
تقي زاده
Sébastien Lecornu remet sa démission, Emmanuel Macron l’accepte
En France, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis ce lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Dimanche soir, la première partie de son gouvernement a été annoncée, suscitant de nombreuses critiques de part et d'autres en raison du statut-quo sur de nombreux postes, bien loin de la "rupture" promise.
Sébastien Lecornu est devenu le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République. Ce lundi matin, il a remis sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée. La situation était devenue intenable pour le nouveau locataire de Matignon en raison du torrent de critiques qui s'abattent depuis dimanche soir et l'annonce de la première partie de son gouvernement, très proche de celui de François Bayrou avec peu de nouveaux noms et un retour très critiqué de Bruno Le Maire. Bruno Retailleau et les LR ont même menacé de se retirer de l'équipe gouvernementale.
Après l’annonce de la démission du Premier ministre, le CAC40 perd plus de 1,6 %. Les banques françaises perdent entre 4 % et 5 %, symptôme de l’instabilité politique du pays.
Le président du RN Jordan Bardella a appelé Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a réagi M. Bardella en arrivant au siège de son parti.
L’Iran soutient la décision palestinienne concernant le cessez-le-feu à Gaza, tout en mettant en garde contre la mauvaise foi d’Israël
Le ministère iranien des Affaires étrangères affirme qu'il soutiendra toute décision prise par le peuple palestinien et la Résistance concernant la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza, tout en mettant en garde la communauté internationale contre les dangers de ce plan et la mauvaise foi d’Israël.
Dans un communiqué publié dimanche 5 octobre, le ministère a déclaré que l'Iran a toujours soutenu les initiatives visant à mettre fin aux crimes de guerre et au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, ainsi qu’à garantir l’autodétermination du peuple palestinien, mentionnant la Convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide et soulignant la responsabilité juridique et morale des États de soutenir la lutte légitime des Palestiniens pour leur liberté.
Le communiqué précise que c'est au peuple et à la Résistance palestiniens de décider de tout cessez-le-feu ou de règlement politique.
Téhéran salue toute décision de leur part qui « implique l'arrêt du génocide des Palestiniens, le retrait de l'armée d'occupation sioniste de Gaza, le respect du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, l'acheminement de l'aide humanitaire et la reconstruction de Gaza ».
L'Iran a également averti qu’une cessation des hostilités ne dispenserait pas les acteurs internationaux de leur devoir de rechercher la responsabilité juridique.
Le ministère a souligné que la cessation des violences devait s’accompagner d’actions « légales et judiciaires » visant à tenir Israël pour responsable, ainsi qu’à « identifier et poursuivre les commandants et les auteurs de crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza, afin de mettre fin à l’impunité dont bénéficie le régime sioniste depuis des décennies ».
La Résistance palestinienne rejette tout accord sur la remise des armes, le qualifiant de « sans fondement »
À la suite de publications erronées affirmant que le mouvement de résistance palestinien Hamas aurait accepté de déposer les armes dans le cadre du plan de cessez-le-feu à Gaza, le Hamas a fermement démenti ces informations, les qualifiant de « sans fondement ».
Dans un communiqué publié le dimanche 5 octobre, le Hamas a dénoncé la diffusion de ces informations trompeuses, estimant qu’elles « visent à déformer les faits et à semer la confusion dans l’opinion publique ».
Le mouvement a insisté sur l’importance de s’appuyer sur des informations vérifiées provenant des canaux officiels du Hamas, appelant au respect du professionnalisme et de l’objectivité, et recommandant de ne pas se fier à des sources anonymes ni à des rapports peu fiables.
Plusieurs médias ont rapporté plus tôt dans la journée qu’un responsable du Hamas avait déclaré que le groupe avait accepté de remettre ses armes à un organisme palestino-égyptien placé sous supervision internationale, dans le cadre d’un plan de cessez-le-feu reposant sur la libération rapide des captifs israéliens, le retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza, ainsi que la création d’une administration de transition.
Vague inédite de TSPT et augmentation des suicides chez les soldats israéliens de retour de Gaza : une crise longtemps taboue
Les forces armées israéliennes sont confrontées à une vague sans précédent de troubles de stress post-traumatique (TSPT) chez les soldats revenus de la guerre à Gaza. Le nombre de suicides augmente, et de nombreuses initiatives se multiplient pour faire face à une crise longtemps taboue dans la société israélienne.
Selon un article publié le dimanche 5 octobre, le Washington Post s’appuie sur des spécialistes de la santé mentale pour révéler qu’Israël enregistre un nombre record de soldats souffrant de troubles psychologiques graves liés à leur expérience sur le terrain au cours des près de deux années de génocide à Gaza.
Selon un communiqué du ministère israélien de la Guerre, plus de 11 000 soldats ont été admis au programme de réhabilitation psychologique destiné aux blessés de guerre, tandis que des dizaines de milliers d’autres souffriraient de troubles de stress post-traumatique (TSPT) sans reconnaissance ni traitement.
Lecornu dévoile son équipe gouvernementale, mais elle ne reflète pas la rupture promise
Après 26 jours d’attente, le Premier ministre français Sébastien Lecornu a enfin présenté son équipe gouvernementale le 5 octobre. La nouvelle composition repose en grande partie sur des personnalités déjà connues : Bruno Retailleau à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice, Élisabeth Borne à l’Éducation, et Bruno Le Maire, de retour aux Armées.
Nommé le 9 septembre à Matignon, Sébastien Lecornu a mis près d’un mois à dévoiler la composition de son gouvernement. C’est finalement ce 5 octobre en fin de journée que l’Élysée a annoncé la liste d'une quinzaine de ministres.
Sans grande surprise, Bruno Retailleau est reconduit au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin conserve la Justice, Rachida Dati reste à la Culture, et Manuel Valls est confirmé aux Outre-mer. Élisabeth Borne, quant à elle, conserve le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le ministère des Armées est désormais confié à Bruno Le Maire, qui fait son retour après ne pas avoir été reconduit dans le gouvernement Barnier post-dissolution. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a d’ailleurs annoncé avoir décliné ce poste. À Bercy, c’est Roland Lescure, fidèle macroniste, qui prend la tête de l’Économie et des Finances.
Parmi les autres portefeuilles confirmés : Jean-Noël Barrot reste au Quai d’Orsay, Catherine Vautrin s’installe au ministère de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Éric Woerth est nommé ministre de l’Aménagement du territoire.
Agnès Pannier-Runacher est reconduite à la transition écologique, Annie Genevard à l’Agriculture, Amélie de Montchalin prend les Comptes publics, Naïma Moutchou s’occupera du Numérique, Philippe Tabarot des Transports et Marina Ferrari des Sports.
Deux postes clés auprès du Premier ministre sont également officialisés : Aurore Bergé devient porte-parole du gouvernement, tandis que Mathieu Lefèvre est nommé ministre chargé des Relations avec le Parlement. Tous deux font partie du noyau dur macroniste.
Araghchi : l'Europe a «diminué» son rôle dans les futures négociations sur le nucléaire iranien
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) avait affaibli sa position dans le processus diplomatique sur l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PAGC), et qu’elle jouerait donc un rôle « diminué » dans toutes les négociations futures.
Abbas Araghchi a fait ces remarques dimanche 5 octobre, une semaine après le rétablissement des sanctions de l’ONU contre l’Iran par le mécanisme dit de « snapback ». Cette mesure jugée irresponsable par Araghchi et initiée par la troïka européenne avait pour objectif de rétablir l’ensemble des sanctions onusiennes, approuvé avant l’accord de 2015 contre Téhéran.
S’exprimant devant les chargés d’affaires et les chefs de missions étrangères et internationales accrédités à Téhéran, M. Araghchi a détaillé la nouvelle donne : « Le trio européen considérait le snapback comme un levier de pression contre l’Iran, mais il constate aujourd’hui que l’activation de ce mécanisme n’a résolu aucun problème et n’a fait que compliquer le paysage diplomatique ».
Il a ajouté : « La diplomatie ne s’arrête jamais ; elle est toujours présente. La question est cependant de savoir sous quelles conditions, avec quels acteurs et sur la base de quel équilibre elle se poursuivra. La situation actuelle est totalement différente du passé. »
Les frappes aériennes israéliennes tuent des dizaines de personnes à Gaza malgré l’appel au cessez-le-feu
Même après l’appel du président américain, allié fidèle d’Israël, à un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, les frappes aériennes israéliennes continuent de faire rage sur la bande de Gaza, tuant au moins 67 personnes.
Dans un dernier bilan publié le dimanche 5 octobre, le ministère de la Santé de Gaza a fait état d’au moins 67 Palestiniens tués dans les frappes israéliennes du jour, dont 45 dans la seule ville de Gaza.
Les services médicaux ont rapporté que 18 personnes ont perdu la vie lors d’une frappe contre une maison dans le quartier d’Al-Tuffah, tandis que plusieurs bâtiments voisins ont également été endommagés.
Parallèlement, le Hamas a averti dans un communiqué que « la poursuite des bombardements et des massacres de l’occupation israélienne contredit les allégations de Netanyahu selon lesquelles des opérations militaires contre les civils seraient réduites ».
La Fondation Mandela condamne la saisie par Israël de la flottille humanitaire à destination de Gaza
La Fondation Nelson Mandela a fait entendre sa voix pour annoncer l’impossibilité pour elle de demeurer silencieuse face à l’entrave portée aux efforts humanitaires à destination de Gaza et à la détention de ceux qu’elle nomme les « défenseurs de la dignité humaine ».
La Fondation Nelson Mandela, une organisation non gouvernementale sud-africaine à but non lucratif, créée pour perpétuer l’héritage du premier président noir de l’Afrique du Sud, a vivement condamné l’interception par Israël de la flottille mondiale Sumud en mission humanitaire pour Gaza. La fondation a exigé dans la foulée la libération immédiate de tous les militants arbitrairement détenus par le régime israélien.
« La Fondation Nelson Mandela observe avec une vive inquiétude les informations faisant état de l’interception par les forces israéliennes de navires transportant des militants de diverses nationalités et de l’aide humanitaire à destination de Gaz », a déclaré l’organisation dans un communiqué.
Selon des reportages de Novara Media, les militants capturés par les forces armées israéliennes dans les eaux internationales seraient vraisemblablement transférés vers la prison de Ketziot, situé dans le désert du Néguev. Cet établissement carcéral est tristement célèbre pour être régulièrement associé à de persistantes affaires de tortures et de sévices infligés à des détenus palestiniens.
Kobakhidzé impute les troubles à l’ambassadeur de l’UE, l’accusant de soutenir une tentative de renversement de l’ordre constitutionnel
Dans un contexte de tensions accrues liées aux troubles ayant suivi les élections municipales, le Premier ministre géorgien a qualifié la situation de « coup d’État », accusant l’opposition d’avoir voulu déclencher un nouveau EuroMaïdan dans le pays.
Les remarques d’Irakli Kobakhidzé ont été tenues un jour après les violences associées au scrutin municipal du samedi 4 octobre qui ont agité le pays.
Le chef du gouvernement a décrit l’action conduite par l’un des partis affiliés à Mikhaïl Saakachvili — figure principale de l’opposition et ancien président géorgien ayant occupé autrefois le poste de président du Comité exécutif du Conseil national des réformes en Ukraine — comme essentiellement politique.
Comparant cette agitation à Euromaïdan, le mouvement pro-européen qui a secoué l’Ukraine entre 2013 et 2014, Kobakhidzé a souligné une dynamique similaire entre ces événements et les ambitions pro-européennes actuelles.
Le Premier ministre a également imputé les troubles à l’ambassadeur de l’Union européenne, l’accusant de soutenir une tentative de renversement de l’ordre constitutionnel.
« Certaines personnes ont ouvertement exprimé leur soutien depuis l’étranger à la tentative déclarée de renverser l’ordre constitutionnel géorgien. Parmi eux, le représentant de l’UE a publiquement exprimé son soutien à ce rassemblement, présenté comme une tentative de saper l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Kobakhidzé a appelé l’ambassadeur de l’Union européenne en Géorgie à se prononcer contre la violence survenue lors des émeutes, ajoutant que l’ambassadeur de l’UE en Géorgie a la responsabilité particulière de prendre ses distances et de condamner fermement ce qui se passe dans les rues de Tbilissi.
Pour sa part, Kakhaber Kaladze, secrétaire général du parti au pouvoir « Rêve géorgien » et maire de la capitale, a précisé que les émeutiers sur les lieux du rassemblement à Tbilissi étaient membres d’un réseau d’agents « contrôlé de l’extérieur ».
Selon le dernier bilan, le ministère géorgien de la Santé a fait état de 27 blessés, dont six émeutiers et 21 policiers, l’un d’eux se trouvant dans un état grave, lors des troubles survenus le 4 octobre.
Les élections municipales du 4 octobre ont eu lieu dans 64 municipalités, dont les cinq grandes villes : Tbilissi, Koutaïssi, Batoumi, Poti et Roustavi. La formation au pouvoir, le parti Rêve géorgien, a revendiqué plus de 70 % des voix.
Scandale aux archives de l’ONU : Moscou dénonce la disparition de documents nucléaires
Des documents clés sur les négociations ayant mené au Traité de non-prolifération nucléaire ont été perdus au siège de l’ONU à Genève. Moscou exprime son inquiétude, rappelant que ces archives reflètent l’engagement historique de l’URSS dans la stabilité nucléaire mondiale, aujourd’hui ignoré par l’Occident.
L’Organisation des Nations unies est au centre d’une polémique après la disparition de documents portant sur les négociations historiques entre l’Union soviétique et les États-Unis autour du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), rapporte RT.
L’expert en sécurité nucléaire Tareq Rauf, ancien directeur de programme du SIPRI et ex-responsable de la sécurité à l’AIEA, a révélé le 4 octobre 2025 que ces archives ont été perdues « officiellement en raison des nombreuses reconstructions du Palais des Nations » à Genève.
Les documents portés disparus concernaient notamment les discussions sur le « Nuclear Sharing », une pratique initiée par l’OTAN dès 1954, permettant aux pays européens membres de stocker et d’utiliser conjointement l’arsenal nucléaire américain.