تقي زاده

تقي زاده

Des documents Top Secret récemment publiés, provenant des Archives d’Edward Snowden, révèlent comment l’Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA) a espionné les systèmes de missiles balistiques et les armes nucléaires de l’Inde en utilisant son programme d’interception Rainfall via ses bases en Australie et en Thaïlande. Ces documents renforcent les questions sur la mort prétendument accidentelle du père du nucléaire indien, Homi J. Bhabha, et sur celles de 11 scientifiques durant le premier mandat Obama.

 
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Homi J. Bhabha, le père du nucléaire indien, est mort « accidentellement » en 1966 lors d’un accident d’avion au Mont Blanc. En 2000, le défunt directeur adjoint des opérations de la CIA, Robert Crowley, faisait publier ses conversations posthumes avec le journaliste Gregory Douglas. Il y révélait que le scientifique avait été assassiné par ses services, ainsi que, treize jours plus tôt, le Premier ministre Lal Bahadur Shastri, qui venait de signer une déclaration de paix avec le Pakistan.

Bien avant que l’Inde ait testé son dispositif nucléaire en mai 1974, la communauté du Renseignement états-unienne surveillait et analysait ses activités industrielles nucléaires, aussi bien civiles que militaires, ainsi que nous l’avons signalé précédemment [1]. Des documents Top Secret déclassifiés montrent que, dès 1958, la CIA étudiait la possibilité que New Dehli développe des armes nucléaires. Les rapports se concentrent sur un large éventail de questions liées au nucléaire — la stratégie nucléaire (y compris celle concernant le développement d’armes), la mise en place des réacteurs, l’assistance étrangère, les tests eux-mêmes et leur impact au plan national et international —.

Les documents de 1974-1975 et de 1998 analysent les raisons pour lesquelles la communauté du Renseignement états-unienne n’a pas su anticiper les tests de 1974 et de 1998 — des études qui sont remarquablement similaires. Ces documents incluent également des recommandations pour remédier aux carences que ces études ont constaté.

De nouveaux documents des archives de Snowden

Les journaux SIDtoday récemment publiés par The Intercept, donnent un aperçu du programme d’interception de la NSA. SIDtoday est le bulletin interne de la division la plus importante de la NSA, la Direction du Renseignement électromagnétique (SID — Signals Intelligence Directorate). Après examen, The Intercept a rendu publiques les publications les plus intéressantes de ces bulletins, durant neuf ans à partir de 2003 [2]. Les espions de l’agence donnent un grand nombre de détails sur ce qu’ils faisaient, comment ils le faisaient et pourquoi.

Une série de tests d’armes nucléaires effectués par l’Inde au printemps 1998 a surpris la communauté du Renseignement, provoquant une enquête interne aux États-Unis pour comprendre pourquoi ils n’avaient pas été anticipés ; un rapport du Congressional Research Service a critiqué sévèrement la NSA [3]. Une telle erreur ne s’est pas reproduite en 2005.

En octobre 2004, un programme de Renseignement, RainFall, « géolocalise avec succès des signaux d’une installation indienne suspectée d’être un entrepôt d’armes nucléaires ». En réponse, plusieurs divisions de la NSA collaborent pour confirmer que les signaux sont bien liés à des armes nucléaires indiennes. De nouvelles collectes de données révèlent une quantité « spectaculaire » d’information sur la capacité des armes nucléaires de l’Inde.

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La base Indra de la NSA en Thailande

Un site australien du programme RainFall, isole un signal qu’il soupçonne d’être associé à une installation nucléaire indienne, selon SIDtoday. La collaboration entre Rainfall et deux autres sites de la NSA en Thaïlande (Indra et LemonWood) confirme la source des signaux et permet d’intercepter des informations sur de nouveaux programmes de missiles indiens. Bien que ces systèmes de missiles ne soient pas venus à l’attention du public depuis plusieurs années (le missile balistique lancé par le sous-marin Sagarika a été testé pour la première fois en 2008 [4]), l’accès de ces signaux par la NSA leur permet de savoir ce que faisaient leurs partenaires en matière de Renseignement électromagnétique (SIGINT) [5].

Un récent succès en matière de Renseignement électromagnétique contre le Programme de développement des armes nucléaires de l’Inde illustre la nouvelle collaboration croisée des programmes de l’Agence pour répondre à ses attentes. C’est un excellent exemple des programmes SIGINT qui travaillent ensemble pour atteindre un objectif commun. En octobre 2004, RainFall a réussi à géolocaliser les signaux d’une installation suspectée d’être un entrepôt d’armes nucléaires indien. Cela pousse le « Satellite étranger » (FornSat), LemonWood et la Branche d’analyse des signaux non-identifiés de la NSA à collaborer pour isoler ces signaux, les analyser, et confirmer que leur contenu est en rapport avec les armes nucléaires indiennes. Cette avancée souligne la nécessité de déployer des équipements de démodulation supplémentaires à LemonWood afin d’étendre la collecte de données entreprise depuis que le signal a été découvert en octobre.

Immédiatement après avoir déployé ces équipements, la récupération des données de ce nouveau réseau commence à fournir une activité « spectaculaire ». L’exploitation de ces données révèle la présence du sous-marin Sagarika, le tout premier sous-marin lance-missiles indien (SLBM) ; de Dhanush, un lanceur de missile balistique à courte portée (SRBM) ; et d’un système d’avion sans pilote.

La collecte de données à partir de ces nouveaux moyens fournit également des informations importantes sur deux différents types de bombes aériennes indiennes. On pense que l’une est la très puissante Fuel Air Explosive (FAE) d’un type non identifié. L’autre, pas encore reconnue par les services d’analyse, est peut-être une nouvelle génération d’armes nucléaires aériennes.

LemonWood établit un accès continu aux communications par satellite (informations censurées). La Division FornSat travaille avec cette base et le Trans-Asia Product Line (S2A4) pour étendre la récupération de données par rapport à ce réseau prioritaire.

Bien que la collecte de données résultant de la collaboration interagences ait été spectaculaire, ce qui est le plus impressionnant est la tendance croissante de la collaboration observée entre l’ensemble des divisions de l’Agence. Les défis technologiques d’autrefois sont maintenant des opportunités pour une collaboration qui offre la promesse d’une NSA harmonieuse, interopérable et réceptive.

Il convient également de rappeler que la NSA états-unienne a installé un puissant logiciel espion appelé « Apparition » à New Delhi, comme nous l’avons signalé plus tôt [6]. Ce programme détermine les lieux précis d’où des personnes accèdent à Internet. Ces informations peuvent être utilisées pour envoyer des drones Lethal Reaper et éliminer des cibles. Les rapports Top Secret évoquent une unité de surveillance du Special Collection Services (SCS, une unité commune de la NSA et de la CIA) installée dans le campus de l’ambassade des États-Unis à New Delhi qui fonctionnait sous le nom de code « Daisy ». Cependant, le gouvernement indien n’a pas répondu ou doit encore faire une déclaration concernant l’espionnage pratiqué par l’ambassade.

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Comme le montrent ces documents classifiés, la communauté du Renseignement états-unienne était très préoccupée par son incapacité à prévoir les tests nucléaires de l’Inde. La NSA, après avoir identifié et évalué les insuffisances qui ont mené à cet échec, a présenté des recommandations pour déterminer les mesures à prendre afin de réduire la possibilité de reproduire un échec similaire.

Quelles mesures ont été prises par la communauté du Renseignement états-unienne pour suivre le programme nucléaire de l’Inde ? Le cas ci-dessus n’est qu’un exemple de ce genre. Est-ce que le massacre actuel de scientifiques indien dans le pays depuis des décennies est le résultat d’une certaine stratégie [7] ? Est-ce que le crash du vol 101 d’Air India près du Mont-Blanc dans lequel se trouvait Homi J. Bhabha est directement lié à ces mesures ? Les services de Renseignement indiens sont-ils conscients de ces opérations ? Dans l’affirmative, ont-ils préparé une stratégie et pris les mesures appropriées pour contrer ces activités d’espionnage et les opérations secrètes ciblant le programme nucléaire de l’Inde ? Sinon, un bon moyen pour commencer serait d’ouvrir une nouvelle enquête sur l’assassinat du père de notre programme nucléaire - Homi J. Bhabha.

Source 
Great Game India (Inde)

[1] “US Intelligence Spying On The Indian Bomb”, Great Game India News, July 20, 2017.

[2] “Snowden Archive — The SidToday”, The Intercept, September 13, 2017.

[3] “U.S. Intelligence and India’s Nuclear Tests : Lessons Learned”, Richard A. Best, Jr., Congressional Research Service, 1998.

[4] “Sagarika missile test-fired successfully”, T. S. Subramanian, The Hindu, February 27, 2008.

[5] “How Secret Partners Expand NSA’s Surveillance Dragnet”, Ryan Gallagher, The Intercept, June 19, 2014.

[6] “Embassy Espionage : Top Secret NSA Spy Hub In New Delhi”, Great Game India, May 8, 2017.

[7] La vague d’assassinat de scientifiques nucléaires indiens correspond à celle qui a éliminé leurs homologues libyens, syriens, irakiens et iraniens.

Un journal israélien a révélé les dessous de la rencontre qui a eu lieu entre le président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

En effet, The Jerusalem Post a écrit hier, vendredi 22 septembre, dans un article : « La rencontre officielle entre Abdelfattah al-Sissi et Benyamin Netanyahu à New York s’est fait avec pour objectif de la part du président égyptien d’obtenir l’accord du président américain qu’il renonce à son projet de réduction des aides économiques annuelles à l’Égypte. »

Michele Dunne, directrice du service Moyen-Orient au sein de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, affirme à ce sujet : « Al-Sissi est au courant que son gouvernement a un mauvais dossier auprès des membres du Congrès, surtout en matière de respect des droits de l’homme dans son pays. Et en saluant chaleureusement Netanyahu, il a essayé de rappeler aux Américains que l’Égypte a été du temps de Sissi un important partenaire d’Israël. »

Selon cet expert des questions internationales, Netanyahu trouvait lui aussi son intérêt dans cette rencontre. Il chercherait, en s’entretenant avec le dirigeant du plus grand pays arabe, à faire oublier les accusations de corruption pesant sur lui.

Le Premier ministre turc a annoncé aujourd’hui, samedi 23 septembre 2017, qu’Ankara allait prendre des mesures politiques et économiques en réponse au référendum d’indépendance qui devrait avoir lieu après-demain dans le Kurdistan irakien.

Selon le journal turc Hurriyet, Binali Yildirim a déclaré devant un parterre de journalistes : « En réponse au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, nous prendrons des mesures en étroite collaboration avec Bagdad, Téhéran et les autres pays voisins. Ces mesures concerneront les secteurs diplomatique, politique, économique et sécuritaire. »

En réponse à une question portant sur une éventuelle opération extraterritoriale, Yildirim a répondu : « Cela dépendra des circonstances à venir. »

Le Premier ministre turc a de plus indiqué : « Avec 80 millions d’habitants et 780 000 km², nous ne pouvons pas permettre qu’un tel jeu mette en danger la sécurité et le confort de nos citoyens… L’organisation de ce référendum a été une erreur et en tant que pays voisin, nous avions dès le début mis en garde le Kurdistan contre les méfaits de cet événement, mise en garde qui n’a nullement été prise en considération. Ce référendum aura un prix et ceux qui en ont décidé devront payer ce prix, pas les innocents ! »

Selon le Premier ministre turc : « Barzani est tombé dans le piège de son rêve d’indépendance. Nous lui avons dit que cette décision le conduirait à sa perte. Actuellement, les habitants de cette région vivent en parfaite osmose les uns à côté des autres. Mais Barzani ne veut rien entendre. Mais nous aussi, nous savons comment lui parler et nous emploierions avec lui un langage auquel il est habitué et qu’il pourra donc comprendre. »

Le porte-parole du bureau de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a lui aussi annoncé : « Le référendum d’indépendance du Kurdistan entraînera de graves conséquences s’il n’est pas annulé. Erbil doit au plus vite rectifier son erreur, sinon nous assisterons à une nouvelle crise dans la région. »

À deux jours du référendum sur l’indépendance du Kurdistan, le président de la région autonome, Massoud Barzani, a écarté la possibilité d’annuler le scrutin prévu pour le 25 septembre.

Le président du Kurdistan irakien a une fois de plus rejeté la demande de la communauté internationale de suspendre ou d’annuler le référendum, et insisté encore sur son organisation à la date prévue.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, recevant ce samedi 23 septembre l’ambassadeur de France en Irak, Bruno Aubert, à Erbil, Massoud Barzani a déclaré : « Il est trop tard de parler de report du référendum et la décision n’est pas entre les mains d’une partie ou d’une personne. Il aura lieu comme prévu le lundi 25 septembre. »

À trois jours du référendum sur l’indépendance du Kurdistan, le président de la région autonome, Massoud Barzani, a écarté la possibilité d’annuler le scrutin malgré l’opposition de Bagdad. Il s’est toutefois dit ouvert à négocier après le vote.

Quelques heures auparavant, les médias irakiens, citant Bafel Talabani, fils du président du Parti de l’Union patriotique, membre de son bureau politique et également vice-président du Kurdistan irakien, avaient annoncé que les deux principaux partis du Kurdistan, à savoir l’UPK et la PDK, avaient donné leur aval à un plan américano-onusien prévoyant le report du référendum.

Le Conseil suprême pour le référendum du Kurdistan irakien a annoncé que le référendum aurait bien lieu le lundi 25 septembre. Le vote électronique a commencé, vendredi soir, à l’étranger.

L'Iran a testé "avec succès" son nouveau missile Khoramshahr, d'une portée de 2.000 kilomètres, à tête multiples, a rapporté samedi la télévision d'Etat.
Cette annonce intervient sur fond de climat très tendu entre l'Iran et les Etats-Unis, le président Donald Trump menaçant de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire iranien que les États-Unis ont signé avec Téhéran conjointement avec cinq autres grandes puissances en 2015.

Les images de la télévision d'Etat ont montré le lancement du missile. Des images prises depuis l'intérieur du missile ont ensuite été diffusées.

La date du lancement n'a pas été communiquée mais vendredi, lors de la présentation du missile pendant le défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l'Irak contre l'Iran en 1980, un responsable iranien avait indiqué qu'il serait "opérationnel dans un avenir proche".

L'accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances n'interdit pas les activités balistiques de l'Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui a entériné cet accord, demande à l'Iran de ne pas mener d'activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.

"Le missile Khoramshahr d'une portée de 2.000 km, peut porter plusieurs têtes conventionnelles pour frapper plusieurs cibles à la fois", a dit le général Amir Ali Hadjizadeh, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, cité vendredi par Irna.

Les responsables iraniens affirment que leur pays possède la technologie nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles pour le moment limitée à 2.000 km.

L'Iran possède déjà deux autres missiles, Ghadr-F et Sejil, qui ont portée de 2.000 kilomètres capables d'atteindre Israël, l'ennemi juré de l'Iran, et les bases américaines dans la région.

Les responsables iraniens affirment que les missiles de leur pays ne sont pas conçus pour porter des têtes nucléaires, et que, plus largement, Téhéran n'a pas de programme pour fabriquer des armes nucléaires.
 

Les habitants de Rabat capitale marocaine ont condamné, vendredi 22 septembre, haut et fort toute normalisation avec Israël.

Les Marocains se sont rassemblés, vendredi 22 septembre, devant le Parlement à Rabat, la capitale marocaine, afin de condamner la normalisation avec le régime israélien en matière artistique et sportive. Les contestataires ont appelé les députés du Parlement marocain à ratifier une loi considérant comme un délit tout rétablissement des relations avec le régime de Tel-Aviv.

Cette manifestation a eu lieu suite à un appel lancé par une coalition pro-palestinienne composée de 15 associations soutenant la cause palestinienne.

Les manifestants brandissaient des pancartes avec des slogans condamnant tout rétablissement des liens avec le régime de Tel-Aviv.

« Les Marocains qui n’ont pu tolérer la participation d’une chanteuse israélienne au festival de musique à Tanger ont manifesté pour dénoncer tout rétablissement des relations avec Israël », a rapporté le quotidien al-Quds Al Arabi.

En 2000, suite au déclenchement de la seconde Intifada de la mosquée d’al-Aqsa le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec Israël.

Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur et le conseiller culturel de la RII à Accra, le dirigeant des musulmans du Ghana a salué la résistance de l’Iran face au langage de force de certains pays avant d’affirmer que Téhéran œuvrait dans l’intérêt des musulmans du monde.

En remerciant la RII pour l’intérêt qu’elle porte aux affaires des musulmans du monde et en soulignant la justesse dont fait preuve Téhéran dans les questions internationales, le leader religieux des musulmans du Ghana a considéré la représentation de l’Iran à Accra comme la seule représentation qui s’est engagée sur le bon chemin et qui sert les intérêts du Ghana et de son peuple.

Lors de cette rencontre, l’ambassadeur d’Iran, Nosratollah Maleki, a qualifié les relations entre les deux pays de solides. Il a également considéré la signature des accords économiques comme le signe de bonnes relations bilatérales.

En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, Maleki l’a qualifié de pacifique, une qualification, ajoute-t-il, qui a été aussi confirmée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« L’Iran, le groupe 5+1 et le Conseil de sécurité des Nations unies ont signé un accord sur le programme nucléaire iranien », a-t-il précisé.

Le dirigeant religieux ghanéen a pour sa part confirmé la vocation pacifique du programme nucléaire iranien et souhaité plus de succès à la Révolution islamique et au peuple iranien.

« Dieu a dit que si les serviteurs bienveillants aident Dieu, le Très Haut les aidera à son tour », a affirmé l’imminent chef religieux ghanéen, avant d’indiquer que la victoire finale appartenait aux nations musulmanes du monde entier, et notamment les musulmans opprimés.

Le Ghana compte 27 millions d’habitants. Quand bien même la religion dominante dans ce pays est le christianisme, les musulmans représentent entre 17 et 20% de la population.

Une délégation composée de plusieurs villes libyennes a convenu de la mise en place d’un cessez-le-feu dans la ville de Sabratha, située à 70 km à l’ouest de Tripoli.

C’est le conseil municipal de Sabratha qui a annoncé que cette délégation de réconciliation était arrivée à un accord.

Depuis dimanche dernier, la vile a été témoin d’affrontements très violents.

Il est dit dans le communiqué du conseil municipal que l’accord a été notifié aux parties en conflit, qui seront tenues pour responsables en cas de toute violation constatée.

La délégation de réconciliation était composée des représentants des villes de Zouara, de Zentan, de Zaouïa et de Misratah.

L’envoyé spécial de l’ONU : les pro-Kadhafi peuvent participer aux échanges politiques

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, vient de déclarer que les partisans de Mouammar Kadhafi pouvaient prendre part au processus politique qui a cours actuellement.

Il a en outre appelé toutes les parties libyennes concernées à travailler de concert avec l’ONU.

Salamé a déclaré dans un entretien avec la chaîne de télévision France 24 que les élections parlementaires et présidentielles devraient être ouvertes à tout le monde en Libye.

L’envoyé de l’ONU a ajouté qu’il ne voudrait pas que l’accord politique soit la propriété de quelqu’un ou de quelques-uns et que Saïf ol-Islam et les partisans de l’ancien régime pouvaient rejoindre le processus politique en cours.

Les groupes libyens organisent une rencontre en Tunisie

Abdessalam Nessiyah, le président du comité de discussion affilié au Parlement libyen, a annoncé une rencontre entre les deux comités de discussion, le 26 septembre 2017 à Tunis, et a ajouté que l’objectif est de procéder à des réajustements et modifications des dispositions de l’accord politique signé à al-Sakhirat.

Nessiyah a expliqué que ces modifications portaient sur plusieurs axes principaux : la réforme du conseil présidentiel et sa dissociation du poste de Premier ministre, une réforme de l’armée et une autre de la Constitution.

Une organisation de défense des droits de l'homme a accusé l'armée brimane de provoquer des incendies dans la zone pour empêcher le retour des réfugiés.
 
Cette violence intervient alors que la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi avait assuré mardi qu'il n'y avait pas eu de combats depuis le 5 septembre et que l'opération de l'armée était terminée.

Cette opération, déclenchée le 25 août, a suscité l'exode en moins d'un mois de quelque 430.000 Rohingyas vers le Bangladesh.

L'ONU a évoqué une "épuration ethnique", alors que les membres de la minorité musulmane des Rohingyas, plus grande population apatride du monde (1,1 million de personnes), sont traités comme des étrangers en Birmanie à 90% bouddhiste.

Les associations de défense des droits de l'homme assurent disposer de preuves que l'opération de l'armée favorise l'expulsion systématique des Rohyingyas.

Amnesty International a fait état vendredi de nouvelles images vidéo et satellite confirmant que des incendies continuaient de dévaster des villages rohingyas.

Samedi, Human Rights Watch a répercuté des accusations selon lesquelles les forces de sécurité birmanes installaient des mines le long de la frontière avec le Bangladesh traversée par les réfugiés rohingyas.

Selon des données gouvernementales birmanes, environ 40% des villages rohingyas dans le nord de l'Etat Rakhine ont été totalement abandonnés depuis un mois.

Les habitants restés sur place se sont regroupés en petites communautés musulmanes isolées, terrifiées et coupées de tout accès à l'aide, selon le dernier communiqué du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.

"Suite aux menaces continuelles de la population locale de Rakhine pour les faire partir, ces personnes vulnérables sont tellement terrifiées qu'elles en appellent au gouvernement, aux Nations unies et d'autres pour des mesures additionnelles de protection", selon le communiqué.=
samedi, 23 septembre 2017 20:21

Bangladesh: des hindous parmi les Rohingyas

Dans un petit village du sud du Bangladesh, des volontaires hindous versent riz et lentilles dans les assiettes de quelques centaines de leurs coreligionnaires qui ont fui la Birmanie dans la vague de musulmans rohingyas.
 
À un jet de pierre du grand camp de réfugiés de Kutupalong, environ 200 hindous de l'État Rakhine (ouest de la Birmanie) ont été recueillis par des familles hindoues du Bangladesh. 300 autres campent dans les environs.

Ils reçoivent des repas réguliers, financés par des donations de leurs pairs dans ce pays d'Asie du Sud.

"Nous avons fait appel aux communautés hindoues (...) à travers le Bangladesh pour survenir à leurs besoins en nourriture et en hébergement", a déclaré à l'AFP Shapon Sharma, un responsable de la communauté.

"Nous avons eu vent que des hindous se trouvaient ici au Bangladesh, campant dans les forêts. Nous sommes allés les trouver et les avons ramenés ici", a-t-il raconté.

Cette distribution bien organisée contraste avec les bousculades chaotiques dans les immensions camps surpeuplés situés non loin. Plus de 420.000 personnes ont depuis fin août gagné le Bangladesh, provoquant une crise humanitaire.

Une campagne de répression de l'armée birmane a fait chasser les Rohingyas que l'ONU considère comme une épuration ethnique.

Si la quasi-totalité de cette marée humaine est constituée de Rohingyas, quelques hindous et bouddhistes de l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) ont également atterri au Bangladesh.

À Kutupalong, les réfugiés hindous décrivent les attaques dont ils ont été l'objet au Rakhine.

"(Les assaillants) sont arrivés en noir et le visage masqué", a relaté Niranjan Rudro, 50 ans, qui officiait comme barbier en Birmanie.

"Dans mon village, il y avait 70 familles hindoues. Ils nous ont assiégés pendant trois jours, nous ne pouvions pas sortir de la maison même pour se procurer de la nourriture".

Son récit rejoint celui de plusieurs autres réfugiés, mais l'AFP n'a pas pu vérifier ces témoignages indépendamment. Ces régions de l'État Rakhine, verrouillé par les forces de sécurité, sont inaccessibles aux observateurs et médias internationaux.