L’opinion publique française réagit à chaque révélation de détournement de fonds publics. Elle se demande pourquoi ces affaires sont devenues si fréquentes depuis les années 80. Thierry Meyssan ne s’intéresse guère à ces délits. Il dénonce ce qui lui paraît beaucoup plus grave : la privatisation de l’État au profit d’« investisseurs » étrangers. Une infraction qui n’existait pas jusqu’alors au sein du gouvernement, ni de la présidence de la République, et qui se répand désormais au sommet des institutions. Ce qui débute par des avantages indus se poursuit, souvent sans que les responsables politiques y aient réfléchis à l’avance et parfois malgré eux, par des crimes sans nom.

تقي زاده
La classe politique française et les violations de la Constitution
- Henry Kravis (KKR) et Laurence Fink (Blackrock) misent sur Emmanuel Macron et sur cheikh Mohamed bin Zayed.
La fin de la politique en France
Depuis l’accident cérébral du président Jacques Chirac, le 2 septembre 2005, la France n’a plus eu de responsable politique capable d’assumer la présidence de la République. La fin de son second mandat a donné lieu à une lutte acharnée entre le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, sur fond d’état d’urgence et d’accusations mensongères qui ont relégué l’intérêt général en arrière-plan.
L’élection de Nicolas Sarkozy marque l’avènement de la mentalité « corporate » et donc la fin de la politique au sens originel de l’organisation de la cité. Le nouveau président déclare vouloir gérer le pays comme une entreprise. Il affiche sa fonction comme un « job » et non plus comme une charge. Il donne à regarder sa vie privée et sa réussite sociale. Il ne cherche plus à incarner la volonté populaire, mais à transformer le pays selon sa volonté personnelle (« Je veux… »). En définitive, conformément à ses liens anciens avec la CIA, il aligne la France sur les États-Unis allant jusqu’à placer les armées sous commandement états-unien au sein de l’Otan.
Réagissant à ces excès, son successeur François Hollande se veut un « président normal », un homme sans histoire ; sans ambition ni personnelle, ni pour le pays. Expert en querelles politiciennes, mais dépourvu de réflexion politique, il apprend sa fonction de ses hauts-fonctionnaires —qui n’en savent guère plus que lui— ainsi qu’il le revendiquera par la suite. En toutes choses, il se contentera de poursuivre la voie de son prédécesseur ce qui l’obligera à abandonner ses convictions socialistes. Ses seules initiatives seront pour imposer une morale puritaine inspirée de l’exemple des présidents US.
Emmanuel Macron est élu à son tour avec l’aide de spéculateurs internationaux. Il n’a qu’une très brève expérience de la vie politicienne et ne s’est jamais intéressé à la politique proprement dite. Il aime s’imposer en choquant par ses déclarations provocantes et ses comportements outrageants. Il financiarise tout ce qu’il touche, notamment l’écologie et les retraites.
Durant ces quatorze années, les principaux responsables politiques français ont progressivement oublié le service de la Nation pour ne plus s’occuper que d’accumuler personnellement de l’argent.
Il est particulièrement symptomatique que lors des dernières élections présidentielles aucun des candidats importants n’a présenté de vision pour le pays, mais exclusivement des programmes gouvernementaux. Comme si la fonction présidentielle avait disparu. Dès lors, les débats se limitent à des surenchères politiciennes sur la gestion de différents dossiers, à des pinaillages de chiffres.
J’ai montré dans Sous nos yeux, comment cette dérive a conduit à une privatisation de la politique étrangère dans l’indifférence générale [1]. La France s’est engagée dans toutes sortes de guerres en Côte d’Ivoire, en Libye, en Syrie, au Sahel, mettant ses troupes au services d’intérêts qui ne sont absolument pas les siens et participant au massacre de centaines de milliers de lointains inconnus.
Cette dégradation se poursuit inexorablement. Désormais, elle touche la politique intérieure.
- Le jeune garde du corps d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla (à droite sur la photo), le suit à l’Élysée où il participe à une réflexion sur « la création d’un service de sécurité interne », probablement pour le compte de l’Otan. Simultanément, il noue un lien de subordination avec le mafieux Iskandar Makhmudov, soutien financier de Benjamin Netanyahu.
Emmanuel Macron et la financiarisation de l’écologie
Emmanuel Macron avait annoncé son intention de « verdir la Finance » (sic). L’annonce du retrait à venir des États-Unis de l’Accord de Paris contre le réchauffement climatique lui en a fourni l’occasion. Bien avant que celui-ci soit effectif, il lançait à son homologue US son retentissant « Make our planet great again ! ».
Rappelons l’enjeu de ce conflit qui n’a aucun rapport avec la communication à ce sujet. En 1997, le Protocole de Kyoto désigne cinq gaz à effet de serre. Il institue un Fonds d’adaptation géré par la Banque mondiale et un système de permis négociables. Il s’agit à la fois de limiter la production de ces gaz et de financer l’industrialisation des pays en voie de développement en leur permettant de vendre des permis négociables aux pays développés au prorata de leur émission totale de ces gaz. Bien décidé à ne pas verser un sous, le président Bill Clinton ratifie publiquement ce texte qu’il fait en sous-main rejeter à l’unanimité par le Sénat. Simultanément, il confie la création d’une bourse des permis négociables à son vice-président, Al Gore. Celui-ci en fait rédiger les statuts par un juriste inconnu à l’époque, Barack Obama. Compte tenu des montants à venir des permis négociables, les financiers US conserveront leur prééminence dans le monde [2]. Lorsque Barack Obama devient président des États-Unis, il fait valider ce dispositif par l’Accord de Paris en 2015. Au passage, quatre des gaz à effet de serre ont disparus, seul reste le dioxyde de carbone (CO₂), dont l’impact supposé est pourtant minime. Mais celui-ci, lorsqu’il est produit par l’homme, vient de la consommation du charbon, du gaz et du pétrole, les « sources d’énergie fossiles ». La focalisation sur ce seul gaz devrait ouvrir de nouveaux marchés à l’industrie automobile déclinante, qui pour se régénérer passera à l’énergie électrique, sans pour autant porter atteinte à l’industrie pétrolière qui trouve de nouveaux débouchés dans les plastiques.
Emmanuel Macron conçoit alors une nouvelle taxe sur les carburants dont la mise en application déclenche le mouvement des « Gilets jaunes ». En quelques semaines, les Français prennent conscience d’un phénomène qu’ils observent sans réagir depuis près de trente ans : la globalisation de l’économie et de la finance détruit les classes moyennes en Occident [3]. Ne souhaitant pas remettre en cause l’ordre financier global, le président Macron est en panne.
- Fait unique dans l’histoire de la Vème République, la salle du Conseil des ministres a été réquisitionnée par le président Macron pour recevoir des spéculateurs (à sa droite Laurence Fink).
Emmanuel Macron et la financiarisation des retraites
Pour comprendre qui sont les commanditaires d’Emmanuel Macron, il ne faut pas regarder en France, mais à l’étranger. Certes, la banque Rothschild a joué un rôle dans son élection, mais pas si important que cela. Au contraire, Henry Kravis, le patron du premier hedge fund KKR, en a joué un considérablement plus important, voire décisif [4]. Il tient sa fortune de la mise au point d’une technique à la limite de la légalité : le rachat d’entreprises par l’endettement (« LBO », en français : « achat à effet de levier »). C’est lui qui a introduit le jeune ambitieux au Club de Bilderberg ou encore qui a choisi son Premier ministre, Édouard Philippe.
Jusqu’ici Henry Kravis est considéré comme un requin et nul à Wall Street n’envisageait de s’allier à KKR [5]… sauf Blackrock, le premier gestionnaire d’actifs au monde pour qui la crise financière de 2008 a été une aubaine.
Le 25 octobre 2017, le président Emmanuel Macron privatise la salle du Conseil des ministres pour héberger un séminaire de grands spéculateurs, dont Laurence Fink, le patron de Blackrock [6]. Ce dernier est accompagné d’un de ses employés, l’ancien chancelier de l’échiquier britannique, le baron George Osborne. Édouard Philippe (Premier ministre), Muriel Pénicaud (Travail), Bruno Lemaire (Économie et Fiances), Élisabeth Borne (Transport) et Benjamin Griveaux (secrétaire d’État auprès de Bruno Lemaire) viennent plancher devant cet aréopage.
Au cours de cette réunion Emmanuel Macron et Bruno Lemaire exposent à leurs interlocuteurs leur plan pour financiariser l’épargne des Français : réformer les retraites en abandonnant le système de solidarité entre les générations par un système de capitalisation. Pour cela, ils viennent de choisir un vieux politicien (70 ans à l’époque), Jean-Paul Delevoye et de le nommer Haut-Commissaire à la Réforme des retraites. C’est un ami de longue date de Jean-François Cirelli, le patron de Blackrock en France. Ils ont également révélé vouloir glisser dans le projet de loi relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite « Loi PACTE », un discret article permettant une « meilleure accessibilité de l’épargne retraite », c’est-à-dire l’accès des plus riches à une retraite par capitalisation.
Cependant, après deux ans de consultations, les électeurs ignorent toujours en quoi consistera la réforme des retraites. Selon les jours, on dénonce le trou de certains régimes spéciaux et on appelle au nom de la justice sociale à une uniformisation du système ; ou l’on déplore l’allongement de la durée de la vie et l’on préconise d’allonger la durée d’activité afin d’équilibrer les comptes. En réalité aucun pays au monde n’a de système unique de retraite et, compte tenu « chômage des seniors », rien ne permet d’affirmer que le report de l’âge de la retraite fera faire des économies. Tout ce tintamarre ne visait qu’à cacher le seul objectif du gouvernement : substituer la capitalisation à la solidarité entre les générations. Un gigantesque mouvement de protestation sociale se met en branle, incluant les Gilets jaunes, qui aboutit à une spectaculaire grève de deux semaines.
C’est à ce moment là que Le Parisien publie une nouvelle stupéfiante : en violation de la Constitution, Jean-Paul Delevoye entretient un lien de subordination avec l’IFPASS, l’organisme de formation professionnelle de la Fédération française des assurances, principal bénéficiaire de la réforme en cours [7]. Il en entretient un autre avec un second organisme de formation professionnelle lié au premier. De fil en aiguille, on recense quatorze liens de subordination du vieux sage. Il mettra huit jours à démissionner.
Loin de le condamner, le président Emmanuel Macron exprime ses « regrets » devant sa démission, tandis que Gilles Le Gendre, président du groupe parlementaire de leur parti à l’Assemblée nationale, proclame son « respect devant sa décision courageuse ». Il apparait que le président, le Premier ministre et presque tous les membres du gouvernement savaient depuis longtemps et, contrairement à leur obligation, ne sont pas intervenus. Tardivement, le Procureur de la République est saisi.
Ainsi passe-t-on de la corruption, qui s’est généralisée sous François Mitterrand, à la privatisation de l’État ; de la violation du Code pénal à celle de la Constitution. Il serait sot de croire que cela n’aura pas de conséquences.
[1] Sous nos yeux, Thierry Meyssan, Demi-Lune (2017).
[2] « 1997-2010 : L’écologie financière », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 26 avril 2010.
[3] « Comment l’Occident dévore ses enfants », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 décembre 2018.
[4] « Envers qui Emmanuel Macron est-il débiteur ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 décembre 2018.
[5] Barbarians at the Gate, Bryan Burrough, Harper & Row (1990).
[6] « Comment l’Élysée a déployé le tapis rouge au roi de Wall Street », Le Canard enchaîné.
[7] « L’oubli gênant de Jean-Paul Delevoye », Catherine Gaste, Le Parisien, 9 décembre 2019.
LE PELERINAGE D'ADIEU DU PROPHETE. SON SERMON A GHADIR KHUM. LA SIGNIFICATION D'AHL-UL-BAYT EXPLIQU?E.
L'an dix de l'Hégire commença avec l'arrivée de nouveaux ambassadeurs. Diverses tribus de la c6te du Yémen, de Hadhramawt, et de la côte du Sud, envoyèrent des délégations pour signifier leur soumission au Prophète et leur adhésion à sa Foi. Deux chefs de Banî Kindah, de Hadhramawt, en l'occurrence Al-Ach`ath et Walid offrirent leur propre allégeance et embrassèrent l'Islam. Ce même Ach`ath rejoindra plus tard la rébellion qui éclatera après la mort du Prophète, et résistera avec acharnement à l'adversaire qui aura finalement besoin de renforts. Il finira toutefois par être fait prisonnier, non sans difficulté, et envoyé au Calife, Abû Bakr, lequel lui pardonner malgré les protestations de `Omar - après qu'il lui aura renouvelé son allégeance, et lui offrira sa sœur, Um Farwah en mariage. Par la suite il deviendra Khârijite en se rebellant contre `Ali. Ses fils, Mohammad et Ishâq, se feront remarquer dans l'armée que Yazîd enverra à Karbala' pour perpétrer le massacre de al-Husayn Ibn `Ali.
Les Fonctions Missionnaires de `Ali au Yémen
Au mois de Rabî` II, de l'an dix de l'Hégire, Khalid B. Walid fut envoyé par le Prophète pour propager l'Islam parmi le peuple du Yémen. Mais au lieu de rapports de satisfaction à propos de son séjour de six mois dans ce pays, des plaintes contre lui parvinrent en grand nombre à Médine. Le Prophète demanda alors à `Ali (as) de partir avec trois cents hommes pour remplacer Khalid. Le jeune héros exprima modestement ses réserves sur cette mission auprès de gens beaucoup plus âgés que lui et plus versés dans l'Ecriture. Le Prophète mit alors sa main sur la poitrine de `Ali (as), leva les yeux vers le ciel et pria : "? Dieu ! Délie la langue de `Ali (as) et guide son cœur". Puis il donna pour la guidance de `Ali, (as) en tant que juge, cette règle : "Lorsque deux parties se présentent devant toi, ne prononce jamais un jugement en faveur de l'un sans avoir tout d'abord entendu l'autre". Ensuite, arrangeant avec ses mains la coiffure de `Ali (as) et lui remettant en mains propres l'Etendard de la Foi, le Prophète lui fit ses adieux. `Ali (as) partit donc pour le Yémen où il lut la lettre du Prophète aux gens, fit des sermons selon la dictée du Prophète et prêcha les doctrines de l'Islam aux masses. Le résultat fut un grand succès : en un jour toute la tribu de Hamadânî embrassa l'Islam. `Ali (as) fit un rapport sur le succès de sa mission au Prophète, lequel, dès la réception de cette grande nouvelle, se prosterna, le front contre le sol, par révérence pour Dieu et Lui exprima sa gratitude. D'autres tribus suivirent, l'une après l'autre, l'exemple des Hamadânî. Certains chefs firent hommage et prêtèrent serment d'allégeance pour leurs sujets. Ali (as) faisait quotidiennement un rapport sur les progrès de sa mission. Puis, sur ordre du Prophète, il partit pour Najran, y collecta les impôts dus et se dirigea ensuite vers la Mecque pour rejoindre le Prophète dans son dernier Pèlerinage, au mois de Thilhaj l0 A.H.
Pour accomplir leur vœu, quelque deux cents personnes de Yémen arrivèrent à Médine, au début de l'an 11 de l'Hégire, (l'année commence au mois de Muharram) pour présenter personnellement leur allégeance au Prophète et ce fut la dernière délégation reçue par lui.
Le Pèlerinage d'Adieu du Prophète
Etant donné que la période du Pèlerinage annuel s'approchait, le Prophète commença à faire les préparatifs en vue de son Pèlerinage à la Mecque. Il invita les gens de toutes les régions de la Péninsule à se joindre à lui afin qu'ils se familiarisent avec l'accomplissement correct des différents rites ayant trait aux cérémonies sacrées. Depuis son émigration à Médine, ce serait le premier et le dernier Hajj (Pèlerinage à la Mecque) du Prophète (saw). Cinq jours avant le début du mois de Thilhaj, le mois du Pèlerinage, le Prophète se dirigea vers la Mecque, suivi de plus de cent mille pèlerins. Toutes ses femmes, ainsi que sa fille bien-aimée, Fatima (as), la femme de `Ali (as), l'accompagnèrent. Au cours de ce voyage, Abû Bakr eut un fils de sa femme Asmâ' Bint Wahab. Il fut appelé Mohammad (saw).
Le Prophète arriva à la Mecque le dimanche 4 Thilhaj de l'an l0 A.H. Tout de suite après son arrivée, `Ali, qui revenait du Yémen à la tête de ses hommes, rejoignit le Prophète, lequel sembla très heureux de le revoir, et lui demanda, en l'embrassant quel vœu pour le Pèlerinage il avait fait. `Ali (as) répondit : "J'ai fait le vœu d'accomplir le même Pèlerinage que le Prophète quoi qu'il arrive, et j'ai amené trente-quatre chameaux pour le sacrifice". Le Prophète s'écria joyeusement : "Allah-u-Akbar" (Dieu est le plus grand), et dit qu'il en avait amené soixante-dix. Et d'ajouter qu'il (`Ali) serait son partenaire dans tous les rites du Pèlerinage et dans le sacrifice. Ainsi, `Ali (as) accomplit donc le Grand Pèlerinage avec le Prophète.
Etant donné que les différences, cérémonies devaient constituer des modèles à suivre dans l'avenir, le Prophète observa rigoureusement chaque rite, soit conformément aux Révélations faites à cet égard, soit selon l'usage patriarcal. Ainsi, lorsqu'on amena les chameaux à offrir en sacrifice, lui et `Ali se mirent à abattre conjointement les cent chameaux qu'ils avaient apportés. Et quand on prépara un repas avec la viande des chameaux sacrifiés, le Prophète s'assit avec seulement `Ali, et personne d'autre, pour le partager. Les cérémonies du Pèlerinage prirent fin avec le rasage des chevaux et le coupage des ongles après le sacrifice des animaux. L'habit du Pèlerinage fut alors ôté et une proclamation fut faite par `Ali, monté sur la mule du Prophète, Duldul, levant les restrictions du Pèlerinage.
A la clôture du Pèlerinage, le Prophète (saw) informa le Calendrier, abolissant l'intercalation trisannuelle et faisant l'année purement lunaire, consistant en douze mois lunaires, ce qui permit de fixer le mois du Pèlerinage selon les saisons changeants de l'année lunaire.
Le Sermon de Ghadîr Khum
Faisant ses adieux à sa ville natale, le Prophète quitta la Mecque pour Médine le 14 Thilhaj. Sur la route, le 18 Thilhaj, il ordonna qu'on fasse halte à Ghadîr Khum, une région aride aux abords de la vallée de Johfa, à trois étapes de Médine, après avoir reçu la révélation suivante: "? Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé (Ici allusion est faite au Commandement contenu dans la sourate al-Charh qui dit:
1- N'avons Nous pas ouvert ton cœur?
2-3 Ne t'avons Nous pas débarrassé de ton fardeau qui pesait sur ton dos?
4- N'avons Nous pas exalté ta renommée?
5- Le bonheur est proche du malheur.
6- Oui, le bonheur est proche du malheur.
7- Lorsque tu es libéré de tes occupations, lève-toi pour prier.
8- et recherche ton Seigneur avec ferveur".
Dieu a commandé au Prophète de désigner son successeur par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître Son Message. Dieu te protégera contre les hommes; Dieu ne dirige pas le peuple incrédule" (Sourate al-Mâ'idah, verset 67).
A présent, ayant reçu ce Commandement, il décida de l'annoncer sans aucun retard. Aussi fit-il halte sur le lieu même où il reçut le rappel. Le terrain étant déblayé, une chaire fut formée de selles de chevaux, et Bilâl, le Muezzin, s écria à haute voix : Hayya `Alâ Khayr-il-`Amal (? gens, accourez à la meilleure des actions). Et une fois les gens rassemblés autour de la chaire, le Prophète se leva prenant à sa droite Ali, dont le turban noir à deux bouts suspendus sur ses épaules avait été arrangé par le Prophète lui-même. Le Prophète (saw) loua tout d'abord Dieu, puis s'adressant à la foule, il dit : "Vous croyez qu'il n'y a de dieu que Dieu, que Mohammad (saw) est Son Messager et Son Prophète, que le Paradis et l'Enfer sont des vérités, que la mort et la Résurrection sont certaines, n'est-ce pas ?" Ils répondirent tous "Oui, nous le croyons". Il les informa alors qu'il serait rappelé bientôt par son Seigneur, puis il prononça cette adjuration : "Je vous laisse deux grands préceptes dont chacun dépasse l'autre par sa grandeur: ce sont le Saint Coran et ma sainte progéniture (dont les membres inéchangeables sont : `Ali, Fatima, Hassan et Husayn). Prenez garde dans votre conduite envers eux après ma disparition. Ils ne se sépareront pas l'un de l'autre jusqu'à ce qu'ils reviennent auprès de moi, au Ciel, à la Fontaine de Kawthar". Et d'ajouter : "Dieu est mon Gardien et je suis le gardien de tous les croyants".
`Ali Déclaré Successeur du Prophète (saw)
Ce disant, il prit la main de `Ali (as) dans sa main, et la levant haut, il s'écria : "Celui dont je suis le maître, `Ali aussi est son maître. Que Dieu soutienne ceux qui viennent en aide à `Ali et qu'IL soit l'ennemi de ceux qui deviennent les ennemis de `Ali". Ayant répété cette proclamation trois fois, il descendit de la plate-forme dressée et fit asseoir `Ali (as) dans sa tente où les gens vinrent le féliciter. `Omar Ibn al-Khattâb fut le premier à congratuler `Ali (as) et à le reconnaître comme le "Tuteur de tous les croyants".
Après les hommes, toutes les femmes du Prophète ainsi que les autres dames vinrent féliciter `Ali. A la fin de cette cérémonie d'installation, le célèbre verset suivant du Coran fut révélé au Prophète : "Aujourd'hui, j'ai perfectionné votre religion et j'ai parachevé Ma grâce sur vous; j'agrée l'Islam comme étant votre Religion" (Sourate al-Mâ'idah, verset 3). Le prophète se prosterna en signe de gratitude.
La Signification d'Ahl-ul-Bayt Expliquée
L'expression "ma progéniture" mentionnée dans l'Adjuration signifie les saintes personnes désignées par le verset coranique suivant :
"(? Prophète !) Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers mes proches" (Sourate al-Chûrâ. verset 23). A la révélation de ce verset on avait demandé au Prophète de nommer les personnes dont l'amour était commandé. Il nomma : `Ali, Fatima, al-Hassan, al-Husayn. Les gens le soupçonnèrent alors d'avoir nommé ses chers proches afin qu'ils soient considérés avec la crainte et le respect dus après sa mort.
C'est à propos de la fidélité, de l'amour et l'obéissance envers ces personnes-là que les gens seront interrogés le Jour du Jugement, lorsqu'il sera demandé à chacun comment il s'est conduit envers elles, comment il a défendu leur cause et comment il a soutenu leurs intérêts.
Ce sont les personnages déclarés purifiés et exempts de toute impureté. Lorsque le verset coranique : "? vous, les Gens de la Maison ! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement" (Sourate al-Ahzâb, verset 33) fut révélé au Prophète, il se mit sous un manteau avec `Ali, Fatima, Hassan et Husayn, et déclara que sa Maison (Famille) consistait en ces personnes seulement. Um Salma, sa femme, dans la maison de laquelle la révélation était descendue, lui demanda d'être incluse dans le groupe sous le manteau, mais elle essuya un refus poli. Depuis ce jour-là le dit groupe reçut le surnom d'Açhdb al-Kisb (Les cinq du manteau).
Ce sont ces personnes que le Prophète compara au Bateau de Noé, dans lequel ceux qui avaient embarqué furent sauvés, alors que ceux qui avaient cherché secours ailleurs que dans ce Bateau furent noyés. Ces personnes faisaient partie intégrante de la Lumière Céleste dont fut créé le Prophète.
Ce sont ces personnes pour les actions vertueuses desquelles Mohammad fut félicité par Allah, et en louange desquelles la sourate al-Dahr fut révélée. (Dans sa traduction d'Al Koran, Sale fait suivre du commentaire suivant les versets 5-l0 de la Sourate al-Dahr (Al- Insân). La traduction de ces versets par Sale :
5." Mais les justes boiront à une coupe (de vin), mélangé avec (de l'eau de) Kawthar,"
6." une fontaine à laquelle boiront les serviteurs de Dieu..."
7." Ils tiennent leur promesse, et redoutent un Jour dont le mal sera répandu très loin."
8. "Ils nourrissent le pauvre, l'orphelin et le captif pour l'amour de Dieu, (en disant):
9. "Nous vous nourrissons pour plaire à Dieu seul : nous n'attendons de vous ni récompense ni gratitude;"
l0. "Oui, nous redoutons, de la part de notre Seigneur, un jour menaçant (et) calamiteux".
La note de Sale, tirée d'Al-Baydhâwi, sur les versets 7-l0 :
"On relate qû al-Hassan et al-Hussein, les petits-fils de Mohammad, étant à un moment donné malades tous les deux, le Prophète, entre autres, leur rendit visite. Les visiteurs demandèrent à `Ali de faire un vœu à Dieu pour la guérison de ses fils. Sur ce, `Ali, Fatima et Fidhdhah, leur bonne, firent le vœu de jeûner trois jours si les deux malades allaient mieux. Or, il arriva qu'ils guérissent effectivement. La promesse fut accomplie avec un tel scrupule que le premier jour, n ayant pas de provisions à la maison, fut obligé d'emprunter trois mesures d'orge à un certain Siméon, un Juif de Khaybar. Fatima en moulut une mesure le même jour et cuisit cinq gâteaux pour le repas. Et alors qu'ils étaient assis devant ces gâteaux pour rompre leur jeûne après le coucher du soleil, un pauvre se présenta à eux. Ils lui donnèrent leur pain et passèrent la nuit sans rien manger, se contentant de boire de l'eau. Le lendemain, Fatima, cuisit une deuxième mesure pour la même raison, mais un orphelin les pria de lui donner quelque chose à manger et ils lui offrirent leur repas, et passèrent une deuxième nuit sans manger. Le troisième jour ils donnèrent tout leur repas à un captif affamé. A cette occasion Jibril révéla au Prophète la sourate ci-dessus et informa Mohammad que Dieu le félicitait pour les vertus de sa famille".
Concernant la promesse de Dieu dans le verset 6, lisez le récit de la découverte miraculeuse par `Ali d'une fontaine pour l'approvisionnement en eau de ses armées dans le désert sablonneux de la Mésopotamie, dans le second volume).
Rien d'étonnant donc à ce que le Prophète ait mis dans la même balance ces personnalités dépouillées de fautes et de pêchés et le Livre de Dieu - le Coran - et qu'il ait déclaré les deux Poids aussi lourds l'un que l'autre. `Ali était le seul homme qui pouvait prétendre à une connaissance minutieuse du Coran. Il proclama tout haut qu'il invitait tout un chacun à lui demander quand, où et à quelle occasion chaque verset du Coran avait été révélé au Prophète, et la fameuse déclaration :
"Je suis la Cité du Savoir, `Ali en est la Porte" ne peut que confirmer cette affirmation de `Ali. Il en était de même pour al-Hassan (Un noble exemple de la générosité d'Al-Hassan et de son ardeur à satisfaire Dieu en accomplissant toutes les vertus mentionnées dans Ses commandements, se trouve dans le récit suivant, entre des milliers d'autres relatifs aux Saints descendants du Prophète: "Un serviteur d'al-Hassan Fils de `Ali fit tomber sur son maître un plat bouillant alors qu'il s'asseyait à table. Craignant la colère d'Al-Hassan, il tomba sur ses genoux et se mit à répéter ces mots : "Le Paradis est pour ceux qui refrènent leur colère". Al-Hassan répondit : "Je ne suis pas en colère". Le serviteur poursuivit : "Et pour ceux qui pardonnent aux gens". "Je te pardonne" dit al-Hassan. Le serviteur sembla toutefois décidé à finir le contenu de quelques versets coraniques en ajoutant : "Car Dieu aime les bienfaisants". "Puisque c'est ainsi, fit al-Hassan, je t'affranchis et je te donne quatre cents pièces d'argent". L'esclave citait les versets l33-134 de la Sourate ?le `Imran : "Hâtez-vous vers le pardon de votre Seigneur et vers un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour ceux qui craignent Dieu; pour ceux qui font l'aumône, dans l'aisance ou dans la gêne; pour ceux qui maîtrisent leur colère; pour ceux qui pardonnent aux hommes - Dieu aime ceux qui font le bien"), al- Hussein et Fatima.
Ce sont ces personnes pieuses qui étaient souvent accompagnées par les anges. Bien que le Prophète eût informé solennellement les gens que la désignation de `Ali (as) comme "Le Gardien de tous les croyants", était faite sur Commandement de Dieu, les gens continuèrent à le soupçonner d'avoir attribué à `Ali (as) cette haute position sans avoir reçu un ordre de Dieu dans ce sens.
Un incident survenu quelque temps après que le Prophète eut fait l'Adjuration mérite d'être mentionné : un homme nommé Hârith B. No`mân Fihrî (ou Nadhr B. Hârith selon un autre hadith) refusa de croire le Prophète et le soupçonna d'avoir fait la proclamation par affection et amour pour `Ali (as). Il alla même jusqu'à invoquer sérieusement la descente de la colère du Ciel sur lui-même, si ces soupçons n'étaient pas fondés, prière qui fut rapidement exaucée, lorsqu'une pierre tomba sur sa tête, le tuant sur-le-champ.
Conclusion en faveur de `Ali tirée de la Parole du Prophète (saw)
Le lecteur se rappelle sans doute les précédentes occasions lors desquelles le Prophète déclara `Ali son successeur, tout d'abord le jour où il se proclama publiquement Messager de Dieu en disant : "? fils de `Abdul-Muttalib ! Dieu n'a jamais envoyé un Messager sans qu'IL ait désigné en même temps son frère, son héritier et son successeur parmi ses proches parents"; et ensuite lorsqu'il déclara que `Ali "est à lui ce que Harûn fut à Mussa".
Ces propos du Prophète n'étaient pas une simple opinion personnelle qu'il exprimait, comme en témoignent ces versets coraniques : "Il ne parle pas selon son désir; mais exprime les Commandements qui lui sont révélés" (Sourate al-Najm, 3-4). Cela signifie que lesdits propos étaient conformes aux Commandements de Dieu. Et cette dernière déclaration faite devant des milliers de gens était conforme aux précédentes déclarations, qui n'avaient jamais été retirées ni abrogées pendant une période d'une vingtaine d'années.
Se fondant sur ce qui précède, une grande partie des Musulmans considéra `Ali (as) comme étant sans aucun doute le successeur choisi et désigné du Prophète depuis le début de sa mission prophétique. A cette dernière occasion, il eut la distinction d'être pour les musulmans ce que le Prophète était pour eux : à savoir que `Ali devait être traité en remplaçant (successeur) du Prophète après sa mort. Chah Hassan Jaisi, un mystique sunnite a bien expliqué la signification du terme "Mawlâ" dans sa stance qui peut se traduire ainsi: "Vous courez ça et là pour chercher le sens de "Mawlâ". Eh bien ! `Ali est "Mawlâ" dans le même sens que le Prophète est "Mawlâ".
Suivre Jésus exige l'adhésion à la justice
"Aujourd'hui, de nombreux gens qui prétendent suivre Jésus-Christ prennent un chemin différent de son chemin. Les conseils de Jésus, le fils de Marie (que la paix soit sur notre prophète et sur elle) sont des conseils pour adorer Dieu et affronter les pharaons et les tyrans."
"Suivre Jesus-Christ exige l'adhésion à la justice ... et nous espérons que Christians et Muslims dans toutes les parties du monde adhéreront cette grande leçon de Jésus (psl) dans leur vie et leurs actes."
Un coup de bluff qui pourrait coûter "Israël" à Israël!
Il n'a fallu que deux petites roquettes pour le chef d'état major israélien qui promettait mercredi feu et flammes à l'Iran, à la Syrie et à l'Irak, reviennent sur terre ! Tout comme au mois de septembre, un meeting électoral de Netanyahu a été mis sens dessus dessous à cause de deux roquettes tirées depuis Gaza, rappelant à la courte mémoire d'Israël que ce n'est plus à lui de dicter les règles du jeu, mais au camp d'en face.
"Par quatre fois (au moins) la Russie a failli abattre nos F-6" (Netanyahu)
Le 23 décembre, alors que les chasseurs israéliens tiraient leurs six missiles depuis le ciel libanais et du Golan occupé contre le sud syrien et tentaient tant bien que mal d'atteindre à la fois T4 et ses installations, avant que les engins ne se heurtent de plein fouet aux batteries de la DCA syro-russe, certaines sources d'information ont fait état d'un tir du missile S-300. Par la suite, les sources d'information fiables ont fait remarquer que l'un des six missiles israéliens visant la localité d'Aqraba au sud de Damas avait explosé tandis que les cinq autres ont été interceptés. Avia.pro, site militaire russe confirme cette version n'écartant effectivement pas la possibilité que pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, les batteries de missiles S-300 syriennes, intégrées à la DCA russe ait été activé.
Bagdad met sévèrement en garde le régime israélien
Le haut responsable irakien a réagi aux récents commentaires du chef d'état-major de l'armée israélienne.
Hassan al-Kaabi, chef du bloc parlementaire Badr, a réagi mercredi 25 décembre aux récents propos du chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kochavi, qui avait déclaré que « l’Irak est un pays qui échappe à toute gestion ».
Hassan al-Kaabi a déclaré que l’Irak avait une souveraineté appuyée par la nation, les forces de sécurité, l’armée, les Hachd al-Chaabi et la police. « Ce que dit le chef d’état-major de l’armée israélienne sur la souveraineté de l’Irak est incorrect et politisé », a déclaré le responsable irakien pour qui « Israël entend trouver un prétexte qui lui permette de s’infiltrer en Irak ».
Le chef du bloc parlementaire Badr a souligné qu’Aviv Kochavi souhaitait diviser les nations irakienne et iranienne et rendre le terrain propice à des attaques israéliennes contre les cibles vitales en Irak.
Plus tôt dans la journée, Aviv Kochavi a accusé la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’avoir transféré des « armes sophistiquées » en Irak qui est devenu une « zone échappant à toute gestion ».
Erdogan à Tunis: "L'impact des développements négatifs en Libye ne se limite pas à ce pays"
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué ce mercredi une visite surprise à Tunis où il a évoqué avec son homologue tunisien le conflit en Libye et les tensions régionales.
M. Erdogan qui a rencontré pour la première fois le président Kais Saied, entré en fonctions le 23 octobre, a déclaré lors d’une conférence de presse avoir évoqué la coopération avec la Tunisie pour aider à un règlement du conflit libyen.
« Nous avons discuté des moyens de coopérer pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye dans le cadre de la relance du processus politique », a dit le président turc.
« L’impact des développements négatifs en Libye ne se limite pas à ce pays, mais touche aussi les pays voisins surtout la Tunisie », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi, pour le président turc, la Tunisie a un rôle majeur à jouer dans la recherche de solutions à la crise. Il a remercié le président tunisien pour ses efforts dans ce sens, rappelant la réunion de lundi à Tunis avec des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes pour discuter de la possibilité de lancer une initiative pour une sortie de crise en Libye.
« Nous avons discuté des actions à entreprendre pour un cessez-le-feu et un retour à un processus politique en Libye, et la coopération à mettre en place dans cet objectif », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Je suis convaincu que la Tunisie aura des apports très importants et constructifs en soutiens aux efforts pour un retour de la stabilité en Libye. »
Concernant le protocole d’accord signé entre la Turquie et la Libye, le chef de l’État turc a critiqué la position d’Athènes. « La Grèce n’a pas son mot à dire dans ce domaine », a-t-il lancé.
Sur la Libye, commentant les informations faisant état de la présence de mercenaires soudanais et des forces russes aux côtés des forces pro-Haftar, M. Erdogan a déclaré : « Je me demande ce qu’ils font en Libye et à quel titre ces 5 000 Soudanais et ces 2 000 autres de la compagnie russe Wagner s’y trouvent. Qu’ont-ils à faire sur place et quelles sont leurs connexions ? »
Sur l’éventuel envoi de soldats turcs en Libye, le Président Erdogan a d’ailleurs répondu : « Nous ne sommes jamais allés là où on ne nous a pas invités. Si nous devions être conviés, nous étudierons le sujet. »
« Nous agissons [en Libye] avec M. al-Sarraj qui a une reconnaissance internationale, ce qui n’est pas le cas de Haftar », a-t-il poursuivi, critiquant ainsi ceux qui entretiennent des liens ou des contacts avec le général à la retraite Haftar qui mène une campagne militaire pour prendre le contrôle de Tripoli, et ainsi, du pouvoir en Libye. Dans ce sens, il a très fermement dénoncé la présence de combattants étrangers, mercenaires, en Libye.
La Méditerranée orientale, un terrain de lutte multilatéral ?
La situation dans la Méditerranée orientale ne cesse d’évoluer opposant la Turquie et le gouvernement d’union nationale libyenne (GNA) à d’autres parties ambitieuses à savoir l’Égypte, la Grèce, Chypre et le gouvernement libyen basé à Tobrouk (partisan du Khalifa Haftar).
L’existence de ressources gazières dans la région qui est devenue le théâtre d’un conflit d’intérêts turco-égyptien a donné aux événements une dimension plus complexe. S’y ajoutent les tensions gazières opposant Ankara à Tel-Aviv, qui attisent encore le feu de la crise dans la Méditerranée orientale.
Réagissant à ces évolutions, le quotidien Al-Quds Al-Arabi publié à Londres a écrit que la sécurité nationale des pays arabes est menacée par un nouveau défi cette fois-ci depuis « la porte orientale de la Méditerranée ».
Selon l’analyste égyptien Ibrahim Nawar, la sécurité nationale du monde arabe dans les années 1950 avait été définie sur la base du conflit avec l’ennemi israélien. Dans les années 1980, certains États d’obédience nationaliste, ainsi que des régimes rétrogrades du sud du golfe Persique, sont arrivés à cette conclusion illusoire que la principale menace pour le monde arabe était l’Iran et non pas Israël. Ils ont donc développé leur politique d’hostilité envers l’Iran en gaspillant des ressources financières des pétromonarchies du golfe Persique.
Mais on a affaire aujourd’hui à un monde arabe qui fait face à un nouveau phénomène et cela en Méditerranée orientale, prévient l’analyste égyptien. Une région qui s’est transformée en théâtre des interventions multipartites et des conflits d’intérêts divers faisant penser à une question fort cruciale : « À quoi la sécurité nationale arabe ressemblera-t-elle au 21e siècle ? », s’interroge l’analyste.
Pour Ibrahim Nawar, les grandes lignes de la sécurité nationale du monde arabe sont désormais redéfinies au rythme des priorités fixées par les monarchies arabes riveraines du golfe Persique. Ces mêmes pays qui restent les principales sources de financement des pays défaillants du monde arabe.
« Les gouvernements faibles et fragiles dépendent fortement de l’aide économique des pays riches du golfe Persique pour leur survie et n’ont qu’à définir leur stratégie de sécurité nationale en suivant leurs parrains sur la base de l’hostilité envers l’Iran », a-t-il ajouté.
L’auteur a souligné que pour ces pays l’orientation de la stratégie de la sécurité nationale se déplace maintenant du golfe Persique vers la Méditerranée orientale où les ressources gazières deviennent un enjeu important au centre des conflits entre les États arabes et non arabes. Il s’agit là d’un groupe de pays qui adhèrent chacun à des coalitions différentes et qui poursuivent des intérêts contradictoires et conflictuels.
Les acteurs en sont quatre pays arabes (Égypte, Syrie, Liban et Libye) et trois pays non arabes (Turquie, Israël et Grèce). La Turquie et la Grèce sont membres de l’OTAN, mais d’autres pays sont membres des petites coalitions formées de manière conjoncturelle.
Rencontre stratégique Zarif-Ansarallah à Mascat, USS Truman s'agite
Un huitième drone saoudien a été abattu par Ansarallah! La DCA yéménite que certains disent être composée d'armements bien sophistiqués a réussi à intercepter et à battre un huitième avion de reconnaissance saoudien non pas dans le ciel yéménite, mais bien dans le ciel de Najran, au sud de l'Arabie saoudite. Depuis le début du mois de décembre, les forces yéménites ont fait de la chasse aux RQ Reaper l'une de leurs activités favorites, portant ainsi au grand jour leurs extraordinaires capacités à défier la technologie militaire occidentale qui s'étendent de plus en plus au ciel, après avoir été illustrées au sol face aux chars Abrams et autres équipements US.
"Israël regrettera ses frappes contre la Syrie" (Iran)
La mise en garde est trop directe pour ne pas être comprise : le haut conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales, Ali Akbar Velayati a affirmé que l'Iran était "parfaitement disposé à mettre les États-Unis d'Amérique à la porte de la Syrie", si l'État syrien le lui demandait. Interviewé par un média russe, en l’occurrence RT, M. Velayati n'y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les frappes israéliennes en Syrie et promettre une "cinglante riposte" à Israël. Pour le régime israélien dont les médias aidés par leurs pairs "golfiens" colportent depuis trois jours une fakenews comme quoi le commandant en chef du département aérospatial, le général de brigade Hajizadeh, aurait été blessé en Syrie au cours de la frappe sioniste du 23 décembre, cette "mise en garde" est évidemment à être prise au sérieux.
Velayati qui s'adressait aussi à la Russie de Poutine, et ce, de façon bien implicite, a lancé : " Israël ne peut continuer éternellement ses agressions illégales contre les pays de la région sans avoir à en rendre compte. Les frappes des chasseurs israéliens contre la Syrie ne resteront pas sans réponse et les forces de la Résistance en Syrie et au Liban feront face aux crimes des Américains et des Israéliens". Le haut conseiller a relevé ensuite la "totale incapacité" d'Israël à "mettre à exécution ses menaces contre l'Iran" qui relèvent surtout du "coup de pub" et ne reflète pas le réel état des forces armées israéliennes. Et M. Velayati ne croit pas si bien dire : ce mercredi matin, les experts israéliens sont les premiers à se livrer à l'analyse des propos du conseiller de la plus haute instance décisionnelle de l'Iran, pays-noyau de l'axe de la Résistance. Pour les analystes politiques, ces propos signifient d'abord que l'axe de la Résistance est déterminé, que la Russie soit d'accord ou pas, à punir l'entité sioniste. La ridicule modification stratégique annoncée par le ministre de la Guerre sioniste ne fait qu’accélérer la riposte.