تقي زاده

تقي زاده

Philippe Lazzarini, directeur général de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a averti que le régime israélien semblait préparer un « massacre à grande échelle » dans la ville de Gaza, dans le cadre d’un siège strict et d’attaques militaires de grande ampleur.

Lazzarini a lancé cet avertissement après qu’Israël, dans sa toute dernière tentative de forcer les Gazaouis à se déplacer vers le sud, a annoncé mercredi 1er octobre que « ceux qui resteront seront considérés comme des terroristes ou des partisans du terrorisme ».

Le chef de l’UNRWA a déclaré que de telles déclarations faisaient craindre des massacres. « [Ces] déclarations suggèrent des massacres planifiés à grande échelle avec davantage de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de personnes vulnérables incapables de quitter leur foyer. »

Il a souligné qu’aucune autorité n’a « le droit de tuer des civils » et a averti qu’une inaction continue équivaudrait à une complicité dans ce que les enquêteurs de l’ONU ont déjà qualifié de génocide.

 

Les militants de la flottille mondiale Sumud sont en grève de la faim depuis qu’ils ont été enlevés par les forces israéliennes dans les eaux internationales alors qu’ils tentaient d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza et de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

Ce vendredi 3 octobre, le Comité international pour briser le siège de Gaza a déclaré dans un communiqué que plusieurs militants détenus à bord des navires « ont annoncé qu’ils avaient entamé une grève de la faim illimitée depuis leur détention ».

Cette annonce intervient alors que l’armée israélienne a intercepté le dernier bateau de la flottille mondiale Sumud, qui comptait les navires et bateaux humanitaires avec à leur bord des centaines de militants issus de 44 pays.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti que céder aux sanctions illégales de l’Occident porterait atteinte au droit international et a appelé les pays à résister.

L’ambassadeur d’Iran à Colombo, Alireza Delkhosh, a déclaré ce vendredi 3 octobre que l’avertissement du ministre des Affaires étrangères figurait dans une correspondance officielle envoyée à ses homologues du Sri Lanka et des Maldives.

Araghchi a appelé ses homologues sri-lankais et maldivien à prendre une position sérieuse contre les sanctions américano-occidentales après que les Nations Unies ont confirmé le 28 septembre la réactivation des sanctions contre l’Iran, 10 ans après leur levée dans le cadre d’un accord international historique sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le Comité international pour briser le siège de Gaza a dénoncé ce vendredi 3 octobre les propos du ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, après la diffusion d’une vidéo. Selon des images relayées sur les réseaux sociaux, Ben Gvir a qualifié de « terroristes » les militants de la flottille Sumud avant leur acheminement vers une prison dans le désert du Néguev.

« Il n’est pas surprenant que les auteurs du génocide envoient leur ministre », indique le communiqué du Comité international pour briser le siège de Gaza.

La Belgique a convoqué jeudi l’ambassadeur d’Israël pour exiger des explications sur l’attaque et la saisie par les forces israéliennes des navires de la flottille humanitaire Global Sumud, qui comprenait sept ressortissants belges, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot.

Sur le réseau X, il a rappelé que l’ambassadeur d’Israël avait été averti que « nos citoyens ne sauraient en aucun cas être assimilés à des terroristes » et a demandé des explications sur cette intervention, « apparemment en eaux internationales », qu’il juge « très contestable ».

« La manière dont ils [les bateaux] ont été abordés dans les eaux internationales est très contestable, c’est pourquoi j’ai convoqué l’ambassadeur israélien », a-t-il annoncé aux députés à Bruxelles.

L’Iran et la Russie ont condamné la décision du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne d’invoquer le mécanisme dit de « snapback » et de rétablir les sanctions des Nations Unies contre Téhéran, qualifiant cette action d’« illégitime, illégale et politiquement motivée ».

Lors d’une réunion vendredi, l’ambassadeur d’Iran à Moscou, Kazem Jalali, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, ont réitéré leur opposition à la démarche anti-iranienne du trio européen. Ils ont également discuté de la coopération bilatérale, notamment dans le cadre des BRICS.

M. Jalali a noté que l’E3 n’avait pas respecté leurs engagements dans le cadre du Plan global d’action commun (PGAC) après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord en mai 2018.

Le mécanisme snapback a été transformé en « un outil visant à récompenser le contrevenant initial de l’accord, à savoir les États-Unis », a-t-il estimé. Cette décision est « illégale » et prouve l’affaiblissement de la position de l’Europe sur la scène internationale.

 

Le président tunisien Kaïs Saïed a réagi le 2 octobre à l’interception par Israël de la flottille humanitaire Global Sumud au large de Gaza, au cours de laquelle plusieurs citoyens tunisiens ont été arrêtés. Il a appelé à intensifier les efforts diplomatiques pour leur libération et a réaffirmé le soutien de la Tunisie au peuple palestinien.

Lors d’une rencontre au palais de Carthage, le 2 octobre, avec le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, Kaïs Saïed a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour assurer le retour rapide des Tunisiens détenus par Israël. Le président tunisien a insisté sur le rôle constant de la Tunisie dans la défense des droits du peuple palestinien et a réaffirmé son soutien à l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Qods comme capitale.

L'armée israélienne a mené une série de frappes aériennes contre plusieurs localités du sud du Liban, une nouvelle violation du cessez-le-feu précaire en vigueur depuis novembre 2024 entre ce pays et le régime d'occupation. 

Les médias libanais ont rapporté qu'une série de frappes israéliennes a ciblé les collines boisées de la localité d'Ali al-Taher, située entre les régions de Nabatieh al-Fawqa et Kfar Tebnit, tôt vendredi, provoquant un violent incendie.

Des images et des vidéos publiées en ligne montrent de larges panaches de feu et de fumée engloutissant la zone après le bombardement.

Déclenchés vendredi aux alentours de 5 heures du matin, les raids consécutifs ont formé une « ceinture de feu » autour de la région visée. Les déflagrations ont été ressenties dans une grande partie du Liban-Sud et ont provoqué d’importants incendies de forêt. Les équipes de la Défense civile se sont immédiatement déployées pour tenter de maîtriser les flammes.

Les explosions ont également endommagé des dizaines d’habitations proches des zones ciblées, provoquant des fissures, des bris de vitres et des dégâts matériels dans plusieurs commerces. Il s’agit de la quatrième attaque d’ampleur contre cette zone boisée depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024.

 

Les forces israéliennes intensifient leurs atrocités contre les Palestiniens à Gaza, faisant de plus en plus de morts et de blessés parmi les civils, notamment dans les régions centrales et méridionales du territoire assiégé.

Le ministère palestinien de la Santé basé à Gaza a annoncé jeudi qu’au moins 66 225 Palestiniens ont été tués et 168 938 blessés depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023.

« De nombreuses victimes sont toujours coincées sous les décombres ou dans les rues, car les secouristes ne parviennent pas à les atteindre », a ajouté le ministère.

Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a demandé ce vendredi l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël en France dénonçant l’interception par le régime sioniste de la flottille d’aide pour Gaza et l’arrestation illégale de ressortissants français.

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a appelé vendredi le président français, Emmanuel Macron, à expulser l'ambassadeur d'Israël en France après l'arraisonnement par les forces israéliennes de la flottille d'aide humanitaire Global Sumud à destination de Gaza.

« C'est la troisième fois que des ressortissants français, dont des parlementaires, sont arrêtés, kidnappés illégalement et emprisonnés », a-t-elle dénoncé sur RTL avant d’ajouter : « Je demande solennellement au président de la République d'expulser l'ambassadeur d'Israël Joshua Zarka. »

Par ailleurs, la cheffe de file des députés LFI a dénoncé les propos tenus par l'ambassadeur israélien lors d'une interview en septembre sur Radio J. En effet, ce dernier a déclaré au sujet des militants de la flottille de la liberté : « Je leur souhaite bonne chance pour se maintenir en vie ». Des menaces à l'encontre de ces militants à peine voilées aux yeux de Mathilde Panot. 

Mathilde Panot a également appelé Emmanuel Macron à imiter le président colombien Gustavo Petro qui a expulsé mercredi la délégation diplomatique israélienne présente dans son pays. Elle juge inacceptable d'admettre plus longtemps sur le territoire français le représentant d’une entité qui commet un génocide.