تقي زاده

تقي زاده

Le ministre iranien des Affaires étrangères déclare que Trump recevra une réponse appropriée en fonction des déclarations qu’il fera.

Interrogé ce dimanche 8 octobre sur la stratégie de Trump envers l’Iran et le Plan global d’action conjoint, qu’il est censé annoncer dans les prochains jours, Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères s’est exprimé en ces termes :

« La RII poursuit sa politique régionale sans faire cas des verbiages des autres et une fois que Trump aura fait ses déclarations, la RII lui donnera effectivement la réponse qu’il mérite. »

Les représentants des six grandes puissances (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et de l’Iran réunis à Vienne (Autriche), le 14 juillet 2015, après l’accord trouvé sur le nucléaire iranien. ©Reuters

Et Zarif d’ajouter : « La réalité est que notre région souffre depuis longtemps des politiques erronées des États-Unis et que l’Iran a toujours été le pilier inébranlable dans la lutte contre le terrorisme et le takfirisme. Les réalités de la région se révéleront progressivement aux autres pays du monde. »

« Trump et ses amis, qui cherchent à vendre de plus en plus d’armes dans la région, poursuivent des politiques au détriment aussi bien d’eux-mêmes que de la région », a souligné Zarif.

Farshid Bagherian, expert iranien en questions internationales, a déclaré dans un entretien avec l’agence de presse Tasnim que la réaction adoptée par les gouvernements européens devant le référendum d’indépendance la Catalogne montre bien que les Occidentaux ont une vision bien partiale de leur principe prétendument sacré du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Il a ajouté que le jour où Donald Trump a été élu président des États-Unis, le monde a compris que la « para-diplomatie » allait désormais remplacer la diplomatie au vrai sens du terme dans le monde entier et que les Américains tentaient coûte que coûte de transformer les minorités de chaque pays en un État indépendant.

Bagherian a fait une comparaison entre les deux référendums d’indépendance successifs en Espagne et en Irak, en soulignant le fait que l’Espagne avait fait appel aux forces militaires lors du référendum, alors que le gouvernement irakien n’avait nullement recouru à la violence durant le référendum sur l’indépendance de la région du Kurdistan irakien.

L’expert iranien a expliqué aussi que l’Union européenne était effrayée par l’idée que ses pays à majorité chrétienne ne se désagrègent alors que « l’Amérique n’a pas peur d’un tel événement et qu’elle y est même favorable » et que malheureusement « la position du président américain est partiale et cette partialité de principe fait partie intégrante des politiques étrangères de l’Amérique et de l’Union européenne ».

Enfin Farahsid Bagheri affirme que les Européens défendent majoritairement l’indépendance du Kurdistan irakien alors même qu’ils sont quasiment tous opposés à ce que la région espagnole de la Catalogne devienne un État indépendant.

L’expérience de l’élimination du dollar des transactions internationales au profit des monnaies nationales, l’Iran l’a déjà vécue par le passé. Cependant, ces mesures ont au fur et à mesure disparu et ont été, de nouveau, remplacées par le dollar. La question qui se pose ici est de savoir si l’Iran se ralliera aux mouvements anti-dollar actuels ou s’il reviendra aux conditions de l’époque pré-sanctions.

Aujourd’hui, nombreux sont les pays qui s’intéressent à réduire leur dépendance au dollar, voire à l’éliminer des transactions internationales. Les raisons d’une telle mesure varient d’un pays à l’autre. Cependant, ils partagent tous un objectif commun : réduire les risques d’une grande indépendance à un système fondé sur le dollar. La Russie et la Chine sont, entre autres, bien résolues à faire disparaître la grande influence du dollar au sein de leur économie, voire de l’économie mondiale.

Ce qu’a fait la Chine pour renforcer le rôle du yuan    

La Chine compte internationaliser sa monnaie nationale, le yuan, afin de réduire ainsi sa dépendance au système monétaire et financier du monde, dominé par le dollar.

Le programme ambitieux que suit la Chine est de remplacer le dollar par le yuan dans les transactions internationales, notamment les transactions de nature énergétique. C’est par ce programme que Pékin entend donner une réputation globale à sa monnaie nationale, sans oublier qu’il a déjà atteint des succès à ce propos.

Par ailleurs, la Chine essaie de rallier d’autres pays à ce mouvement anti-dollar en signant avec eux des accords monétaires bilatéraux. Elle entend, de même, convaincre les monarchies du golfe Persique, dont les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, de renoncer au système du pétrodollar.

Les deux mesures précitées ne sont pas les seules adoptées par la Chine pour mettre fin à la conquête du dollar et lancer un nouveau système monétaire.

Ce qu’a fait la Russie pour contrer les États-Unis

La Russie vit les mêmes conditions que la Chine, d’autant plus qu’elle entretient des relations politiques et économiques tendues avec les États-Unis. Cette hostilité donne à la Russie une motivation de plus pour renoncer au dollar et contrer la domination américaine, et cela dans l’objectif ultime d’alléger l’impact des sanctions antirusses des États-Unis.

La conclusion d’un traité monétaire bilatéral avec la Chine, le remplacement du dollar par la monnaie nationale russe et le lancement d’un système pouvant remplacer le code SWIFT ; voilà une partie des tactiques russes pour se libérer du dollar.

Le Venezuela veut se débarrasser du dollar

Le Venezuela, lui aussi, a fait l’objet de sanctions américaine pendant les dernières semaines, mais il a rapidement réagi à ce geste, en annonçant sa volonté de se libérer du dollar quitte à utiliser le rouble russe, le yuan, le yen et la roupie indienne.  

L’instrumentalisation du dollar a allumé la mèche des mouvements anti-dollar

Cette réalité que les États-Unis tentent d’instrumentaliser le dollar pour renforcer leur domination reste une source d’inquiétude pour les pays qui partagent l’idée de se débarrasser du dollar au profit de leur monnaie nationale. Ces pays veulent, de facto, s’approcher d’un système financier et monétaire qui ne soit pas dominé par un pays ou un autre, un nouveau système où soient impliqués tous les pays d’une manière équilibrée.

L’Iran ralliera-t-il les mouvements anti-dollar ?

Pour la République islamique d’Iran, rallier ce mouvement anti-dollar s’avère nécessaire, car elle fait partie des pays qui sont soumis à une avalanche de sanctions et de restrictions imposées par les pays qui dominent l’actuel système monétaire du monde. L’Iran compte parmi les pays qui ont subi les coups les plus durs de la part de ce système.

Une expérience déjà vécue par l’Iran

La République islamique d’Iran avait, il y a des décennies, eu recours à sa monnaie nationale et à des moyens locaux pour affaiblir le rôle du dollar dans ses transactions avec d’autres pays. À cette époque-là, Téhéran avait mis en avant de nombreuses initiatives à ce propos, initiatives qui ont même été imitées par les pays européens.

À titre d’exemple, l’Iran a signé, à l’issue de la guerre qui lui avait été imposée, un traité monétaire trilatéral avec l’Ukraine et le Turkménistan qui permettait des échange avec les monnaies nationales de ces trois pays.

En outre, l’Iran et le Pakistan bénéficiaient, auparavant, d’un mécanisme de compensation qui leur permettait de se servir de leurs monnaies nationales dans les échanges commerciaux.

Cela dit, l’Iran fut un pionnier de ce mouvement anti-dollar bien qu’il ait renoncé, au fur et à mesure, aux tactiques qui étaient en mesure de réduire sa dépendance au dollar.

Il lui revient donc de s’engager de nouveau sur cette voie et de rallier les pays qui entendent mettre fin à des décennies de la domination du dollar américain.

dimanche, 08 octobre 2017 19:45

Consultations entre Bujumbura et Téhéran

Au cours de ses consultations avec les autorités burundaises, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour l’Afrique, Mahdi Agha Jafari, s’est entretenu lors de rencontres distinctes avec le ministre burundais de l’Emploi et des Services publics, le président de la banque centrale de ce pays et les vice-ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé.

Lors de ces rencontres, les voies susceptibles de développer les relations et de renforcer les coopérations bilatérales ont été examinées.

L’exportation de médicaments vers le Burundi, la formation de médecins, des coopérations universitaires et dans le domaine de l’enseignement technique et professionnel des jeunes Burundais, et une collaboration entre les banques centrales des deux pays ont été au menu de ces rencontres.  

Le vendredi 6 octobre, dans l’après-midi, la RII et le Burundi ont signé une note d’entente sur les coopérations politiques et économiques.

Le diplomate iranien quittera prochainement ce pays à destination de l’Éthiopie en Afrique de l’Est.

Le Corps des gardiens de la Révolution islamique met en garde contre l'application de la loi CAATSA qui signifie pour l'Iran un retrait unilatéral des États-Unis du PGAC.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Mohammad-Ali Jafaari a averti que l'application de la loi CAATSA (Countering America's Adversaries Through Sanctions Act) signifierait un retrait unilatéral de la part des États-Unis du Plan global d'action conjoint.

Le général de division Mohammad-Ali Jafari, commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique a réagi aux allégations des Américains qui ont menacé, récemment, de placer le nom du CGRI sur la liste des groupes terroristes, avertissant que si ces informations s'avéraient exactes,  le Corps des gardiens de la Révolution islamique considérait l'armée américaine, n'importe où que ce soit surtout au Moyen-Orient, comme un ennemi, tout comme c'est le cas de "Daech".

" Nous l'avons déjà annoncé: si la loi sur de nouvelles sanctions américaines contre l'Iran était mise en application, les États-Unis devraient déplacer leurs bases qui se trouvent dans un rayon de 2.000 km à la portée des missiles de l'Iran ", a averti le général de division Jafari.  

L'avertissement du général Jafari intervient après la diffusion des rapports selon lesquels le président américain Donald Trump devrait annoncer de nouvelles mesures contre l'Iran, y compris l’adoption de nouvelles sanctions et la désignation du CGRI en tant qu'organisation terroriste.

" Les nouvelles sanctions américaines, si elles sont appliquées, détruiront toute chance de négociations et d'interactions. Elles nous rappelleront l'expérience tirée du Plan global d'action conjoint : pour les États-Unis le dialogue est un instrument de pression et d'animosité et pas d'interaction et de solution ", a-t-il martelé.

" Que les Américains le sachent, nous profiterons de l'attitude insensée de Trump, vis-à-vis du Plan global d'action conjoint, pour donner de l'impulsion à nos programmes balistiques et défensifs ", a conclu le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique.

Le Premier ministre irakien s’est déclaré hostile à ce qui est considéré comme les résultats de la rencontre de ses deux vice-présidents Oussama alNujayfi et Iyad Alaoui avec le président du Kurdistan irakien et a fait savoir que ces accords n’étaient pas contraignants.

Cette information a été diffusée par la chaîne d’information kurde Rudaw

Hier, samedi 7 octobre, dans la soirée, les médias ont fait part d’un accord entre le président séparatiste du Kurdistan irakien et les deux adjoints du président irakien, accord selon lequel les sanctions contre cette région devaient être levées.

Nouri al-Maliki, président de l’Alliance nationale irakienne (ANI) et vice-président de ce pays, ne fait pas partie des vice-présidents irakiens qui sont en faveur des accords précités.

« Le gouvernement irakien n’assume pas la responsabilité des accords conclus entre Barzani et Oussama al-Nujayfi et Iyad Alaoui, deux vice-présidents irakiens, et ces accords ne sont pas contraignants », a annoncé ce dimanche le porte-parole du gouvernement irakien, Saad al-Hadithi.

« Le gouvernement irakien ne reconnaît pas les actions entreprises en violation de la Constitution et restera ferme sur sa prise de position envers le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien », a précisé Saad al-Hadithi.

Haïder al-Abadi, Premier ministre irakien. ©DPA

Barzani et les deux vice-présidents irakiens susmentionnés s’étaient entretenus de la situation qui prévaut en Irak et des modalités du règlement des problèmes politiques. Ils ont trouvé un accord en 4 points.

Cet accord stipule la suspension immédiate de toutes les sanctions contre le Kurdistan irakien et l’instauration d’un dialogue entre les principaux partis politiques irakiens pour trouver les moyens censés apaiser la tension entre Bagdad et Erbil dans le cadre d’un ordre de jour précis et d’un calendrier ouvert. 

Le président de l'Assemblée nationale du Mali affirme que de nombreux pays africains sont prêts à élargir leurs relations avec Téhéran et que son pays ne coopérera jamais avec les ennemis de l'Iran.

Issaka Sidibe a souligné ce point, à Téhéran samedi le 7 octobre lors d'une rencontre avec son homologue iranien, Ali Larijani, qui a salué l'«amitié» entre la République islamique et les États africains.

"L'Iran affiche une grande amitié envers les pays africains et porte une attention toute particulière aux problèmes que traverse l'Afrique. l'Iran a, toujours, soutenu l'indépendance des pays africains", a déclaré Larijani.

Le Mali, a précisé Larijani, pourrait  servir d'un modèle spécial, ce pays africain avec lequel l'Iran a, toujours, entretenu, des relations amicales et productives.

Le président du parlement iranien, tout en se disant satisfait du niveau des relations interparlementaires entre l'Iran et le Mali, a plaidé pour la promotion de la coopération Téhéran-Bamako dans tous les domaines.

Pour sa part le Président de l’Assemblée nationale du Mali a déclaré que de nombreux pays africains sont pour l’élargissement de leurs relations avec l'Iran et souhaitent se familiariser avec la culture et le peuple iraniens.

"Il existe une grande amitié entre les deux pays et nous espérons créer un nouveau cadre pour élargir notre coopération bilatérale", a-t-il précisé.

Bamako fait, tout ce qui est dans son pouvoir, a promis Sidibe, pour promouvoir  le niveau des échanges commerciaux bilatéraux.

"Nous serons toujours amis avec l'Iran et ne coopérerons jamais avec ses ennemis", a-t-il conclu.

L’un des hauts officiers israéliens vient de le reconnaître : « En Syrie, Israël n’est pas à même de faire face à l’Iran. » 

Le site Al-Ahed reprend les récents propos du général israélien Yair Golan, qui s’exprimait le 14 juillet devant le Washington Institute for Near East Policy, think tank proche du lobby juif AIPAC :

« Quand l’armée syrienne et ses alliés sont arrivés à l’aéroport militaire de Deir ez-Zor, quitte à briser les 14 mois de siège de Daech, le général Golan s’est exprimé devant les stratèges américains dans le cadre d’une conférence intitulée “La politique au Moyen-Orient”. Au cours de son allocution, le haut gradé israélien a évoqué la montée en puissance de l’Iran en Syrie, non loin des frontières d’Israël, tout en appelant à ce que “l’Iran soit au plus vite contré dans ses ambitions”.

Cet appel témoigne ni plus ni moins de l’incapacité d’Israël à affronter l’Iran seul, sans l’aide des Américains. Golan a d’ailleurs très clairement affirmé qu’Israël n’avait aucune chance de gagner sa guerre face à l’Iran et qu’il fallait que les États-Unis entrent en guerre contre les Iraniens. Golan a souligné : “Nous vivons dans un monde où on ne peut agir seul. Et ce n’est pas parce que nous ne disposons pas des forces militaires nécessaires ; des soldats, nous en avons pour envoyer combattre en Syrie, le Hezbollah ou les ‘miliciens’ qui s’en réclament. Mais l’Iran, nous ne pouvons pas le combattre. Certes, nous pourrions la guerre contre lui, mais cela nous épuiserait. Pour gagner quelque chose, il faut voir de tous les côtés. Nous devrions reconnaître que notre puissance est limitée.” » 

Israël, les limites de sa puissance

Dans la suite de l’article, Al-Ahed écrit :

« Cet aveu israélien intervient alors que l’armée syrienne a accéléré sa progression dans le désert de Syrie sur fond d’évacuation des chefs terroristes de Daech hors de cette région par les hélicoptères US. Ce fut d’ailleurs dans la foulée de cette évacuation que Daech a lancé de violentes offensives contre l’armée syrienne et ses alliés dans le désert de Syrie, signe que les Américains ont largement apporté leur appui logistique et informationnel aux terroristes, sans quoi Daech n’aurait jamais pu lancer de telles attaques. » 

Les objectifs US/Israël dans l’Est syrien

« Mais que cherchent les États-Unis dans l’est de la Syrie ? Ce qu’ils cherchent dans l’Est syrien, et qu’Israël soutient largement, peut être résumé en deux points : 

1. Prendre le contrôle des frontières syro-irakiennes et contrer la présence iranienne dans cette région, ce qui reviendrait à empêcher l’émergence de ce que Tel-Aviv qualifie de “corridor reliant l’Iran au Liban”. 

2. Prendre le contrôle de grands champs pétrogaziers de l’Est syrien, quitte à empêcher l’État syrien d’en reprendre le contrôle et d’en utiliser les ressources pour se restructurer. 

Ces deux objectifs ont poussé le Pentagone à déployer ses forces de façon quelque peu précipitée dans l’est de la Syrie. Les propos du général Golan à Washington le laissent penser : Israël ne veut pas du tout que Trump retire ses troupes de Syrie. Une présence militaire US sur la rive orientale de l’Euphrate garantit les intérêts d’Israël et c’est dans cette direction que Tel-Aviv tente de pousser Washington. »


Et la Russie ? 

Selon les sources françaises interrogées par Al-Ahed, une présence militaire US « symbolique » en Syrie arrangerait bien la Russie, car elle pousserait Washington à « coordonner toutes ses démarches avec Moscou ».

« D’ailleurs depuis son engagement militaire en Syrie, la Russie n’a cessé de vouloir contraindre Washington à passer par elle pour le moindre de ses agissements. Les sources françaises, qui suivent d’ailleurs de près la question “kurde”, affirment que Massoud Barzani se préparerait d’ores et déjà à la “présidentielle” et “aux législatives”. Le coup du référendum sur l’indépendance lui permettra de devenir pour la troisième fois président, ce que lui interdisait la Constitution irakienne. Or, parachuté de la sorte à la tête du soi-disant “État kurde”, Barzani ne perdra pas un seul instant pour exhorter “les Kurdes syriens” à suivre son exemple. D’ici là, les Américains auront réuni toutes les conditions pour que les Kurdes syriens obtiennent d’abord une autonomie puis une annexion au Kurdistan d’Irak : le pétrole de Deir ez-Zor, une armée (FDS)... Cette perspective fait évidemment peur à la Turquie, pays qui n’a cessé d’aller de concession en concession face aux Russes et qui n’a vraiment pas besoin d’une nouvelle bataille qui la mettrait face aux Américains. »

Mais quelles sont les chances de succès des États-Unis ? 

Les sources françaises croient avoir la réponse :

« Il semblerait que l’administration US ne veuille d’un face à face ni avec l’Iran ni avec la Russie, et ce, dans une conjecture où les batailles militaires sont gagnées les unes après les autres par Assad et ses alliés. Certes, Daech lance quelque action par-ci par-là qui retardent la victoire finale, mais il est incapable de vaincre l’armée syrienne. Or, en Syrie, le talon d’Achille des Américains est qu’ils ne peuvent compter que sur les Kurdes. Cette absence d’un allié de poids a fait que les Américains naviguent à vue sans réellement savoir ce qu’ils ont à faire en Syrie. À vrai dire, la stratégie du Pentagone consiste à vouloir rester en Syrie, à faire avancer progressivement ses pions et à “conquérir” sans avoir à faire à l’Iran et à la Russie. Cette stratégie a du plomb dans l’aile. Dans le camp d’en face, la situation est complètement inverse : Nasrallah l’a très bien dit, le Hezbollah et ses alliés savent ce qu’ils veulent et leur stratégique leur fournit de multiples cartes qu’ils n’ont pas encore jouées. »

Le ministère russe des Affaires étrangères a commenté ses plans pour développer ses relations avec le Kurdistan irakien à la suite d’un référendum sur l’indépendance.

« La Russie continuera ses interactions économiques avec le Kurdistan irakien en coordination avec les autorités de Bagdad », a déclaré le samedi 7 octobre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. ©Sputnik

« Nous avons fait cela, nous le faisons et continuerons de le faire, mais, bien sûr, en coordination avec le gouvernement irakien », a déclaré Bogdanov, commentant les relations futures de Moscou avec Erbil.

Au cours du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien qui a eu lieu le 25 septembre, les Kurdes irakiens ont voté majoritairement en faveur de l’indépendance.

Les autorités de Bagdad l’ont qualifié d’illégal, affirmant qu’elles n’entameraient aucun dialogue avec les responsables du Kurdistan irakien sur ce référendum.

En outre, le gouvernement irakien a pris des mesures punitives à l’encontre du Kurdistan irakien. Le Parlement irakien avait également demandé à Bagdad de déployer des forces militaires dans la région pétrolifère de Kirkouk, bien qu’aucun militaire n’y soit encore déployé.

« Si le respect par l’Iran de l’accord nucléaire n’est pas confirmé et si Téhéran refuse toutes nouvelles négociations et reprend son programme nucléaire au point où il en était avant la signature du Plan global d’action conjoint (PGAC), les États-Unis pourraient détruire les infrastructures nucléaires iraniennes », a prétendu le sénateur américain Tom Cotton.

Le sénateur républicain Tom Cotton, qui avait fait signer à 46 sénateurs en 2015 une pétition qui mettait en garde l’Iran quant à un éventuel retrait du PGAC par le futur président américain, s’est exprimé encore une fois à l’approche de la décision du gouvernement de Donald Trump.

Le sénateur républicain américain Tom Cotton. (Archives)

Ses déclarations interviennent alors que selon les médias américains, Donald Trump doit prononcer un discours, le jeudi 12 octobre, lors duquel il annoncera la nouvelle stratégie de Washington envers l’Iran.

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis. ©Keystone

Bien que les ennemis de l’accord nucléaire aient une présence active au sein de l’administration de Trump, le secrétaire à la Défense, James Mattis, et le chef d’état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, s’opposent au retrait des États-Unis du PGAC.

D’autre part, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a de grandes divergences de vues avec Donald Trump sur le sujet, à tel point que lors d’une dispute entre les deux hommes, la semaine dernière, Tillerson avait qualifié Trump d’idiot.

Tout porte à croire que les élus et les autorités US, critiques envers le comportement de Trump, ne peuvent cacher l’inquiétude que leur cause la décision finale du président américain et qu’ils cherchent en quelque sorte à se lancer dans une fuite en avant.