تقي زاده

تقي زاده

Une simple question : si l’Iran s’implante en Syrie, qu’allez-vous faire ? À en croire The Jerusalem Post, ce serait la seule question que Netanyahu aurait posée mercredi à Poutine, alors que ce dernier passe ses vacances à Sotchi. Et la réponse ? Le journal reste bien vague là-dessus.

Mais la revue du Congrès américain The Hill spécule sur ce qui pourrait être la réponse d’Israël au double « non » américain et russe à sa demande : expulser l’Iran et le Hezbollah. The Hill écrit :

« Le propre du Moyen-Orient, c’est qu’on est constamment pris de court par la tournure que prennent les événements. La défaite de Daech en Irak et en Syrie, le retrait des terroristes de Mossoul et de Raqqa, provoqué par les violentes attaques de l’armée syrienne et de ses alliés libanais et irakiens, nous mènent à faire un constat : le Hezbollah s’est renforcé en Syrie au point de devenir une institution militaire à part entière. Or, le Hezbollah est en quelque sorte le représentant régional d’une autre institution politique encore plus puissante et qui est une composante de la République islamique d’Iran, à savoir le Corps des gardiens de la Révolution islamique. Si le Hezbollah venait à prendre le dessus dans l’équation complexe en Syrie, cela ne pourrait qu’ouvrir la voie à la présence iranienne dans ce pays voisin d’Israël. Il y a là un changement majeur de paramètre stratégique qui vient de se produire au Moyen-Orient et qui va nettement à rebours des intérêts israéliens. »

Dans la suite de l’article, The Hill reprend une antienne très à la mode en ce moment, à savoir la mise en garde contre le danger que représenterait le soi-disant « couloir terrestre » reliant le golfe Persique à la Méditerranée :

« L’Iran serait sur le point de construire cette route terrestre qui relie le sol irakien au Liban (comme si ces pays n’étaient pas géographiquement liés avant la guerre de 2011, NDLR), sans que les États-Unis bougent le petit doigt. La volonté de Trump à vaincre Daech est si forte que son administration a laissé l’Iran atteindre les frontières d’Israël. Les Israéliens, eux, sont en colère contre lui puisqu’entre ses actes et paroles il y a une grosse différence. À vrai dire, la fulgurante victoire du Hezbollah contre Daech lui a procuré une grande notoriété non seulement auprès des chiites, mais aussi auprès des sunnites, voire même des chrétiens d’Orient et d’Occident. Sans faire de bruit, le Hezbollah est sur le point de gagner les cœurs de tous ceux et celles qui ont peur du terrorisme aveugle. On cherche à connaître l’idéologie du Hezbollah, sa doctrine, sa pensée. Et c’est le plus grand revers pour Israël. Pis encore, ce mouvement posséderait 150 000 missiles, un arsenal plus grand que celui de certains pays occidentaux. » 

The Hill aborde à ce stade de l’article un autre motif de préoccupation pour Israël en Syrie, c’est-à-dire l’alliance Iran/Russie :

« Moscou sait pertinemment que son alliance avec l’Iran a renforcé les assises russes en Syrie. Les deux pays n’ont peut-être jamais été très proches, mais la guerre en Syrie a fait d’eux des alliés de circonstance. »

Après avoir préparé le lecteur, The Hill se met ensuite à justifier une confrontation militaire entre l’Iran et Israël en Syrie :

« Israël croit devoir convaincre Trump d’une chose : ce dernier a été contourné par les appareils diplomatiques iranien et russe. En témoignent l’accord nucléaire conclu avant son arrivée au pouvoir et la présence militaire iranienne aux portes d’Israël aujourd’hui. Dans la partie d’échecs que les Iraniens ont commencée en Syrie, ils disent aux Israéliens : échec et mat ! Tant que les Iraniens et leurs alliés libanais et irakiens se battaient contre Daech, Israël se sentait bien tranquille chez lui. Les choses semblent changer très rapidement, aussi rapidement que les conditions météorologiques. Israël va droit à la guerre, à cette différence près qu’il n’aura plus à ses côtés ses traditionnels soutiens américains et russes. »

Le Pakistan compte désormais officiellement plus de 207 millions d'habitants, selon les résultats préliminaires d'un recensement mené au printemps, le premier depuis 19 ans.
 
Les résultats publiés vendredi soir sur le site internet du Bureau des statistiques du Pakistan (PBS) montrent un taux de croissance annuel moyen de 2,4% depuis 1998, date à laquelle le dernier recensement avait fait état d'une population de 132,35 millions de personnes.

Le nouveau total de 207,77 -- soit une hausse de 57% [BIEN 57%] par rapport à 1998 -- est plus élevé que l'estimation généralement utilisée de 200 millions d'habitants.

S'il est confirmé, il pourrait faire passer le Pakistan de la sixième à la cinquième place mondiale, devant le Brésil, selon les statistiques du bureau américain du recensement.

Le Premier ministre du Pakistan Shahid Khaqan Abbasi a salué le travail des responsables du recensement et appelé à une "finalisation rapide" des résultats définitifs, sans préciser de date.

Il a également rendu hommages aux victimes du recensement, notamment les "martyrs de l'attentat de Lahore": début avril, au moins sept personnes avaient été tuées dans un attentat-suicide des talibans visant un bus transportant une équipe de militaires et de civils en charge du recensement.

La province centrale du Pendjab reste de loin la plus peuplée, avec 110 millions d'habitants, soit plus de la moitié de la population totale. Elle est également celle où la croissance de la population est la plus lente, 2,13% par an.

La population croît en revanche de façon galopante dans la province instable du Baloutchistan dans le sud-ouest, la plus vaste et la moins peuplée du pays avec 12 millions d'habitants, mais une croissance de 3,37% par an en moyenne depuis 1998.

La population du petit Territoire d'Islamabad, la capitale fédérale, a également crû de 4,91%, dépassant les deux millions d'habitants.

Les résultats du décompte mené de mars à mai devraient aussi permettre de mieux mesurer le poids démographique des minorités dans la république islamique.

Il faudra encore plusieurs mois pour analyser le détail des données récoltées lors de la titanesque opération qui a mobilisé plus de 300.000 personnes et 55 millions de formulaires papier.

Le recensement devrait servir de base pour modifier la carte électorale des élections législatives prévues en 2018, la répartition des sièges entre les provinces à l'Assemblée nationale, ou encore la distribution des fonds fédéraux lors des prochains budgets.

Le Pendjab, fief du parti au pouvoir qui détient la majorité des sièges et se taille la part du lion dans les fonds fédéraux, pourrait ainsi voir son hégémonie entamée car sa population croît plus lentement qu'ailleurs.

Les forces irakiennes ont libéré du joug de Daech le jeudi 24 août un quatrième quartier de la ville de Tal Afar.

Selon l'agence de presse iranienne Fars, le commandement de l’opération Tal Afar a annoncé qu’un autre quartier avait été libéré des mains de Daech.

Le commandant de l’opération de libération de Tal Afar en Irak, le général Abdel Amir Rachid Yarallah a annoncé dans un communiqué que les forces spéciales du contre-terrorisme irakien étaient parvenues à s’emparer jeudi du quartier d'al-Mouallemin et à atteindre le quartier d'al-Nida.

Le commandant de l’opération de libération de Tal Afar en Irak, le général Abdel Amir Rachid Yarallah. ©Iraqi News

 

Après la libération du quartier d’al-Mouallemin, les forces irakiennes ont hissé le drapeau irakien au sommet d’un bâtiment.

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a lancé le 20 août l’opération de libération de Tal Afar, ville située à 50 km à l’ouest de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive.

Tal Afar est la plus grande province irakienne où vivent une majorité de Turkmènes chiites.

 

Les forces de la coalition américaine héliportent les éléments de Daech à l’intérieur de la Syrie.

Jeudi 24 août, les terroristes de Daech ont été déplacés depuis la localité d’al-Boulil, à Deir ez-Zor, lors d’une opération héliportée de la coalition US.

Le lieu vers lequel les terroristes ont été transférés n’a pas été révélé.

 

Par ailleurs, Daech qui se voit face à un échec imminent au Qalamoun, a demandé au Hezbollah libanais de permettre à ses éléments de partir pour Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie.

Faite au cinquième jour de l’opération de libération du Qalamoun, cette demande n’a pas encore été prise en compte par le Hezbollah libanais.

Les forces syriennes tirent vers les positions des terroristes au Qalamoun occidental, le 23 août 2017. ©AFP

En plus, Daech a proposé un cessez-le-feu au Hezbollah et à l’armée syrienne, selon la chaîne de télévision libanaise LBCI.

Après avoir été délogés par l’armée libanaise de leurs positions à la frontière libano-syrienne, les terroristes de Daech font actuellement l’objet d’un siège dont l’étau se resserre de jour en jour, grâce aux conquêtes de l’armée syrienne et des combattants du Hezbollah.

Un sondage récemment réalisé par l’Université George Washington révèle que deux tiers des Américains craignent que leur président puisse entraîner le pays dans un conflit international.

L'Université George Washington a effectué un sondage concernant l'attitude des Américains à l'égard du comportement politique de Donald Trump.

68% des personnes interrogées estiment que les propos et les actions du président américain sont susceptibles d'entraîner accidentellement les États-Unis dans un conflit international. 29% des sondés ne sont pas d'accord avec cette opinion.

Donald Trump, président américain. ©AP

De plus, 71% des personnes interrogées estiment que le comportement de Donald Trump ne correspond pas aux attentes liées aux actions d'un président.

Avec Sputnik

Le ministre israélien des Affaires militaires prétend que si l’influence de l’Iran grandissait en Syrie, Israël interférerait dans la guerre dans ce pays.

Avigdor Lieberman reprend les propos du Premier ministre Netanyahu à Moscou et déclare que si l’influence de l’Iran en Syrie allait crescendo, Israël arrêterait d’être un simple observateur.

« L’Iran et le Corps des gardiens de la Révolution islamique essaient de nous imposer une nouvelle réalité des faits en créant des bases aériennes et maritimes en Syrie. Il produit des armes sophistiquées au Liban et collabore avec les paramilitaires chiites », a-t-il prétendu.

La menace de Lieberman a traversé les frontières ; Israël veut entrer en guerre en Syrie pour contrecarrer l’influence grandissante de l’Iran.

Le site israélien NRJ, citant un responsable militaire du régime de Tel-Aviv, rapporte que les militaires israéliens sont prêts à entrer en action aux frontières sud de Syrie, malgré l’accord de cessez-le-feu conclu entre l’État syrien et les groupes de l’opposition.

« Tel-Aviv veut voir aux frontières avec la Syrie une situation stable et une accalmie », a prétendu l’officier Shamon ben Zakhria en poste au Golan, selon le site internet de la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Contrairement aux spéculations israéliennes, le cessez-le-feu en Syrie perdure et malgré un regain du conflit, les Syriens continuent à rentrer chez eux, annonce le site.   

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, en réaction à la nouvelle stratégie américaine pour l’Afghanistan, a exprimé ses craintes que la souveraineté du gouvernement de Kaboul ne soit violée par les États-Unis.

« Moscou insiste pour que l’accroissement des forces américaines en Afghanistan ne viole pas la souveraineté du gouvernement de Kaboul », a déclaré Maria Zakharova, citée par Sputnik.

« Pourvu que l’augmentation du nombre des soldats américains en Afghanistan ne porte pas atteinte non plus aux intérêts des pays régionaux », a-t-elle ajouté, en expliquant que dans la nouvelle stratégie de Trump, le renforcement de la présence militaire américaine en Afghanistan était préconisé pour sortir le pays de la crise.

« Les précédents plans américains pour ramener le calme et la sécurité dans ce pays n’ont d’ailleurs donné aucun résultat positif », a constaté Zakharova.

Ces déclarations interviennent peu après que le vice-président américain, Mike Pence, a déclaré en défense du nouveau stratagème américain pour l’Afghanistan : « Donald Trump ne cherche pas à asseoir la démocratie en Afghanistan ou à y créer un État fort et centralisé, mais il ne fait que poursuivre les intérêts sécuritaires des USA. »

« L’Amérique utilisera tous les outils politiques, économiques et militaires pour résoudre le problème afghan en protégeant les intérêts des USA », avait encore dit Pence, assurant qu’un tel événement ne se produirait que lors que le gouvernement afghan se dira prêt à entamer des discussions constructives avec les talibans.

Donald Trump a rendu publique avant-hier la nouvelle stratégie des USA pour les pays de l’Asie du Sud et l’Afghanistan.

Les analystes afghans sont d’avis que la mise en œuvre d’une telle stratégie fera basculer la guerre en Afghanistan dans une nouvelle phase et ne fera que prolonger le conflit, cette stratégie ayant été conçue et pensée sans avoir attaché la moindre attention au rôle que pourraient y jouer la Russie, l’Iran et la Chine ainsi que les pays de la région.

Amnesty International a averti qu’en raison de la guerre dans le nord de la Syrie, les habitants de Raqqa vivaient dans une situation dangereuse et que les États-Unis avaient tué jusque-là des centaines de personnes.

Amnesty International a mis en garde contre la situation dans laquelle vivent les habitants de la ville de Raqqa et a déclaré que les habitants de cette ville essuyaient des tirs et étaient encerclés de toutes parts, a rapporté Fars News.

Cette organisation a demandé à toutes les parties en conflit de protéger la vie des civils, de leur frayer un chemin sécurisé et de mettre fin aux hostilités.

Selon le rapport d’Amnesty International du 14 juillet dernier, la guerre entre Daech et les Forces démocratiques Syriennes (FDS) d’une part, et celle entre Daech et les forces de l’armée syrienne de l’autre, ont causé la mort d’au moins 1 400 civils et en a déplacé environ 240 000 autres.

Depuis juin dernier, Raqqa est encerclée par les FDS qui sont commandées par la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis. Dans le sud de cette ville, Daech était dans le même temps en conflit avec les forces de l’armée syrienne qui sont soutenues par la Russie.

« La coalition américaine a tué des centaines de personnes et si les affrontements s’intensifient plusieurs autres habitants seront exposés au danger », a averti Amnesty International dans son rapport.

Cette organisation a également prétendu, en s’abstenant de citer la moindre preuve, que les forces syriennes avaient largué des bombes à sous-munitions dans le sud de Raqqa sans faire une distinction entre civils et daechistes.

Les rescapés et les témoins ont déclaré à Amnesty International que quiconque tentait de fuir Raqqa se voyait confronté aux champs de mines, aux snipers de Daech, aux tirs d’artillerie des forces de la coalition et aux raids aériens des avions de combat russes.

« La coalition internationale a l’habitude de prendre pour cible tout bateau qui traverse l’Euphrate. Or, ce fleuve fait partie des rares voies pour sortir de la ville », a témoigné un rescapé.  

Amnesty a également averti que la guerre était entrée dans sa phase finale et que le danger allait s’accentuer. Elle a demandé davantage de mesures pour protéger la vie des civils.

Le porte-parole en chef des forces armées iraniennes a appelé les pays voisins à reconnaître aux peuples syrien et irakien leur droit à décider de leur sort.

« La République islamique d’Iran a d’ores et déjà démontré qu’elle est farouchement opposée aux terroristes et à leurs protecteurs dans la région et qu’elle lutte contre eux. Cette visite a été effectuée dans ce droit fil », a affirmé le général Massoud Jazayeri, porte-parole en chef des forces armées iraniennes en allusion à la visite en Turquie du chef d’état-major des armées le général Mohammad Baqeri, a rapporté Tasnim.

En réponse à une question sur la raison de la volte-face de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie, le général Jazayeri s’est exprimé en ces termes :

« Sans l’ombre d’un doute, les succès enregistrés par les gouvernements syrien et irakien face au terrorisme et les victoires que ces deux pays ont remportées lors de la guerre par procuration des États-Unis ont contraint les différents acteurs à entendre les messages de paix de la RII. En d’autres termes, certains pays de la région se sont rendu compte que les actes terroristes et la coopération avec les États-Unis ne leur apporteraient rien. Les pays voisins doivent apprendre que les peuples syrien et irakien ont le droit de décider de leur avenir. Le peuple syrien est arrivé à cette conclusion qu’il doit être aux côtés du gouvernement légitime de son pays. »

En ce qui concerne le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien et son impact sur les pays de la région, il a précisé : « Nous considérons ce référendum comme allant dans le sens des projets géopolitiques des États-Unis consistant à démembrer les pays de la région et nous y sommes opposés. »

Les stratagèmes des États-Unis et d’Israël pour dénaturer la mission de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban), qui, en sus de l’exécution de son mandat d’origine, doit contrôler la cessation des hostilités au sud du Liban, sont tombés à l’eau.

Le journal arabe Al-Akhbar, publié à Beyrouth, rapporte que Washington n’est pas arrivé à convaincre les représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU de modifier la mission de la FINUL, qui devrait être renouvelée pour une période de six mois. Les pays européens, dont la France, refusent que la FINUL joue le rôle de garde-frontière des territoires occupés par Israël.

Ces mois derniers, le régime d’Israël a fait flèche de tout bois pour persuader les pays tiers du danger que représentaient les agissements de la Résistance libanaise aux frontières du Liban, allant à l’encontre de la résolution 1701 de l’ONU qui impose une zone tampon dans le sud du Liban. Pourtant, ce même régime viole quotidiennement l’espace aérien, terrestre et maritime du Liban et a érigé tout au long de la bande frontalière avec la Palestine occupée des tours de surveillance et des caméras.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri (G), avec le commandant de la FINUL, le général irlandais Michael Beary, au centre, lors d'une visite au siège de la FINUL dans le sud du Liban, à Naqura, le 21 avril 2017. ©AFP

 

Début juin 2017, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a visité le nord de la frontière israélienne avec le Liban, accompagnée de responsables de l’armée israélienne qui ont voulu lui faire croire que la FINUL ne faisait pas son travail et craignait d’affronter le Hezbollah. Pendant la visite, le général de division Aviv Kochavi, chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, et le commandant de la FINUL ont eu un échange vif et tendu. Ce dernier a dit à Haley que la situation à la frontière était stable et n’exigeait pas davantage d’interventions.

Malgré tout, le régime de Tel-Aviv a cherché des noises en redoublant la pression sur l’Occident pour faire de la FINUL son « vassal », la sonnant dès qu’il jugerait qu’un agissement menace la sécurité aux frontières israélo-libanaises.

D’autre part, il a compté sur le soutien de l’administration Trump pour imposer sa demande au Conseil de sécurité de l’ONU. Si la FINUL ne peut pas contrecarrer la menace du Hezbollah contre Israël, sa présence est inutile, avait déclaré le président américain.    

L’ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon, a fait publier une dépêche dans The Wall Street Journal sur les attentes d’Israël vis-à-vis de la FINUL, qui énumère les changements souhaités : 1. Augmentation de la présence des forces de maintien de la paix dans les villages du sud du Liban ; 2. Autorisation accordée à la FINUL par le Conseil de sécurité de contourner la résolution 1701 ; 3. Autorisation de démanteler toute organisation suspecte au sud du Liban.

Mais Israël est arrivé à bout de sa patience, poursuit le journal Al Akhbar, lorsque des zones de désescalade ont été créées au sud de la Syrie avec l’aval des États-Unis, car pendant deux mois, Israël tentait de ratifier un accord qui éloignerait les forces syriennes et leurs alliés des frontières du Golan occupé, sous prétexte de la menace du Hezbollah et de l’Iran. Le voyage du Premier ministre Netanyahu en Russie, qui consistait à persuader Vladimir Poutine de remanier l’accord au sud de la Syrie, s’inscrivait peut-être dans le même cadre.

L’Europe, avec à sa tête la France, s’est catégoriquement opposée à toute altération de la mission de la FINUL. L’Allemagne, l’Espagne et la Suède, entre autres, n’ont fait que suivre le chef de file.