La guerre d’Ukraine n’a lieu qu’en raison d’abord de l’ignorance des Occidentaux de ce qui se passait en Ukraine et d’autre part d’une série de quiproquos et de méprises. Les Occidentaux, centrés sur eux-mêmes, incapables de penser comme leurs interlocuteurs, n’ont cessé de se tromper. Finalement, lorsque les opérations militaires prendront fin et que les Russes auront atteint leurs objectifs publiquement énoncés dès le premier jour, ils pourront même se persuader d’avoir gagné. En définitive, la seule chose qui compte pour les Occidentaux, ce n’est pas d’épargner des vies humaines, mais d’avoir la conviction de se tenir du bon côté de l’Histoire.

تقي زاده
La véritable signification de l'attente de l'Imam du Temps (aj), dans l'optique du Guide
Le Guide suprême de la révolution islamique d'Iran, Ayatullah Khamenei a déclaré que l'apparition du Sauveur qui remplira le monde de justice, était la prophétie historique de toutes les religions divines et l'annonce de la victoire de la vérité sur le mensonge et du commencement d'une vie humaine authentique.
La croyance des chiites en l'attente de la parousie de Mahdi (que Dieu hâte son apparition) n'était pas une illusion mais une réalité concrète : " De nombreuses preuves, reconnues par beaucoup de musulmans des autres écoles islamiques, vont dans le sens de cette profonde croyance des chiites d'après laquelle l'Imam du Temps (as) est un homme réel qui, grâce à une longue vie accordée par Dieu, vit parmi les hommes et est conscient de leurs maux et de leurs problèmes. Toutes les questions relatives à sa biographie ont été déterminées avec précision".
L'Ayatollah Khamenei a déclaré que la véritable signification de l'attente de l'Imam du Temps (as) résidait dans le rejet de l'injustice qui sévit dans le monde et l'attente d'une ouverture dans l'Histoire de l'Humanité, et a ajouté que l'Imam du Temps (as) apparaîtra pour sauver la société et transformer l'ordre injuste qui régit le monde en un ordre équitable.
L'Ayatollah Khamenei a considéré l'existence de deux milliards de gens qui souffrent de la faim dans le monde et les pressions continues sur les nations, comme les signes de l'ampleur de l'injustice qui règne dans le monde et a fait remarquer que dans une telle situation, la nation iranienne qui avait relevé le drapeau de la justice, était devenue la cible des attaques et des pressions des grandes puissances. "Cela prouve l'étendue de l'injustice dans le monde et la soif de justice de l'Humanité", a-t-il souligné.
L'Ayatollah Khamenei a précisé qu'une véritable attente consistait à condamner la situation injuste du monde et à travailler pour préparer les conditions de l'apparition du Mahdi attendu (que Dieu hâte son apparition) : " L'attente du Mahdi (que Dieu hâte son apparition) ne signifie pas rester assis et se contenter du concept de l'attente. Quelqu'un qui attend doit travailler, comme un soldat, pour la justice et préparer le terrain à l'apparition de l'Imam du Temps (as)."
L'Ayatollah Khamenei a ensuite mis en garde le peuple contre les spéculateurs qui abusent de cette croyance, a qualifié d'honteux mensonges les déclarations de ceux qui prétendent être en relation avec l'Imam, et déclaré que cela risquaient de ternir la véritable image de cette attente.
"Il se peut qu'un bienheureux, rencontre l'Imam Mahdi, mais une telle personne ne révélera jamais cette grâce. Même nos grandes personnalités n'ont jamais eu de telles prétentions", a-t-il ajouté.
L'Ayatollah Khamenei a affirmé que les croyances chiites faisaient partie des plus pures, des plus rationnelles et des plus solides croyances. Il a conseillé aux organisations culturelles à l'intérieur et à l'extérieur du pays, de les approfondir d'après la logique et la réflexion, et de les transmettre avec justesse.
Il a aussi déclaré que l'effort pour distinguer les superstitions, les malentendus et les idées superflues, des croyances claires et argumentées du Chiisme, comme un devoir de ces organisations, et a souligné que si ces croyances étaient justement transmises, elles seraient acceptées par les intellectuels dans le monde.
L'Ayatollah Khamenei a fait également allusion à la lourde charge des enseignants dans l'enseignement religieux et a déclaré que ces croyances devaient être enseignées aux élèves avec beaucoup de précaution et de clairvoyance.
LEADER.IR, 2008
À l'occasion de la naissance béni d'Imam Ali ibn Moussa, ar-Reda (as)-11 Dhul_Qida 148 ou 153
À l'occasion de la naissance béni d'Imam Ali ibn Moussa, ar-Reda (as)-(11 Dhul_Qida 148 ou 153AH) L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (Psl) |
L’imâm ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p) est l’un des Imâms appartenant aux Gens de la Famille du Prophète(p). Lorsque nous parlons de l’un de nos Imâms (p), il nous est indispensable de vivre avec ses actes, ses paroles, ses recommandations, ses enseignements, ses sermons et ses instructions. La raison en est leur Imâmat qui est présent dans notre vie du fait qu’ils ne vivaient pas seulement à l’époque où ils vivaient, mais qu’ils accompagnaient la marche de la vie toute entière… Il en est ainsi car le Message de l’Islam est celui de Dieu, celui qui est envoyé à tous les hommes, dans tous les temps et dans toutes les espaces.
En effet le Coran était la source de toute sa culture et de tous les détails des réponses qu’il donnait aux questions qu’on lui posait. Cela veut dire que, lorsque l’homme contemple dans le Coran, cherche à le comprendre, vit dans ses horizons et s’approfondit dans ses mystères, il devient capable de comprendre la vie sous tous ses aspects ; il pourrait savoir toutes ses lignes et tous ses détails, tantôt à travers l’inspiration coranique, tantôt à travers le contenu du Coran. L’Imâm (p) lisait le Coran et réfléchissait pour saisir son sens. Il disait à ce propos : « Je n’ai jamais lu un Verset sans y réfléchir, sans réfléchir à la circonstance de sa révélation et au temps de sa révélation ». Abû as-Salt a dit à ce propos : « Muhammad Ibn Ishâq Ibn Mûssâ Ibn Ja’far m’a rapporté de son père que Mûssâ Ibn Ja’far disait à ses fils : Votre frère ‘Alî Ibn Mûssâ est le savant de la Famille de Muhammad. Instruisez-vous auprès de lui au sujet de votre religion et apprenez ce qu’il vous dit ». Al-Wâqidî lui-même rapporte, qu’en passant par Nishapour, lors de son voyage de Médine au Khorasan, l’Imâm al-Reda (p) a été reçu par les savants de la ville comme Yahyâ Ibn Yahyâ, Ishâq Ibn Râhwayh, Muhammad Ibn Râfi’, Ahmad Ibn Harb et autres, qui étaient tous venus à la recherche des hadîth qu’il connaissait mais aussi pour être bénis par lui. Il a vécu avec tous les gens ; avec les petits et les grands, avec les ennemis et les amis ; avec les couches du bas de l’échelle sociale. Il est naturel pour la personne qui vit une telle expérience dans ses rapports avec les gens, de se heurter à eux, de souffrir à cause de leurs agissements négatifs, de se sentir lésée par un comportement par ci ou un comportement par là. En fait, ils étaient très nombreux ceux qui, du régime au pouvoir jusqu’au commun des mortels, portaient atteintes aux Imâms (p). Il est naturel pour une personne agressée ou traitée arbitrairement de s’exprimer en prononçant un mot dur face à celui qui l’a traitée injustement, ou un propos violent face à celui qui l’a agressée. Cela n’est-il pas courant parmi les gens qui sont aux prises avec leurs problèmes et les complications de leur vie ? Mais l’Imâm al-Reda (p) n’avait que des mots polis, car il lisait le Coran d’une manière qui se traduit directement dans son comportement. L’Imâm al-Reda (p) lisait la parole divine qui dit : ((Dis à Mes serviteurs de dire les meilleures paroles)) (Coran XVII, 53). La preuve est que Dieu, le Très-Haut, a dit au sujet du Prophète (P) qui est notre exemple à suivre, qui est aussi l’exemple à suivre par les Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p) : ((C’est par quelque miséricorde venue de Dieu que tu te montres si accommodant à leur égard ; eusses-tu fait preuve de rudesse, de dureté de cœur, qu’ils se seraient dispersés d’autour de toi)) (Coran III, 159). Si nous apprenons à dire des bonnes paroles, des paroles douces, si nous apprenons à calmer nos esprits et utiliser nos raisons lorsque nous parlons, cela peut nous être très utile au niveau des relations sociales dans lesquelles il nous sera possible de transformer nos ennemis en amis. C’est à cela exactement que nous invite le Verset coranique qui dit : ((L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu’il y a de meilleur ; celui qu’une inimité sépare de toi deviendra alors pour toi un ami chaleureux)) (Coran XLI, 34). L’Imâm (p) respectait la personne qui se trouvait en sa compagnie. Il ne tendait pas ses pieds devant elle, car cela peut lui porter atteinte. Il en est ainsi car, pour les moralités sociales, tendre les pieds face à la personne qui se trouve en notre compagnie peut lui porter atteinte. Puis il ajoute : « Je ne l’ai jamais vu s’accouder en la présence de la personne qui se trouvait en sa compagnie ». Il ne s’accoudait jamais même s’il se sentait fatigué, et ce par modestie à l’égard de la personne qui se trouvait en sa compagnie, car s’accouder dans une telle situation inspire, dans beaucoup de contextes sociaux, la grandeur, l’arrogance, la distinction et même le mépris de l’autre. Et Ibn ‘Abbas ajouta : « Je ne l’ai jamais vu insulter l’un de ses serviteurs ». Il est parfois naturel pour une personne qui est responsable dans une entreprise où travaillent des ouvriers et des fonctionnaires d’entrer en friction avec un employé qui lui porterait atteinte en lui adressant la parole, en manquant à son travail ou en ne respectant pas les horaires de son travail. Et dans ce cas, il peut lui arriver de se mettre en colère, d’insulter et d’injurier. Mais l’Imâm (p) ne le faisait jamais. Les Gens de la Famille (p) n’ont jamais dit que la descendance confère à l’homme une valeur supérieure à celle des autres, car l’homme ne choisit pas sa descendance mais ce qu’il choisit ce sont ses actions et son obéissance à Dieu. Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui est un partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il est de descendance éloignée. L’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu, même s’il est de descendance proche ''. |
Ukraine : quiproquos, méprises et incompréhensions
La guerre en Ukraine est interprétée très différemment selon que l’on est Occidental ou Russe. L’expérience précédente de chacun conditionne son interprétation des mots et des événements. De fait, nul ne réagit aux mêmes choses et recherche pas les mêmes informations que les autres. En définitive, les deux camps n’ont plus du tout la même perception de la réalité. Cette succession de quiproquos et de méprises enclenche une incompréhension qui peut favoriser involontairement un conflit majeur.

LES BANDÉRISTES
Les deux camps, qui ont combattu côte à côte face au nazisme, n’ont pas du tout vécu la même chose durant cette période et par conséquent n’en ont pas le même souvenir.
La presse russe ne distingue pas les bandéristes des nazis. Il s’agit pour elle de réveiller le souvenir de la « Grande Guerre patriotique » (dite en Occident : « Seconde Guerre mondiale »). Lorsque l’Allemagne attaqua la Russie, en juin 1941, celle-ci n’était pas du tout prête. Le choc fut désastreux. Staline ne parvint à unir son peuple qu’en s’alliant avec l’Église orthodoxe qu’il avait jusque-là combattue et en libérant ses opposants politiques condamnés au Goulag. Évoquer aujourd’hui cette période, c’est prendre l’engagement de reconnaître à chacun sa place pourvu qu’il défende la Nation.
Les Russes perçoivent les bandéristes/nazis contemporains comme des dangers existentiels contre leur peuple. Ce faisant, ils ont raison car les nationalistes ukrainiens considèrent qu’ils sont « nés pour éradiquer les Moscovites ».
Par conséquent, toutes les attaques occidentales contre la personne de Vladimir Poutine sont décalées et inopérantes. Pour les opposants russes, ce n’est plus le sujet. Qu’ils l’apprécient ou le combattent, Poutine est leur chef comme Staline l’avait été à partir de juin 1941.
La presse occidentale, quant à elle, assimile aussi les bandéristes aux nazis, mais c’est pour en relativiser plus facilement l’importance. Dans le souvenir des populations d’Europe de l’Ouest, le nazisme ne menaçait que des minorités. Les malades mentaux et les vieillards malades incurables d’abord, puis les juifs et les tsiganes ont été séparés du lot pour disparaître « dans la nuit et le brouillard ». Au contraire, les Slaves se souviennent d’armées qui avançaient en rasant un à un tous les villages qu’elles prenaient. Nul ne pouvait survivre. Non seulement le nazisme fait moins peur aux Européens de l’Ouest, mais les Anglo-Saxons suppriment discrètement les symboles qui pourraient raviver cette mémoire. Par exemple, les conseillers en communication britanniques ont modifié fin mai l’écusson du régiment Azov. Ils ont substitué au crochet du loup (Wolfsangel) associé à la division SS Das Reich, trois épées en trident évoquant la République nationale ukrainienne (1917-20). Ce faisant, ils ont fait disparaître un insigne nazi pour le remplacer par un insigne anti-bolchévique. Or, dans l’imaginaire ouest-européen, on assimile l’Union soviétique à la Russie, ignorant que la majorité des dirigeants soviétiques n’étaient pas russes.
Les conseillers en communication britanniques assurent que les bandéristes/nazis ukrainiens sont comparables aux nazis occidentaux actuels : des groupuscules marginaux d’enragés. Ils ne nient pas leur existence, mais laissent à penser qu’ils n’ont aucune importance. Aussi font-ils disparaître à la fois les traces de leur activité parlementaire et gouvernementale depuis l’indépendance de 1991 et les images des monuments qui leur ont été élevés depuis un peu partout dans le pays.
De 1991 à 2014, les journaux du monde entier ont ignoré la lente reformation des bandéristes en Ukraine. Cependant en février 2014, lors du renversement du président élu Viktor Ianoukovytch tous les journalistes qui couvraient la « Révolution de la dignité » ont été frappés par le rôle central de milices d’extrême-droite dans les manifestations. Les médias du monde entier ont produit des reportages sur ces étranges « nationalistes » arborant des croix gammées. Mais la presse occidentale a brusquement cessé ses investigations, un mois plus tard, lorsque la Crimée, refusant l’arrivée au pouvoir de ces extrémistes, proclama son indépendance. Continuer à rendre compte de la dérive de l’Ukraine aurait été donner raison à la Fédération de Russie qui avait accepté son rattachement. À partir de là et durant 8 ans, aucun média occidental n’a enquêté par exemple sur les accusations d’enlèvement et de torture à grande échelle qui ont parcouru le pays. Parce qu’ils ont délibérément ignoré les bandéristes durant cette période, ils ne sont plus capables d’estimer leur rôle politique et militaire aujourd’hui.
Cet aveuglement se poursuit avec l’évolution du pouvoir ukrainien durant la guerre. La presse occidentale ignore tout de la dictature mise en place : confiscation par l’État de tous les médias, arrestation des personnalités d’opposition, confiscation des biens des personnes évoquant les crimes historiques des bandéristes et des nazis, etc. Au contraire, la presse russe ne manque rien de cette soudaine évolution et se morfond d’avoir fermé les yeux durant des années.
Pour notre part, nous avons écrit —avec retard— l’histoire des bandéristes ; un sujet auquel aucun livre n’a été consacré, signe que l’Ukraine sous cet angle ne passionnait personne. Notre travail, traduit en une dizaine de langues, a fini par toucher de nombreux responsables militaires et diplomates occidentaux. Ces derniers font désormais pression sur leurs gouvernements pour qu’ils ne soutiennent plus ces ennemis de l’humanité.

LA CRÉDIBILITÉ DES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX ET RUSSES
Il y a deux manières d’évaluer la crédibilité d’un dirigeant : on examine soit ses bonnes intentions, soit son bilan. Les Européens de l’Ouest, qui se sont placés sous la protection des États-Unis, ont la conviction de ne plus faire l’Histoire, mais de la subir. Ils n’ont donc plus besoin de dirigeants politiques comme au siècle dernier. De fait, ils n’élisent plus que des gestionnaires se présentant comme pétris de bonnes intentions. Au contraire, les Russes, après l’effondrement de leur pays durant les années Eltsine, ont voulu restaurer leur indépendance et finalement couper avec le libéralisme US auquel ils avaient cru une décennie. Pour cela, ils ont élu et réélu Vladimir Poutine, dont ils vérifient l’efficacité. Leur pays s’est ouvert à l’étranger tout en devenant auto-suffisant en de nombreux domaines, y compris alimentaire. Ils interprètent les sanctions de l’Otan non pas comme des punitions, mais, sachant que l’Alliance atlantique ne représente que 12 % de la population mondiale, comme une fermeture de l’Occident au reste du monde.
Indépendamment des régimes politiques, les dirigeants civils qui cherchent à rassembler leur peuple le plus largement possible s’interdisent de mentir pour conserver la confiance de leurs concitoyens, au contraire ceux qui sont au service d’une minorité pour exploiter la majorité sont tenus de mentir pour ne pas être renversés. Par ailleurs, les dirigeants militaires s’ils ont tendance à prendre leurs rêves pour des réalités, donc à mentir, en temps de paix, sont tenus de coller au plus près des réalités en temps de guerre pour vaincre.
Les Occidentaux sont marqués par un très fort traumatisme vécu lors des attentats du 11 septembre 2001 et de la prestation du secrétaire d’État états-unien, le général Colin Powell, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003. Ils ont d’abord tremblé durant les attentats de New York, en voyant les gens qui se jetaient par les fenêtres, puis les tours qui s’effondraient avant de réaliser que les explications qu’on leur donnait ne tenaient pas la route. Une défiance s’est installée entre eux et les dirigeants qui faisaient mine de croire à ces fariboles [1]. Puis ils ont cru ce que leur disait un général parce qu’un militaire ne pouvait pas mentir à propos d’une très grave menace sécuritaire. Enfin, ils sont devenus dépressifs lorsqu’ils ont constaté que toute cette mise en scène n’était qu’une excuse pour renverser un gouvernement qui résistait aux USA et s’emparer des richesses pétrolières et financières de son pays. C’est que le discours du général Powell [2] avait été écrit par des politiciens civils, les Straussiens de l’Office of Strategic Influence (OSI) comme, honteux, il l’avoua plus tard. Cette confiance mal placée à coûté la vie à plus d’un million de personnes [3]. Depuis 2003, les Occidentaux n’ont plus confiance dans la parole donnée par leurs dirigeants ; un phénomène un peu moins marqué en France dans la mesure où ce pays fut le seul à contredire publiquement le général Powell.
Au contraire, les Russes font la distinction entre ceux de leurs dirigeants qui tiennent le même discours que les autres et ceux qui défendent l’intérêt collectif. Ils ont d’abord cru, dans les années 2000, au discours occidental et espéré connaître eux aussi la liberté et la prospérité. Mais ils ont vécu un effroyable effondrement tout en observant quelques voyous s’approprier leur richesse collective. Ils se sont alors tournés vers des valeurs sûres : des concitoyens soucieux de l’intérêt général et formés par le KGB. Ils vivent aujourd’hui en espérant être délivrés de ce qui reste de cette période d’égarement : des oligarques installés à l’étranger et une certaine bourgeoisie mondialiste à Moscou et à Saint-Petersbourg. Ils perçoivent les premiers comme des voleurs et se félicitent que leur biens, déjà perdus pour le pays, soient saisis par les Occidentaux. Quant aux seconds, ils savent qu’il n’en existe pas seulement chez eux, mais partout dans le monde globalisé. Ils voient sans regret partir certains d’entre eux. Pour les Russes, le président Poutine et son équipe sont parvenus à résoudre le problème alimentaire et à leur redonner du travail. Ils ont restauré leur armée et les protègent de la résurgence du nazisme. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais c’est beaucoup mieux depuis qu’ils sont aux manettes.

L’OTAN EST-ELLE LA PLUS GRANDE ALLIANCE MILITAIRE DU MONDE OU UNE MENACE CONTRE LA RUSSIE ?
Pour les Européens de l’Ouest, qui sont nés et ont été élevés dans une région sous protectorat US, l’organisation unipolaire du monde semblait couler de source. N’ayant jamais connu la guerre chez eux depuis une soixantaine d’années (les Français ont oublié les attentats à Paris durant la guerre d’Algérie), ils ne comprennent pas pourquoi le reste du monde ne veut plus de la Pax Americana.
Au contraire, les Russes ont éprouvé une brutale baisse de leur espérance de vie de 20 ans lorsqu’ils ont élu Boris Eltsine et ses conseillers US. En outre, ils ont vécu deux guerres dans leur province de Tchétchénie avec les attentats islamistes qui les accompagnèrent de Beslan à Moscou. Les bandéristes ukrainiens étaient venus prêter main forte aux jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.
Pour les Européens de l’Ouest peu importe que l’Otan ait tenté d’éliminer Charles De Gaulle en France, fait assassiner Aldo Moro en Italie ou organisé le coup d’État des colonels en Grèce [4]. Ces événements ne sont connus que des spécialistes et ne sont pas enseignés dans les manuels scolaires. L’Otan est la plus grande alliance militaire de l’Histoire et sa taille lui garantit théoriquement la victoire.
Or, l’Otan a refusé l’adhésion de la Russie dans les années 1990. Elle s’est redéfinie non pas comme une force stabilisant le continent, mais comme une organisation anti-Russe, au risque de provoquer la guerre en Europe. Les Occidentaux récrivent l’Histoire en affirmant n’avoir jamais pris la décision de ne pas étendre leur alliance à l’Est. Or, lors de la réunification allemande, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Köhl firent inscrire dans le Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne (13 octobre 1990) que les quatre puissances vainqueurs du nazisme établiraient des mesures de confiance en matière d’armement et de désarmement pour garantir la paix sur le continent conformément aux principes de l’Acte final d’Helsinki (1er août 1975). Ces principes furent réaffirmés dans les Déclarations d’Istanbul (Charte de sécurité européenne, 19 novembre 1990) et d’Astana (2 décembre 2010). Ils posent :
le droit de chaque État à conclure les alliances militaires de son choix
et, comme corolaire, le devoir de chaque État de ne pas prendre de disposition de sécurité menaçant ses voisins.
C’est pourquoi la Russie n’a jamais contesté l’adhésion des États d’Europe centrale et orientale au Traité de l’Atlantique-Nord, mais a toujours dénoncé l’installation de forces états-uniennes sur leur sol. En d’autres termes, elle ne conteste pas l’existence de l’Otan, mais son fonctionnement au sein du Commandement intégré. Soyons précis : aujourd’hui, elle n’a aucune objection à ce que l’Ukraine, la Finlande ou la Suède fassent alliance avec les États-Unis et soient protégées par l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, mais refuse que cela implique l’installation de troupes US et d’armes US sur son sol.
Il ne s’agit pas de prévenir des tirs de missiles depuis sa frontière terrestre, car des sous-marins pourraient toujours s’approcher de sa frontière maritime. La préoccupation de Moscou est ailleurs. À la différence de la plupart des États, la Fédération de Russie a une faible population par rapport à l’étendue de son territoire. Elle ne peut donc pas défendre ses frontières. Depuis son invasion par Napoléon en 1812, elle a appris à se protéger en misant sur son immensité : couper l’envahisseur de ses lignes d’approvisionnement et le laisser mourir de froid l’hiver venu. C’est la « stratégie de la terre brûlée » qui conduisit à l’abandon de Moscou et au déplacement de toute sa population vers l’Est. Or, cette stratégie suppose que l’envahisseur ne puisse pas bénéficier de bases arrières dans un pays proche.
Cette stratégie est aussi source de quiproquos. La Russie ne cherche pas à disposer d’une zone d’influence en Europe comme l’avait fait Union soviétique de l’Ukrainien Léonid Brejnev. Elle n’a pas non plus de visée impérialistes comme la Russie tsariste. Elle cherche uniquement à ce qu’aucune grande armée ne s’approche pas d’elle. Une attitude que les Kremlinologues les mieux informés qualifient à tort de « paranoïaque », alors qu’elle est mûrement réfléchie.

L’ART OPÉRATIF
Alors que les films de guerre hollywoodiens mettent en scène des initiatives héroïques de quelques hommes faisant basculer le sort d’une bataille, les films de guerre russe ne parlent que de héros qui se sacrifient pour retarder l’avancée ennemie et permettre à la population de se replier. Les Russes n’éprouvent aucune honte à fuir si cela peut éviter un bain de sang.
Cette différence a conduit les militaires slaves à imaginer l’« art opératif », à mi-chemin entre la stratégie et la tactique. Il ne s’agit ni de penser le déploiement des armées, ni la conduite d’une bataille, mais ce qui pourrait être fait pour retarder l’armée ennemie et prévenir la bataille. Les armées occidentales ont elles aussi tenté d’imaginer un « art opératif », mais elles n’y sont pas parvenues parce qu’elles n’en ont aucun besoin.
Au plan militaire, la guerre en Ukraine peut être résumée ainsi : l’objectif, fixé publiquement par le président Vladimir Poutine, était « de désarmer et de dénazifier » l’Ukraine. Sa mise en œuvre par son état-major a d’abord consisté à semer la confusion chez les adversaires, puis à réaliser l’objectif une fois l’armée ukrainienne désorganisée.
L’état-major russe a attaqué par toutes les frontières possibles ; depuis la Crimée, depuis Rostov, depuis Belgorod, depuis Koursk et depuis la Biélorussie. De la sorte, les armées ukrainiennes ne savaient où elles devaient se concentrer. Dans cet apparent désordre, les armées russes ont détruit les défenses aériennes ukrainiennes et foncé sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont elles ont récupéré les réserves illégales d’uranium et de plutonium, et sur plusieurs laboratoires militaires où elles ont détruit des containers de virus et autres armes biologiques [5]. Elles ont détruit les chemins de fer lorsque les Occidentaux se sont proposé d’envoyer des armes sur le front. Puis elles ont combattu le régiment bandériste Azov dans son fief de Marioupol. Enfin, elles nettoient les parties des oblasts de Donetsk et Lougansk qui étaient occupées par les Ukrainiens.
Pendant ce temps, les Occidentaux ont cru que les Russes voulaient prendre Kiev et arrêter le président Volodymyr Zelensky, qui n’ont jamais fait partie de leurs cibles, puis qu’ils allaient occuper l’ensemble du pays, ce qu’ils ne veulent surtout pas. Il y a donc eu méprise sur la Blitzkieg. Les États-Unis croyaient qu’ils devaient prévenir une chute rapide du régime, tandis qu’ils auraient dû défendre les réserves de Zaporijjia. Puis ils ont cru qu’ils devaient protéger Odessa et Lviv, tandis que Marioupol tombait. L’« art opératif » des Russes s’est exercé en atteignant les objectifs annoncés en un temps record tandis que les Occidentaux se félicitaient d’empêcher la prise d’objectifs imaginaires.
Les Occidentaux en général sont tellement nombrilistes qu’ils n’ont pas été capables de penser comme leurs adversaires. Le Pentagone s’est d’autant plus facilement trompé que la plupart des officiers ignoraient le travail des Straussiens : la structuration des bandéristes, leurs liens avec les éléments d’extrême droite de nombreuses armées occidentales (l’ordre secret Centuria [6]), et leurs programmes secrets d’armement [7].
[1] L’auteur de cet article, Thierry Meyssan, est l’auteur de L’Effroyable imposture, le livre qui révéla les mensonges du 11-Septembre. [NdlR].
[2] “Colin Powell Speech at the UN Security Council”, by Colin L. Powell, Voltaire Network.
[3] « Plus d’un million d’Irakiens tués sous l’occupation US », par Dahr Jamail, Michael Schwartz, Joshua Holland, Luke Baker, Maki al-Nazzal, Réseau Voltaire, 9 février 2010.
[4] Les Armées Secrètes de l’OTAN, Danielle Ganser, Demi-Lune (2007).
[5] « Les programmes militaires secrets ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mai 2022.
[6] « L’alliance du MI6, de la CIA et des bandéristes », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 avril 2022.
[7] Ibid. « Les programmes militaires secrets ukrainiens ».
Comment remettre définitivement la Turquie à sa place
Il y a quelques heures le ministre iranien des Affaires étrangères a reporté une visite prévue à Ankara. D'aucuns diraient que la principale raison serait, outre l'intervention turque en Irak, l'offensive de la Turquie en Syrie où la zone tampon annoncée de 30 km de profondeur n'est qu'un paravent pour le projet si vieux d'un démembrement de la Syrie avec, 11 ans après le début de la guerre, un avant-goût très ukrainien de la chose. En effet et alors même que la Turquie a pour mission d'occuper l'armée syrienne et ses alliés de par ses gesticulations anti kurde, les agences font état du déploiement après plus de 2 ans d'absence des Yankee dans l'aéroport de Tabqa à Raqqa. Puis le nord de la Syrie est un endroit idéal pour faire recycler tous ces Javelin Spike et Nlaw qui échappent aux débâcles de l'OTAN en Ukraine alors même que la guerre US/Russie tend à se balistiser.
Selon des rapports, des dizaines de missiles antichar FGM-148 Javelin de fabrication US sont désormais en vente libre à des prix défiant toute concurrence sur la toile.
Dans le nord de la Syrie, des négociants en armes ont commencé à proposer ce système d’arme au marché noir pour l’équivalent de 15000 $ US (13956 €) l’unité. Un système antichar FGM-148 Javelin neuf coûte en moyenne 174 000 $ US (161 900 €). Il est probable que les modèles proposés à la vente en Syrie ne soient pas fonctionnels.
Tout ceci à fait donc que ce 5 juin, au moins huit obus tirés par l'armée turque et les terroristes ont atterri à proximité d'un poste de contrôle russe dans la périphérie nord d'Alep en Syrie, rapporte South Front.
Le poste en question est situé entre les villes de Wahshiyah et Umm al-Qura, où opèrent les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.
La police militaire russe a établi des postes dans la banlieue nord d'Alep tenue par les FDS afin de surveiller un accord de désescalade. L'armée syrienne est également présente dans la région.
La DCA iranienne capable d’abattre 500 cibles simultanées
Le haut conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires militaires a déclaré que la DCA iranienne est aujourd'hui capable d'intercepter simultanément 500 cibles aériennes ennemies.
La haut conseiller militaire de l'Ayatollah Khamenei a rappelé combien les forces armées sont au courant des moindres agissements de l'ennemi, précisant que notre DCA est aujourd'hui capable d’intercepter plus de 500 cibles aériennes et ce simultanément.
Israël change-t-il de terrain de guerre du ciel vers la mer? ..... Pourquoi?
Cette affaire de violation de la souveraineté libanaise au champ gazier offshore de Karich situé dans les eaux territoriales libanaise, n'est-ce pas se demandent certains observateur l'envers d'un " décor aérien" où Israël vient de subir une méga défaite? En effet, c'est à l'issu d'un mois d'exercice aérien en Méditerranée orientale réparti quelque part entre Israël et Chypre et puis la Grèce, un mois marqué par plusieurs raids aériens ratés contre la Syrie que l'entité a procédé à cette violation. Mais revenons d'abord à ces raids aériens du mois de mai qui n'en ont pas été vraiment une dans la mesure où des missiles air-sol si largement usités par Israël ont fini par disparaître du circuit pour céder place à des missiles sol-sol ou ce qui revient aux même à des roquettes anti chars manipulés pour le besoin de la cause par un Israël dont l'armée de l'air se voit désormais litteralement menacé par une DCA integrée Syrie-Résistance qui ayant dépassé le stade de Khordad 3 et 15 en est désormais à employer de puissantes batteries Bavar 373 qui et c'et l'armée israélienne qui l'a reconnu dans un récent rapport, "ont tiré pour la première fois lors du raid mené par Israël contre le site militaire de Masyaf le 13 mars".
L'Iran ripostera à toute résolution hostile de l'AIEA
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a commencé la réunion de son Conseil des gouverneurs à Vienne, où le nucléaire iranien devrait se classer au centre des négociations.
L'événement pourrait aboutir à l'adoption d'une résolution anti-iranienne rédigée par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les États-Unis, pour accuser l’Iran d’avoir refusé de coopérer pleinement avec l'agence.
L'adoption attendue d’une telle résolution intervient à la suite d'un voyage du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, dans les territoires occupés.
L'entité sioniste sur la défensive, l'Algérie cumule les coups
L'Algérie dessine son modèle défensif dans les relations extérieures d'une manière qui terrorise Israël et entrave net la normalisation. Un parallélisme entre ce qu'en fait l'Iran au Moyen Orient? Près de deux semaines après l'assassinat d'un conseiller militaire iranien à Téhéran force est de constater que la simple menace d'une riposte brandi par les Iraniens ont fait fuir des milliers de touristes sioniste de la Turquie dont le président ne cesse de faire des yeux doux aux Sionistes rien que pour qu'ils lui sauvent son livre dont la valeur continue à chuter mais aussi des Emirats qui d'accord en accord en sont désormais à créer leur première zone franche qu'un pays "arabe" ait jamais créée avec l'entité. Au fait si comme cela apparaît à toutes les échelles, la politique de Bilderberg consiste pour cette année 2022 de créer des "Israël" aux portes de tous les pays mettant en cause le diktat US et l’Algérie, l'Iran et la Russie en font évidemment partie, ce genre de parallélisme ne pourrait que se multiplier à l'avenir. il y a quelques jours la presse occidentale a fait état d'un "important accord" sécuritaire signé entre Rabat d'une part et Tel-Aviv de l'autre au terme duquel le Mossad s'empare du renseignement marocain.
La Chine peut faire stopper la machine de guerre US
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin rencontrera son homologue chinois, le ministre de la Défense Wei Fenghe, en face-à-face pour la première fois lors d’une tournée en Asie la semaine prochaine. Le gouvernement chinois a officiellement contacté le Pentagone vendredi pour organiser la réunion. L’accent sera mis sur la « gestion de la concurrence », selon un responsable américain.
Selon la chaîne de télévision américaine Fox News, l’un des aspects de la concurrence qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis est la course aux minéraux de terres rares.
« Ces 17 minéraux métalliques constituent presque tout ce qui est électronique, y compris les armes les plus importantes de l’armée américaine comme les avions de combat F-35, les chars M1Abrams, les missiles sol-air, les radios portatives et tout le reste.
La Chine contrôle actuellement près de 90% de l’approvisionnement mondial en minéraux de terres rares, une chaîne d’approvisionnement si cruciale pour la sécurité nationale [des États-Unis] que le ministère de la Défense a soumis une proposition à la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, demandant 253,5 millions de dollars pour créer une plus grande réserve de minerai.
À l'occasion du décès d'Imam Khomeini le 3 Juin 1989,
Imam Khomeini était un philosophe divin, un mystique religieux, un docteur de la loi, la source d’imitation et en même temps le guide de la République Islamique d’Iran.
*"Le dessin préparé par les grandes puissances et leurs agents pour les pays islamiques, c'est qu'on sépare les uns des autres ces masses musulmanes que Dieu le Tout-Miséricordieux a unies en frères et qu'il a qualifié de frères ; et qu'on les divise en ennemies au nom du peuple turc, kurde, arabe, persan, etc...*