تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 19 août 2016 23:05

La Russie se déploie militairement en Iran

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Le 30 septembre 2015, la Russie a déployé un groupe de bombardiers de combat sur la base aérienne de Hmeymim pour débuter la campagne de bombardements contre les jihadistes en Syrie. Le 23 novembre 2015, le président Vladimir Poutine a effectué une visite en Iran. Il est supposé que, durant cette visite, il avait demandé l’autorisation d’utiliser la base aérienne de Hamadān pour au moins une escadrille de bombardiers lourds Tu-22M3 russes qui devait opérer en Syrie. Les conditions de livraison des missiles anti-aériens russe S-300 à l’Iran contenaient l’autorisation d’utilisation par les Russes de cette base aérienne. Poutine voulait que ces systèmes S-300 prennent sous leur protection les bombardiers lourds russes déployées en Iran. Par ailleurs, la version livrée de S-300 à l’Iran est la plus puissante (S-300 PMU2), étant proche de la performance du S-400.

Jusqu’à la Révolution islamique de 1979, les États-Unis avaient créé en Iran des infrastructures d’aérodromes ultra-modernes disposant de groupes techniques dans des bunkers capable de faire fonctionner, armer et maintenir des bombardiers lourds B-52 et des bombardiers supersoniques B-58 en cas de conflit avec l’URSS. Par conséquent, les bombardiers lourds Tu-22M3, à géométrie variable, avec une vitesse maximale de 2 300 km/h et un équipage composé de quatre membres, disposent en Iran de bien meilleures installations qu’en Syrie ainsi que pour les munitions. Et la Russie possède plus de 70 bombardiers de ce type. Deux bombes accrochées sur des bombardiers légers Su-24, Su-25 et Su-34, peuvent être assemblées et testées électroniquement sur la plate-forme de la base aérienne de Hmeymim. Mais quand il s’agit de 40 à 90 bombes à embarquer dans la soute d’un bombardier Tu-22M3, il faut projeter un groupe technique spécial, de nombreux armuriers et des outils spécialisés.

À la fin juillet 2016, l’armée arabe syrienne a réussi à couper la route d’accès de Castello qui relie Alep au gouvernorat d’Idlib au nord-ouest de la Syrie occupée par les jihadistes. La manœuvre de l’armée arabe syrienne a isolé un groupe de 10 000 combattants à l’est d’Alep. Les mercenaires ont réussi à transférer en une nuit à Idlib environ 10 000 autres combattants qui ont commencé deux contre-attaques dans le nord-ouest et au sud d’Alep, pour briser l’encerclement.

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Bien que des avions de reconnaissance sans pilote russes aient détecté très tôt des formations de plusieurs colonnes de transport massif de troupes, d’approvisionnement de munitions et de blindés, les quelques bombardiers russes ne pouvaient agir que sur l’une d’entre elles. Commence alors la course sur les 55 km qui séparent Idlib de Alep, sachant il faut 1 h 15 aux camions et au matériel blindé des jihadistes pour les franchir.

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Les quelques bombardiers russes restants à la base aérienne de Hmeymim (Su-24 et Su-25), après que les Russes aient échoué dans leur tentative d’imposer un cessez-le-feu (27 février 2015) peuvent exécuter chaque jour 2 à 3 sorties, chaque avion ayant besoin d’un minimum de trois heures pour se ravitailler et des armes pour revenir au-dessus de la cible à neutraliser. Ces avions sont armés chacun de 2 à 4 bombes intelligentes d’une grande précision (KAB-250 S/LG de 250 kg KAB-500 L/Kr de 500 kg et KAB-1500 L à guidage laser ou KAB-1500 Kr guidée par caméra TV). Chaque avion peut également être équipé de missiles air-sol guidés de type Kh-29 L/T et T Kh-25 T (guidés par faisceau laser ou une caméra TV), lancés à partir d’une distance de 10 à 12 km de la cible.

Il est connu que les jihadistes continuent à opposer une résistance farouche aux troupes terrestres syriennes, en raison de la protection offerte par les tunnels souterrains qu’ils avaient creusés, de l’utilisation des terrains fragmentés au nord-ouest de la Syrie, et des armes antichars modernes états-uniennes, avec lesquels ils ont été formés. Dans une analyse publiée sur Réseau International le 2 décembre 2015, nous soutenions que la Russie avait fait une grosse erreur en hésitant à apporter au moins 30 bombardiers lourds Tu-22M3, Tu-95MS et éventuellement Tu-160 dans un pays voisin, où les avions pourraient exécuter des vols quotidiens, trois frappes chacun. L’action des bombardiers lourds vise à la destruction des infrastructures des jihadistes, y compris le stockage des armes et des munitions dans la province d’Idlib et dans le nord de la province d’Alep, et également la destruction des jihadistes. Les objectifs des bombardiers lourds russes sont disposés sur une bande de 20 à 30 km de profondeur et longue de 70 à 80 km, le long de la frontière syrienne, dans les gouvernorats d’Alep, Idlib et Lattaquié.

C’est seulement après avoir nettoyé cette bande frontalière par des bombardements qu’elle pourrait être sécurisée par l’armée arabe syrienne et que les bombardements de l’aviation russe pourraient être étendus à d’autres régions de la Syrie. Contrairement aux bombardiers tactiques Su-24, Su-25 et Su-34 utilisés par les Russes en Syrie, un bombardier lourd russe Tu-22M3 couvre avec un tapis de bombes une superficie équivalente à plusieurs terrains de football dans une mission. Par exemple, lors de l’invasion de l’Irak en 2003, la coalition menée par les USA a utilisé environ 1 400 avions de combat, et dans les premiers jours de l’opération, ils ont utilisé plus de 100 bombardiers lourds états-uniens B-2, B-52 et B-1B.

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Le 15 août 2016, Al-Masdar News a publié des photos des trois premiers bombardiers lourds russes Tu-22M3 déployés sur la base aérienne d’Hamadān dans l’ouest de l’Iran. Le lendemain, des avions Tu-22M3, ainsi que quatre bombardiers légers Su-34 ont bombardé des cibles des groupes État islamique et Jabhat al-Nusra/Jabhat Fatah al-Sham dans Seraquib (5 km à l’est de Idlib), Al-Bab (nord-Est du gouvernorat du d’Alep) et Deir ez-Zor.

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Auparavant, des formations d’avions russes Tu-22M3 (qui, en pleine charge ont une portée de 2 500 km) avaient réalisé des frappes aériennes en Syrie, en décollant de la base aérienne de Mozdok (Ossétie du Nord), volant au-dessus de la mer Caspienne, l’Iran et l’Irak. Étant proche de la limite de la plage tactique, la quantité de bombes (9 000 à 12 000 kg) a été réduite à un tiers pour pouvoir transporter une plus grande réserve de carburant. La distance entre les cibles bombardées en Syrie et la base aérienne Mozdok est de plus de 2 300 km qui est parcourue en près de trois heures. En utilisant la base aérienne iranienne de Hamadān, la distance est divisée par trois, soit 700 km. Souvent, durant les trois heures qui suivent le décollage de Russie des bombardiers russes, leur trajet est découvert par les satellites d’une grande puissance mondiale qui prévient les groupes jihadistes de l’imminence d’une attaque aérienne russe. Cela leur donne le temps de rentrer dans les tunnels souterrain dont ils disposent.

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Le 23 novembre 2015, un bombardier Su-34 russe effectuait facilement un atterrissage sur la base aérienne de Hamadān. L’avion, très probablement en route vers la Syrie, a dû avoir une défaillance technique et a préféré atterrir en toute sécurité à Hamadān. Il a attendu sur place l’équipe technique qui est arrivée le lendemain, à bord d’un avion-cargo IL-76 pour réparer la panne. Les deux avions ont ensuite quitté la base aérienne Hamadān.

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Il est possible que le déploiement des bombardiers lourds russes sur la base aérienne de Hamadān ait été reporté jusqu’à ce que tous les cinq bataillons de missiles antiaériens de longue portée russes, livrés à l’Iran à partir du 15 avril 2015, soient devenus opérationnels et que leurs équipages aient terminé leur formation en tir réel. L’un des cinq bataillons de S-300 a été localisé au sud de Téhéran, soit à moins de 100 km de la base aérienne de Hamadān. Les bombardiers russes au sol sont donc protégés par des missiles iraniens S-300. Le système S-300 se compose de huit lanceurs sur un châssis de camion, chacun avec quatre missiles sur la rampe. Il est capable de suivre 100 cibles aériennes et d’engager le combat avec 12 à 36 d’entre eux à une distance de plus de 200 km.

John Kirby a expliqué qu'il aurait été irresponsable de la part de l'administration d’agir autrement.

Cette remarque lui a valu une tempête de critiques de la part des républicains qui ont rappelé que ce paiement conditionnait la libération de trois ressortissants américains.

Il y a quelques jours, l'administration Obama a, elle, nié tout lien entre le paiement et l’échange de prisonniers américains.

Washington a en effet affirmé que le versement des 400 millions de dollars à l’Iran était relatif à un différend vieux de plusieurs décennies, se rapportant à l’exécution d’un contrat d’achat de matériel militaire signé avant la révolution de 79.

Les forces israéliennes ont encore démoli des maisons appartenant à des palestiniens dans les villages du désert de Néguev.

La démolition a eu lieu à proximité du quartier Arara.

Talab Abu Arar un bédouin, membre de la Knesset israélienne, a dénoncé ces actes de destructions abusifs. Il a déclaré qu'elles ont un but politique et démographique.

Dans la première semaine d’août, 14 bâtiments résidentiels palestiniens ont été détruits ou confisqués par les autorités israéliennes.

 

Ces maisons étaient situées dans la zone C de la Cisjordanie occupée.

 

Malgré les condamnations internationales, Israël continue de détruire des maisons palestiniennes sous différents prétextes.

Les drones de combat syriens ont pris d'assaut un convoi de véhicules blindés des terroristes dans l'Est d'Alep tout en pilonnant à coup d'artillerie lourde les positions des terroristes dans le sud et le sud-ouest de la ville. 

Une contre -attaque des terroristes de Daech contre la banlieue-Est de Homs a également été repoussée, infligeant à ces derniers un lourd bilan de 60 morts. 

Selon le centre de commandement de l'armée syrienne, les forces syriennes utilisent largement des équipements et munitions performants et le recours à cet arsenal sophistiqué leur a permis d'être plus efficaces dans leurs attaques contre les positions terroristes. 

Les repaires terroristes sont ainsi visés par des drones téléguidés qui pourraient remplacer des chasseurs syriens. L'un des chefs de guerre terroristes a également été liquidé au cours des raids à l'artillerie contre les positions de Daech dans le Sud et le Sud-Ouest, le dénommé Chams Abou Mahmoud. 

La Corée du Nord a accusé les Etats-Unis d'avoir essayé de pénétrer sur son territoire et les a menacés d'une frappe nucléaire "à la moindre provocation", lit-on dans une dépêche de l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA).

"Les tentatives des Etats-Unis de pénétrer en Corée du Nord sont plus que jamais insensées", indique le texte. "Le droit à une frappe nucléaire préventive n'est pas un monopole des Etats-Unis", indique l'agence.

Les forces armées nord-coréennes sont passées au régime de frappe préventive afin de venir à bout de l'hystérie militaire incongrue de l'adversaire. Tous les groupes opérationnels sont prêts à porter un coup sans merci contre l'ennemi à la moindre provocation, selon Pyongyang.

Les Etats-Unis ont récemment déployé sur leur base de Guam trois bombardiers stratégiques B-2 Spirit capables de porter des armes nucléaires. Début août, le Pentagone a annoncé vouloir envoyer pour la première fois depuis dix ans dans le Pacifique une escadrille de bombardiers supersoniques à long rayon d'action et à géométrie variable B-1B Lancer.

Imam Reza (P), le huitième guide de chiites, né le 11 Dhu al-Qada (onzième mois du calendrier musulman) l'année 148 de l'hégire lunaire (765 AD) dans la ville de Medina, située dans la péninsule arabique.

En Iran, les gens chiites décorent les mosquées, les maisons, les rues et les magasins avec des ornements et des lumières colorées également distribué des bonbons dans le cadre des célébrations pour l'anniversaire de la naissance de l'Imam Reza (P).

Dans cette grande fête, certains artistes combinent mélodies traditionnelles avec des services religieux harmonieuses pour honorer ce grand Imam.

Cette ambiance festive est encore plus perceptible dans la ville sainte de Machhad (nord-est de l'Iran), où le mausolée de ce noble caractère est.

En outre, le mausolée "Shah Cheragh" (Roi de la Lumière), qui abrite les tombeaux des fils de l'Imam Musa al-Kazim (paix soit sur lui) et ses frères de l'Imam Ali ibn Musa al-Reza (P) à Shiraz (sud de l'Iran) sont remplis de lumière et de couleur pour marquer la naissance de l'Imam Reza (P).

Une cérémonie semblable a lieu au mausolée de Hazrat Masumeh (la paix soit sur elle), la sœur de l'Imam Reza (P), dans la ville sainte de Qom, au sud de la capitale iranienne, Téhéran.

L’opération militaire de l’armée syrienne et de la Résistance se poursuit sur tous les axes de la province d’Alep. Les terroristes ont échoué à s'y infiltrer et à en briser le siège.

Une source d’observation dans la chambre centrale des opérations d’Alep a confié au journaliste de Fars News qu’au cours de ces dernières 24 heures, l’opération militaire se poursuivait sur tous les axes d’Alep mais que les attaques contre Hamdaniya et ses zones résidentielles s’étaient affaiblies en raison de l'évacuation progressive des 50 000 habitants de cette ville.

Un grand nombre de membres de l’armée syrienne et de leurs alliés ont rejoint les nouvelles lignes de combat à Alep et ils ont progressé, sur le terrain, dans la direction du sud. 

L’aviation syrienne a bombardé à une dizaine de reprises les repaires des terroristes, repoussant ainsi leur avancée sur le front de la vieille ville d'Alep. 

Un orateur de la prière et son assistant ont été tués par balles samedi à proximité d'une mosquée de New York, a indiqué la police.

Maulama Akonjee, 55 ans, et son assistant Thara Uddin, 64 ans, ont été touchés à la tête peu avant 14 h, heure locale (18 h GMT) dans le quartier populaire d'Ozone Park, dans l'arrondissement du Queens.

Ils ont été transportés à l'hôpital Jamaica, où le décès de l’orateur Akonjee a été constaté et où l'autre homme, Thara Uddin, a succombé à ses blessures, a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP.

La police a fait savoir qu'elle ignorait à ce stade les motivations du tireur.

"Rien n'indique dans l'enquête préliminaire qu'ils aient été pris pour cible en raison de leur foi", a dit la police à des journalistes.

Sarah Sayeed, du bureau du maire de New York, a cependant souligné que la police examinait ce double meurtre "sous tous les angles", y compris celui d'un crime motivé par la haine religieuse.

Un homme soupçonné d'être l'auteur des coups de feu, et actuellement en fuite, s'est approché des deux victimes par derrière. Des témoins ont vu le suspect s'éloigner du lieu avec une arme de poing après les tirs, d'après la police.

Selon des médias américains, les deux hommes ont été tués alors qu'ils sortaient de la Grande Mosquée Al-Furqan après la prière, en tenue religieuse.

"Quand un responsable religieux est tué en plein jour dans les rues du Queens, nous devons rester une communauté unie et demander justice !" a tweeté le représentant du quartier au sein du conseil municipal de la ville, Eric Ulrich.

Selon des images diffusées sur Twitter, quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi soir près de la scène du crime, criant : "Nous voulons que justice soit faite !"

Une importante communauté musulmane, principalement originaire du Bangladesh, vit à Ozone Park.

Bien que la police ait déclaré ne pas disposer pour le moment d'indices liant le double meurtre à la religion et ne pas avoir d'indications sur l'identité du tueur, des musulmans ont estimé que cet orateur de la prière et son assistant avaient été victimes de l'islamophobie.

"C'est un crime motivé par la haine, de quelque manière qu'on le considère", a déclaré Kobir Chowdhury, qui dirige la mosquée Masjid Al-Aman à Brooklyn, proche du lieu du double meurtre.

"C'est de la haine envers l'humanité, c'est de la haine envers les musulmans, ce sont des islamophobes qui causent ce genre de problèmes", a affirmé ce religieux.

"Quand on garde le silence, on permet à ces crimes de continuer", a déclaré Afaf Nasher, directrice de la principale association américaine de défense des musulmans, CAIR (Council on American-Islamic Relations), pour la région de New York.

Les six passagers d'un hélicoptère gouvernemental pakistanais, pris en otage la semaine dernière par des talibans après un atterrissage d'urgence dans l'est de l'Afghanistan, ont été libérés sains et saufs, a annoncé samedi le Pakistan.
 
L'équipage, qui a été libéré lors d'un échange à la frontière pakistano-afghane dans les zones tribales, est arrivé à Islamabad aujourd'hui, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, sans autre précision ni sur les preneurs d'otages, ni sur le type d'échange qui a permis leur libération.

Cinq Pakistanais et un co-pilote russe ont été transportés vers Islamabad en hélicoptère, a-t-il ajouté, précisant qu'ils étaient tous en bonne santé.

Ils avaient été pris en otage le 4 août par des talibans après que leur appareil a été contraint à un atterrissage d'urgence dans la province de Logar (est). Les talibans avaient ensuite incendié l'hélicoptère et emporté ses passagers vers une zone sous leur contrôle, selon les autorités locales.

L'appareil, qui se rendait officiellement vers la Russie pour des opérations d'entretien, transportait plusieurs militaires pakistanais à la retraite et un copilote russe, avait affirmé le journal pakistanais Dawn. Le Pakistan avait ainsi demandé l'autorisation à Kaboul de voler dans l'espace aérien afghan.
Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) tente de relancer les exportations de pétrole pour ranimer une économie à l'agonie, mais les divisions qui minent ce pays aux immenses réserves menacent de torpiller son projet.
 
Cinq ans après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, le secteur pétrolier libyen autrefois florissant est exsangue, affecté par les rivalités politiques internes et les attaques du groupe Daech.
 

Si la Libye dispose des plus importantes réserves pétrolières d'Afrique --estimées à 48 milliards de barils--, elle est paradoxalement le pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui produit le moins.

Entre 2010 et 2016, la production de brut a été divisée par cinq, passant d'environ 1,5 million de barils par jour à 300.000 b/j.

Quant aux revenus pétroliers, ils ont fondu et devraient s'élever à maximum 4 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) en 2016, selon des sources du secteur pétrolier libyen.

C'est plus de dix fois moins qu'en 2010 où ils étaient estimés entre 45 et 50 milliards de dollars (40,4 à 44,8 milliards d'euros).

A peine quelques cargaisons de pétrole ont quitté les ports libyens ces derniers mois. Une catastrophe dans un pays qui dépend principalement de cette ressource pour le budget de l'Etat.

La plupart des terminaux pétroliers sur la Méditerranée sont bloqués depuis des années par la milice des Gardes des installations pétrolières (GIP) dirigée par Ibrahim Jadhran, un homme qui a régulièrement défié les différents pouvoirs libyens qu'ils soient à Tripoli ou dans l'Est.

Ce blocus coûte 30 millions de dollars (26,7 millions d'euros) par jour à la Libye, avait alerté en avril Mustafa Sanallah, patron de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).

Des attaques de Daech ont porté un coup de plus au secteur.

Dans ce paysage désolant, un lueur d'espoir est toutefois apparue fin juillet quand le gouvernement d'union nationale basé à Tripoli a trouvé un accord avec les Gardes du GIP pour rouvrir deux importants terminaux à Ras Lanouf et al-Sedra (650 kilomètres à l'est de Tripoli).

D'une capacité respective de 200.000 et 500.000 barils par jour, ces installations ont toutefois été endommagées par Daech.

Pour arracher cet accord à la puissante milice des GIP qui contrôle le Croissant pétrolier, le GNA a accepté d'accéder à ses demandes pour des écoles et des hôpitaux ainsi que de payer les salaires des Gardes.

Le Croissant pétrolier s'étend le long d'une baie en forme de croissant entre les localités de Marsa el-Brega et Bin Jawad, dans le nord-est du pays et regroupe les principaux ports pétroliers. Outre Ras Lanouf et al-Sedra, il comprend le terminal de Zueitina, fermé et celui de Marsa el-Brega qui fonctionne sporadiquement.

Dans la foulée de l'accord avec les GIP, la Compagnie nationale de pétrole a annoncé le 1er août se préparer à une reprise régulière des exportations de brut.