’elle en avait quarante-cinq lors de son mariage avec le Prophète (s).
Khadîja (as) est-elle veuve ?
A la question suivante : « Khadîja (as) a-t-elle eu un autre mari avant de se marier avec l’Envoyé de Dieu ? » Ibn Hichâm répond ceci: « Avant de (se marier avec le noble Prophète (s)), Khadîja (as) fut l’épouse de Abî Hâla ibn Mâlik. Elle eut de lui Hind ibn Abî Hâla, ainsi que Zaynab. Avant Abî Hâla, elle fut également l’épouse de ‘Atîq ibn ‘Aidh al-Makhrûmî, dont elle n’eut que ‘Abdallâh et une fille qui se maria à Sayfî ibn Abî Rifâ?a. »
D’autres, tels Tabarî, Dawlâbî, Ibn Shahr Ashûb ont rapporté ce hadith avec quelques nuances. Face à cela, un autre groupe, tels Balâdhurî, Abû al-Hasan Bakrî ont dit que Khadîja (as) est vierge lorsqu’elle se marie au Noble Envoyé (s).
Du fait qu’il y a divergence entre deux groupes d’historiens comptant chacun de grands personnages, des célébrités, il n’est ni aisé de réfuter leurs paroles, ni de les appuyer. Il est donc préférable de se taire et de nous en tenir là.
Elle fut la première à avoir eu foi en la prophétie du messager de Dieu (pslf).
Concernant Khadija, Le Messager d'Allah sawas disait: Par Dieu, Il ne l’ a pas remplacée par quelque chose de meilleur qu'elle. Elle a cru en moi lorsque les gens ont mécru, elle m’a réconforté lorsque les gens m’ont abandonné, elle m'a aidé avec sa richesse lorsque les gens m'en ont privé.”
il est mentionné : « Lui suffit comme honneur le fait qu’elle ait vécu avec le Prophète (pslf) vingt cinq ans, sans qu'Il (pslf) épousa une autre femme. Lorsqu'il émigra (pslf), il épousa, en peu de temps, plusieurs femmes, mais ne cessait jamais d’évoquer le nom de Khadija (as) demandant la miséricorde, et le pardon de Dieu pour elle.
Khadija (as) possédait une foi véridique, qui croyait au Prophète de la fin des temps avec le cœur, la langue et ses biens matériels…
Par conséquent, le sacrifice de Khadija (as) égalait l’épée d’ Ali (as) dans l'Islam.
Prophète Muhammad sawas disait, quatre meilleurs femmes du paradis sont: Khadija bint khouwaylid, Fatima bint Muhammad, Maryam bint Imran et Assiya bint Mazahem(la femme di Pharaon).
Dans le musnad de Boukharî, Volume.3, Page.175, Hadtih N°3820 et aussi dans le musnad de Mouslim Hadith N°71/2432 on a raporté :
Dieu manifesta Son Éternelle Gratitude à cette prestigieuse Dame, Sayyeda Khadidja, l’épouse du noble Prophète (sawas), lorsqu’Il envoya son fidèle ange Djibril lui dire :
Ô Messager d’Allah, voici Khadija qui arrive, lorsqu’elle arrivera à toi, passe lui le Salam de Son Seigneur, et de ma part, et annonce lui cette bonne nouvelle : Une demeure au Paradis en perle, loin de toutes peines et de toutes gênes.
Elle lui répondit :
Allah c'est Lui le Salam, c'est de Lui le Salam et c'est vers Lui, se retourne le Salam. Et Salam sur l’ange Djibril.À maintes reprises le Prophète transmettait à sa chère épouse : Allah te salue Khadija.
Et elle répondait :
Allah c'est Lui Le Salam, et sur Jibril le Salam et que le Salam, la miséricorde et la bénédiction soit sur toi.
Références :
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Rashîdî, Seyyed Ja'far, Târîkh-e tahlîlî-e eslâm (Histoire analytique de l’islam) ; Mohammad khâtem-e paymbarân (Mohammad (s) Sceau des prophètes (as)), réunissant des écrits de certains auteurs du ministère de l’Education d’Iran ; Yûsufî Gharawî, Mohammad Hâdî, Târîkh-e tahqiqî-e eslâm (Histoire analytique de l’islam), Vol. 1.
Célébration de la naissance du Prophète (s)
(en arabe : مولِد النبي صلي الله عليه و آله) est connue parmi les musulmans sous le nom de Mawlid an-Nabî. Chaque année, les musulmans célèbrent la naissance du Prophète (s) en le glorifiant, en citant ses mérites et son histoire et en remerciant Allah pour leur accorder une telle miséricorde.
Depuis des siècles précédents, les salafistes, les wahhabites en particulier, rejettent la licéité de cette célébration et la considèrent comme une innovation. En revanche, la majorité des musulmans l'autorise et déclare même qu'elle est fortement conseillée.
Preuve coranique
La majorité des musulmans déclare que la célébration de la naissance du Prophète (s) est autorisée. Voici l'argumentation coranique de leur idée :
D’après le Coran, la célébration de la Naissance du Prophète (s) est fortement conseillée. D’abord, Allah nous ordonne de se réjouir de Sa Miséricorde et dit :
-
- « Dis : « [Ceci provient] de la grâce d'Allah et de Sa Miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. » »[1]
Puis, Il considère le Prophète Muhammad (s) comme une immense Miséricorde pour l’Univers et dit dans le Coran :
-
- « Nous ne t’avons envoyé qu’en Miséricorde pour l’Univers ».[2]
Donc, il faut se réjouir de la Miséricorde d’Allah, et le Prophète (s) est l’exemple parfait de cette Miséricorde. De ce fait, le jour de sa Naissance lors duquel Dieu nous a accordé cette immense Miséricorde, est une occasion pour manifester sa joie.
Hadiths et les opinions des savants chiites
D’après un hadith rapporté par les Ahl al-Bayt (a) :
-
- « Quiconque jeûne le dix-septième jour du mois de Rabî’ al-Awwal (le jour de la Naissance du Prophète (s) ), Allah lui donne la récompense du jeûne de soixante ans ».[3]
Ci-dessous, vous lisez les opinions de certains savants chiites à propos du dix-septième jour du mois de Rabî’ al-Awwal, le jour de la Naissance du Prophète (s) :
Shaykh al-Mufîd
Shaykh al-Mufîd, un savant chiite du cinquième siècle de l’hégire a dit :
-
- « Les chiites n’ont jamais négligé le jeûne de ce jour … Il est le jour de la fête et de la joie pour la communauté musulmane ».[4]
Shaykh at-Tûsî
Shaykh at-Tûsî, un savant chiite du cinquième siècle de l’hégire a dit :
-
- « Il est un noble jour, avec une immense bénédiction. Le jeûne de ce jour a beaucoup de bienfaits et de récompenses ».[5]
Sayyed b. Tâwûs
Sayyed b. Tâwûs a dit :
-
- « Il est un jour qui comporte une immense bénédiction. Depuis des siècles, les chiites l’honoraient, le respectaient, connaissaient sa valeur et ne négligeaient pas de jeûner durant ce jour […]. Pendant ce jour, il est conseillé de donner l’aumône (Sadaqa), de visiter la tombe du Prophète (s) ou celles des Imams, de dispenser des bienfaits et de réjouir les croyants ».[6]
Opinion des savants sunnites
A part les savants salafistes, les Wahhabites en particulier, la majorité des savants sunnites déclare que la célébration de la Naissance du Prophète (s) est autorisée et même conseillée.
Vous lisez ci-dessous un résumé des preuves de la majorité sunnite qui l’autorise en réponse à une minorité salafiste :
- Le fait que le Prophète (s) n’a pas célébré sa Naissance, ne prouve pas l’interdiction de cet acte, à plus forte raison ses compagnons.
- Le Prophète (s), lui-même a célébré le jour où Allah a sauvé le Prophète Moïse et ses compagnons. Donc, notre Prophète (s) bien-aimé, a la priorité pour qu'on célèbre le jour de sa Naissance.
- La célébration de la Naissance du Prophète (s) est un remerciement à Allah, car Il nous a envoyé Son Messager, grâce auquel Il ne nous châtie pas. D'après les hadiths, Allah aime beaucoup ce genre de rassemblement.[7]
- Pour célébrer ce jour béni, on récite le Coran, on invoque Allah et on rapporte des hadiths à propos des mérites de notre Prophète bien-aimé (s). Tout cela, est conseillé dans l'islam.
- Allah nous a demandé d'invoquer les bénédictions sur le Prophète (s) et c'est ce que nous faisons au cours de la célébration de sa Naissance.[8]
Ainsi, plusieurs savants sunnites ont écrit des livres pour prouver que la célébration de la Naissance du Prophète (s) est autorisée et même conseillée. En voici quelques uns :
- Al-Kawkab al-Anwar fî Sharh al-Jawhar, Barzanjî
- An-Ni'mat al-Kubrâ, Ibn Hajar Haytamî
- Husn al-Maqsad fi 'Amal al-Mawlid, Suyûtî
- Al-Bayân an-Nabawî 'An Fadl al-Ihtifâl bi Mawlid an-Nabî, Shaykh Mahmûd Zayn
- Ahdâf al-Ihtifâl bi Mawlid Sayyed al-'Anâm, Ramadân al-Boutî.
Jour de la naissance
Il y a une divergence sur le jour de la Naissance du Prophète (s). La majorité des sunnites et une minorité de chiites (comme Kulayni, l'auteur du livre al-Kâfi) croient qu'il est né le 12 du mois de Rabî' al-Awwal, mais la majorité des chiites, croient qu'il est né le 17 du mois de Rabî' al-Awwal.
La Semaine de l'unité islamique (en arabe : أسبوع الوحدة الإسلامية) est une période d'une semaine entre 12 Rabî' al-Awwal (l'anniversaire de la naissance du Prophète (s) selon les hadiths sunnites) et 17 Rabî' al-Awwal (l’anniversaire de la naissance du Prophète (s) selon les hadiths chiites).
Cette période a été nommé "La semaine de l'unité islamique" par l'imam Khomeyni.
Depuis 1369 HS/1990 C, la conférence internationale sur l'unité islamique a lieu chaque année pendant la semaine de l'unité islamique à Téhéran en Iran.
L’objectif principal de la conférence est de définir les voies de l’unité pour le monde islamique, ainsi que la sympathie / consultation entre chercheurs et scientifiques afin d’approcher leurs points de vue dans les domaines prévus.
Références
A l'occasion de l'anniversaire du martyre de l'Imam Hasan al-Askari (as)
L'adoration de l'Imam al-Askari captivait tellement les cœurs qu'elle ramenait les gens vers Dieu. Même les individus égarés et déviants étaient guidés vers le droit chemin par son influence spirituelle et devenaient des personnes pieuses et ferventes dans leurs prières nocturnes. Les pires personnes, sous l'effet de l'attraction divine de ce grand homme, se transformaient en êtres humains d'exception.
Bihar al-Anwar, vol. 50, p. 304.
Les partisans de Imam ALI IBN ABI TALIB
- avec un Visage ÉCLATANT.
- assis sur des lits LUMINEUX.
- revêtus de lumière à l'OMBRE du TRÔNE.
- ils seront de Même RANG que les Prophètes, même s'ils ne sont pas Prophètes.
- ils seront de Même RANG que les Martyres, même s'ils ne sont pas des martyres ».
- Alors, un homme demanda au Messager (sawas) ceci : « Ô Messager de DIEU ! Suis-je l'un d'entre Eux » ??
- Le Messager d'Allâh (sawas), répondit : « Non ! »
- Ensuite, les Gens demandèrent au Messager (sawas) :
- « Ô Messager de DIEU ! Qui sont-ils alors » ??
- Le Messager (sawas) plaça sa Main au dessus de la Tête de l'Imâm ĀLĪ (as) et déclara : « Ils sont cet homme et ses partisants (CHI'AS) ».
(Le Messager d'Allâh (sawas), Mishkat Al-Anwâr, Hadith 374, Page 205).
Quelles sont les paroles par lesquelles Dieu a pardonné à Adam (paix sur lui) ?
Plusieurs récits soutiennent cette interprétation, parmi lesquels :
Premièrement :
Deuxièmement :
Le Prophète (que la prière d'Allah soit sur lui et sur sa famille) répondit alors au Juif : « Il est détestable pour un serviteur de se glorifier. Cependant, je vais te dire ceci : Lorsque Adam a commis la faute, sa repentance a consisté à dire : "Ô Allah, je Te demande, par le droit de Muhammad et de la famille de Muhammad, de me pardonner." Et Allah lui pardonna. Lorsque Noé monta dans l'arche et craignit le naufrage, il dit : "Ô Allah, je Te demande, par le droit de Muhammad et de la famille de Muhammad, de me sauver de la noyade." Et Allah le sauva. Quand Abraham fut jeté dans le feu, il dit : "Ô Allah, je Te demande, par le droit de Muhammad et de la famille de Muhammad, de me sauver." Alors, Allah rendit le feu froid et paisible pour lui. Lorsque Moïse jeta son bâton et ressentit la peur dans son cœur, il dit : "Ô Allah, je Te demande, par le droit de Muhammad et de la famille de Muhammad, de me protéger." Et Allah lui dit : "N'aie pas peur, c'est toi qui seras le plus fort." Ô Juif ! Si Moïse avait vécu à mon époque et ne m'avait pas cru, sa foi ne lui aurait servi à rien, et sa prophétie non plus. Ô Juif ! Et de ma descendance viendra le Mahdi. Quand il apparaîtra, Jésus, fils de Marie, descendra pour le soutenir, le précédera et priera derrière lui. »
Troisièmement :
Quatrièmement :
Cinquièmement :
Dans le livre Al-Khisâl (p. 304), il est rapporté d’al-Mufaddal ibn ‘Umar, d’après l’imam al-Sâdiq, Ja‘far ibn Muhammad (paix sur eux), qui a dit : “Je lui ai demandé à propos de la parole d’Allah : {Et lorsqu'Allah éprouva Abraham par des commandements...}, quelles sont ces paroles ? »
Il répondit : “Ce sont les mêmes paroles qu’Adam a reçues de son Seigneur, par lesquelles il se repentit. Il dit : "Ô Seigneur, je Te demande, par le droit de Muhammad, de ‘Alî, de Fâtima, de Hassan et de Husayn, d’accepter mon repentir." Et Allah accepta son repentir, car Il est certes Celui qui accepte le repentir, le Miséricordieux. [Voir : Tafsîr Kanz al-Daqâ’iq du Shaykh al-Mashhadî, vol. 1, p. 437 ; Sharh al-Âyât al-Bâhira, vol. 1, p. 47 ; et Tafsîr al-Imâm, p. 225].
Le fait de se soigner avec la terre de l'Imam Hussein est-il considéré comme de l'association (shirk) avec Allah ?
Comment demandez-vous la guérison en utilisant la terre de l'Imam Hussein ? N'est-ce pas là un acte de shirk (association) que Dieu ne pardonne pas ? Quelle est la différence entre vous et les polythéistes de Quraych qui croyaient que les statues faites de terre pouvaient apporter guérison, bénéfice ou dommage ?_
Premièrement, le critère pour déterminer si une chose relève du shirk (association) ou non repose sur deux points : soit le titre d'adoration est attribué à autre que Dieu, ce qui implique une croyance en la divinité de l'objet adoré, soit la croyance en son pouvoir d'apporter bénéfice ou dommage, ou d'avoir une influence intrinsèque. Par exemple, si une personne se prosterne devant un mur, son acte ne sera pas considéré comme du shirk sauf si elle croit en la divinité du mur. De même, si une personne utilise une chose en croyant que cela a des propriétés de guérison, son acte ne sera pas considéré comme du shirk à moins qu'elle ne croie que la guérison provient intrinsèquement de l'objet, et non pas d'une grâce divine de Dieu.
Les chiites croient que cette terre a été dotée par Dieu de propriétés de guérison, tout comme il a accordé de telles propriétés à certains médicaments, plantes, et eaux. Donc, quel est le problème avec cela ?
Le miel : Allah, exalté soit-Il, dit dans la Sourate An-Nahl (Les Abeilles) : 16.68. {[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font.} 16.69. {Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent.}
La graine noire (habbat as-sawda) : Al-Bukhari rapporte dans son Sahih (vol. 7, p. 13) que Abu Huraira a dit qu'il avait entendu le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui et sur sa famille) dire au sujet de la graine noire : « Elle est une guérison pour chaque maladie sauf la mort.»
L'eau de Zamzam : Al-Tabarani rapporte dans son Al-Mu'jam al-Awsat (vol. 4, p. 179) qu'Abdullah ibn Abbas a dit que le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui et sa famille) a dit au sujet de l'eau de Zamzam : « C'est la meilleure eau sur la surface de la terre. Elle contient une nourriture qui nourrit et une guérison pour les maladies. »
La saignée (hijama) : Al-Tabarani rapporte dans son Al-Mu'jam al-Awsat (vol. 6, p. 363) que Abu Huraira a dit que le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui et sa famille) a dit : « Celui qui fait une saignée le matin du dix-septième jour du mois aura une guérison pour chaque maladie. »
Si la simple croyance sur le fait que ces choses ont des propriétés de guérison relevait du shirk (association avec Dieu), alors tous les musulmans à travers le monde, de l'Est à l'Ouest, seraient coupables de shirk, ce qui est manifestement faux.
Deuxièmement, l’ affirmation des chiites selon laquelle la terre de l'Imam Hussein (paix sur lui) est un remède est fondée sur des textes authentiques présents dans leurs sources et rapportés par leurs imams purs, que Dieu a ordonné de suivre.
Ce que rapporte Al-Kulaini dans son ouvrage Al-Kafi (vol. 4, p. 588) avec sa chaîne de transmission : « Selon Abu Abdullah (paix sur lui), il y a auprès de la tête de Hussein (paix sur lui) une terre rouge dans laquelle il y a une guérison pour chaque maladie, sauf la mort. »
Ce que rapporte Cheikh Al-Tousi dans Al-Amali (p. 319) : «Selon As-Sadiq (paix sur lui), Dieu a fait de la terre de l'Imam Hussein (paix sur lui) un remède pour chaque maladie et une protection contre chaque peur. Lorsque l'un d'entre vous la prend, qu'il l'embrasse et la place sur ses yeux, puis la passe sur le reste de son corps. »
Ce que rapporte dans la même source avec sa chaîne de transmission Saad ibn Sa'id al-Ash'ari, de Abu al-Hasan ar-Ridha (paix sur lui) qui a dit : « Je l'ai interrogé sur la terre que les gens mangent, il répondit : « Toute terre est interdite comme la viande morte, le sang, et ce qui a été consacré à d'autres que Dieu, sauf la terre du tombeau de l'Imam Hussein (paix sur lui), car elle est un remède pour chaque maladie. »
Troisièmement, la guérison par la terre est présente et attestée dans les livres des Sunnites. Les juristes et les traditionnistes ont mentionné l’utilisation de différents types de terre pour la guérison, parmi lesquels nous pouvons citer :
La terre arménienne : Plusieurs juristes sunnites ont rapporté qu'elle est utilisée pour la guérison. Il semble que cette pratique ait été acceptée parmi les anciens. Ibn Qudamah rapporte dans son Al-Mughni (vol. 11, p. 115) d'après Ahmad ibn Hanbal : « Ahmad a dit qu'il détestait la consommation de terre et qu'il n'y avait pas de hadith authentique à ce sujet, sauf que cela est nuisible pour le corps ; il est dit que la terre est mauvaise et qu'il vaut mieux éviter de la consommer. Cependant, Ahmad n'a pas interdit son utilisation si elle est employée pour la guérison, comme c'est le cas pour la terre arménienne."
Dans Al-Shafi dans le livre Al-Umm (vol. 1, p. 67) : « Quant à la terre arménienne et la terre pure qui est consommée, si elle est finement moulue, elle peut être utilisée pour le tayammum (ablution sèche) et cela est suffisant. »
"Dans Ar-Rawdah al-Talibin de Al-Nawawi (vol. 1, p. 222) : «Le sable est nécessaire pour le tayammum, et il inclut tous ses types, qu'ils soient rouges, noirs, jaunes, ou gris, ainsi que la terre de l'encrier et la terre arménienne qui est consommée à des fins de guérison ou d'usage. »
La terre de Médine : La plupart des auteurs qui ont écrit sur les vertus de Médine ont mentionné que sa terre est un remède pour toutes les maladies, tout comme les chiites croient en la terre de l'Imam Hussein (paix sur lui).
Ibn al-Najjar al-Baghdadi rapporte dans son livre Tariikh al-Madina al-Munawwara (p. 82) avec sa chaîne de transmission d'ibn al-Jahm que le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui et sa famille) est allé chez les Banu al-Harith al-Ruba’ et a demandé : « Que vous arrive-t-il, ô Banu al-Harith al-Ruba’ ? » Ils répondirent : « Ô Messager de Dieu, nous avons contracté cette fièvre. » Il demanda : « Que faites-vous alors avec le sol de Su’ayb ? » Ils répondirent : « Ô Messager de Dieu, que devons-nous en faire ? » Il dit : « Prenez-en de la terre, mettez-la dans de l’eau, puis soufflez dessus et dites : « Au nom de Dieu, terre de notre région, guérison pour notre maladie par la permission de notre Seigneur. » Ils le firent et la fièvre les quitta.
Ibn al-Najjar ajouta : « J’ai vu aujourd’hui ce trou, les gens en prennent, et ils ont dit qu’ils l’ont essayé et ont trouvé cela efficace. J’en ai également pris moi-même. »
Al-Samhudi mentionne dans son livre Wafaa al-Wafaa (vol. 1, p. 221), sous un chapitre intitulé « La guérison par sa terre et ses fruits et ce qui a été rapporté à ce sujet », qu'il a rapporté plusieurs hadiths concernant les vertus de la terre de Médine. Il a ensuite décrit les pratiques des érudits de son époque à cet égard, en disant : « Nous avons vu des gens guérir de la lèpre en utilisant la poussière de cette terre… »
Il a dit dans Wafaa al-Wafaa (vol. 1, p. 224) : « Ce trou est encore présent aujourd'hui et est célèbre, transmis de génération en génération. Les gens en prennent et l'utilisent pour la guérison. »
La terre du tombeau d'Ibn Taymiyya : Ibn Nasser al-Dimashqi a mentionné que la terre du tombeau d'Ibn Taymiyya est également considérée comme un remède pour chaque maladie. Dans son livre Al-Radd al-Waafir 'ala man Za'ama Anna Ibn Taymiyya Kaafir (p. 74), il rapporte : « Ali ibn Abdul Karim, fils de Sheikh Siraj al-Din al-Baghdadi, a raconté quelque chose d'étonnant. Il a dit : « Quand j'étais jeune, ma fille avait une conjonctivite et nous avions une grande foi en Ibn Taymiyya, qui était un ami de mon père et nous rendait visite. J'ai décidé de prendre de la terre de son tombeau pour l'utiliser comme collyre, car sa conjonctivite persistait et le collyre ordinaire n'avait pas d'effet. Je suis donc allé au tombeau et j'ai trouvé un Baghdadi qui avait rassemblé de la terre en sacs. Je lui ai demandé ce qu'il en faisait. Il répondit qu'il l'utilisait pour traiter les yeux de ses enfants atteints de conjonctivite. Je lui ai demandé si cela était efficace, et il confirma que oui. J'ai donc pris de la terre pour l'utiliser sur ma fille endormie, et elle guérit. J'ai raconté cela à Ibn Qadi al-Jabal, c'est-à-dire l'imam Sharaf al-Din Abu al-Abbas Ahmad ibn al-Hasan ibn Abdullah ibn Sheikh al-Islam Abu Umar al-Muqaddasi, qui était aussi un visiteur fréquent chez nous. Il a été impressionné par cela et m'a demandé de le raconter en présence des gens, ce que je fis, et cela lui a beaucoup plu. »
La légitimité de la visite de Arbaeen (quarantième jours après l’assasinat de l'imam Hussein) : Les Imams se sont-ils rendus au tombeau de l'Imam Hussein (as) à pied ?
Il n'est pas caché que l'origine de la marche vers les lieux saints en général, comme la marche vers La Mecque, remonte à Adam (paix sur lui), qui s'y rendit soixante-dix fois.
Quant à la visite de l'Imam Hussein (paix sur lui) à pied, elle est considérée comme l'une des meilleures actions de dévotion envers Allah Tout-Puissant, comme l'ont confirmé nos Imams purs. Cela est particulièrement illustré dans cette phrase de la supplication de Kamil, transmise par l'Imam Ali (paix sur lui) de Khidr (paix sur lui) : « Que j'aimerais savoir, ô mon maître et seigneur, si le feu pourra se déchaîner sur des visages qui se sont prosternés devant Ta grandeur... et sur des membres qui ont couru vers les lieux de Ta dévotion, obéissants ? ». Parmi les lieux de dévotion et les portes de la foi se trouvent Muhammad et sa famille pure, les intercesseurs de toute la création.
Ensuite, nous marchons à pied vers tous les sanctuaires des Imams purs, en particulier celui du Maître des Martyrs (paix sur lui), et en particulier le jour de l'Arbaïne (les quarante jours après le martyr de l'Imam Hussein). Cela manifeste clairement notre fidélité pure envers les Ahl al-Bayt, et renouvèle notre engagement et notre allégeance envers eux, jeunes et vieux, de tout cœur et de toute forme, en pensée et en acte. Nous crions et proclamons afin que le monde entier entende que nous sommes avec les Imams des Ahl al-Bayt, avec eux et non avec leurs ennemis, avec ceux qui sont absents et ceux qui sont présents. Nous répondons à l'appel de l'Imam Hussein (paix sur lui) qui a résonné le jour de l'Achoura (“Y a-t-il quelqu'un pour m'aider ?”) en disant de tout notre être et de toute notre vie : « Me voici, me voici, ô Hussein ! », peu importe la distance des temps et des époques. Et lorsque son fils, l'Imam Mahdi (paix sur lui), l'aspirant à venger son père, appelle : « Ô vengeance de Hussein ! », nous répondons également.
Nous disons avec toute sincérité et dévotion : « Me voici, me voici, ô appelant d'Allah et messager de Son Prophète ! » « Me voici, ô Hussein ! Si mon corps ne te répond pas lors de ton appel à l'aide, et si ma langue ne te répond pas dans ton besoin de soutien, alors sache que mon cœur, mon ouïe, mes yeux et ma vue te répondent. »
“Ô réconfort de mes yeux, puisse-t-il nous permettre de rendre ne serait-ce qu'une partie des droits injustement négligés par ce pèlerinage massif venant de toutes les régions du monde, chaque année lors de la visite des quarante jours.”
Voici quelques récits authentiques indiquant la recommandation de marcher, tant de manière générale que spécifiquement pour la visite de l'Imam Hussein (paix sur lui) :
1.Al-‘Ayachi rapporte, par sa chaîne de transmission, de Muawiya al-‘Ajli, qui a dit : « J'étais chez Abu Ja'far (paix sur lui) lorsqu'un voyageur venant de Khorasan est entré en marchant. Il a montré ses pieds, qui étaient couverts de crevasses, et a dit : "Je suis venu ici uniquement par amour pour vous, les Ahl al-Bayt." Abu Ja'far (paix sur lui) a répondu : "Par Allah, si une pierre nous aimait, Allah la ressusciterait avec nous. La religion n'est-elle pas l'amour ? Allah dit : (Dis : Si vous aimez Allah, alors suivez-moi et Allah vous aimera) et dit aussi : (Ils aiment ceux qui ont émigré vers eux). La religion n'est-elle pas l'amour ?" [al-Qatrat par le Sayyid al-Mustanbit, vol. 1, p. 332.]
2. Concernant la visite de l'Imam Ali (paix sur lui) à pied : dans Faraḥ al-Ghura il est rapporté de l'Imam al-Sadiq (paix sur lui) : « Celui qui visite l'Imam Ali (paix sur lui) à pied, Allah lui inscrit une récompense de pèlerinage (hajj) et de omra pour chaque pas qu'il fait. Et s'il retourne à pied, Allah lui inscrit pour chaque pas deux pèlerinages (hajj) et deux omras. »
Cela indique clairement que le retour à pied aussi aura une récompense doublée. De plus, dans le cadre du principe “tous sont une lumière unique”, les mérites relatifs à la base de l’imamat sont équivalents. En vertu du principe de « clarification de la situation avec confiance », qui mène à une supposition proche de la connaissance réelle, appelée connaissance ordinaire, nous appliquons le jugement concernant la visite de l'Imam Hussein (paix sur lui) en raison de l'unité du critère. Ainsi, se rendre à lui à pied a la récompense et les bienfaits mentionnés dans les récits sacrés, et le retour à pied a une double récompense par rapport à l'aller. Profite donc de cette opportunité dorée et spirituelle, et ne ressens pas la fatigue ou la lassitude, car l'amour pour Hussein surmonte toute douleur et difficulté, et facilite toutes les épreuves et les horreurs.
3. D'après l'Imam Ja'far as-Sadiq (paix sur lui) : « Ô fils de Mard, celui qui visite mon grand-père en connaissant ses droits, Dieu lui écrira pour chaque pas un pèlerinage accepté et une omra (pèlerinage mineur) valable. Ô fils de Mard, Dieu ne fera pas entrer en enfer un pied qui a pris la poussière en visitant le Commandeur des Croyants, que ce soit à pied ou à cheval. Ô fils de Mard, écris ce hadith en lettres d'or. »
Note : « Ghabbart » signifie que la poussière et la terre ont couvert le pied en route vers la visite du Commandeur des Croyants, ainsi que vers les tombeaux des Imams infaillibles, y compris le Maître des Martyrs, l'Imam Hussein (paix sur lui).
4. D'après l'Imam Ja'far as-Sadiq (paix sur lui) : « Ô fils de Mard, celui qui visite mon grand-père en connaissant ses droits, Dieu lui écrira pour chaque pas un pèlerinage accepté et une omra (pèlerinage mineur) valable. Ô fils de Mard, Dieu ne fera pas entrer en enfer un pied qui a pris la poussière en visitant le Commandeur des Croyants, que ce soit à pied ou à cheval. Ô fils de Mard, écris ce hadith en lettres d'or. »
Note : « Ghabbart » signifie que la poussière et la terre ont couvert le pied en route vers la visite du Commandeur des Croyants, ainsi que vers les tombeaux des Imams infaillibles, y compris le Maître des Martyrs, l'Imam Hussein (paix sur lui).
5. Selon le récit de Sayyid Abd al-Karim ibn Tawus, rapporté par Safwan al-Jammal : “Lorsque je suis arrivé à Koufa avec Ja'far al-Sadiq (paix sur lui), qui se dirigeait vers Abou Ja'far al-Mansour, il me dit : « Ô Safwan, arrête la monture, voici le tombeau de mon grand-père le Commandeur des Croyants (paix sur lui). » Je l'ai donc arrêtée, puis il est descendu, s'est lavé, a changé de vêtements et a marché pieds nus. Il me dit : « Fais comme moi.» Ses paroles, ses actions et ses approbations sont des preuves.
Ensuite, il se dirigea vers les hauteurs de Najaf et dit : « Réduis tes pas et incline ton menton vers le sol, c'est-à-dire baisse la tête en signe d'humilité et de dévotion, car pour chaque pas, tu recevras cent bonnes actions, cent mille péchés seront effacés, cent mille degrés seront élevés pour toi, cent mille besoins seront comblés, et tu recevras la récompense de chaque véridique et martyr décédé ou tué. » Puis il marcha, et je marchai avec lui avec calme et respect, en glorifiant, en sanctifiant et en louant jusqu'à ce que nous atteignions les hauteurs. Il s'arrêta, regarda à droite et à gauche, et traça un signe avec son bâton, puis me dit : « Cherche. » Je cherchais, puis il laissa couler ses larmes sur ses joues et commença à visiter son grand-père, le Commandeur des Croyants (paix sur lui).”
Cela s'applique à la visite du Commandeur des Croyants Ali (paix sur lui), et il en est de même pour la visite de ses descendants infaillibles, comme celle du Maître des Martyrs, l'Imam Hussein ibn Ali (paix sur lui). Cela est mentionné dans les récits des chiites et des sunnites, et de nombreux hadiths sacrés soulignent la vertu et la recommandation de la visite à pied.
6. Selon Hamad ibn Thabit, d'après Abdullah ibn al-Hassan, il a dit : « Celui qui visite Hussein (paix sur lui) avec uniquement l’intention de plaire à Dieu, et dont les pieds se fissurent en allant le voir, est comme quelqu'un dont les pieds se fissurent sur le chemin de Dieu. »
7. Selon Hussein ibn Thuweibar ibn Abi Fakhita, d'après Abu Abdullah (paix sur lui), il a dit dans un hadith :
« Lorsque tu te rends auprès d'Abu Abdullah (paix sur lui), fais un bain rituel sur les rives de l'Euphrate, puis mets tes vêtements propres. Ensuite, marche pieds nus, car tu es dans un lieu sacré, le sanctuaire de Dieu et de Son Messager. Il est recommandé de dire beaucoup de takbir (Allah est le Plus Grand), de tahleel (Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu), de glorification et d'exaltation de Dieu, ainsi que d'envoyer des bénédictions sur Muhammad et sa famille, jusqu'à ce que tu arrives à la porte du Ha'ir (la porte de l'Imam Hussein (paix sur lui)). »
L'Imam Ja'far al-Sadiq (paix sur lui) est pour nous un excellent modèle et une bonne référence. Il faisait partie des premiers à marcher pour visiter le tombeau de son grand-père, le Maître des Martyrs (paix sur lui). En visitant à pied, il y a des récompenses et des bienfaits, des révélations et des ouvertures de portes, ainsi que l'accomplissement de besoins et des intercessions que seul Dieu Tout-Puissant connaît. Les mots sont insuffisants et la plume est épuisée pour décrire et comptabiliser ces bénédictions.
8. D'après Ali ibn Maimun al-Saigh, d'après Abu Abdullah (paix sur lui), il a dit : « Ô Ali, visite Hussein et ne le laisse pas. » Je demandai : « Quelle est la récompense pour celui qui le visite ? » Il répondit : « Pour celui qui le visite, Dieu inscrit pour chaque pas une bonne action, efface une mauvaise action, et élève son rang. Lorsque quelqu'un se rend à lui, Dieu lui confie deux anges qui inscrivent tout le bien qui sort de sa bouche, sans enregistrer ce qui en sort comme mal ou autre chose. Lorsque la personne s'en va, les anges lui disent : “Ô ami de Dieu, tu es pardonné. Tu es du parti de Dieu, du Messager de Dieu, et du parti de la famille du Messager de Dieu. Par Dieu, tu ne verras jamais le feu de tes propres yeux, ni ne t'y seras conduit, ni n'en goûteras jamais.»
9. Selon Sidir al-Sayrafi, nous étions chez Abu Ja'far (paix sur lui) lorsqu'un jeune homme mentionna le tombeau de Hussein (paix sur lui). Abu Ja'far (paix sur lui) dit alors : « Aucune serviteur de Dieu ne fait un pas vers lui sans que Dieu inscrive une bonne action pour elle et efface une mauvaise action. »
10. Selon Abu al-Samit, j'ai entendu Abu Abdullah (paix sur lui) dire : «Celui qui se rend au tombeau de Hussein (paix sur lui) à pied, pour chaque pas, Dieu inscrira mille bonnes actions, effacera mille mauvaises actions et élèvera son rang de mille degrés. Lorsque tu arrives à l'Euphrate, fais un bain rituel, laisse tes sandales et marche pieds nus en marchant comme un serviteur humble. Lorsque tu arrives à la porte du Ha'ir, fais quatre takbirs (Allah est le Plus Grand), puis marche un peu, fais à nouveau quatre takbirs, et enfin, rends-toi au tombeau, arrête-toi, fais quatre takbirs, prie à cet endroit et demande à Dieu ce dont tu as besoin. » (Référence : al-Bihar, vol. 98, p. 143, et Kamil al-Ziyarat, p. 133)
Voici une sélection de hadiths authentiques soulignant la vertu de marcher à pied pour visiter les Imams infaillibles, en particulier le Maître des Jeunes du Paradis, le parfum du Messager de Dieu (paix sur lui), et son deuxième petit-fils, le Maître des Martyrs, l'Imam Hussein (paix sur lui).
Que la paix de Dieu, ainsi que celle de Ses anges, de Ses messagers, de Ses prophètes, de Ses délégués et de Ses serviteurs pieux, soit sur ces pieds qui ont marché avec sincérité, amour et loyauté vers le sanctuaire du Maître des Martyrs, Abu Abdullah Hussein (paix sur lui). Que nous aurions pu être avec eux pour obtenir une grande victoire ! Ô Dieu, Tu sais que nous aimons cela, alors fais-nous participer à leurs actions et à leurs récompenses. Amine, Seigneur de l'univers.
L'exemple du cri comme signe inévitable précédant l'apparition de l'Imam Mahdi (que Dieu hâte son apparition)
Les signes inévitables précédant l'apparition de l'Imam Mahdi (que Dieu hâte son apparition) représentent les signes décisifs annonçant le jour de l'apparition, signalant son arrivée imminente. Ils sont indissociables de cet événement, car ils provoqueront un changement (violent) dans les orientations des gens. Ces signes seront une véritable secousse pour la conscience collective, les effrayant profondément, et entraîneront un bouleversement intense dans les positions et les structures. Ils représenteront un test décisif pour toutes les orientations et visions, que ce soit au niveau individuel ou des groupes.
Parmi ces signes, le cri ou l'appel précédera l'apparition de manière rapide, ne permettant ni retard ni procrastination. Le délai avant l'apparition est de six mois ou de quatre mois, comme le précisent les deux traditions suivantes :
1 - D'après al-Ḥasan ibn al-Maḥbūb, comme mentionné dans Ghaybat al-Shaykh, qui a dit : « On entendra trois voix du ciel en Rajab….» jusqu'à la fin du récit. [Ghaybat al-Tūsī, p. 439 et 440, hadith 431]
2 - Selon al-Faḍl ibn Shādhān, rapporté de Abû Baṣīr, qui a dit : « Abu ʿAbd Allāh (que la paix soit sur lui) a dit : « Le Qā'im (que la paix soit sur lui) sera appelé par son nom la nuit du 23, et il se lèvera le jour d'Āshūrāʾ, le jour où Hussein ibn ʿAlī (que la paix soit sur eux) a été tué. » [Ghaybat al-Tūsī, p. 452, hadith 458]
La nuit du 23 se réfère à la nuit du 23 du mois de Ramadan (la nuit du Destin), comme cela est bien connu.
Cela est confirmé par le récit suivant : D'après al-Ḥārith ibn al-Mughīra, de Abu ʿAbd Allāh (que la paix soit sur lui), qui a dit : « Le cri qui se produira en Ramadan aura lieu la nuit du vendredi, le 23e jour passé de Ramadan. » [Kāmāl al-Dīn, p. 650, chap. 57, hadith 6]
Le fait que l'Imam (que Dieu hâte son apparition) se lèvera le jour d'Āshūrāʾ est en accord avec les contextes de l'apparition, car il appellera à la justice pour la martyrisation de Hussein (que la paix soit sur lui) et réclamera vengeance pour son noble sang.
En particulier, la deuxième tradition se termine par les paroles : «Le jour d'Āshūrāʾ est le jour où Hussein ibn ʿAlī (que la paix soit sur eux) a été tué», comme pour indiquer que l'Imam (que Dieu hâte son apparition) apparaîtra et appellera à la vengeance pour son grand-père Hussein (que la paix soit sur lui), tué injustement et agressivement.
Les différences entre les deux traditions ne posent pas de problème. Il est possible que l'appel se répète durant les mois de Rajab et Ramadan en raison de l'importance de cet appel et de ses implications pour le jour de l'apparition.
Le cri est en effet l'un des signes importants proches du jour de l'apparition. Il se produira en Ramadan, lors de la nuit du 23, et aura pour effet de réveiller les consciences endormies face à la vérité, tout en démentant les autres.
L'appel ou le cri annoncera que 'Ali est avec la vérité, suivez-le', ce qui signifie qu'il existe un écart immense entre la communauté et la croyance en la vérité. Cette situation ne pourra être corrigée que par des miracles qui réveilleront ceux qui sont ignorants ou indifférents à la vérité. Je me demande jusqu'à quel point le détachement de la vérité et l'instabilité dans la persistance sur celle-ci iront, au point où seules des secousses des consciences et des alarmes des âmes seront nécessaires pour attirer l'attention des gens et diriger leur intérêt.
Les Imams de guidance (que la paix soit sur eux) ont veillé à clarifier les caractéristiques et les détails de cet appel pour nous faire comprendre son importance dans la détermination du jour de l'apparition, et son rôle crucial dans la révélation de ce qui a longtemps été attendu par le monde dans toutes ses tendances et orientations. L'appel aura un impact significatif sur l'orientation qui devra être suivie à ce moment-là.
D'après Ibn Maḥbūb, de al-Thumālī - et il semble que ce soit Muḥammad ibn Abī Ḥamza al-Thumālī, un homme de confiance – qui a dit : « Je demandai à Abī ʿAbd Allāh (que la paix soit sur lui) : « Abū Jaʿfar (que la paix soit sur lui) disait : ‘La sortie du Sufyānī est un événement inévitable.’ »
Il me répondit : « Oui, et la division parmi les descendants des Abbassides est inévitable, le meurtre de l’âme pure est inévitable, et la sortie du Qā’im (que la paix soit sur lui) est inévitable. »
Je lui demandai alors : « Comment sera l’appel ? »
Il répondit : « Un appel sera lancé du ciel au début de la journée : ‘Sachez que la vérité est en ʿAlī et ses partisans.’ Puis, à la fin de la journée, Iblīs (qu’Allah le maudisse) appellera : ‘Sachez que la vérité est en as-Sufyānī et ses partisans.’ À ce moment-là, les détracteurs seront dans le doute. »
Cette distinction que l'appel s'efforce de clarifier fait référence à la diversité des orientations et des doctrines qui prétendent détenir la vérité ou se revendiquer comme défenseurs de la vérité. Cependant, la confusion et le désordre dans lesquels ces orientations évoluent trompent leurs adeptes en leur faisant croire que leur méthode est correcte, alors qu'en réalité elles portent atteinte aux principes et aux valeurs véritables et tentent d'annihiler les autres. Ainsi, la confusion dans la compréhension et l'appartenance de certains peut compromettre l'intégrité de leur méthode pour identifier et suivre la vérité. Par conséquent, l'appel est une situation de sauvetage final qui identifie la vérité et guide les autres vers elle.
En revanche, le second appel qui mentionne le Sufyānī ou d'autres et les appelle vers lui, est une indication des conflits idéologiques qui agitent la communauté et conduisent ses membres à la perdition et à la confusion.
La possibilité que l'Imam Mahdi (as) vive plus de mille ans
Certains de nos opposants critiquent la possibilité que l'Imam Mahdi (que Dieu hâte sa réapparition) vive plus de mille ans. Ils disent que cela dépasse les durées de vie humaines habituelles, comme l’a mentionné un professeur de la Faculté de la Da'wa Islamique en Libye, Ali Hussein al-Sa'eh, dans un article publié dans le numéro 10 de la revue de la faculté, en 1993, page 213, intitulé "Notre héritage et la balance de la critique". Comment y répondre ?_
Il n'y a aucun obstacle rationnel ou pratique qui empêche un être humain de vivre plusieurs siècles, et cela peut être expliqué de deux manières :
La première explication est qu'il est logiquement possible pour un être humain de vivre longtemps, car cela n'est pas impossible sur le plan rationnel. Il existe des précédents confirmés par le Coran dans certaines de ses versets, comme dans l'histoire de Noé (paix sur lui), qui a vécu parmi son peuple pendant mille ans moins cinquante années, sans compter sa vie avant la prophétie. Comme le dit le verset : "Et Nous avons certes envoyé Noé à son peuple, et il est resté parmi eux mille ans moins cinquante années."
Le verset indique que la longévité d'un être humain pendant plusieurs siècles, bien que peu commune dans ce temps, est logiquement possible en soi. [Voir : Mafatih al-Ghayb, vol. 25, p. 42.]
L'autre explication est que l'extension de la durée de vie d'un être humain à plusieurs centaines d'années est possible sur le plan pratique, c'est-à-dire que sa réalisation dans le monde à quelques preuves le confirmant.
En voici deux exemples :
La première preuve : Les sources des sunnites ont établi que le Dajjal (l'Antéchrist) était présent du temps du Prophète (paix et bénédictions sur lui) et qu'il restera jusqu'à la fin des temps. Ainsi, Muslim rapporte dans son Sahih que le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : "Il n’y a pas eu de création plus grande depuis la création d’Adam jusqu’à l’Heure que le Dajjal" [Sahih Muslim, vol. 8, p. 207, chapitre : (Concernant les autres hadiths sur le Dajjal), numéro du hadith : (7582)].
Dans les deux Sahihs (Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim), il est mentionné que le Dajjal est décrit comme : « un homme de grande taille, à la peau rouge, aux cheveux crépus, avec un œil droit aveugle. » Dans le Musnad d'Ahmad, il est dit : « Celui qui lui ressemble le plus parmi vos hommes est Abd al-Uzza ibn Qattan » [Voir : Sahih al-Bukhari, vol. 6, p. 2577, chapitre : (Le tawaf autour de la Kaaba en rêve), numéro du hadith : 6623 ; Sahih Muslim, vol. 1, p. 108, chapitre : (Mention du Christ Dajjal), numéro du hadith : 447 ; Musnad Ahmad, vol. 3, p. 264, établi par Ahmad Shaker, numéro du hadith : 2854, avec une chaîne de transmission authentique].
L'albani a dit : « Le hadith est explicite en ce sens que le Dajjal, bien qu'étant le plus grand des êtres humains, a des caractéristiques humaines, d'autant plus qu'il a été comparé à Abd al-Uzza ibn Qattan » [Silsilat al-Ahadith al-Sahihah, vol. 3, p. 191].
La deuxième preuve : De nombreux sunnites croient en la vie de Khidr (paix sur lui) et qu'il restera jusqu'à la fin des temps. Certains de leurs savants ont rédigé des ouvrages pour prouver cela, parmi lesquels :
● "Irshad al-Ikhlas li Hayat al-Khidr wa Ilyas" (Guide de la sincérité concernant la vie de Khidr et d'Ilyas) écrit par Muhammad ibn Abi al-Khayr al-Qazwini (décédé en 620).
● "Juz' fi Hayat al-Khidr" (Un recueil sur la vie de Khidr) écrit par Abdullah ibn As'ad ibn Ali al-Yafii (décédé en 768 H).
● "Risala fi al-Khidr wa Hayatihi" (Lettre sur Khidr et sa vie) écrite par Muhammad ibn Imam al-Kamaliyya (décédé en 874 H).
● "Risala fi Hayat al-Khidr" (Lettre sur la vie de Khidr) écrite par Abdul Rahman ibn Abi Bakr al-Suyuti (décédé en 911 H).
● "Risala fi Hayat al-Khidr" (Lettre sur la vie de Khidr) écrite par Najm al-Din ibn Muhammad al-Ghayti al-Iskandari (décédé en 981 H).
● "Al-Hadhir fi Amr al-Khidr" (Prudence concernant la question de Khidr) écrit par Ali ibn (Sultan) Muhammad al-Qari (décédé en 1014 H).
● "Risala fi Hayat al-Khidr wa Ilyas" (Lettre sur la vie de Khidr et d'Ilyas) écrite par Abdullah ibn Muslih al-Din al-Nuri (décédé en 1061 H).
● "Al-Qawl al-Dall 'ala Hayat al-Khidr" (L'opinion qui prouve la vie de Khidr) écrit par Noah ibn Mustafa al-Rumi (décédé en 1070 H). »
An-Nawawi a dit : « La majorité des savants s'accorde à dire qu'il est vivant et présent parmi nous, et cela est accepté par les soufis ainsi que par les gens de piété et de connaissance. Les récits concernant ses apparitions, ses rencontres, ses enseignements, ses réponses, et sa présence dans des lieux saints et des endroits vertueux sont trop nombreux pour être comptés et plus célèbres pour être cachés. »
Cheikh Abu Amr ibn al-Salah a déclaré : « Il est vivant selon la majorité des savants et des pieux, et le grand public partage cet avis. » Il a ajouté : « Seuls quelques hadithistes se sont écartés en niant cela. »
Al-Thalabi, le commentateur, a dit : « Khidr est un prophète qui vit longtemps selon toutes les opinions, et il est caché des regards, c'est-à-dire des regards de la plupart des gens. Il a également été dit qu'il ne mourra qu'à la fin des temps. » Al-Thalabi a mentionné trois avis sur la période à laquelle Khidr aurait vécu : soit du temps d'Abraham (paix sur lui), soit peu après lui, soit bien plus tard [Voir : Sharh al-Nawawi 'ala Muslim, vol. 15, p. 518].
En outre, il apparaît que la question de la longévité exceptionnelle d'un être humain n'est pas impossible, ni sur le plan rationnel ni sur le plan pratique ; elle est simplement une question de possibilité.
Comme le dit Sayyid Muhammad Baqir al-Sadr : « Il ne fait aucun doute que l'extension de la durée de vie humaine à des milliers d'années est logiquement possible ; car cela n'est pas impossible d'un point de vue abstrait et il n'y a pas de contradiction dans une telle hypothèse ; car la vie, en tant que concept, ne suppose pas une mort rapide, et il n'y a pas de débat à ce sujet. Il n'y a également aucun doute ni débat sur le fait que cette longue durée de vie n'est pas possible de manière pratique, comme les possibilités pratiques de descendre dans les profondeurs de la mer ou de monter sur la Lune. En effet, les connaissances et les outils scientifiques actuels, disponibles à travers l'expérience humaine contemporaine, ne permettent pas d'étendre la durée de vie humaine à plusieurs centaines d'années. C'est pourquoi même les personnes les plus désireuses de vivre et les plus capables d'exploiter les possibilités scientifiques n'ont qu'une durée de vie conforme aux normes habituelles. [Recherche sur l'Imam Mahdi (que Dieu hâte sa réapparition).