
تقي زاده
Islam grâce à Imàm Houssein (as)
I - NAISSANCE
L'Imam Houssain (A.S.) est né à Médine le 3ème jour du mois lunaire de Cha'bane de l'an 4 de l'Hégire. Il est le fils de Hazrat-é-Ali ibn-é Abu Talib et de Hazrat-é-Fatéma bint-é Mohammad (S.W.A.), donc petit-fils de notre Saint Prophète Mohammad (S.A.W.). Pour bien connaître la vraie personnalité de l'Iman Houssain (A.S.) il est nécessaire de voir le milieu dans lequel ce saint enfant a vu le jour. Le grand-père maternel de l'Imam Houssain (A.S.) qui est le Saint Prophète Mohammad (S.A.W.) est bien connu de tous les musulmans. Il est envoyé de Dieu et le propagateur de l'Islam. Il a sacrifié toute sa vie pour l'Islam dans le total dévouement à Dieu. L'illustre père de l'Imam Houssain (A.S.), Hazrat-é Ali (A.S.) est né à Beytullah à la Mecque. Possédant une très grande piété et un courage inégalé, Hazrat-é-Ali (A.S.) donna sa vie dans le chemin d'Allah, avant d'être assassiné à la Mosquée de Koufa. Hazrat-é-Fatéma (A.S.), la mère de l'Imam Houssain (A.S.) est la fille unique et bien aimée de notre Saint Prophète qui disait : "Fatéma est une partie de mon âme."
Ainsi l'Iman Houssain (A.S.), qui a reçu son nom de Mohammad (S.A.W.) est issu de la Sainte Famille de notre Prophète dont le seul but sur cette terre était d'apporter le message de Dieu qui est l'Islam. Le frère aîné de l'Imam Houssain (A.S.) est l'Imam Hassan (A.S.) qui est le premier fils de Hazrat-é Ali (A.S.). Par sa lignée, nul ne peut se comparer à la place de l'Imam Houssain (A.S.) dans l'Islam. En effet, son grand-père paternel fut Abou Talib, le tuteur et le protecteur du Saint Prophète (S.A.W.), son grand-père maternel fut le Saint Prophète lui-même, son père fut le lion d'Allah, le héros incomparable de l'Islam, Ali (A.S.), sa mère fut la Dame du Paradis Fatema Zahra (A.S.)
II - ENFANCE
L'amour et l'affection interne que le Saint Prophète (S.A.W.) avait pour l'Imam Houssain sont indescriptibles. Les historiens rapportent que quand l'Imam Houssain était petit et qu'en jouant, s'il montait sur le dos du Saint Prophète en pleine prière (Salât), Mohammad (S.A.W.) prolongeait ses prosternations pour laisser l'Imam Houssain comme il l'entendait
Abou Huraira rapporte qu'un jour, il vit le Saint Prophète (S.A.W.) prendre les deux mains de l'Imam Houssain (A.S.) tandis que ses pieds étaient sur ceux du Saint Prophète. Ensuite l'Imam Houssain (A.S.) monta sur lui de sorte que ses pieds étaient sur la poitrine de Hazrat-é Mohammad (S.A.W.). Il demanda ensuite à son petit-fils d'ouvrir la bouche et l'embrassa. Par ailleurs, on peut voir dans le Mishkat que l'Envoyé de Dieu disait souvent : "Houssain est de moi et je suis de Houssain. Celui qui aime Houssain est à son tour aimé par Allah et celui qui hait Houssain est à son tour haï par Allah."
III - ADOLESCENCE
Le Saint Prophète (S.A.W.) s'est occupé personnellement de montrer à l'Iman Houssain (A.S.) à affronter tous les dangers pour la sauvegarde de l'Islam et il a donné l'exemple au moment de "Moubahela" qui fut une sorte de confrontation de l'Islam avec le Christianisme. Moubahela fut une épreuve pour l'établissement de la vérité entre les musulmans et les chrétiens, dans la mesure où il s'agissait de venir avec les enfants, les femmes et les membres de la famille de chaque partie et d'invoquer la malédiction de Dieu sur ceux qui n'étaient plus sur le droit chemin (citation du Coran). Le Saint Prophète y est venu avec Hazrat-é Ali, Hazrat-é Fatéma, l'Imam Hassan et l'Imam Houssain, bénis soient-ils, pour montrer au monde qu'il était prêt à risquer tout ce qui lui était cher sur la terre pour l'Islam et que ces personnalités étaient celles sur qui on pourrait compter pour sauver l'Islam contre tout danger.
L'Imam Houssain (A.S.) vivait de manière simple à l'exemple de son père Hazrat-é Ali (A.S.) et de son grand-père Mohammad (S.A.W.) et enseignait de manière subtile les pratiques de l'Islam aux musulmans. Ainsi un jour, alors qu'il se préparait à faire la prière (Salât), il a vu qu'un vieil homme a fait ses ablutions (vozou) d'une manière erronnée. Pour ne pas porter atteinte à l'honneur de ce vieil homme et afin de pouvoir lui montrer que son "vozou" n'était pas correct, il s'approcha de lui et lui demanda de voir si son propre "vozou" était bon. Puis il se mit à le faire. Le vieil homme, regardant comment l'Iman Houssain (A.S.) faisait le "vozou" comprit de lui- même que le "vozou" de l'Imam était correct, mais que le sien était faux.
Les exemples sont nombreux pour apprécier la philosophie profonde de l'Imam Houssain (A.S.) en ce qui concerne le côté humanitaire dont il usait dans sa vie courante. le petit-fils du Saint Prophète de l'Islam était un homme très pieux, que ce soit en actions, en pensées et en paroles.
Un jour, après une des guerres saintes, Hazrat-é Ali (A.S.) avait ramené les prisonniers de guerre. Parmi ces prisonniers se trouvait un homme nommé Chimre. Cet homme appela l'Imam Houssain (A.S.) et lui demanda de faire une intervention auprès de son père Hazrat-é Ali (A.S.) en faveur de sa libération. Quand l'Imam Houssain (A.S.) fit part de cette demande à son père, celui-ci lui demanda s'il connaissait bien cet homme. L'Imam Houssain (A.S.) savait, grâce à sa sainteté que Chimre était l'homme qui le tuera à Karbalà. Néanmoins, il insista auprès de son père pour obtenir la libération de Chimre.
IV - IMAMAT (Khalifat)
L'Imam Houssain (A.S.) est le Saint qui a sauvé l'Islam de l'extermination par son sacrifice.
Au cours des siècles, la religion de Dieu a toujours rencontré des difficultés qui ont failli la faire disparaître. Pour comprendre le comment de "l'Islam grâce à l'Imam Houssain (A.S.)", il faut remonter dans le temps.
Le Prophète Adam (A.S.) affronta le premier ennemi de Dieu qui est Iblis (le Satan). Iblis désobéit à l'ordre de Dieu de se prosterner devant le Prophète Adam sous prétexte que lui-même a été créé du feu, et que le Prophète de la terre. Iblis, ennemi de Dieu, a depuis toujours continué sur la terre de détourner les hommes du chemin d'Allah.
Ainsi , à travers l'histoire des Prophètes de Dieu, on trouve Iblis sous d'autres formes, telles que Nemrod, contre le Prophète Ibrahim (A.S.) (Abraham), Pharaon contre le Prophète Moussa (A.S.) (Moïse), Judas contre le Prophète Issa (A.S.) (Jésus), Abou Soufian contre le Prophète Mohommad (S.A.W.) et on a encore retrouvé le même Iblis sous le manteau de Yazid contre le Saint Imam Houssain (A.S.)
Après la mort de Hazrat-é Ali (A.S.), les choses changèrent complètement, Moawiya devint calife et il transféra la capitale islamique de Médine à Damas. Avant sa mort, Moawiya, qui voulait perpétuer sa dynastie, nomma son fils Yazid comme son successeur. Cette action était le coup de grâce pour le principe islamique.
Yazid s'adonnait librement à toutes sortes de vices et ne pratiquait aucun culte religieux. Il n'était nullement apte à devenir un gouverneur ni à être le chef religieux de l'Islam.
L'Iman Houssain (A.S.) qui était alors à la tête de la Sainte Famille du Prophète Mohammad (S.A.W.), remplissait toutes les conditions d'un chef temporel et spirituel à l'image même du Saint Prophète de l'Islam comme son successeur légal.
V - BEY'AT
Comme Yazid n'avait pas les qualités nécessaires pour devenir Calife, il essaya de renforcer sa position et de maintenir son autorité par la force et par la brutalité.
Yazid savait que des mécontents existaient parmi les Musulmans quant à son khalifat et que la seule façon de rétablir l'ordre était de faire l'Imam Houssain (A.S.) lui jurer fidélité (bey'at). Une fois l'Imam Houssain (A.S.) aurait offert le "bey'at" à sa personne, la position de Yazid deviendrait sûre et légale.
Alors, il envoya une lettre à Walid qui était son gouverneur à Médine, lui ordonnant de demnder la fidélité (bey'at) de l'Imam Houssain (A.S.), et en cas de refus de sa part lui trancher la tête. Cette obsession de Yazid pour obtenir la fidélité (bey'at) de l'Imam Houssain (A.S.) était due au fait que celui-ci représentait directement le Saint Prophète Mohammad (S.A.W.) à cette époque. Il portait avec lui tout l'héritage des prophètes précédents, en particulier celui du Saint Prophète Mohammad (S.A.W.), à savoir la responsabilité pour la protection, la sauvegarde et la préservation de la justice, le bien et la vertu dans les formes islamiques. En effet, l'Imam Houssain (A.S.) qui était alors l'aîné des descendants vivants du Saint Prophète à l'époque, avait l'obligation de prendre en charge ces responsabilités et il le fit comme l'aurait voulu le Saint Prophète.
L'Imam Houssain (A.S.) savait que jurer fidélité (bey'at) à Yazid signifiait la signature de la mort de l'Islam. En voulant cette fidélité, Yazid cherchait la carte blanche de la part de l'Imam Houssain (A.S.) comme chef suprême des affaires religieuses. Une fois cette carte obtenue, Yazid aurait pu effectuer tout changement ou transformation relatifs aux commandements, lois, principes et aux pratiques de l'Islam et de sa Shari'a.
L'Imam Houssain (A.S.), qui était venu au monde par l'Islam, comment pourrait-il signer la mort de cet Islam si cher à son grand-père le Saint Prophète Mohammad (S.A.W.) et à lui- même, en accordant le "bey'at" à Yazid.
L'Imam Houssain (A.S.) refusa donc de jurer fidélité à Yazid tout en sachant que celui-ci aura recours à la plus grande violence pour accomplir sa décision.
VI - VOYAGE INFINI
D'une part, l'Imam Houssain (A.S.) n'ignorait pas que le refus de "bey'at" à Yazid risquait de dégénérer en lutte armée à Médine, ville sainte de l'Islam. Il se décida donc à quitter Médine pour éviter une guerre fratricide entre les Musulmans là où le Saint Prophète reposait.
L'objectif de l'Imam Houssain (A.S.) n'était pas de faire la guerre, car si telle était son intention, il aurait levé une armée pour partir en expédition. Il prit la direction de La Mecque avec 72 personnes composées de ses proches parents, femmes et enfants, pour accomplir le pèlerinage et clarifier les raisons de ses différents avec Yazid pour les habitants de la Mecque.
D'autre part, les habitants de Koufà savaient très bien que Yazid était indigne de devenir le dirigeant des Musulmans. Ils demandèrent à l'Imam Houssain (A.S.) d'accepter d'être leur chef suprême en lui envoyant des émissaires, des représentants, des délégations et des centaines de lettres. L'Imam Houssain (A.S.) consentit à leur demande, mais ne voulait nullement devenir un homme de pouvoir politique. Son seul vœu était de vivre selon les principes islamiques.
Avant de partir pour Koufà (Iraq) l'Imam Houssain (A.S.) envoya son cousin Hazrat-é Mouslim (A.S.) en émissaire pour étudier la situation sur place. Peu de temps après son départ, ce dernier lui envoya un rapport très favorable.
Pour que l'Imam Houssain (A.S.) ne puisse parvenir à Koufà, Yazid envoya ses agents pour le tuer secrètement à la Mecque même. Celui-ci apprenant cette intention de Yazid, et pour ne pas souiller de sang l'enceinte sacrée de la Mecque, précipita son départ vers Koufà.
Entre temps, Yazid envoya un gouverneur nommé Obeidollah Ben Ziad à Koufà, y vit renverser la situation contre l'Imam Houssain (A.S.) et fit assassiner son cousin Hazrat-é Mouslim (A.S.). Cette dernière situation était encore méconnue par l'Imam Houssain (A.S.) qui était en route pour Koufà suite au rapport favorable de Hazrat-é Mouslim (A.S.)
VII - DESERT DE KARBALA
La petite expédition familiale de l'Imam Houssain (A.S.) composée de 72 personnes était encore en route vers Koufa lorsque toute une armée comprenant 30.000 hommes envoyée par Obeidollah sur l'ordre de Yazid et sous le commandement d'un certain officier Hour força l'Imam Houssain (A.S.) et ses compagnons à camper dans le désert brûlant de Karbalà. L'armée ennemie campa près du fleuve Euphrate (Fourate). Obeidollah Ben Ziad envoya un autre contingent, recueilli de Koufà, à Karbalà sous le commandement d'Omar Saad qui augmenta le nombre de l'armée ennemie à environ 100.000 hommes.
Pour éviter l'effusion de sang, l'Imam Houssain (A.S.) négocia avec le chef de l'armée de Yazid pour lui permettre de quitter la Mésopotamie et même l'Arabie pour pouvoir vivre suivant les principes islamiques soit aux Indes, soit ailleurs. Cela montrait qu'il désaprouvait le gouvernement de Yazid, mais Obeidollah Ben Ziad refusa en disant que l'Imam Houssain (A.S.) devait reconnaître Yazid comme Khalife de l'Islam à titre temporel ou bien il devait être mis à mort.
Comme l'Imam Houssain (A.S.) refusait à tout prix d'accepter Yazid comme Khalife de l'Islam, Omar Saad commença à appliquer la violence qui débuta avec le blocage du fleuve Euphrate. A partir du 7ème jour du mois de Moharram, l'Imam Houssain (A.S.) et ses compagnons n'avaient plus aucune goutte d'eau, et Omar Saad espérait que sous l'atroce effet de la soif l'Imam Houssain (A.S.) changerait d'avis.
L'Imam Houssain (A.S.) ne craignait point le sort de sa propre personne, mais il se souciait du massacre des femmes et des enfants qui l'accompagnaient. Devait-il se soumettre aux exigences de l'ennemi? Mais alors, ce serait accepter Yazid comme guide de l'Islam face au Saint Prophète.
Un Saint homme comme l'Imam Houssain (A.S.) pourrait-il vendre l'Islam, religion d'Allah contre sa vie et celle de ses compagnons? Penser que l'Imam Houssain (A.S) abdiquera en faveur de Yazid, ce serait mal le connaître. Par ailleurs, il faut comprendre que l'Imam Houssain (A.S.) a voulu négocier avec Yazid, non pas parce qu'il cherchait un moyen quelconque pour sauver sa vie, mais qu'il a voulu laisser le temps de réfléchir à ses ennemis qui prétendaient être Musulmans et admettaient que le Saint Prophète Mohammad était l'envoyé de Dieu, mais qui feignaient d'ignorer que l'Imam Houssain (A.S.) était le vrai successeur du Saint Prophète.
Celui qui penserait que l'Imam Houssain (A.S.) était allé vers le suicide collectif à Karbalà, se trompe lourdement dans la mesure où l'Imam avait usé de tous les moyens pour éviter cet affrontement que désormais Yazid lui imposait pour pouvoir maintenir son pouvoir politique dont il n'avait pas les capacités intellectuelles et religieuses.
Le 9ème jour de Moharram, Obeidollah Ben Ziad envoya un ultimatum à l'Imam Houssain (A.S.) pour réclamer le bey'at avec Yazid et mettre un terme aux négociations.
Voyant le refus inconditionnel de l'Imam Houssain (A.S.), Omar Saad ordonna une attaque immédiate, en réponse à laquelle l'Imam Houssain (A.S.) envoya son frère Hazrat-é Abbas pour demander une nuit de repos, l'Imam voulait ainsi procurer une occasion à ses compagnons qui voudraient éventuellement le quitter et une chance aux hommes de l'armée ennemie de réfléchir une dernière fois et peut-être de vouloir venir de son côté. Il voulait aussi passer cette nuit en offrant des prières et invocations à son Créateur pour la gloire duquel il se trouvait dans cette situation. Il faut remarquer que l'Imam Houssain (A.S.) n'a oublié aucun détail pour qu'après cette historique journée d'Achourà, le 10ème jour de Moharram de l'an 61 de l'Hégire, on ne puisse l'accuser de n'avoir pas essayé telle ou telle situation pour sortir de la crise, sauf bien entendu celle de vendre l'Islam.
VIII - ASHOURA
Après l'aube de 10ème jour de Moharram (Achourà) pour accomplir son dernier devoir, avant l'éventuel engagement des deux armées largement disproportionnées, l'Imam Houssain (A.S.) monta sur son chameau, considéré comme un animal de paix contrairement au cheval, pour venir devant les rangs ennemis et délivra un long sermon dans lequel il clarifia sa position sur sa personnalité en tant que le petit-fils du Saint Prophète (S.A.W.) qu'il représentait, le dernier membre vivant des "cinq purifiés" (Pandjatan) et les raisons pour lesquels il avait refusé le "bey'at" à Yazid. Ainsi, aucun des hommes de l'armée ennemie ne pourrait dire qu'il ne savait pas la raison exacte de cet affrontement. L'Imam Houssain (A.S.) rentra ensuite à son camp.
Hour, l'un des commandants de l'armée ennemie, qui avait intercepté l'Imam Houssain (A.S.) sur sa route vers koufà, réalisa que l'Imam Houssain (A.S.) était le vrai chef de l'Islam. Il quitta aussitôt l'armée de Yazid, vint demander pardon à l'Imam Houssain (A.S.), se convertit à son idéal et rejoignit son camp avec son fils et son esclave. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand Omar Saad tira la première flèche vers le camp de l'Imam Houssain (A.S.) déclarant ainsi le commencement de la bataille. Malgré la soif et la fain de trois jours, imposées par l'armée de Yazid, la petite formation de l'Imam Houssain (A.S.) s'installa dans la position défensive.
Les premiers qui furent volontaires pour engager les combats, étaient les amis de l'Imam Houssain (A.S.), notamment Hour qui partit le premier vers le champ de bataille et qui inscrit courageusement son nom sur la liste des Martyrs de Karbalà. Ce fut ensuite le tour des autres amis comme Zobayr Ibn-é Quain, Mouslim Ibn-é Awsadja, Habib Ibn-é Mazahire, ainsi que les autres volontaires qui ont donné leur âme au bénéfice de l'Islam et qui ne voulaient qu'aucun membre de la Sainte Famille du Prophète aille combattre tant qu'ils seraient vivants.
Lorsque tous les amis furent tués, Onne et Mohammad, deux fils de Djanab-é Zaynab (A.S.) et neveux de l'Imam Houssain (A.S.) demandèrent l'autorisation d'aller combattre. L'Imam Houssain (A.S.) fut obligé de leur accorder son consentement suite à l'insistance de Djanab-é Zaynab (A.S.), sa sœur, qui voulait aussi prendre part à la souffrance de Karbalà. Onne et Mohammad partirent donc au combat et furent tués héroïquement. L'Imam Hassan (A.S.), frère aîné de l'Imam Houssain (A.S.), marqua sa présence à Karbala par son fils Djanab-é Kassim (A.S.) qui fut tué après avoir mené une lutte acharnée contre les ennemis.
Dans le camp de l'Imam Houssain (A.S.), de nombreux enfants en bas âge, notamment Bibi Sakina, étaient présents pendant cet affrontement et ils ne pouvaient plus supporter l'effet de la faim et de la soif qui duraient depuis trois jours. Hazrat-é Abbas (A.S.), frère et bras droit de l'Imam Houssain (A.S.) était réputé pour sa bravoure, son courage et sa résistance devant les pires situations.
Il demanda à l'Imam la permission d'aller combattre et d'anéantir l'ennemi pour pouvoir apporter de l'eau du fleuve Euphrate (Fourate) pour les enfants. le but de l'Imam Houssain (A.S.) n'était pas de gagner la guerre, mais de sauver l'Islam. Il autorisa Hazrat-é Abba (A.S.) à partir, mais uniquement pour aller chercher de l'eau et prit le chemin du retour. A ce moment, l'ennemi reçut l'ordre de tuer coûte que coûte Hazrat-é Abbas (A.S.) pour que l'eau ne parvienne pas jusqu'au camp de l'Imam Houssain (A.S.). Hazrat-é Abbas (A.S.) a dû se défendre durement à son tour, mais les ennemis étaient trop nombreux et ils ont pu lui trancher successivement les deux bras. Hazrat-é Abbas (A.S.) continuait sa route en sauvant l'outre d'eau, quand il reçut une flèche frontale qui traversa l'outre tenue par ses dents et qui le tua. La perte de Hazrat-é Abbas (A.S.) fut ressentie très cruellement par l'Imam Houssain (A.S.).
Ali Akbar (A.S.), le premier fils de l'Imam Houssain (A.S.), se prépara à partir pour le combat. Il était âgé de 18 ans seulement et ressemblait tellement au Saint Prophète Mohammad (S.A.W.) que les hommes de l'armée ont cru voir la présence du Saint Prophète au milieu de ce brûlant champ de bataille de Karbalà. Malgré cet effet visuel et psychologique, les adversaires en nombre se sont regroupés et rués sur Ali Akbar (A.S.) dont le courage fut exemplaire, et l'ont tué.
Après la mort de ses compagnons, l'Imam Houssain (A.S.) était maintenant le seul qui pourrait aller combattre l'ennemi. Il refusa la permission d'aller lutter à son fils Hazrat-é Zaynal- Abédine (A.S.) qui était tellement souffrant qu'il ne pouvait pas monter à cheval. D'autre part, il considérait Zaynal-Abédine (A.S.) comme successeur garant de l'Islam après sa mort.
L'Imam Houssain (A.S.) prit alors son fils âge de 6 mois nommé Ali Asghar (A.S.) et vint devant les rangs ennemis. Il leur dit que cet enfant n'avait rien fait contre eux et qu'ils pourraient au moins accorder un peu d'eau à ce bébé qui meurt de soif. Devant cette scène, exprimant la plus grande injustice à son égard, les hommes de Yazid furent atteints d'émotion. Omar Saad, craignant un renversement de la situation en faveur de l'Imam Houssain (A.S.) donna l'ordre de tuer sur le champ ce Saint enfant. Aussitôt, une flèche tirée par Harmalla arriva en plein cou de l'enfant qui fut ainsi tué pour l'Islam. L'Imam Houssain (A.S.) regagna son camp. Il était maintenant seul contre tous. Même le soleil semblait tester la force morale de l'Imam qui n'avait pas arrêté d'essuyer les coups les plus durs depuis le matin. La cruauté des ennemis dépassait l'imagination. Le spectacle autour de lui était désolant. Sur le sable brûlant jonchaient les corps inertes des siens, dans les tentes, les femmes et les enfants pleuraient. Mais l'Imam Houssain (A.S.) avait avec lui, sain et sauf, l'Islam. Dans cette situation qui démoraliserait n'importe quel être humain, l'Imam Houssain (A.S.) garda une présence d'esprit inégalée. Il se prépara pour la dernière du combat, pris congé des siens et partit vers le champ de bataille. Il a conduit un combat exemplaire et sans merci face à l'ennemi qui, malgré la supériorité numérique, ne parvenait pas à sa fin dans un combat légal. Les ennemis décidèrent alors de s'y mettre tous, lâchement. Malgré une résistance inexprimable, l'Imam Houssain (A.S.) subit un assaut désordonné et tomba de son cheval, épuisé. Chimre, celui que l'Imam Houssain (A.S.) avait fait libérer de la prison, s'approcha de lui pour accomplirl'abominable acte.
L'Imam Houssain (A.S.), ensanglanté, demanda à Chimre de lui donner un peu d'eau avant de le tuer, mais celui-ci refusa impitoyablement. L'Imam Houssain (A.S.) demanda alors de lui permettre d'accomplir la prière (Salât) ce que le bourreau accepta. Mais Chimre n'a pas laissé à l'Imam Houssain (A.S.) le temps de finir complètement sa prière et le frappa, en position de prosternation, sur la nuque avec un sabre mal aiguisé. L'atrocité cruelle de l'ennemi ne s'arrêta pas là. Après avoir été décapité, la tête tranchée de l'Imam Houssain (A.S.) fut montée sur une lance et son corps foulé aux pieds des chevaux des ennemis dans le but volontaire de le déshonorer.
Après le Martyre de l'Imam Houssain (A.S.), les tentes où se trouvaient les femmes et
les enfants dans le camp de l'Imam furent mises à feu par les ennemis qui ont pillé et maltraité la Sainte Famille, et enlevèrent le tchàdar des femmes, avant de les envoyer, les mains liées au cou, sur les chameaux sans palanquin, ainsi que les têtes tranchées montées sur les lances à Damas auprès de Yazid pour y subir le déshonneur le plus extrême et se faire prisonnières pendant plus de douze mois.
IX - CONCLUSION
A travers ce bref résumé biographique de l'Imam Houssain (A.S.) et en particulier le sacrifice qu'il a effectué sur l'autel de l'Islam, il faut bien dire que l'Imam Houssain (A.S.) a donné sa vie pour la cause de la vérité et pour les principes de l'Islam. Si l'Imam Houssain (A.S.) avait accepté le "bey'at" à Yazid, l'Islam aurait été de passage sur la terre. Grâce donc à l'Imam Houssain (A.S.), l'Islam put subsister pour prendre ensuite de l'ampleur sur notre planète.
Les bases du soulèvement "Je ne me suis pas soulevé par l'orgueil, corruption et iniquité. En vérité, je me suis soulevé pour réforner l'Ummat de mon grand-père. Je veux ordonner le recommandable, interdire le blâmable et agir comme mon père et mon grand-père."
(Extrait du testament de l'Imam Houssain, béni soit-il, à Mohammad Hanifa-Moghtel Khwarazmi)
Le tracé du destin "La mort est pour le fils d'Adam, comme un collier à l'instar de la parure portée par les jeunes filles. J'aime avec ardeur mes ancêtres comme Jacob a aimé Joseph. Ils ont choisi l'endroit où ils me tueront et je me rendrai à ce rendez-vous. Je vois mon corps déchiqueté que les loups du désert déchirent entre Karbalà et Navaviss, et dont ils rassasient leurs ventres affamés. Point de recours contre ce que la plume du destin a tracé pour cette journée. Dieu est satisfait de notre soumission, nous, les membres de la famille du Prophète. Nous nous résignons aux maux décrétés par Lui car Il nous accordera la récompense accordée aux résignés." (Extrait dus discours prononcé par l'Imam Houssain, béni soit-il, avant de quitter la Mecque pour l'Irak, Maghtal al-Houssain).
Les raisons de la révolte de Hussayn(PSL)
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Depuis maintenant quelque quatorze siècles, un message qui se veut universel a traversé les âges et dépassé les frontières pour que les peuples vivent en harmonie, entre eux et à l’intérieur de leur propre personne. Ce mouvement révolutionnaire et spirituel a réussi à s’imposer dans les cœurs grâce à la position d’un homme divin, le noble prophète de l’islam Mohammed (que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille).
Ce message d’une nature céleste doit être préservé dans toute sa splendeur pour garder son caractère divin, d’où le rôle des Imams purs de la sainte famille du Prophète (paix sur eux), qui ont donné de leur vie pour que le souffle authentique de cette religion soit transporté par le vent des siècles jusqu’à nos oreilles.
Les années passent et de nombreux érudits et chercheurs ne cessent de s’inspirer de ce souffle éternel pour pouvoir à leur tour faire profiter les hommes et femmes de tout bord de ses nombreux enseignements.
C’est donc dans ce cadre que s’inscrit l’œuvre de l’association Terre d’émeraude créée fin 2008, soucieuse de faire véhiculer ce savoir intarissable à travers les moyens adéquats qui sont à sa disposition. Avec l’aide du Seigneur, son premier projet devrait voir le jour dès le mois de janvier 2009 avec le lancement des éditions Zamarat, dont l’objectif est de mettre à disposition du public des réflexions et des essais permettant d’amener à une compréhension de la sagesse divine qui nous a été léguée.
Nous demandons à Dieu l’aide nécessaire pour qu’un tel projet aboutisse et pour que seules les intentions nobles guident les démarches entreprises.
Ahmed M.
La vérité de la révolte de Hussayn
Les différents phénomènes varient au niveau de leurs réalités. De la même manière, tout soulèvement ou révolte est unique quant à la vérité sous-jacente à son apparition.
Afin de comprendre une question particulière, ou l’état de certaines affaires, vous devez connaître les raisons profondes subalternes à sa forme existante et les caractéristiques qui lui ont donné son apparence spécifique. Vous devez aussi être conscients des causes essentielles de cette affaire, ou de ce problème, c’est-à-dire ses composants ou ingrédients. En d’autres termes :
Les causes qui ont produit la révolte ou le soulèvement, qui signifient sa vérité, sont appelées « les causes en action ».
La nature de la révolte et son aspiration représentent « ses intentions et objectifs ».
Le véritable plan d’action, son exécution, et tout ce qui va avec représentent « ses causes essentielles ».
Le résultat final que la révolte est parvenue à produire représente « son image complète ».
Le soulèvement de l’Imam al-Hussayn(as) était-il le résultat d’une explosion de colère ?
L’islam est différent de quelques autres mouvements pour le changement ou la réforme qui ont eu lieu à la suite de certaines circonstances qui ont alors conduit à des éruptions. La dialectique, par exemple, encourage l’intensification des différends, l’incitation au mécontentement, et la manifestation de l’opposition même pour de sérieuses réformes afin de mener les choses à une collision frontale, c’est-à-dire à une révolution explosive, non consciente.
L’islam ne souscrit pas à ces types de révolutions. L’histoire de la plupart des révoltes ou soulèvements islamiques parle du motif qui se trouve derrière de telles révoltes, ayant lieu suite à une entière compréhension du statu quo qu’elles étaient déterminées à changer. Ainsi, la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) n’était pas le résultat d’une explosion de colère, animée par les pressions exercées par le gouvernement omeyyade, notamment durant les règnes de Mu’awiya et de son fils Yazid. C’était plutôt un mouvement très bien calculé. Ce qui confirme la position que l’Imam(as) a adopté à cet égard, ce sont les lettres qu’il a échangées avec ces deux hommes, et les sermons qu’il a délivrés à différentes occasions, notamment celui qu’il a adressé aux compagnons du Prophète(s) à Mina. Toutes ces preuves pointent dans la direction d’une seule conclusion. Celle-ci est que l’Imam était complètement conscient de ce qu’il était résolu de faire, à savoir s’occuper des institutions gouvernantes. Sa révolte était affranchie de toute réaction de colère ; elle était plutôt un soulèvement purement islamique.
En observant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) d’un autre point de vue, c’est-à-dire la façon dont il traitait ses partisans, on ne peut que reconnaître une seule conclusion. Il était déterminé à ne pas laisser les sentiments de ses compagnons s’élever, dans un but d’éviter que sa révolte ne remporte toute description de révolte explosive. Adoptant cette stratégie, il a appelé à de nombreuses reprises ses compagnons à quitter sa compagnie, afin d’épargner le sort qui les attendait tous, lui inclus. Il leur rappelait de temps en temps qu’ils ne devaient pas espérer un gain matériel dans leur marche. Seul la mort les attendait. Après avoir fait l’éloge de ses compagnons, les décrivant comme étant parmi les meilleurs amis, il les a implorés une dernière fois, à la veille du 10 muharram, de s’en aller s’ils le souhaitaient, leur disant clairement qu’ils seraient en sécurité, étant donné que les omeyyades n’en étaient qu’après sa tête.
Vous trouverez difficilement un dirigeant qui aspire à utiliser le mécontentement de ses gens pour les pousser à la révolte parler de la même façon que l’Imam al-Hussayn(as) parlait à ses compagnons. Il est vrai qu’il avait la responsabilité de leur esquisser leur devoir religieux pour se soulever contre le gouvernement despotique ; en cela, résister à l’injustice et à la répression est une obligation certaine qu’ils doivent remplir. Cependant, il cherchait à ce que ses compagnons remplissent leur responsabilité de leur propre accord, sans contrainte. C’est pourquoi il leur a réitéré la possibilité de disparaître du champ de bataille en profitant de l’obscurité de la nuit, car l’ennemi n’allait pas les poursuivre s’ils prenaient la fuite, et il ne voulait pas non plus les forcer à se battre. Il les a aussi informés qu’il les aurait libérés de leur serment d’allégeance s’ils l’avaient abandonné ; il les a alors laissés à leurs propres consciences. Cela signifie que quelque soit la direction qu’ils décidaient, elle devait être dictée en soutenant la justice, sans compulsion, ni de sa part ni de celle de l’ennemi. Celle décision devait se faire de leur propre choix seulement. De la sorte, leur décision de rester avec l’Imam a donné aux martyrs de Karbala la grande estime qu’ils maintiennent.
Pour établir une comparaison entre les positions prises par l’Imam al-Hussayn(as) et par Tariq ibn Ziyad dans la bataille de Jabal Tariq, nous dirons que l’action à laquelle ibn Ziyad a fait appel est représentative d’un dirigeant avec une mentalité de politicien, tandis que l’Imam al-Hussayn(as) était conscient qu’il ne fallait pas forcer ses camarades en armes à se battre.
Ce qu’ibn Ziyad a fait était de brûler toutes les provisions de nourritures, excepté celles qui allaient fournir ses troupes durant vingt-quatre heures. Il s’est ensuite adressé à eux dans un sermon pour leur annoncer qu’ils n’avaient d’autre choix que de remporter la bataille ; il était donc clair que s’ils ne la remportaient pas, le résultat serait l’un de ces deux : ils seraient soit mis en déroute par l’armée de l’ennemi, soit noyés dans la mer s’ils choisissaient de fuir. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) a laissé le choix à son petit groupe de partisans d’affronter l’ennemi au combat ou de retourner sur leurs talons, en cela que ni l’ennemi ni lui ne les forçaient à se battre.
En effet, la révolte de l’Imam prenait ses racines dans l’entière compréhension, par toutes les parties de son camp, de son inévitabilité. Ainsi, elle ne doit pas être décrite comme un mouvement occasionné par un homme contrarié. Cette révolte responsable avait une multitude de facteurs, et n’était donc un mouvement ni à une seule facette, ni à un seul objectif.
D’entre les différences qui existent entre les affaires du monde physique et du monde social, il se trouve que les minéraux montrent toujours une seule essence dans le monde matériel. Par exemple, vous ne pouvez trouver, en tant que matière première, de l’or et du cuivre en une seule entité. A l’opposé, dans un phénomène social, il est bien possible qu’un unique phénomène puisse montrer une variété de réalités et d’essences. L’homme est de la sorte une merveille, car il peut porter plusieurs essences à la fois.
Le philosophe et écrivain existentiel français Jean-Paul Sartre (1905-1980) soutenait que l’existence de l’homme précède son essence. Il a raison dans cette affirmation-là. En plus de cela, l’homme peut posséder différents aspects en même temps. Par exemple, il peut montrer une apparence d’ange, de porc et de tigre.
D’après ceci, il peut être dit que le phénomène social pourrait exposer des réalités multidimensionnelles. La révolte de l’Imam al-Hussayn(as) est vraiment un événement à multi-facettes, non moins du fait que plusieurs facteurs étaient conjointement en action pour le produire. Par exemple, une révolte peut éclater en réaction à un fait particulier, sous l’impulsion du moment. Elle peut aussi être une réaction positive à une certaine direction et une réaction négative face à autre direction. Tous ces facteurs étaient présents dans la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), d’où la description de « révolte à multi-facettes ».
Historiquement, le premier facteur dans le soulèvement de l’Imam était la demande omeyyade à ce qu’il prête serment d’allégeance à Yazid. Dans un but d’assurer le soutien de la totalité des musulmans à son fils Yazid, Mu’awiya a envoyé un émissaire à Médine pour assurer la promesse d’une telle allégeance de l’Imam al-Hussayn(as). En agissant ainsi, Mu’awiya désirait établir un précédent pour ces dirigeants qui le suivraient pour désigner leurs successeurs, transformant le califat en un gouvernement dynastique. Il est important de noter qu’insister à assurer le serment d’allégeance de l’Imam signifiait le don de légitimité au califat. Quelle a été la réponse de l’Imam al-Hussayn(as) à cette demande ? Naturellement, elle a été rejetée, non moins car Hussayn(as) était le petit-fils du Prophète(s) et qu’il était largement connu pour sa piété et son désintéressement pour les plaisirs terrestres.
En recevant les nouvelles du refus de l’Imam, les institutions au pouvoir lui ont lancé des menaces. Sa réponse était qu’il mourrait plutôt qu’il n’approuve la succession de Yazid au califat. Jusqu’à ce moment-là, la réaction de l’Imam était du type passif à une demande illégitime. En d’autres termes, une réaction basée sur la piété et une réalité provenant de la devise « Il n’y a de divinité que Dieu », qui rend nécessaire au croyant de dire « Non » à toute demande illégitime.
Ce refus n’était pas la seule raison de la révolte de l’Imam. Il y avait une autre question, qui a donné le principe à la base de sa révolte ; c’était une réaction positive. Après la mort de Mu’awiya, les gens de Kufa projetèrent leurs mémoires quelques vingt années en arrière, aux jours du califat de l’Imam Ali(as). En dépit du fait que de nombreux disciples de Ali(as) eussent été liquidés par la machine de terreur omeyyade, tels que Hijr ibn Adi, Amr ibn Hamq al-Khuza’i, Rashid al-Hijri, et Maytham at-Tammar, juste pour rendre Médine dépourvue des poids lourds parmi les compagnons du Prophète, les gens se sont rappelés de l’exemple du vrai musulman qu’était l’Imam Ali(as) et de la direction juste de son gouvernement. Ainsi, ils se sont réunis à Kufa et se sont mis d’accord entre eux de refuser l’approbation de Yazid comme calife, tournant leur attention vers l’Imam al-Hussayn(as), lui proposant de devenir leur calife islamique. Ils ont écrit à l’Imam pour cette raison, exprimant leur empressement à l’accueillir pour rétablir le gouvernement islamique à Kufa. Une centaine de milliers de personnes ont signé ces lettres. En conséquence, ces personnes n’ont laissé d’autre choix à l’Imam que d’accéder à leur requête. Cela était la réaction positive. En conclusion, il peut être dit sans risque que la vraie nature du mouvement de l’islam en était une légitime, du fait qu’un groupe de musulmans aient lancé l’action et que l’Imam dût leur fournir cette réponse positive.
Maintenant, quant à son obligation religieuse, l’Imam n’avait d’autre choix que d’annoncer son refus absolu de l’autorisation de la nomination de Yazid en tant que calife, ainsi que de dresser sa pure personne au-dessus de cette tache avec laquelle ils voulaient le teindre. Cependant, s’il avait consenti à la proposition de Abdullah ibn Abbas de se retirer dans les montagnes du Yémen pour échapper aux troupes de Yazid, il aurait assuré sa sécurité. D’autre part, il se serait gardé d’approuver la nomination de Yazid en tant que calife. Et pourtant, étant donné que le sujet en était un qui se rapportait à l’appel que cette centaine de milliers de personnes lui avaient lancé, il n’avait pour alternative que de consentir à cet appel par obligation religieuse. C’est-à-dire en dépit du fait que toutes les indications lui dissent que les habitants de Kufa n’étaient pas capables de s’en tenir au devoir et qu’ils étaient inactifs et inquiets. Néanmoins, son sens de responsabilité lui a rendu nécessaire de répondre à leur appel et ainsi de fournir la bonne réponse à l’histoire. S’il avait choisi d’ignorer la demande des Kufites, nous aurions subi aujourd’hui des critiques contre lui pour « ne pas avoir agi ainsi ».
La révolte de l’Imam al-Hussayn(as),
les causes
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’invitation des Kufites à l’Imam al-Hussayn(as) de venir à Kufa et d’installer un gouvernement islamique représentait ici le troisième côté du triangle des causes de sa révolte. La requête des omeyyades à l’Imam lui demandant qu’il approuve la nomination de Yazid au poste du califat résumait la « stratégie défensive ». Toutefois, comme cela est connu, l’Imam a par conséquent rejeté cette requête, et il s’est opposé aux institutions corrompues en fonction avec tous les moyens à sa disposition, par souci de maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Cet élément devrait être surnommé « la stratégie d’attaque » de la révolte de l’Imam.
Etendons-nous maintenant un instant sur ces facteurs pour vérifier lequel d’entre eux portait plus de poids que les autres. Il va sans dire que chacun des trois facteurs est différents des autres dans sa valeur et son importance globales pour la révolte. Cela veut dire que chacune des causes présentes a ajouté, dans son propre droit, une dimension unique et significative à la révolte. Par exemple, l’acceptation de l’Imam de l’invitation des Kufites à se rendre à Kufa est aussi significative que les deux autres facteurs, et aussi en accord avec leur importance et leur impact sur le résultat général de la révolte. Parmi les facteurs se trouve celui qui met en valeur le sens d’un certain mouvement de réforme. De manière analogue, le dirigeant du mouvement peut influencer ce facteur particulier, au moyen de l’élévation de son profil.
L’être humain, par exemple, est bien conscient de plusieurs choses auxquelles il attache de l’importance. Par exemple, son apparence peut être regardée comme un bien ; ses bijoux convoités peuvent être considérés d’une autre grande valeur. Il y a aussi d’autres choses matérielles et abstraites que l’homme souhaiterait acquérir du fait qu’elles soient estimées comme des objets de beauté. Et sans aucun doute, le pouvoir et le haut profil, notamment les positions divines, sont vus par l’homme comme des sources de fierté, de splendeur et de valeur. Même les apparences matérielles externes, qui dénotent ces valeurs ajoutées, confèrent à l’homme une valeur ajoutée.
Pour illustrer ceci, prenez une personne qui s’est vêtue de la tenue spéciale du clergé. Bien qu’en soi, le vêtement ne soit pas indicatif de la piété de la personne qui la porte, n’étant pas un critère par lequel l’érudition de celui qui la porte peut être mesurée, ni le niveau de sa piété, il peut cependant donner une telle impression à la personne qui s’habille d’une telle tenue. De même, la personne qui porte de tels habits peut remporter le respect et l’attention des autres. De la même façon, un tel vêtement devient une source de fierté pour la personne qui en est élégamment habillé. Ceci peut être comparé aux bijoux portés par les femmes, étant donné la manière dont les bijoux peuvent embellir les femmes et la satisfaction et la fierté dont elles peuvent tirer en les portant.
La même comparaison peut être appliquée aux révolutions, car il peut y avoir des facteurs qui soient capables d’accroître leurs richesse et exigence. Ceci est le résultat des différences théoriques entre une révolution et une autre. Certaines sont dépourvues de la dimension morale et caractérisées par la bigoterie, alors que d’autres peuvent être purement matérialistes, leur donnant leurs traits distinctifs. Néanmoins, si une révolution est caractérisée par les aspects moraux, humains et divins, elle s’élèvera et s’imposera au-dessus de toutes les autres révolutions.
Ainsi, l’ensemble des trois facteurs qui ont contribué au commencement de la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) lui ont donné le sens qu’elle possède, notamment le troisième facteur. Parfois, une personne spécifique avec un sens particulier dans un soulèvement précis peut lui ajouter une nouvelle valeur, c’est-à-dire une valeur ajoutée et un sens particuliers. Dans la mesure où un certain facteur ajoute une nouvelle valeur à l’importance de la personne, il donne en retour une élévation à cette importance. Par exemple, le vêtement de la personne spirituelle ou d’un professeur d’université peut donner de la fierté et de l’esthétique à ceux qui portent ces uniformes. L’opposé est aussi vrai, du fait que la personne ainsi vêtue soit la source de fierté et d’esthétisme dus à son caractère pur, sa droiture et son savoir.
Sa’sa’a ibn Sawhan était un des compagnons de l’Imam Ali(as) et un orateur renommé et accompli ; il était loué par le célèbre homme de lettres al-Jahidh. Lorsqu’il a voulu féliciter l’Imam lors de son élection au poste de califat, il a dit à l’Imam quelque chose qui était différent de ce que toutes les autres personnes avaient dit. Voici ses termes : « Ô Ali ! Tu as orné le califat avec splendeur. Tu es la source de sa fierté. Il ne t’a accordé ni la grandeur ni la fierté. Le califat avait besoin d’une personne de ton éminence, et pourtant, tu n’avais pas besoin de son allure. Par conséquent, je félicite le califat, car ton nom lui est devenu synonyme ; je ne t’applaudis pas parce que tu es devenu calife ».
En conséquence, on peut dire que le facteur de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » avait donné à la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) un sens supplémentaire. Et par son sacrifice absolu et celui de sa famille et de ses compagnons, l’Imam a élevé le profil de son institution. Il y a beaucoup de gens qui pourraient revendiquer le maintien de cette obligation religieuse. L’Imam al-Hussayn(as) a démontré ceci sur cette base : « Je cherche à ordonner ce qui est bien et à interdire ce qui est mal et à suivre les traditions de mon grand-père et de mon père ». Ceci est la parabole de l’islam qui peut être une source de fierté pour beaucoup de gens. Et il y a eu aussi des musulmans que l’islam chérit et dont il se sent fier. Les différents titres, qui ont été mérités par plusieurs brillantes personnalités, tels que Fakhr-ul-Islam (La fierté de l’islam), ‘Izz-ud-Din (La Gloire de la Religion) et Sharaf-ud-Din (L’honneur de la religion) sont indicatifs de ce sens. Abu Dhar, ‘Ammar ibn Yassir, parmi les compagnons du Prophète(s), et ibn Sina (Avicenne)[1], ont été éduqués selon les idéaux de l’islam et en sont ainsi devenus une source de fierté. L’islam, en retour, se sent fier de certains de ses fils, qui avaient été moulus à son image, de telle sorte qu’ils ont remporté un renom international, non moins car ils ont laissé leur marque sur la civilisation humaine. Le monde ne peut nier la contribution de Khwaja Nassiruddin at-Tussi[2] à la civilisation humaine, car le mérite lui revient pour certaines découvertes relatives à la lune.
Il peut alors être dit que l’Imam al-Hussayn ibn Ali(as) a en réalité donné l’élan requis pour la tradition de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Et lorsqu’il est maintenu que cette institution rehausse le poids des musulmans, ceci ne vient pas d’un vide. Le saint Coran a affirmé ceci :
{Vous êtes la meilleure communauté qu’il y ait eu chez les hommes : vous ordonnez ce qui est bien, interdisez ce qui est mal et croyez en Dieu}[3].
Méditez juste à la formulation de ce verset, notamment pour ce qui est de la caractéristique accordée à « la meilleure communauté ». Cela signifie que c’est seulement en vertu de leur maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » qu’ils ont mérité ce splendide éloge. La valeur de cette communauté est donc dans le maintien de cette obligation.
Toutefois, concernant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), c’est l’Imam qui a conféré cet honneur sublime à cette obligation par les sacrifices qu’il a personnellement faits, ajoutés à ceux de sa famille et de ses compagnons. Cependant, il n’est pas correct pour nous, musulmans, de ne pas être capables d’endurer la responsabilité du maintien de cette obligation religieuse ; nous prouvons que nous sommes en dette vis-à-vis d’elle. Il est regrettable que les gens aient donné plus d’attention à des choses pas tellement importantes, tel que grandir la barbe et interdire le port de l’or pour les hommes, et aient dit des paroles sans conviction à des affaires significatives qui doivent être maintenues. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) s’est révolté pour faire vivre le principe de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » dans toutes les sphères de la vie. Il disait que Yazid était le résumé du rejet et qu’il devait être effacé du monde de l’islam. Il a aussi affirmé que l’Imam des musulmans devait être celui qui maintient les injonctions contenues dans le Livre de Dieu, qui rend justice, et qui suit la vraie religion.
L’Imam al-Hussayn(as) a tout sacrifié dans le chemin de la sauvegarde et du renfort ce cette institution. L’Imam a donné un sens plus sobre à la mort dans cette cause. Elle s’est transformée pour impliquer la grandeur et l’honneur. Alors qu’il préparait son trajet de Médine à Karbala, il parlait toujours au sujet de la mort dans la dignité et l’honneur, la mort dans la cause du droit, de la vérité, et de la justice. Une telle mort est semblable à un magnifique collier qui orne le cou d’une jeune femme. L’Imam récitait souvent un vers de poésie en route vers Karbala, dans son voyage fatidique. Le poème disait quelque chose comme ceci : « Bien que la vie soit douce et belle, la vie prochaine est cependant plus douce et plus belle ». Du fait qu’à la fin, l’homme laisse derrière lui, après la mort, toutes les possessions terrestres, le bien vient du don de sa richesse dans de bonnes causes, au lieu de l’amasser. De la même façon, étant donné que le corps humain se transformera en poussières après la mort, pourquoi l’homme ne devrait-il pas mourir d’une mort douce et honorable ? Ainsi, mourir avec l’épée dans la cause de Dieu est bien plus grandiose et splendide.
De l’autre côté de l’équation, l’exemple d’Abu Salama al-Khallal, qui était surnommé « le ministre de la famille de Mohammed » dans la cour du calife abbasside, sert d’exemple inverse de celui de l’honorable défunt mentionné ci-dessus. Son histoire est comme ceci : lorsqu’il a perdu la faveur du calife abbasside, un incident qu’il a plus tard payé de sa vie, il a écrit deux lettres, l’un à l’Imam Ja’far as-Sadiq(as) et l’autre à Mohammed ibn Abdallah al-Mahdh, leur offrant ses services et ceux de Abu Muslim. Tel était son message à leur intention : « Si vous vous préparez à cela (la prise du califat) et acceptez notre offre, nous tuerons ces personnes (les dirigeants abbassides) ».
L’impression immédiate que donne le contenu de cette lettre est que l’auteur est déloyal, car il a adressé sa lettre à deux personnes différentes, mais uniquement lorsque sa relation avec ses maîtres s’est détériorée.
Dès que l’Imam as-Sadiq(as) a reçu la lettre et l’a lue, il l’a brûlée devant les yeux de l’émissaire qui l’avait apportée. Lorsque le messager a interrogé l’Imam quant à sa réponse, l’Imam l’a informé qu’il n’avait rien à ajouter à ce que le messager venait de voir.
L’Abbasside a tué Abu Salama avant qu’il n’ait pu revoir son messager. Certaines personnes semblent soulever une objection quant à la réponse négative de l’Imam à l’invitation de Abu Salama, qui l’avait appelé à se soulever pour assumer le pouvoir avec son aide. Mais l’intention de Abu Salama était bien connue : il n’était pas sincère dans son appel lorsqu’il avait écrit cette lettre, immédiatement après avoir perdu les faveurs du calife abbasside, qui était sûr qu’il ne pouvait plus lui faire confiance. Ainsi, il a rencontré une mort violente peu après.
Néanmoins, si l’Imam al-Hussayn(as) avait fermé les yeux devant toutes ces lettres qu’il avait reçues des habitants de Kufa, l’invitant à les retrouver et à installer un gouvernement islamique chez eux, il n’aurait jamais échappé à une critique similaire. Dans le cas de l’Imam al-Hussayn(as), il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa lorsqu’il a réalisé qu’ils étaient sérieux dans leur invitation. Ainsi, il lui incombait de leur répondre.
Examinons laquelle de ces deux questions suivantes est venue en premier et laquelle avait donc une préséance sur l’autre. Est-ce que le rejet de l’Imam de l’appel omeyyade l’invitant à approuver le califat de Yazid vient en premier, c’est-à-dire avant l’invitation des habitants de Kufa l’appelant à venir à Kufa pour former un gouvernement islamique ? Il va sans dire que la première proposition vient en premier, car c’est immédiatement après le décès du père de Yazid, Mu’awiya, qu’il a été exigé de l’Imam al-Hussayn(as) qu’il prête allégeance à Yazid.
Le messager qui a apporté les nouvelles du décès de Mu’awiya au gouverneur de Médine a apporté avec lui une lettre comportant une exigence que l’Imam al-Hussayn(as), et quelques autres personnalités, approuvent la succession de Yazid au califat. Il est fort probable que les habitants de Kufa ne fussent pas au courant des nouvelles du décès de Mu’awiya à ce moment-là. Des événements historiques soutiennent cette théorie. Il est à noter que plusieurs jours s’étaient écoulés après le refus de l’Imam al-Hussayn(as) d’accepter de prêter allégeance à Yazid avant qu’il n’ait été forcé sous la pression de quitter Médine et de commencer finalement son mouvement d’opposition, à savoir le 27 rajab, sur le chemin pour la Mecque. Il est arrivé à la Mecque le 3 sha’ban. Il a reçu les lettres des habitants de Kufa le 15 ramadan. Cela veut dire un mois et demi après que les Omeyyades ont fait connaître leur intention d’exiger l’allégeance de l’Imam, et après son refus absolu conséquent. L’Imam al-Hussayn(as) est resté à la Mecque pendant quarante jours. Par conséquent, il n’a pas rejeté l’appel omeyyade l’invitant à approuver Yazid comme calife en raison de l’appel des habitants de Kufa lui demandant de partir pour Kufa pour former le prochain gouvernement islamique. Il a fait connaître sa position manifestement, il a fait savoir qu’il ne céderait pas devant Yazid, même si plus aucun accès ne lui était laissé sur la terre entière. Ceci est la seconde raison du soulèvement de Hussayn(as).
Le troisième pilier du soulèvement de l’Imam est le maintien du devoir islamique, qui est d’enjoindre au bien et d’interdire le mal. L’Imam(as) a commencé son mouvement d’opposition de Médine, déterminé à soutenir la responsabilité de ce devoir. Toutefois, même s’il ne lui était pas demandé de prêter serment d’allégeance à Yazid et s’il n’était pas invité à se rendre à Kufa pour y installer un califat rival, il était résolu à supporter son devoir et à soutenir cette tradition, au moins parce que la corruption allait à ce moment s’imposer sur le monde islamique.
Pour récapituler, dans chacun des trois aspects de sa révolte, l’Imam(as) devait faire face à une question particulière, et il avait un devoir à accomplir. Concernant le premier aspect, c’était sa décision de refuser la demande omeyyade d’approuver la succession de Yazid au califat. Quant à la deuxième facette, il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa pour qu’il aille installer un califat rival à Kufa. Pour ce qui est du troisième aspect, il a pris l’action nécessaire pour contrer l’établissement d’un gouvernement corrompu. Ainsi, on peut facilement le qualifier de révolutionnaire. Lorsque nous disons donc que la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) possède plusieurs facettes, ceci est clairement manifesté dans les positions requises qu’il a prises vis-à-vis des trois aspects. Par exemple, le devoir de l’Imam envers l’allégeance à Yazid était un refus absolu ; et s’il avait accepté la proposition d’ibn Abbas de choisir un exil auto-imposé dans les montagnes du Yémen, un tel refus aurait été matérialisé. C’était donc une décision personnelle, c’est-à-dire qu’il ne lui incombait pas de demander aux autres de s’associer à lui sur ce point. Pour ce qui est de l’appel des habitants de Kufa, aucun choix ne lui était laissé si ce n’est d’y répondre, tant qu’ils restaient fidèles à leur engagement. S’ils le brisaient, l’Imam serait affranchi de toute entreprise, comme le problème du califat n’en serait plus un, c’est-à-dire qu’il cesserait d’être un devoir religieux.
Mais pourquoi l’Imam a-t-il continué sur cette voie ? Ceci suggère que son obligation religieuse n’était pas limitée à la question litigieuse du califat. L’appel des habitants de Kufa s’est prouvé être un simple point, comme les nouvelles du meurtre de Muslim ibn Aqil, son cousin et émissaire pour les habitants de Kufa, lui sont parvenues alors qu’il était en route pour Kufa, en Irak. Il y a aussi eu une autre évolution : l’Imam a rencontré, avant son arrivée, al-Hurr ibn Yazid ar-Riyahi (rencontre pendant laquelle il a été révélé que les habitants de Kufa avaient changé d’avis et qu’ils ne le soutenaient plus pour qu’il devienne calife avec leur aide). Avec l’appel des habitants de Kufa tombant donc à l’eau, l’Imam était alors libéré de toute obligation. Pour leur rendre la situation absolument claire, il leur rappellerait qu’il retournerait de là où il était venu, en cela qu’il était venu à eux en réponse à leur appel. Cependant, cela ne signifiait pas qu’il avait changé d’avis concernant le califat de Yazid, question sur laquelle il était inflexible, persistant à ne pas l’approuver. En ce qui le concernait, sa position de rejet de Yazid en tant que calife était irréversible, d’où son affirmation volontaire de non-soumission à l’exigence de l’établissement au pouvoir, même si toutes les routes étaient fermées devant lui. Quelles autres options avait-il ? La réponse est son maintien du principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal.
D’entre les erreurs de l’auteur du livre Al-shahid-ul-khalid (Le martyr immortel), il y a l’exagération du facteur de l’invitation des habitants de Kufa, à tel point qu’il donne l’impression que c’était le stimulant primordial pour la révolte de l’Imam al-Hussayn(as). En réalité, ce facteur n’était pas le plus important ; il était plutôt le moins important parmi les facteurs qui ont contribué à la révolte de l’Imam. Même si nous assumons que c’était la cause principale de la révolte, l’Imam, après avoir su que les habitants de Kufa n’avaient pas gardé leur engagement, aurait pu se résigner au fait qu’il n’y eût plus besoin de poursuivre ses projets, envisager de prêter serment d’allégeance à Yazid et abandonner sa volonté de soutenir le principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. L’opposé est précisément ce qui s’est produit. Les sermons les plus enflammés de l’Imam étaient ceux qui ont été délivrés à la suite de la tombée de Kufa aux mains des Omeyyades. En cela, il y avait un message clair : il agissait en accord avec l’obligation de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal, et il savait pertinemment que c’était son premier motif pour le lancement de sa révolte. Pour sa part, c’était une action de révolutionnaire contre l’établissement au pouvoir du moment.
Alors qu’il se dirigeait vers l’Irak, il a rencontré par chance deux hommes venant de la direction de Kufa. Il leur a demandé de s’arrêter afin d’avoir une conversation avec eux. Au moment où ils ont su que c’était Hussayn(as), ils se sont détournés et ont disparu, pour éviter de lui parler. Entre-temps, un homme d’entre les compagnons de l’Imam, qui avait rencontré les deux hommes, est arrivé à cet endroit. Il a transmis à l’Imam les nouvelles de l’assassinat de Muslim ibn Aqil et de Hani ibn Irwah, les ayant reçues des deux hommes qu’il avait rencontrés plus tôt. C’est à travers ces mêmes hommes, bien qu’indirectement, que l’Imam a pris connaissance de la tombée de Kufa entre les mains des Omeyyades. Son compagnon a aussi informé Hussayn(as) que les deux hommes se sentaient honteux de donner ces terribles nouvelles à l’Imam, notamment pour ce qui est de parler du corps sans tête de Muslim qui a été traîné dans les rues de Kufa. En entendant ces informations, les yeux de l’Imam se sont remplis de larmes, et il s’est mis à réciter ce verset coranique :
{Il y a des croyants qui ont été fidèles à leur pacte conclu avec Dieu. Tel d’entre eux a atteint le terme de sa vie, et tel autre attend, mais ils n’ont en rien changé}[4].
L’Imam(as) voulait prouver aux gens qu’il n’était pas venu uniquement pour Kufa. Si cette province tombait donc entre les mains de l’ennemi, cela ne changeait rien. Il n’a pas lancé son mouvement uniquement en réponse à l’appel des habitants de Kufa. Cet appel faisait partie des facteurs qui l’ont poussé à marcher vers l’Irak. L’Imam al-Hussayn(as) avait bien précisé qu’il se voyait responsable de l’accomplissement d’un devoir plus important. Si Muslim ibn Aqil obtenait donc le martyre, il allait honorer son contrat et s’en aller par conscience du devoir. Ainsi, l’Imam doit continuer à emprunter le même chemin qu’il avait tracé pour son mouvement.
Comme l’Imam avait décidé de prendre une position attaquante contre le gouvernement omeyyade et s’était mis à marcher sur cette voie révolutionnaire, la raison de son action était différente de celle d’une personne qui tient une position défensive ou même soumise. La position d’une personne qui résiste à un attaquant, qui est par exemple venu lui dérober ses possessions, serait de reprendre ce qui lui a été volé et de le protéger. La personne dont l’intention est de se charger de son rival a un objectif différent ; elle n’accepterait rien d’autre que la destruction de l’ennemi et la réalisation de son objectif, même si elle se faisait tuer dans ce projet. La conduite de l’Imam al-Hussayn(as) était celle du maintien de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. C’était l’intention d’un martyr et la voie sur laquelle il avait décidé de marcher.
Celui qui souhaite que son appel atteigne sa communauté soutient la logique du martyr. Cet appel porte une signature faite de son sang. Les exemples de gens qui souhaitaient que leur message parvienne aux autres abondent. Dans de nombreux endroits à travers le monde, nous trouvons des reliques de personnalités qui souhaitaient que les gens se rappellent de leurs exploits, à tel point que certaines d’entre elles avaient de tels accomplissements écrits en épitaphes sur leurs pierres tombales. Des centaines d’années plus tard, de telles reliques sont retrouvées après des fouilles archéologiques et exposées dans des musées, un héritage pour les générations futures. En comparaison, l’Imam al-Hussayn(as) a écrit son épopée sur des ondes de fréquences éternelles. Son message est estampillé sur les cœurs des gens, car il était entrelacé avec du sang, y laissant ainsi une marque indélébile. Les cœurs de millions de gens, qu’ils soient arabes ou non-arabes, qui ont compris le message de l’Imam, sont conscients de la sincérité de ce message, notamment lorsqu’il a déclamé : « Je regarde la mort comme une félicité et considère la vie à l’ombre des oppresseurs comme rien que du chagrin ». Cela veut dire que vivre dans l’indignité, dans les centres de l’injustice et de la répression, et survivre avec difficulté, cela n’est pas le genre de vie qu’un homme libre voudrait avoir. Ainsi, « mieux vaut mourir avec honneur que vivre dans la honte », telle était sa devise, c’est-à-dire celle des martyrs.
L’Imam al-Hussayn(as) a choisi la position de laquelle il allait attaquer le régime ; son intention était celle d’une personne courant vers le martyre. A partir de la terre inhospitalière de Karbala, en Irak, il voulait que le monde entier prenne connaissance de son rejet du gouverneur de ce temps. Il n’avait pas les instruments pour écrire son appel, et pourtant, son message a transcendé les barrières du temps, les lieux, et s’en est allé se reposer dans les cœurs et esprits des gens. A l’accoutumée, chaque année vient muharram et la lumière de l’Imam al-Hussayn(as) brille alors en nous comme des rayons de lumière émanant du soleil. Son message est entendu d’une voix haute et claire : « La mort de l’homme est inévitable, et elle est comparable à un collier porté par une jeune femme. Je désire alors être réuni avec mes prédécesseurs, de la même façon que Jacob désirait être réuni avec Joseph », et avec cette éclatante déclaration : « L’enfant illégitime et fils d’enfant illégitime ne nous a laissé que deux choix : soit le recours au sabre, soit la capitulation. Que c’est absurde ! L’humiliation n’est pas de notre goût ! Dieu ne laissera jamais cela nous arriver ; il en est de même pour le Messager, les croyants, les cœurs chastes et purs et les belles âmes. Pour ces idéaux, nous préférerions mourir dans l’honneur que de céder à l’ignoble ». Il y a une référence dans ce sermon à ibn Ziyad, qui avait proposé à l’Imam un de ces deux choix, soit l’épée, soit l’ignominieuse reddition.
Tel était le message que l’Imam souhaitait faire vivre à travers les âges et les générations : ni Dieu ni Son Messager ni les croyants ne laisseraient un croyant pieux subir l’expérience amère de la disgrâce. Les générations et les croyants allaient connaître la résistance de l’Imam, et aucun d’entre eux n’aurait accepté la notion de la reddition de l’Imam face à l’ennemi. Il était inconcevable qu’une personne comme l’Imam, un homme pur élevé sous l’aile de Fatima, la fille du Prophète, puisse s’abandonner à l’humiliation.
Lorsqu’il a quitté Médine, armé de son refus d’approuver la succession de Yazid au califat comme une raison de son attaque contre le régime répressif, il a écrit un testament et l’a laissé à son frère Mohammed ibn al-Hanafiya. Il y était notamment écrit : « Je ne me suis pas soulevé en étant conduit par l’arrogance ou la témérité, ou par un désir de répandre la corruption ou l’injustice. Tout ce à quoi j’aspire est la réforme de la communauté de mon grand-père ».
Tel était le motif derrière le mouvement de l’Imam.
Dans la lettre qu’il a écrit à son frère ibn al-Hanafiya, l’Imam a mentionné l’incident de la demande omeyyade l’appelant à donner son allégeance à Yazid, mais il n’y a pas une seule référence à l’appel des habitants de Kufa.
Ce refus sans équivoque soulignait la détermination de l’Imam à marcher sur la voie du martyre jusqu’à la fin. Si sa logique avait en partie été l’amour de la défense de sa propre personne, il aurait été logique qu’il ne donne pas le choix à ses compagnons, la veille du dixième jour de muharram, soit de quitter sa compagnie, soit de persévérer et de rester avec lui. Tout au long du parcours, sa décision était claire et il était sincère avec eux, leur disant que l’armée d’ibn Ziyad en avait après lui seulement, c’est-à-dire que soit il abandonnait et acceptait Yazid en tant que calife, soit il allait être tué sur le champ de bataille. Selon son jugement, sa position de rejet du gouvernement de Yazid était dictée par son sens de devoir religieux, car il pensait que Yazid n’était pas apte à gouverner. Mais ses compagnons ont choisi, de leur propre gré, de rester avec lui jusqu’à la fin, préférant obtenir le martyre plutôt que de se séparer de sa compagnie. Pour cette noble position, l’Imam s’est tourné vers son Seigneur et a prié pour ses compagnons, Lui demandant de les récompenser pour lui.
Cela est renforcé par le fait qu’au cours de la même nuit, l’Imam ait demandé à Habib ibn Mudhahir al-Assadi de partir demander l’aide de membres de sa tribu. Supposons que Habib ait réussi à rallier quelque cinquante ou soixante combattants. Quelle différence représente ce nombre en comparaison à quelque trente milliers de soldats de l’autre côté ? Cela n’aurait certainement fait aucune différence pour basculer la bataille en faveur du parti de l’Imam. Quelle était donc la raison de cette requête ? L’Imam voulait remporter la guerre “médiatique” afin que la nouvelle de sa révolte se répande partout. Ceci est le plan des révolutionnaires et des martyrs. Telle était la raison du commencement de ce mouvement, dans son propre cercle direct : il avait emmené avec lui tous les membres de sa famille, voulant qu’ils soient les messagers de sa révolution.
[1] 980-1198 après J.C. ; célèbre philosophe et médecin musulman.
[2] 597-672 de l’hégire, 1201-1274 après J.C. ; philosophe et théologien musulman.
[3] Le Coran, sourate 3, verset 110.
[4] Le Coran, sourate 33, verset 23.
Film islamophobe: affrontements entre policiers et manifestants à Athènes
Les policiers grecs ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser dimanche dans le centre d'Athènes des manifestants protestant contre le film islamophobe "Innocence of Muslims".
On ne déplore pas de blessés, selon la police qui a fait état de six interpellations. Certains des manifestants ont jeté des projectiles en direction des policiers. Trois voitures ont été endommagées, ainsi que les vitrines de magasins.
Selon AP, parmi les banderoles en anglais de la manifestations, certaines appelaient à pendre le réalisateur du film, produit Etats-Unis.
Manifestation monstre contre le film islamophobe à Kano
Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de Kano, la principale ville du nord du Nigeria à majorité musulmane, pour protester contre le film islamophobe réalisé aux Etats-Unis, a constaté l'AFP.
Manifestation monstre contre le film islamophobe à Kano
Nigeria- Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de Kano, la principale ville du nord du Nigeria à majorité musulmane, pour protester contre le film islamophobe réalisé aux Etats-Unis, a constaté l'AFP.
La foule s'étend sur plusieurs kilomètres et des manifestants crient: mort à l'Amerique, mort à Israël et mort aux ennemis de l'islam, selon un journaliste de l'AFP.
En cas d’une attaque contre l’Iran, le régime sioniste disparaîtra
Téhéran- Le secrétaire général du parti iranien Motalefeh a déclaré : « La haine envers le sionisme se mondialise et pour faire face à la vague de la mondialisation de la haine anti-sioniste, les sionistes cherchent à orienter cette haine vers les chrétiens. »
Selon les relations publiques du parti Motalefeh Islamique, Mohammad Nabi Habibi, secrétaire général de ce dernier a déclaré le mardi 18 septembre : « Pour faire face à la vague de la mondialisation de la haine anti-sioniste, les sionistes cherchent à orienter cette haine vers les chrétiens, et à réduire cette haine en créant des croisades. »
Il a ajouté : « Les Américains doivent savoir qu’il doivent payer cher le soutien au sionisme. Ils doivent entendre le conseil du Guide Suprême de la Révolution Islamique et cesser de soutenir le sionisme. La guerre interreligieuse est une fuite pour les sionistes, ce qui met en péril la paix mondiale. »
Le secrétaire général du parti Motalefeh Islamique a fait allusion à la déclaration du sommet des Non Alignés à Téhéran, indiquant : « Deux tiers des pays du monde ont porté de l’intérêt dans la déclaration finale à la nécessité de respecter les religions. Cela montre qu’il y a une vigilance mondiale par rapport aux complots sionistes. »
« La vague soulevée s’étend de jour en jour dans le monde et elle perdurera jusqu’à la punition des auteurs et la présentation des éléments se trouvant derrière ce complot », a-t-il ajouté.
L'hojatolislam Qazi Askar : Les problèmes du monde islamique doivent se résoudre au hadj
Qom-Le représentant du Vali-e-Faghih à l’Organisation Iranienne du Pèlerinage a déclaré que l’une des fonctions du hadj consistait en le règlement des problèmes du monde de l’Islam par les élites du monde islamique.
Selon l’agence internationale de presse coranique (IQNA), s’exprimant le vendredi 21 septembre, avant les semons de la prière du vendredi de Qom, le représentant du Vali-e-Faigh à l’Organisation Iranienne du Pèlerinage, l'hojatolislam Sayed Ali Qazi Askar a évoqué l’importance accordée par le feu Imam, le Guide Suprême de la Révolution Islamique et les autres références chiites à l’unité au sein des chiites et des sunnites, indiquant : « En se référant aux idées émises par des grandes personnalités comme l’Imam Khomeiny (s) en ce qui concerne le respect de l’unité islamique, on saisira mieux le profond regard du grand fondateur de la république islamique d’Iran sur l’unité. »
« Ce grand dirigeant, a-t-il ajouté, a autorisé, dans une fatwa, la participation à la prière collective dirigée par l’imam de la prière de la Sainte Mosquée de la Mecque. Le Guide Suprême de la Révolution Islamique a pour sa part jugé illicite toute offense envers les sacro-saints sunnites et ces fatwas ont eu un profond impact sur l’amélioration des relations entre personnalités chiites et sunnites. »
L'hojatolislam Qazi Askar a indiqué : « Heureusement au cours de toutes ces années, par ses orientations sages, le Guide Suprême de la Révolution Islamique a joué un rôle très important dans le monde de l’Islam et le peuple iranien a déjoué au cours de ces années, les complots des ennemis, en suivant ces orientations.
Le représentant du Guide Suprême de la Révolution Islamique à l’Organisation Iranienne du Pèlerinage a souligné : « Au cours de ces dernières années, le Guide Suprême de la Révolution Islamique a bien géré les activités amicales entre chiites et sunnites en Iran et dans les pèlerinages, au point que chaque année des millions de pèlerins sunnites part en Irak dans le cadre des caravanes qui visitent les lieux saints irakiens. »
L'hojatolislam Qazi Askar a estimé que la solidarité de la communauté musulmane était l’un des bénéfices politiques importants du hadj, ajoutant : « Le Seigneur Très Haut a préparé cet immense rassemblement, bien des années avant que l’homme pense à mettre en place l’ONU. Les politiciens, les élites et les penseurs du monde de l’Islam peuvent s’y réunir chaque année pour évoquer et résoudre les problèmes économiques, politiques et sociaux des différents pays. »
C'est quoi Ghadir khom ?
Louanges à Dieu, élevé dans Son unicité, grande est Son autorité, Sa connaissance entoure toute chose, Il est au-dessus de toute créature, toujours glorifié et loué sur terre et au ciel, le Saint, Seigneur des esprits et des anges, supérieur à tous.
Il voit tout mais œil ne Le voit, le Généreux, le Clément Suprême, sa miséricorde entoure toute chose et toute chose est entourée par ses bienfaits. Il ne se hâte pas pour châtier ses créatures. Il connaît tous les secrets tant visibles qu’invisibles. Rien ne se cache devant Lui, l'invisible ne Lui échappe pas, IL encercle toute chose, Il a la suprématie et la force sur elle. Rien n'est semblable à Lui, IL crée à partir du néant et dirige avec équité. I1 n'y a pas d'autres divinités à part Lui, le Puissant et le Sage. Très grand qu'Il est, les vues ne peuvent pas le percevoir par contre Lui perçoit toutes les vues. Il est doux et bien informé. Personne ne peut Le voir (par vision). Personne ne comprend son mystère sauf celui à qui IL les a lui-même fait comprendre.
J'atteste qu'Il est le Dieu qui a remplit le temps par sainteté; qui couvre les siècles à venir par Sa lumière qui exécute Son ordre sans 1’avis de personne. Il n'a ni associé dans son décret ni opposant dans sa mesure. Il a conçu la création qui n'a pas de ressemblance, Il a tout crée sans être assisté ni sans être commandé. Il l’a imaginée (la création) et elle fut, c'est Lui le Dieu qui, à part Lui, Il n'y a pas d'autres dieux; le Perfectionnement qui fait des grandes faveurs; le Juste qui ne fait du tort à personne; le Généreux de qui, toutes choses dépendent. J'atteste qu'Il a abaisse toute chose par sa force ainsi toute chose se soumet à Lui; IL est le Roi des rois; Maître de l'univers; Il fait sortir le soleil et la lune, chacun suit la cour qui lui est déterminée IL fait sortir la nuit dans le jour et le jour dans la nuit ; Il brise tout orgueilleux et fait périr tout rebelle par son ordre; Il n'a ni d'adversaire ni égal; Il est l'Unique et l'Absolu; Il n'a pas engendré Il n'a point été engendre et nul n'est égale à Lui; L'Unique Dieu et l'Illustre Seigneur, s'Il veut une chose Il l'accomplie, Il donne la mort et la vie; Il appauvrit et enrichie; Il fait rire et fait pleurer ; Il ordonne et interdit, Il a la royauté et la gloire, tous biens lui appartiennent, Il a le pouvoir sur toute chose. Il fait pénétrer la nuit dans le jour et le jour dans la nuit Il n'y a pas d'autres dieux à part Lui. Il est Puissant, Pardonneur, Exhausteur, Rémunérateur, Seigneur des hommes et des génies. Les cris et l'insistance de ses créatures ne l'ennuient pas, IL est le Refuge des bienfaiteurs et Seigneur de l'univers qui mérite toutes les gloires et louanges.
Je le loue dans la prospérité et dans la pauvreté. Je crois en Lui, aux anges aux livres révélés et je crois en ses envoyés. J'écoute et obéis son commandement. Je me hâte pour faire tout ce qui Lui plait et je me soumets à Son destin, parce qu'Il est Dieu qui ne fait pas la malice ni 1'iniquité. Je crois en Sa divinité et j’exécute ce qu’Il m'a révélé. Il n'y a pas d'autres divinités à part Lui. Il m'a révélé que si je ne transmettais pas ce qui m'a été révélé, je n'aurais pas transmis Son message. Exalté soit-Il m'a assuré la protection pour cela. Il est Dieu, le Suffisant et Généreux, IL m'a révélé que:
Et Ali ibn Abi Talib avait accompli la prière et payé l'aumône pendant qu’Il s'inclinait.
Il aime Dieu dans toutes circonstances.
J'ai demandé à l'ange Gabriel de me démettre de cette tache pour vous annoncer cette recommandation, ceci parce que je sais qu'Il y a peu des pieux et beaucoup d'hypocrites en Islam. Dieu les a décrits dans son saint livre comme des gens qui disent de leurs bouches ce qui ne se trouve pas dans leurs cœurs. Ils avaient stimulé leur méchanceté contre moi jusqu'en m'appelant ‘Toute oreille’, Ils avaient prétendu encore que j’étais comme ça à cause de son (Ali) attachement à moi, c’est pour cela que Dieu avait révélé ce verset:
« Et Il y a parmi eux ceux qui tourmentent le Prophète et disent: Il est toute oreille.
Dis: Toute oreille au bien, pour vous; Il croit en Dieu et fait créance aux croyants et Il est miséricordieux pour ceux d'entre vous qui croient. Et quant à ceux qui tourmentent le messager de Dieu, à eux le châtiment douloureux ».
Coran, 9: 61
Si j'avais voulu les désigner ou citer leurs noms, je l'aurais fais mais par Dieu, j'étais généreux envers eux. Tout ceci n'a pas plu à Dieu jusqu'à ce que j'annonce ce qui m'a été révélé (après Il récita):
« Ô Messager, communique ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur (concernant Ali) si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas communiqué son message. Et Dieu te protégera des gens. Non, Dieu ne guide pas le peuple mécréant »
Coran, 5:67
Ho gens! sachez que Dieu l'a déjà élevé afin qu'Il soit votre patron et guide et Il a prescrit son obéissance pour les immigrés (Muhadjirin), les ansars (partisans du saint Prophète), ceux qui les suivront, les bédouins, les citadins, les arabes, les non-arabes, l'esclave et le maître, petit et grand, noir et blanc et pour tout monothéiste son jugement est tranchant, sa parole est transversale, son ordre est pénétrant.
Est maudit celui qui s'opposera à lui (Ali), miséricorde sur celui qui le suivra.
Dieu pardonnera à tout celui qui l’aidera et lui obéira.
Ho gens! Ceci est la dernière réunion que j'organise en ce lieu, écoutez, obéissez et exécutez les recommandations de votre Seigneur, car en vérité Allah (exalte soit-Il) est votre patron et votre Dieu.
Après lui c'est son Messager Muhammad (sa), qui vous parle, votre patron après moi c'est Ali qui est votre patron et guide, ceci par l'ordre de votre Seigneur.
Enfin la succession continuera par ses enfants qui seront tous de ma descendance, jusqu'au jour du jugement dernier.
Il n y a de l'Illicite que ce dont Dieu a interdit. Il m'a dit appris tout au sujet du licite et de l'Illicite.
Ho gens! Dieu m'a apprit toutes sortes de connaissances et toutes celles-ci je les ai appris au Guide des pieux (Ali).
Il n’y a pas de sciences dont je n'ai pas montré à Ali. Il est donc un Guide évident.
Ho gens! Ne vous égarez pas et ne vous détournez pas de lui non plus.
C'est lui qui guidera vers la droiture et qui jugera avec elle.
Il interdira et fera disparaître la fausseté, les critiques ne l'attendront pas.
Il est le premier homme à croire en Dieu et en son Messager.
C'est lui qui s'était sacrifié pour le Prophète de Dieu. C'est lui qui priait avec l'Envoyer de Dieu pendant qu'aucun homme n'adorait Dieu.
Ho gens! Veuillez l'agréer car Dieu l'a déjà agrée. Aimez-le car Dieu l'a déjà élevé.
Ho gens! Il est votre Guide par l'ordre de Dieu. Dieu n'acceptera pas la repentance ni le pardon de celui qui nie son autorité (celle d'Ali). Certainement, Dieu fera ainsi pour celui qui désobéira à ses ordres. Il le châtiera d’un grand châtiment (punition).
Méfiez-vous donc de la désobéissance en Dieu sinon vous serez jetés dans le feu dont les combustibles seront les hommes et les pierres, un feu prévu pour les mécréants.
Ho gens! Par Dieu, c'est de moi qu'avaient prédit les précédents prophètes et les envoyés.
Je suis l'argument pour toutes créatures terrestres et célestes.
Celui qui doutera de ça est un mécréant. Celui qui doutera d'une chose ou de ma parole, doutera de tout ceci. Or celui qui doutera de ma parole ira certainement en enfer.
Ho gens! Dieu m'a donné ses faveurs et bienfaits. Il n'y a pas d'autre dieu que Lui. Je le loue à jamais.
Ho gens! Veuillez-agréer Ali, car Il est le meilleur des êtres humains après moi. C'est à cause de nous (Ahlul bayt) que Dieu a gracié ses créatures. Maudit-soit celui qui n'acceptera pas ma parole. Sachez que l'ange Gabriel m'a révélé que Dieu a dit pour cela: « Celui qui sera ennemi d'Ali en reniant son autorité, ma colère et ma malédiction tomberont sur lui. Que chacun regarde ce qu’Il fera demain. Craignez-Dieu, méfiez-vous donc de désobéir à votre
Seigneur. En vérité Dieu est informe de ce que vous œuvrez.
Ho gens! Dieu dit dans son saint livre:
" Et que l'on dise: Pour ce en quoi j'ai manqué envers Dieu, hélas! Car j'ai été, certes oui, parmi les railleurs " Coran, 39:56
Ho gens! Méditez sur le Coran, comprenez ses versets, regardez sur ses bienfaits, ne suivez pas seulement ses versets semblables. Par Dieu vous n'allez pas comprendre ses sens sauf si vous demandez à celui qui est à mes côtés que je tiens sa main.
Ho gens! N’est-ce pas que Dieu est mon Patron?
N'est-ce pas que je suis le Patron de tous ? Celui pour qui je suis son Patron, Ali est aussi son patron.
Ô mon Dieu! Assiste celui qui l'assistera, sois l'ennemi de celui qui sera son ennemi, hais celui qui l'haïra.
Ô mon Dieu tu es témoin contre eux. En vérité j'ai transmis et expliqué tout.
Ho gens! Certes, Ali et mes successeurs purifiés (les imams) font un poids léger et le coran est un poids lourd chacun d'eux parle de son prochain, Ils ne se contrediront point jusqu'à ce qu'Ils me rejoignent au paradis. Ils sont l'assurance de Dieu et les bienfaits pour ses créatures.
Ho gens! N’ai-je pas accompli ma mission? N'ai--je pas transmis ce qui m'a été révèle? N'ai-je pas tout éclairci? N'est-ce pas que c'est Dieu qui m'a ordonné et je n'ai dis que ce qu'Il m'a recommande ! N'est-ce pas qu'Il n'y a des commandeurs des croyants que mon frère-ci.
Le commandement des croyants après moi n’est que lui et nul d’autre si n’est pas lui.
Ho gens! Ali est mon frère, mon héritier, le plus intelligent après moi et l'imam suprême de ma communauté. Il est l'éclaireur pour l'explication du saint Coran. Il est celui qui suit ses préceptes et combatte les ennemis de ce dernier. Il recommande l'obéissance au saint Coran et interdit la désobéissance de ce dernier. Il est le successeur de l'envoyer de Dieu, le commandeur des croyants et l'imam suprême. Il combatte les infidèles, les injustes et les renégats suivant l'ordre de Dieu. Je dis qu'Il ne changera pas ma parole.
Ô mon Dieu! Assiste celui qui l'assistera, sois ennemi de celui qui sera son ennemi, maudis celui qui l’haïra et soit en colère contre celui qui le combattra.
Ô mon Dieu ! Tu m'as révélé que la guidance des croyants, après, sera à charge d'Ali et tu as agréé l'Islam comme religion pour les croyants. Tu as dis
« Et quiconque désire une religion autre que la soumission, de celui-là ce ne sera point reçue! Et Il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants. »
Coran, 3:85
Ô mon Dieu! Je vous prends comme témoin, que j'ai transmis votre message.
Vous suffisez comme témoin.
Ho les gens! En vérité Dieu a parachevé votre religion par la désignation d'Ali en qualité d'Imam. Ceux qui le négligeront ainsi que ses successeurs, ceux-là seront les perdants.
Et l'enfer sera pour eux une prison éternelle, la punition ne leur sera point allégée.
Ho gens! Ali est celui qui m'avait assisté le plus, Il a plus des droits envers moi, que vous.
Il est mon plus proche et mon bien-aimé. Dieu, exalté soit-Il, et moi sommes satisfait de lui.
Il n'y a pas de verset qui parle de louange et d'agrément sans qu'Il ne lui concerne.
Dieu n'a pas parlé des croyants sans qu'Il ne le désigne. C'est pour lui que Dieu a dit:
« Quoi! Tant de temps passant est-Il venu sur l'homme depuis qu'Il n’était pas chose mensionnable? » Coran, 76:1
Dieu n'a pas révélé et fait des pareilles louanges pour personne si ce n’est pas pour Ali.
Ho gens! C'est lui le défenseur de la religion de Dieu. Il est pieux, pur et bien guidé.
Votre Prophète est le meilleur prophète, votre tuteur est le meilleur tuteur ses enfants les sont aussi.
Ho, gens! La descendance de tout Prophète vient de ses reins, mais ma descendance est dans les reins d'Ali.
Ho, gens! ہ cause de la jalousie, Satan a fait sortir Adam du Paradis. Ne jalousez pas car cela fera échouer vos œuvres et vous fera trébucher. Certes, à cause d'une seule faute, Adam fut descendu sur la terre, lui qui fut l'élu de Dieu. Comment sera cela pour vous ? Car Il y a parmi vous d'ennemis de Dieu. Ne détestera Ali qu'un égaré ; et ne le soutenir qu'un pieux, et ne croira en lui qu'un croyant dévoué. C'est pour moi qu'a été révélée la Sourate Asr (le temps)
« Par le Temps ! Certes oui, l’homme est en perdition !
Sauf ceux qui croient, et font œuvres bonnes, et s’enjoignent entre eux la patience endurance »
Coran, 1-3
Ho, gens! J'ai déjà attesté qu'Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et vous ai transmis mon message.
Un Messager n’a qu'un message évident.
« Ho, les croyants ! Craignez Dieu comme Il se doit craindre ; et jamais ne mourez que vous ne soyez soumis. »
Coran, 3: 102
Ho, gens! Croyez-en Dieu et en son Messager, et en la lumière qui est envoyée avec lui avant de se couvrir les visages et les retournions à leur jeune forme.
Ho les gens! La lumière qui est dans moi vient de Dieu, Exalté soit-Il, après elle traverse par Ali, enfin par sa progéniture jusqu'à'1'Imam Al Mahdi qui prendra, en vérité, ce qui est de nous car Allah, Exalté soit-Il, a déjà fait de nous une preuve contre les désobéissants, les traîtres, les criminels et les oppresseurs.
Ho les gens! Je vous annonce que je suis l'envoyer de Dieu, avant moi Il y’avait eu des messagers. Si je meurs ou suis tue, allez-vous retourner en arrière? Celui qui retourne en arrière, cela ne nuira Dieu en rien. Dieu récompensera les reconnaissants. Sachez Ali est qualifié de patient et reconnaissant
Après lui, mes enfants qui sortiront de ses reins.
Ho, gens ! Ne rappelez-vous pas Dieu votre soumission, Il se fâchera contre vous et vous infligera une punition, car IL est aux aguets.
Ho, gens! Après moi, Il y aura des guides qui appelleront les gens vers l'enfer, Ils ne sauveront personne au jour du jugement.
Ho, gens! Certes, Dieu et moi ne sommes pas leurs responsables.
Ho, gens! Ces guides, leurs adeptes et leurs assistants iront tous au plus fond de l'enfer.
Quel mauvais demeure pour les orgueilleux ! Sachez qu’Ils sont les gens du livre ; que l'un de vous regarde dans son livre, Il ajouta: « Les gens l'ont oublié excepter un groupe d'hommes parmi eux qui l'avaient ordonné.
Ho les gens! En vérité, je le nomme successeur et héritier derrière moi jusqu'au jour du jugement dernier. J'ai transmis ce qui m'avait été recommandé de transmettre. Ceci est une preuve contre tout celui qui est présent ou absent, contre tout témoin ou qui ne 1’est pas, qui soit déjà né ou qui n’est pas encore né. Que le présent informe absent, le père son fils ainsi jusqu'au dernier jour. Ils le mettront comme possession et usurpation.
Sachez que Dieu a maudit les usurpateurs.
« Dans les deux, deux sources courantes »
Coran, 55 : 50
« Et bien, vous deux, lequel des bienfaits de votre Seigneur traitez-vous de mensonge ? » Coran, 55 : 55
Oh, gens! Certes, Dieu, Exalté soit-Il, ne vous dispersera pas jusqu'à ce qu'Il dissocie le mal du bien.
Ce n'est pas à Dieu à vous mettre au courant de l'invisible.
Oh, gens! Il n'y a une cité que Dieu n'ait pas détruite à cause de sa mécréance. C'est ainsi qu'Il détruit les cités si ses habitants se sont injustement comportés.
Ali que voici est votre guide et votre commandant, Il est la promesse de Dieu. En vérité Dieu réalise toujours Sa promesse.
Oh, les gens! Beaucoup de vos prédécesseurs s'étaient égarés; Dieu avait fait périr les premier, c'est ainsi aussi qu'Il fera périr les derniers.
« N’avons-Nous pas fait périr les anciens, fait que les successeurs les suivent ?
C’est ainsi que Nous agissons avec les criminels ! Malheur, ce jour là, à ceux qui crient au mensonge ! »
Coran, 77 : 16-19
Oh, gens! En vérité Dieu m'a fait connaître le licite et le blâmable, moi à tour, je l'avais fait connaître à Ali, ce dernier a la connaissance du convenable et du blâmable de la part de son Seigneur.
Soumettez donc à ses ordres, vous serez en paix; obéissez-le, vous serez guidez; abstenez-vous de tout ce qu'Il vous interdise, vous serez dans la bonne voie; conduisez-vous comme Il vous le recommande, ne vous dissociez pas de son chemin.
Oh, gens! Je suis le droit chemin vers Dieu, le chemin dont Il vous a recommandé de suivre. Après moi, c'est Ali, ensuite viendra ma progéniture qui sortira de ses reins (Ali).
Ils guideront avec vérité et par elle (la vérité) Ils établisseront la Justice.
(Après cela, le saint Prophète récita la Sourate Al Fatiha)
« Louange à Dieu, Seigneur des mondes, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux, Maître du Jour de la Rétribution.
C’est Toi que nous adorons, et c’est toi dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le chemin droit, le chemin de ceux que tu as comblé des bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru colère, ni de ceux qui s’égarent. »
Et Il ajouta: "C'est à cause de moi que ceci fut révélé et Il fut aussi révélé à cause d'eux (les Imams de la progéniture du saint Prophète), ceux-là (les Imams) sont les amis de Dieu, pas de craint pour eux car Ils ne seront jamais lésés. Sachez que les partisans de Dieu sont toujours vainqueurs. Sachez aussi que les ennemis d'Ali seront dans la division et dans l'hypocrisie. Ils seront les frères du Diable qui incite aux paroles mensongères et trompeuses les uns aux autres.
Sachez que ce sont des compagnons contre qui Dieu a dit dans son livre:
« Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Dieu et Jour dernier, qui prennent pour ami ceux qui s’opposent à Dieu et à Son messager, fussent-ils leurs pères ou leurs fils ou leurs frères ou leurs clans.
C’est dans les cœurs de ceux là qu’Il a prescrit la foi… »
Coran, 58:22
Leurs amis sont ceux la que Dieu a qualifié des "guidés", lorsqu’Il a dit:
« Toutes les fois qu’une communauté entrera, elle maudira sa sœur »
Coran, 7 : 38
Sachez que leurs compagnons entreront au Paradis en toute sécurité et Ils seront saluer par les anges.
Sachez que c'est de leurs compagnons que Dieu a dits:
« Quand ils y sont jetés, ils en entendent un sanglot, tandis qu’elle gicle : peu s’en faut que, de sage, elle n’éclate. Toutes les fois qu’une troupe y est jetée, les gardiens lui demandent : « quoi ! Ne vous est-il pas venu, un avertisseur ? » Eux de dire : « Mais si ! Un avertisseur nous était venu, certes, mais nous criions au mensonge et disions : « Dieu n’a rien fait descendre : vous n’êtes que dans un grand égarement ! »
Et encore : « Si nous avions écouté, ou compris, nous ne serions pas parmi les compagnons de l’enfer-Saïr ! »
Coran, 67 : 7-10
Sachez que leurs ennemis seront jetés dans un feu ardent; leurs sanglots seront entendus dans ce feu qui sera en ébullition et c'est contre eux que Dieu a dits:
Sachez que leurs compagnons craignent Dieu, pour ce, Il y a pour eux, de la part de leur Seigneur, Récompense et Miséricorde.
Oh, gens! Il y a une différence entre le Paradis et l'Enfer.
Notre ennemi est celui que Dieu a blâmé et maudit, notre ami est, par contre, celui que Dieu a loué et a aimé.
Oh, gens! Sachez que je suis l'avertisseur et Ali est le guide.
Oh, gens! En vérité, je suis le Prophète et Ali est mon héritier. Sachez que le dernier Imam est Al Mahdi et c'est évident dans la religion.
Ce dernier se vengera contre les oppresseurs, Il ouvrira les citadelles
Ce dernier se vengera contre les oppresseurs, Il ouvrira des citadelles et les détruira. Il combattra tout partisan de 1'idolâtrie, Il assouvira la vengeance pour les amis de Dieu, Il sera le défendeur de la religion de Dieu, Il sera comme une carafe d'eau dans un océan profond, Il donnera à tout supérieur, sa supériorité et a tout ignorant, son ignorance, Il est l'élu de Dieu et de son envoyé. Il est l'héritier de toute connaissance et enveloppé par celle-ci. Il sera l'informateur et l'avertisseur de son Seigneur, suivant l'ordre de sa conviction. Il sera un juste juge, Il sera délégué par lui. Sa nouvelle sera annoncée par ses prédécesseurs et Il sera la dernière preuve de Dieu, Il n'y aura pas d'autres preuves après lui. La vérité ne sera qu’avec lui et la lumière ne sera qu'en lui.
IL ne sera point vaincu et Il n'y aura pas de secours contre lui.
Il est l'ami de Dieu dans ce monde, son verdict sur sa création et son sincère fidèle (ami).
Ho, gens! Je vous ai montré et expliqué tout, Ali vous montrera et expliquera aussi après moi. Pour terminer mon discours, je vous invite de venir lui prêter serment d'allégeance et lui reconnaître publiquement.
Moi, j'ai fait mon allégeance à Dieu, Ali m'a fait son allégeance et je prends de vous son allégeance.
Dieu dit:
« Oui, ceux qui te prêtent serment ne font que prêter serment à Dieu : la main de Dieu est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, donc, ne viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit ce en quoi il s’est engagé à Dieu, alors Il lui apportera un énorme salaire. » Coran, 48 : 10
Ho, les gens!
« Et quiconque fait de surcroît œuvre bonne, alors Dieu est reconnaissant, Il sait. »
Coran, 2:158
Ho, gens ! Visitez la maison de Dieu (à la Mecque), contentez-vous de ce que vous rapporterez les gens de la maison (ahl-ul-bayt) ne le contredisez pas.
Ho, gens! Un croyant qui s'arrêtera dans un lieu (durant le pèlerinage), Dieu n'aura qu'à pardonner ses précédents péchés, jusqu'à cet instant. Si son pèlerinage est terminé, ses actes seront renouvelés.
Ho, gens! Les pèlerins sont assistés et leurs biens se multiplieront. En vérité Dieu ne fait jamais perdre le salaire des bienfaiteurs.
Ho, gens! Visitez la maison en toute conviction, ne vous éloignez pas des lieux saints sans se repentir et avoir coupé les cheveux.
Ho, gens! Accomplissez vos prières et acquittez de l'aumône comme Dieu, Exalté soit-Il, vous l'avait recommandé. Quand vous êtes furieux, certes, vous allez commettre une faute ou oublier. Ali est votre patron et votre indicateur.
C'est lui que Dieu a installé après moi. Celui que Dieu a légué est le mien et moi je suis le sien. Il vous informera sur tout ce que vous lui demanderez et vous montrera ce dont vous ignorez.
Sachez que le bien et mal sont innombrables pour les compter ou les expliquer, je recommande le bien et interdis le mal au même titre. J'ai été recommandé de prendre votre allégeance et votre contrat en acceptant ce dont (venant de Dieu) je suis venu avec Ali qui est le commandeur des croyants et des imams après lui, des imams actifs, Ils sont les miens et les siens, parmi eux sortira l'Imam Al Mahdi qui, jusqu'au jour du jugement dernier jugera avec la vérité.
Ho, gens! Tout ce dont je vous avais ordonné et tout ce dont je vous avais interdit, en vérité, je ne les rectifierai ou ne les changerai pas. Vous devez vous rappeler de ça, les et vous mémoriser et enjoignerez entre vous. Vous ne pouvez pas les modifier ou les changer non plus.
Je renouvelle ma parole: Vous devez accomplir la prière, payer l'impôt, ordonner le bien et interdire le blâmable.
La meilleure façon d'ordonner le bien et d'interdire le mal est de l’appuyer par ma parole, de le transmettre à celui qui n'est présent ici ; l'ordonner à accepter (l'allégeance d'Ali) et l'interdire à l'insoumission car c'est un ordre de Dieu, Exalté soit-Il.
L'acte d'ordonner le bien et d'interdire le mal n'est accepté que si on suive un imam pieux.
Ho, gens ! Le Coran vous montre que les imams qui viendront après lui (Ali) sont ses fils. Moi, je vous ai dit qu'Ils sont les miens et les siens. Dieu dit dans son saint livre:
« Et de ceci Il fit une parole qui devrait durer à travers sa descendance. Peut être reviendraient-ils ? »
Coran, 43:28
Et je vous ai dis: Vous ne serez point égaré si vous vous accrochiez à ces deux choses.
Ho, gens ! Je vous exhorte la piété ne laissez pas passer le temps comme l'a dit Dieu
« Ho, les gens ! Craignez votre Seigneur. Oui, c’est une chose énorme que le tremblement de l’Heure ! »
Coran, 22:1
Rappelez-vous la mort, de calcul, de la balance et de la comptabilité qui sont entre les mains de Seigneur de l'univers et aussi de la récompense et de la punition. Celui qui fait du bien aura une bonne récompense et celui fait du mal, le paradis ne sera pas sa destinée.
Ho, gens! Vous êtes très nombreux pour vous convenir avec moi par une paume de main. Dieu m'a ordonné de prendre, par vos bouches, l'aveu sur ce dont j'ai conclu pour Ali en devenant le commandeur des croyants et pour les imams qui les succéderont. Ces derniers sortiront de ses reins comme je vous ai dit, ma descendance sortira de ses reins. Dites: En vérité, nous avons écouté et obéissons, nous sommes dociles et satisfaits de l'ordonnance de notre Dieu pour la succession d'Ali et de ses fils. (Les imams). Avec nos cœurs, nos âmes, nos langues et nos mains, nous prêtons notre serment d'allégeance. Sur ça nous vivrons, mourrions et nous serons ressuscités. Nous ne changerons ou ne modifierons rien, ne douterons et ne soupçonnerons pas. Nous n'allons pas revenir sur notre promesse et n'allons pas annuler ce pacte. Nous obéissons en Dieu, son prophète et à Ali et à ses successeurs (imams) qui viendront après Hassan et Hussein.
Ces derniers comme je vous ai déjà dit, leur grandeur et leur position envers moi et envers Dieu. Je vous ai expliqué qu'Ils sont, certes, les Princes de la jeunesse du paradis, Ils sont des imams après leur père (Ali) et moi je suis leur père avant qu'Ali le soit.
Et dites : Nous nous soumettons à Dieu, à Son Prophète, à Ali, à Hassan et Hussein et aux imams que je vous avais indiqués, pour la promesse et le pacte à que nous avons conclu avec le commandeur des croyants. Nous avons conclu ce pacte avec nos cœurs, nos âmes, nos langues et nos mains. Par la confirmation de nos mains, chacun l'a fait et l’a confessé par sa langue. Nous ne porterons aucun changement dans tout cela et nous n'avons pas le pouvoir de le faire. Dieu est notre témoin, Il suffit comme témoin et toi tu es notre témoin envers Lui.
Ho, gens! Que direz-vous ? En vérité Dieu connaît tout ce qui est visible et tout ce qui est cache les cœurs.
« Oui, ceux qui te prêtent serment ne font que prêter serment à Dieu : la main de Dieu est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, donc, ne viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit ce en quoi il s’est engagé à Dieu, alors Il lui apportera un énorme salaire. » Coran, 48 : 10
Ho, gens! Craignez Dieu et faites allégeance à Ali, à Hassan et Hussein et aux imams qui viendront après eux. Dieu fera périr tous ceux qui trahiront et fera miséricorde à ceux qui tiendront leur promesse.
Ho, gens! Dites ce dont je vous ai dis, saluez Ali entant que commandeur et imam des croyants et dites aussi:
« Le Messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui de la part de son Seigneur.
Tout comme les croyants : tous ont cru en Dieu et Ses anges et en Ses livres et en Ses messagers. Et ils ont dit : « Nous ne faisons de différence entre aucun de Ses messagers. » Et ils ont dit nous écoutons et nous obéissons. Ton pardon, Seigneur ! C’est vers Toi qu’est le devenir. »
Coran, 2: 285
« Et Nous arracherons la rancune de dans leurs poitrines, tandis que sous eux couleront les ruisseaux, et qu’ils diront : « Louange à Dieu qui nous y a guidés ! Nous n’aurions pas su nous guider si Dieu ne nous avait pas guidés. Très certainement les messagers de notre Seigneur venaient avec la vérité ! »
Et on leur proclamera : « Ce Paradis-là vous a été donné en héritage pour ce que vous œuvrez. »
Coran, 7:43
Ho, gens! Certes, les vertus d'Ali viennent de Dieu, IL a montré dans le Coran, c'est sur quoi je vous informé et croyez-en.
Ho, gens ! Celui qui obéit à Dieu, à Son envoyé, à Ali et aux imams que je vous avais cité a déjà réussit.
Ho, gens! Ceux qui ont devancé les autres pour faire l'allégeance à Ali, ceux qui l’ont salué et qui ont accepté son autorité sur les croyants, seront les grands gagnants dans le paradis.
Ho, gens! Dites: Que Dieu soit satisfait de vous pour cette parole. Si vous mécroyez ainsi que tous ceux qui vivent sur la terre, cela ne nuira Dieu en rien.
Ho, mon Dieu! Pardonnes à tous les croyants et irrites-toi contre les incrédules.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes.
Les Chiites dans le monde
Selon l’UNFPA (The united Nations Population Fund – Fondation de la Population des Nations Unis), en 1999, la population mondiale dépassait les six milliards [1]. Environ vint pour cent de cette population (soit environ 1,2 milliard) adhère à l’Islam. Un résumé de la population Musulmane dans le monde en (milieu de) 1998 est estimé comme suite [2]:
Afrique: 315000 000
Asie: 812 000 000
Europe: 31401 000
Amérique Latine: 1624 000
Amérique du Nord: 4 349 000
Océanie: 248 000.
Les Musulmans vivent partout dans le monde. Le nombre total de pays où habitent les Musulmans est de 208 [3]. Environ 85% des Musulmans vivent en dehors du monde Arabe [4]. La majorité des Musulmans vivent à l’est de la frontière de l’Iran, spécialement au Pakistan, l’Inde, le Bangladesh, la Malaisie et l’Indonésie. L’Indonésie est le pays le plus peuplé de Musulmans.
Parmi les Musulmans, qui constitue la minorité de la population mondiale, les chiites représentent 10% des Musulmans, ce qui selon la population courante du monde compteraient 150000000 [5]. On lit par exemple dans Britannica 2002 (Deluxe Edition):
«Pendant de centenaires, le mouvement chiite a profondément influencé tout l’Islam sunnite, et ses adhérents sont dénombrés environ de 60 à 80 millions dans le dernier 20è siècle, ou dix pour cent de tout l’Islam. Le chiisme (en Arabe shi’ah ou shi’i Islam) est la foi majoritaire en Iran, Iraq, et peut être Yémen (San’a) et a ses adhérents en Syrie, Liban, l’Afrique de l’Est, l’Inde et le Pakistan.
Selon certaines sources, le chiffre estimé est de 11% [6] . Ainsi, la population chiite actuelle du monde doit être de 165000000. Un résumé de la population chiite dans certains pays d’Asie, avec une majorité de chiites ou avec un forte pourcentage de population chiites peut être présenté comme ci-dessous: [7][8]
Afghanistan:
Population (1998): 24792 000. / Affiliation religieuse (1990): Musulmans Sunnites 84%; Musulmans Chiites 15%; Autres 1%. [9]
Azerbaijan:
Population (1998): 7650 000. / Affiliation religieuse (1991): Musulmans Chiites 70%; Musulmans Sunnites 30%.
Bahrain:
Population (1998): 633,000. / Affiliation religieuse (1991): Musulmans 81,8%, dont Chiites 61.3%, Sunnites 20,5%; Chrétiens 8,5%; Autres 9,7%. [10]
Inde:
Population (1998): 984004 000. / Affiliation religieuse (1995): Hindous 81,3%; Musulmans 12%, dont Sunnites 9%, Chiites 3%; Chrétiens 2,3%, dont Protestants 1,1%, Catholiques Romains 1%; Sikhs 1,9%; Bouddhistes 0,8%; Jains 0,4%; Zoroastriens 0,01%; Autres 1,3%.
Iran:
Population (1998): 61 531 000 / Affiliation religieuse (1995): Musulman 99%; (Chiites 93,4%, Sunnites 5,6%); Chrétiens 0,3%; Zoroastriens 0,05%; Juifs 0,05%. [11]
Iraq:
Population (1998): 21 722 000. / Affiliation religieuse (1994): Musulmans Chiites 62,5%; Musulmans Sunnites 34,5%; Chrétiens (essentiellement rite Chaldéen et rite Syrien, Catholique Romain et Nestorien) 2,7%; Autres (essentiellement syncrétiste Yazidis) 0,3%. [12]
Jordan:
Population (1998): 4 682 000. / Affiliation religieuse (1995): Musulmans Sunnites 96,5%; Chrétiens 3,5%. [13]
Koweït:
Population (1998): 1 866 000. / Affiliation religieuse (1995): Musulman 85%, dont Sunnites 45%, Chiites 30%; Autres Musulmans 10%; Autres (la plupart Chrétiens et Hindous) 15%.
Liban:
Population (1998): 3 506 000. / Affiliation religieuse (1995): Musulmans 55,3%, dont Chiites 34%, Sunnites 21,3%; Chrétiens 37,6%, dont Catholiques 25,1% (Maronites 19%, Grec Catholiques Grecques ou Malachites 4,6%), Orthodoxes 11,7% (Orthodoxes Grecques 6%, Arméniens Apostoliques 5,2%), Protestants 0,5%; Druze 7,1%. [14]
Oman:
Population (1998): 2 364 000. / Affiliation religieuse (1993): Musulman 87,7%, dont les Musulmans Ibadiyah 75% (minorités principales Musulmans Sunnites Chiites); .Hindou 7,4%; Chrétiens 3,9%; Bouddhistes 0,5%; autres 0,5%. [15]
Pakistan:
Population (1998): 141 900 000. / Affiliation religieuse (1993): Musulmans 95% (majoritairement Sunnites, les Chiites représentent 20% de la population totale); Chrétiens 2%; Hindou 1,8%; autres (incluant Ahmadiyah) 1,2%. [16]
Arabie Saoudite:
Population (1998): 20 786 000. / Affiliation religieuse (1992): Musulmans Sunnites 93,3%, Musulmans Chiites 3,3%. [17]
Syrie:
Population (1998): 15 335 000. / Affiliation religieuse (1992): Musulman 86%, dont Sunnites 74%, 'Alawite (Chiites) 12%; Chrétiens 8,9%; Druze 3%; autres 1%. [18]
Tadjikistan:
Population (1997): 6 112 000. / Affiliation religieuse (1995): Musulmans Sunnites 80%; Musulmans Chiites 5%; Orthodoxes Russes 1,5%; Juifs 0,1%; autres (non religieux) 13,4%.
Turquie:
Population (1998): 64 567 000. / Affiliation religieuse (1994): Musulmans Sunnites 80%; Musulmans Chiites 19,8%, dont Alevi non orthodoxes 14%; Chrétiens 0,2%. [19]
Emirats Arabe Unis:
Population (1998): 2 744 000. / Affiliation religieuse (1995): Musulmans 96% (Sunnites 80%, Chiites 16%); autres (La plupart Chrétien et Hindou) 4%.
Yémen:
Population (2000): 18 260 000. [20]/ Affiliation religieuse (1995): Musulmans 99,9% (Sunnites 60%, Chiites 40%); autres 0,1%. [21]
La population chiite dans certains pays est sujette à discussion. Certains croient que la population des chiites est beaucoup plus forte que les statistiques officielles, soit à cause du manque de statistiques réelles, soit à cause des incidences politiques…
Note:
[1]La population mondiale au 01/01/2002 est estimée à 6196141294. (Voir le bureau de recensement des U.S.A au www.census.gov).
[2]Britannica, 2002, Deluxe version. Selon cette source, la totalité de la population musulmane dans le monde en mi-1998 était de 1164622000, soit 19,6% de la population mondiale.
[3]Britannica, 2002, Deluxe version.
[4]Voyez, par exemple, «Islam Outside the Arab World» par D. Westerland et I. Svanberg.
[5]Les restes sont presque tous des Musulmans Sunnites comprenant les Hanafis (qu’on trouve en Egypte, Liban, Syrie, Jordanie, Iraq et Turquie), les Malikis (dominants au Maroc et Soudan), les Shafi’i (L’Ecole Shafi’i est pratiquée en Syrie, Yémen, Oman, Les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Koweït et coexiste avec les autres Ecoles en Jordanie et Egypte), et les Hanbalis. Selon le MEDEA («the entry SUNNISM»), le Hanbali est l’Ecole officielle en Arabie Saoudite et au Qatar.
[6]Yann Richard (1991, Traduction anglaise 1995, p. 2) utilisant les principales prévisions met en avant Md-R. Djalili, Religion et révolution, Paris, Economica, 1981, p. 23ff, et M. Momen, An Introduction to Shi’i Islam, New Haven et London, Yale University Press, 1985, pp. 264ff. Donc les prévisions de Richard ne se projettent pas au delà des années 80. Ces estimations sont comme suit: Iraq: 55 pour cent , soit 18 000 000; Bahreïn: 70 pour cent ou environ 170 000; Koweït: 24 pour cent des citoyens Koweitiens ou 137 000; Qatar: 20 pour cent de la population ou 50 000; Emirats Arabe Unis : 6 pour cent ou 60 000; Arabie Saoudite : 7 pour cent des citoyens Saoudiens ou 440 000; Liban: un tiers ou un million; Inde: 15 à 20 pour cent de la population musulmane, ce qui atteint 80 millions ou 12 pour cent de la population totale (Imamiens et Ismaïliens); Pakistan: 12000000; Afghanistan: 15 pour cent ou environ 2,5 million; Azerbaïdjan: une grande communauté chiite (4,5 million); Turquie: 1500 000 mise à part les ‘Alaouites; Syrie: 50 000 mise à part les ‘Alaouites (Note: Les chiites et les Alaouites ensemble atteignent 4900 000).
[7]Les estimations mentionnées dans le texte sont selon Britannica 2002, Deluxe Edition. Elles sont de 1998. Par conséquent, la population doit avoir été augmentée dans les cinq dernières années. Cependant le pourcentage serait le même.
[8]Il faut noter que la liste ci-dessus n’a pas une signification inclusive, c’est une sélection basée sur l’information collectée de chaque pays. Par exemple le Qatar n’y est pas alors que selon MEDEA 10% de sa population sont chiites.
[9]La “CIA World Factbook” estime la population d’Afghanistan en Juillet 2001 comme suit: 26813 057 / Musulmans sunnites 84%, Musulmans chiites 15%, autres 1%. Ci-dessous, je me référerai à cette source par CWF. Selon Westerlund et Svanberg (1999, p. 177), environs 18% de la population d’Afghanistan sont considérés comme adhérents au chiisme duodécimain et quelques 2% Ismaïliens.
[10]Selon CWF, les chiites de Bahreïn constituent 70% de la population Musulmane. Selon MEDEA (Institution Européenne de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro Arabe), 85% de la population est musulmane, dont 1/3 est sunnite et 2/3 chiite (Arabe en majorité, mais aussi 70000 iraniens). Selon Fuller et Francke (1999, p. 120), les chiites forment approximativement 70% de la population native de Bahreïn.
[11]Selon CWF, les chiites constituent 89% de la population de l’Etat.
[12]Selon CWF, les chiites sont 60%-65% et les sunnites 32%-37% de la population totale. Selon MEDEA, les musulmans d’Iraq sont 97%, dont les musulmans Chiites sont 65% et les Sunnites sont 32%. Selon Fuller et Francke, (1999, p. 87) les Chiites forment 55-60 pour cent de la population d’Iraq. Il ajoute que depuis les années 70 les Chiites Iraqiens quittent l’Iraq en grand nombre pour s’installer en Iran, Syrie et Grande Bretagne et d’autres pays.
[13]Selon CWF, les Musulmans Sunnites sont 92%, les Chrétiens sont 6% (Orthodoxes Grecques en majorité, mais aussi des Grecques Catholiques, des Catholiques Romains, des Orthodoxes Syriens, des Orthodoxes Coptes, des Orthodoxes Arméniens et des Protestants) et les autres sont 2% (Plusieurs Musulmans Chiites et Druzes) (Est. 2000).
[14]Selon CWF, les Musulmans sont 70% (incluant les Chiites, Sunnites, Druzes, Ismaïliens, Alawites ou Noussayris). Selon MEDEA, Les Musulmans sont 70% (5 groupes islamiques légalement reconnus – Chiites, Sunnites, Druzes, Ismaïliens, Alawites ou Noussayris) et les Chrétiens sont 30% (11 groupes Chrétiens légalement reconnus: 4 Chrétiens Orthodoxes, 6 Catholiques, 1 Protestants). Les Juifs sont en petits pourcentages. Selon Fuller et Franke (1999, p. 203), les Chiites forment 30 à 40 pourcent de la population et représentent le seule plus grand groupe sectaire du Liban.
[15]Selon CFW, les Musulmans Ibadites sont 75% et les restes sont des Musulmans Sunnites, Musulmans Chiites et Hindous. Selon MEDEA, Les Musulmans sont 75% dont ¾ de la secte Ibadite.
[16]Selon CWF, Les Musulmans sont 97% (Sunnites 77% et Chiites 20%). Les Chrétiens, Hindous et autres sont 3%. Selon Westerlund et Svanberg (1999, p. 225), les Musulmans font plus de 96% de la population totale. Parmi les Musulmans 15-20 pourcent sont estimés être des Chiites.
[17]CWF ne mentionne pas le pourcentage de la population Chiite en Arabie Saoudite, bien que le nombre est plus élevé que certains autres pays mentionnés ici. Il dit juste que les Musulmans forment 100% de la population du pays. Selon MEDEA, les Chiites font 2,5% de la population totale et les Sunnites sont 97%. Selon Fuller et Frankle (1999, p. 180), le gouvernement Saoudite compte les Chiites autour de 2 à 3 pourcent de la population aux environs de 300 000, mais le nombre est malgré tout bien plus qu’un demi million.
[18]Selon CWF, Les Musulmans Sunnites sont 74%. Les Alawites, Druzes et les autres sectes musulmanes sont 16%. Les Chrétiens (différentes sectes) sont 10% et les juifs sont de toutes petites communautés à Damas, Al Qamishli et Alep. Selon MEDEA les Musulmans Sunnites sont 75%, les Musulmans Alawites 11%, Chrétiens (toutes tendances) 10% et les Druzes 3%.
[19]CWF indique juste que 99,8% sont Musulmans (la plupart Sunnites) et les autres (Chrétiens et Juifs) sont 0,2%. Ce qui est surprenant, le rapport de MEDEA néglige la population Chiite en Turquie et dit:«Religion: Musulmans 99% Sunnites, autres 1% (Chrétien et Juif).» (http://www.medea.be/en/index059.htm). Selon Westerlund et Svanberg (1999, p. 133), Les Musulmans Sunnites sont estimés à 70 à80% de la population et les gros des restants 20 à 30 % sont Alevis.
[20]Ceci est selon SESRTCIC affilié à l’organisation de la conférence islamiques (Organization of Islamic Conference (OIC)).
[21]CWF indique juste que : “Musulmans incluant les Shaf’i (Sunnites) et Zaydi (Chiites), petits nombres de Juifs, Chrétiens, et Hindou”. Selon MEDEA,
Mehmanparast : le silence de l’occident à l’origine de la poursuite du complot des outrages dans la revue française
Téhéran-Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a qualifié la publication des caricatures offensant le Prophète (SAWA) dans une revue française, de suite d’un complot sioniste organisé, soulignant : « Le gouvernement français doit prendre des mesures pratiques en vue de condamner les cas d’offenses. »
Selon le département de l’information et de la presse du ministère iranien des affaires étrangères, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast a jugé « une machination organisée », la publication des caricatures offensant le Prophète (SAWA) dans une revue française, après la diffusion du film américain.
« La république islamique d'Iran condamne fortement toute offense envers les sacro-saints islamiques et exprime sa sympathie avec tous les membres de la communauté musulmane qui se sentent blessés », a ajouté Ramin Mehmanparast.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a ajouté : “Les indices montrent que de telles actions offensantes sont volontairement organisées par les milieux sionistes pour faire face à la vague de l’éveil islamique. »
« Il est évident que de telles actions provocatrices et offensantes sont à l’origine des sentiments purs des millions de musulmans qui ne tolèrent jamais de tels outrages », a-t-il précisé.
Mehmanparast a souligné : « Le mutisme systématique et continu observé par les pays occidentaux devant de tels actes répugnants qui interviennent dans le cadre de leur hostilité envers l’Islam, se trouvent à l’origine de leur répétition. »
Un grand nombre de terroristes en Syrie
Des informaions confirment de plus en plus la présence de marcenaires sur le territoire syrien.
Le président du conseil de la choura iranienne, Ali Larijani, a souligné que les Etats-Unis et des pays régionaux envoient un afflux d'armes vers les groupes terroristes en Syrie et que certains se vantent de fournir ces armes et de grandes sommes d'argents aux personnes armées.
"L'émissaire de l'Onu pour la Syrie Kofi Annan a quitté sa mission car il a connu que certains pays contribuent à l'attisement de la crise en Syrie au lieu de la résoudre", a indiqué Larijani dans une interview exclusive avec le journal Financial Times
D’autre part un responsable de haut rang russe a déclaré à l’agence de presse russe RIA Novosti que “des pays occidentaux envisagent de livrer un lot important d'armes à l'opposition syrienne et d'envoyer des mercenaires en Syrie”.
"Selon nos données, l'Occident envisage de livrer un lot important d'armes lourdes, notamment des systèmes antiaériens, des missiles sol-air et des mitrailleuses de gros calibre en Syrie, ainsi que d'y dépêcher des mercenaires étrangers via des pays voisins ", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Dans le meme contexte, l’Agence Associated Press a affirmé que des personnes armées étrangères et pro- islamistes extrémistes combattent aux côtés de gangs terroristes armés en Syrie.
L'agence a indiqué que le gouvernement syrien avait tant affirmé l'existence de terroristes étrangers et que le développement de la crise a permis aux personnes armées étrangères et extrémistes à venir en Syrie, précisant que le rôle des présumés Djihadistes étrangers a commencé de se manifester sérieusement en Syrie. L'agence a indiqué que le directeur des renseignements nationaux américains James Klaper a reconnu, avec l'augmentation des attentats suicidaires terroristes en Syrie, que ces attaques portent l'empreinte des Djihadises existant en Irak.
L'Associated Press a ajouté que conformément à des aveux de l'un des chefs des gangs terroristes armés existant à Alep, près de 500 personnes participent aux attaques terroristes visant la ville, tandis que l'Etablissement britannique des Etudes et des Recherches a indiqué que le nombre des personnes armées étrangères en Syrie varie entre 1200 et 1500.
Par ailleurs, il faut signalé, que le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague avait indirectement confirmé que des armes seraient livrées en Syrie. A la question de savoir si l'OTAN devait s'ingérer et empêcher les livraisons d'armes aux parties en conflit, le ministre a noté que la Grande-Bretagne serait obligée de s'impliquer "ou de commencer des livraisons d'armes pour empêcher à d'autres parties de le faire".