تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 17 septembre 2021 11:41

Ruqaya, la fille d'Imam Hussein, Enfant martyre

Sa sainteté Ruqaya (que le salut soit sur elle)*

*Hazrat Ruqaya (as), fille de l’Imam al-Hussain (as), a participé à l’épopée de Karbala en mourant en martyre(enterré à Damas).*

*Elle créa un autre héroïsme aussi bien que les autres, aussi bien que les autres «gens de la maison» et des personnes présentes.*
*Ruqaya, son nom dérive de «roqiyy» signifiant «s’élever» et «progrès».*
*Il faut mentionner que ce nom fut son titre honorifique, bien que son vrai nom ait été «Fatima».*
*Selon l’Imam al-Hussain (as), les prénoms «Fatima» et «Ali» avaient des sens particuliers.*
*Il est mentionné dans les livres d’histoire que parmi les enfants de l’Imam al-Hussain (as), il existait une petite fille du nom de Fatima.*
*Puisque l’Imam al-Hussain (as) aimait beaucoup sa vénérée mère, il nomma Fatima chaque fille que Dieu lui offrit, de même qu’il nomma Ali tous ses fils, en l’honneur de son père, l’éminent Imam Ali (as).*

*La présence de Hazrat Ruqaya (as) dans l’épopée d’Achoura montre une autre dimension de la gloire et de la grandeur de cet évènement. La présence de cette petite fille dans le mouvement rouge al-Hussaini ne fut pas un événement simple et insignifiant.*

*Selon les témoignages des chroniqueurs et de ceux qui traitèrent le drame de Karbala, le trépas de Ruqaya (as) en tant qu’enfant martyr âgée de trois ou quatre ans, peu de temps après l’épopée sanglante de Karbala, eut lieu en 61 H.*
*Ruqaya (as), bien qu’étant toute jeune, passa les frontières de l’histoire et atteignit l’éternité.*
*Il semble que ce soit peut-être la première chose merveilleuse à propos de Ruqaya (as), de même que pour son frère, Ali Asghar (as), un nourrisson, parvenir à une telle vénération, autrement dit il semble qu’un autre événement important de l’épopée d’Achoura soit la diversité des âges de ses personnages, du plus jeune au plus âgé (Habib ibn Mazaher).*
*Les malheurs et les épreuves que Ruqaya (as) a subis de Karbala à Koufa, de Koufa à Damas étaient si tristes et si effroyables qu’ils choquèrent la conscience de tout homme libre et pieux mais aussi touchèrent et blessèrent l’âme et le cœur.*
Supporter la chaleur intense et la soif, la présence sur le champ de bataille du martyre de ses parents, être otage et témoin de comportements odieux, de persécutions et tourments physiques et spirituels, la nostalgie de son père dans les ruines de Syrie,… furent les signes des grandes épreuves auxquelles une petite enfant fut confrontée.*


*Le discours de Fatima la grande fille d’Hussain*
 
*Fãtima la fille d’Hussain prononça un discours où elle dit:* *«… et après le préambule nécessaire, Ô gens de Kũfa, Ô fourbes, traîtres et orgueilleux. Nous, la famille du Prophète, Dieu nous a éprouvés par vous et vous a affligés par nous.* *Il a rendu notre épreuve bonne. Il nous a confié son savoir et ses connaissances:* *Il nous a rendus les héritiers de son savoir, le récipient de sa connaissance, sa sagesse et son autorité sur la terre et dans ses pays pour ses serviteurs.* *Il nous a honorés par sa dignité, et nous a distingués par son Prophète Mohammad sawas, parmi plusieurs de ceux qu’il a créés. Vous, vous nous avez accusés de mensonge et d’athéisme.* *Vous avez licité votre offensive contre nous et le pillage de nos biens …* *Comme, vous avez tué notre grand-père «Le Prince des croyants” et vos épées ne cessent de s’égoutter de notre sang, nous la famille du Prophète d’après une haine cachée depuis longtemps.* *Vous vous êtes réjouis et vous étiez trompés et Dieu est le plus capable de répondre à votre malice (…)»*
*En entendant cela, les cris de pleurs ont augmenté et les gens lui ont dit:* *«Cesse Ô fille des bons, tu as brûlé nos cœurs, tu as gonflé nos cous et tu as animé de feu, nos ventres». Alors elle se tue.
jeudi, 16 septembre 2021 14:14

QUI EST IMAM HUSSEIN, PARTIE 8

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN  ?

*«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».*

Partie 8
*Les Racines du Mal*

*À Médine*

*L'Imam al-Hussayn a mesuré la gravité de la situation et s'est rendu compte de la volonté du parti omayyade de transformer coûte que coûte le califat en un règne héréditaire.*
*Il a constaté que le Traité signé entre Mu'âwîyah et son frère al-Hassan était resté lettre morte et que si Mu'âwîyah lui-même l'avait totalement négligé, ses successeurs ne semblaient guère vouloir être plus royalistes que le roi à cet égard.*
*Il a compris que la Umma ne tarderait pas à connaître un désastre politique effroyable, et que son devoir légal (religieux) lui imposait de ne pas décevoir l'espoir que la Umma mettait en lui pour la sortir du calvaire.*
*La situation politique à Médine était incertaine et trouble.* *Al-Wâlid, gouverneur de Médine, et Marwân, l'un des piliers du pouvoir omayyade,* *que le Prophète sawas, avait expulsé de cette ville, et qui y pesait actuellement d'un poids grandissant, n'ont pas désarmé face à son refus de prêter serment d'allégeance à Yazid, et semblaient vouloir l'y contraindre à tout prix, puisqu'ils l'avaient de nouveau convoqué.*
*Il lui fallait prendre rapidement la décision qui s'imposait pour faire face à la nouvelle situation.* *Aussi dit-il aux messagers de Wâlid et de Marwân, venus lui apporter la convocation de leurs maîtres:* *«Attendez jusqu'à demain. Puis, vous verrez et nous verrons».(73)*
*En examinant une dernière fois les données du problème auquel il était confronté, il estima qu'il ne pouvait accepter légalement le fait accompli pour les raisons suivantes:*
 
*1- Yazid s'est emparé du califat en violation des termes du Traité de Réconciliation qui stipulait qu'après la mort de Mu'âwîyah le Califat reviendrait aux ayants droit, soit à al-Hassan ou à défaut, à son frère al-Hussayn.*
 
*2- La passation du Califat à Yazid s'est déroulée de façon contraire à celle que les Musulmans avaient connue auparavant, soit le système de «choura» (la consultation).(74)*
 
*3-L'incompéten- ce et la disqualification de Yazid pour diriger la Umma.*
 
*4- L'emprise du parti et de la famille omayyades sur le Pouvoir.*
 
*5- La déviation des principes islamiques de justice et d'égalité, et le pouvoir personnel au lieu de celui de la loi.*
*Aussi décida-t-il de quitter Médine pour la Mecque, avec sa famille, son entourage et ses compagnons, la deuxième nuit après son entretien avec al-Wâlid.* *C'était donc le point de départ de la longue et pénible marche historique d'al-Hussayn, d'une cascade de sang qui ne cessera de couler à travers l'histoire, rappelant à tout moment,* *aux injustes, que l'injustice à des limites, et aux déviationnistes, que le Message a toujours des gardiens dévoués et prêts en toute conscience, à se sacrifier pour le défendre, quelque soient la puissance et la tyrannie de ceux qui veulent le faire dévier de son cours originel.*
 
*En décidant de réagir et de ne pas céder aux pressions omayyades, al-Hussayn savait pertinemment qu'il avait affaire à forte partie: Mu'âwîyah avait pu renforcer solidement le pouvoir des Omayyades; et à une partie difficile et intraitable: si lui-même n'avait pour arme que les principes, les valeurs et les idéaux dont il ne pouvait ni ne voulait n'écart, ses adversaires n'hésitaient devant rien: tous les moyens leur étaient bons: la ruse, le mensonge, l'assassinat, la déviation, l'immoralité.*
 
*À un pouvoir solidement assis, à la riche fabuleuse de la Umma islamique dont les Omayyades disposaient, et aux moyens perfides qu'ils utilisaient, l'Imam al-Hussayn ne pouvait opposer que sa foi, son intégrité, son prestige moral et ses principes. De là, la valeur qui symbole son combat.*
 
*Devant la crainte de voir la déviation, déjà largement entamée, se généraliser et se banaliser, et la civilisation islamique s'engager définitivement dans une voie qui s'écartait Message, al-Hussayn estimait que seule une autorité morale, une force morale, était capable de faire mouvoir et d'émouvoir la conscience de la Umma et de rappeler à celle-ci la gravité sa situation déviationniste.*
 
*Or il n'y avait que lui-même pour incarner cette force morale, et faire face courageusement à la puissance des Omayyades, contester légalement leur idéologie déviationniste, s'opposer légitimement à leurs agissements déviés, et atteindre, quelque soit l'issue de sa bataille, les objectifs de sa Révolution: s'il l'emportait sur les ennemis, il pourrait diriger la Umma et rétablir les lois du Coran et de la Sunna du Prophète, et s'il mourait pendant sa Révolution et que celle-ci venait à avorter, son sang de martyr, celui du fils de l'Imam 'Ali et du petit-fils du Prophète, jaillirait à tout jamais et rappellerait à ses contemporains et à toutes le générations futures que la sauvegarde et l'intégralité du Message ne sauraient faire l'objet de compromis et de marchandage.*
 
*En fait, en décidant d'affronter les Omayyades, al-Hussayn espérait moins obtenir une victoire matérielle et immédiate contre eux, que les empêcher de porter injustement le titre de la légitimité et de la légalité.* *Mieux, tout porte à croire que lorsqu'il décida d'engager la lutte contre Yazid et son empire, il savait préalablement qu'il y perdrait sa vie.* *Ainsi lorsque quelques-uns de ses proches - tels 'Omar Ibn 'Ali Ibn Abi Tâlib (son frère), Om Salama (la femme du Prophète sawas) et Mohammad Ibn al-Hanafiyya sonson frère - essayèrent de le convaincre de revenir sur sa décision d'affronter les Omayyades en arguant de l'issue désespérée de cet affrontement, il restait inébranlable, leur expliquant qu'il n'ignorait pas ce qui personnellement l'attendait.*
 
*La preuve en est ce témoignage de 'Omar Ibn 'Ali Ibn Abi Tâlib:* *«Lorsque mon frère al-Hussayn refusa de prêter serment d'allégeance à Yazid, à Médine, j'entrai chez lui et le trouvai seul.* *Je lui dis: "Que Dieu me sacrifie pour toi, ô Abou 'Abdullah! Car ton frère Abou Mohammad al-Hassan m'a raconté".*
*Mes larmes m'empêchèrent de terminer et je me mis à pleurer.*
 
*Al-Hussayn m'étreignit et me dit:*
*- On t'a dit que je serais mort...!*
*- À Dieu ne plaise, ô fils du Messager de Dieu! dis-je.*
*- Par ton père, je t'ai demandé, s'il t'a parlé de mon assassinat? insista al-Hussayn.*
*- "Oui", répondis-je. "Ne veux-tu pas bien prêter serment d'allégeance?"*
*- "Mon père m'a dit que le Messager de Dieu sawas prédit l'assassinat(75) et le mien et prévit que mon tombeau serai du sien", dit al-Hussayn. "* *Crois-tu donc que tu savais ce que je ne savais pas?!" ajouta-t-il».(76)*
 
*Lorsque Om Salma, la femme du Prophète le pria d'abandonner son projet en lui disant que son grand-père, le Prophète sawas, avait prédit son assassinat dans le combat qui l'attendait, il ne dit pas autre chose: «Oui, mère, je sais que je vais être tuer.*
mercredi, 15 septembre 2021 11:47

Du 11-Septembre à la Covid : le refus du débat

Nous avons tous le mot « Démocratie » à la bouche et nos médias nous mettent en garde contre les dérives autoritaires de pays illibéraux. Pourtant, certains d’entre nous refusent d’organiser des débats contradictoires aussi bien sur les attentats du 11-Septembre que sur la réaction à l’épidémie de Covid-19.

 

Les célébrations du 20ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 donnent à lire deux narrations absolument contradictoires selon que l’on se réfère à la presse écrite et audio-visuelle ou à la presse digitale. Pour les uns, Al-Qaïda avait déclaré la guerre à l’Occident en ourdissant un crime à grand spectacle, tandis que pour les autres le même crime a masqué un coup d’État intérieur aux USA.

Tout débat est impossible entre les tenants de ces deux versions. Non pas que les deux camps le refusent, mais parce que les partisans de la version officielle —et eux seuls— s’y refusent. Ils considèrent leurs adversaires comme des « complotistes », c’est-à-dire dans leur esprit au mieux des imbéciles, au pire des gens malfaisants, des complices —volontaires ou non— des terroristes.

Désormais ce désaccord s’applique à tout événement politique majeur. Et la vision du monde des deux camps ne cesse de se distancier l’une de l’autre.

Comment une telle fracture entre des concitoyens a-t-elle pu advenir dans des sociétés qui aspirent à la démocratie ? D’autant plus que, non pas cette fracture, mais la réaction à cette fracture rend toute démocratie impossible.

Les chaînes d’information en continue privilégient la rapidité de la retransmission d’un événement. Elles n’ont pas le temps de le contextualisé et encore moins de l’analyser ; des fonctions qui sont le propre du journalisme. Le téléspectateur devient un voyeur de choses qu’il ne comprend pas.

UNE CERTAINE CONCEPTION DU JOURNALISME

On nous assure aujourd’hui que le rôle des journalistes est de rapporter fidèlement ce qu’ils ont vu. Pourtant, lorsque nous sommes interrogés par un média local sur un sujet que nous connaissons et que nous voyons comment il a traité ce sujet, nous sommes souvent déçus. Nous avons l’impression de ne pas avoir été compris. Certains d’entre nous déplorent être tombés sur un mauvais journaliste et conservent leur confiance dans les médias de masse. D’autres se disent que si une légère déformation est possible sur de petits sujets, une bien plus grande doit l’être sur des sujets plus complexes.

 En 1989, une foule venue assister à un de ses discours, entendit le dictateur roumain, Nicolae Ceaușescu, accuser les fascistes d’avoir inventé le massacre de Timișoara attribué aux tortionnaires de son régime. Révulsée par ce déni, la foule se révolta, scanda « Ti-mi-șoa-ra ! Ti-mi-șoa-ra ! » et le renversa. La chaîne de télévision locale d’Atlanta (USA), CNN, diffusa en direct les quelques jours de cette révolution. Elle devint ainsi la première chaîne d’information en direct et se transforma en chaîne internationale. Or l’on sait aujourd’hui que ce massacre n’a jamais existé. Ce n’était qu’une mise en scène réalisée avec des cadavres extraits d’une morgue. On apprit par la suite qu’une unité de propagande de l’Armé de Terre US disposait d’un bureau attenant à la salle de rédaction de CNN.

La manipulation de Timișoara n’a fonctionné que parce qu’elle était en direct. Les téléspectateurs n’avaient ni le temps de vérifier, ni même celui de réfléchir. Au plan professionnel, aucun journaliste n’a jamais tiré de conclusion de cet événement. Au contraire, CNN est devenue le modèle des chaînes d’information en direct qui ont fleuries un peu partout.

 Lors de la guerre du Kosovo, en 1999, je réalisais un bulletin quotidien résumant les informations de l’Otan et celles des agences de presse régionales (Autriche, Hongrie, Roumanie, Grèce, Albanie, etc…) auxquelles je m’étais abonné [1]. Dès le départ, ce que racontait l’Otan à Bruxelles n’était pas confirmé par les agences régionales. Celles-ci, au contraire, décrivaient un tout autre conflit. Il était étrange de constater que les journalistes régionaux, de quelque pays qu’ils soient à l’exception de l’Albanie, formaient un bloc, écrivant des textes compatibles entre eux, mais pas avec ceux de l’Otan. Semaine après semaine, les deux versions s’éloignaient l’une de l’autre.

Pour répondre à cette situation, l’Otan confia à Jamie Shea la conduite de sa communication. Celui-ci raconta chaque jour une nouvelle anecdote vécue sur le champ de bataille. La presse internationale n’eut bientôt d’yeux que pour lui. Sa version s’imposa dans les médias et les agences de presse régionales ne furent plus relayées, sauf par moi. Dans mon esprit, les deux camps mentaient et la vérité devait être quelque part entre les deux partis pris.

Lorsque la guerre fut terminée, des humanitaires, des diplomates et des militaires des Nations unies se ruèrent au Kosovo. À leur grande surprise —et à la mienne—, ils constatèrent que les journalistes locaux avaient décrits fidèlement la vérité. Les propos de Jamie Shea n’avaient été que de la propagande de guerre. Ils avaient pourtant été la seule source « fiable » des médias internationaux durant trois mois.

Les journalistes occidentaux qui se rendirent au Kosovo constatèrent eux aussi qu’ils avaient accordé leur confiance à des gens qui leur avaient mentis avec aplomb. Pourtant rares sont ceux qui ont changé leur discours. Et plus rares encore sont ceux qui sont parvenus à convaincre leurs rédactions que l’Otan les avaient trompées. La narration imposée par l’Alliance atlantique était devenue la Vérité que les livres d’histoire allaient reprendre malgré les faits.

Le chœur du théâtre grec antique rappelait aux spectateurs que, malgré les émotions qu’ils ressentaient, ce n’était que du théâtre.

LA GRÈCE ANTIQUE ET L’OCCIDENT MODERNE

Dans la Grèce antique, les pièces de théâtre provoquèrent de vives émotions chez les spectateurs. Certains craignaient que les dieux ne les entraînent dans de sombres destins. Aussi progressivement le chœur, qui narrait l’histoire, commença à expliquer aussi qu’il ne fallait pas se laisser berner parce que l’on voyait, mais comprendre que ce n’était qu’une mise en scène.

Cette distanciation avec les apparences, qui est paralysée par le mythe de l’information en direct, est nommée en psychologie la « fonction symbolique ». Les petits enfants en sont incapables, ils prennent tout au sérieux. Cependant, à « l’âge de raison », à 7 ans, nous pouvons tous faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui n’est qu’une représentation.

La raison s’oppose ici à la rationalité. Être rationnel, c’est ne croire qu’à des choses démontrées. Être raisonnable, c’est ne pas croire à des choses impossibles. C’est une très grande différence. Parce qu’on ne trouve pas la Vérité avec des croyances, mais avec des faits.

Lorsque nous voyons des avions frapper le World Trade Center de New York et des gens se défenestrer pour échapper à l’incendie, nous sommes tous très émus. Lorsque les Tours s’effondrent, nous sommes prêts à pleurer. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir [2].

 On peut toujours nous raconter que 19 pirates de l’air ont détourné quatre avions, ces personnes ne figurant pas sur les listes des compagnies d’aviation des passagers embarqués, elles ne pouvaient pas détourner ces avions.

 On peut toujours nous raconter que le carburant des deux avions en feu a glissé sur les piliers des bâtiments et les a fait fondre, cela expliquerait que les Tours Jumelles se soient effondrées, mais pas sur elles-mêmes, et pas l’effondrement de la troisième tour. Pour qu’un bâtiment s’effondre, non pas sur un côté, mais sur lui-même, il faut faire exploser ses fondations, puis le faire exploser de haut en bas pour détruire les étages sur eux-mêmes.

 On peut toujours nous raconter que des passagers affolés ont téléphoné à leurs proches avant de mourir, les compagnies de téléphones n’ayant aucune trace de ces appels, ils n’ont pas existé.

 On peut toujours nous raconter qu’un Boeing a détruit le Pentagone, il ne peut pas être entré par une porte cochère sans en abîmer le chambranle.

Les témoignages sont contradictoires entre eux. Mais seuls certains sont contredits par les faits.

Nous acceptons d’être trompés lorsque nous pensons la Vérité est trop dure à admettre.

POURQUOI ACCEPTONS-NOUS D’ÊTRE TROMPÉS

Reste un problème de taille : pourquoi acceptons nous d’être trompés ? Généralement parce que la Vérité nous est plus dure à accepter que le mensonge.

Par exemple, lorsque durant des années, le fils du président de la Fondation nationale des sciences politiques a dénoncé les viols dont il était victime de la part de celui-ci, tout le monde a plaint ce pauvre garçon qui délirait et loué son père qui endurait sa folie sans dire mot. La sœur de la victime ayant publié un livre-témoignage, chacun a réalisé qui disait vrai. Le président a été contraint à la démission. Le violeur ne doit d’avoir échappé à la Justice qu’à son statut : ancien député européen, président de l’institution emblématique de toute la classe politico-médiatique française et président du Siècle, le club privé le plus huppé de France.

Pourquoi croyons-nous qu’Al-Qaïda est responsable des attentats du 11-Septembre ? Parce que le secrétaire d’État, le général Colin Powell, est venu le jurer, la main sur le cœur ,devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Peu importe qu’il ait menti des années auparavant en validant l’histoire des couveuses volées au Koweït par les Iraquiens et des bébés abandonnés à la mort. Ou qu’il ait menti après à propos des armes de destruction massive du président Saddam Hussein. C’est un secrétaire d’État et nous devons le croire.

Au contraire, si nous remettons sa parole en cause, nous ne devrons pas seulement nous demander pourquoi nous avons envahi l’Afghanistan, puis l’Iraq, etc. Mais aussi et surtout pourquoi il a menti.

L’inamovible Anthony Fauci a géré toutes les grandes épidémies aux USA. Il ne travaille pas en tant que médecin, mais que haut-fonctionnaire. Il n’a que faire du serment d’Hippocrate. Il n’a pas hésité à détourner de l’argent public pour commanditer dans un pays lointain des recherches illégales car dangereuses. Ou à promouvoir le confinement obligatoire des personnes saines.

LA RÉACTION AU COVID-19 : UN AUTRE 11-SEPTEMBRE

L’énigme du 11-Septembre n’est pas une question du passé. Notre compréhension des vingt dernières années dépend de la réponse qu’on lui apporte. Tant que nous n’aurons pas de débats contradictoires entre tenants des deux versions, nous reproduirons cette fracture sur tous les sujets mondiaux.

Nous vivons actuellement une autre catastrophe, la pandémie de Covid-19. Nous avons tous vu un grand laboratoire, Gilead Science, corrompre les éditeurs de la revue médicale The Lancet pour qu’ils dénigrent un médicament, l’hydroxychloroquine. Gilead Science est la société anciennement dirigée par le secrétaire à la Défense du 11-Septembre, Donald Rumsfeld. C’est aussi elle qui produit un médicament contre la Covid-19, le Remdesivir. Quoi qu’il en soit, nul n’a plus osé chercher de médicaments pour soigner la Covid. Tous se sont reportés sur l’espoir de vaccins.

Donald Rumsfeld avait chargé ses collaborateurs d’élaborer des protocoles en cas d’attaque bioterroriste contre les bases militaires US à l’étranger. Puis il a demandé à l’un d’entre eux, le docteur Richard Hachett, qui était membre du Conseil de sécurité nationale US, d’étendre ce protocole en cas d’attaque contre la population civile US. C’est cet homme qui a proposé de confiner obligatoirement les populations saines, provoquant une levée de bouclier des médecins états-uniens, professeur Donald Henderson de l’université John Hopkins en tête [3]. Pour eux Rumsfeld, Hatchett et leur conseiller, le haut-fonctionnaire Anthony Fauci, étaient des ennemis du serment d’Hippocrate et de l’Humanité.

Lorsque l’épidémie de Covid-19 est survenue, le docteur Richard Hatchett était devenu le directeur de la CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) ; une association créée au Forum de Davos et financée par Bill Gates. C’est Hatchett, le premier, qui a utilisé l’expression « Nous sommes en guerre », reprise par son ami le président Emmanuel Macron. C’est lui qui a conseillé de confiner les populations saines comme il l’avait imaginé 15 ans plus tôt dans le cadre de la « guerre au terrorisme ». Anthony Fauci, quant à lui, était toujours à son poste. Il avait détourné de l’argent fédéral pour financer des recherches illégales aux États-Unis. Elles ont été réalisées pour lui au laboratoire chinois de Wuhan.

Normalement, les professions médicales auraient dû se soulever à nouveau contre le confinement obligatoire des personnes saines. Il n’en a rien été. Massivement, elles ont considéré que la situation exigeait de violer le serment d’Hippocrate.

Aujourd’hui, les pays occidentaux qui ont appliqué les conseils du docteur Hatchett et ont cru aux mensonges de Gilead Science ont un bilan terrifiant de cette pandémie. Les États-Unis ont 26 fois plus de décès par million d’habitant que la Chine. Et son économie est dévastée.

Cela mériterait quelques débats et explications, mais non. Nous préférons voir nos sociétés se fracturer à nouveau entre partisans d’Anthony Fauci ou du professeur Didier Raoult.

CONCLUSION

Plutôt que de nous parler, de confronter nos arguments, nous organisons de faux débats entre les tenants de la doxa dominante et ceux d’opinions les plus grotesques possibles.

Il est inutile d’ambitionner de vivre en démocratie, si nous refusons de discuter réellement les sujets les plus importants.

 

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[1Le Journal de la guerre en Europe.

[2À propos de la signification politique des attentats du 11-Septembre , lire : « 20ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Tout donne aujourd’hui raison à Thierry Meyssan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 août 2021.

[3« Le Covid-19 et l’Aube rouge », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 avril 2020.

À quoi rime cette visite à l'improviste du président Assad au Kremlin qui a royalement surpris les analystes, une visite où le président russe a tenu d'abord à féliciter son homologue syrien pour son anniversaire, signe que les liens mutuels Assad-Poutine sont plus que protocolaires, puis à lui présenter ses vœux cette fois à l'occasion de sa réélection qui « témoigne de la confiance renouvelée des Syriens envers leur président » et enfin à dénoncer « ces terroristes et ces forces étrangères qui occupent sans mandat de l'ONU ni le feu vert de Damas les parties entières de la Syrie » et « qu'elles empêchent de la sorte la mise sur les rails de la reconstruction du pays »? Un premier niveau d'analyse se concentrerait évidemment sur ce qui risque de se dérouler en Syrie post-reprise de Deraa, cette province stratégique que les accords russes de 2018 Russie-Israël-USA avaient rendue plus ou moins sûre pour les agents « syriens » d’Israël avant que la Russie de 2021 en retire son soutien et ce, en soutien évidemment à l'armée syrienne mais aussi et surtout à la Résistance avec qui Moscou commence réellement à envisager une « alliance ». Revenant sur la récente visite de Lapid, MAE israélien à Moscou et son point de presse très particulier avec Lavrov, où il s'était emporter par un coup de colère quand un journaliste russe lui avait posé la question suivante : « Allez-vous négocier avec Assad la restitution du Golan ? »

Cette « Task Force 59 » que la Ve flotte US dit vouloir créer à Bahreïn, histoire, comme le confirme le site Air Cosmos, « de faire face à l'Iran et à ses alliés » aura forte à faire. D'abord il y a trop de flou puis c'est trop expérimentale : « La 5ème flotte américaine va lancer la Task Force 59 regroupant plusieurs capacités différentes de drones (aériens, sous-marins ) qui se consacrera exclusivement à l’Iran. Les représentants de la Navy ont refusé d’indiquer quels systèmes de drones seront concernés, mais selon la presse, participeront ceux qui avaient pris part à un exercice de drones dans le Pacifique en avril dernier. D’autres informations mentionnent le drone armé MQ-1 Predator, et le Global Hawk BAMS-D de surveillance maritime stratégique. »

mercredi, 15 septembre 2021 11:42

Nouvelle explosion-incendie à Umm al-Thuoob

Une vingtaine de jours après l’incendie qui s’était déclarée près de l’aéroport de Dubaï, un autre grand incendie a éclaté dans la zone industrielle d’Umm al-Thuoob, au nord des Émirats arabes unis. 

Selon des sources émiraties, l’incendie s’est déclaré ce mardi 14 septembre à Oumm al-Qaïwaïn, près de la côte nord des Émirats. 

Le quotidien émirati d’al-Bayan réaffirme que l’incendie s’est produit dans la zone industrielle d’Umm al-Thuoob, plus précisément dans un atelier pneumatique. 

mercredi, 15 septembre 2021 11:38

L'expulsion des USA au menu des discussions?

Le président russe réitère la poursuite des coopérations entre Moscou et Téhéran en matière de lutte contre la pandémie de coronavirus. 

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il s’était isolé pour une possible contamination au coronavirus. Il a souhaité que des préparatifs soient lancés au plus tôt possible pour que les deux présidents se réunissent. 

mercredi, 15 septembre 2021 11:36

Le scénario à la syrienne a du mal à démarrer

Le coup de Pandjchir de l'Élysée va-t-il fonctionner? Par BHL interposé la France a tenté depuis quelques semaines déjà à attiser l'antitalibanisme à Pandjchir. Ses appels effrénés lancés depuis Paris en direction de la minorité tadjike de Pandjchir à qui il recommande vivement de prendre des armes et de résister au barbarisme talib a toutefois un envers du décor l'Élysée ayant déjà amorcé le dialogue avec les "terroristes". À quoi joue la France? Au même scénario qu'en Syrie 2011 ou en Irak 2003. Il s'agit de créer une base de division ethnique et de tension permanente au nord de l'Afghanistan propre à nourrir une éternelle guerre civile.

Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Doha d'ailleurs dans ce but : parler avec les talib tout en soutenant en sous main l'acheminement d'armes et de munitions à Pandjchir à l'effet de retarder autant que faire se peut le retour à la normale. Et ce d'autant plus que la Chine se pointe à l'horizon afghan, que la Russie est moins inquiète et que l'Iran parle de coopération avec les talibans et que l'axe US/Otan a plutôt l'air d'un dindon de la farce. 

L’Iran ne s’assoira pas à la table du dialogue nucléaire conformément aux instructions de l’Occident et des États-Unis et le nouveau gouvernement a déjà posé ses conditions ; les négociations ne doivent pas aborder un sujet autre que nucléaire, d’autant plus que les avoirs de l’Iran à l’étranger doivent être débloqués. Preuve à l’appui, le ministre iranien des Affaires étrangères a parlé lundi au téléphone avec son homologue britannique, lequel a annoncé l’engagement concret de son pays à rembourser les dettes envers l’Iran.

À ce propos, le quotidien Al-Araby al-Jadeed, publié à Londres, examine, dans un reportage, les conditions récemment posées par Téhéran pour reprendre les négociations nucléaires : « Après l’échec des négociations indirectes entre Téhéran et Washington, censées trouver une solution pour restituer l’accord nucléaire, et le gel de ces négociations, sur la demande de l’Iran, en raison du transfert du pouvoir de Hassan Rohani à Ibrahim Raïssi, aucun dialogue n’est en cours. »