
تقي زاده
Imam Moussa al-Kazem as
Le septième Imam est Moussâ al-Kâzim, fils de Ja’far. Sa mère est Hamida al-Mussaffat. L’Imam est né à Abwa (entre la Mecque et Médine), le dimanche 7 Cafar de l’an 128 A.H.
Il mourut en prison, empoisonné par le Calife Haroun Rachid, le 25 Rajab 183 A.H., après avoir passé 14 ans d’emprisonnement pendant lesquels il a subi d’indicibles souffrances et oppressions.
L'Imam (as) a subi les tortures les plus sévères: chaînes, traitement inhumain, isolement, déplacement de cachettes en cachettes pour le mettre au secret, nuisances insupportables. Après cela Harun ar-Rachid décida de le tuer discrètement pour se débarrasser de lui, et faire croire à sa mort naturelle. Il chargea as-Sanadi Bin Chahik de cette ignoble mission lequel empoisonna le Petit-fils du Noble Prophète (as)
Ses funérailles furent conduites par son fils Ali Ridha. Il fut inhumé à Kazimayn au Sud de Bagdad où se trouve son mausolée aujourd’hui.
Il fut le plus grand érudit de son temps. Il fut également le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus correct de son temps. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé « al-Kâzim » (celui qui contient sa colère). Pour son intégrité, on le surnomma également « al-‘Abdu Câlih » (le bon serviteur d’Allah).
Ses connaissances furent révélées en diverses occasions, et elles éblouirent les gens. Son dialogue avec Buraiha est bien connu. A la suite de ce dialogue l’Imam convainquit en effet son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.
Un jour, un homme dans le besoin mendia cent dinars de l’Imam. Celui-ci lui posa quelques questions pour sonder ses connaissances religieuses et lui donna deux mille dirhams.
L’Imam avait une belle voix en récitant le Coran. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il mourut alors qu’il était en prosternation.
Le calife Haroun convoqua l’imam un jour et lui tena ce discours : « pourquoi vous a-t-on préféré sur nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas l’oncle du prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib l’oncle du Prophète (P) » ?
L’imam (P) répondit : « Nous sommes plus proches du Prophète (p) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».
Haroun lui posa une autre question : « pourquoi vous appelle t on les enfants du messager alors que vous êtes les enfants d’’Ali (P) » ?
L’imam répondit : « si le messager était ressuscité pouvez vous le marier avec l’une de vos filles » ?
Haroun : « cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non arabes ».
L’imam : « Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous »
Un jour, Abou Hamza, voyant l’Imam al-Kâzim en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam répondit que c’était le Prophète d’Allah, Mohammad (P), ainsi que Amir Al-Mouminin ‘Ali (P), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.
Le 25 du mois du Rajab l'anniversaire du martyre de l'Imam Musâ Al-Kâdhim (as)
قال الامام الکاظِم علیه السلام
مَن سَر مُومنا فَبِالله بَدَا وَ بِالنَبِی تَنی وَ بِنا ثلَث
L’Imam Musâ Al-Kâdhim, les bénédictions de Dieu soient sur lui a dit:
Celui qui contente un croyant satisfait Dieu en premier, puis le Prophète en second et nous (les gens de la Demeure Prophétique) en troisième.
Bihâr ul-Anwâr/Vol.74/P.314
C'est le dimanche 7 Safar 128 Hijra, correspondant au 8 novembre 745 du calendrier grégorien, et à Ab'wa, entre la Mecque et Médine, au retour du pèlerinage à la Maison Sacrée, que Dame Hâmidah al-Mussaffat donna naissance à Abû Ibrâhîm Musâ Ibn Ja`far Al-Kâẓim, أبو إبراهيم موسى بن جعفر الكاظم, autrement dit l’Imam Musâ Al-Kâdhim fils de l'Imam Ja'far As-Sâdiq fils de l'Imam Muhammad Al Bâqir fils de l'Imam 'Alî Zayn Al-Âbidîn fils de l'Imam Al-Hussein fils de l'Imam 'Alî et de la fille du Prophète, Dame Fâtimah Az-Zahrâ (sawas).
L'Imam Mûsa (as), qui fut le septième Imam des Ahl-ul-Bayt (sawas), succéda à son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs, à l'âge de 20 ans, suite au Martyre de l'Imam As-Sâdiq (as) qui fut empoisonné par l'abominable Mansûr.
Son Imamat dura 35 ans et coïncida avec les cruels et despotiques régimes abbassides de Mansûr, puis de Mahdî, de Hâdi, et de Hârun, lequel le fera emprisonné puis empoisonné après 14 ans de détention, en 183 Hijra, comme nous le verrons plus loin.
Son immense savoir fut révélé en diverses occasions, éblouissant les gens à chaque fois. Son dialogue avec Buraiha est bien connu car à la suite de ce dialogue l’Imam (as) convainquit son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.
Il (as) fut donc le plus grand érudit, le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus intègre de son temps, patient et tolérant même envers les ennemis. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé al-Kâdhim , celui qui contient sa colère. Pour son intégrité, on le surnomma également al-‘Abdu Câlih, le bon serviteur d’Allah. L’Imam (as) récitait le Coran magnifiquement. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il quitta d'ailleurs ce monde alors qu’il était en prosternation.
Le règne de Mansûr était des plus barbares et la répression avait déjà commencé depuis si longtemps contre le Prophète (sawas) et Sa descendance purifiée (as) comme nous le savons, et pendant l'enfance de l'Imam Mûsa (as), la répression avait également régné. Selon Ahmad bin Ali Najashi, le calife Mansûr avait nommé Ahd al-Jabbar al-Azadi comme gouverneur de Khorasan, en 141 H. (758 A.G.), avec l'ordre d'espionner et de réprimer les activités alidiennes (de la Succession Imamite et des Partisans de 'Alî Ibn Abi Tâlib (as) à travers elle) ainsi que les adeptes de l'Imam Ja'far As-Sadiq (as), le père de l'Imam Mûsa (as). Et Riyah bin Uthman al-Murri, le gouverneur abbasside de Médine en 144/761 n'avait pas hésité à brûler la maison des Ahl-ul-Bayt (sawas)..
Le calife Mansûr s'acharnait à vouloir connaître l'héritier présomptif et successeur de l'Imam As-Sadiq (as) dans le but de l'éliminer, en le fouettant et en le décapitant, car l'Imamat représentait un danger pour ces gens avides de pouvoir et de biens terrestres dont il était le premier représentant. Les enseignements des Imams (as), tels des miroirs mais aussi parce qu'ils permettent à l'Homme de se réformer et de trouver toute sa dimension dans une société équilibrée non seulement pour l'Ici-Bas mais aussi pour l'Au-Delà, remettent en question les comportements des dirigeants et constituent une menace aux yeux des injustes du fait de l'importance de l'Ethique, et notamment en politique, comme nous le voyons encore à ce jour. Le véritable message de l'Islam, transmis par le Sceau des Prophètes (sawas) prône l'Equité et la Justice, et nous en avons vu toute la valeur dans la Révolution Husseinite qui n'en est que la continuité et la sauvegarde.
Aussi l'Imam Mûsa Al-Kâdhim (as) dut-il toujours faire acte de patience et de prudence afin de préserver et de transmettre ce Trésor pour l'Humanité, malgré la persécution de ces califes sanguinaires. Voici quelques histoires très explicites, quant à son érudition et à son intelligence, sa patience et sa sagesse:
-Le calife Hârun Al-Rachid convoqua l’Imam (as) un jour et lui tint ce discours : «Pourquoi vous a-t-on préférés à nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas, l’oncle du Prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib, l’oncle du Prophète (sawas)» ?
L’Imam (as) répondit : «Nous sommes plus proches du Prophète (as) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».
Hârun lui posa une autre question : «Pourquoi vous appelle-t-on les enfants du Messager alors que vous les enfants de ’Ali (as)» ?
L’Imam (as) répondit : «Si le Messager était ressuscité pourriez-vous le marier avec l’une de vos filles» ?
Hârun : «Cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non-arabes».
L’Imam (as) : «Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous.»
-Un jour, Abu Hamza, voyant l’Imam al-Kâdhim (as) en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam (as) lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam (as) répondit que c’était le Prophète d’Allah, Muhammad (sawas), ainsi que Amir Al-Mu'minin ‘Alî (as), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.
· Un jour, l’un des disciples de l’Imam As-Sadiq (as), Abu Hanifa, vint voir l'Imam pour l’interroger sur un sujet religieux. L'Imam dormait et, ainsi, Abu Hanifa attendit que l'Imam soit réveillé. Pendant ce temps, le vénéré Kâdhim, qui n'avait, alors, que cinq ans, sortit et vit Abu Hanifa qui s’adressant à lui, demanda son avis en ces termes:
-«Ô petit-fils du Prophète ! Quel est ton avis au sujet des actes d'un homme? Les accomplit-il par lui-même ou parce qu'Allah l'incite à les faire?»
-«Ô Abu Hanifa, les actes d'un homme pourraient être classés en trois catégories: Premièrement, les actes qu'Allah lui enjoindrait indépendamment de sa volonté. En second lieu, les actes que l'homme accomplirait avec l'assentiment d'Allah. Troisièmement, les actes que l'homme accomplirait seul. La logique humaine pourrait faire croire, alors, que dans les 2 premiers cas, Allah pourrait être responsable, mais il n'en est rien. Si la première déduction était vraie, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour des péchés qu'ils n'ont pas commis. Si la deuxième condition était acceptable, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour les crimes dans lesquels Il est associé. Mais l'impossibilité de ces deux premières conditions est évidente, car Allah ne peut être injuste. Donc, la troisième alternative est que les hommes sont absolument responsables de leurs propres actes.» Abu Hanifa était réputé pour être partisan de la déduction par syllogisme ou analogie. Or, cet entretien avec le jeune Imam (as) lui montra que sa méthode était fausse.
Pendant la première décennie de son Imamat, le vénéré Imam Musâ Al-Kâdhim (as) avait pu prodiguer les préceptes de l'Islam et les enseignements du Prophète (sawas), lui qui avait passé 20 ans sous l'instruction de son vénéré père (as). Après cette période, il passa la plupart de son temps en prison, selon le bon vouloir du calife en place. L'Imam Musâ Al-Kâdhim (as) a vécu sous les régimes les plus despotiques des Califes Abbasides, les mêmes qui prenaient plaisir à tyranniser les descendants du Prophète (sawas), à les torturer, à les enterrer ou à les emmurer vivants ou dans le moins pire des cas, à les mettre en prison, durant toute leur vie.
A l’époque du septième Imam (as), ses partisans vivaient sous une pression terrible.
Mohammad fils de 'Alî a dit: A Nichâpur, Les partisans m’ont confié 30000 dinars, 50000 dirhams et des vêtements pour que j’aille à Médine et que je les mette à la disposition de l’Imam.
D’abord je devais présenter à la personne concernée une lettre cachetée dans laquelle quelques questions étaient posées. Ils m’ont donné une énigme et ils m’ont conseillé de ne lui remettre les biens qui m’ont été confiés que si cette personne parvenait à résoudre l’énigme.
Il a ajouté: Je suis arrivé à Médine et je me suis mis à la recherche de l’Imam mais personne n’était parvenu à résoudre cette énigme. J’ai erré dans la ville. Finalement un jeune homme m’a guidé vers la maison de l’Imam Musâ Al-Kâdhim. L’Imam a deviné l’énigme de la lettre. Finalement j’ai trouvé l’Imam puis je lui ai donné les biens.
Ces califes n'avaient aucune pitié et ils faisaient assassiner ou torturer pour le plaisir qu'ils prenaient des souffrances de leurs victimes. L'Imam (as) a été préservé de la tyrannie de Mansûr, celui-ci étant décédé en 157 de l'Hégire. Peu de temps après, son frère, Mahdi, lui succéda. Les premières années de son califat, Mahdi feignit l’indifférence, à l’égard de l’Imam (as) et de ses activités.
Les dix dernières années du règne de Mansûr s'étaient passées comme nous l'avons vu, puis douze ans du règne de Mahdi et de Hadi se sont écoulés. Mahdi recevait des rapports défavorables aux activités de l’Imam (as) et il a décidé de mettre l’Imam (as) en prison.
Car, en 164 de l'Hégire, le calife abbasside fit un voyage à Médine, où il s’aperçut de la grande notoriété dont jouissait l’Imam (as), auprès des populations musulmanes. Ce contact avec la réalité attisa sa jalousie, ainsi que l'étincelle de cette ineffable rancœur que les Abbassides ne cessaient de nourrir envers les descendants du noble Prophète (sawas).
Aussi, fit-il emmener de force l’Imam (as), à Bagdad, avant de l’incarcérer. Mais Mahdi craignait fort la réaction des nombreux disciples de l'Imam Al-Kâdhim (as), ce qui le conduisit à le libérer au bout d’un an. Cela fut-il le cas de ses successeurs? L’un des plus cruels et des plus tyranniques d’entre eux ne supporta point la popularité du vénéré Al-Kâdhim (as).
Ce fut pendant le règne de Hârun Al-Rachid que l’Imam (as) passa la plupart de son temps en prison et qu’il fut empoisonné. Dès son intronisation Hârun Al-Rachid décida de réserver un traitement plus sévère à l’Imam (as), car le message de celui-ci, son comportement, sa verve, son être au monde séduisaient les foules musulmanes, les attiraient de plus en plus vers l’Islam. Hârun Al-Rachid s’efforça, ainsi, d’obtenir, par tous les moyens possibles, des informations sur les activités secrètes de l’Imam (as); ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. Ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, l’un d’entre eux, un dignitaire de la ville de Médine, envoya un rapport à Harûn, en y ajoutant, accessoirement, le commentaire suivant:
«Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife, dans cette ville, et l’Imam Kâdhim (as) est celui de Médine, puisque les gens se confient à lui, lui réclament conseils et instructions, sur presque tous les sujets».
Le Calife lui donna, pour ce rapport insidieux, 200.000 dirhams, et ne tarda pas à ordonner l’arrestation de l’Imam. Il prépara deux chameaux, envoyant l’un, en direction de Bagdad, et l’autre, en direction de Bassora, afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait, l'Imam Al-Kâdhim fut conduit à Bassora.
Bien qu’il ait exigé des gouverneurs de différentes villes de martyriser le descendant du Prophète (sawas), cependant, ces derniers refusèrent cette requête et répondirent qu’ils ne pouvaient rien, parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu, sa générosité, sa magnanimité et qu’ils ne voulaient point tremper leurs mains dans ce crime odieux.
Mais le mal finit par l’emporter. Cet ordre abject fut transmis aux geôliers de sa dernière prison qui l’empoisonnèrent, discrètement, en faisant croire à une mort naturelle, mais l’Histoire ne se trompe que rarement. Quelques 14 siècles après son Martyre, celle-ci a gravé le nom de Harûn comme l’auteur de ce crime
قال الامام الکاظِم علیه السلام
مَثَل الدنیا مَثل الحَیة مَسُها لَین وَفی جَوفها السم القاتلُ یحذرها الرجال ذُوُوا العقولِِِ وَیَهوی اِلیها الصبیان بایدیهم.
L’Imam Musâ Al-Kâdhim, les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:
Ce monde ressemble à un serpent dont l’extérieur est doux et dont l’intérieur est empoisonné; les sages évitent un tel serpent alors que les enfants s’en approchent pour le posséder.
Al-Kâfi/Vol.2/P.315
Hadith du jour
*«Celui qui parcourt un chemin pour rechercher un savoir, Dieu lui fait parcourir un chemin le menant au Paradis.*
*Les anges étendent leurs ailes pour l’étudiant, par satisfaction de lui.*
*Tout ce qui se trouve dans le ciel et sur terre, même la baleine dans la mer, demande le pardon pour l’étudiant.*
*Le savant est préféré à l’adorateur, comme la lune est préférée aux étoiles par nuit de pleine lune.*
*Les savants sont les héritiers des Prophètes (sawas).*
*Celui qui a pris de lui a pris un grand bonheur.*
*al-Kâfî, v. 1*
Comment le maître des pieux a t-il décrit la mort ?
voici ce que dit l' imam Ali (p) : << par Allah , Ibn Abi talib s' attachera à la mort comme l' enfant s'attache au sein de sa mère>> .*
*Il ajoute : <<ce qu'il y a de plus cher pour moi , c'est de rejoindre la mort >>.*
*<<Par Allah, si l'on m' accorde les sept provinces pour que j'arraché à une fourmi un bout d' orge , je ne le ferai pas>>.*
*C'EST ainsi que ' Ali, (p) a vécu.*
*Il voulait à tout instant se rapprocher de la mort puisqu'elle entraîne la rencontre avec le bien aimé.*
*Lorsqu'à la mosquée de kufa , Ibn muljim frappa de son épée empoisonnée le front de celui qui ne s' est prosterné que devant Allah*
*la voix de Ali (p) retentit : <<j'ai triompé , par le seigneur de la ka' aba !>> A cet instant, le long parcours , les souffrances , le combat de l'imam Ali prend fin , tandis que s' ouvrait devant lui la porte du paradis.*
HADITH DU JOUR
*لا تنظروا إلى كثرة صلاتهم وصيامهم وكثرة الحج والزكاة وكثرة المعروف وطنطنتهم بالليل انظروا إلى صدق الحديث وأداء الأمانة.*
*Le messager d'Allah (asws) dit:*
*"Ne regardez pas leurs multiples prières et leur jeune et leurs multiples pèlerinage et l'aumône et la grande bienfaisance et leur voix pendant la nuit, mais regardez la véracité de leurs paroles et l'acquittement des dépôts."*
*[Al ikhtissas 1/229]*
*Imam Ali, Amir al-muminin :*
*"La patience est un rideau pour se couvrir, et la sagesse est une épée tranchante. Par conséquent, dissimulez les faiblesses de votre conduite avec patience et tuez vos désirs avec votre sagesse."*
*L'imam Jafar Al Sadiq (as) dit:*
*"Celui qui se contente de ce qu'Allah lui accorde est parmi les plus riches des gens."*
*L'imam Jafar Al Sadiq (as) dit:*
*"Tu trouves l'homme qui ne se trompe ni dans un "lam" ni "waw" un parleur éloquent, mais son coeur est plus obscur que la nuit obscure.*
*Et tu trouves l'homme ne pouvant pas exprimer ce qu'il y a dans son coeur par sa langue, mais son coeur éclaire comme une lampe."*
*[Al Kafi 2/422]*
*As-tu jeûné quelque chose de mois Rajab?*
As-tu jeûné quelque chose de mois Rajab?*
*Ibn Bâbaweh a rapporté, d'une chaîne de transmission considérée de Sâlem qui dit:*
*«Je suis entré chez [l'imam] as-Sadiq (as) durant Rajab (il restait encore quelques jours de ce mois). Quand il (as) me vit, il (me dit): «Ô Salem! As-tu jeûné quelque chose de ce mois?*
*-Non, par Dieu, ô Fils du Messager de Dieu!*
*-Tu as laissé échapper des récompenses dont seul Dieu Tout- Puissant connaît l’importance.*
*C'est que ce mois, Dieu l'a favorisé, en a magnifié le caractère sacré et a rendu obligatoire pour ceux qui jeûnent durant ce mois [l’obtention de] son Honneur.*
*-Ô fils du Messager de Dieu, si je jeûne durant les jours qui restent de ce mois, est-ce que j’accéderai à une part des récompenses des jeûneurs durant ce mois?*
*-Ô Salem, celui qui jeûne un jour à la fin de ce mois, recevra une sécurité des difficultés de l’ivresse de la mort, une sécurité des affres du Jour du Jugement et des tortures de la tombe.*
*Celui qui jeûne 2 jours à la fin de ce mois, aura, pour cela, le passage sur la Sîrât.*
*Et celui qui jeûne 3 jours à la fin de ce mois, sera à l’abri le jour de la Grande Peur, de ses affres et de ses difficultés et il lui sera accordé une immunité du Feu.*
*Mafatih al-Jinan, Rajab les faveurs et les actes du mois, p. 54*
Hadith du jour
*L’Imam Ali ibn Hussain [al-Zeinulabidine ع] dit à Jabir ibn Abdallah al-Ansari :*
*Ô compagnon du vénérable Prophète d’Allah sawas, savais-tu que le vénérable Prophète était ‘ma’sum’ (infaillible), mais pourtant, il ne s’arrêta jamais d’adorer Dieu comme à son habitude.*
*Il priait tellement que ses nobles pieds s’enflammaient et se blessaient.*
*Lorsqu’on lui rappelait qu’il était infaillible, il répondait :*
*« Ne devrai-je donc pas être reconnaissant et plein de gratitude pour cela ?
La nécessité d'un gouvernement en Islam
*L’islam comporte plusieurs dispositions, il y a celles qui s’intéressent au sort de l’individu qui est assuré par les principes de placer des limites à n’est pas franchir et la punition. Les dispositions relatives à la défense sont assurées par les principes de la guerre sainte. Dispositions relatives à économique sont assurées par les principes d’interaction dans le secteur de vente, de location, etc. ce sont là les différents types de dispositions ou lois islamiques, lesquelles éclairent sur la manière de pratiquer ces principes ainsi que les voies à suivre pour les rendre actives afin que les gens les appliquent dans leur vie.*
*Sur ce, l’imam, AL-KHOMEINY a dit : « L’ensemble des règles ne suffisent pas pour changer la société, pour qu’une règle soit un outil de changement ou d’aide pour l’homme, Cela exige une autorité qui est censée la faire mettre en application.* *Raison pour laquelle Dieu Tout-Puissant a placé à côté de cet ensemble de règles sur terre, un gouvernement ou un appareil pour sa mise en application. Et le Messager de Dieu (paix sur lui et sa sainte famille) mettait à la tête de la société un appareil pour diriger la société musulmane… en vérité, la société a besoin d’un exécuteur ».*
*De ce qui précède, nous retenons que l’islam est une religion que Dieu a validée pour l’ensemble des hommes, dans tous lieux et époques ainsi que pour toute la vie. Cela nécessite donc des outils pour mettre en application ses principes, et il n’est possible qu’en créant un État qui émane de l’esprit islamique.*
*Il y a beaucoup des versets qui poussent les gens à vivifier les principes islamiques.*
*Dieu a dit :*
*« Ceux qui, si nous affermissons leur position sur terre,* *accomplissent la prière, s’acquittent de l’aumône, prescrivent le convenable et proscrivent le condamnable.* *C’est Allah qui détient le sort de toute chose.»*
*Coran 22:4*
*Les principes islamiques sont complets pour tous les aspects de la vie. La plupart de ces principes ne se mettent en application qu’en créant un État islamique et c’est cette nécessité qui nous exige de le créer.*
Un vrai Juge
*Pourtant il n’était pas un invité ordinaire et avait sur le cœur quelque chose qu’il n’avait pas exprimé en premier lieu.*
*En vérité, cet homme avait un différend avec un tiers, et attendait que celui-ci se présente pour que la querelle soit exposée devant Ali.*
*Ceci jusqu'au jour où il leva lui-même le voile en évoquant les questions de litige et de jugement.*
*Tu es donc actuellement partie d'une querelle ? lui demanda Ali.*
*Oui, Ô Amir al-Momenin !*
*Je m'en excuse bien, mais je ne peux plus désormais t'offrir l'hospitalité, car le très noble Prophète(sawas) a dit : Dès lors qu'une querelle est exposée devant le juge, celui-ci n'a point le droit de régaler l’une des parties belligérantes, si ce n'est au cas où les deux parties répondent ensemble à une invitation.
*°••°☆°••°☆°••°☆.°••°☆°••°☆°••°*
*L'imam Ali (as) dit:*
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*"la beauté de l'intérieur est meilleure que la beauté de l'apparence."*
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*Mizanul Hikmah, volume 2, page 1205*
*ميزان الحكمة - محمد الريشهري - ج ٢ - الصفحة ١٢٠٥*
*[Hadith] L'épreuve et les grâces*
*قال الامام الحسن بن علي عليه السلام:*
*L'Imam Al Hassan Ibn Ali (as) dit:*
*"النِّعْمَةُ مِحْنَةٌ،*
*"Les grâces sont des épreuves.*
*فَإِنْ شَكَرْتَ كَانَتْ كَنْزاً،*
*Alors si elles sont remerciés, elles deviennent trésor.*
*وَ إِنْ كَفَرْتَ صَارَتْ نَقِمَةً"*
*Et si elles sont reniées, elles deviennent malédiction."**Nuzhatu Nader, par Al Halwani, Page 72*,*rouwatalhadith*
Un aperçu sur la vie d'Imam Ali ibn AbiTalib as
Le caractère de l'Imam Ali ? (AS) était exceptionnel de sa naissance à son martyre. Il est né à l'intérieur de la Kaaba, ce qui est un fait sans précédent, et est resté inégalable par la suite. Il est tombé en martyr alors qu'il priait dans la mosquée. Il passa son temps entre dans le djihad et une vie remplie de patience et d'amour pour Dieu, l'acquisition des connaissances et de la perspicacité, et un mouvement pour la satisfaction divine.✨
Il avait neuf ans lorsque le Prophète de l'Islam (P) qui en avait 40, reçut le Message de Dieu. Le jeune 'Ali (P) le crut aussitôt sans avoir eu à pratiquer une quelconque autre religion ou croyance. Et cela à un âge où ses actes ne sont pas encore comptabilisés auprès de Dieu. Ainsi donc on peut affirmer qu'il est né musulman.
De plus en tant que premier élève et disciple du Prophète (P), il eut le privilège d'apprendre auprès de son éducateur « 1000 portes de connaissances qui ouvrent 1000 autres portes ».
« Demandez-moi avant que vous ne me perdiez. Il n'y a pas un seul verset qui soit descendu sans que je ne sache à quel moment et dans quel contexte il est descendu. »
Le Prophète (P) en personne confirma cela en disant dans un hadith célèbre que nous avons déjà cité :
« Je suis la Cité de la Connaissance et 'Ali en est la Porte ».
Par ailleurs,il a été rapporté de Ibn Abbas ce hadith très célébre :
« Toute la Connaissance a été divisée en dix parties qui ont toutes été maîtrisées par l'Imam 'Ali (P). Une seule de ces dix parties a été mise à la portée de toute l'humanité et dans cette dixième partie l'Imam était encore le plus savant.»
« Ali et moi, nous étions une seule et même Lumière avant la création de Adam. Cette Lumière se transmit de personne en personne parmi les proches amis de Dieu jusqu'à Abdoul Mouttalib. De là Elle prit deux directions : celle qui mène à Abdallah et l'autre qui aboutit à Abou Talib. La première continue à travers moi tandis que la seconde poursuit son chemin à travers Ali. Ces deux flux se rencontrent à nouveau chez Fâtima qui a engendré ma descendance avec sa lignée d'Imams. »
- L’Imam Ali (p) a répondu :
a - Le savoir est le legs des prophètes, la fortune l’héritage des Pharaons. Par conséquent, le savoir est mieux que la fortune.
b - Vous devez assurer votre fortune, alors que le savoir vous assure. Par conséquent le savoir est mieux que la fortune.
c - L’homme fortuné a beaucoup d’ennemis, alors que l’homme de savoir a beaucoup d’amis. Par conséquent, le savoir est mieux.
d - Le savoir est mieux que la fortune car le premier augmente lorsqu’on l’offre, alors que la seconde décroît.
e - Le savoir est mieux parce que la personne instruite peut être généreuse (de sa connaissance), alors que la personne fortunée peut être avare (de sa fortune)
f - Le savoir est mieux, car il ne peut pas être volé, alors que la fortune peut l’être.
g - Le savoir est mieux car le temps ne peut pas l’user, alors que la fortune peut être érodée à la longue et disparaître.
h - Le savoir est mieux parce qu’il est sans bornes alors que la fortune est limitée et vous pouvez même la compter.
i - Le savoir est mieux, parce qu’il illumine l’esprit, alors que la fortune l’obscurcit.
j - Le savoir est mieux, car il a inspiré à notre Prophète (P) que nous restons des humains, lorsqu’il s’est adressé à Allah : «Nous T’adorons, car nous sommes Tes serviteurs », alors que la fortune a conduit Pharaon et Nimroud à avoir la vanité de se proclamer dieux.
La Miraculeuse Naissance De L'imam Ali (as) Dans La Sainte ? Ka'Aba ? :
C'était Le vendredi 13 Rajab de la vingt troisième année avant la Hijra, dans la famille d'Abou Taleb naquit un garçon qui illumina la Mecque et l'univers entier.
Cela s'était passé lorsque Abbâs l'oncle paternel du prophète (pslp) était assis en compagnie d'un autre Qoraychien à côté de la Kaâba ; ils virent venir une des femmes de Bèni Hachem : Fatima fille d'Assad (as) et l'épouse d'Abou Taleb (as) .
Elle effectua les tours rituels de la Kaâba (Taouaf) tout en implorant Dieu et en levant les yeux vers le ciel, elle dit : "Seigneur ! Je suis croyante en Toi et en tous les messagers et livres envoyés par Toi ; je crois à toutes les paroles de mon ancêtre Ibrahim as qui a construit cette ancienne demeure.
Par le droit de celui qui a construit cette demeure ! Par le droit de cet enfant que je porte encore dans mon ventre, facilite-moi mon accouchement !"
Ici, ce fut un spectacle miraculeux : Dieu exauça les voeux de cette femme pieuse !
Et une grande fissure s'ouvrit dans le mur de la Kaâba pour laisser pénétrer la vertueuse femme et se referma aussitôt,
Stupéfait par ce spectacle,
Abbas Bin Abd-al-Mutalib, l'oncle du prophète (P) fut le témoin de son miracle. Ses compagnons et lui se précipitèrent vers la porte de la maison sacrée mais la trouvèrent fermée même après leur insistance. Ils comprirent que la force divine était à l'œuvre et ils allèrent répandre la nouvelle parmi les habitants de la Mecque.
Durant cet événement, le Prophète Mohammad (as) n'était pas à La Mecque. A son retour, trois jours plus tard, il s'est rendu à la Kaaba. Le verrou s’est ouvert, il a alors pris l’enfant de Fatima bint Asad dans ses bras et c’est là que Ali (as) ouvrit ses yeux pour la première fois. La mère de l'Imam Ali (as) l’avait appelé Haidar et Asad, mais le Prophète l’a nommé ALI (as) disant que c’était un nom venant d’Allah. C’est la seule occasion connue de la naissance d’un enfant dans la Kaaba depuis la descente d'Adam (as) sur terre et depuis qu'elle a été fondée.
Sous l'ombre du Prophète (pslf) :
Depuis l'age de six ans, Ali (psl) ne se séparait plus de son éducateur et maître Mohammed (pslp). Il le suivait toujours comme son ombre et il puisait chaque jour de sa morale magnanime, de sa science et de sa sagesse.
Chaque année il l'accompagnait à la grotte de Hira et il était le seul être humain à le voir ainsi dans son aparté avec le Seigneur.
Pour quelque temps, Ali (psl) avec la fidèle Khadija étaient les seuls musulmans avec le prophète (pslp), et leur demeure était la seule où Dieu était adoré.
Lorsque Dieu le Tout Haut ordonna à Son prophète (pslp) d'avertir sa grande famille et de les appeler à la foi de l'Islam, le messager de Dieu (pslf) demanda à Âli (as) de préparer un repas pour quarante personnes et d'inviter les plus proches parents de Bèni Hachem, notamment ses oncles Abou Taleb, Abbâs, Hamza et Abou Lahab.
Lorsque les invités furent tous présents, le messager de Dieu (pslf) dit :
"Ô, enfants de Abdoul Mottaleb ! Par Dieu je ne connais nul autre jeune arabe que moi qui aurait apporté à sa peuplade autre chose de meilleur que ce que je vous ai apporté : je vous ai apporté le bien de cette vie et de l'au-delà ! Dieu le Tout Haut m'a ordonné de vous appeler vers Lui !
Alors, qui est-ce qui, parmi vous, accepte de m'aider et de me seconder dans cette mission et il sera mon frère, et après moi, mon successeur et l'exécuteur, testamentaire."
Tout le monde recula, et certains des oncles du prophète ont été même très impolis vis-à-vis de leur neveu, seul Âli leva la main et dit : "C'est moi, ô messager de Dieu, je serai ton second dans cette mission !"
Mohammed (pslp) dit alors : "C'est celui ci, mon frère, l'exécuteur de mon testament et mon successeur parmi tous ; alors écoute le et
obéissez lui !"
Selon les citations les plus probes. Âli (psl) n'avait pas plus de d 13ans ce jour là, ce qui témoigne de sa grande valeur auprès de Dieu le Tout Haut puisque le prophète (pslf) n'était certainement pas l'homme à attribuer de graves responsabilités à un enfant de cet âge si ce n'était sur ordre de Dieu l'Omniscient et Le Tout Connaisseur de l'avenir des événements.
Une jeunesse au service de l'Islam :
Ali (psl) grandit sous les conditions les plus favorables pour la mission à laquelle il était préparé. II était le compagnon fidèle du prophète (pslp) et l'exécutant sans hésitation de ses ordres. Sa jeunesse était celle d'un jeune fort et dévoué au service de la religion de Dieu et de Son messager.
Nous avons déjà lu que dans toutes les grandes batailles de l'Islam, Ali fut le combattant dévoué et invincible, et là où les pieds des plus grands héros glissèrent, il se tint immuable et intangible.
Rappelons nous, par exemple :
La bataille de Badr, où la résistance de Ali (psl) valut pour les musulmans une victoire écrasante après avoir cru à la défaite...
La conquête de Khaybar, après toute la résistance des bastions juifs et les échecs répétitifs de tous les commandants désignés avant Ali, avait permis aux musulmans d'être à l'abri des complots diaboliques des juifs de la Péninsule et de se libérer financièrement d'une dépendance gênante vis-à-vis des usuriers.
Nos jeunes lecteurs n'oublieront certainement pas l'un des aspects héroïques du combat de Ali (psl) à Khaybar : N'avait-il pas arraché la grande et lourde porte de la forteresse avec sa propre main, alors que sept des hommes les plus forts ne pouvaient même pas la faire bouger ?!
Mais parmi toutes les ouvres de bravoure de Ali (psl), son exposition à la mort à la place du prophète (pslp),la nuit de sa Hijra, demeure vivace dans les esprits.
On se rappelle certainement comment Qoraych avait délégué de chaque tribu une personne aguerrie pour assassiner le Prophète (pslf) cette nuit là et comment ils furent surpris, après une longue attente, que sur le lit de Mohammed (pslf) ce fut Ali qui était couché !
Et ils durent prendre la fuite lorsqu'il se leva farouchement pour les combattre.
Âli (psl) était le combattant le plus remarquable aux côtés du messager de Dieu (pslf) et son sabre était le premier sabre de l'Islam. Tout le long de la vie du Prophète, il avait rendu des services que Seul Dieu à Lui pureté et Son Prophète (pslf) peuvent bien évaluer.
Mais le caractère guerrier de la jeunesse de Ali (psl) ne doit pas nous cacher une réalité plus profonde : l'Islam vivait une guerre imposée à laquelle tous
les croyants devaient participer par tous les moyens dont ils disposaient et aucun effort ne devait être épargné. Donc, ce n'était pas la force physique de Ali (psl) qui en fit le combattant invincible de l'Islam, mais c'était plutôt, son dévouement total et son amour infini pour l'Islam et pour son Messager, qui en étaient responsables.
En effet, puisque les musulmans devaient résister militairement, la dévotion imposait à tout croyant d'être un bon guerrier. C'est là une caractéristique
générale de toutes les guerres défensives, et il est clair que toutes les batailles du Prophète (pslp) étaient défensives.
D'un autre côté, on a lu dans le premier livre comment le prophète (pslp) avait choisi Ali parmi tous ses compagnons, pour l'assister au gouvernement de la Médine dans une période où les complots des hypocrites se faisaient de plus en plus dangereux.
Ceci montre bien que Ali (psl) était, non seulement un homme de guerre, mais aussi un chef politique capable de succéder au prophète dans les conditions les plus délicates.
Les deux dimensions essentielles des services rendus par Ali (psl) à la marche de l'Islam lors de toute sa jeunesse, peuvent être résumées
comme suit : "Le premier lors de la bataille du fossé lorsqu'il a pu décapiter le héros de toute l'idolâtrie arabe Âmr Ibn Âbdouedd comme on l'avait lu dans
le premier livre."
Le Prophète (pslp) avait alors dit : "Le coup de Ali le jour du fossé vaut l'adoration de Dieu par les deux mondes !"
Eh oui ! Ce coup était vraiment le coup fatal porté à la tête de l'idolâtrie après lequel, celle-ci dut battre en retraite jusqu'à sa désintégration totale.
Le deuxième moment : c'est lorsque, revenant de l'une des conquêtes, l'un des combattants musulmans ayant eu un comportement d'insubordination vis-à-vis de son commandant en chef Ali, fut condamné par le Prophète (pslp) qui dit
alors : "La vérité est avec Ali et Ali est toujours avec la vérité !"
Une page de sa grande morale :
On ne peut pas parler de la jeunesse de Ali (psl) et de ses grands services rendus à l'Islam, sans faire une petite incursion sur un domaine de sa personnalité si riche et si profonde qu'il mérite à lui seul de grands volumes :
la grande morale de ce disciple fidèle et dévoué du sceau des Prophètes(p).
Nous allons nous contenter ici d'une petite étincelle qui peut nous faire découvrir le monde grandiose de la vertu de Âli. Ceci va être encore une fois au cours des événements de la grande bataille des alliés (dite la bataille du fossé) et durant ce même duel avec le héros de l'idolâtrie Amr Ibn Âbdouedd.
Quand Âmr Ibn Âbdouedd perça les défenses musulmanes avec ses compagnons et commença à défier les combattants de l'Islam en les appelant au duel et en se moquant d'eux et de leur crainte. Ali (psl) s'élança vers lui d'un pas très vif bien que le cœur était très alourdi de la grande responsabilité que le prophète (pslp) résuma en ces quelques mots :
"C'est le combat de toute la foi contre tout le paganisme !"
Amr, voyant un jeune s'avancer vers lui, dédaigna de le combattre et lui dit : "Vas t-en ! Je ne veux pas te tuer." Mais la réponse du chevalier de l'Islam était ferme : "Mais moi, je veux te tuer !"
Quand Amr trébucha sous le coup fatal de Âli (psl) et, allongé sur terre, vit son adversaire s'avancer vers lui pour le décapiter, il cracha sur le saint visage de Ali qui, au lieu d'accélérer son geste en finissant le mécréant, il se tint un moment jusqu'à ce que sa colère s'en fut allée et ensuite il porta le coup de grâce à Amr.
C'est une grande leçon de morale, là où l'on s'attend le moins.
Il n'y a qu'un infaillible dans pareil duel et moment crucial qui puisse contrôler ainsi sa colère.
Lorsqu'on lui demanda pourquoi il n'avait pas aussitôt fini son adversaire, il répondit qu'il voulait être complètement sûr que ce n'était pas pour venger son ignoble geste qu'il allait le tuer !
Oui, c'est bien là une morale d'un infaillible qui ne fait rien pour sa propre personne mais consacre toute sa vie avec ses moindres gestes pour Dieu.
On peut maintenant aisément comprendre qu'il n'y a pas d'exagération dans les saintes paroles du prophète (pslp) lorsqu'il dit : "Le coup de Ali le jour du fossé vaut l'adoration de Dieu par les deux mondes (les humains et les invisibles "djinns")."
C'était un coup dénudé de tout amour de soi ou de toute recherche de prestige, consacré totalement à l'amour de Dieu. C'était là ; une étincelle, pas plus, puisque toute la vie de Ali (psl) était à ce même niveau de grandeur d'âme et de morale magnanime.
Le parachèvement de la religion :
Après le pèlerinage de l'adieu, le Prophète (pslp) n'avait aucun autre sujet d'inquiétude que l'affaire de succession. En effet, il fut informé par Dieu de son proche décès et il voyait en même temps que l'Islam avait eu des centaines de milliers des nouveaux adeptes dans les quatre coins de la Péninsule Arabique.
Il voyait aussi que plusieurs prémisses de mauvaises interprétations et des tendances à la déviation commencèrent à faire surface et que les hypocrites commençaient progressivement à manifester leur haine envers l'Islam et le messager de Dieu...(Pslf)
Tout cela n'était pas de nature à tranquilliser le prophète (pslp) :
le successeur doit être à la hauteur de cette grande tâche et il doit remplir les conditions de morale et de compétences semblables aux siennes. Il n'y avait qu'une seule personne qui avait ces qualités-là : Ali !
Mais les grands de Qoraych qui venaient à peine de se convertir à l'Islam et qui étaient tous animés d'une rancune implacable à l'égard de Ali, qui avait tué leurs parents proches dans des différentes batailles,
allaient-ils accepter sa désignation ?
Les anciens compagnons du Prophète sawas, qui, bien que convertis plus tard que Ali à l'Islam, étaient plus vieux que lui et certains d'entre eux rêvaient déjà de la succession, allaient-ils l'accepter, eux aussi ?
Par ailleurs, à cette date là, Ali (psl) n'avait que trente trois ans alors que certains compagnons du Prophète dépassaient la soixantaine.
Tous les indices disaient que la nomination de Ali n'allait pas être acceptée, bien que ce n'était autre que la volonté de Dieu, et bien qu'au fil des années, il avait démontré suffisamment sa compétence et sa qualification pour la succession du prophète (pslf) alors que tous les autres compagnons
avaient échoué au moins une fois dans leurs missions.
Le refus de la majorité des musulmans se faisait annoncer et le Prophète (pslf)
le savait très bien... Mais l'ordre strict de Dieu mit fin à l'hésitation du Prophète et l'emmena à demander à tous les musulmans d'assister à une assemblée générale avant de se disperser vers toutes les directions après les rites du pèlerinage.
Le rendez-vous fut fixé sur les rives d'une lagune dans un lieu appelé Khomm, et c'est là qu'il prononça son dernier grand discours publique
appelé "prêche de la lagune" (Ghadir).
Le prêche ne fut pas très long et il était clair que son sujet essentiel était la déclaration du testament verbale du prophète (pslp) qui dit à la fin de son discours :
Quiconque je suis son maître, alors, Ali en est le maître. Mon Dieu !
Sois l'ami de son ami et l'ennemi de son ennemi. Est il que j'ai laissé parmi vous les deux poids ; vous ne vous égarerez jamais tant que vous y tenez :
"Le livre de Dieu le Coran et ma progéniture (Ahloul Beyt), alors, faites attention comment vous allez procéder avec eux après moi."
Il disait ces mots alors qu'il levait le bras de Âli tout haut pour que les dizaines des milliers de présents pussent le voir clairement.
Certains d'entre eux le virent pour la première fois de leur vie, alors que certains autres le connaissaient très bien et s'attendaient même à cet événement puisque tant de fois le prophète (pslf) y avait fait allusion.
Les citations en ce sujet ne manquent pas...
Par exemple, d'après Jaber Ibn Âbdoullah, l'un des fidèles compagnons du Prophète (pslp) : "Les musulmans connaissent les hypocrites à partir de leur haine pour Ali (psl)".
Maintes fois, le prophète avait dit : "Ô Âli, seul un hypocrite te détesteet seul un croyant t'aime !"
D'autre part, le savoir de Ali fut à maintes reprises félicité par le Prophète (pslp) et tous ses compagnons l'avaient certainement entendu dire :
"Je suis la cité de la science et Ali en est la porte."
Après le prêche du prophète (pslp), les musulmans saluèrent Ali (psl) en l'appelant du surnom donné par le prophète lui même : le commandeur des croyants.
Sur le plan purement légal, le jour du "Ghadir", l'affaire de la succession du Prophète (pslp) fut terminée. Mais les musulmans ne tardèrent pas de manifester une tendance vers la désobéissance qui allait aboutir à une annulation pure et simple du testament du sceau des Prophètes.
Quelques pages éblouissantes de la morale d'Ali (psl)
1- La ville de Koufa, par la présence de Ali (psl), devint la capitale de la science et de la politique de tout le monde islamique, et à partir d'elle les lumières divines commencèrent à se propager vers toutes les contrées.
La présence du commandeur des croyants dans sa capitale Koufa n'était pas seulement une présence politique et scientifique, bien au contraire, Ali (psl) offrait à tous les nouveaux adeptes de l'Islam de nouvelles perspectives :
En effet, ces musulmans qui venaient des quatre coins du monde pour puiser de la science divine, y trouvaient une possibilité de voir une copie conforme de la morale du prophète (pslf), cette morale magnanime qui reste toujours une référence pour les chercheurs du parfait et les demandeurs de la perfection.
Un jour, l'une des routes menant vers la Koufa réunit deux personnes qui ne se connaissaient pas auparavant, l'un d'eux était Âli (psl), l'autre était un Chrétien des environs de la Koufa.
Arrivés à un carrefour, ils durent se séparer, mais Ali (psl) accompagna le Chrétien vers son village. Celui-ci sachant que son compagnon allait vers la Koufa lui demanda : "Ta destination n'était pas la Koufa ?"
Ali (psl) lui répondit : "Si, mais j'ai voulu t'accompagner un peu par fidélité à notre amitié de route, est-il que la compagnie de route a ses droits, et j'aime bien m'acquitter tous les droits."
Le chrétien s'émerveilla de cette logique et de cette morale et il se dit qu'une telle vertu ne peut point provenir que de la religion authentique de Dieu, après quoi il se convertit à l'Islam.
Et comme fut grande sa surprise quand il apprit que son compagnon de route n'était autre que le commandeur des croyants, calife de tous les musulmans et gouverneur de toutes les terres islamiques si étendues.
2- Les combats de Ali (psl) nous laissent des exemples brillants de sa morale magnanime : il ne tuait point de blessé, ni d'assoiffé et ne poursuivait jamais les déserteurs de l'ennemi. Il s'interdisait toujours d'utiliser les armes de la faim et de la soif bien que ses ennemis en abusaient beaucoup dans tous leurs combats.
Pour illustrer cette vérité, nous allons citer un seul exemple. Les livres de l'histoire regorgent de bien d'autres témoignages :
A la bataille de Seffine, et avant lé début du combat, l'armée de Mouâouieh arriva la première au champ de la bataille qui se trouvait à la bordure du
fleuve "Euphrate", elle sauta sur l'occasion pour s'interposer entre l'eau et l'armée de l'imam Ali (psl) et interdirent aux loyalistes d'éteindre leur
soif.
L'imam Ali lança alors l'ordre de conquérir les eaux par la force des armes.
A l'issue d'une bataille éclaire, les rebelles durent se retirer et les loyalistes occupèrent toutes les positions dominant l'Euphrate et eurent la
tentation de faire usage de l'arme de la soif tout comme l'avait fait leur adversaire.
Mais les ordres du commandeur des croyants furent stricts : il fallait évacuer immédiatement les rives et s'abstenir d'utiliser l'arme de la soif, puisque selon la morale de l'imam Âli (psl) les fins ne justifient jamais
les moyens et l'on ne peut jamais arriver au contentement de Dieu à Lui Pureté en suscitant Son mécontentement par un mauvais choix de moyens...
Comme le disait l'imam Ali (psl) : "les leçons ne manquent pas mais ce sont ceux qui en tirent les conséquences qui manquent."
3- La modestie de l'imam Ali (psl) était une de ses qualités les plus connues.
Son apparence ne le faisait pas distinguer des autres gens et son comportement avec les masses populaires était si simple qu'il ne pouvait jamais soupçonner qui il était.
Nous avons choisi pour notre cher lecteur un témoignage parmi tant d'autres ; l'histoire d'un couple en désaccord :
Le mari renvoya sa femme en plein midi et sous une chaleur torride.
La malheureuse épouse ne trouva de refuge que l'imam Ali (psl). Aussitôt qu'il prit état de sa situation, il l'accompagna chez elle pour y ramener la concorde.
Le commandeur des croyants (psl) frappa à la porte. Le jeune mari l'ouvrit, et voyant devant lui un homme étranger qu'il ne connaissait pas et qui vint s'ingérer dans ses affaires personnelles, il répondit aux conseils et aux exhortations de l'imam (psl) par des insultes et commença à hurler à la face de sa femme la menaçant de toute sorte de supplice parce qu'elle avait osé amener cet inconnu.
Entre temps, quelques gens connaissants bien l'imam Ali (psl) passèrent et le saluèrent en disant : "Que la paix soit sur vous, ô commandeur des croyants !"
Le jeune mari en devint stupéfait et il accourut aux mains de l'imam Ali (psl) pour les embrasser et demander le pardon, promettant qu'il n'y reviendrait jamais.
L'imam donna au jeune couple des conseils précieux leur assurant une vie heureuse et sans problème...
ASSALAM ALAYKA YA ALI