تقي زاده

تقي زاده

Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a souligné la nécessité de préserver l’indépendance du Liban. Le mouvement de la Résistance ne permettra jamais que la moindre parcelle du territoire libanais soit confisquée.

Dans un discours télévisé, lundi, à l’occasion du premier anniversaire du martyre de Mohammed Afif Al-Nabulsi, ancien grande figure médiatique du mouvement.

« L’ennemi a assassiné des journalistes parce qu’ils avaient un impact réel en mettant en lumière la vérité sur la bataille, en présentant les faits et les réalités, et en confrontant les médias des tyrans et des criminels », a souligné le chef du Hezbollah. 

« L’ennemi a assassiné des journalistes parce qu’ils avaient un impact réel en mettant en lumière la vérité sur la bataille, en présentant les faits et les réalités, et en confrontant les médias des tyrans et des criminels », a-t-il ajouté. 

Le chef du Hezbollah a déclaré que l’indépendance impliquait de refuser d’être un État vassal d’une quelconque puissance étrangère, ajoutant : « Nous ne permettrons pas qu’un seul pouce du Liban nous soit pris. »

«  Nous voulons un Liban libre et affranchi de toute dépendance. Après la libération du Liban en 2000, tout le monde considérait Israël comme un ennemi. »

Ailleurs dans son discours, le leader du Hezbollah a évoqué la situation au Liban, soulignant : « Le Liban a conquis son indépendance au prix de souffrances et d’épreuves. L’indépendance signifie libérer son territoire et refuser toute soumission à des puissances étrangères. »

Évoquant les attaques israéliennes contre la force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL), il a ajouté : « La FINUL a publié hier une déclaration soulignant que le mur construit par Israël a franchi la “Ligne bleue”, privant ainsi notre population de plus de quatre mille mètres carrés de territoire libanais. »

Insistant sur le fait que le gouvernement libanais doit prendre en compte l’agression israélienne, Cheikh Qassem a poursuivi : « Il incombe au gouvernement d’élaborer un plan pour faire face à ces agressions. En réalité, le problème réside dans l’agression israélienne, et non dans l’existence du Hezbollah, du gouvernement libanais ou de l’armée libanaise. »

Il a également déclaré : « Quiconque prétend que le Hezbollah est le problème du Liban parce qu’il refuse de capituler a en réalité accepté de livrer le pays à Israël. Nous refusons cela, et une grande partie du peuple libanais et des groupes politiques nous soutiennent. »

« Personne ne permettra à Israël d’occuper et d’agresser le Liban à sa guise. L’accord de cessez-le-feu au Liban a été appliqué unilatéralement et avec discipline pendant un an, mais Israël n’a rien fait pour le maintenir », a-t-il poursuivi.

Cheikh Naïm Qassem a également insisté sur l’alliance entre le Hezbollah, l’armée libanaise et la population, affirmant que l’organisation « continuera de défendre la souveraineté du Liban »

 

Les présidents français et ukrainiens, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé lundi sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, un accord d’armement qualifié d’ « historique » par Kiev qui espère voir sa défense aérienne se renforcer. Il s’agit d’une lettre d’intention pour l’achat futur par Kiev de l’ordre d’une centaine de Rafale, selon l’Élysée.

Il s’agit de la neuvième visite de Zelensky en France dont le pays fait face à des difficultés sur le front, mais aussi à un scandale de corruption ayant entraîné la démission de deux ministres.

Cet accord, qui se projette « sur un horizon d’une dizaine d’années », marque un tournant dans l’appui de l’Occident à l’Ukraine, lequel se prépare à s’équiper de systèmes avancés et renforcer ainsi sa capacité de frappe. L’accord prévoit ainsi des contrats à venir pour l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français, neufs.

Selon les précisions de l’Élysée, ces équipements seraient « de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés », ainsi que d’autres armements, dont le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, des systèmes de radar et des drones.

Le président ukrainien a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes.

Volodymyr Zelensky a déjà signé le mois dernier une lettre d’intention en vue d’acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, une manière d’afficher un tournant par rapport aux cessions d’armements par les pays occidentaux alliés et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après l’issue du conflit.

La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n’avait jusqu’ici pas été question de voir l’Ukraine se doter du Rafale français.

Notons que le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération devrait être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d’interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.

Au-delà de l’armement, les deux présidents ont visité l’état-major de la « force multinationale Ukraine » que Paris et Londres préparent pour qu’elle puisse être déployée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et des « garanties de sécurité » à fournir à Kiev.

Mis en place par la « coalition de volontaires », à laquelle participent, selon l’Élysée, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major « fonctionne » et est « dès à présent » capable « de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu », assure-t-on côté français.

 

Lundi 17 novembre, le chef du pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran, Gholamhossein Mohseni-Ejeï, a ordonné des poursuites contre Washington après le récent aveu du président américain Donald Trump quant à son rôle direct dans l’attaque illégale israélienne contre l’Iran.

Lors d’une réunion du Conseil suprême du pouvoir judiciaire, M. Mohseni-Ejeï a détaillé les dimensions juridiques et les conséquences de l’aveu de Donald Trump concernant son implication dans l’agression non provoquée du mois de juin.

« Le président américain a une nouvelle fois explicitement reconnu avoir commis des crimes contre l’Iran et son peuple, en affirmant être personnellement et directement intervenu dans cette guerre. Un aveu aussi clair entraîne des conséquences importantes au regard des règles juridiques et pénales ainsi que des dispositions du droit international », a souligné le chef du pouvoir judiciaire de la RII.

Dans la foulée, il a appelé le procureur général ainsi que le directeur adjoint du pouvoir judiciaire chargé des affaires internationales à prendre les mesures nécessaires pour préparer les poursuites relatives à ce crime, tant devant les tribunaux internationaux que nationaux.

En outre, M. Mohseni-Ejeï a souligné que cet aveu constitue l’une des formes de preuve les plus solides pour établir la responsabilité pénale.

 

Les membres d’une commission caribéenne s’apprêtent à entamer une série de discussions destinées à sensibiliser l’opinion publique britannique, encore largement méconnaissante du rôle joué par le Royaume-Uni dans la traite négrière, alors même que plusieurs dirigeants européens refusent d’aborder la question.

Selon la presse britannique, une délégation de la Commission des réparations de la Communauté caribéenne (CARICOM) se rend le 17 novembre au Royaume-Uni pour une visite officielle qualifiée d’« historique ». L’objectif : engager le dialogue avec des responsables et parlementaires britanniques, des diplomates caribéens, des universitaires et des organisations de la société civile. D’ici jusqu’au 20 novembre, la délégation présentera les demandes visant à réparer les injustices héritées de l’esclavage et du colonialisme, ainsi que leurs conséquences toujours perceptibles dans les anciennes colonies britanniques.

Les appels en faveur des réparations pour la traite négrière se sont multipliés à l’échelle internationale, notamment au sein de la CARICOM, qui regroupe 15 États membres, dont la Barbade et la Jamaïque, ainsi qu’au sein de l’Union africaine (UA).

Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a condamné les États-Unis et leurs alliés pour l’escalade des tensions dans leur campagne en cours contre les progrès scientifiques de la République islamique.

Dans une interview accordée dimanche soir à la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, il est revenu sur les attaques menées à la mi-juin contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran et souligné qu’il s’agit d’une atteinte sans précédent aux capacités scientifiques du pays.

Le chef de l’OIEA a de même souligné que le moment et la nature de ces attaques indiquent une nouvelle phase dangereuse des tensions. Il a qualifié le ciblage des installations nucléaires iraniennes de crime flagrant contre une nation déterminée à poursuivre la recherche nucléaire pacifique malgré les pressions extérieures.

L’Iran est en possession de preuves substantielles démontrant la nature de l’agression, les parties impliquées et leurs motivations. M. Eslami a souligné la ferme détermination du pays à ne pas transiger sur ses droits et ne permettre en aucun cas, à qui que ce soit, de lui imposer sa volonté.

Le 13 juin, Israël a lancé une guerre contre l’Iran qui a duré 12 jours et qui s’est soldée par la mort de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils iraniens.

Après plus d’une semaine, les États-Unis sont entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

 

BlueBird Aero Systems, filiale des Industries aérospatiales israéliennes (IAI), a inauguré à Benslimane, près de Casablanca, au Maroc, une usine destinée à produire les drones d’attaque unidirectionnels SpyX. Il s’agit d’une étape de l’influence croissante de l’entité israélienne dans le secteur militaro-industriel marocain et de l’approfondissement des liens entre Rabat et Tel-Aviv, malgré de vives protestations du peuple marocain.

La nouvelle installation, présentée comme la première du genre en Asie de l’Ouest et en Afrique du Nord en dehors des territoires occupés par Israël, produira localement les drones SpyX, une munition rôdeuse conçue pour frapper du personnel ou des véhicules blindés, y compris des chars. Le système transporte une ogive de 2,5 kg et peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 250 km/h.

Dans le cadre de ce projet, le personnel marocain sera formé à l’assemblage et à la maintenance, ce qui marque un transfert de connaissance en plus du transfert de matériel.

Le Maroc avait testé le système SpyX en mars 2024, et les responsables ont considéré l’inauguration de l’usine comme une étape vers le renforcement de la base industrielle de défense du pays et la réduction de sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers.

 

Le collectif féministe #Noustoutes publie une enquête révélant des violences sexuelles commises par des membres des forces de l’ordre. Parmi les 207 témoignages recueillis, près de 80 % émanent de victimes directes. Harcèlement, agressions et viols y sont fréquemment dénoncés, souvent survenant alors que les victimes cherchaient de l’aide.

Le collectif féministe #Noustoutes, en partenariat avec le média d’investigation Disclose, a publié le 15 novembre les résultats d’une enquête sur les violences sexuelles et sexistes attribuées à des policiers et gendarmes. Réalisée entre le 24 juin et le 8 octobre, cette étude s’appuie sur 207 témoignages recueillis via un court questionnaire de cinq questions.

Parmi les répondants, 78,6 % se déclarent victimes directes, 9,7 % proches de victimes et 11,7 % témoins. Dans près de neuf cas sur dix, l’agresseur présumé est un homme. La majorité des faits dénoncés concernent des agents de la police nationale (48,9 %), suivis par la gendarmerie (18 %) et la police municipale (15 %). Dans un cinquième des cas, l’appartenance au corps n’a pas été précisée.

Si le collectif rappelle que cette enquête est militante et non représentative, son but est clair : « mieux comprendre et combattre le phénomène systémique des violences policières. »

Au-delà du nombre de témoignages, la nature des circonstances rapportées est profondément troublante. Selon les données recueillies, 42 % des violences ont eu lieu alors que les victimes sollicitaient l’aide de la police ou de la gendarmerie. Plus précisément, 35 % des agressions se sont produites lors du dépôt d’une plainte ou d’une main courante, souvent liées à des violences conjugales ou familiales, tandis que 11 % ont eu lieu dans d’autres contextes administratifs.

Parmi l’ensemble des témoignages, 60 % concernent des violences sexuelles : 25 % relèvent de harcèlement sexuel, 20 % d’agressions sexuelles, 11 % de viols et 4 % d’exhibitions sexuelles. Ces actes ciblent fréquemment des personnes déjà vulnérables. Plus d’un tiers des victimes appartiennent à des groupes racisés, précaires, transgenres, sans-papiers, handicapés ou issus d’autres minorités marginalisées.

Certains récits dénoncent également des pressions exercées par les agents pour dissuader les dépôts de plainte, voire des stratégies d’intimidation. Des accusations de complicité avec des agresseurs connus, de manipulation ou de harcèlement moral ont par ailleurs été formulées dans plusieurs cas.

 

Des milliers de Belges se sont rassemblés dimanche dans le centre de Bruxelles pour dénoncer une « illusion d’un cessez-le-feu à Gaza », alors qu’Israël continue de violer quasi quotidiennement la trêve conclue le 10 octobre.

Environ 15.000 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées, ce dimanche après-midi,  à la gare de Bruxelles-Nord pour une manifestation suivie d’une marche en solidarité avec la Palestine.

Parmi les organisations initiatrices figurent l’Association belgo-palestinienne (ABP), le collectif Beitna, le CNCD-11.11.11 ainsi que les syndicats FGTB et CSC.

La manifestation a débuté par un rassemblement à la gare du Nord, où plusieurs discours ont été prononcés. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la place Jean Rey peu après 15h00. Le cortège est arrivé vers 16h30 sur la place, se disloquant petit à petit jusqu’à 17h00.

« Nous sommes encore ici parce que nous ne sommes pas dupes. Il n'y a pas de cessez-le-feu, c'est une illusion », ont déclaré les organisateurs, faisant référence à l'accord de cessez-le-feu signé en octobre entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas.

Au moins 245 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de la trêve selon le ministère de la santé de Gaza.

 

Fragilisé par ses promesses non tenues, un climat économique morose, des tensions internes croissantes et une défiance généralisée de l’opinion publique, le chancelier allemand Friedrich Merz traverse une crise politique majeure. Selon Bloomberg, son gouvernement pourrait s’effondrer avant la fin de son mandat.

Lors de son arrivée au pouvoir au printemps 2025, Friedrich Merz avait promis un renouveau : relancer l’économie, moderniser les infrastructures, freiner l’immigration et renforcer la puissance militaire allemande. Mais six mois plus tard, l’Allemagne attend toujours les résultats. La déception est forte, y compris dans ses propres rangs. « Il y a des gens dans son groupe parlementaire qui remettent en cause tous les discours du chancelier et se demandent : où sont les résultats ? », constate un analyste du German Marshall Fund, cité par Bloomberg.

Cette attente se reflète dans les sondages. Le 10 novembre, RTL/n-tv a publié un chiffre glaçant : seuls 16 % des Allemands souhaitent que Merz se représente en 2029. Même au sein du bloc CDU/CSU, 44 % soutiennent sa reconduction contre 43 % qui préfèrent un autre candidat. Plus largement, une enquête INSA pour Bild indique que 67 % des citoyens sont insatisfaits du gouvernement, et 64 % ont une opinion défavorable du chancelier.

 

Une tempête s’abat sur la bande de Gaza, inondant tentes et abris de centaines de Palestiniens déjà déplacés et vivant dans des conditions précaires. Selon la Défense civile, « certaines eaux ont atteint plus de 10 centimètres, détruisant couvertures, matelas et vêtements », et aggravant une crise humanitaire déjà qualifiée de « catastrophique » par l’ONU.

Face à des ressources limitées et à un accès humanitaire restreint, la population se retrouve sans refuge sûr exposée au froid, à la pluie et à une insécurité qui n’a jamais cessé depuis le début de la guerre génocidaire israélienne.

Selon un communiqué de presse du porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal, la tempête détériore les conditions de vie déjà désastreuses des personnes déplacées.

Des tentes et des abris abritant des personnes déplacées dans différentes parties de la bande de Gaza ont été inondés pendant la nuit par les pluies, aggravant leurs conditions de vie déjà précaires, a annoncé ce vendredi 14 novembre la Défense civile de Gaza.

L’agence de presse palestinienne officielle WAFA, citant le Département météorologique palestinien, a indiqué que « les territoires palestiniens, y compris la bande de Gaza, sont touchés par un système dépressionnaire accompagné d’une masse d’air relativement froid à très froid et de fortes pluies, parfois accompagnées d’orages. »