تقي زاده

تقي زاده

Par Arwin Ghaemian

« Un visage faux doit cacher ce que sait un cœur faux. » — Macbeth, acte I, scène 7.

Il est extrêmement rare, dans les relations internationales, qu’un dirigeant politique prédise avec autant de précision et de perspicacité le comportement et les intentions cachées d’une superpuissance autoproclamée.

Pourtant, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a prouvé à plusieurs reprises que ses déclarations étaient empreintes de sagesse et de clairvoyance. 

Dans un discours récent, l’Ayatollah Khamenei a souligné que les États-Unis poussent fréquemment leurs « alliés » à la guerre pour ensuite les abandonner, ne laissant derrière eux que dévastation et désillusion.

Ses propos percutants – qualifiant l'administration Trump d'« indigne » de diplomatie et condamnant le bellicisme de Washington – ont relancé un débat de longue date.

Face à la crise actuelle en Ukraine, alimentée par la guerre par procuration menée par l'OTAN, alliance dirigée par les États-Unis, contre la Russie, ses propos offrent une analyse réaliste et lucide de la politique étrangère américaine.

L’Ayatollah Khamenei a déclaré que les affirmations selon lesquelles Téhéran tenterait de renouer le dialogue avec Washington sont « totalement fausses ». Il a qualifié l’actuelle administration américaine d’indigne de toute diplomatie et a fermement rejeté toute possibilité de pourparlers avec les dirigeants américains dans les circonstances actuelles.

Ses remarques vont au-delà de l'Ukraine et proposent une critique plus large des conséquences destructrices des interventions militaires américaines dans diverses régions, notamment à Gaza et au Liban.

« Partout où les États-Unis sont intervenus, le résultat a été la guerre, le génocide, la destruction et le déplacement de populations », a-t-il dénoncé, dressant un bilan du complexe militaro-industriel américain.

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Ce point de vue, a-t-il expliqué, ne repose ni sur des spéculations ni sur des conjectures. Il s'est forgé au fil de nombreuses années d'expérience des sanctions américaines, des provocations militaires, des ingérences secrètes et des guerres régionales en cours, notamment la récente guerre imposée à la République islamique en juin.

Son rejet des allégations américaines s’enracine dans la longue histoire des trahisons politiques des États-Unis – depuis les derniers jours de l’ancien dictateur iranien Mohammad Reza Pahlavi jusqu’aux guerres non provoquées et injustifiées en Irak, en Syrie et en Afghanistan, et aujourd’hui ailleurs.

Un prétendu « plan de paix » en 28 points, élaboré par l’équipe de Trump, a été proposé comme une solution possible pour mettre fin au conflit russo-ukrainien, orchestré par l’OTAN. Bien que révisé ultérieurement pour y inclure des éléments supplémentaires, ce plan n'a pas encore permis de réaliser une percée entre les parties belligérantes et les alliés de l'Ukraine.

L’Ayatollah Khamenei précise que ce plan illustre la duplicité bien connue des États-Unis.

« L’Amérique a déclenché cette guerre désastreuse en Ukraine, sans obtenir le moindre résultat. L’actuel président américain avait promis de régler le problème en trois jours ; or, un an plus tard, il impose de force un plan en vingt-huit points au pays qu’il a lui-même entraîné dans ce conflit. »

Les propos du Leader de la RII incarnent sa sagesse. Il considère la proposition des États-Unis – saluée par certains partisans occidentaux – non pas comme un véritable effort de paix, mais comme un stratagème imposé aux deux parties. Selon le Leader, ces dernières subissent des pressions pour accepter des conditions qui servent les intérêts stratégiques de Washington, au lieu de résoudre véritablement la crise que Washington a contribué à créer.

L’Ayatollah Khamenei souligne que les États-Unis créent les conditions des guerres puis, dans les moments de réel danger, « trahissent leurs alliés ». L’histoire, dit-il, prouve ce schéma dangereux.

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Après l'effondrement de l'Union soviétique, les États-Unis ont exhorté l'Ukraine à renoncer à ses armes nucléaires et à faire confiance aux « assurances » américaines. Des années plus tard, l'Ukraine a été entraînée dans une guerre contre la Russie, puis contrainte de capituler. Voilà comment ils traitent leurs « alliés ».

Cette histoire n'est pas de vaines paroles, mais suit un schéma bien clair. De Saddam Hussein dans les années 1980, poussé à la guerre contre l’Iran puis abandonné, aux Kurdes délaissés en Irak et en Syrie, en passant par les alliés afghans laissés au désespoir à l’aéroport de Kaboul, et aujourd’hui aux civils ukrainiens pris au piège d’une guerre par procuration, les États-Unis ont maintes fois exposé leurs prétendus « partenaires » au danger avant de se retirer, ne leur offrant que des paroles en l’air, des sanctions et de « nouveaux plans » élaborés à la hâte.

L'impulsion soudaine donnée au « plan en 28 points » illustre une fois de plus ce cycle : lorsqu’un plan échoue, Washington l'abandonne et le remplace sans ménagement, tandis que ses alliés continuent d’en souffrir.

L’Ukraine n’est pas une exception, mais un exemple parmi d’autres d’interventions américaines désastreuses à travers le monde. Le message est clair : partout où les États-Unis interviennent, le chaos, la souffrance et la trahison des alliés s’ensuivent.

L’analyse de l’Ayatollah Khamenei dépasse le cadre des relations entre l’Iran et les États-Unis. Il rappelle que chaque intervention militaire américaine laisse derrière elle un cortège de morts, de destructions et de déplacements de population.

Il affirme que ce sont les États-Unis, et non la Russie, qui ont déclenché la guerre en Ukraine, dénonçant ainsi l’hypocrisie américaine. L’Ukraine, dit-il, n’est qu’un exemple de plus de la façon dont les États-Unis promettent leur soutien avant de finir par abandonner et se débarrasser de leurs « partenaires ».

Ainsi, ses déclarations selon lesquelles les États-Unis ne sont « pas dignes » de la diplomatie, que leurs promesses sont « de purs mensonges » et que « partout où l’Amérique est intervenue, elle en a résulté la guerre, le génocide, la destruction et le déplacement de populations » ne sont ni de simples affirmations ni des accusations.

Ce sont des observations sincères, tirées de décennies de schémas récurrents à travers le monde.

Arwin Ghaemian est titulaire d'un doctorat en histoire iranienne de l'université de Téhéran et a vécu dans des pays arabes pendant près de vingt ans. Il est spécialiste de l'histoire moderne de l'Iran et des questions socio-économiques et sécuritaires de l'Asie de l'Ouest.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) affirme que l’Iran doit doter ses missiles de la technologie furtive afin d’améliorer leur capacité à pénétrer le système antimissile israélien.

« Si nous parvenons à doter nos missiles de la technologie furtive, nous serons certainement en mesure d’accroître encore leur taux de pénétration à travers le bouclier de défense du régime sioniste », a déclaré dimanche 7 décembre le général de division Mohammad Pakpour, lors d’une cérémonie tenue à l’université militaire Imam Hossein à l’occasion de la Journée des étudiants.

Il a fait référence à l’agression israélo-américaine contre l’Iran à la mi-juin, soulignant qu’Israël et les États-Unis pensaient que le martyre de nos hauts commandants entraînerait une défaillance sur le terrain. « Mais c’était une grave erreur de calcul », a-t-il ajouté.

Le général Pakpour a expliqué qu’immédiatement après sa nomination, suite à l’assassinat de son prédécesseur, les forces du CGRI, en coopération avec l’armée de terre, ont lancé des contre-attaques intenses et décisives contre le régime sioniste.

Selon lui, Tel-Aviv pensait que l’Iran ne tirerait que cinq ou six missiles le premier jour de la guerre. Cependant, les forces armées ont immédiatement lancé des opérations de grande envergure, tirant une salve de drones et de missiles balistiques contre des cibles du régime sioniste.

Soulignant la fermeté de la riposte de Téhéran à l’attaque américaine contre trois installations nucléaires iraniennes, Pakpour a déclaré que, pendant les derniers jours du conflit, l’Iran avait décidé de répondre proportionnellement au nombre de bombes utilisées par les Américains.

« La dernière nuit de la guerre, la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la base américaine la plus importante de la région, a été la cible de 14 missiles iraniens », a-t-il rappelé.

 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a qualifié la nouvelle Stratégie de sécurité nationale (NSS) des États-Unis de « document conçu essentiellement pour servir les intérêts du régime israélien ».

Baghaï s’est exprimé lors d’une conférence de presse dimanche, deux jours après la publication par l’administration Trump de sa « Stratégie de sécurité nationale 2025 ».

Il a estimé que la NSS mettait à nu les mêmes objectifs que les administrations précédentes ont longtemps poursuivis sous couvert des droits de l’homme et de la démocratie.

Le document de 33 pages indique que l’Asie de l’Ouest n’est plus la priorité stratégique absolue de Washington, qui reconnaît que son intérêt pour la région découle principalement de ses réserves énergétiques.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que le document révélait deux objectifs fondamentaux de Washington pour l’Asie de l’Ouest : garantir son accès aux ressources énergétiques et assurer la sécurité du régime israélien.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, affirme que les États-Unis n'ont toujours pas démontré leur volonté de mener de « véritables négociations sérieuses », réitérant que Washington doit d'abord reconnaître le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire pacifique, en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Dans une interview exclusive accordée, samedi 6 décembre, à l'agence de presse japonaise Kyodo, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que les installations nucléaires de la République islamique avaient été « bombardées, détruites et gravement endommagées » lors de la guerre israélo-américaine non provoquée et illégale menée contre le pays en juin.

M. Araghchi a souligné que ces attaques constituaient « peut-être la plus grande violation du droit international » jamais commise contre une installation protégée et surveillée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

 

Cotonou s’est réveillée ce dimanche 7 décembre au son des détonations, quand un groupe de militaires a attaqué la résidence de Patrice Talon, alors qu’il s’y trouvait.

Les forces armées béninoises ont réussi à neutraliser une tentative de coup d’État contre le président béninois Patrice Talon au cours du week-end, ont indiqué les autorités.

Le ministre béninois de l’Intérieur, Alassane Seidou, a annoncé dimanche qu’un groupuscule de soldat avait été mis en échec dans sa tentative de prise de pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

« Au petit matin de ce dimanche 7 décembre 2025, un groupuscule de soldats a engagé une mutinerie dans le but de déstabiliser l’État et ses institutions. Face à cette situation, les Forces armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicains. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre », a déclaré le ministre dans sa courte allocution télévisée, avant d’appeler les populations à « vaquer normalement à leurs occupations ».

 

Alors que la campagne génocidaire perpétrée par Israël  à Gaza se poursuit malgré le cessez-le-feu, transformant l'enclave en un champ de ruines sous un déluge de bombes et un blocus total, le régime israélien intensifie une stratégie tout aussi systématique : réduire au silence, par la terreur et la violence, toute voix cherchant à documenter ses crimes de guerre contre le peuple palestinien.

Les forces israéliennes et des colons illégaux ont commis 57 violations et agressions contre des journalistes en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza au mois de novembre, a indiqué samedi 6 décembre le Syndicat des journalistes palestiniens (PJS).

Le syndicat a affirmé que ces violations reflètent « une escalade systématique continue visant à empêcher les équipes médiatiques d’accomplir leurs missions professionnelles ».

Dans son rapport mensuel, le Comité pour les libertés de la presse de l’organisation a précisé que ces violations incluent « des schémas dangereux visant directement le travail journalistique et mettant en péril la vie des journalistes ».

 

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les mesures coercitives unilatérales célébrée le 4 décembre, la Russie a vivement critiqué les sanctions occidentales, affirmant que les Européens ont perdu 1 600 milliards d’euros, tout en échouant à déstabiliser l’économie russe.

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué qu’entre 2022 et 2025, l’économie européenne a perdu jusqu’à 1 600 milliards d’euros à cause des sanctions anti-russes; tandis que l’économie russe a fait preuve d’une grande stabilité et d’une bonne capacité d’adaptation, rapporte l’agence de presse russe TASS, le 6 décembre.

Le communiqué a qualifié l’application de mesures coercitives unilatérales d’obstacle majeur à la formation d’un ordre mondial polycentrique juste et équitable. Le ministère russe a souligné que ces mesures constituent l’un des principaux instruments de la politique néocoloniale de l’Occident, dont l’objectif est de conserver une domination « qui lui échappe », de « priver les pays de la majorité mondiale de leur droit à un choix politique indépendant » et de « freiner leur développement technologique et industriel ».

En d’autres termes, l’Occident cherche à « continuer à vivre aux dépens des pays du Sud et de l’Est, en cherchant à les rendre obéissants à sa volonté », a noté le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que la Russie « avec ses partenaires, membres responsables de la majorité mondiale, continue à lutter contre les mesures coercitives unilatérales illégitimes et les autres manifestations du néocolonialisme afin d’établir au plus vite une architecture multipolaire juste, libre du diktat des sanctions et de la contrainte ».

 

Les forces israéliennes et des colons illégaux ont commis 57 violations et agressions à l'encontre des journalistes en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza durant le mois de novembre 2025, a indiqué samedi 6 décembre, le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le syndicat a affirmé que ces violations reflètent « une escalade systématique continue visant à empêcher les équipes médiatiques d’accomplir leurs missions professionnelles ».

Dans son rapport mensuel, le Comité pour les libertés de la presse de l’organisation a précisé que ces violations incluent « des schémas dangereux visant directement le travail journalistique et mettant en péril la vie des journalistes ».

Selon le rapport, deux journalistes ont été blessés par des balles réelles et des balles en plastique à Tulkarem et à Gaza, alors qu’ils couvraient des événements sur le terrain.

 

Le Premier ministre qatari a réaffirmé samedi que le cessez-le-feu dans la bande de Gaza ne pourrait être considéré comme complet qu'après le retrait total des forces israéliennes de la zone. 

Le cessez-le-feu en vigueur depuis près de deux mois dans la bande de Gaza ne sera pas complet tant que les troupes israéliennes ne se seront pas retirées du territoire palestinien, conformément au plan de paix soutenu par Washington et l'ONU, a déclaré samedi 6 décembre le Premier ministre qatari, médiateur dans ce conflit.

« Nous sommes maintenant à un moment critique… Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il s'agit d'un cessez-le-feu, car celui-ci ne pourra être complet qu'après le retrait total des forces israéliennes et le retour à la stabilité à Gaza », a déclaré le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, lors du Forum de Doha, une conférence diplomatique annuelle qui se tient dans la capitale de cet État du littoral du golfe Persique.

 

Deux jeunes Palestiniens ont été tués par les forces de l’armée israélienne lors d’une attaque à la voiture bélier visant un point de contrôle installé par le régime dans la ville d’al-Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée. 

Dans un communiqué publié samedi 6 décembre, l’armée israélienne a prétendu que ces deux jeunes hommes menaient une attaque contre un point de contrôle à al-Khalil avant d'être visés et tués; elle affirme qu'un de ses soldats, appartenant au 202e bataillon de la brigade de parachutistes, a été légèrement blessé lors de l’incident.