تقي زاده

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Le Botswana a riposté au « harcèlement » de l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, pour sa position menaçante à l’égard des pays membres en ce qui concerne leur vote sur le statut de Qods.

S’exprimant lors d’une session d’urgence sur le statut de Qods le 21 décembre, Haley a averti que les États-Unis « se souviendront de ce jour ».

Le gouvernement du Botswana a riposté, dans un communiqué, à la lettre « pas ordinaire » de Nikki Haley au sujet du vote à l’Assemblée générale sur le statut de Qods.

La veille du vote, elle avait mis en garde, dans une lettre, certains pays pour la plupart pauvres et faibles sur le plan économique et dépendant des aides américaines, contre les conséquences de leur vote favorable à la résolution antiaméricaine de l’ONU.

Nikki Haley à l’Assemblée générale, le 21 décembre 2017. (Capture d’écran) ©UN

Dans une partie de cette lettre, Haley a déclaré : « Le président suivra attentivement ce vote et m’a demandé de surveiller les pays qui ont voté contre nous. »

Le Botswana, dans un communiqué de presse, a déclaré que cette lettre portait un message menaçant et grossièrement inapproprié, dont le but était de saper la souveraineté du Botswana en tant que pays indépendant, et démontre également une « nouvelle forme sans précédent de diplomatie ».

Le communiqué de presse indique que « le Botswana ne sera pas intimidé par de telles menaces et exercera son droit souverain et votera selon ses principes de relations extérieures, qui affirment que Qods est une question de statut final, qui doit être résolue par des négociations dans le sens des résolutions des Nations unies ».

Le Botswana a encouragé les autres pays membres de l’ONU à soutenir la résolution rejetant la décision des États-Unis de reconnaître Qods comme capitale d’Israël.

Lors de la réunion du jeudi 21 décembre à l’ONU, 193 pays, dont le Botswana, ont voté en faveur de la résolution anti-Trump. Seuls 9 pays s’y sont opposés.

 

Des juges d'instruction français enquêtent sur la vente par la société société Nexa Technologies (ex-Amesys) de matériel de cybersurveillance au régime du président égyptien Al-Sissi pour l'aider à traquer ses opposants, ont annoncé vendredi la FIDH et une source judiciaire. 
 

Cette information judiciaire pour "complicité d'actes de torture et de disparition forcée", confiée en novembre au pôle crimes contre l'humanité à Paris, fait suite à une plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).

Amesys est déjà au coeur d'une autre enquête pour avoir fourni du matériel similaire à la Libye sous le régime Kadhafi.

"En ouvrant une information judiciaire, le parquet de Paris reconnaît la gravité des faits allégués, permettant aux associations de se constituer parties civiles et ouvrant la possibilité à des victimes égyptiennes de se constituer parties civiles et venir témoigner en France", ont relevé la FIDH et la LDH dans un communiqué commun.

Selon le Cairo Institute for Human Rights Studies, une ONG qui soutient leur démarche, cette vague répressive s'est notamment concrétisée par "plus de 40.000 prisonniers politiques en détention en Egypte" sous le régime Al-Sissi.

"C'est le premier dossier ouvert en France en compétence universelle qui concerne l'Egypte", s'est félicité auprès de l'AFP Me Clémence Bectarte, une de leurs avocats.

"On sait que l'arme de la surveillance, présentée comme un outil de lutte contre le terrorisme islamiste en Egypte, est en réalité destinée à surveiller les opposants et toutes les voix contestataires", a-t-elle ajouté.

La plainte des deux ONG s'appuyait sur une enquête du magazine Télérama qui révélait en juillet la vente, en mars 2014, par d'ex-dirigeants d'Amesys, opérant derrière deux nouvelles entités, d'"un système d'écoutes à 10 millions d'euros pour lutter - officiellement - contre les Frères musulmans, l'opposition islamiste en Egypte.

Appelé "Cerebro", ce programme permet de traquer en temps réel les communications électroniques d'une cible, à partir d'une adresse mail ou d'un numéro de téléphone par exemple. Il s'agit d'une version actualisée de celui vendu en 2007 par Amesys, à l'époque filiale de Bull, au régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a prolongé de trois ans le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) qui est chargé de poursuivre les auteurs d'un attentat perpétré à Beyrouth en février 2005, a dit son porte-parole vendredi. 
 
Le mandat a été prolongé jusqu'au 1er mars 2021, ou jusqu'à ce que le jugement des affaires soit prononcé si celui-ci intervient à une date antérieure, a indiqué le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.

Établi à La Haye, aux Pays-Bas, le TSL est un tribunal indépendant qui a été créé à la demande du gouvernement libanais pour organiser les procès des personnes accusées d'avoir perpétré l'attentat du 14 février 2005 à Beyrouth qui a coûté la vie à 22 personnes, dont l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri.

Le secrétaire général a réaffirmé l'engagement des Nations unies de soutenir les travaux du tribunal dans la lutte contre l'impunité pour des crimes aussi graves, et de s'assurer que les responsables soient traduits en justice.
La Turquie a exhorté jeudi la communauté internationale à ne pas se "vendre" pour "une poignée de dollars" après que le président américain Donald Trump eut menacé de couper des aides financières avant un vote aux Nations unies sur Jérusalem. 
 
"J'en appelle au monde entier : surtout, ne vendez pas votre volonté (démocratique) pour une poignée de dollars. Les dollars reviendront, mais une volonté qui a été vendue jamais ne reviendra", a lancé le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à Ankara.
 
 
Ces propos surviennent à quelques heures d'un vote à l'Assemblée générale des Nations unies sur une résolution condamnant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Mercredi, M. Trump a évoqué une possible suppression des aides financières américaines aux pays qui voteraient en faveur de ce texte. "Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, le +berceau de la démocratie+ cherche des volontés à vendre pour des dollars. Monsieur Trump, vous n'arriverez pas à acheter la volonté démocratique de la Turquie contre des dollars. Notre décision est claire", a déclaré le président turc.

M. Erdogan est l'un des plus véhéments critiques de la décision annoncée le 6 décembre par le président américain Donald Trump de reconnaître la Ville sainte comme la capitale d'Israël.

Il a notamment convoqué la semaine dernière à Istanbul un sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à l'issue duquel les 57 membres de cette organisation panislamique ont proclamé Jérusalem-Est "capitale" de l'Etat palestinien", et pressé les autres pays à faire de même.

"Mon voeu, c'est que (les Etats-Unis) n'arriveront pas à obtenir le résultat qu'ils souhaitent. Je m'attends à ce que le monde donne une bonne leçon à l'Amérique, c'est ce que j'espère", a poursuivi M. Erdogan jeudi.

Le texte de résolution soumis à l'Assemblée générale jeudi est proposé par le Yémen et la Turquie au nom du groupe des pays arabes et de l'OCI.

Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem, dont elle a pris le contrôle pendant la guerre de 1967, puis voté une loi faisant de la Ville sainte sa capitale "indivisible". Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale et les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur Etat.

Les chasseurs de l’armée israélienne ont bombardé un complexe militaire à Quneitra, dans les hauteurs du Golan. Le raid aérien israélien n’a causé aucune perte en vie humaine.

« Les chasseurs israéliens ont frappé un complexe militaire à Quneitra, situé dans les hauteurs du Golan. Cependant, l’agression aérienne n’a fait aucune perte », a fait savoir Elnashra. Selon le site libanais, les avions de combat israéliens ont tiré vendredi 22 décembre des missiles sur un quartier à Quneitra, sans qu’ils puissent infliger des pertes à l’armée syrienne.

Ce raid est survenu à un moment où les forces armées syriennes, épaulées par ses alliés, ont pu couper le pont de communication de Beit-Jinn et Moqr al-Mir dans le Rif-ouest de Damas.

L’armée syrienne et les forces alliées ont réussi à récupérer les régions d’al-Tamathiyat et d’al-Hangharat à l’est de la ferme de Beit Jinn où ils ont tué et blessé plusieurs terroristes. La domination de l’armée syrienne sur une grande partie de la localité de Beit Jinn empêche désormais les terroristes de communiquer avec ceux de Maghar al-Mir.

Selon certains rapports, l’armée russe, alliée du gouvernement syrien, est en train de faire sortir progressivement ses troupes du sol syrien.

Le commandant du Corps des Marines, le général Robert Neller, a déclaré, jeudi 21 décembre 2017, aux troupes en Norvège qu’il y aurait « une guerre à venir ». Le commandant américain les a par la suite exhortés à s’y préparer.

Le commandant du Corps des Marines US, le général Robert Neller, prenant la parole jeudi dernier parmi un parterre des marines stationné en Norvège, a évoqué une hypothèse de guerre à venir.

Des soldats des Marines US. (Photo d'archives)

« J’espère que je me trompe, mais il y aurait prochainement une guerre », a déclaré Neller aux forces des Marines US, déployées en Norvège, lors de la visite d’une base militaire américaine dans ce pays. « Vous devez toujours être prêts face à l’éventualité d’une guerre », a-t-il affirmé.

En riposte à l’hypothèse présentée par le commandant américain, l’analyste Anthony Monteiro a déclaré vendredi à Sputnik :

« Indépendamment du fait que la guerre éclate ou non, son discours sur la possibilité réelle d’une guerre avec la Russie » reconnaît « ce que beaucoup d’entre nous disent depuis plusieurs années : nous sommes dans une guerre froide en ce moment. »

Selon l’analyste russe, la nouvelle guerre froide sera plus périlleuse que la précédente, puisqu’il n’y a aucun pacte entre Washington et Moscou pour endiguer une erreur qui pourrait se traduire par une autre guerre mondiale.

« Les États-Unis ont déplacé des armes nucléaires en Pologne et en Roumanie », a noté l’universitaire, « et ils sont beaucoup plus proche de la Russie qu’ils ne l’ont jamais été ».

Le déploiement de 330 Marines américains sur le sol norvégien a débuté en janvier dernier. Moscou a déclaré à l’époque que la décision allait au rebours de la politique norvégienne sur le déploiement des bases militaires étrangères sur son sol.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait réagi en octobre 2016 à la présence militaire US sur le territoire norvégien, ainsi :

« Nous pensons que cela contredit la politique norvégienne de ne pas stationner des bases militaires étrangères en temps de paix sur son territoire. »

Selon la diplomate russe, cela « n’est pas à coup sûr bénéfique au maintien de la stabilité et de la sécurité en Europe du Nord ».

 
 
 
L'ambassadeur palestinien à Téhéran, Salah al-Zawawi, a décrit la résistance armée contre l'occupation comme la seule voie vers la libération de la ville sainte d’Al Qods.
"Le régime occupant d'Israël a occupé Al Quds et la Palestine par la force et avec le soutien de certaines puissances occidentales, et la seule façon de reprendre les territoires occupés est de recourir à une résistance armée", a déclaré Zawawi à l'Agence internationale de presse coranique (IQNA).


"Nous ne reconnaîtrons jamais Israël et, si Dieu le veut, nous reprendrons chaque centimètre carré de la terre palestinienne, parce que Al Qods et ses sanctuaires appartiennent au peuple palestinien, et aucun pouvoir ne pourra les dominer", at-il ajouté.


Il a également évoqué la troisième Intifida palestinienne, déclenchée à la suite de la reconnaissance de Qods par le président américain Donald Trump comme capitale du régime sioniste, et a déclaré que la nouvelle Intifada était un Jihad (lutte) dans la voie de Dieu visant à contrer les Etats-Unis et les sionistes. 


Il a souligné qu'il incombe à chaque pays arabe et musulman de soutenir l'Intifada.Zawawi a poursuivi en soulignant que la fin d'Israël est proche, que l'avenir appartient au peuple palestinien et que les terres palestiniennes occupées seront bientôt libérées.


Trump a officiellement déclaré la ville sainte d’Al Qods comme la capitale d'Israël, malgré les avertissements du monde entier selon lesquels la mesure menace une nouvelle vague de violence au Moyen-Orient.


Dans un discours prononcé à la Maison Blanche le 6 décembre, Trump a déclaré que son administration allait également entamer un processus de longue date pour transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Al Qods.


Le mouvement a attiré la critique et la condamnation de par le monde.


Israël a occupé Al Qods Oriental depuis la guerre de 1967 au Moyen-Orient. Il a annexé la zone en 1980 et la considère comme son domaine exclusif. En vertu du droit international, la zone est considérée comme un territoire occupé.

jeudi, 21 décembre 2017 12:38

Liban : Israël érige un mur

Israël s’enlise chaque jour davantage dans la crise que les États-Unis ont déclenchée à Qods via leur annonce incendiaire du 3 décembre; un autre facteur fait son apparition : le mur de séparation que Tel-Aviv a annoncé vouloir construire le long de ses frontières nord avec le Liban. Beyrouth s’est prononcé contre la construction de ce mur qui n’irait pas sans le viol de l’intégrité territoriale libanaise. Mais la construction d’un tel mur revient-elle uniquement à vouloir piétiner la souveraineté du Liban ou alors y-a-t-il d’autres motivations qui se cachent derrière ?

Amin Hoteit, général à la retraite libanais. ©Al-Manar

Interrogé par Sputnik, le général retraité libanais, Amin Hoteit va plus loin dans l’analyse. Il se réfère aux propos tenus par le président libanais Michel Aoun qui dénonce la construction de l’ouvrage le long de la ligne bleue reconnue par l’ONU qui constitue, en effet, la frontière libano-israélienne. « D’un côté, Michel Aoun est pour le respect du droit international, de l’autre, il est pour la défense de ceux des Libanais ». C’est d’ailleurs en ce sens que le Liban a demandé de déplacer quelques fragments du mur au sud. Le jeu israélien est toujours le même. La ligne bleue n’est pas une frontière entre les États parce qu’elle traverse partiellement le territoire libanais, en ce sens, si le mur est érigé au niveau de la ligne bleue, le Liban pourrait perdre une partie de son territoire à trois emplacements, souligne Hoteit.

Mais l’expansionnisme n’est pas le seul motif de la décision de Tel-Aviv de faire ériger un mur sur ses frontières du Liban :

« L’intention israélienne de construire ce mur indique en réalité un changement de cap et de stratégie. Israël passe d’une posture offensive à laquelle il nous avait habituées pendant des décennies à une posture défensive. Ce changement de stratégie militaire israélienne en direction du Liban n’est sans doute pas sans rapport avec ce qui se passe en Syrie où le Hezbollah a réussi, aux côtés de l’armée syrienne, à s’imposer sur le plan militaire », affirme le général.

Selon Amin Hoteit, un mur ou l’utilisation de barrières naturelles sont des moyens défensifs les plus courants et les plus rudimentaires qui soient. Or l’armée israélienne ne cesse de se targuer de ses capacités renforcées de combat. « Israël a choisi de construire un mur sur la frontière avec le Liban. Le passage de l’offensive stricte à une ligne plus compliquée tournée vers l’auto-défense est trop flagrant ».

Mais que fera l’État libanais si Israël finit par construire « son mur » ?

D’abord, l’appel à l’ONU pour faire cesser la construction du mur dans les zones contestables. Selon lui, le Liban ne serait toutefois pas contre l’apparition du mur là où la ligne bleue coïncide avec les frontières officielles des deux États. La deuxième réponse est celle de la confrontation armée. Et ce sera là qu’Israël devra s’apprêter à faire face à l’armée libanaise et au Hezbollah qui agiront de concert contre lui, comme ils l’ont fait pour contrer les terroristes takfiristes à Ersal (à l’est du Liban).

« L’armée libanaise et les forces de la résistance existent pour cela et elles s’opposeront à toute agression israélienne », a conclu Amin Hoteit.

Le groupe terroriste Daech a revendiqué l’attaque de l’aéroport d’al-Arich de mardi 19 décembre, dans la province du Nord-Sinaï en Égypte. Le ministre égyptien de la Défense se trouvait dans l'aéroport au moment de l'attaque. Certains analystes évoquent un "coup israélien" monté via Daech pour cause d'insoumission de Sissi dans plusieurs dossiers : la Syrie, le Sinaï où l'Amérique veut expulser quelques 12.000 réfugiés palestiniens. 

Revendiquant l’attaque à la roquette contre l’aéroport d’al-Arish au Sinaï, Daech a prétendu qu’il était au courant de la présence des ministres égyptiens de la Défense, Sedki Sobhi et celui de l’Intérieur Magdi Abdel Gahffar dans l’aéroport, a indiqué l’agence de propagande de l’organisation terroriste, A’maq.

Les médias égyptiens ont fait part, eux aussi, de l’attaque contre l’aéroport d’al-Arich au moment d’une visite des ministres de la Défense et de l’Intérieur de l’aéroport.

Daech a prétendu avoir voulu viser un hélicoptère de type Apache au moment de son atterrissage à l’aéroport d’al-Arich. Deux officiers ont été tués et plusieurs autres blessés dans cette attaque.

Le groupe Ansar Baït al-Maqdis, une branche de Daech, actif depuis 2011 dans la péninsule du Sinaï, a étendu ses actions terroristes en 2013 notamment avec des attentats perpétrés au Caire.

Donald Trump a subi, mercredi soir 20 décembre, une nouvelle raclée après le non définitif de l’Assemblée générale des Nations unies, contre la décision de reconnaître Qods comme capitale d’Israël. À la veille du vote de l’ONU sur le statut de Qods, le président US avait menacé les membres de l’ONU qui voulaient voter en faveur du statut Palestinien de Qods.

L’Assemblée générale des Nations unies a voté à une majorité écrasante de 176 pays contre 7 pour la résolution condamnant la décision de reconnaître Qods comme capitale d’Israël.

Ce vote intervient après que les États-Unis ont eu recours au veto contre une résolution votée à l’unanimité des 14 États membres de l’instance onusienne condamnant l’annonce de Trump sur Qods.

À la veille du vote des membres de l’ONU, Trump a menacé les pays votant de couper les aides financières américaines.

« Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous », a grogné Donald Trump ce mercredi 20 décembre parmi les membres de son cabinet. « Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal », a-t-il ajouté. 

La résolution égyptienne proposée au Conseil de sécurité dit que la question de Qods devait être réglée par le dialogue et pas autrement.

L'ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley. ©BBC

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, dans une lettre adressée à des dizaines de membres de l’ONU, a expliqué que Trump lui avait demandé de lui préparer une liste des pays contre la décision de Trump. Cependant, les hauts diplomates ont affirmé que la menace de l’ambassadrice américaine ne pourrait pas changer l’avis des membres de l’Assemblée générale.

Des analystes politiques qualifient de rare la menace directe et flagrante des États-Unis contre la communauté internationale.

Selon le bilan publié par l’administration américaine, l’Agence des États-Unis pour le développement international, USAID, le plafond des aides économiques et militaires en 2016 des États-Unis à l’Afrique s’estimait à plus de 13 milliards de dollars face à ses aides de 1,6 milliard de dollars aux pays de l’Asie de l’Est et de l’Océanie. Le texte rappelle que Washington avait également consacré une aide de 13 milliards de dollars aux pays du Moyen-Orient et du nord de l’Afrique. Par ailleurs, une aide de 6,7 milliards a été mise à la disposition des pays du sud et du centre de l’Asie. L’aide américaine à l’Europe s’élève également à 1,5 milliard de dollars.

Un diplomate européen, sous couvert de l’anonymat, a qualifié la lettre de Haley comme étant une tactique faible au sein des Nations-Unies.