تقي زاده

تقي زاده

La Russie, va-t-elle réagir, cette fois-ci, à l’agression américaine contre la Syrie ? Va-t-elle utiliser ses S-400 pour détruire les missiles de croisière ou les avions de combat qui sont impliqués dans l’agression contre la Syrie ?

Abdel Bari al-Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm, a écrit un article au sujet d’une possible confrontation entre la Russie et les États-Unis en Syrie.

« À l’issue d’un contact téléphonique entre le président américain Donald Trump, son homologue français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le vendredi 2 mars, l’administration américaine a intensifié sa campagne d’intoxication et ses attaques verbales contre le gouvernement syrien et menacé Damas d’ouvrir une enquête pour ses “attaques” contre la Ghouta orientale, sous la protection aérienne et politique de la Russie.  

Cela fait quelques jours que les responsables de la Maison-Blanche ont commencé à parler à voix basse de la possibilité accrue d’une attaque américaine contre les cibles militaires en Syrie, tout comme ce qui s’était passé en avril 2017 dans le sud de Homs, où la base militaire de Shayrat avait été prise pour cible par les missiles de croisière américains. C’est ainsi que s’explique la demande adressée par Washington au Conseil de sécurité pour ouvrir une enquête sur les responsables des attaques au chlore contre la Ghouta orientale.

Les menaces américaines ne visent pas uniquement le président syrien Bachar al-Assad, mais aussi son homologue russe Vladimir Poutine qui vient de se vanter des armes sophistiquées dont dispose la Russie, des armes difficiles à contrer, comme les missiles balistiques intercontinentaux capables de porter les ogives nucléaires ou les drones qui se déplacent sous l’eau.

Dans ce droit fil, les initiatives russes telles que l’instauration d’un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, cinq heures par jour, et la création d’un corridor humanitaire permettant l’évacuation des habitants civils de la Ghouta orientale n’ont pas bien fonctionné en raison du refus par les groupes terroristes de laisser sortir les civils afin de pouvoir les utiliser comme boucliers humains.

En effet, il est peu probable que Donald Trump attende la formation d’une commission d’enquête internationale pour examiner l’usage des armes chimiques dans la Ghouta orientale, car cela prend pas mal de temps alors que Donald Trump n’a guère de patience. Cela nous rappelle l’attaque contre la base militaire de Shayrat, qui a eu lieu juste après l’incident chimique à Khan Cheikhoun.

Il y a deux semaines, le chef du Pentagone James Mattis a parlé de l’usage par le gouvernement syrien d’armes chimiques dans la Ghouta orientale, soulignant pourtant que l’administration Trump ne disposait d’aucun document authentique qui lui permette de lancer des représailles. Ces déclarations ont été reprises par le président français Emmanuel Macron qui a, pour sa part, déclaré que la France ne pourrait pas réagir faute des preuves valides. Mais il est très probable que les documents dont parlent Trump et Macron ont déjà été montés de toutes pièces et qu’ils n’attendent qu’une couverture internationale pour être révélés. Le point important est que les attaques aériennes et balistiques de l’Occident précéderont la révélation de ces preuves !

Bref, le front syrien se transforme, petit à petit, en une scène de confrontation entre les États-Unis et la Russie, d’autant plus qu’Israël pourrait rejoindre lui aussi cette confrontation. Cette théorie est renforcée par les récentes déclarations du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui vient de menacer d’attaquer les bases militaires iraniennes en Syrie.

Les avions syriens, appuyés par l’aviation russe, bombardent les positions des terroristes dans la Ghouta orientale pour les chasser de cette zone située dans la banlieue de la capitale, dont la sécurité et la stabilité sont sérieusement menacées par les tirs de roquette des terroristes, instrumentalisés par les États-Unis et leurs alliés. Ça, c’est une décision prise conjointement par la Russie, la Syrie et l’Iran, une décision sur laquelle ils ne reviendront pas.

C’est par cette question que je finis l’article : “La Russie va-t-elle réagir, cette fois-ci, à une agression américaine contre la Syrie ? Va-t-elle utiliser ses S-400 pour détruire les missiles de croisière ou les avions de combat qui sont impliqués dans l’agression contre la Syrie ?”

La réponse deviendra claire pendant les semaines, voire les jours à venir, qui s’annoncent pleins de surprises, car les tensions vont battre leur plein et nul ne le sait mieux que M. Trump. »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la théorie du complot ne résoudrait pas le conflit entre le gouvernement bahreïni et ses citoyens et a conseillé aux autorités de Manama de favoriser les échanges avec le peuple plutôt que de se focaliser sur les questions sécuritaires.

Bahram Qassemi a rejeté la déclaration du ministère bahreïni de l’Intérieur et indiqué : « La théorie du complot et les accusations infondées ne résoudront en rien le problème du gouvernement bahreïni avec son peuple. Nous recommandons une nouvelle fois aux autorités de Bahreïn de favoriser le dialogue avec le peuple plutôt que de se focaliser sur les questions d’ordre sécuritaire. »

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a récemment fait état dans une déclaration de l’arrestation de 116 personnes jugées « terroristes », prétendant que 48 de ces détenus avaient été formés dans les camps du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran) et ses filiales étrangères en Irak et au Liban.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a également annoncé la neutralisation d’un certain nombre d’opérations terroristes, ajoutant que les détenus impliqués dans ces opérations avaient joué différents rôles, notamment dans la conception, la préparation, l’exécution des opérations ou la fabrication des explosifs.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a également accusé le CGRI de former une bande terroriste composée de ces groupes, selon l’agence de presse bahreïnie BNA. « Le groupe envisage de cibler les dirigeants et les agents de sécurité, les installations pétrolières et vitales dans le but de perturber l’ordre public et la sécurité, et de handicaper l’économie nationale », a-t-il prétendu.

La déclaration ajoute que les groupes terroristes susmentionnés sont « dirigés par leurs dirigeants en fuite, exilés en Iran, en Irak et au Liban ».

Les brigades Kataeb Hezbollah, aussi appelées Hezbollah irakien, ont publié un communiqué dans lequel elles ont apporté leur soutien au nouveau plan adopté par le Parlement irakien sur la fixation d’un calendrier pour le retrait des forces étrangères d’Irak avant d’insister sur le départ des troupes américaines. Le Hezbollah irakien estime que les États-Unis cherchent à former un nouveau groupe terroriste en Irak.

« Il n’y a l’ombre d’aucun doute que l’ingérence américaine dans les affaires intérieures irakiennes et les questions de la région ne vise qu’à faire avancer ses propres plans destinés à étendre sa zone d’influence et à réaliser ses objectifs sataniques et ses priorités dont la protection d’Israël et sa suprématie dans la région », ont affirmé les Kataeb Hezbollah dans ce communiqué daté du samedi 3 mars.

Selon le Hezbollah irakien, « attiser le feu de la guerre et de la sédition dans la région », telle est la politique suivie par les États-Unis afin d’affaiblir les nations et pouvoir les dominer par la suite.

Ledit communiqué qualifie de « courageuse et honnête » la prise de position du Parlement irakien, appelant le gouvernement de Bagdad à céder aux revendications populaires et à ne pas ajourner l’application de ce plan ; nous savons tous que l’administration américaine insiste sur le maintien de ses troupes en Irak et pour y arriver, elle se sert de divers prétextes et justifications pour légaliser et légitimer sa présence sur le sol irakien.  

Des soldats américains à Bagdad. (Archives)

Dans ce droit fil, le porte-parole des Kataeb Hezbollah, Mohammad Yahya a déclaré que pour justifier leur présence en Irak, les Américains cherchaient à créer un nouveau groupe terroriste dans ce pays.

Interviewé par la chaîne Al-Mayadeen, il a fait allusion au nouveau plan adopté par le Parlement irakien sur un calendrier de retrait de forces étrangères d’Irak et précisé que les troupes américaines cherchaient à s’imposer au gouvernement irakien. Mohammad Yahha a également estimé nécessaire de réagir face à la prolongation de la présence des forces étrangères en Irak au lieu d'observer le silence.

Il y a peu, la commission de défense et de sécurité au sein du Parlement irakien avait également demandé dans une lettre au Premier ministre Haïder al-Abadi de fournir des explications sur la présence des forces américaines en Irak en dépit de la défaite du groupe terroriste Daech.

À l’heure actuelle, les troupes américaines sont présentes sur six bases militaires, de manière conjointe avec les forces gouvernementales irakiennes. Il s’agit des bases d’Aïn al-Assad et d’al-Habaniyah dans l’ouest de l’Irak ainsi que d’Aïn Kaveh près d’Erbil, d’al-Matar à Bagdad et enfin d’al-Qayyarah à Mossoul.

Selon Sky News, il y a sur ces bases près de 11 700 soldats, dont 2 500 font partie des forces spéciales. Le reste d’entre eux sont des conseillers, des officiers, des techniciens, du personnel logistique, etc.

L'intense campagne médiatique autour de la Ghouta orientale où les Américains cherchent à renforcer les terroristes pour investir la banlieue de la capitale syrienne a presque éclipsé un événement majeur : le veto russe au Conseil de sécurité des Nations unies, lundi, destiné à bloquer une résolution franco-anglo-saxonne condamnant l’Iran. Son motif? La violation présumée des sanctions que l'Occident impose depuis 2015 au peuple yéménite, victime à la fois de l'agression saoudienne et de complicité criminelle des marchands d'armes occidentaux.  

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, le 22 février 2018 à New York. ©AFP

Le veto russe a été sans précédent : pour la première fois dans l'histoire du droit international, la Russie a rejeté au Conseil de sécurité une initiative dirigée par les Américains au sujet d'un conflit régional où elle n'est pas partie prenante. On se rappelle fort bien de l'indifférence russe en 2003 quand les États-Unis ont fait voter leur action militaire contre l’Irak ou leur apathie en 2011 au moment où l'OTAN préparait son plan d'invasion de la Libye. Dans l'un et l'autre cas, les intérêts russes étaient toutefois impliqués, mais Moscou avait choisi de s'abstenir. C'est qu'à l'époque les Russes avaient peut-être leur mot à dire, mais ils n'étaient pas suffisamment forts. 

Selon des experts, le veto russe de lundi dernier entre dans une catégorie à lui seul, qui renvoie à "l’impasse russo-américaine en matière d’influence mondiale". Il s'agit donc d'un réel tournant dans l’après-guerre froide qui prend d'ailleurs de plus en plus d'ampleur. 

Le texte que la Grande-Bretagne de May avait proposé contre l'Iran a été des plus puérils : Londres, Paris et Washington, qui occupent le peloton des pays vendeurs d'armes au régime de Riyad, ne s'étaient pas même souciés de fournir la moindre preuve empirique sur "le soutien iranien " aux Houthis qui subissent comme une majorité de Yéménites, un blocus maritime, terrestre et aérien total depuis bientôt trois ans. Il n'était donc pas question pour la Russie de se laisser faire. 

Le veto historique de Moscou a fait passer un message à plusieurs niveaux

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ne peuvent plus dominer le système international, car la Russie est désormais déterminée à s’opposer par principe à l’hégémonie américaine. À vrai dire, la Russie de Poutine a très bien vu où voulait en venir l'Amérique de Trump, en poussant Londres et Paris à jouer son jeu au Conseil de sécurité. La résolution anti-iranienne visait moins les Houthis pour leur supposée alliance avec l'Iran que l'Iran lui-même. Après s'être presque retirés de l'accord nucléaire signé en 2015 avec l'Iran, les USA comptaient sur ce vote pour faire condamner les missiles conventionnels iraniens.  

La démarche de Moscou a fait échouer une tentative peu scrupuleuse de l’Occident consistant à isoler l’Iran en terme géopolitique, comme le souhaitent les Américains. Pour le reste, la position occidentale à l'égard du conflit yéménite est on ne peut plus cynique. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France participent virtuellement au conflit en fournissant une assistance militaire aux forces saoudiennes et en identifiant pour elles les cibles de leurs attaques aériennes brutales et accusent l'Iran d'ingérence. 

Ce qui ressort en dernier lieu de cette analyse, c’est aussi la résilience de l’alliance russo-iranienne dans la politique du Moyen-Orient. La thèse occidentale selon laquelle un Iran « monté en puissance » s’opposera à la Russie au Moyen-Orient ne tient donc pas debout. Lundi dernier, La Russie a fait part de ses qualités uniques pour jouer un rôle d'arbitre non seulement dans la fin du conflit au Yémen, mais aussi dans ce qui pourrait être qualifié de "fin de l'unilatéralisme". Dans un geste de défi d'une rare violence, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a affirmé mardi à Moscou qu' « il est nécessaire de mettre pleinement en œuvre le Plan d’action global conjoint [l’accord nucléaire iranien]. S’il y a une volonté de discuter d’autres questions concernant l’Iran dans ce format ou dans un autre format, cela devrait se faire avec la participation volontaire de l’Iran et sur la base du consensus plutôt que par le biais d’ultimatums. »

Si la France de M. Macron qui envoie dès ce dimanche son chef de la diplomatie en Iran croit pouvoir, sur les pas de Washington, reproduire le scénario à la libyenne en Iran, elle se trompe lourdement: il ne suffit plus de faire voter des textes au Conseil de sécurité pour déposséder les États souverains de leur souveraineté. 

La condition des négociations sur le programme balistique de l’Iran est la destruction des armes nucléaires et des missiles à longue portée des États-Unis et de l’Europe, a déclaré le porte-parole et chef d’état-major adjoint des forces armées iraniennes. 

Le général de brigade Seyyed Massoud Jazayeri a déclaré : « Ce que les Américains s’acharnent à dire sur la limitation de la puissance balistique de l’Iran trahit les ambitions inassouvies et les échecs des Américains dans la région. »

« Si notre capacité défensive devait être influencée par certaines négociations politiques et diplomatiques, nous ne serions pas dans la position où nous sommes aujourd’hui et les États-Unis ne seraient pas dans une position de faiblesse », a-t-il ajouté.

Conditionnant les négociations sur le programme balistique de l’Iran à la destruction des armes nucléaires et des missiles à longue portée que détiennent les États-Unis et l’Europe, il a indiqué que les Américains cesseront d’essuyer des défaites dans la région lorsque le « grand Satan aura quitté le Moyen-Orient ».

« Au sujet du régime israélien, ce denier occupe illégitimement les territoires palestiniens et la noble Qods ; il se rapproche de l’heure où il s’effondrera et sera aboli », a-t-il martelé. 

Pour le site d’information américain francophone, Dreuz, la survie de l’industrie de l’automobile et de l’élevage de la France dépend du marché « lucratif » iranien.

S’attardant sur le fait que les décideurs économiques en France sont « déterminés » dans leur coopération avec l’Iran, cette source précise que « la France fait des pas décisifs dans le processus de rapprochement avec l’Iran, dans une situation de chamboulement dans la région du Moyen-Orient ». 

Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue iranien, Hassan Rohani. ©AFP

Faisant allusion à la conférence Euro Money 2018, qui s’est tenue à Paris, le 8 février 2018, et qui a été organisée conjointement par la Banque centrale iranienne et l’Euromoney Institute, ce média américain pro-Israël, ajoute que cette réunion « était une occasion pour présenter les opportunités iraniennes d’investissement, particulièrement dans les secteurs du pétrole, du gaz, du tourisme, du transport et des assurances en Iran. C’était également l’occasion de préparer progressivement l’intégration de l’Iran, à l’économie mondiale ».

Depuis le début 2018, les observateurs font état de la multiplication des démarches effectuées par de hauts responsables économiques iraniens pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour consolider les relations entre les deux pays. Information qui n’a jamais été démentie par Paris. De leurs côtés, les décideurs économiques en France semblent déterminés dans leur coopération avec l’Iran.

Joffrey Célestin-Urbain, sous-directeur des relations économiques bilatérales à la direction générale du Trésor en France, a déclaré : « Nous encourageons les sociétés commerciales à poursuivre leurs activités en Iran. »

Selon ce responsable de l’administration centrale du ministère de l’Économie et des Finances, au cours des 11 premiers mois de l’année 2017, les exportations françaises en Iran ont connu une hausse de 120 % pour atteindre 1,29 milliard d’euros et les importations de produits iraniens en France ont eu une croissance de 80 % pour atteindre une valeur de 160 millions d’euros.

Le responsable français a aussi indiqué que la priorité à court terme de la France est la sauvegarde des échanges commerciaux avec l’Iran ainsi que la réalisation d’un nouveau projet pour l’année en cours consistant à offrir des crédits en euro aux acheteurs iraniens de produits français.

Le chef de la Banque centrale iranienne, Valiollah Seif, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqtchi, le président du Conseil supérieur des assurances de l’Iran, Abdolnasser Hemmati, le conseiller aux affaires économiques du président iranien, Masoud Nili, et le président du comité de direction de la Banque Saman, Vali Zarrbieh, ont fait, chacun, un discours lors de cette rencontre parisienne.

Le plus malhonnête dans cette démarche est le manque de transparence des médias français. Après vérification, rares sont les plateformes médiatiques en France qui ont traité le sujet. Pourtant, il existe un calendrier spécial de toutes les conférences avec les pays étrangers. Celle du 8 février, précisément, a été occultée mais largement couverte par les médias iraniens.

Aussi cette démarche conforte-t-elle une récente information publiée par Le Monde, selon lequel le constructeur français Renault et le secteur agonisant de l’élevage en France « ont besoin du marché iranien » pour « pouvoir poursuivre leur redressement ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’apprête à se rendre en Iran le 5 mars, mais sa visite n’a pas encore été confirmée par les autorités iraniennes.

Un haut officier militaire iranien souligne les capacités défensives de la République islamique et met en évidence les caractéristiques du système de missiles antiaériens à longue portée, connu sous le nom de Bavar (confiance) 373, fabriqué dans le pays qui dépasse de 50% la portée du S-300 de Russie.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Le commandant de la base de défense aérienne Khatam Al-Anbia de l'armée iranienne, Farzad Esmaili, a indiqué vendredi que les forces de l'armée et du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGR) seraient confrontées aux agressions des ennemis de la République islamique. Pays.

Il a insisté sur le fait que les ennemis conspiraient contre l'Iran, mais il a clairement fait savoir que le pays perse neutraliserait tout plan macabre à cet égard. "Toute action hostile contre l'Iran sera écrasée", a-t-il souligné.
 
Le haut commandement militaire a dénoncé, en particulier, l'animosité de Washington avec la Révolution islamique d'Iran et a rappelé le soutien des Etats-Unis. Au régime baathiste dans la guerre imposée par l'Irak à l'Iran entre 1980 et 1988.

Ces dernières années, l'Iran a fait des progrès considérables dans le secteur de la défense, malgré les sanctions imposées contre lui. En fait, il a réussi à être autosuffisant dans la production d'équipements militaires et de systèmes essentiels à son système défensif.

La République islamique a affirmé à plusieurs reprises que le développement de sa capacité militaire repose sur une doctrine défensive et ne représente pas une menace pour les pays tiers, en particulier pour ses voisins.

Six enfants du centre coranique de Philadelphie étudient le Coran l’après midi, et ont pour objectif la mémorisation intégrale du Saint Coran.

 

 Les cours sont organisés sous la direction de Onas Mohaymen, directeur du centre coranique « Ghoba » et de Nahman Chima, imam d’une mosquée de Philadelphie qui a déclaré que les élèves avant de commencer la mémorisation coranique, apprenaient aussi l’arabe et les règles de lecture. 


« Depuis la création de notre centre en 1988, six élèves parmi des centaines d’élèves, ont réussi à mémoriser l’intégralité du Coran. Le dernier en date était un Américain d’origine africaine, en 2010, qui a réussi à mémoriser le Coran », a-t-il dit. 


Le centre « Zobaydeh » créé il y a trois ans à Montgomery, est un centre à but non lucratif, composé d’une mosquée et d’une école, dirigé par Abdoullah Bekran, qui a déclaré que ce centre avait été créé pour répondre aux besoins dans le domaine de l’enseignement des sciences islamiques et du Coran.

 Le centre de Cherry Hill a commencé aussi des activités coraniques au mois d’août. 


Les statistiques du CAIR (Conseil des Relations Américano-Islamiques), montrent que 580 000  musulmans vivent en Pennsylvanie et dans le Delaware, qui ont 175 mosquées et 40 écoles islamiques, et il est prévu que la population musulmane en 2075, soit plus importante que la population chrétienne. 

Le centre égyptien des dons islamiques et de l’entraide a annoncé l’organisation d’une compétition de mémorisation coranique, partielle et intégrale, réservée aux handicapés de moins de 25 ans. Les concurrents ne doivent pas être les lauréats de compétitions organisées par ce centre, ces 5 dernières années, et les lauréats recevront des prix importants de la part des organisateurs et du centre égyptien des dons islamiques. 
 

Face à la montée en puissance de l’économie chinoise, les Etats-Unis se doivent de réagir pour survivre. Le projet de réforme fiscale de Donald Trump, qui visait à encourager la production intérieure, a été rejeté par le Congrès, qui a préféré protéger les profits des multinationales. C’est pourquoi, la Maison-Blanche n’a plus d’autre choix que de saboter les investissements de Beijing pour la création de nouvelles voies de communication et l’exportation globale de ses produits.

La dernière réforme fiscale US, promulguée le 22 décembre 2017, s’inscrit en droite ligne des précédentes : elle procède à une redistribution de richesses vers les revenus les plus élevés. Les contribuables les plus riches, représentant 1 % du total, ceux déclarant un revenu supérieur à 500 000 dollars, verront leurs impôts diminuer de 60 milliards de dollars par an, autant que 54 % des États-uniens, ceux gagnant entre 20 000 et 100 000 dollars. Ceux qui ont un revenu compris entre 100 000 et 500 000 dollars bénéficieront d’une baisse de 136 milliards de leurs impôts. Ces contribuables représentent 22,5 % de la population taxable, le même nombre que ceux qui gagnent moins de 20 000 dollars et qui ne pourront se partager que 2,2 milliards, c’est-à-dire 0,15 % des rentrées fiscales [1].

Quant à la taxation des profits internationaux des multinationales, elle s’aligne sur les procédures européennes. Elles ne seront désormais imposées que sur leurs revenus US et non plus mondiaux. L’objectif est que ces profits soient, à l’inverse de la situation précédente, rapatriés sur le territoire national. Pour éviter que la base fiscale des entreprises états-uniennes ne s’érode, en logeant leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, la loi recalcule à la hausse le profit normal des entreprises.

Un changement dans la continuité

La nouvelle loi fait pâle figure vis-à-vis de son modèle. Si en 1981, la réforme signée par Ronald Reagan se montait à 2,9 % du PIB, celle mise en place par Donald Trump se limite à 1 % du Produit Intérieur Brut. De même, les 150 milliards de dollars de ristourne annuelle sont nettement plus modestes que les 312 milliards annuels de l’American Taxplayer Relief Act [2], promulguée par Barack Obama en 2013 et votée conjointement par les Démocrates et les Républicains. Elle prolongeait les mesures prises par G. W. Bush en 2004. Il y a bien consensus entre les deux partis pour une redistribution des richesses vers les hauts revenus, ainsi que pour le renforcement de la détaxation des entreprises.

La réforme s’inscrit dans une tendance qui s’inscrit dans le long terme, dans une politique continue d’allègement des impôts payés par les entreprises, des réformes aussi bien portée par les Républicains que les Démocrates. En 1952, l’impôt sur les sociétés représentait 32 % des revenus fédéraux et l’impôt sur le revenu 42 %. Depuis l’impôt sur les sociétés n’a fait que décliner, ne représentant plus que 9 % des impôts fédéraux, contre 47 % pour l’impôt sur le revenu [3]. Pourtant, cette fois, les Démocrates ont parlé d’escroquerie fiscale et se sont frontalement opposé à la réforme. Leur refus virulent est en fait une opération de déplacement. Elle ne porte pas sur le contenu de la loi adoptée, mais bien sur le projet initial de réforme fiscale qu’il fallait à tout prix stopper.

L’abandon d’une révolution fiscale

Le projet de réforme fiscale, initiée depuis juin 2016 par des députés républicains et portée par l’administration Trump, prévoyait des changements radicaux dans la collecte de l’impôt des entreprises. Notamment, elle envisageait une baisse de l’impôt fédéral sur les sociétés de 35 % à 21 %, une réforme qui a bien été adoptée. Mais, il s’agit d’une baisse qui ne modifie pas profondément le montant de ce qui est réellement versé par les sociétés. Grâce aux niches fiscales, l’impôt effectif tournait déjà autour des 20 %. En supprimant ou en plafonnant nombre d’exemptions, la nouvelle loi impose un taux nominal qui se rapproche du taux réel. Ce faisant, la nouvelle loi rétablit de meilleures conditions de concurrence entre les entreprises en s’attaquant à certains privilèges fiscaux.

Cependant, l’essentiel du Border Adjustment Tax a été abandonné. Il prévoyait une exonération des exportations de biens et de services depuis les USA et imposait une taxation d’un montant de 20 % des importations. Les entreprises qui réalisent leur exploitation sur le territoire états-unien auraient été exonérées, au contraire de celles produisant à l’étranger. Le mécanisme est ouvertement protectionniste.

L’objectif était d’accroître l’activité intérieure et de recentrer les investissements états-uniens sur le territoire national. La détaxation de la production intérieure devait permettre une réindustrialisation du pays, grâce notamment au rapatriement, faiblement taxé, des 3 100 milliards de dollars accumulés à l’étranger par les filiales des multinationales US. Ce projet heurtait de front le processus de division internationale du travail et était cohérent avec les décisions précédentes du président Trump de torpiller le Grand Marché Transatlantique et l’Alena.

Gonfler la bulle boursière

Le Border Adjustment Tax, abandonné mi-2017, a laissé la place, début novembre, à un projet de loi envisageant de taxer, à un taux de 20 %, les importations intergroupes des multinationales étrangères situées sur le sol US, ainsi que celles des filiales étrangères des multinationales états-uniennes. Cette fois, il ne s’agissait pas de taxer toutes les importations, mais seulement les flux entre les unités d’un même groupe présent aux États-Unis [4]. L’objectif était d’éviter qu’un groupe puisse réduire ses profits taxables aux USA en achetant des biens intermédiaires produits par ses filiales à l’étranger et ainsi déplacer la production hors du territoire national. Cette taxe aurait seulement rapporté au Trésor 155 milliards de dollars sur une période de 10 ans, soit 10 fois moins que le Border Adjustment Tax. Cependant, l’objectif était moins dans les rentrées fiscales que dans l’incitation à produire aux USA.

Ce projet n’a pas passé le cap des Assemblées et a laissé la place à une loi fiscale classique favorisant les hauts revenus. Comme dans les réformes précédentes, les capitaux rapatriés, grâce à des taux avantageux, ici de 8 % à 15,5 %, seront seulement des transferts de richesses. Sans opportunité d’investissement, ils iront, de nouveau, gonfler la bulle boursière. Ainsi, fin décembre, 32 grandes entreprises ont déjà annoncé des rachats d’actions, totalisant pas loin de 90 milliards de dollars [5]. Le rapatriement des capitaux, encouragée par la réforme fiscale, tendra à une consolidation de la hausse spectaculaire de 25 % de l’indice Dow Jones durant l’année 2017 ou, du moins, sera un élément s’opposant aux prises de bénéfices, dans un contexte boursier devenu plus instable.

Le président Donald Trump vient de déposer un plan de 1 500 milliards de dollars pour relancer la construction et la rénovation de routes, ponts, et autres aéroports. Le plan connaît des problèmes de financement, si bien que le président allouerait seulement 200 milliards de dollars au budget fédéral, alors que le complément, 1 300 milliards, seraient apportés par le secteur privé et les États fédérés. Le projet n’avait pas pu trouver les financements dans le cadre de la réforme fiscale, suite à l’opposition démocrate.

Guerre mondiale ou développement économique ?

La lutte, entre les Démocrates et la majorité des Républicains, peut être lue comme un conflit entre deux tendances du capitalisme états-unien, entre celle porteuse de la mondialisation du capital et celle prônant une relance du développement industriel d’un pays économiquement déclinant. Les États-Unis étaient l’élément moteur et le principal bénéficiaire politique de l’internationalisation du capital. Suite à l’effondrement de l’URSS et l’état de sous-développement de la Chine, les USA ont été pendant vingt ans la seule superpuissance, un super-impérialisme qui organisait le monde à son profit. L’émergence de la Chine et la reconstitution politique de la Russie a brisé l’omnipotence économique et politique US.

L’enregistrement de ce fait a conduit à une opposition interne aux USA sur la marche à suivre : la fuite en avant dans la libéralisation des échanges ou le protectionnisme. Le problème n’est pas nouveau et a déjà été posé il y a plus d’un siècle par l’économiste autrichien Rudolf Hilferding qui, dans son ouvrage Le capital financier datant de 1910, constatait que « Ce n’est pas le pays du libre échange, l’Angleterre, mais les pays protectionnistes, l’Allemagne et les États-Unis qui devinrent les modèles du développement capitaliste » [6].

Nous sommes arrivés à une situation similaire. En 1910, le pays impérialiste dominant, l’Angleterre, était battu en brèche par les puissances économiques montantes. Aujourd’hui, c’est au tour des USA de voir leur suprématie économique remise en cause, principalement par la Chine. La Grande-Bretagne avait renoncé à être la puissance dominante, en se plaçant sous la « protection » des États-Unis. Ce scénario n’est pas de mise dans les relations futures entre les USA et la Chine, alliée à la Russie. Reste alors deux possibilités, celle d’un renouveau économique des USA sur une base protectionniste, tel qu’il est envisagé par une partie des Républicains, ou une conflictualité militaire de plus en plus ouverte, option qui semble être portée par le Parti démocrate.

Impérialisme vs ultra-impérialisme

Ainsi, la lutte, qui vient d’avoir lieu entre une partie des Républicains et les Démocrates, peut être lue comme un conflit opposant l’impérialisme états-unien et le super-impérialisme US. Dès lors les concepts, développés, au début du 20ème siècle, de par l’opposition entre Lénine et Kautsky, trouvent une nouvelle actualité. Kautsky considérait qu’à la guerre de 14-18 pourrait succéder une période, de développement du système capitaliste, caractérisée par le dépassement des contradictions entres les États et les différents groupes impérialistes, une période qu’il caractérise comme « ultra-impérialiste ». Il considérait que « de la guerre mondiale entre les grandes puissances impérialistes peut naître une alliance entre les plus grandes puissances qui mettra fin à la course aux armements » [7]. L’histoire s’est chargée de démentir cette thèse. Les conflits n’ont jamais cessés et une Deuxième Guerre mondiale a eu lieu. Depuis, un équilibre des forces entre deux super-puissances, les USA et l’URSS, a cependant empêché une montée aux extrêmes des différentes formes de guerre les impliquant. Cet équilibre va perdurer jusqu’au début des années 90. Depuis, suite à l’effondrement de l’URSS et l’état de sous-développement de la Chine, les USA ont été pendant vingt ans l’unique superpuissance, un super-impérialisme qui organisait et détruisait le monde selon ses intérêts. L’émergence de la Chine et la reconstitution de la Russie ont brisé la toute puissance économique et militaire US. La dernière guerre en Syrie est exemplative du cran d’arrêt mis au déferlement de la puissance militaire états-unienne.

En désindustrialisant le pays, le super-impérialisme états-unien a également affaibli la puissance des USA en tant que nation. Le projet initial de l’administration Trump était de procéder à une reconstruction économique. Les discours du nouveau Président sur une possible sortie de l’Otan, une réduction des interventions militaires US à l’étranger, ainsi que son opposition à une nouvelle Guerre froide avec la Russie rencontrent également cet objectif brisé par la victoire démocrate. La conséquence de leur succès est que si les USA renoncent à se développer, le seul objectif reste d’empêcher, par tous les moyens, les concurrents et adversaires de le faire.

[1] Arnaud Leparmentier, « Les gagnants et les perdants de la réforme fiscale de Donald Trump », Le Monde, 20 décembre 2017.

[2] Elsa Conesa « Trump : une réforme fiscale moins ambitieuse qu’elle en a l’air », Lesechos.fr, 16 décembre 2017

[3] Arnaud Leparmentier, Ibidem.

[4] Elsa Conesa, « Le nouveau projet américain de taxe aux frontières qui inquiète les entreprises françaises », Les Echos, le 3 novembre 2017.

[5] Heather Long « America’s 20 largest companies on the tax overhaul », December 21, 2017.

[6] Rudolf Hilferding, Le capital financier : étude sur le développement récent du capitalisme, Paris, Éditions de Minuit, 1970.

[7] Karl Kautsky, Der Imperialismus, Die Neue Zeit, 32ième année, n°2, p. 921, in Andrea Panaccione, « L’analyse du capitalisme chez Kautsky », Histoire du Marxisme contemporain, p.68, Institut Giangiacomo Feltrinelli, collection 10/18, Union Générale d’Éditions 1976.