
تقي زاده
Le jour de jugement l’homme sera avec celui qu’il a aimé
*Quand il le vit, il lui demanda:*
*“Quand va se dresser l’Heure?” C’était le moment de la prière.*
*Le Prophète Muhammad mena la prière puis, quand il eut fini, il demanda:*
*-”Où est celui qui interrogeait sur l’Heure?*
*-Me voici, ô Messager de Dieu!*
*-Qu’as-tu préparé pour elle?*
*-Je n’ai pas préparé beaucoup d’actes pour elle, ni des prières ni des [jours] de jeûne. Mais j’aime Dieu et Son Messager!*
*-Le jour de jugement l’homme sera avec celui qu’il a aimé.*
*” (D’Anas du Messager de Dieu (sawas)*
*in ‘Ilal ash-Sharî‘ vol. 1 p139 H2)*
INVOCATION
Ô Dieu! Bénis Mohammad! Qui charger par Toi de Ta Révélation fut distingué, et le plus noble de Tes créatures. Choisi et élu parmi Tes serviteurs, le guide de la miséricorde, le dirigeant de la bonté, les clés des bénédictions! Celui qui, pour obéir à Tes Affaires, peina son âme, exposa son corps aux flèches douloureuses des inconvénients pour l'amour de Toi;
Ô mon Dieu! Si Tu veux, Tu pourrais nous pardonner de par Ta Grâce, et si Tu veux, Tu nous châtieras de par Ta Justice.*
(10ème supplication, Sahifa al-Sajjadia)*
La clémence et la rigueur du Saint Prophète (sawas)
»فبما رحمة من الله لنت لهم ولو كنت فظا غليظ القلب لانفضوا من حولك «
«C'est grâce à une miséricorde de Dieu que tu (Mohammad) es si doux envers eux! Si tu étais rude et au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage”. Coran 3: 159
Ailleurs dans le Saint Coran, Allah le Tout-Puissant, dit au Saint Prophète (sawas):
»يا ايها النبى جاهد الكفار والمنافقين و اغلظ عليهم «
«Prophète! Lutte contre les mécréants et les hypocrites et sois dur envers eux». Coran 66: 9
Allah le Tout-Puissant, a ordonné à Son Messager de traiter durement les incroyants et les hypocrites. Le mot”dur”a été utilisé dans les deux versets. Cependant, le premier verset est lié au comportement personnel du Saint Prophète (sawas) envers les autres membres de sa société, tandis que le second concerne l'application de la loi, la gestion de la société et l'établissement de l'ordre. Dans le premier cas, avoir un cœur dur est désapprouvé mais dans le second cas, la sévérité est de rigueur.
MORALE
Imam Ali (a) dit :
- Celui qui a le tawfeeq du dou’a n’est pas privé de l’exaucement du dou’a
- Celui qui a le tawfeeq du tawbah n’est pas privé du maghfirat (pardon) des péchés
- Celui qui a le tawfeeq de l’istighfar n’est pas privé de l’exaucement de l’istighfar
- Celui qui a le tawfeeq du shoukr (remerciement) n’est pas privé de l’abondance des bénédictions
Quand les gens recevront la récompense de leurs dou’as non exaucés dans l’au-delà, ils diront : « Si seulement aucun de mes dou’as n’avait été accepté ! »
Nous demandons souvent à Allah (swt) par rapport à notre situation ; demandons plutôt à Allah (swt) par rapport à Sa générosité et Sa grandeur.
Un jour, le Prophète (s) a parlé du châtiment du Jour du Jugement. Un de ses compagnons a été très affecté et il a demandé à Allah (swt) : « Ô Allah, donne-moi le châtiment de mes péchés dans ce monde de sorte que je n’ai plus de fardeau dans l’au-delà ! » Cet homme est tombé très malade. Rassouloullah (s) est allé le voir et lui a dit qu’il aurait dû demander le bien de ce monde et le bien de l’au-delà. »
Un homme est allé au hajj et est tombé malade là-bas.
Quand quelqu’un voit la Sainte Ka’aba, ses 3 premiers dou’as sont exaucés.
Cet homme a demandé à Allah (swt) : « Ô Allah, guéris-moi maintenant et fais en sorte que je puisse accomplir le hajj. Ce n’est pas grave si je tombe de nouveau malade en rentrant chez moi. » Cet homme a eu tort ; il aurait dû demander la guérison pour toujours et non un report de la maladie.
Un homme originaire de Sham insulte Imam Hassan (a). Imam (a) lui dit : « Vous semblez être un étranger dans la ville. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas. Si vous ne savez pas où rester, venez chez moi. »
Un homme originaire de Sham insulte Imam Sajjad (a). Quelques temps plus tard, quand Imam (a) va chez lui, les gens le suivent, curieux. Sur toute la route, Imam Sajjad (a) récite le verset « ceux qui contrôlent leur colère… » (Qour’an, 3 : 134).
Il dit à l’homme : « Si ce que vous avez dit est vrai, qu’Allah (swt) me pardonne et m’aide à m’améliorer. Mais si ce que vous avez dit à mon propos est faux, qu’Allah (swt) vous pardonne. » Cet homme se calme et prend Imam (a) dans ses bras et lui demande pardon.
*Majalis de Mouliani ShahinFatema Noorani, 18 Safar 1444, 15 septembre 2022*
Comment peut-on décrire Dieu?
Remarque d'Imam Ali as à son gouverneur
Remarque d'Imam Ali as à son gouverneur
*Extraits de la lettre du maitre des croyants, 'Ali bin Abi Talib - que le salam soit sur lui - à Uthman bin Hunayf al-Ansari (qui était le gouverneur de Bassurah lors du califat d'Ali bin Abi Talib) lorsqu'il a appris que les habitants de cet endroit l'avaient invité à un banquet et qu'il y avait assisté :*
*"Ô bin Hunayf, j'ai appris qu'un jeune homme des gens de Bassurah t'avait invité à un banquet et tu t'es précipité vers lui.*
*Des nourritures de différentes couleurs étaient choisis pour toi et de grands bols t'étais remis.*
*Je n'aurais jamais pensé que tu répondrais (accepterais) à la nourriture d'un peuple qui chasse les mendiants et invite les riches..."*
*Nahj al-Balaghah.*
Visiter les tombes de nos saints en recherchant des benedictions est-il assimile a du polytheisme ?
Réponse Peut-on considérer que la recherche de bénédictions auprès des saints de leur vivant ou des reliques après leur mort relève du polythéisme ?*
*Certaines personnes considèrent que rechercher des bénédictions des reliques des saints relève du polythéisme.*
*Ce sont ces mêmes personnes qui qualifient de polythéiste quiconque embrasse le sanctuaire ou l’estrade (Minbar) du Prophète (saws) même si son acte est pur et dépourvu d'adoration envers le Prophète (pslf).*
*Bien au contraire, par cet acte, c’est tout son amour, sa révérence et son respect pour le Noble Prophète (que les prières et la paix de Dieu soient sur lui et sa famille) et tout ce qui le concerne qu’il démontre.*
*Il est alors légitime de nous demander ce que ces personnes pensent et quelle explication ils donnent à l'histoire de la chemise de Youssouf (que la paix soit sur lui) ?*
*Youssouf (paix soit sur lui) a ordonné, comme mentionné dans le Saint Coran, que sa chemise soit jetée sur le visage de son père,*
*« Emportez ma tunique que voici, et appliquez-la sur le visage de mon père: il recouvrera [aussitôt] la vue. » Youssouf V/93.*
*A son tour, lorsque Jacob (la paix sur lui) mit la chemise de Youssouf sur ses yeux, il recouvrit la vue. Allah dit :*
*« Puis quand arriva le porteur de bonne annonce, il l'appliqua [la tunique] sur le visage de Jacob. Celui-ci recouvra [aussitôt] la vue,.. » Youssouf V/96.*
*On peut ainsi se poser la question suivante : si le Prophète Jacob (paix soit sur lui) avait été béni avec la chemise de Youssouf en présence des Najdis et des disciples de Muhammad bin Abd al-Wahhab, quelle aurait été leur position envers lui ?!* *Comment pensez-vous qu'ils l'aurait traité?!*
*Et comment auraient-ils décrit cette action provenant d'un prophète infaillible qui est protégé de l'erreur ?
*Un musulman peut embrasser la tombe du Prophète (pslf), ou se frotter les yeux avec la poussière de cette tombe ou encore faire un acte similaire aux tombes des imams par respect, ou affection, dans le but d’obtenir les bénédictions de leurs reliques.*
*Alors pourquoi ce musulman qui croit en Allah Tout Puissant et au fait qu’Il a accordé à ce lieu saint une certaine influence devrait-il subir des injures et des calomnies à son encontre au point de se faire insulter de blasphémateur ?! [1]*
*[1]. Bénédictions des compagnons sur les reliques du Messager d’Allah (pslf) Rédigé par Cheikh Muhammad Taher bin Abd al-Qadir al-Makki.
Ce lui qui met fin a sa vie aura-t-il sa place au paradis ?
Réponse Le suicide fait parti des actes interdits en Islam.
*Cet acte entrainant une perte illégale de l'âme est condamné par la religion islamique, comme le dit Dieu Tout-Puissant :*
*«Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'[Allah] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous. »*
*S An’am V 151*
*L’interdiction est donc interprétée ici comme illégale. Il s’agit de réprimander cette action de suicide.* *A partir de ce verset, les récits de la déduction juridique ont été conçus pour rendre illégale le fait de mettre fin à sa vie injustement.*
*Allah a considéré le suicide comme une forme d’incrédulité comme Il l'a dit dans le Saint Coran:*
*« Et ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d'Allah ».* *Youssouf v 87*
*Le suicidé est celui qui désespère de la miséricorde d’Allah et celui qui désespère de la miséricorde d’Allah est par conséquent celui qui doute de la puissance infinie d'Allah, et cela revient à amoindrir la connaissance, la domination, la gestion et la sagesse d’Allah sur les affaires de ses serviteurs.*
*Il est le Sage dans la gestion des affaires de ses serviteurs, et l’omniscient dans leurs intérêts.*
*C'est comme si le suicidé oubliait ou négligeait ce verset coranique qui dit :*
*« A Allah seul appartient le royaume des cieux, de la terre et de ce qu'ils renferment. Et Il est Omnipotent. ».*
*S Al maidah V 120.*
*C’est pour cela que le désespoir de la miséricorde d’Allah est un signe de manque de foi et de confiance en Dieu.*
*Le suicidé sera donc destiné au feu - nous cherchons refuge auprès de Dieu Tout-Puissant contre ce destin - comme l'a dit Gloire a Lui dans le coran:*
*« Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous.*
*Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. »*
*S An nisa V 29/30*
*Ensuite, il est nécessaire que le serviteur sache que lorsque la réponse d’Allah tarde à venir, cela signifie qu’Allah aime entendre la voix de sa supplication, comme cela a été rapporté sous l'autorité d'Abu Abdullah (pslf) qui dit:*
*« En effet, le serviteur supplie, et Allah, dit aux deux anges : Je lui ai répondu, Mais enfermez-le pour ce dont il a besoin (c’est-à-dire retarder la satisfaction de ses besoins afin qu’il continue de m’implorer), car j'aime entendre sa voix. Paradoxalement, il arrive que le serviteur supplie et Allah dit, Béni et Exalté soit-Il, hâtez ses besoins, car je déteste sa voix. »*
*Et dans une autre narration :*
*« d'Ahmad bin Muhammad bin Abi Nasr, il a dit :* *J'ai dit à Abû Al-Hassan (pslf) Puis-je être ta rançon ?*
*car j'ai invoqué Dieu pour un besoin depuis telle année, et par son retardement une chose est née dans mon cœur .* *Il dit O Ahmad méfie toi de satan afin qu’il ne ruse pas d’un moyen contre toi pour te désespérer de la miséricorde d’Allah car Abû Ja'far (pslf) disait qu'un croyant peut demander à Allah la satisfaction d’un besoin dont il retarde la réponse, pour l'amour de sa voix et l’ écoute de ses gémissements…*
*Ne vous lassez pas de prier, car cela viendra de Dieu le Puissant et Majestueux, et soyez patients. Recherchez ce qui est licite et maintenez les liens de parenté. Méfiez-vous de l’animosité envers les gens, car nous, Ahl al-Bayt, prions pour ceux qui brisent les liens entre nous et faisons du bien à ceux qui nous ont fait du tort. Par Allah nous sommes satisfaits du résultat que cela provoque… »*
*Ayez donc une totale confiance en Dieu, car vous êtes une promesse de Dieu. N'est-ce pas Allah qui dit: « Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi.. alors Je suis tout proche: Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie.. »*
*Al baqara V 186*
*« … ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah... »*
*S zoumar V 53*
*« Le Diable vous fait craindre l'indigence et vous commande des actions honteuses; tandis qu'Allah vous promet pardon et faveur venant de Lui. La grâce d'Allah est immense et Il est Omniscient. »*
*S Al baqara V 268*
*Soyez donc dignes de confiance en Dieu, le Puissant et Sublime et ne mettez en vous que des choses positives, certes Allah vous pardonnera. (Voir : al-Kafi par al-Kulayni, dans le chapitre sur ceux pour qui la réponse est retardée).*
Intégrité du Coran (3), les références
Références
- ↑ Al-Bayân fî Tafsîr Al-Qur'ân, Khuî, p 197-198
- ↑ Al-Bayân fî Tafsîr Al-Qur'ân, Khuî, p 200
- ↑ Ma'ânî Al-Qur'ân wa I'râbuh, Zajjâj, v 3 p 174; Al-Mîzân, Tabâtabâ'î, v 12 p 101; Al-Jâmi' li Ahkâm Al-Qur'ân, Qurtubî, v 1 p 84
- ↑ Al-Bayân fî Tafsîr Al-Qur'ân, Khuî, p 210
- ↑ Al-Mîzân, sous ce verset
- ↑ Al-Mîzân, v 2 p 105-107; Al-Burhân alâ Adam Tahrîf Qur'ân, Burûjirdî, p 107-162
- ↑ Al-Kâfî, v 1 p 69
- ↑ Musnad Ahmad, v 5 p 183; Ghâyat Al-Marâm, Bahrânî, v 2 p 320
- ↑ Al-Kâfî, v 3 p 313
- ↑ Kitâb Sulaym b. Qays Al-Hilâlî, v 2 p 847
- ↑ Al-Kâfî, v 8 p 53
- ↑ Sourate At-Tawba, v 34
- ↑ Al-Muwatta', Mâlik b. Anas, v 2 p 824
- ↑ Al-Intisâr wa Ar-Rad 'Alâ Ibn Ar-Râwandî Al-Mulhid, p 37-38
- ↑ Sa'd As-Su'ûd li Al-Nafs, Ibn Yawûs, p 255
- ↑ Maqâlât Al-Islamîyyîn, p 47
- ↑ Al-Fisal, v 5 p 40
- ↑ 'izhâr Al-Haq, Dihlawî, p 354
- ↑ Sa'd As-Su'ûd, Ibn Tâwûs, p 315
- ↑ Al-Burhân, v 1 p 260
- ↑ Majma' Al-Bayân, v 1 p 84
- ↑ Al-Hâkim Al-Jishumî wa Manhajuhû fi At-Tafsîr, p 415-416
- ↑ Al-Burhân fi 'Ulûm Al-Qur'ân, v 1 p 259-260
- ↑ Majma' Al-Bayân, v 1 p 84
- ↑ Sa'd As-Su'ûd, Ibn Tâwûs, p 315
- ↑ Ajwaba Al-Masâ'il Jar Allah, p 28
- ↑ Nahâya Al-Usûl, p 428
- ↑ Al-Bayân fi Tafsîr Al-Qur'ân, p 239
- ↑ Ajwaba Al-Masâ'il Jar Allah, p 28
- ↑ Nahâya Al-Usûl, p 482
- ↑ Anwâr Al-Hidâya, Imam Khumainî, p 245
- ↑ Al-Kâfî, v 1 p 286
- ↑ Mu'jam Rijâl Al-Hadith, Khuî, v 2 p 282
- ↑ 'Âlâ' Ar-Rahmân fi Tafsîr Al-Qurân, Balâghî, v 1 p 65
- ↑ Al-Kâfî, v 2 p 634
- ↑ Al-Wâfî, v 9 p 1780
- ↑ Usûl Madhhab Ash-Shîa, v 1 p 202
- ↑ Awâ'il Al-Maqâlât, Chaykh Al-Mufîd, p 81
- ↑ Al-Bayân fî Tafsîr Al-Qur'ân, Khuî, p 225
- ↑ Al-Irshâd, Mufîd, v 2 p 386
- ↑ Sîyânat Al-Qur'ân min At-Tahrîf, Ma'rifat, p 269-271
- ↑ Fasl Al-Khitâb fî Tahrîf Al-Kitâb, p 97-98
- ↑ Haqâ'iq Hâmma Hawl Al-Qur'ân, 'Âmilî, p 64-99
L'intégrité du Coran (2)
Le Coran dont on a accès aujourd’hui, est le même Coran qui a été révélé au Prophète (s). Il n’a subi ni des additions, ni des omissions.
Ce que les sunnites ont attribué aux chiites
Abu Al-Husayn Abd Al-Rahîm b. Mohammad, connu sous le nom de Khayyât Al-Mu’tazilî (M 300H) fut un des premiers savants sunnites qui a attribué l’idée de l’altération du Coran aux chiites.[14] Abu Ali Al-Jubbâ’î (M 303H) aussi annonça que les chiites croient à l’altération du Coran (qu’il y a des additions et des omissions dans le Coran).[15]
Abu Al-Hassan Al-Ash’arî (334 H) a dit dans son livre Maqâlât Al-Islamîyyîn[16] que selon lui tous les chiites ne croient pas à la falsification du Coran. Ibn Hazm (456 H) a dit dans son livre Al-Fisal :
-
- « Les chiites croyaient toujours en l’altération du Coran. Ils croient que le Coran a subi des additions et des omissions ».[17]
Mais certains savants sunnites n’ont pas jugé sans avoir fait la recherche et ont déclaré que les chiites ne croient pas à l’altération du Coran.[18]
Ce que les savants chiites ont déclaré
La majorité des savants chiites ont déclaré que l’idée de l’altération du Coran ne fait pas partie de la croyance chiite.
- Abu Al-Qâsim Abd Al-Hayy b. Ahmad Balkhî Khurâsânî[19] (319H),
- Abu Bakr Al-Anbârî[20] (328H)
- Sayyid Murtadâ Alam Al-Hudâ[21],
- Hâkim Jishumî[22] (494H),
- Mahmûd b. Hamza Kirmânî[23] (505H),
- Fadl b. Hasan Tabarsî[24] (548H),
- Sayyid b. Tâwûs[25] (664H),
- Sayyid Abd Al-Husayn Sharaf Al-Dîn[26] (1377H),
- Ayatollah Burûjirdî[27] (1380H)
- et Ayatollah Khuî[28] (1412H) en font partie.
D’après les savants chiites, c’est n'est pas logique que le Prophète (s) abandonne le miracle le plus important de sa religion et ne recueillit pas les versets dans un livre, mais confie sa responsabilité aux autres.[29] Les rapports qui disent que les feuilles du Coran furent recueillies après le décès du Prophète (s), ne sont pas correcte et fiable, selon Ayatollah Burûjirdî et Ayatollah Khuî. Ils croient que les feuilles des versets coraniques furent recueillies dans un livre à l’époque du Prophète (s) et sous sa surveillance. Aussi, les rapports qui disent le contraire sont inventés par les ennemis qui voulaient diminuer la valeur du Coran.
Ayatollah Burûjirdî a dit:
-
- « Si on connaît bien les conditions de la société islamique à l’époque du Prophète (s) ainsi que l’histoire de l’islam, et si on sait comment les musulmans tentaient protéger le Coran, cela sera impossible de croire à l’altération du Coran ».[30]
L’Imam Khumainî a critiqué aussi les savants qui croient à l’altération du Coran et a dit :
-
- « S’il y avait des versets qui furent supprimés du Coran, alors pourquoi on ne voit aucune trace de ce genre de verset dans les discussions de l’Imam Ali (a), de Fatima Al-Zahrâ (s) et de certains compagnons comme Salmân, Abû Dhar et Miqdâd? »[31]
-
Analyse de l’avis de l’altération du Coran
Noms des Imams dans le Coran
D’après ceux qui croient à l’altération du Coran, la plupart de cette falsification concernent les Imams. Cela veut dire qu’il y avait plusieurs versets dans lesquels Allah avait cité les noms des Imams. Toutefois, un hadith authentique rapporté de l’Imam Sâdiq (a) dit qu’Allah ne parle pas de détails dans le Coran.[32]
Hadiths qui confirment l’altération
D’après Ayatollah Burûjirdî, la majorité des hadiths qui confirment l’altération du Coran, est rapportée par Ahmad b. Mohammad Sayârî qui n’était pas un fidèle.[33] Aussi, certains hadiths ne parlent pas de l’altération, ils parlent plutôt de l’interprétation ou la signification des versets coraniques. Parmi ce genre de hadith, il se trouve aussi des narrateurs infidèles et menteurs.[34] Il y a seulement un hadith dans le livre Al-Kâfî qui dit que le Coran avait 17 000 versets.[35] Le nombre mentionné dans ce hadith n’est pas sûr, car dans la version dont Fayd Al-Kâshânî avait accès, c'est écrit 7 000 versets au lieu de 17 000 versets.[36] Donc, ce nombre peut être seulement pour marquer le grand nombre des versets coraniques.
Enfin, l’altération du Coran qui est un des plus importants des sujets dans la croyance islamique, ne peut pas être prouvée par un seul hadith alors qu’il y a beaucoup de preuves authentiques qui prouvent le contraire.
Mus'haf de l’Imam Ali (a)
Article connexe : Mus'haf de l'Imam Ali (a).Certains savants sunnites contemporains essayent d’attribuer l’idée de l’altération du Coran aux chiites en profitant des hadiths qui parlent du Coran que l’Imam Ali (a) écrivit après le décès du Prophète (s).[37]
C’est sûr que l’Imam Ali (a) ajouta des textes au Coran, mais pas en tant que versets coraniques ; c’étaient plutôt des commentaires, des interprétations et des narrations à propos du temps de la révélation de chaque verset pour aider les musulmans à bien comprendre la révélation divine.[38] Les savants chiites sont donc unanimes sur le fait que les ajouts du Coran que l’Imam Ali (a) écrivit, ne faisaient pas partie du corpus du Coran, mais ils furent seulement des exégèses qu’il avait entendu du Prophète (s).[39]
Hadith de grande tente
Un hadith est rapporté à propos du temps de la venue de l’Imam Mahdi (a) qui dit : « Lorsque l’Imam Mahdi (a) apparaîtra, il donnera des cours du Coran dans des grandes tentes. Il enseignera le Coran d’après ce que Dieu a révélé. Cela sera difficile pour ceux qui lisaient toujours le Coran de l’accepter ».[40]Ce hadith ne parle pas d’un nouveau Coran; il parle plutôt d’une nouvelle interprétation qui n’est pas connue parmi les musulmans.[41]
Altération par inattention
Certains croient que les feuilles dans lesquelles il fut écrit les versets coraniques, furent recueillies après le décès du Prophète (s); alors, c’était possible que ceux qui recueillaient les feuilles, se soient trompés de temps en temps et oubliaient certains ordres ou passages.[42]
On ne peut pas considérer cette possibilité comme une preuve. De plus, tous les savants qui croient que le Coran est recueilli après le Prophète (s) ne croient pas à l’altération.[43]