تقي زاده

تقي زاده

samedi, 23 octobre 2021 10:25

Maarib se vide de Riyad!

Des commandants et éléments liés au parti d’al-Islah ont fui de la province de Maarib, a-t-on appris de sources bien informées yéménites.

Le Conseil de transition du Sud, soutenu par les Émirats arabes unis, a annoncé que des miliciens du parti d’al-Islah, ayant sous leur contrôle la ville de Maarib, avaient commencé à fuir en bloc vers les provinces voisines de Maarib, après que l’armée et les Comités populaires avaient multiplié leurs attaques pour libérer Maarib. 

Selon les informations fuitées d'une réunion des membres du Conseil de transition du Sud, « des commandants du parti d’al-Islah faisaient également partie des membres de ce groupe qui ont déguerpi vers la province d’al-Mahra afin d’y implanter une nouvelle base qui leur permettrait de poursuivre leurs activités ».   

 

Le Conseil de transition du Sud blâme le gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi pour ce qu’il appelle le « laxisme » face à Ansarallah. Le Conseil pro-émirati critique également le fait que les forces de Hadi se sont laissées humilier par les combattants d’Ansarallah. 

Cela intervient alors qu’Abdel Khaleq Abdallah, le conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi, a déclaré, mardi, que le gouvernement démissionnaire et son armée n’étaient pas digne de confiance de la coalition arabe. « La confiance que nous plaçons sur eux est passée à zéro ; chaque minute et chaque dollar investi pour le gouvernement démissionnaire est une perte », a-t-il souligné. 

 

La bataille de la libération de la province stratégique de Maarib, située à l’est de la province de Sanaa, a commencé en 2020 et la plupart des régions et des villes de cette province ont été déjà libérées par les forces de Sanaa. 

Par ailleurs, les raids aériens menés par l’Arabie saoudite contre Sanaa trahissent la volonté de Riyad de continuer la guerre et de bloquer tous les efforts diplomatiques censés trouver une solution à la crise. 

Selon Al-Akhbar, « simultanément au dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le sujet de l’arrêt des frappes aériennes menées par Sanaa et Riyad l’un contre l’autre en débatte plus que jamais ; c’est exactement le plan qu’Ansarallah avait déjà présenté et qui avait rencontré l’opposition de Riyad. »

Le quotidien Al-Akhbar s’est ensuite référé aux propos d’Abdel Malek al-Adjari, membre de la délégation de négociation de Sanaa : « Les parties internationales ont proposé un plan selon lequel les bombardements aériens de l’Arabie saoudite devraient être arrêtés en échange de la fin des attaques au drone et au missile d’Ansarallah. »

 

Al-Akhbar continue : « Des sources concordantes font part des négociations saoudo-irano-omanaises sur la fin des frappes aériennes saoudiennes en échange de l’arrêt des attaques aux drones d’Ansarallah. Elles réaffirment que la mise en application d’un tel accord dépendait du feu vert de toutes les parties directement impliquées dans l’affaire. »

Les mêmes sources ont ajouté que la reprise des frappes aériennes saoudiennes contre Sanaa, jeudi, était en contradiction avec le plan proposé. 

« Le sujet du gel des raids aériens a été avancé simultanément à la percée des forces de Sanaa vers les installations pétrolières de Safer, dans la province de Maarib, mais les attaques réciproques se poursuivent toujours », ont confié les sources concordantes yéménites. 

 

Selon Al-Akhbar, « le plan proposé n’est pas une nouveauté car il avait auparavant été avancé par Ansarallah, fin 2019 ».

En plus, la délégation envoyée par Sanaa a proposé, en mars, l’initiative de « Clé de paix », négligée par Riyad trop occupé à mener ses frappes quotidiennes contre les provinces du Yémen. 

L'Islam ordonne-t-il aux hommes des battre leurs femmes?

Réponse:
Allah dit dans le Saint Coran: « …quant à celles dont vous redoutez révolte (désobéissance), faites- leur la morale [si ce n’est pas efficace] éloignez-vous d’elles dans leurs lits [si ce n’est pas efficace] corrigez-les, mais si elles vous obéissent [conformément aux prescriptions divines], ne leur cherchez pas querelle. [Remarquez que] DIEU est Sublime [et] Grand. » [1]
Ce verset préconise trois étapes pour pousser une femme qui n’est pas soumise à son mari, à se soumettre à lui ; la première étape consiste à lui donner des conseils, si ce n'est pas efficace, le Saint Coran lui autorise à recourir à la deuxième étape, qui consiste à la séparation de corps (éviter de dormir avec elle dans le même lit), si cela ne fonctionne pas, il doit exécuter la troisième étape.
C’est la troisième étape qui est sujette aux discordes parmi les musulmans, car certains pensent que ce verset permet aux hommes de frapper leurs femmes en respectant bien sûr certaines conditions alors que certains autres pensent que ce verset n’encourage guère la violence familiale, mais autorise aux hommes de divorcer ou de s’éloigner de leurs femmes. Pour expliquer le sens de ce verset, il est important de prêter attention aux points suivants :
1. La dignité de la femme en Islam
L'islam est la religion qui honore la femme plus que toute autre religion au monde. Le Prophète d'Allah ainsi que les imams d'Ahlulbayte ont toujours ordonné aux musulmans à honorer leurs femmes.
Le Saint Prophète (pslf) a dit : « Quiconque épouse une femme, il lui doit honneur et respect» [2]
Dans un autre hadith, le Saint Prophète (pslf) a dit : « Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui traitent bien leurs femmes et leurs enfants. » [3]
Hormis ces hadiths, la jurisprudence islamique a toujours mis l'accent sur le respect, l'aide, et l'honneur aux femmes, dans la mesure où certains jurisconsultes considèrent qu’il est interdit de manquer le respect aux femmes de même qu’il est recommandé de les aider et leur prêter attention.
2. Le sens du mot « Duaraba (frapper)» et son rôle dans la traduction du verset
Dans de nombreuses traductions du Coran, le mot « wazirbuhouna » est traduit dans ce verset par « battez ou frappez vos femmes ». Hormis ce premier sens, ce mot a aussi un deuxième sens dans le lexique coranique et arabe qui signifie « s’éloigner ou partir », comme cela est mentionné au verset 156 de la sourate 3 ; « Croyants, ne soyez pas comme les impies qui disent de leurs frères partis en voyage ou à la guerre : « S’ils étaient restés chez nous, ils ne seraient pas morts, ils ne seraient pas tués…» [4]
Par conséquent, il y a deux points de vue sur le sens de ce verset :
1) le premier sens est que si après avoir donné des conseils à la femme, mais il n'y a pas de changement dans son comportement, selon la première interprétation, le Coran a permis à l’homme de recourir à la correction physique pour soumettre sa femme, bien sûr en respectant certaines conditions que nous évoquerons plus tard.
2) Quant au deuxième sens, il indique que si après avoir mis en œuvre, la première et la deuxième étape citées dans ce verset, mais la femme ne change pas son comportement, le Coran permet à l’homme de quitter la femme. Par exemple, lorsqu'il y a eu une dispute entre le Prophète et ses femmes et qu'elles n'ont pas suivi les conseils du Messager de Dieu, le Prophète s'est séparé d'eux pendant un mois et s'est rendu dans un endroit appelé "Machrabah" et est resté loin de ses femmes et de sa maison.

3. L’islam interdit la violence faite aux femmes
Si nous acceptons que l’islam ait permis aux hommes de battre leurs femmes, il ne peut pas nous échapper que le même islam à verrouiller et limiter cette permission; premièrement en interdisant aux hommes de commettre tout acte qui peut porter un préjudice corporel aux femmes; par exemple en causant les ecchymoses, rougeurs, bleu, fractures, meurtre, etc., et deuxièmement en prévoyant une sanction pénale contre quiconque ira hors les limites établies. Ainsi, quiconque inflige un préjudice corporel à autrui ou à sa femme sera pénalement sanctionné à payer le prix du sang, c'est-à-dire une compensation financière expiatoire conforme au préjudice subit par la victime. Par conséquent, si on accepte que ce verset, permette la violence, le verrouillage imposé à cette permission démontre que le coup ne doit pas être infligé violemment, mais de manière à ce qu'il n'y ait pas d'ecchymose, de rougeur, de fracture ou aucun autre dommage corporel. Les limites qui encadrent cette permission démontrent clairement que cet acte n’est pas tout à fait permis, mais interdit! Et dans certains hadiths [5] il est dit que si tu veux frapper la femme, utilise la brosse à dent pour cela. Ainsi, un coup infligé à l’aide d’une brosse à dents ne peut être considéré comme frapper.

Hormis ce verrouillage, plusieurs hadiths du Nobles Prophètes (pslf) interdisent clairement de battre les femmes:
Le Prophète (pslf) a dit : « Tout homme qui giflera sa femme, Dieu Tout-Puissant ordonnera aux anges gardiens de l'Enfer de le gifler soixante-dix fois et de le jeter dans le feu de l'Enfer. Et quiconque tire les cheveux d'une femme, Dieu ordonnera aux anges de clouer ses deux mains en enfer. » [6] Ces hadiths déclarent explicitement qu'il est absolument interdit de frapper les femmes.
Il est également rapporté dans une autre narration : « Si un homme bat sa femme plus de trois fois, Dieu Tout-Puissant le déshonorera devant toutes les créatures au jour de la résurrection…» [7]

Conclusion:
L'Islam n'approuve pas la violence familiale ni le fait de battre les femmes, mais seulement dans certaines circonstances, il a permis une approche pratique pour faire prendre conscience à la femme de son erreur. D’ailleurs, si les hommes refusent également d’accomplir leurs devoirs conjugaux, le juge (de la charia) peut les obliger à remplir leurs devoirs conjugaux par tous les moyens légaux et même par le biais du châtiment corporel.
Notes :
1] Coran (4 : 34) : لرِّجٰالُ قَوّٰامُونَ عَلَى اَلنِّسٰاءِ بِمٰا فَضَّلَ اَللّٰهُ بَعْضَهُمْ عَلىٰ بَعْضٍ وَ بِمٰا أَنْفَقُوا مِنْ أَمْوٰالِهِمْ فَالصّٰالِحٰاتُ قٰانِتٰاتٌ حٰافِظٰاتٌ لِلْغَيْبِ بِمٰا حَفِظَ اَللّٰهُ وَ اَللاّٰتِي تَخٰافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَ اُهْجُرُوهُنَّ فِي اَلْمَضٰاجِعِ وَ اِضْرِبُوهُنَّ فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ فَلاٰ تَبْغُوا عَلَيْهِنَّ سَبِيلاً إِنَّ اَللّٰهَ كٰانَ عَلِيًّا كَبِيراً
2] Nouri, Hussein bin Muhammad Taqi, Mustadrak al-Wasa'il, Vol.14, p. 250: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ ص وَ مَنِ اتَّخَذَ زَوْجَةً فَلْيُكْرِمْهَا
3] Nouri, Hussein bin Muhammad Taqi, Mustadrak al-Wasa'il, Vol.14, p. 255: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ ص خَیْرُکُمْ خَیْرُکُمْ لِنِسَائِکُمْ وَ بَنَاتِکُمْ‌            
4] Coran (3: 156): يٰا أَيُّهَا اَلَّذِينَ آمَنُوا لاٰ تَكُونُوا كَالَّذِينَ كَفَرُوا وَ قٰالُوا لِإِخْوٰانِهِمْ إِذٰا ضَرَبُوا فِي اَلْأَرْضِ
5] Mohammad Baqir Majlissi, Bihar Anwar, Vol.104, p.58.
6] Nouri, Hussein bin Muhammad Taqi, Mustadrak al-Wasa'il, Vol.14, p. 255 : أَیُّ رَجُلٍ لَطَمَ امْرَأَتَهُ لَطْمَهً أَمَرَ اللَّهُ عَزَّ وَ جَلَّ مَالِکاً خَازِنَ النِّیرَانِ فَیَلْطِمُهُ عَلَى حُرِّ وَجْهِهِ سَبْعِینَ لَطْمَهً فِی نَارِ جَهَنَّمَ وَ أَیُّ رَجُلٍ مِنْکُمْ وَضَعَ یَدَهُ عَلَى شَعْرِ امْرَأَهٍ مُسْلِمَهٍ سُمِّرَ کَفُّهُ بِمَسَامِیرَ مِنْ نَارٍ الْخَبَرَ‌
7] Ibn Abi Joumhour, Awali Al-Laali, Vol.1, p.254 : وَ قَالَ ص أَيُّمَا رَجُلٍ ضَرَبَ امْرَأَتَهُ فَوْقَ ثَلَاثٍ أَقَامَهُ اللَّهُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رُءُوسِ الْخَلَائِقِ فَيَفْضَحُهُ فَضِيحَةً يَنْظُرُ إِلَيْهِ الْأَوَّلُونَ وَ الْآخِرُون‏
8] Makarem Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, Vol.3, p. 373
 
Pourquoi devons-nous être punis le jour du jugement pour n’avoir pas prié, or nous savons que Dieu n’a pas besoin de nos prières ?

Réponse

La prière en Islam est divisée en deux types, la prière obligatoire et recommandée. Les prières obligatoires comprennent également deux groupes de prières quotidiennes et intermittentes. Les prières quotidiennes obligatoires sont le devoir quotidien de chaque musulman et elles sont au nombre de cinq: "la prière du matin, la prière du midi, la prière de l’après-midi, la prière du Maghreb et d'Isha".
 Parmi les actes de prière musulmane, on peut citer : la station debout, l'inclination, la prosternation, le tashahhud, le dhikr, etc. Il existe de nombreux versets dans le Coran qui exhortent à accomplir la salat, par exemple, Allah a dit: «  Et accomplis la Ṣalāt aux deux extrémités du jour et à certaines heures de nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent. » [1]
Par ailleurs, si Dieu interdit quelque chose, et met en garde ses créatures par rapport à telle ou telle chose, c’est juste à cause des préjudices et des dangers qui se trouvent dans cette chose. On peut parfois ne pas connaitre, les dangers et les préjudices qu’il y a dans certaines choses, mais Dieu étant omniscient, il connait ce qui est bénéfique ou nuisible à l’homme. Donc, les châtiments et les punitions que Dieu promet ne sont que le résultat et les répercussions de ces actes interdits. Par exemple si un médecin déconseille à son patient de consommer une nourriture nuisible et dangereuse pour sa santé, si le patient n’observe pas les prescriptions médicales de son médecin et mange la nourriture déconseillée, ça sera à ses risques et périls et aucun danger ne touchera son médecin. Le coran donne la raison pour laquelle certains seront châtiés le jour du jugement en ce terme: « Goûtez au châtiment de la fournaise à cause de ce que vos mains ont accompli (antérieurement) ! Car Allah ne fait point de tort aux serviteurs. » [2]
Donc les châtiments divins sont en réalité la conséquence des actes inappropriés accomplis par l’homme lui-même et pour faire en sorte que l’homme soit conscient de l’aboutissement des actes et aussi pour qu’on insiste encore davantage, Dieu leur présente les choses sous cette forme, car il existe des gens qui aspirent à la récompense, mais ne choisissent pas la voie idéale. Donc lorsqu’on leur fait peur avec le châtiment, alors ils se retrouvent devant une alternative en se disant soit ils suivent la voie idéale, soit ils prennent la mauvaise voie en connaissance des causes.
Supposons par exemple qu’il existe un médicament efficace pour soigner une maladie et que le malade refuse de prendre ce médicament. Mais comme il respecte son père ou par peur de la punition que peut lui infliger son père, il prend le médicament et le médicament fait le bon travail sur lui et le guérit. Dans ce cas, s’il ne prend pas ses médicaments cela sera à son propre détriment. Cela est pareil pour l’homme, s’il accomplit la salat, c'est pour son propre bien et s’il ne le fait pas, ça sera à ces risques et périls. Donc dans les actes d’adoration, Dieu ne veut que du bien pour ses créatures. Ce n’est pas parce qu’il est à la quête d’un quelconque intérêt surtout qu’on sait qu’il n’a absolument besoin de rien.
Par ailleurs, Dieu nous a accordé d’innombrables bienfaits ; or la raison stipule que nous soyons reconnaissants envers celui qui nous a accordé ce bienfait. Donc la prière est une manière de remercier Dieu. Allah dit à ce sujet: « Certes, c’est Moi Allah : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Ṣalaāt pour te souvenir de Moi. » [3]
Quiconque abandonne la prière aurait en réalité piétiné le plus grand devoir de sa conscience et rationnellement parlant il est fautif et pécheur et par conséquent, mérite le châtiment de Dieu. Le Noble Prophète sawas dit à ce sujet : « Quiconque prend à la légère la prière n'est pas de moi, je jure par Dieu qu’il n’entrera pas avec moi au paradis. » [4]
Notes:
1] Coran (11 : 114) : وَ أَقِمِ اَلصَّلاٰةَ طَرَفَيِ اَلنَّهٰارِ وَ زُلَفاً مِنَ اَللَّيْلِ إِنَّ اَلْحَسَنٰاتِ يُذْهِبْنَ اَلسَّيِّئٰاتِ ذٰلِكَ ذِكْرىٰ لِلذّٰاكِرِينَ
2] Coran (3 : 182) : وَ نَقُولُ ذُوقُوا عَذٰابَ اَلْحَرِيقِ ذٰلِكَ بِمٰا قَدَّمَتْ أَيْدِيكُمْ وَ أَنَّ اَللّٰهَ لَيْسَ بِظَلاّٰمٍ لِلْعَبِيدِ
3] Coran (20 : 14) : إِنَّنِي أَنَا اللَّهُ لَا إِلَٰهَ إِلَّا أَنَا فَاعْبُدْنِي وَأَقِمِ الصَّلَاةَ لِذِكْرِي
4] Mohammed Ibn Babawey, Ilal Chara’, Vol.2, p.356.
samedi, 23 octobre 2021 10:11

Discour religieux

Vérité et Amour
cheikh Jamel Tahiri débute par un préambule dans lequel il est question de Foi et du Message de tous les Prophètes (p). Un Message loin d’être dépassé, mais au contraire, plus actuel que jamais, à une époque où beaucoup sont touchés par le désespoir et l’impuissance.

Il insiste sur l’importance du témoignage des hommes de Dieu, sans tenter de convaincre qui que ce soit. Un témoignage actif à travers les actions et le comportement, avant de se manifester par la parole.

Il s’attriste du sort de la jeunesse d’aujourd’hui, livrée à ce monde virtuel, qui ne trouve son épanouissement que dans la technologie, venue remplacer les relations humaines et fraternelles. Ces jeunes doivent retrouver l’espoir et revenir vers leur nature humaine faite d’Amour et de Lumière. Nous ne devons pas être esclaves de la technologie dont le rôle premier est de nous servir.

Cheikh Jamel revient, ensuite sur l’un des sujets de l’analyse précédente, en l’occurrence l’histoire des magiciens qui défièrent Moïse (p) dans la cour de Pharaon. Or ces derniers ont été vaincus par la Vérité et la Réalité qui ont fait disparaître le faux et l’illusion.

Il relie cette histoire à notre époque dans laquelle la science prédomine et qui est le langage actuel ; celui de la science acquise et de l’IA.

Aujourd’hui, cette technologie est mise au service de la communication et des médias qui nous présentent un monde qui n’est pas celui dans lequel nous vivons. N’est-ce pas l’équivalent des magiciens de Pharaon ?

La supériorité est toujours du côté de ceux qui viennent avec la Vérité et l’Amour qui feront disparaître le mensonge.

Cheikh Jamel continue son analyse en tentant d’expliquer ce qu’est l’Islam d’après ce que nous enseigne la Révélation qui est loin de ce que nous en disent les savants actuels qui le cantonnent à un ensemble de lois et d’actes cultuels.

L’Islam est ce qui appelle toute l’humanité à revenir au principe primordial pour lequel l’homme a été créé, qui existe depuis toujours, et dont Abraham (p) a été le premier adepte.

Soyons en quête de cet Islam qu’il faut vivre comme l’ont fait tous les Prophètes (p) et les Témoignons de cet Islam abrahamique.

L’Islam doit être universel, nous libérer au lieu de nous emprisonner. L’Islam s’adresse à tous et la porte est toujours ouverte pour tous.

Il cite, ensuite la sourate 26 « Les Poètes, 26 » :192
Ce (Coran) ci, c'est le Seigneur de l'univers qui l'a fait descendre,
 
Beaucoup d'entre nous entendent le nom de Qanbar et ne savent rien de lui à part qu'il est fidèle au Commandeur des Croyants, Ali bin Abi Talib (la paix soit sur lui).
On essaie ici de faire la lumière sur ce fidèle compagnon

Qanbar Ibn Kadan al-Dawsi, serviteur du Commandeur des fidèles
Son nom était Abu Hamdan Qanbar bin Hamdan, l'esclave affranchi du Commandeur des Croyants, et Qanbar était inconnu en termes de lignée.
Mais il est devenu célèbre parmi le peuple en termes de ses positions avec le Commandeur des fidèles contre les ennemis d'Ahl al-Bayt
Pour le peuple, Qanbar n'était qu'un serviteur d'Ali, que la paix soit sur lui, mais pour ceux qui connaissaient la valeur des gens de la maison, Qanbar était un maître de vérité et se nourrissait de ses fontaines pour cela.
Imam Jafar al-Sadiq, que la paix soit sur lui, a dit à ce sujet
Qanbar Ghulam Ali aimait beaucoup Ali ibn AbiTalib.
Il était fidèle à l'Imam Ali, exécutant ses ordres, et il a mentionné qu'il était l'un des précurseurs qui connaissaient le droit du Commandeur des Croyants (la paix soit sur lui) et étaient déterminés à défendre le droit de tutelle.
Qanbar était un homme d'adoration, de piété, sachant, parlant,...
Il reprit le service du Commandeur des fidèles et l'aimait beaucoup.
Il a repris la maison du trésor à Kufa pendant le califat de l'imam Ali et l'a soutenu dans les calamités, il a donc participé à la guerre de Siffin avec lui.
L'imam lui a donné une banderole, le jour de Siffin devant le garçon Amr ibn al-Aas, qui avait levé une banderole.
Plus tard,  Al-Hajjaj l'a convoqué et a ordonné son assassinat en raison de sa loyauté et de son amour sincère pour l'Imam Ali. Lors de son martyre, il a récité un verset du Saint Coran avec lequel il a déshonoré al-Hajjaj et sa grève.  Il a été enterré à Bagdad, et sa tombe est connue pour être visitée
Certains des biographes ont raconté qu'Al-Hajjaj bin Yusuf Al-Thaqafi, le gouverneur omeyyade d'Irak, a dit un jour que je voudrais blesser un homme parmi les compagnons d'Abou Turab (Ali - as) afin que je me rapproche de Dieu avec son sang.
Alors il fit venir sa demande et on le lui amena.
Il lui dit : Êtes-vous Qanbar ?
Il a dit oui
Il a dit : Abou Hamdan
Il a dit oui.
Il a dit : Mawla Ali bin Abi Talib ?
Il a dit : Dieu est mon maître, et le Commandeur des fidèles, Ali, est le gardien de ma bénédiction
Il a dit : je suis absous de sa religion
Il a dit : Si je suis acquitté de sa religion, m'indiquerez-vous une meilleure religion que lui que je suis ?
Il a dit : Je suis ton tueur, alors choisis quels tueurs tu aimes le plus ?
Il a dit : Je suis venu à toi.
Il a dit: Pourquoi est-ce?
Il a dit : Parce que vous ne me tuez pas avec les tueurs, je vous tuerai comme lui. Le Commandeur des Croyants (que la paix soit sur lui) m'a dit que votre meurtre serait un massacre injuste...
 Il a dit : Je l'ordonne et il a été abattu.
Ce sont les compagnons du Commandeur des Croyants, qui ont sacrifié le plus précieux et le plus précieux au nom de leur ferme principe dans leur amour pour la Wilayat d'Ali bin Abi Talib (la paix soit sur lui) et son droit à la direction et à la califat.
Ils sont tués par les mains de la pire création de Dieu, mauvaise et misérable.
Que la paix soit sur eux et que Dieu soit satisfait d'eux et de leur satisfaction.

Saviez-vous que le père  de  Qanbar était le roi d'un des états d'Afrique, et il est l'héritier
Le seul pour son père, et quand son père est mort, ils l'ont envoyé (hey Qanbar, tu es devenu le roi
Après que ton père ait refusé ce poste)
Et il a dit, servir le Commandeur des fidèles, Ali, pour moi, c'est mieux que la position du roi.
Que la paix soit sur Qanbar le martyr, c'est lui qui a sauvé les compagnons de l'Imam Ali, que la paix soit sur lui
 كثيرون منا يسمعون باسم قنبر ولا يعرفون عنه غير كونه مولى لامير المؤمنين علي بن ابي طالب (ع) حاله حال الكثير من انصار الامامة والذين لا يعرف عنهم الا الاسم.
هنا نحاول تسليط الضوء على هذا الصحابي المخلص 
قنبر مولى أمير المؤمنين علي عليه السلام
قنبر ابن كادان الدوسي خادم أمير المؤمنين
اسمه ابو همدان قنبر بن حمدان مولى أمير المؤمنين وكان قنبر مجهولا من حيث نسبه.
ولكنه اشتهر بين الناس من حيث مواقفه مع أمير المؤمنين ضد أعداء أهل البيت
كان قنبر عند الناس مجرد خادم لعلي عليه السلام ولكن عند من كان يعرف قيمة اهل البيت كان قنبر مولا للحق ويتغذى من مناهله لذلك
قال فيه الإمام الصادق عليه السلام
كان قنبر غلام علي يحب عليا حبا شديدا
كان ملازما للامام علي منفذ لاوامره وذكر انه كان من السابقين الذين عرفوا حق أمير المؤمنين(ع) وثبتوا على الذود عن حق الولايه
كان قنبر رجلا عابدا، ورعا، عارفا،متكلما،لسنا .
تولى خدمة أمير المؤمنين وكان يحبه حبا شديدا.
تولى بيت المال في الكوفه في خلافة الإمام علي ووقف إلى جانبه في الملمات فشاركه حرب صفين
دفع اليه الإمام لواء يوم صفين في قبال غلام عمرو بن العاص الذي كان قد رفع لواء .
استدعاه الحجاج وأمر بقتله بسبب وفائه وعشقه الصادق الخالص للامام علي وكان عند استشهاده يتلو آية من القرآن الكريم أخزى بها الحجاج وأضرابه. دفن ببغداد وقبره معروف يزار
روى بعض اصحاب السير ان الحجاج بن يوسف الثقفي الوالي الأموي على العراق قال ذات يوم احب ان اصيب رجلا من اصحاب ابي تراب(علي-ع-) حتى اتقرب الى الله بدمه قيل له ما نعلم احد كان اطول صحبة لابي تراب من مولاه قنبر .
فبعث في طلبه فأتي به.
فقال له : انت قنبر ؟
قال :نعم
قال : ابو همدان
قال : نعم.
قال: مولى علي بن ابي طالب؟
قال :الله مولاي وامير المؤمنين علي ولي نعمتي
قال:ابرأ من دينه
قال: اذا برئت من دينه هل تدلني على دين افضل منه اتبعه؟
قال:اني اني قاتلك فاختر اي قتلة احب اليك؟
قال: قد صيرت ذلك اليك .
قال:ولم ذاك؟
قال:لانك لاتقتلني بقتلة الاقتلتك مثله.فقد اخبرني امير المؤمنين(ع) ان قتلتي تكون ذبحا ظلما بغير حق...قال فامر به فذبح.
هؤلاء هم اصحاب امير المؤمنين ضحوا بالغالي والنفيس في سبيل مبدأهم الراسخ في حبهم لولاية علي بن ابي طالب (ع) واحقيته بالرياسة والخلافة .وان نهجه هو النهج القويم وان صراطه هو الصراط المستقيم.
يقتلون بايدي اعتى خلق الله شرا ولؤما.
فسلام عليهم ورضي الله عنهم وارضاهم .

هل تعلم
ان قنبر كان ابوه ملكا على احدى ولايات أفريقيا وإنه الوريث
الوحيد لابيه وعندما مات ابوه بعثوا له( انه ياقنبر اصبحت انت الملك
بعد أبيك فرفض هذا المنصب)
وقال خدمة أمير المؤمنين علي عندي أفضل من منصب الملك.
السلام على قنبر الشهيد كان من خلص اصحاب الإمام علي عليه السلام

« Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-

Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître, Le Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa descendance pure, ses compagnons élus et ceux qui les suivent, jusqu'au Jour du Jugement dernier !

 

Je tiens à féliciter, l’anniversaire de la naissance du Prophète de la Miséricorde - Le dernier prophète, Muhammad ibn Abdullah sawas, à tous les musulmans et tous les gens libres dans le monde - musulmans et non-musulmans - à l'occasion de l'anniversaire du Saint Prophète, ce soleil éclatant qui brilla à l’époque des mensonges et de l’ignorance  et qui a illuminé le monde.

 

Le Noble Prophète (s) est né selon les sources sunnites et certains sources chiites, le 12 du mois Rabiol-awal et selon la majorité des sources des adeptes de l'École d'Ahlulbayte, les chiites , le 17 Rabiol-awal. 

 

L’intervalle entre ces deux dates a été proclamée comme, La Semaine de l’unité par l’Imam Khomeiny (paix à son âme), le fondateur de la révolution islamique d’Iran, dans le but de préserver l’unité et l’union entre les musulmans, qui est très important à notre époque. Imam Khomeini  disait l'unité peut déjouer les complots de l’arrogance mondiale contre le Oumma islamique.

 

 

 

 

Le Noble Prophète (psl) a dit: Le musulman est le frère du musulman et aucun n’est supérieur aux autres sauf par sa vertu. Kanz ul Amal, vol. 1, p. 149, Nadj ul Fasaha, hadith 3112
 
l’islam insiste sur deux principes, l’adoration du Dieu Unique et l’union de la communauté.
Tous les musulmans réclament ''LA ILLAHA ILLA ALLAH, MUHAMMAD RASOUL ALLAH
 
Les musulmans sont des frères comme le dit le Coran: «انما المؤمنون اخوه» , tous ont le même slogan «لا الله الا الله» et ont foi au Prophète(SAWA) et en la Révélation. Tous lisent le même Coran et se tournent dans le même sens pour les prières. Tous ont le même appel à la prière, jeûnent pendant le même mois, ont les mêmes fêtes et se rassemblent au même endroit pour le Pèlerinage. Tous aiment les membres de la famille du Prophète(SAWA). Cela est suffisant pour créer et ressentir cette union et cette fraternité.
 
Quand on parle de L'unité, c'est l'unité des écoles islamiques dans leurs orientations générales, politiques et sociales, toute en respectant les différences idéologiques. 
 
La proclamation de la Semaine de l’unité et les efforts de l’Imam Khomeiny (paix à son âme) et Ayatullah Khamenei,  le Guide suprême de la révolution islamique d'Iran,  est dans le but de rappeler l’importance de l’observation des valeurs religieuses au sein des musulmans et de mettre en évidence les points communs entre les sociétés islamiques.     
 
Imam Khomeini disait : « Nous faisons un ensemble uni avec les musulmans sunnites. Nous formons une unité, puisque nous sommes musulmans et des frères. 
 
 
L’Ayatollah Khamenei dit : «Cette semaine qui est célébrée par tous les musulmans, doit être l’occasion d’unir nos forces dans un seul et même camp, cette union est le secret de la réussite et de notre puissance, dont nous devons être reconnaissants ».
 
Il a dit aussi: « La semaine intitulée "Semaine de l’Unité" dans le calendrier de la République islamique d’Iran n’est pas une simple appellation. Il ne s'agit pas non plus d'une tactique politique.
 
 Cette designation est une conviction et une foi venant du cœur. La République islamique d’Iran croit, au vrai sens du terme, en l’unité de l’Umma islamique.
 
 L’unité la plus élémentaire est celle qui lie les différentes ethnies et confessions et qui les empêche de s'entre-attaquer; celle qui les appelle à s'unir devant l'ennemi commun. 
Une autre sorte d'unité est celle requière la coopération entre les pays islamiques. 
Vient ensuite la plus importante d'unité qui demande l'union entre les pays du monde musulman afin de concrétiser une nouvelle civilisation islamique. 
 
Les événements qui ont lieu aujourd'hui, les divergences entre les pays islamiques et les horribles évènements qui ont eu lieu dans certains pays de la région - en Syrie, en Irak, en Afghanistan , en Libye, au Yémen - nous aident à comprendre à quel point l'unité du monde de l'Islam est importante et à quel point la solidarité de l’Oummah islamique est précieuse. Si cette unité avait existé, bon nombre de ces tristes évènements ne se seraient pas produits.
 

L’ennemi a mis en œuvre des plans d’action pour neutraliser le message d’unité, ils ont demandé aux mercenaires et à leurs laboratoires d’idées, de produire des idées pour faire échouer la grande politique de l’imam Khomeini et sa proposition magnifique et divine.

 

Ce qui semble évident c’est que, suite à cette division, les musulmans ont subi de pires préjudices et dommages, et leurs ennemis en ont tiré les meilleurs profits
 

 

 

C’est ainsi qu’on peut constater aujourd'hui les fruits amers de cet arbre néfaste, apparus sous forme de fanatisme, de radicalisme, d'extrémisme et de discrimination.
 
 
 

Un des effort qu'ils ont déployé, a été la création des groupes terroriste takfiris. À noter ,, le takfiri (ou le takfiriste) est un musulman qui accuse un autre musulman d'être mécréant. Il rejette tous les autres courants de l'islam qui ne sont pas en accord avec ses dogmes et principes, en les considérant comme hérétiques et se permet de les tuer et massacrer. C'est inacceptable.

 

Nous voyons aussi le résultat de l’ignorance, du fanatisme et du désaccord qui est apparu sous forme de groupes takfiri-terroristes qui, organisés par les puissances arrogantes, attaquent pour la vie des musulmans et des hommes innocents.

 

Ce sont les ennemis de l'Islam qui ont créé le groupe meurtrier de « Daech ». Les Américains l'ont bien reconnu.

 Ils ont ordonné à leurs mercenaires dans la région - les gouvernements qui suivent leurs ordres – de financer Daech, leur ont acheté des armes et leur ont fourni toutes sortes d'équipements et de munitions. C'est un exemple de ce qu'ils ont fait.

Ils ont créé des laboratoires d’idées et des groupes terroristes, et ont mis en colère et poussé des gens mal informés qui ne voulaient pas entrer dans ce jeu, à s’insulter les uns les autres. 

 

Dans la question des mouvements takfiris, le principal crime a été commis par les autorités Américains et les autorités Saoudiens qui les ont suivis, ont donné de l'argent et ont aidés et soutenus les groupes terroristes.

 

L’Islam s’appuie sur la fraternité.
 

 

 “Aujourd’hui certains musulmans extrémistes agissent contre les prescriptions de l’islam et du Coran” et oubliaient les messages de bonté et d’union de l’islam bien indiqué dans Le Coran et Le Sunna.

 

Nous pouvons vraiment dire qu'aujourd'hui, l'humanité souffre plus que jamais des inégalités, des guerres, du bellicisme et du matérialisme. 

Ce que font les tyrans mondiaux en utilisant la science et les technologies humaines - entraînant discriminations, inégalités et bellicisme - est plus grave.

 
 
Pour l’Ayatollah Khamenei, « les catastrophes qui pèsent sur le monde musulman y compris la question de la Palestine et les guerres sanglantes en cours au Yémen, en Asie de l’Ouest et dans le nord d’Afrique puisent dans le fait que l’on ne respecte pas le principe du rejet de conflit ni celui de l’unité vis-à-vis de l’ennemi commun ». Et « L’animosité des États-Unis, du régime sioniste et des ennemis de l’unité islamique prend pour cible tous les pays musulmans car l’islam rejette par nature la tyrannie, l’arrogance et la domination. La question de Palestine occupé concern tous les musumans.
 
 
Imam Khomeini disait:
Si cette union et cette cohésion se manifestera -, la main de toutes les superpuissances seront écartées des ressources et des richesses des Musulmans et ces puissances ne pourront plus dominer les déshérités du monde ..
 

Les musulmans doivent s’unir sur leurs points communs et déjouer les complots des ennemis, particulièrement les partisants d'Ahlulbayte,   doivent prouver qu’ils suivent l’exemple des saints Imams(AS) comme l’a dit l’Imam Reza(AS): « Agissez de sorte que les gens en vous voyant, voient comment Dja’far Ebn Mohamad éduquait ses disciples »
 
 

De la même façon que l’islam a située l’union au cœur de son programme, les musulmans du monde doivent, dans toutes les situations, agir sur la base des orientations divines et ne donner l’occasion en aucun moment donner au Satan d’intervenir entre eux.

 
Les musulmans doivent respecter la fraternité islamique, rester unis et s'opposer à toute sédition et aux efforts des ennemis de l'islam, des arrogants et des colonialistes pour les diviser. Ils doivent s’unir comme Dieu, le Tout-Puissant, l'a ordonné dans le Saint Coran qui dit : « Ceci est votre nation, une seule nation, et je suis votre Seigneur » (sourate les prophètes verset 92).
« Je voulais mieux connaître la vie de celui qui, aujourd’hui détient indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains ; je suis, désormais, plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes ».
 
Ce témoignage émane du célèbre dramaturge et critique irlandais, George Bernard Shaw(1856-1950), prix Nobel de littérature 1925, considéré comme l’auteur dramatique le plus important depuis Shakespeare et qui puisa son inspiration dans la critique de la société capitaliste. Ses propos peuvent surprendre plus d’un à notre époque alors que l’auteur, en son temps, n’était pas le seul à manifester autant d’égard au Prophète de l’islam.
 
Il est vrai qu’en ces moments traversés par d’innombrables questions existentielles et où, plus que jamais, se pose le problème de la destinée humaine, au regard des crises morales et socio-politiques, il peut sembler naïf voire déplacé, pour certains, d’évoquer une figure religieuse et de vouloir tirer une quelconque leçon de son expérience, surtout lorsque cette dernière est dite prophétique.
 
Le « désenchantement du monde » au sens weberien et le sécularisme triomphaliste peuvent induire l’obsolescence du religieux au profit d’une victoire sans appel du rationalisme. Mais ce serait sans compter avec l’éternelle quête de sens qui n’a jamais cessé de hanter l’humain. Malgré la désaffection à l’égard des religions traditionnelles et/ou classiques, les formes de religiosités qui meublent notre espace – se disant modernes – subsistent, surgissent et ressurgissent ça-et-là avec une ampleur plus ou moins perceptible.
 
La manifestation la plus nette du phénomène de l’attachement humain aux « moyens de productions » du sens est l’impossibilité conceptuelle et matérielle de distinguer, aujourd’hui, à la manière de Durkheim les domaines du « profane » et du « religieux » dans l’activité sociale. On peut croire que ce besoin de sens est inhérent à la nature humaine et gît en son sein même.
 
Les religions, en général, avec la montée en puissance des extrémismes, sont au ban de la « société pensante » et des médias d’aujourd’hui. L’islam dont l’approche ne bénéficie pas de la même disposition d’esprit que celle adoptée pour l’étude des autres monothéismes se trouve indexé comme la parfaite illustration du péril religieux menaçant les libertés, la démocratie et aux antipodes de l’esprit laïc et du progrès. Du coup, appréhendée hors des conditions sociales et historiques de son émergence dans les différents contextes où elle est au cœur du monde social, la religion musulmane est stigmatisée et confinée dans des schémas qui en font un monothéisme particulièrement monolithique, donc incapable de fournir l’impulsion et le dynamisme nécessaires à l’entrée dans la modernité.

Pourtant, un retour sur le parcours du Prophète Muhammad (PSL) permettrait de voir, sous plusieurs aspects, comment cette religion qui naquit au 7ème siècle a toujours été source de dynamisme et facteur de changement façonnant aujourd’hui la vie de plus d’un milliard d’individus sur cinq continents. Evoquant la personnalité de Muhammad (PSL), on se rend compte de l’extraordinaire manière dont la religion qu’il a professée a su épouser les contours de diverses cultures, unir dans leur diversité des peuples aux traditions différentes et rapprocher des contrées éloignées aux conditions socio-historiques variées.
 
Quelles que soient les opinions contradictoires émises par les uns et les autres sur ses formes, l’expansion de l’islam a toujours intrigué les analystes les plus rompus aux processus historiques. L’échelle de temps, l’étendue du champ et les adaptations sociologiques de cette expansion qui n’a pas nui à l’harmonie sociale des sociétés ayant embrassé l’islam sont tant d’éléments qui méritent réflexion.
 
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie humain, qui oserait comparer un homme de l’histoire moderne à Mahomet ? », se demandait Alphonse de Lamartine en 1854. Ces questionnements s’inscrivent dans cette absence d’explication exhaustive du phénomène Muhammad (PSL). Loin de nous, la prétention d’essayer de fournir toutes les clefs permettant d’établir une grille performante de lecture de l’histoire de cet homme hors du commun pour les Musulmans.
 
En plus de la qualité de l’homme, le caractère « surhumain » de son dessein rend impossible toute exhaustivité. L’auteur de la Vie de Mahomet prévient que ce n’est point une mince affaire de rendre compte de toutes les facettes de la vie du Prophète de l’islam qu’il considère comme le plus grand : « Jamais un homme ne se proposa, volontairement ou involontairement, un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : Saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité », affirme t-il, sans réserves.
Nous nous limiterons, donc, à une simple re-visite des étapes de sa vie en nous arrêtant surtout sur les conséquences de cette prédication et de ce message sur le cours de l’Histoire. Malgré les désaccords et les divergences de vues, la naissance du Sceau des prophète ce 22 juin 570 (ou 571 d’après d’autres sources) à la Mecque marquera les esprits pour toujours.
 
Le fils d’Amina et d’Abdallah Ibn Abdelmutallib est né dans une société en pleine mutation à un moment de l’histoire arabe qualifiée par les traditions islamiques de trouble et sombre. Et voici que, selon les termes de Mujtaba-Musawi Lari, qu’« un autre soleil se leva dans le ciel obscurci dont la lumière éclaira soudain l’horizon sombre de la vie ». Le mérite d’un tel être fut, selon ses adeptes, de devenir l’homme le plus sublime au monde après avoir été élevé dans une société corrompue et injuste.

Les moyens pour arriver à son but ne pouvaient être que très modestes à l’égard de sa condition sociale d’orphelin à l’enfance secouée de péripéties douloureuses. N’ayant jamais vu son père disparu peu avant sa naissance, séparé, très tôt de sa mère par la mort, puis privé de l’assistance de son grand-père Abdelmutallib, ce notable de Quraysh, qui lui fit défaut dès qu’il eût huit ans, Muhammad (PSL) sera sans défense dans la société qu’il voulut transformer et où il ne pouvait plus compter sur l’appui de son oncle, Abû Talib qui quitta ce monde alors que le futur prophète n’avait pas encore commencé sa prédication.
 
Dans son Khilâs al-Dhahab fî Sîrat Khayr al-‘arab, Seydi El Hadji Malick Sy de Tivaoaune (Sénégal) qui a fait de la célébration du Mawlid un événement d’une grande ampleur, décrit bien cette jeunesse de Muhammad (PSL) et ses multiples péripéties.
 
L’orphelin qui voulait devenir le père de l’humanité, le refuge des opprimés dans une société inégalitaire et le compatissant des misérables, puisera étonnamment dans l’accoutumance à la souffrance, des dénuements et des malheurs, la force indispensable pour accomplir sa mission. Ainsi, le jeune Mecquois qui ne sortit de son Hijâz naturel qu’à deux reprises : une fois en compagnie de son défunt oncle et lors de son travail de caravanier au service d’une riche veuve qui l’épousera et lui apportera tout son soutien, aura un destin difficile à assumer tellement la tâche était colossale.
 
La tradition est assez prolixe au sujet des qualités morales et personnelles qu’elle trouvera chez Muhammad (PSL). N’est-ce pas dans cette société mecquoise qui le combattra qu’il gagna le titre d’Al-Amîn « le digne de confiance » ? A première vue, le déroulement de sa carrière prophétique, n’aura aucun caractère original au regard des similitudes avec tous les porteurs de messages religieux ou autres auxquels leur société d’origine a toujours opposé une farouche résistance. Nul n’est prophète chez soi dirait, la maxime ! Mais, on ne saurait nier la spécificité du premier cercle des adeptes de Muhammad (PSL) dès l’an 610 ap.JC.
 
La tradition universitaire des années 70 fortement inspirée par une analyse marxisante dans sa démarche, a longuement insisté sur la dialectique caractérisant les premières années de la prédication muhammadienne. Il est vrai que certains aspects de sa vie et de sa prédication ont bien l’air sinon d’une « révolution », du moins d’une profonde mutation sociétale.
 
A une société marquée par un polythéisme faisant partie du système socio-économique, Muhammad (PSL) proposera l’adoration du Dieu unique. Au culte des divinités représentées, sculptées, il tentera de substituer celui d’une religion qui crée le rapport abstrait entre Dieu et l’homme. C’est dans ce sens qu’Alphonse de Lamartine voit en lui « le restaurateur de dogmes rationnels et d’un culte sans images ».
 
Les premiers adeptes de l’islam naissant viennent de différents horizons mais partagent tous la même condition sociale de dominés dans un contexte hautement hiérarchisé où l’inégalité est érigée en règle. A travers leurs noms, on perçoit la diversité de leurs provenances. Hormis le petit nombre de Compagnons qui pouvaient faire prévaloir un rôle et une place importante dans la société mecquoise, Muhammad (PSL) était entouré d’opprimés et de personnes demandeuses de justice sociale qui trouvaient dans le nouveau message, le réconfort et la solidarité qu’ils ne pouvaient espérer dans un système défavorable.
 
Bilâl, l’esclave affranchi selon la tradition musulmane, dit ‘al-habashî (l’Abyssin), venant de l’autre côté de la Mer Rouge, de l’Abyssinie (Ethiopie), Souhayb est al-Rûmî, provenant certainement des régions sous la domination de Byzance, Salmân est al-Fârisî, (le Persan) allusion au domaine de l’empire Perse. A leurs côtés, un groupe d’hommes et de femmes qui malgré la condition qui leur était infligée affirmaient, au péril de leur vie, leur loyauté envers Muhammad (PSL) et la foi en l’unicité de Dieu.
 
Il faut rappeler que l’émergence de l’islam a coïncidé avec une période où l’Arabie vivait un tournant. La sédentarisation progressive, la reconversion de sociétés bédouines, nomades, au commerce et à la finance, faisaient que certaines vertus cardinales de l’homme arabe avaient du mal à perdurer devant l’appât du gain etl’accumulation. Un tel système est de nature à creuser les inégalités et à modifier les hiérarchies. La notion même et les critères du prestige social s’en trouvent bouleversés. Ceux qui sont à la marge du système sont plus que jamais attentifs et réceptif à l’égard de ce Prophète qui leur proposait la justice, l’égalité, le respect de l’orphelin, la charité à l’égard de l’étranger.
 
Malmenés pour avoir porté atteinte au système établi et défié la puissance de la hiérarchie mecquoise, les membres de la première communauté de l’islam connaîtront très tôt l’exil. Le Négus, souverain de l’Abyssinie, les accueillera avec hospitalité et charité, les protégera dans la pure tradition chrétienne. Quelle heureuse rencontre, quel symbole de tolérance et d’acceptation mutuelle !
 
Mais, la nouvelle religion professée par Muhammad ne tarda pas à trouver un écho favorable dans différentes régions d’Arabie. Après les persécutions, les blocus, les menaces et les tortures, les habitants de Yathrib qui deviendra Médine (Madinat al-rasûl = la ville du Prophète), accueilleront Muhammad (PSL) et ses fidèles en l’an 622.
 
Le cadre étroit de cet article ne permet pas l’analyse profonde nécessaire à la compréhension de la nouvelle impulsion à partir de Médine où l’islam arabe à ses débuts allait s’universalisant à la rencontre du monde, des cultures et des différentes civilisations. Ce train de la spiritualité parti de Médine, partout où il s’arrêtera accueillera à son bord en même temps que les Hommes, les vertus et les qualités qui ont fait sa grande civilisation.
 
S’arrêtant sur cet aspect de l’œuvre de Muhammad, Lamartine voyait en lui cet homme maître dans l’art de l’harmonie le « créateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel ». C’est ce dernier qui a le plus émerveillé les observateurs de sa mission prophétique. Comment en effet une religion née et ayant évolué dans des circonstances aussi difficiles a pu, non seulement, se répandre aussi rapidement, mais créer, en plus, une symbiose dans un océan de diversité.
 
Dans son Regard sur l’histoire du monde, Nehru exprimait cette interrogation en ces termes : « Chose surprenante, la race arabe qui semblait durant des siècles demeurée dans une contrée sans renom, endormie, ayant perdu totalement sa vivacité, isolée du monde, ignorait apparemment tout ce qui s’y passait, se réveilla soudain, bouleversant avec une force vigoureuse le monde ! ». il conçoit comme « un des merveilles du monde dans l’histoire humaine », cette manière dont « l’aventure de l’islam et l’histoire de sa progression en Asie, en Afrique et en Europe, et, avec, la fondation d’une civilisation magnifique et une culture suprême ».
 
C’est à cet homme professant l’islam et offrant comme message la fraternité et l’égalité que revient le mérite d’une telle révolution silencieuse et non au génie d’un quelconque peuple car l’histoire de l’islam, hormis la problématique parenthèse omeyyade (approximativement de 661 à 850) est faite de diversité et d’apport des cultures qu’il a traversées, malgré les tentatives d’ethnicisation et d’arabisation depuis Abdul Malik Ibn Marwân.
 
Comme le rappelle Nehru, « la pensée motrice qui éveilla le monde arabe et le combla de la confiance en soi et de la force créatrice ne fut que l’islam prophétisé par Muhammad ». Cheikh Ahmed Tidiane Sy, le disait lors d’une visite à la Mecque « Si ce n’était pas le Prophète, messager de l’islam, qui connaîtrait cette civilisation se distinguant par l’hospitalité envers l’étranger » (lawla-n-nabiyyu rasûlullâhi mâ ‘urifat/hadâratun sha’nuhâ-t-takrîmu li-l-ghurabâ).
 
En tout cas, la métamorphise qui a conduit une telle société, de son confinement historique à la conquête d’une grande partie du monde, embrassant cultures et civilisations de l’Atlantique à la Mer de Chine reste, tellement, une énigme, pour les analystes que d’aucuns hésitent d’y voir un simple « phénomène naturel ». Mais, comme le fait remarquer, l’auteur des Méditations poétiques, les utopies ne sont quelques fois que des « vérités prématurés »
 
Hormis la rapide et durable expansion de l’islam, c’est la pérennité du message de Muhammad (PSL) (mort en 632), ayant déjà traversé quatorze siècles, qui peut attirer l’attention. Sans entrer dans la polémique de l’inimitabilité du Coran (i‘jâz), on ne peut ne pas s’arrêter sur l’emprise qu’eût et a toujours le message du Prophète dans le cœur et l’attitude de plus d’un milliard d’individus à travers le globe.
 
Il est vrai, l’homme dit illettré dans bien des sources est parvenu avec un élan foudroyant à faire entrer son peuple dans le monde des livres et des sciences. De Baghdad à Ispahan jusqu’à Samarkand, de Cairouan à l’Andalousie en passant par Fèz l’impériale, la civilisation islamique a offert au monde de grands esprits éclairés. Constant Virgil Gheorghui rappelle dans la biographie consacrée au Prophète de l’islam : « quoi qu’il fut illettré, les premiers versets révélés mettent en valeur la plume, la science, l’éducation et l’instruction. Si Muhammad avait été un savant, la révélation, réalisée dans la caverne de « Hirâ », n’aurait pas causé d’étonnement ».
 
Pour expliquer le caractère pérenne et fortement inscrit dans l’éternité, du message de Muhammad (PSL), plusieurs hypothèses ont été émises. Mais les explications les plus fournies se heurtent à l’ampleur du phénomène et finissent par être quelques fois involontairement réductrices. La nature du message de l’islam, se voulant une synthèse des prophéties qui l’ont précédé, son génie pour l’adaptation et le respect des traditions culturelles de ses prosélytes pourraient être avancés comme des éléments pouvant aider à dégager une piste.
 
Dans la distinction qu’il fait entre ce qu’il appelle les « lois humaines » et les « lois » divines, Montesquieu (voir de l’Esprit des lois) bien que niant à tort tout dynamisme des normes religieuses, aboutit à une conclusion intéressante pour notre question. Il parvient à l’idée selon laquelle la force principale des lois religieuses vient de ce qu’on les croit ; la force des lois humaines vient de ce qu’on les craint.
 
Le cas de l’Afrique noire pourrait-être cité en exemple où l’islam s’est rarement imposé mais s’est plutôt substitué et a très vite refaçonné les cultures sans les rejeter. Voici qu’une religion qui naquit du désert d’Arabie, porté par un homme qui avait tout contre lui, arrive à gagner tous les continents, en privilégiant la conquête des cœurs à la soumission des corps.
 
La diversité fut sa force, la justice sociale son leitmotiv. Autour d’un prophète, d’un message et d’une foi, elle a donné au monde l’une de ses plus brillantes civilisations. Les auteurs les plus apologétiques ont vite atteint leur limite dans la description de ses qualités humaines et morales. Al-Bûsayrî (XIIIème s.) dans sa Burdah se contentera de conclure qu’il est un homme et le meilleur des créatures : fa mablaghul ‘ilmi annahû basharun/ wa annahû khayru khalqi lâhi kullihimi. Le grand Muqaddam de la Tijâniyya, Seydi El Hadji Malick Sy (1855-1922), sur les mêmes rime (qâfiya) et mètre (basît), recourut vite au résumé en affirmant que pour tout qualificatif afférant à la noblesse de l’âme, Muhammad (PSL) mérite le superlatif absolu ! : fî kulli wasfin hamîdin hâza af‘ala tafdîlin rajâ’ul barâyâ yawma muzdahamî
 
Reste que ce message soit revivifié dans toutes ses dimensions, une fois libérés des préjugés dans lesquels aussi bien les extrêmes qui le dénaturent et en usent, que les tenants de l’essentialisme, portent la malheureuse responsabilité.
 
Mais quelles que soient les tensions, malgré les déchirures et la percée du virus de l’animosité dans le monde d’aujourd’hui, on ne pourra jamais nier que cette religion appelle au dialogue au respect et à la coexistence pacifique.
 
N’en déplaise aux théoriciens du choc des civilisations et de la confrontation entre un fantasmatique Orient et un Occident diabolisé, des esprits éclairés s’évertueront toujours à appeler au dialogue et à la compréhension mutuelle. L’exemple donné par Goethe, dans la citation suivante, par laquelle nous conclurons, mérite méditation : « J’ai toujours eu une grande estime pour la religion prêchée par Mohamed parce qu’elle déborde d’une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui me paraît contenir le pouvoir d’assimiler la phase changeante de l’existence – pouvoir qui peut la rendre alléchante à toute période. J’ai étudié cet homme merveilleux, et, à mon avis, loin d’être un antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l’humanité. (…) J’ai prophétisé sur la foi de Mohamed, qu’elle sera acceptable à l’Europe de demain comme elle commence à être acceptable à l’Europe d’aujourd’hui ».
 
par : BAKARY SAMBE
Directeur du Timbuktu Institute, Enseignant chercheur Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du 
Sénégal
La relation d'Imam al-Hassan (as) avec le Prophète (saw)
 
*Il n'y avait pas de relation plus belle que celle d'Imam al-Hassan (as) et d'Imam Hussein (as) avec le Prophète (saw), au point que le* *Prophète (saw) les utilisait comme intermédiaires pour octroyer aux enfants leurs droits dans la religion.*
 *Les Arabes étaient gênés de montrer leur affection vis à vis de leurs enfants.* *Selon eux, un homme n'était pas très viril s'il montrait de l'affection à son enfant en le serrant dans ses bras ou en l'embrassant par exemple.*
*Ils étaient fiers de leurs enfants mais les embrasser ou montrer de l'affection à leur égard n'était pas quelque chose qu'on entendait en Arabie.*
*Le Prophète (saw) exhibait son amour pour Imam al-Hassan (as), pas seulement par amour pour lui mais aussi pour que les autres voient et se servent d'exemple.* 
*Par exemple, à chaque fois qu'il passait devant la maison de sa fille, il s'arrêtait dehors et clamait:*
*"Oh famille du Prophète! Où est la fleur de mon coeur, al-Hassan?" A ces mots, Imam al-Hassan (as) se précipitait hors de la maison et le Prophète le serrait dans ses bras devant ses compagnons et disait: "Je l'aime et Allah aime celui qui l'aime."*
*D'autres fois, le Prophète (saw) se promenait en portant Imam al-Hassan (as) sur les épaules ou sur le dos.*
*Les compagnons voyaient le Prophète (saw) agir ainsi et ils disaient à Imam al-Hassan (as):* *"Oh fils! Que tu es béni de pouvoir monter un tel destrier!"*
*Le Prophète (saw) répondait alors:* *"Non, que je suis béni de porter un tel cavalier!" Tous ces actes et propos montrent l'importance d'Imam al-Hassan (as).* 
*Une fois, le Prophète (saw) était en position de sujood lorsqu’Imam al-Hassan (as) vint et monta sur son dos.* *Le Prophète (saw) prolongea son sujood aussi longtemps qu'Imam al-Hassan (as) était sur son dos.*
*Le Prophète (saw) se reférait à Imam al-Hassan (as) en disant: "C'est le maître des jeunes du Paradis; c'est la fleur de ma vie."*
 
*Source: Les quatorze infaillibles, Dr. Sayed Ammer Nakshawani*
samedi, 23 octobre 2021 09:54

2 HADITHS DU VÉNÉRÉ PROPHÈTE (SAWAS)

Le Messager d’Allah (pslf), décrivant le croyant a dit : 
Le croyant est doux dans ses gestes. 
Il est beau à regarder.
 Il vise le sommet des choses.
 Il a un caractère agréable, ne tient pas rigueur à ceux qui le détestent. 
N’est pas crédule vis-à-vis de ceux qu’il aime. 
Ses provisions sont moindres et il aide beaucoup les autres.
 Il excelle dans son travail comme si quelqu’un l’observe et il ne surveille pas les autres.
 Il est généreux en donation, ne rebute jamais un nécessiteux.
 Il mesure ses paroles, retient sa langue.
 N’accepte pas l’injustice même s’il s’agit de son ami.
 Ne rejette pas la vérité même si elle provenait de son ennemi.
 Il n’apprend que dans le but de savoir et il n’acquière le savoir que pour agir. 
Il est plein de tact, quand il est avec les gens de la vie d’ici bas et il est le plus pieux quand il est avec les gens qui parlent de l’au-delà  .
Biharu-ul-Anwar : 67/71/34
samedi, 23 octobre 2021 09:52

La première migration (hijrat)

La première migration (hijrat)
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*Les mesures hostiles prises par les Quraichites, les dirigeants de La Mecque contre les musulmans furent telles qu'ils leur rendirent impossible de résister à une pareille pression et de vivre à la Mecque. Face à la véhémence croissante de l'opposition farouche mecquoise,*
*pour ne plus être harcelés et en quête d'un asile en but d'y célébrer l'office divin et d'y pratiquer leur liturgie, un certain nombre de musulmans durent quitter leur ville natale et s'expatrier en Abyssinie.*
*Cet événement est connu, dans l’histoire de l’Islam, comme la première migration (hijrat).*
*Mais les païens de la Mecque ne les laissèrent pas tranquilles et les poursuivirent. Ils dépêchèrent alors une délégation auprès du Négus le souverain d'Abyssinie.*
*En lui offrant des cadeaux précieux, les envoyés demandèrent l'extradition des réfugiés musulmans. En réponse, le Négus déclara que ces expatriés s'étaient réfugiés auprès de lui et qu'il ne pourrait pas les expulser sans avoir vérifié leur croyance. Après s'être entretenu à Djafar-ibn-Abitâlib, Le porte-parole des immigrés musulmans, il fut convaincu du bien-fondé de la cause de l'Islam, et fortement impressionné, notamment en ce qui concernait l'attitude des musulmans envers Jésus Christ et sainte Vierge Marie. Le Négus dit aux musulmans: «La source de cette Lumière (de l'Islam) est la même que celle du Message de Jésus.*
*Je ne vous livrerai jamais aux païens. Par Dieu, Jésus n'eut pas si grande estime auparavant». Ce qui ne plut pas du tout à ces ministres. Malgré eux, en vénérant les musulmans et leur idéologie religieuse, il refusa les cadeaux des Quraichites. Les musulmans expatriés, sous la protection du Négus, célébrèrent librement leur liturgie. Quand le Prophète quitte la Mecque et émigre à Médine, la plupart des musulmans émigrés en Abyssinie retournent alors en Arabie pour se rendre à Médine.*

*(Sayyed Mujtaba Moussavi Lâri, La dernière mission divine, traduit par F. khodaparasti, Fondation of Islamic C. p. w, 1936)*