تقي زاده

تقي زاده

Dans un communiqué, le ministère de l’extérieur de la République islamique d’Iran a réagi vendredi aux déclarations du Président des Etats-Unis, Donald Trump, qui le même jour a refusé de certifier l’accord nucléaire entre Téhéran et le groupe 5 + 1 (US (, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine, plus d’Allemagne) et officiellement connu comme le Plan global d’action commune (JCPOA, par son sigle en anglais).

« Le JCPOA est un international valide et un exploit incroyable dans la diplomatie contemporaine qui n’est ni échangeable, ni renégociable. Le JCPOA n’est pas un accord bilatéral qui est invalidé lorsqu’une partie du Pacte », lit le texte en se souvenant que cette Convention a été ratifiée par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU).

Par conséquent, il ajoute, autres parties devraient permettre pas le Président américain à ridiculiser l’accord. « La République islamique d’Iran ne sera pas le premier à quitter le JCPOA, mais si les droits et les intérêts de l’Iran ne sont pas respectés dans la JCPOA, laissera tous ses engagements et continuera ses activités nucléaires pacifiques, sans limitation, » il dit.

Selon le texte, l’Iran a respecté ses engagements stipulés dans le JCPOA, cependant, USA a violé l’esprit de l’accord et l’appui de ses allégations de non-conformité de Téhéran les engagements n’a aucune validation internationale déjà que l’Agence internationale de L’Agence atomique de l’énergie (AIEA) a vérifié la question, ce qui montre que Washington est « pas fiable ».

En outre, précise que USA toujours tenté de créer des obstacles au développement du pays persan prenant agressifs comme les sanctions mesures tant sous prétexte d’avoir des armes nucléaires, cependant, ajoute, l’Iran a à plusieurs reprises réaffirmé les fins pacifiques de son programme nucléaire et a exprimé son opposition aux armes de destruction massive.

En revanche, dirigés vers le programme de missiles de l’Iran, qui a fait l’objet d’accusations infondées de Trump et a noté que la stratégie « défensive et dissuasive, » donc souligné, Téhéran poursuit ses programmes de défense, quelque chose qui « ne sera jamais négociable ».

De même, il a regretté l’agression des Etats-Unis contre le corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI),une force qui est un pionnier dans la lutte contre le terrorisme en Syrie et en Irak. « Les erreurs stratégiques et le gouvernement ou Congrès américain contre cette (...) » vous aurez une réaction mutuelle et cohérente », il souligne ainsi que l’ajout que l’occupant de la maison blanche sera responsable de cette « mesure dangereuse ».

La note rend aussi clair que « ingérence illégale » des Etats-Unis au Moyen-Orient ont causé des conflits en Afghanistan, Syrie, Irak, Yémen et Bahreïn. Au contraire, détient, l’Iran s’efforce toujours de cesser de mettre fin aux crises régionales et se poursuit avec cette politique étrangère, « basée sur ne pas interférer dans les affaires intérieures d’autrui ».

Dans le même temps, il indique que depuis la révolution islamique d’Iran (1979) jusqu'à présent, les USA a toujours manifesté son hostilité sans fin avec l’Iran, mais le peuple iranien suit sa voie basée sur les capacités nationales et de la direction du chef de la révolution Islamique, l’Ayatollah Seyed Ali Khamenei.

vendredi, 13 octobre 2017 23:45

La stratégie militaire de la nouvelle Turquie

L’armée turque a imaginé une stratégie militaire en forme de poupée russe. Les opérations qui viennent de débuter ont officiellement pour fonction de lutter contre les jihadistes. En réalité, elles sont dirigées contre la création de nouveaux États, le Rojava et le Kurdistan. Elles masquent la possible réalisation du serment national de 1920 avec la conquête du Nord-Est de la Grèce, de toute l’île de Chypre, du Nord de la Syrie et du Nord de l’Iraq ; l’irrédentisme publiquement revendiqué du président Recep Tayyip Erdoğan.

L’opération du 8 octobre 2017

Suite à un accord conclu entre la Russie et la Turquie lors des dernières négociations d’Astana, l’armée turque est entrée dans le gouvernorat d’Idleb, en violation de la souveraineté syrienne, afin d’y combattre les jihadistes.

L’armée turque établit une distinction entre : 
- les Syriens turkmènes, qu’elle a regroupés sous le drapeau de l’ancienne Armée syrienne libre (ASL) et qu’elle entend utiliser comme appui dans la région. 
- les jihadistes qui acceptent de poursuivre leur combat en Asie du Sud-Est et qui devraient y être transférés par les services secrets turcs (MIT). 
- tous les autres, qui devraient être éliminés.

L’armée turque occupe déjà par ailleurs Al-Bab, également en violation de la souveraineté syrienne.

La présence turque à Idleb coupe l’accès du Rojava à la mer Méditerranée. Sa présence à Al-Bab lui offre la possibilité de couper rapidement le Rojava en deux et d’écraser ce pseudo-État.

L’opération conjointe du 12 octobre 2017

La Turquie, l’Iran et l’Iraq sont convenus d’étouffer les velléités d’indépendance du pseudo-Kurdistan. La famille Barzani et Israël ont progressivement grignoté des territoires à la faveur des conflits locaux et de la guerre. En quinze ans, le territoire administré par les Barzani et Israël sous le nom de « Kurdistan iraquien » a multiplié sa superficie par cinq au détriment des populations autochtones, arabes et chrétiennes. Le 25 septembre 2017, la famille Barzani et Israël ont organisé un référendum d’indépendance. À la suite d’un scrutin largement truqué, notamment dans les zones chrétiennes, le oui l’a emporté à 92 %. Lors d’une fête populaire, la famille Barzani, brandissant des drapeaux kurdes et israéliens, a annoncé que le processus d’indépendance était irréversible. La revue Kurds-Israel a révélé qu’un accord avait été conclu entre Tel-Aviv et Erbil prévoyant le transfert de 200 000 citoyens israéliens au « Kurdistan », dès l’indépendance proclamée. L’armée israélienne entend y installer rapidement des missiles pour menacer à la fois la Syrie et l’Iran.

Le pipe-line reliant le pseudo-Kurdistan au port de Ceyhan (Turquie) sera fermé par l’opérateur public turc qui en est propriétaire, BOTAŞ , coupant ainsi les revenus pétroliers des Barzani. Actuellement le pétrole kurde est principalement exploité par le Français Total. Il est vendu dans l’Union européenne, en Ukraine et en Israël dont il représente la quasi-totalité de la consommation intérieure.

L’espace aérien turc et iranien sera fermé avec le pseudo-Kurdistan. Compte tenu de la guerre, l’espace aérien syrien n’est pas praticable pour des vols civils. Les vols depuis et vers Erbil devront obligatoirement passer par Bagdad.

Les postes-frontières entre la Turquie et l’Iran d’un côté, le pseudo-Kurdistan de l’autre seront tous fermés, coupant ainsi les revenus douaniers du possible nouvel-État. De manière à maintenir les échanges commerciaux turco-iraquiens, une nouvelle route sera ouverte le long de la frontière syro-iraquienne permettant de relier Ankara à Bagdad. L’armée iraquienne déploiera 13 000 hommes pour en garantir la sécurité, tandis que les travaux de construction d’un nouveau pipe-line sur cette route débuteront immédiatement.

Cette route coupera les communications entre le pseudo-Kurdistan et le Rojava.

L’armée turque occupe déjà Bachiqa (psudo-Kurdistan) depuis 2015, en violation de la souveraineté iraquienne.

Un ultimatum sera adressé à la famille Barzani lui enjoignant de renoncer à l’indépendance, le 1er novembre au plus tard. En cas de refus, l’armée turque se prépare à entrer en guerre contre le pseudo-Kurdistan. Elle prendrait Erbil en tenaille, d’une part depuis la frontière turque, d’autre part depuis la nouvelle route sécurisée par l’armée iraquienne.

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En 1920, le fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, rédige le serment national par lequel il s’oppose aux vainqueurs de la Première Guerre mondiale et revendique l’annexion de nouveaux territoires à population majoritairement ou minoritairement musulmane.

Les objectifs de la Nouvelle Turquie

Trois mois après la tentative d’assassinat et le coup d’État avorté de juillet 2016, le président Recep Tayyip Erdoğan prononçait le discours inaugural de l’université qui porte son nom (RTEÜ). Il dressait alors un aperçu des ambitions de la République turque depuis sa création et de celles de son nouveau régime. Faisant explicitement référence au « Serment national » (Misak-ı Millî), adopté par le Parlement ottoman le 12 février 1920, il justifiait son irrédentisme. Ce serment, qui fonde le passage de l’Empire ottoman à la République turque, revendique les territoire du Nord-Est de la Grèce (la Thrace Occidentale et le Dodécanèse), de tout Chypre, du Nord de la Syrie (y compris Idleb, Alep et Hassakeh), et du Nord de l’Iraq (y compris Mossoul).

Seul le Hatay (Syrie) fut accordé par la France à la Turquie, en 1939. Paris souhaitait ainsi qu’Ankara le débarrasse des chrétiens orthodoxes dont le patriarcat siège à Antioche.

Après avoir énuméré un à un tous ces territoires, le président Recep Tayyip Erdoğan les revendiqua à son tour [1].

Le président Recep Tayyip Erdoğan est le seul chef d’État d’un pays développé a remettre en cause l’ordre international et revendiquer publiquement, au besoin par la force, de nouveaux territoires.

 

Dans un discours télévisé diffusé en direct ce vendredi 13 octobre 2017 au soir, le président iranien Hassan Rohani a réagi au discours haineux de Donald Trump dans lequel il a prétendu qu’il ne certifiait pas l’accord nucléaire.

Rohani a aussi reproché au président US son manque de connaissance sur des sujets importants tels que le droit international, l’histoire et la géographie, Trump ayant refusé dans son discours d’utiliser le nom exact du golfe Persique tel qu’il est.

Il a également affirmé que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) avait toujours soutenu le peuple iranien et les nations opprimées de la région, allusion au discours de Trump réclamant des sanctions renforcées contre le CGRI.

Par ailleurs, Trump a fait allusion à l’attitude des États-Unis, pour dire judicieusement que ce pays a été à l’origine des conflits au Moyen-Orient.

Rohani a cependant réitéré la fidélité de l’Iran envers le PGAC, tant que cet accord assurera les intérêts du pays.

Il a conseillé aux Américains d’abandonner leur hostilité anti-iranienne. « Abandonnez cette attitude si vous avez des problèmes avec les slogans du peuple iranien », a-t-il souligné. Hassan Rohani a également recommandé à Washington de ne pas chercher en vain à désolidariser le peuple iranien du leadership de la Révolution islamique.

Plus tôt, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président iranien Hassan Rohani a affirmé ce vendredi que l’Iran et l’Union européenne doivent travailler ensemble pour écarter toute action destructrice contre le Plan global d’action conjoint, l’accord nucléaire iranien signé en 2015 entre Téhéran et les 5+1.

La première conférence internationale de la ''Mise en place de la diplomatie de l'unité islamique'' a débuté ses travaux conformément à l'anniversaire de la création du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques en présences des participants iraniens et étrangers issus de différents pays.
 
Des personnalités issues de différents pays participent à cette conférence comme le Royaume-Uni, l'Afghanistan, l'Espagne, la Turquie, la Tunisie, le Liban, l'Irak, les Pays-Bas, l'Inde et la Grèce, a déclaré Nazemi Ardakani, vice-secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques dans la cérémonie d'ouverture de la conférence.

Avec la coopération et la coordination   des élites et des penseurs, la diplomatie de l'unité peut être mise en place. Cette conférence vise à transformer le dialogue de l'unité en comportement social dans le monde musulman, a-t-il ajouté.
Si le dialogue du monde est celui du rapprochement et de l'unité, cela est le résultat des efforces des personnalités, des assemblés, des organisations et des institutions du rapprochement (islamique), a déclaré le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.
La question de l'unité du monde musulman et l'arrivé à construire une umma unie islamique par la mise en place de la diplomatie de l'unité font partie des devoirs importants du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques. la nécessité des efforts pour l'unité et la convergence de la société islamiques est aujourd'hui la grande questions des penseurs de la société islamiques, a dit l'ayatollah Araki dans son discours à l'ouverture de la conférence de la ''Mise en place de la stratégie de la diplomatie de l'unité islamique''.

La discord est le grand challenge qui menace aujourd'hui la société islamique. Dans cette conférence, nous visons à franchir une étape plus élevée que celle des conférences des unités islamiques des années précédentes, a-t-il indiqué.

L'objectif de cette conférence consiste à formuler une stratégie pratique pour créer une coopération étroite entre les activistes du rapprochement islamique. Dans tous les coins du monde musulman, il y des personnalités, des organisations et des institutions dont leurs préoccupations sont l'unité islamique, a-t-il suivi.

Si les activités de ces personnalité n'existaient pas, nous étions témoignes des guerres dans tout le monde musulman. Si le dialogue du monde est celui du rapprochement et de l'unité, cela est le résultat des efforces des personnalités, des assemblés, des organisations et des institutions du rapprochement (islamique), a-t-il insisté.

Lors de cette conférence, nous essayons premièrement de mettre en place une relation opérationnelle entre les assemblées, les institutions et les organisations du rapprochent islamiques. Deuxièmement, nous demandons aux personnalités islamiques de préparer des plans pour la création des institutions de l'unité islamique dans leur pays, a-t-il ajouté.
 

Parmi les autres priorités de l’Iran la source visée aux missiles des politiques de l’Iran et Téhéran au sujet de ce programme : « missiles d’Iran uniquement à des fins défensives et dissuasives. Cette fonctionnalité jusqu'à présent a joué une puissance papale dans la paix et de stabilité », il a dit.

De même, a fait valoir que « La République islamique d’Iran est déterminée à maintenir et développer leurs capacités de défense et de sécurité et de cette façon seulement prêter attention à des considérations de sécurité nationale et les intérêts de la nation iranienne », a souligné.

En revanche, il a visé à d’éventuelles sanctions américaines contre Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et a déclaré que l’Iran répondra avec réciprocité à toute action agressive contre les forces armées de l’Iran, y compris CGRI.
De même, a réclamé lutter contre les activités terroristes des groupes, y compris la bande takfiri EIIL (Daesh, en arabe) au Moyen-Orient sont parmi les principes du pays Perse. Toute cette situation, alors que les politiques de Washington et de ses supports de terroristes ont déstabilisé la région, ajoute.

« La principale politique de soutien de la République islamique d’Iran, la paix et la stabilité dans la région et les traitent de mesures visant à déstabiliser et à générer la division dans le but de créer des tensions et des conflits dans la région », a-t-il dit.

En plus, précise qu’au cours des dernières décennies du soutien des Etats-Unis pour le régime israélien et autres régimes oppressifs ont causé des guerres et la montée du fléau du terrorisme. « Les USA et leurs alliés sont les principaux auteurs du terrorisme international », qui a également touché la nation américaine.

En fait, a mis en garde, la poursuite de cette politique américaine sera une « erreur historique » qui aura des conséquences graves pour la région et la communauté internationale.

Compact nucléaire de l’Iran, officiellement appelée le Plan global d’action commune (JCPOA, par son sigle en anglais) et les armes de destruction massive sont parmi les sujets abordés par la source. Dans ce contexte, il a été souligné que Téhéran a toujours a été contre l’usage de ces armes et étaient à la recherche pour le désarmement nucléaire mondial.

Dans le même temps, a indiqué que si les États-Unis rompt le Pacte, l’Iran aura plusieurs options sur la table, y compris « mettre un terme à tous ses engagements », sont énoncés dans la Convention. Téhéran ne soucie pas les actions des Etats-Unis, pays tous les jours hors accords internationaux et « il est isoler » en menaçant de quitter l’accord nucléaire entre l’Iran et le Sextet (USA, Royaume-Uni, France, Russie et Chine, Allemagne plus) Ajoute-t-il.

Par le biais de point culminant, il a déclaré que Washington a toujours appliqué des politiques hostiles envers l’Iran, cependant, a continué, a République islamique continue son chemin en fonction des capacités nationales et de la direction du chef de la révolution islamique, l’Ayatollah Seyed Ali Khamenei.

La justice sud-africaine a rejeté la demande du président Zuma de ne pas être poursuivi pour corruption aggravée.

En effet, la Cour suprême d’appel de Bloemfontein vient de rejeter l’appel du président Jacob Zuma contre la décision prise en 2016 par un tribunal de première instance de relancer les poursuites pour corruption contre lui.

L’affaire remonte à 1999, l’époque où Zuma était vice-président. Les accusations portent sur un gros contrat d’armement signé en 1999 avec plusieurs sociétés, dont le géant français Thalès. Il est soupçonné d’avoir reçu en échange de la signature de ces contrats, un dessous de table d’un montant de 4,2 millions d’euros.

Or, peu avant les élections de 2009, le parquet général de l’Afrique du Sud a levé les charges pesant contre Zuma en annonçant que les accusations étaient fondées sur des motifs d’ordre politique.

Selon Sky News, depuis l’élection de Zuma, le plus grand parti d’opposition, l’Alliance démocratique, tente de relancer les poursuites judiciaires contre lui et c’est ainsi qu’en 2016, un tribunal de Pretoria a statué que l’abandon des charges pesant contre le président n’était raisonnable.

Suite au discours du président américain qui vient d’annoncer qu’il ne certifierait pas l’accord Iran-5 +1, les dirigeants du monde entier ont réagi en condamnant sévèrement Donald Trump.

Dans des communiqués, les dirigeants français, allemand et britannique ont insisté sur l’engagement de leurs pays respectifs à continuer à adhérer au Plan global d'action conjoint (PGAC, accord signé en 2015 sur le nucléaire iranien). 

La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé à cet égard que le Plan global d’action conjoint est un accord multilatéral et qu’un État à lui seul n’est pas en mesure de le modifier ou de le révoquer.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a quant à lui dit que son souhait est « le maintien de l’accord nucléaire iranien. »

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a appelé toutes les parties à l’accord à y rester fidèles, en affirmant que les déclarations anti-iraniennes de Donald Trump sont « très problématiques ».

Quant à l’ex-directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed el-Baradei, il a déclaré que Trump semble ne pas avoir pris connaissance des multiples rapports émis par l’AIEA, dont il ressort que Téhéran a été parfaitement fidèle aux engagements qu’il a pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire.

Dans son discours tant attendu, le président américain Donald Trump a expliqué la nouvelle stratégie de son pays envers l’Iran.

Il a refusé de « certifier » l’accord sur le nucléaire iranien. Une loi votée par le Congrès oblige le président américain à « certifier » tous les 90 jours le respect par l’Iran du Plan global d’action conjoint (PGAC).  

La décision de Donald Trump place le Congrès américain en première ligne. Les parlementaires US ont en effet soixante jours pour décider de réimposer ou non à l’Iran les sanctions levées depuis 2015. 

Cela intervient alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé, à maintes reprises, que l’Iran avait respecté tous ses engagements envers l’accord nucléaire. 

Le président américain a aussi accusé l’Iran d’avoir commis des violations multiples de l’accord nucléaire. « Quel est le sens d’un accord qui ne fait que retarder la capacité nucléaire pour une courte période ? Cela est inacceptable pour le président des États-Unis », a lancé Trump.

Trump a également annoncé des sanctions supplémentaires contre le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).

Il a autorisé le Département du Trésor à sanctionner davantage l’ensemble du CGRI pour ce qu’il a qualifié de « soutien au terrorisme ».

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré vendredi dans un communiqué que les forces armées iraniennes, y compris le CGRI, sont le symbole du pouvoir et les défenseurs de la sécurité nationale et sont soutenues par le gouvernement et le peuple iraniens.

Le communiqué, qui a été publié quelques heures avant le discours de Trump, souligne que la politique de principe de l’Iran est de soutenir la paix et la stabilité régionales et de faire face à toutes les actions déstabilisatrices  et divisionnistes visant à engendrer des tensions et des crises dans la région.

D’après le communiqué ministériel, le soutien des États-Unis à Israël et à d’autres régimes répressifs de la région au cours des dernières décennies a provoqué des guerres et des conflits et créé de toutes pièces le phénomène inquiétant du terrorisme.

À l’approche du discours du président américain Donald Trump lors duquel il devrait annoncer la nouvelle stratégie de Washington envers l’Iran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que la politique de principe de la RII consistait à soutenir la paix et la stabilité à l’échelle régionale et à combattre les actions déstabilisatrices et séditieuses dont le but est d’engendrer des tensions et des crises au Moyen-Orient.

« La lutte contre Daech et d’autres groupes terroristes dans la région est la priorité de Téhéran. Et ce, alors que le soutien des États-Unis aux groupes terroristes et aux régimes répressifs est à l’origine de l’instabilité de la région. Ils n’ont pas le droit d’accuser les autres pour ainsi se dérober à leur propre responsabilité. Il faut qu’ils répondent de leurs politiques erronées », a souligné Bahram Qassemi, ce vendredi 13 octobre.

Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. (Archives)

Dans l’optique du porte-parole de la diplomatie iranienne, le soutien américain au régime israélien et d’autres régimes despotes et répressifs de la région, qui est à l’origine de l’apparition du terrorisme, est une erreur historique, lourde de conséquences aussi bien pour la région que pour le monde.

Dans une autre partie de ses propos, M. Qassemi a estimé que les capacités balistiques iraniennes sont de nature purement et simplement défensive et dissuasive.

« La RII est sérieuse quant à la préservation et au développement de ses capacités en matière de défense et de sécurité et dans ce sens, elle ne prend en compte que la sécurité nationale et les intérêts du peuple », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que toute action à l’encontre des forces armées iraniennes, dont le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), se heurterait à une réponse ferme et appropriée de la RII.  

« La violation du texte et de l’esprit de l’accord nucléaire par les États-Unis est une chose claire. Depuis l’entrée en vigueur du PGAC, le ministère iranien des Affaires étrangères a envoyé neuf lettres à la responsable de la politique étrangère de l’UE. L’Iran a de nombreuses options devant lui, et si nécessaire, il mettra un terme à tous ses engagements envers cet accord », a précisé M. Qassemi.

Plus loin dans ses propos, il a déclaré qu’aux yeux de la communauté internationale, l’Iran est un acteur logique et sage qui œuvre pour la paix dans le monde et qui ne fait aucun cas des politiques des acteurs qui s’isolent chaque jour davantage, en se retirant d’un traité ou d’une organisation internationale.