تقي زاده

تقي زاده

Le vice-ministre soudanais des Affaires étrangères, Abdul Ghani al-Naim, a démenti les rumeurs selon lesquelles Le Caire aurait demandé à Khartoum d’extrader les opposants égyptiens et notamment des leaders des Frères musulmans.

Al-Ghani a ajouté que lors de la dernière rencontre entre les présidents soudanais et égyptien en Éthiopie, ainsi que lors de la récente réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays au Caire, cette question n’avait pas été soulevée.

Al-Nuaim a souligné l’importance des relations du Soudan avec l’Égypte, ajoutant que le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour, avait récemment souligné la nécessité de résoudre tout conflit entre les deux pays.

Le vice-ministre soudanais des Affaires étrangères a rappelé l’importance des relations soudano-égyptiennes en ajoutant que le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukry, avait lui aussi insisté sur la nécessité de résoudre tout différend existant entre les deux pays.

Selon la chaîne soudanaise Al-Shuruq, le vice-ministre soudanais des Affaires étrangères a affirmé que certaines instances diplomatiques comme les consulats des deux pays ou encore la commission mixte de consultation soudano-égyptienne fonctionnaient toujours.

Concernant les mesures prises sur les frontières orientales du Soudan, il a indiqué qu’elles avaient été adoptées pour protéger les frontières et que « les portes diplomatiques sont toujours ouvertes aux pays voisins ».

Dans son message à la nation à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 1956 et celui de la nationalisation des hydrocarbures en 1971, le président algérien a plaidé pour la diversification de l’économie algérienne et l’indépendance économique vis-à-vis du pétrole.

Tout au début de ce message, Abdelaziz Bouteflika a tenu à faire allusion à la lutte des travailleurs algériens contre le colonialisme français en vue de libérer leur pays avant d’ajouter : « Le but de la commémoration de ces deux événements importants est d’inspirer notre jeunesse et de lui insuffler l’ambition de s’investir corps et âme dans l’œuvre d’édification nationale. »

Plus loin dans ses propos, le président algérien a affirmé : « Le combat héroïque des travailleurs pour la libération de la patrie du colonialisme et leur courageuse mobilisation qui a permis de gagner le pari de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février, ont été prolongés par les sacrifices consentis par les travailleuses et les travailleurs algériens durant la décennie noire pour défendre l’outil de production et permettre la survie de notre économie face au déchaînement de la violence terroriste. »

Abdelaziz Bouteflika a estimé que l’instabilité du marché pétrolier et ses effets sur l’économie algérienne avaient rendu nécessaire la non-dépendance de l’économie du pétrole, sans manquer d’appeler à la diversification des ressources financières du gouvernement.

Selon le chef de l’État algérien, l’influence des pays dépendra désormais de leurs programmes et plans pour l’avenir.

Il a saisi l’occasion pour appeler les travailleuses et les travailleurs, et particulièrement la jeunesse algérienne, à se mobiliser, plus que jamais, pour relancer l’économie du pays et construire une Algérie forte qui offrira à tous ses enfants des conditions de vie et de travail décentes.

Il a également précisé que son pays disposait des ressources suffisantes pour appliquer une accélération décisive de son développement et réaliser son insertion active dans l’économie mondiale.

Affirmant que l’Algérie est déjà un « acteur énergétique important », M. Bouteflika a indiqué que l’industrie pétrochimique algérienne, qui est en train de prendre son essor, devrait être encouragée davantage pour valoriser les hydrocarbures du pays.

Quant aux énergies renouvelables, il a déclaré que l’ensoleillement naturel exceptionnel de l’Algérie autorise les plus hautes ambitions dans une « transition énergétique volontariste et visionnaire ».      

À cet égard, il a souligné que l’ambitieux projet de production de 22 gigawatts, avec notamment des centrales solaires, sera un projet structurant au plus haut point qui doit reposer sur une composante industrielle à même de mettre pleinement à contribution le génie national et d’assurer la création de richesses et d’emplois.

Peu après l’adoption de la trêve de 30 jours, ce samedi 24 février, dans la Ghouta orientale à Damas, les terroristes ont violé l’accord et ont attaqué à coup de mortier Damas, la capitale syrienne.

Les attaques au mortier des terroristes sur Damas se sont produites juste après l’adoption d'un cessez-le-feu d'un mois en Syrie par les membres du Conseil de Sécurité des Nations-unies.

La vote des membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la trêve d'un mois en Syrie. ©AFP

Tous les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ont voté ce samedi soir 24 février pour une résolution réclamant « sans délai » un cessez-le-feu humanitaire d'un mois à travers la Syrie.

L'objectif est de permettre l’accès régulier des habitants des zones assiégées, notamment à ceux dans la Ghouta orientale, aux aides humanitaires et aux services médicaux.

Le texte a bien sûr prévu une exception pour les combats contre les groupes terroristes du Front al-Nosra et de Daech.

Une délégation nord-coréenne, conduite par le général Kim Yong Chol, est arrivée en Corée du Sud pour assister à la cérémonie de clôture des JO d’hiver de 2018.

Une délégation nord-coréenne de haut niveau, conduite par le général Kim Yong Chol, haut officiel nord-coréen en charge des affaires intercoréennes, est arrivée à Séoul pour assister à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, a annoncé le porte-parole du gouvernement sud-coréen, ce dimanche 25 février.

Les huit membres de cette délégation ont franchi la Zone démilitarisée (DMZ), qui divise la péninsule, au poste-frontière de Dorasan, au nord de Séoul, a indiqué un porte-parole du ministère de l’Unification à Séoul.

Selon ce rapport, lors de son séjour à Séoul, le général Kim rencontrera le président sud-coréen Moon Jae-in. Tout au long de ces dernières semaines, les deux Corées ont mené des négociations remarquables qualifiées de sans précédent par la communauté internationale.

De l’avis des observateurs politiques, ce rapprochement entre les deux Corées dirigé par les JO constitue une victoire diplomatique pour le président sud-coréen, arrivé au pouvoir l’an dernier, par la promesse d’améliorer les relations avec le voisin du Nord.

Dans ce contexte, alors que les États-Unis s’inquiètent du rapprochement des deux Corées, Pyongyang insiste sur le maintien du processus de l’amélioration des relations des deux parties coréennes.

Le président sud-coréen Moon Jae-in serre la main de la sœur du leader nord-coréen Kim Jong-un, à Séoul, le 10 février 2018. ©AFP

Le rapprochement des deux Corées continue d’inquiéter le gouvernement américain qui avait, récemment, décidé d’intensifier les sanctions contre la Corée du Nord, avertissant, en même temps, Séoul de tout effort censé améliorer les relations avec son voisin du Nord.

C’est, pourtant, plus qu’une simple préoccupation ; c’est carrément une méfiance de la part des États-Unis, car cette relation peut porter préjudice à son alliance militaire avec la Corée du Sud. Le vice-président américain, Mike Pence, a même évité de croiser la délégation nord-coréenne ; tout de suite après la fin de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, il a quitté la salle.

Le président sud-coréen a, favorablement, accueilli l’invitation de son homologue nord-coréen pour une visite officielle à Pyongyang, et salué l’envoi de la haute délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques.

Les médias internationaux n’ont pas diffusé les détails de la lettre du leader nord-coréen, mais le Global Times chinois estime que la future rencontre des deux chefs d’État coréens avait été évoquée dans cette lettre.

Les éléments terroristes, déployés dans la banlieue du Golan occupé, ont visé, au cours de ces dernières 48 heures, avec des obus de mortier, les positions de l’armée syrienne dans les quartiers résidentiels de la ville d’al-Baath ainsi que dans les villages d’al-Sharqiya de Samdaniya et Khan Arnaba. Les assauts terroristes se multiplient alors qu'Israël a annoncé son soutien clair aux sept groupes terroristes retranchés au Golan à titre de "nouvelle stratégie face à l'Iran". 

Les dernières dépêches en provenance de la province syrienne de Quneitra témoignent des vastes offensives des terroristes contre les positions de l’armée syrienne dans le village d’al-Hamidiya, près du Golan occupé.

 

En parallèle aux attaques des terroristes, des chasseurs israéliens ont survolé le Golan occupé et les frontières de la province de Quneitra.

Les forces de l’armée sur le qui-vive, sont parvenues à repérer les agissements des terroristes sur cet axe, après quoi elles ont réussi à détruire un de leurs chars.

Selon les informations qui nous sont parvenues, les affrontements dans la banlieue occidentale d’al-Baath ont duré quelques heures et finalement l’armée syrienne a tué ou blessé au moins 20 terroristes, repoussant ainsi leurs offensives sur cet axe.

Dans un premier temps, les éléments terroristes cherchaient à occuper les portes d’entrée d’al-Baath et à s’emparer ensuite de l’ensemble de cette ville stratégique, considérée comme la porte occidentale de la province de Quneitra. Si la ville tombe, toutes les positions des forces syriennes dans la province de Quneitra tomberont aussi.

L’artillerie de l’armée syrienne ne cesse de frapper violemment les positions des terroristes dans les villages d’al-Hamdaniya, al-Gharbiya et Samdaniya. Jusqu’ici, elle a réussi à détruire des dépôts d’armes et des bases des terroristes.

Actuellement, 20 % de la province de Quneitra est sous le contrôle de l’armée syrienne, les 75 % sont occupés par le Front al-Nosra et les 5 % se trouvent sous le contrôle de Daech.

 

Dans ce droit fil, un article du quotidien israélien, Haaretz, a révélé qu’Israël avait changé sa politique concernant le Golan, en renforçant son soutien aux terroristes qui sont en guerre contre le gouvernement syrien, et ce, suite aux progrès considérables des forces armées syriennes et des combattants de la Résistance, ainsi que la diminution de la présence américaine en Syrie.

Les avancées de l’armée syrienne et des combattants de la Résistance sont considérables. Ils ont progressé rapidement dans les zones contrôlées par les terroristes dans la Ghouta orientale de Damas et dans le nord de la province d’Idlib. Au fur et à mesure de leur avancée, ils renforcent leur position dans le sud de la Syrie à proximité du Golan occupé. Ce qui inquiète Israël au plus haut point.

L’Irak dit avoir besoin du système russe de défense anti-aérienne S-400 pour se défendre contre les attaques aériennes. Cela déplaît aux États-Unis.

L’Irak cherche à acquérir des systèmes de défense anti-aérienne S-400 russes Triumph pour défendre son territoire contre les frappes aériennes, a déclaré samedi le président du comité de sécurité et de défense du parlement irakien, Hakim al-Zamili.

« Le terrorisme vise notre pays aux endroits sacrés. Il y a des signes avant-coureurs comme quoi le risque que les terroristes utilisent des avions pour attaquer ces endroits est élevé. Ce qui fait planer l’inquiétude au sein du pays, comme après l’attaque sur les lieux saints de Samarra » déclare Hakim al-Zamili.

Selon le député irakien, les États-Unis ne veulent pas voir l’Irak s’équiper de systèmes de défense S-400. Ils veulent plutôt que l’Irak « reste au même point pour permettre aux États-Unis de réaliser ses plans. C’est pourquoi l’Irak doit avoir ses propres systèmes anti-aériens. C’est notre droit de les obtenir. »

Lire aussi Bagdad commande des S-400?

En réaction à cette décision du gouvernement irakien, la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert, a mis en garde, jeudi 22 février, contre les conséquences que pourrait apporter l’achat par Bagdad de ces systèmes S-400 russes et dans un sens plus général, la signature des accords militaires avec la Russie.

 

La police israélienne a demandé, samedi soir, à Benyamin Netanyahu de fixer une date pour un interrogatoire sur le « dossier 4000 » et les accusations liées à la société de télécommunications Bezeq.

Selon le journal londonien Asharq al-Awsat, la police israélienne a déclaré que le Premier ministre Benyamin Netanyahu participerait à des séances d’interrogatoire pour la première fois dans le cadre du dossier 4000, affirmant qu’elle avait l’intention d’écouter, avant tout, les témoignages de Netanyahu.

Le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, qui était déjà en 2014 ministre des Communications de Netanyahu, sera témoin à charge de ce dossier. Avant la nomination de Shlomo Filber au poste de directeur général du ministère des Communications et la suspension de toutes les réformes par le Premier ministre, Gilad Erdan était chargé de faire des réformes au sein de ce ministère en vue de baisser les prix.

Shlomo Filber, un suspect dans l’affaire 4000, qui concerne les soupçons sur Shaul Elovitch, le propriétaire de Bezeq, qui aurait donné à Netanyahu et à sa famille une couverture positive sur son site d’information Walla en échange de la promotion de politiques au profit du géant des télécommunications, a signé un accord de plaidoyer avec les procureurs mardi dernier. En vertu de l’accord, il a commencé à témoigner mercredi matin, apparemment contre Netanyahu, en échange d’une promesse présumée de ne pas purger une peine d’emprisonnement.

La police a recommandé, mardi 20 février, l’inculpation de Netanyahu pour pots-de-vin, fraude et abus de confiance dans deux enquêtes de corruption connues sous le nom d’Affaire 1000 et l’Affaire 2000.

Dans l’Affaire 1000, Netanyahu et son épouse Sara sont soupçonnés d’avoir reçu des cadeaux illégaux de la part de bienfaiteurs milliardaires, pour un montant de plusieurs centaines de milliers de shekels, notamment du producteur de Hollywood Arnon Milchan, né en Israël.

L’Affaire 2000 implique un accord de compromis présumé passé entre Netanyahu et le directeur de la publication du journal Yediot Aharonot, Arnon Mozes, qui aurait vu le Premier ministre affaiblir un quotidien rival, Israel Hayom, propriété de Sheldon Adelson, en échange de la couverture de ses actions favorables.

Benyamin Netanyahu n’est pas le premier responsable politique israélien qui est accusé de corruption. Avant lui, son prédécesseur Ehud Olmert a été condamné, en mai 2014, à six ans de prison pour des pots-de-vin touchés dans le cadre du pharaonique projet immobilier Holyland à Qods. Et Ariel Sharon a également été accusé de corruption financière et avait été interrogé par la police.

La coalition internationale menée par les États-Unis a admis que plus de 841 civils sont morts dans des frappes « commises par erreur » en Syrie et en Irak. Pourquoi ce timide mea-culpa? Les Etats-Unis chercheraient à justifier la poursuite de sa présence militaire dans ces deux pays. 

Selon le rapport, les chefs d’état-major interarmées de la coalition internationale soi-disant anti-Daech ont annoncé que 485 signalements de victimes civiles potentielles sont en cours d’examens.

Plus de 98 % du territoire de la Syrie et de l’Irak ont ​​été libérés du joug de Daech. D’août 2014 à janvier 2018, la coalition internationale a mené 290 700 attaques en Syrie et en Irak. La dernière bavure de la coalition date de jeudi dernier : 12 civils ont été tués dans des frappes dans l’est de la ville de Deir ez-Zor. 

Le ministère syrien des Affaires étrangères a ajouté que la destruction des infrastructures en Syrie reflétait les réelles intentions de la coalition.

Damas a de nouveau appelé le Conseil de sécurité à condamner les actions illégales et les crimes commis par la coalition américaine.

La ville de Damas et la campagne à l’Est de la capitale, la Ghouta orientale, sont le théâtre de violents combats opposants Al-Qaïda, soutenu par le Royaume-Uni et la France, à l’armée arabe syrienne. La République tente de délivrer la population de sept années d’occupation et de charia. Mais les puissances coloniales ne l’entendent pas de cette oreille.

 

La ville de Damas est en permanence bombardée par Al-Qaïda depuis six ans. Ici, un obus, tiré depuis la Ghouta orientale, s’abat sur une maison du quartier de Rukn Eddin, le 23 février 2018, faisant trois morts et quinze blessés.

Au cours des six dernières années, le ministère de la Réconciliation a signé plus d’un millier d’accords et amnistié des dizaines de milliers de combattants. Ils ont été réintégrés dans la société, parfois même dans les armées. Ceux de la Ghouta occidentale ont accepté, mais jamais ceux de la partie orientale.

Cette zone, assez vaste, était peuplée avant la guerre par plus de 400 000 personnes. Selon l’Onu, ils seraient aujourd’hui 367 000. Selon le gouvernement, ils sont beaucoup moins et en tous cas, pas plus de 250 000.

La principale ville est un faubourg assez mal famé, Douma, connu avant la guerre pour ses bordels et ses truands.

Dans les faits, cette zone est tenue par Al-Qaïda, sous la dénomination d’« Armée de l’islam » (Jaych al-Islam), encadré par des SAS britanniques et des officiers de la DGSE française sous couvert de l’ONG Médecins sans frontières. Principalement les combattants sont dirigés par la famille Allouche, qui dispose de biens importants à Londres.

De juillet 2012 à sa mort fin 2015, Zahran Allouche, annonçait plusieurs fois par semaine qu’il allait prendre Damas et exécuter sans jugement tous les infidèles, c’est-à-dire pour lui les non-sunnites. Il a imposé la charia à tous les habitants selon les principes du prédicateur wahhabite Abd al-Aziz ibn Baz. Il a enfermé dans des cages ceux qui contestaient son autorité. Il a exécuté de nombreuses personnes, dont mon voisin (un agent immobilier qui habitait l’appartement au-dessous du mien), égorgé en public parce qu’il avait refusé de dire qu’« Assad est un chien ».

Recevant des armes de l’Arabie saoudite, via la Jordanie, Allouche a présidé un défilé militaire avec des chars ; mis en scène et filmé par le MI6 britannique [1].

Lorsque l’armée arabe syrienne a placé des canons sur la montagne qui domine la capitale et a commencé à bombarder l’armée de Zahran Allouche, il a fait placer des prisonniers sur les toits comme boucliers humains.

Début 2016, son cousin, Mohamed Allouche a pris le commandement. Il s’est rendu célèbre en jetant des homosexuels depuis les toits. Il faut savoir que la Syrie protège les homosexuels, ce qui est une exception parmi les pays musulmans contemporains et l’était par rapport aux pays occidentaux il y a trente ans encore [2].

Mohamed Allouche est devenu le chef de la délégation de l’opposition aux négociations de Genève. Là-bas, il a demandé et obtenu que les tableaux et sculptures qui ornaient son hôtel soient recouverts d’un voile. Pendant les discussions, depuis la salle de négociations, il a tweeté à ses partisans de se préparer à tuer les soldats du « porc ».

Ce n’est que depuis quelques mois que l’armée arabe syrienne a complètement verrouillé la zone. Jusque-là, il était possible pour les habitants de fuir. L’Onu et le Croissant rouge ont un libre accès côté République, mais pas côté Al-Qaïda. Les jihadistes ne laissent sortir que leurs partisans pour être soignés. Les convois de nourriture sont fouillés par l’armée avant d’entrer dans la Ghouta. En effet, de multiples fois, des convois de l’Onu ont été utilisés pour faire parvenir des armes aux jihadistes. Si l’Onu refuse la fouille, les convois sont stoppés.

La Ghouta est la zone maraîchère qui entoure la capitale. Lorsque des produits alimentaires qui ne sont pas cultivés sur place sont fournis par l’Onu, ce sont les jihadistes qui les distribuent à la population. Leur prix sont considérablement plus élevés que dans la capitale, parfois quatre fois plus chers. Seuls les habitants qui font allégeance aux jihadistes reçoivent d’eux de l’argent qui leur permet d’acheter ces produits. Plusieurs fois, les habitants loyalistes de la Ghouta ont dû endurer la famine que leur imposaient les jihadistes.

Durant six ans, les jihadistes ont régulièrement attaqué Damas depuis la Ghouta. Chaque jour, ils n’ont cessé d’en tuer des habitants, dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Petit à petit, Daraya, Mouadamiyat al-Cham, Qudsaya et al-Hameh en août 2016, puis Jobar, Barzeh, Qaboun et Tichrine en février 2017, ont été repris. Les accords qui ont alors été signés prévoyaient le transport des combattants sous escorte jusqu’à Idleb, au Nord-Ouest du pays, à la seule condition qu’ils libèrent les habitants.

La République vient de décider de libérer la Ghouta orientale des jihadistes. Des bombardements intensifs sont opérés par l’artillerie et l’aviation. Il s’agit d’anéantir les jihadistes et de faire le moins de victimes possibles parmi les civils. Durant cette campagne, les convois humanitaires sont impossibles. De sont côté, Al-Qaïda tire des obus sur la capitale. En temps normal, les jihadistes ciblent principalement l’ambassade d’Iran à Mazzeh, la place des Omeyyades (siège de la télévision et du ministère de la Défense), le Centre culturel russe en centre ville et l’ambassade de Russie. Cette fois des obus tombent un peu partout. Les Damascènes et les millions de Syriens qui refusent la charia et se sont réfugiés dans la capitale sous la protection de la République tentent à nouveau de survivre. Plus du tiers des habitants reste cloitré à la maison de peur d’être tué par des obus en ville. Un quart des commerces reste fermé et les administrations travaillent au ralenti.

Le Royaume-Uni et la France tentent d’imposer un cessez-le-feu de trente jours dans la Ghouta. Ces deux États ne font pas mystère de leur soutien à la famille Allouche et de leur hostilité à la République arabe syrienne en général et à son président, Bachar el-Assad, en particulier. Tous deux ont refusé d’assister à la conférence de paix de Sotchi à laquelle plus de 90% des Syriens étaient représentés —mais pas les Allouche— [3].

La guerre est un moyen de résoudre un conflit qui d’abord simplifie les problèmes à l’extrême et divise les hommes en deux groupes, jamais trois, contrairement à ce que prétendent les diplomaties britannique et française. La guerre se pratique en tuant non seulement ses ennemis autant que faire se peut, mais aussi les siens, le moins possible. Dans toutes les guerres on est contraint de sacrifier les siens, sans cela ce serait une simple opération de police.

Lorsque la Coalition occidentale a bombardé Mossoul, l’année dernière, pour écraser les quelques milliers de jihadistes qui y restaient, elle a tué beaucoup plus de civils (9 à 11 000, selon les sources). Les médias occidentaux ont salué cette victoire avec enthousiasme. Les mêmes médias occidentaux diffusent à satiété les images de deux petites filles de la Ghouta au milieu des bombardements. Aucun ne s’interroge sur les familles de ces deux enfants, ni sur la manière dont elles ont appris l’anglais. Aucun ne pensent aux autres enfants qui meurent à Damas. Tous implorent que l’on cesse le massacre.

Si un cessez-le-feu intervenait, il n’aurait aucune conséquence pratique. En effet, à la fois Al-Qaïda en serait exclu par l’Onu et il le rejetterait, or c’est Al-Qaïda et lui seul qui tient la Ghouta orientale.

Dans ces conditions, on doit se demander pourquoi le Royaume-Uni et le France promeuvent l’idée de ce cessez-le-feu impraticable ? Pourquoi ces deux États se proposent de donner un répit à Al-Qaïda au seul détriment des civils qu’il opprime ?

[1] « Comment le Royaume-Uni met en scène les jihadistes », Réseau Voltaire, 13 mai 2016.

[2] « Daesh et les homosexuels », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 juin 2016.

[3] « Consensus entre Syriens à Sotchi », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 février 2018.

Grâce à l’intervention rapide des forces armées nigérianes, 76 des 111 lycéennes nigérianes kidnappées ont été secourues, deux jours après l’annonce le mercredi 21 février de l’enlèvement des filles par les combattants de Boko Haram.

L’enlèvement s’était produit dans un internat du village de Dapchi, mais les forces de l’armée nigériane, à la faveur de leur promptitude, ont pu jusqu’à présent récupérer plus de la moitié des filles kidnappées.

Lors du kidnapping, qui a eu lieu dans la Girls Science Secondary School, regroupant 926 élèves de plus de 11 ans, beaucoup des jeunes filles étaient parvenues à s’enfuir alors que d’autres s’étaient cachées pour échapper aux assaillants, mais 111 étaient portées disparues.

Jugeant le mode de vie occidental illicite, le Boko Haram mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria, ce qui a coûté la vie à ce jour à plus 20 000 personnes et fait plus de 2,6 millions de déplacés.

Le groupe terroriste, dont les proies privilégiées sont des femmes et des enfants, a souvent recours aux enlèvements. Celui de 276 lycéennes à Chibok en 2014 avait déclenché une vague d’indignation mondiale, donnant au groupe une tragique notoriété sur la scène internationale.