تقي زاده

تقي زاده

dimanche, 07 janvier 2024 13:36

L'unité islamique

Que signifie d’abord l’unité islamique ? Est-ce qu’elle veut dire que parmi toutes les écoles et confessions musulmanes, il faudrait en choisir une et écarter les autres ? Faut-il s’appuyer sur les points communs et les affinités, qui existent parmi toutes les écoles islamiques, et abandonner toutes les différences, qui pourraient exister parmi elles ? Faut-il ainsi inventer une nouvelle école sous une forme qui n’a jamais existé ? Est-ce vrai que l’unité islamique n’a essentiellement rien à voir avec la question de l’unité parmi les différentes écoles, et qu’elle signifie seulement l’union des musulmans appartenants aux différentes écoles et confessions, au-delà de toutes les différences doctrinales, pour faire un front uni face aux non fidèles ?

Les détracteurs de l’idée de l’unité des musulmans tentent souvent de la mettre toujours dans un contexte d’unité religieuse, afin d’en tirer une signification illogique et irrationnelle, de sorte qu’elle soit vouée à l’échec dès les premiers pas. Il est évident que ce que les oulémas et les intellectuels musulmans entendent par l’unité islamique ne veut absolument pas dire l’abandon de toutes les écoles religieuses pour une seule perception de l’Islam. Par ailleurs, mettre l’accent sur les affinités et les points communs des écoles, et écarter leurs différences ne semblent ni logiques, ni souhaitables et ni possibles. En réalité, ce que les oulémas et les intellectuels musulmans partisans de l’idée de l’unité souhaitent réaliser au sein du monde musulman, consiste à créer un front uni face aux ennemis communs de l’Islam et des musulmans.

Ces penseurs nous disent que les musulmans, indépendamment de leurs appartenances doctrinales, ont en commun de nombreuses affinités qui peuvent servir naturellement d’une base solide pour leur unité. Les musulmans adorent tous le Dieu unique, Allah. Ils croient tous en la révélation et la mission prophétique du vénéré Messager de Dieu, Mohammad (SA). Les musulmans croient tous en le Saint Coran, et ils se tournent tous vers la maison de Dieu, la Kaaba, pour prier. Ils participent ensemble, et pendant le même temps et selon les mêmes rituels, aux cérémonies annuelles du Hadj. Ils font leur prière de la même manière. Les musulmans procèdent tous aux mêmes principes et valeurs pour leur vie familiale et leurs affaires commerciales, ainsi que pour l’éducation de leurs enfants. Ils respectent les mêmes rites funéraires pour inhumer leurs morts. Bref, il n’y a pas la moindre différence dans les moindres détails de leur existence et de leur vie quotidienne. Les musulmans de toutes les écoles ont en commun le même type de vision du monde, et ils appartiennent tous à la même culture. Ils ont contribué ensemble, les uns à côté des autres, à la création d’une même civilisation, grandiose et somptueuse.

Cette unité en matière de la vision du monde, de la culture et du passé historique et civilisationnel, du mode de vie, des croyances, des rites, des us et des coutumes sociales, suffit largement à faire des musulmans du monde entier un bloc unifié et une Oumma unique. Cette unité peut leur donner un immense pouvoir, qui conduira les grandes puissances mondiales à respecter bon gré mal gré le monde de l’Islam. Or, l’Islam a toujours mis l’accent sur l’importance de l’unité en tant qu’un de ses principes fondamentaux. Selon le noble Coran, les musulmans sont tous frères. Un système de droits et de devoirs les lie étroitement les uns aux autres. Dans ce contexte, pourquoi les musulmans ne doivent-ils pas se servir de ces immenses possibilités que la région musulmane leur offre pour renforcer leur unité ?

Pour les oulémas et les penseurs partisans de l’unité islamique, il n’est absolument pas nécessaire de sacrifier toute ou une partie des croyances propres à leur école religieuse, pour assurer leur unité avec les adeptes des autres écoles islamiques. En d’autres termes, l’unité est à leur portée, sans qu’ils se passent, les un et les autres, des principes fondamentaux ou secondaires de leurs écoles respectives. Dans le même temps, rien ne leur interdit de se débattre, entre eux, des principes fondamentaux et secondaires de la religion musulmane. Dans ces polémiques religieuses et doctrinales, la seule limite qu’ils devraient, en réalité, observer et respecter, c'est d’empêcher que l’inimitié, la rancune ou l’hostilité ne se développent parmi eux. Ils devront donc faire preuve du calme et de la retenue dans ce domaine en évitant l’injure et le blasphème les uns par rapport aux autres. Ils ne doivent pas accuser les adeptes d’autres écoles de quoi que ce soit. Ils devront s’abstenir réciproquement d’attribuer le mensonge les uns aux autres, ou de se railler les uns contre les autres. Ils devront éviter de vexer les sentiments et les croyances des adeptes d’autres écoles islamiques. Dans leurs débats, ils ne devront jamais sortir du cadre de la logique et de la raison. En réalité, il leur faut respecter entre eux les limites que l’Islam trace pour définir les relations entre les musulmans et les non musulmans :

ادع الی سبیل ربک بالحکمه و الموعظه الحسنه و جادلهم بالتی هی احسن

« Avec la sagesse et la bonne exhortation, appelle au sentier de ton Seigneur. Et dispute avec eux, avec ce qu’il y a de plus beau. » (Sourate XVI, verset 125)

Certains pensent que l’unité n’est possible que parmi les adeptes des écoles qui partagent les mêmes principes fondamentaux et qui se divergent uniquement dans les principes secondaires, comme c’est le cas des deux écoles chaféite et hanafite. Les adeptes de ces écoles peuvent donc faire acte de fraternité, de sympathie ou de solidarité. Or, selon cette croyance, les adeptes des écoles qui ne partagent pas les mêmes principes fondamentaux, ne pourront en aucun cas réussir à s’unir et à s’entendre les uns avec les autres, en tant que frères coreligionnaires. D’après ces penseurs, les principes religieux font un tout indivisible et le moindre changement dans une composante porterait atteinte à tous les autres principes de la religion. A titre d’exemple, ils croient que si le principe de « l’imamat » auquel ils croient en tant que principe fondamental de leur religion, est mis en question, il faut catégoriquement se passer de l’idée de l’unité avec les adeptes d’autres écoles, qui n’y croient pas en tant que principe fondamental. Selon cette conception, il n’est absolument pas possible qu’il y ait l’unité ou la fraternité entre les musulmans sunnites et les musulmans chiites. Par contre, ils seraient toujours en conflit et leurs relations se définiront par la rancune et l’animosité.

En réaction à cette théorie, les partisans de l’unité islamique disent qu’il n’y a aucune raison pour que les principes religieux soient considéré comme un tout indivisible, et que l’on soit obligé à accepter « tout ou rien ». Par contre, ils croient que là il faut obéir à un autre principe de la logique : « Le difficile n’est pas annulé ni perturbé par le facile » ( المیسور لایسقط بالمعسور ) ou « Celui qui ne comprend pas tout, n’abandonne pas nécessairement la pratique de tout » ( ما لایدرک کله لایترک کله ). Dans ce domaine, la vie et l’attitude du Prince des croyants, le vénéré Imam Ali _béni soit-il_ peuvent nous servir de modèle. En effet, le vénéré Imam Ali savait adopter, dans ce domaine, la voie la plus logique et la plus raisonnable de la modération.

Il a eu recours à tous les moyens et à toutes les possibilités pour recouvrer son droit afin qu’il défende le principe de l’imamat. Mais pour ce faire, il n’a jamais obéi au slogan de « tout ou rien ». Par contre, il a respecté avec sagesse le principe logique de « Celui qui ne comprend pas tout, n’abandonne pas nécessairement la pratique de tout ».

Dans une de ses lettres à Malek Achtar (lettre n° 62 de « La Voie de l’éloquence »), l’Imam Ali _béni soit-il_ avait écrit :

فامسكت يدی حتی رأيت راجعة الناس قد رجعت عن‏ الاسلام ، يدعون الی محق دين محمد صلی الله عليه و آله ، فخشيت ان لم انصر الاسلام و اهله ، اری فيه ثلما او هدما تكون المصيبة به علی اعظم من فوت‏ ولايتكم التی انما هی متاع ايام قلائل

« J’ai décidé de me retirer, lorsque j’ai vu qu’un groupe de gens s’était retourné de l’Islam et appelait les autres à abandonner la religion de Mohammad (AS). J’ai donc pensé que si je n’intervenais pas pour secourir l’Islam et les musulmans, je verrais plus tard des écarts et des dégâts au sein de l'oumma islamique, ce qui serait plus préjudiciable que de m'en passer du poste du califat, qui ne durerait que quelques jours. »

Ces propos indiquent clairement que le vénéré Imam Ali ne croyait pas au principe de « tout ou rien ». Plusieurs autres indices historiques confirment cette attitude sage du vénéré Imam Ali.

Les chiites respectent et vénèrent unanimement la vie, le sang, l’honneur et les biens de tous musulmans qu’ils soient chiites ou sunnites. Chaque fois qu’un malheur a frappé le monde de l’Islam, dans n’importe quelle région et pour les adeptes de chacune des écoles, les chiites ont compati sincèrement aux misères des musulmans. Les chiites ne limitent jamais le principe de la fraternité islamique, telle qu’elle a été explicitement affirmée dans le Coran et la Sunna, au monde chiite. Dans ce sens, les chiites n’observent aucune différence entre chiites et sunnites. »

Allamé Amini disait au sujet de l’unité islamique :

« On est libre d’exprimer son opinion sur les différentes écoles islamiques, mais cela ne signifie pas que l’on puisse briser les liens de la fraternité islamique que le noble Coran décrit dans le verset ‘Les croyants sont des frères’ [sourate XLIX, verset 10 : انما المؤمنون اخوة]. Et cela, même si le débat scientifique, scolastique et doctrinal soit poussé à l’extrême ; car c’était la méthode des Anciens, des compagnons du Prophète et de leurs disciples.

« Malgré toutes les divergences de vue que nous puissions avoir dans les principes fondamentaux et secondaires, en tant que les auteurs musulmans vivants dans les différentes régions du monde de l’Islam, nous avons un point commun grandiose : la foi en Dieu et en Son Messager. Une seule âme et une seule émotion dominent nos vies : c’est l’âme de l’Islam et la sincérité absolue envers le Seigneur.

« Nous, les auteurs musulmans, nous vivons tous sous l’étendard du camp du juste, et nous accomplissons notre devoir au service du Coran et de la mission prophétique du grand Messager de Dieu. Voici notre message à nous tous: La religion chez Dieu, est l'Islam [ان الدين عند الله الاسلام ]. Voici notre slogan à nous tous : ‘Il n’y a de divinité qu’Allah, et Mohammad est le messager de Dieu [لا اله الا الله و محمد رسول‏ الله ]. Oui, nous faisons parti de Dieu et nous sommes les protecteurs de Sa religion ! »

Le Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei, a reçu ce dimanche 31 décembre la famille du martyr Qassem Soleimani. 

Lors de cette rencontre, le Leader de la Révolution islamique a souligné que le général Soleimani a joué un rôle important dans la revivification du front de la Résistance dans la région.

Le martyr Soleimani a déployé de nombreux efforts pour relancer et restaurer le front de la Résistance et il a mené ce travail avec sincérité, sagesse et éthique. 

Rendant hommage aux efforts du général Qaani, commandant de la force Qods du CGRI, le Leader a déclaré qu'il fallait suivre cette lignée du renforcement du front de la Résistance. 

La Résistance islamique en Irak a déclaré dimanche avoir lancé une attaque contre des cibles militaires israéliennes à Eilat (Umm al-Rashash occupée) et dans le Golan occupé syrien en utilisant des armes appropriées, en réponse à la guerre en cours menée par l'entité israélienne contre la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le groupe a réaffirmé que cette opération s'inscrit dans sa stratégie actuelle visant à résister à la présence des forces d'occupation américaines en Irak et dans la région au sens large, s'engageant à poursuivre ses frappes « contre les bastions ennemis ».

Il a déclaré que « nous avons ciblé le port d'Eilat dans les territoires occupés avec un drone en soutien à nos frères palestiniens ».

La chaîne satellite Al-Qahera News a diffusé une photo prise samedi 30 décembre, montrant le port israélien d'Eilat vidé de navires pour la première fois de son histoire.

 

Les forces armées du Yémen soulignent que Washington porte l'entière responsabilité des conséquences d'une attaque meurtrière de la marine américaine contre des bateaux yéménites en mer Rouge.

En effet, des hélicoptères de la marine américaine ont attaqué dimanche 31 décembre quatre bateaux appartenant aux forces navales yéménites : trois d'entre eux ont coulé et au moins 10 militaires yéménites ont été tués

Le communiqué, lu par le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree indique que l'attaque a eu lieu alors que les bateaux du Yémen « accomplissaient leurs tâches officielles habituelles consistant à renforcer la sécurité et la stabilité et à protéger la navigation maritime » en mer Rouge.

 

Le président Ebrahim Raïssi a condamné l’assassinat par Israël d’un haut conseiller militaire iranien du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Syrie, soulignant que le régime occupant paiera le prix de ce crime.

Le président Raïssi a fait ces remarques dimanche lors d’une visite inopinée à la famille du général de brigade martyr Seyyed Razi Moussavi, alors qu’il présentait ses condoléances à sa famille.

Le président iranien a qualifié ce meurtre d’« acte lâche » et a ajouté que les sacrifices et le dévouement des martyrs constituent la pierre angulaire de la sécurité et de la puissance du pays.

« Les services et les sacrifices de ce grand commandant pour soutenir et renforcer le front de résistance islamique resteront à jamais honorés », a-t-il ajouté.

 

Le ministère palestinien de la Santé a affirmé qu’au moins 150 Palestiniens ont été tués au cours de ces dernières 24 heures dans des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

Dimanche, Israël a continué de commettre de graves violations du droit humanitaire international, notamment des crimes de guerre, lors de son attaque continue contre le territoire palestinien assiégé. 

Des dizaines de morts sont dues aux bombardements des camps de réfugiés al-Maghazi et al-Bureij dans le centre de la bande de Gaza et aux frappes aériennes sur le quartier de Zeitoun.

Les bombardements de l’artillerie israélienne ont détruit une école abritant des personnes déplacées à Khan Younès, blessant plusieurs personnes. Des dizaines de personnes sont également portées disparues sous les décombres des immeubles bombardés.

 

Au Liban, des sources locales ont rapporté, dimanche soir 31 décembre, que l’armée israélienne avait déployé un ballon-espion dans le sud du Liban.

Le site d’information Elnashra, publiant une image, a rapporté que ce ballon avait été déployé à proximité de la zone Aita al-Shaab.

Cette action fait suite à l’escalade des attaques de la Résistance islamique du Liban contre les quartiers généraux et les bases de l’armée israélienne dans le nord de la Palestine occupée.

Ces derniers jours, le Hezbollah libanais, en publiant de nombreuses photos, a annoncé dans plusieurs communiqués avoir détruit le matériel d’espionnage de l’armée du régime sioniste aux frontières.

Ce ballon a été déployé dans le sud du Liban alors que la Résistance islamique du Liban avait auparavant abattu un ballon-espion similaire appartenant à l’armée israélienne.

 

Le CENTCOM affirme que des destroyers américains ont répondu à une demande d'assistance du Maersk Hangzhou, qui a signalé avoir été touché par un missile alors qu'il traversait la mer Rouge.

L'organisation des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) a déclaré samedi avoir reçu un rapport détaillant un incident survenu dans la mer Rouge , à environ 55 milles marins au sud-ouest du port yéménite de Hudaydah, a rapporté la chaîne Al Mayadeen. 

Selon la note d'information émise par l’UKMTO, le capitaine du navire non identifié a signalé « une forte détonation accompagnée d'un éclair sur la proue bâbord du navire » et plusieurs explosions dans les environs.

Un jour après que la Russie a accusé l’Ukraine d’une attaque meurtrière sur une ville frontalière, les autorités ukrainiennes ont annoncé que des cibles à travers le pays ont été frappées par des dizaines de drones russes durant ces dernières 24 heures.

Selon NBC NEWS, les autorités ukrainiennes ont déclaré, dimanche 31 décembre, que la Russie a tiré au moins 9 missiles et utilisé 49 drones contre l’Ukraine. La défense aérienne ukrainienne prétend avoir abattu 21 drones.  

Les raids, selon l’Ukraine, ont visé des immeubles et des bâtiments administratifs à Kiev et dans d’autres villes. Quatre drones russes ont également pris pour cible le centre de la ville de Kharkiv.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exigé qu’un terme soit mis à l’instrumentalisation par les pays occidentaux du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour exercer des pressions sur la République islamique d’Iran.  

Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques, dimanche 31 décembre, lors d’une réunion au ministère des Affaires étrangères à Téhéran avec des membres d’une commission spéciale formée sur ordre du président Ebrahim Raïssi pour enquêter sur les émeutes de 2022, soutenues par l’étranger.

Il a salué l’initiative du président Raïssi comme un signe clair de « la responsabilité et du sérieux de l’Iran dans la protection et la promotion des droits de l’homme ».

Amir-Abdollahian a condamné le génocide israélien en cours à Gaza et la violation flagrante des droits des Palestiniens depuis de longues décennies, avec le soutien des États-Unis et les puissances occidentales.