تقي زاده

تقي زاده

En faisant infiltrer des éléments armés et entraînés dans les rangs des protestataires contre la hausse du prix à la pompe en Iran, le royaume saoudien aurait tenté une petite riposte. Il est vrai que militairement parlant, cette riposte ne lui est pas possible, sa guerre contre Ansarallah s'étant lamentablement enlisée. C'est donc par des chemins détournés que Riyad aurait tenté de réagir. Le complexe d'Assalouyeh, le plus grand complexe pétrochimique de l'Iran (Sud) aurait dû ainsi faire l'objet d'un vaste incendie. Sauf que le plan de sabotage a lamentablement échoué.

Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Chamkhakni a annoncé que l’attentat terroriste ayant visé le complexe d’Assalouyeh a été déjoué.

Sur fond de divergences qui ne faiblissent pas malgré l'accord-parodie signé à Aden, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite connait de nouveaux déboires : la désertion des officiers fidèles à l'ex président Saleh. Or ces désertions ne vont pas sans laisser de graves séquelles, ces militaires ayant servi depuis cinq ans sous la bannière saoudo-émirati et étant par conséquent au courant de bien des secrets militaires. Pour de nombreux observateurs, ces officiers seraient chacun en possession des informations propres à changer la donne militaire en faveur de la Résistance surtout sur le front du sud-saoudien particulièrement fragile. Mais ce n'est pas tout. 

A Sanaa, une cérémonie a été organisée en présence de personnalités tribales et officielles pour accueillir un nouveau groupe de militaires et d’officiers de haut rang ayant déserté les rangs des mercenaires à la solde du régime saoudien. 

« La désertion des troupes et des commandants des rangs de la coalition saoudo-émiartie et leur adhésion à l'armée yéménite se poursuivent. À peine deux jours après qu’un autre groupe ait refusé de servir la coalition, quatre autres officiers sont arrivés à Sanaa après avoir claqué la porte de la coalition saoudienne », a rapporté le correspondant de la chaîne d’information libanaise, al-Mayadeen.

 
Nommé il y a sept mois pour diriger le géant algérien des hydrocarbures, Rachid Hachichi a été remplacé par Kamel-Eddine Chikhi, jusqu'alors directeur des partenariats de la société publique. La décision coïncide avec le vote d'un texte de loi sur les hydrocarbures.
 
« Le chef de l’État [par intérim, ndlr] Abdelkader Bensalah a nommé Kamel-Eddine Chikhi au poste de président-directeur général du groupe Sonatrach, en remplacement de Rachid Hachichi ».

Rachid Hachichi avait lui-même été choisi en avril dernier pour remplacer Abdelmoumen Ould Kaddour, qui était depuis 2017 à la tête de Sonatrach, groupe entièrement détenu par l’État algérien, qui tire 60 % de son budget et 95 % de ses recettes à l’exportation des hydrocarbures et qui jusqu'ici a surtout réussi à contrer la mainmise des multinationales sur ce secteur stratégique.

Géologue de formation, Kamel-Eddine Chikhi occupait depuis 2018 le poste de directeur des partenariats de Sonatrach.
Les temps sont durs pour Israël : alors qu'il travaille dur depuis février 2019 à ce que le front anti-israélien en Afrique du Nord s'érode puis se brise, les deux jours de frappes criminelles qu'il a menées contre Gaza lui ont prouvé qu'il n'a fait que donner des coups d'épée dans l'eau. Le Deal du siècle en Afrique du Nord n'a pas bonne presse, au contraire, il suscite mépris, indignation et colère ! Le vendredi 15 novembre, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi au massacre des Palestiniens de Gaza ainsi qu'à l'assassinat ciblé des commandants et membres du Jihad islamique de la Palestine. Le ministère algérien des Affaires étrangères a « fermement » condamné, dans un communiqué cité par Al-Mayadeen, les récentes attaques israéliennes, une prise de position qui marque à nouveau la solidarité envers le peuple de la Palestine, une position de principe de l'État algérien. Aussi, plus de sept mois de tentatives de déstabilisation à l'encontre d'un État algérien connu pour ses positions farouchement anti-israéliennes n'ont guère apporté les fruits escomptés.
Mais ce n'est pas tout : presque de façon simultanée, voire concertée, le nouveau président tunisien, Kaïs Saïed a, lui aussi, dénoncé dans les termes les plus fermes les « récents crimes commis par Israël » dans la bande de Gaza.
Le Maroc a participé en tant qu’observateur aux premières manœuvres conjointes des forces de défense antiaérienne russes et égyptiennes, Flèche de l’amitié 2019, en Égypte, qui ont pris fin le 15 novembre.
premières manœuvres conjointes des forces de défense antiaérienne russes et égyptiennes, intitulées Flèche de l’amitié 2019, ont eu lieu en Égypte, sur le polygone d'entraînement tactique dédié, indique un communiqué du porte-parole des Forces armées égyptiennes. Ces exercices ont commencé le 1er novembre et ont pris fin le 15 du mois.

Les Forces armées royales (FAR) ont, en tant qu’observateurs, assisté aux premiers exercices conjoints, Flèche de l’amitié 2019, entre l’Égypte et la Russie, a annoncé Far-Maroc, site spécialisé dans les questions de défense.

Selon le site, le Maroc a été représenté à ces exercices de défense aérienne par un haut gradé des FAR dans le cadre de la « coopération militaire entre le royaume et la république d’Égypte ».
 
Ce mercredi matin, le régime israélien a pris pour cible de ses missiles la banlieue de Damas. Des frappes que Tel-Aviv a comme toujours placées sous le label "anti-iran" et qui ne peut guère changer grand-chose: l'État syrien a gagné son pari dans le nord-est. Plus d'un mois après le début de l'opération "Source de paix", l'armée turque et ses mercenaires terroristes sont réduites à la portion congrue tandis que les États-Unis n'agissent qu'en catimini faisant des allers-retours entre l'Irak et le Nord-est syrien pour se rendre plus au sud vers Deir ez-Zor. Pire pour le camp atlantiste, l’armée syrienne continue à reprendre le terrain perdu: cinq nouvelles localités dans le nord-ouest de Hassaké viennent de tomber sous contrôle de l'État syrien et ce sur fond d'une présence russe qui s'élargit sur les frontières avec la Turquie avec désormais l'implantation d'une troisième base à Qamichli.
la chaîne de télévision Al-Ikhbariya, l’armée syrienne a déployé ses soldats à Tall Tamer, dans le nord-ouest de Hasské, et avancé sur 10 kilomètres de profondeur dans cinq villages au Nord syrien.

L’agence de presse syrienne SANA a publié des images montrant le cantonnement des forces de l’armée syrienne dans ces villages: al-Dachicha, al-Tawila, Umm al-Khair et Chawich. Plus tôt mardi, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Miqdad a une nouvelle fois souligné que la Syrie ne permettrait ni à la Turquie ni aux États-Unis d'occuper ne serait-ce qu'une seule parcelle du territoire syrien. « La Turquie devra préserver sa sécurité à l'intérieur de ses frontières, loin de toute agression contre ses voisins. N'importe quel acte d'agression recevra une riposte, qu'elle vienne de la part de la Turquie ou d'Israël ou des États-Unis. L'État et la nation syriens feront face aux agresseurs » a mis en garde Miqdad tout en appelant les Kurdes à "mettre un terme à leur double jeu" et à "respecter l'intégrité et la souveraineté de l'État".

La Turquie pourra-t-elle réussir son projet ?

Même un changement de démographie des régions occupées ne semble plus être efficace vu l'insécurité et les manifestations anti-Turquie qui gagnent les régions occupées par Ankara. L'ambassadeur de Syrie en poste à Moscou, Riyad Haddad a indiqué mardi que la Turquie tentait de renforcer sa présence dans les zones occupées syriennes en mettant en œuvre une politique de changement du tissu démographique : « La Turquie n'a pas cessé d'ériger son drapeau sur les territoires occupés. Il a également rouvert des établissements gouvernementaux pour suivre la politique de changement démographique dans ces régions. Nous sommes de retour à l'époque médiévale, époque à laquelle tout pays pouvait occuper une partie du territoire d’un autre pays », a précisé le diplomate syrien en affirmant que cette méthode ne répondait plus.

L’ambassadeur syrien en Russie a indiqué : « Les terroristes sont soutenus financièrement, politiquement et militairement par d'autres terroristes et semblent oublier que ces actes vont à rebours des règles internationales. »

C'est dans ce contexte d'enlisement que le Premier ministre turc a menacé lundi de reprendre l'opération militaire dans le nord de la Syrie, menace à laquelle la Russie a vivement réagi. « On s'étonne des accusations de la Turquie qui critique la Russie pour avoir manqué à ses engagements. Une relance de l'action militaire dans le nord compliquera encore davantage la donne », a affirmé mardi la Défense russe. Alors Ankara et OTAN semblent avoir été totalement "neutralisés" par Syrie et alliés. Depuis que la Russie possède une nouvelle base sur les frontières turques, les choses ont changé.
 
Les États-Unis se soumettent et passent : voici ce qui s'est passé le mardi 19 novembre quand l'USS Abraham Lincoln après des semaines de craintes, de tergiversations et de fougues a passé sans accroc le détroit stratégique d'Hormuz.
à un programme prémédité, la Marine US a annoncé que le groupe de frappe du porte-avions USS Abraham Lincoln a traversé, mardi 19 novembre, le détroit d’Hormuz. Selon les dires d'un responsable de la force navale US, le passage « sûr et professionnel » a eu lieu sans incident.

Après avoir traversé le détroit d’Hormuz, l’USS Abrahm Lincoln, accompagné des destroyers HMS Defender et Farragut s’est installé dans les eaux du golfe Persique début mai 2019 conformément à un programme préorganisé.

Il y a quelques mois, le commandant des forces navales américaines dans la région avait déclaré qu’un effectif de la force navale américaine devait passer par le détroit d’Hormuz.

« La présence d'Abraham Lincoln ] dans le golfe Persique ne représente ni une escalade ni une nouvelle politique vis-à-vis de l'Iran », disent dans un communiqué les responsables de la 5e flotte américaine, craintifs à l'idée d'avoir à revivre l'été 2019 marqué par une extrême tension avec l'Iran et une action renforcée du CGRI contre les USA.

Reuters a fait état lundi de la présence du groupe aéronaval USS Lincoln dans les eaux du golfe Persique sans aller toutefois préciser une importante évolution.

Selon les estimations des responsables de la force navale américaine, « le déplacement de Lincoln dans le golfe Persique pourrait indiquer que les tensions avec l’Iran se sont estompées, et cela au point où les autorités américaines ont estimé qu’il était suffisamment « sûr » de laisser leur porte-avions transiter par le détroit ». Et pourtant certains observateurs interprètent ce déplacement comme une marche arrière de la part des USA qui se sont soumis aux règles définies par les gardes-côtes iraniens qui contrôlent le détroit d'Hormuz.

Depuis l’escalade de tensions dans la région, des porte-avions américains précédemment déployés dans les eaux de la région se sont éloignés des côtes iraniennes. Pendant ce temps, c'est la première fois qu'un porte-avions américain traverse un détroit stratégique que borde l’Iran. Plus d'un cinquième du pétrole mondial passe par Hormuz pour se rendre à destination.

La US Navy a annoncé que le USS Abraham a quitté Norfolk, en Virginie, en avril dernier et a été cependant détourné vers le Moyen-Orient en mai, mais il était resté dans la mer d'Oman et évitait auparavant le passage par le détroit qui borde l'Iran. Surtout après la frappe au drone d'Ansarallah contre Aramco le 14 septembre 2019.
 

Le vice-président américain Mike Pence s’est rendu de façon inopinée en Irak, dans la base d’Aïn al-Assad. Sans faire le détour vers la capitale, Bagdad, il est parti pour Erbil, chef-lieu du Kurdistan irakien.

Après la réaction négative des internautes irakiens, la journaliste américaine à la radio nationale Jane Orf, citant une haute autorité américaine, a fait part des exigences outrageantes de Mike Pence. « Le vice-président américain a demandé à al-Mahdi de se rendre à la base la base d’Aïn al-Assad pour le rencontrer », a-t-elle indiqué. « Abdel al-Mahdi a rejeté cette demande », a-t-elle ajouté.

Les Irakiens forment un peuple respectable, a déclaré l’autorité citée pour expliquer le refus d’al-Mahdi. 

Par ailleurs, Jane Orf a expliqué que « la visite de Pence à Bagdad était très dangereuse », d’où sa décision de ne pas s’y rendre.

 

Dans ce qu’a décrit la presse israélienne comme « hécatombe » du 20 novembre provoquée dans les rangs des « forces iraniennes basées en Syrie », il y a un aveu d’impuissance : en effet si on en croit la version colportée par la presse israélienne, ce serait les quatre « roquettes iraniennes tirées » la veille par la Résistance contre le nord du Golan occupé qui aurait déclenché un vaste raid israélien contre « une vingtaine de cibles » syriennes et pro-iraniennes autour de Damas et dans le Sud syrien. Selon le ministère russe des Affaires étrangères qui a publié vendredi un compte rendu des quatre dernières attaques israéliennes, rompant là le devoir de réserve qui régissait jusqu’ici, les liens entre Tel-Aviv et Moscou, l’armée de l’air israélienne aurait lancé le 20 novembre, une quarantaine de missiles de croisière sur des cibles précitées. Le ministère qui condamne ces attaques les qualifie de « graves erreurs », et de « contraires au droit international ».  

 

Depuis 2018, date à laquelle la Russie a livré ses S-300 à l'État syrien en représailles à  la destruction par Israël de son IL-20 et la mort de près de 20 de ses meilleurs officiers, ces redoutables batteries de missiles n'ont jamais tiré, bien que le nombre de frappe israéliennes contre des cibles syriennes, que Tel-Aviv justifie au nom de sa guerre contre l'Iran, s'approche d'un millier. Dans le camp anti-US, on n'a jamais cessé de se poser la question suivante : pourquoi ce répit si systématiquement accordé à Israël?

Pour les connaisseurs des politiques russes, si la Russie a décidé de ne pas se servir  de ses S-300 ou de ses -400, c'est pour éviter que les USA ne se mêlent directement à la guerre et n'élargisse le front de combat. Pour d'aucuns les relations privilégiées de Tel-Aviv avec le Kremlin en serait la cause. Mais quoi qu'il soit le temps d'impunité pour Israël serait révolu. Depuis que la Chine a décidé de s'activer militairement en Syrie, ne serait-ce que pour contrer l'afflux de terroristes depuis Idlib vers l'ouest chinois, les évolution s'accélèrent. 

Selon Avia.Pro, site russe spécialisé dans l'aviation, la Syrie pourrait remplacer le système de défense antiaérien russe S-300 par le HQ-9 de fabrication chinoise. Pour le reste, cette décision cadre bien avec une autre mesure que Damas envisagerait, à savoir se doter des missiles Iskandar nord-coréens.