En s’arrogeant le titre de « 4ème Pouvoir », la presse états-unienne s’est placée à égalité avec les trois Pouvoirs démocratiques, bien qu’elle soit dénuée de légitimité populaire. Elle mène une vaste campagne, à la fois chez elle et à l’étranger, pour dénigrer le président Trump et provoquer sa destitution ; une campagne qui a débuté le soir de son élection, c’est-à-dire bien avant son arrivée à la Maison-Blanche. Elle remporte un vif succès parmi l’électorat démocrate et dans les États alliés, dont la population est persuadée que le président des États-Unis est dérangé. Mais les électeurs de Donald Trump tiennent bon et il parvient efficacement à lutter contre la pauvreté.

تقي زاده
RDC : 12 morts dans les combats dans l’est du pays
Douze personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre une milice et l’armée congolaise au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon un bilan provisoire annoncé par l’armée mercredi.
« Le bilan partiel des combats entre les Maï-Maï Yakotumba et les FARDC (Forces armées de la RDC, NDLR) est de douze morts : deux militaires FARDC, neuf Maï-Maï et un civil tué par une balle perdue », a déclaré à l’AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole adjoint de l’armée au Sud-Kivu. « Nos éléments progressent vers le dernier verrou, la localité de Misisi », a-t-il confirmé.
« L’ennemi s’est retiré sur les collines qui surplombent cette localité » riche en minerais, a ajouté l’officier. « Quatre Maï-Maï ont été capturés et 5 armes lourdes récupérées ».
En deux jours de combats à l’arme lourde et légère, les FARDC avaient reconnu avoir perdu vendredi le contrôle de quatre localités du territoire de Fizi, occupées par des miliciens Maï-Maï Yakotumba.
Les Maï-Maï sont des « groupes d’autodéfense » constitués sur une base essentiellement ethnique.
Avec AFP
21 éléments de Daech arrêtés à Machhad
21 éléments du groupe terroriste Daech sont tombés dans les filets des services de renseignements iraniens à Machhad, dans le nord-ouest de l’Iran.
Selon le quotidien régional Khorassan, le procureur adjoint de la ville de Machhad a déclaré le mercredi 5 juillet que suite aux attaques terroristes de Téhéran le 7 juin dernier, qui se sont soldées par la mort de plusieurs innocents, les services de renseignement, communément connus sous le nom des « Soldats inconnus de l’imam Zaman », ont entamé d’importantes opérations de recherche dans la province du Khorassan.
« Les opérations de filature, à caractère préventif, sont entrées dans une nouvelle phase il y a un mois. Plusieurs individus suspects ont été placés sous haute surveillance par les services de renseignements. Les enquêtes ont montré qu’ils avaient suivi des entraînements auprès de Daech à l’étranger et réussi à entrer en Iran en se procurant de fausses cartes d’identité », a annoncé Hassan Heydari.
« Le bureau central du ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale traquait 24 heures sur 24 les suspects avant leur arrestation. Au terme de vastes opérations coordonnées, 21 éléments de Daech, pris de court, sont tombés dans les filets de nos services. Selon le président de la juridiction de la Révolution islamique de Machhad, dès le début des enquêtes, les données ont été mises à la disposition des agents des services de renseignement de Machhad », a-t-il précisé.
Évoquant l’extorsion d’aveux dès le premier interrogatoire, M. Heydari a indiqué que les terroristes envisageaient de commettre de nouveaux attentats suicides. Plusieurs des éléments capturés étaient en contact avec un terroriste en Irak qui a récemment trouvé la mort dans une opération suicide.
Le procureur adjoint de la ville de Machhad a précisé la nationalité des terroristes : « Certains sont des Iraniens et d’autres des Afghans qui sont entrés dans le pays avec de faux papiers. »
« La nation doit savoir que le système judiciaire agit scrupuleusement face aux terroristes de Daech et à tous les groupes affiliés, qu’ils soient implantés à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Les agents de nos services gardent constamment les yeux ouverts et sont en état de vigilance 24 heures sur 24 pour garantir la sécurité nationale », a-t-il ajouté.
Remerciant les services de renseignements de Machhad pour leur travail acharné, il a affirmé : « Les soldats sont continuellement sur la ligne de front pour assurer la sécurité. Ils arrivent à étouffer dans l’œuf le moindre élément suspect venant des groupuscules terroristes, des opposants au gouvernement ou de Daech. »
« La capture des terroristes à Machhad témoigne de la puissance et de l’efficacité des forces de la Révolution islamique. Leur dévotion enlève à Daech toute occasion d’agir et de nuire à la sécurité du peuple », a conclu M. Heydari.
Fusillade à Barcelone : deux policiers blessés
À Barcelone, un assaillant a attaqué la police avec un fusil AK-47. Le dernier bilan fait état de deux policiers blessés.
Au moins deux policiers, âgés de 50 et 62 ans, ont été blessés lorsqu’un inconnu a ouvert le feu dans la ville espagnole de Barcelone.
L’assaillant a tenté de prendre la fuite, mais a finalement été appréhendé par la police.
Selon les sources locales, cette attaque n’est pas de nature terroriste.
L’un des policiers a été blessé au cou et est dans un état critique. L’autre a été blessé au pied.
Aucune information plus précise n’a encore été révélée.
Vote contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et réaction de la Turquie
Ce jeudi 6 juillet, les députés européens ont voté pour la suspension des discussions concernant l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Lors de ce vote, 638 des 751 députés du Parlement européen ont participé au vote et la proposition de suspension du processus d’adhésion de la Turquie a été en fin de compte adoptée avec 477 votes pour et 64 contre.
Néanmoins, ce verdict du Parlement européen n’a aucune valeur contraignante ; c’est du moins ce que prétend le quotidien Daily Sabah. Cela est d’autant plus important lorsque l’on sait que la décision ne fait pas l’unanimité parmi les membres du bloc, certains mettant en avant la nécessité de poursuivre ces discussions.
Du côté turc, le Premier ministre, Binali Yildirim, qui n’a pas fait grand cas de cette décision, a réitéré la volonté d’Ankara d’intégrer l’UE.
Devant un groupe de journalistes, Yildirim a tenu ces propos :
« La décision du parlement européen n’a pas une grande importance et à nos yeux son verdict est nul et non avenu. »
Bouteflika demande à l’ex-colonisateur français de reconnaître ses erreurs
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé aujourd’hui, mercredi 5 juillet 2017 que l’Algérie et son peuple attendaient toujours une reconnaissance officielle par la France des souffrances subies par les Algériens dans le passé du fait des colonisateurs français.
En effet, à l’occasion du 55e anniversaire de la fête nationale de l’indépendance et de la jeunesse, Bouteflika a déclaré dans un message à la nation : « De tels rappels ne sont porteurs d’aucune haine, même si notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France, avec laquelle l’Algérie a engagé la construction d’un partenariat d’exception qui se doit d’être mutuellement bénéfique, un partenariat qui gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire. »
Dans ce message publié via l’agence officielle algérienne, Bouteflika a indiqué : « La préservation de la mémoire nationale est aussi destinée à nos générations montantes, car elles pourront toujours y puiser pour ressourcer leur patriotisme face aux défis et aux épreuves et y trouveront un motif de fierté nationale pérenne. »
Le chef d’État algérien a également souligné : « À travers l’évocation de notre passé dramatique à la suite de l’invasion française, nous exerçons notre devoir de mémoire envers nos ancêtres, dont des millions sont tombés en résistants, des centaines de milliers d’autres ont été emprisonnés ou déportés, alors que des millions d’Algériens ont été dépossédés de leurs terres et de leurs biens. Nous exerçons aussi notre devoir de mémoire envers notre peuple qui a sacrifié un million et demi de ses enfants pour le recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationale. »
Avec TSA Algérie
La France doit reconnaître les vérités de l’Histoire (Bouteflika)
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a déclaré que la France devait reconnaître les vérités de l’Histoire, ce qui serait en faveur des deux parties.
Selon la chaîne Al Alam, dans un message adressé à la nation, à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a brossé un tableau plutôt réaliste de l’Algérie d’aujourd’hui, de son parcours et des défis qui l’attendent.

Il n’a pas manqué de souligner le drame humain qu’était la colonisation française, appelant la France à reconnaître les vérités de l’Histoire en vue de renforcer les liens bilatéraux.
Abdelaziz Bouteflika a également appelé les Algériens à exercer leur «devoir de mémoire envers nos ancêtres dont des millions sont morts en résistants, des centaines de milliers d’autres ont été emprisonnés ou déportés, alors que des millions d’Algériens ont été dépossédés de leurs terres et de leurs biens».
Et il a ajouté : «Nous exerçons aussi notre devoir de mémoire envers notre peuple qui a sacrifié un million et demi de ses enfants pour le recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationale. Mais ces sacrifices ne sont porteurs d’aucune haine».
« Les Algériens attendent la reconnaissance de leurs souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France. Mais cette attente légitime n’empêche pas la construction d’un partenariat d’exception qui se doit d’être mutuellement bénéfique, un partenariat qui gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire», a souligné le président de la République algérienne.
Les médias sont témoignes des atrocités de Daech à Mossoul
Jusqu'à présent, les soldats ordonnaient aux hommes de soulever leur chemise pour vérifier qu'ils ne portent pas de ceinture d'explosif. Impossible cependant de fouiller les femmes. Cela porterait atteinte à leur honneur, selon la tradition musulmane. Les militaires sont donc totalement impuissants face à cette nouvelle menace.
"Tous les généraux des forces spéciales de l'armée et de la police irakienne viennent de déclarer la défaite de Daech, comme le Premier ministre irakien l'avait fait il y a quelques jours. Mais cela ne signifie pas pour autant que Mossoul est libérée. La vieille ville est encore sous d'intenses combats. À à peine 50 mètres d'ici, on peut entendre des explosions, des frappes aériennes. La bataille pour la vieille ville de Mossoul continue pour le moment", décrit notre correspondant sur place, Edouard Dufrasne.
Mustafa a vécu 4 ans en Belgique, il est retourné à Mossoul chercher ses enfants
Au fur et à mesure que les combats avancent, les civils sortent. Parmi eux, Moustafa et un de ses fils. "J'habite à Anvers. Ça fait 4 ans que j'habite en Belgique. Je suis venu ici il y a un an pour récupérer mes deux fils, mais les insurgés n'ont pas voulu qu'on parte. Ils m'ont retenu. Là, ça fait un an que je suis ici, un an que je reste à la maison", témoigne-t-il.
Mustafa n'arrive plus à marcher, il est trop faible et ses jambes sont pleines d'éclats d'obus. "Un mortier a frappé notre maison il y a un mois. Mon beau-frère est mort, et j'ai été blessé", explique-t-il.
Entre 100 et 200 combattants
Il resterait à Mossoul entre 100 et 200 djihadistes. Certains tentent de fuir, mais les étrangers se battent jusqu'au bout.
Le régime israélien construit 190 nouvelles colonies
Un site web israélien a rapporté que le comité de planification et de construction d’Israël tiendrait une réunion la semaine prochaine au cours de laquelle un feu vert sera octroyé à la construction de 800 nouvelles colonies à Qods .
L’ONU et d’autres instances des droits de l’homme ont jugé illégitime l’expansion des colonies par Israël dans les territoires occupés de la Palestine. Selon ces instances internationales, cette décision du régime de Tel-Aviv fait obstacle à la voie de réconciliation entre Palestiniens et Israéliens.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a ratifié le 23 décembre 2016 une résolution condamnant la colonisation israélienne dans les territoires occupés de la Palestine. La résolution 2334 a recueilli quatorze voix en sa faveur. Cette décision a suscité l’ire d’Israël.
Malgré la ratification de cette résolution par la plus haute instance internationale, les responsables du régime israélien, dont le Premier ministre, Benjamin Netanyahu ont toujours annoncé qu’ils ne la respecteront pas et n’y resteront point fidèles.
La Syrie va riposter aux États-Unis
La Syrie s’apprête à riposter à une nouvelle attaque américaine.
Alors que les États-Unis multiplient leurs offensives contre le territoire syrien, Damas se prépare à y faire face et à riposter. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a d’ailleurs mis en garde les États-Unis contre toute nouvelle agression qui viserait l’armée syrienne allant jusqu’à évoquer une possible riposte aux frappes US.

Fayçal Moqdad conseille à l’administration américaine de "prendre en compte la possibilité d’une riposte syrienne" en cas de nouvelle agression. «Washington doit passer au crible les éventuelles démarches de Damas et de Moscou en réponse à toute nouvelle agression», a-t-il souligné mercredi lors d’une conférence de presse à Damas. Pour M. Moqdad, "l’argument chimique" sans cesse invoqué par les Américains ne tient pas puisque la Syrie "a abandonné l’intégrité de son programme d’armement chimique" et qu’il ne reste aucune substance nocive propre à être utilisée à des fins militaires.
Peu de temps après son investiture, le président américain Donald Trump a ordonné une frappe balistique contre le territoire syrien. Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains, positionnés en Méditerranée, sur la base aérienne syrienne de Shayraat, près de Homs. Il y a une semaine, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une attaque à l’arme chimique, tout en mettant le Président Assad en garde contre le «prix élevé» que paierait son armée en cas d’attaque sur des civils.
Les allégations «sans fondement»des États-Unis constituent, selon Damas et ses alliés, un alibi pour justifier une intervention militaire directe des États-Unis en Syrie, où ces derniers se trouvent désormais dans l’impasse. Alors que l’armée syrienne et le Hezbollah continuent à multiplier les gains stratégiques dans le sud et l’est du pays, les Américains cherchent à compromettre ce processus tout en influençant les pourparlers politiques.
Donald Trump face au « 4ème Pouvoir »
La campagne de presse internationale visant à déstabiliser le président Trump se poursuit. La machine à médire, mise en place par David Brock durant la période de transition [1], souligne autant qu’elle le peut le caractère emporté et souvent grossier des Tweets présidentiels. L’Entente des médias, mise en place par la mystérieuse ONG First Draft [2], répète à l’envie que la Justice enquête sur les liens entre l’équipe de campagne du président et les sombres complots attribués au Kremlin.
Une étude du professeur Thomas E. Patterson de l’Harvard Kennedy School a montré que la presse US, britannique et allemande, a cité trois fois plus Donald Trump que les présidents précédents. Et que, au cours des 100 premiers jours de sa présidence, 80% des articles lui étaient clairement défavorables [3].
Durant la campagne du FBI [4] visant à contraindre le président Nixon à la démission, la presse états-unienne s’était attribuée le qualificatif de « 4ème Pouvoir », signifiant par là que leurs propriétaires avaient plus de légitimité que le Peuple. Loin de céder à la pression, Donald Trump, conscient du danger que représente l’alliance des médias et des 98% de hauts fonctionnaires qui ont voté contre lui, déclara « la guerre à la presse », lors de son discours du 22 janvier 2017, une semaine après son intronisation. Tandis que son conseiller spécial, Steve Bannon, déclarait au New York Times que, de fait, la presse était devenue « le nouveau parti d’opposition ».
Quoi qu’il en soit, les électeurs du président ne lui ont pas retiré leur confiance.
Rappelons ici comment cette affaire a débuté. C’était durant la période de transition, c’est-à-dire avant l’investiture de Donald Trump. Une ONG, Propaganda or Not ?, lança l’idée que la Russie avait imaginé des canulars durant la campagne présidentielle de manière à couler Hillary Clinton et à faire élire Donald Trump. À l’époque, nous avions souligné les liens de cette mystérieuse ONG avec Madeleine Albright et Zbigniew Brzeziński [5]. L’accusation, longuement reprise par le Washington Post, dénonçait une liste d’agents du Kremlin, dont le Réseau Voltaire. Cependant à ce jour, rien, absolument rien, n’est venu étayer cette thèse du complot russe.
Chacun a pu constater que les arguments utilisés contre Donald Trump ne sont pas uniquement ceux que l’on manie habituellement dans le combat politique, mais qu’ils ressortent clairement de la propagande de guerre [6].
La palme de la mauvaise foi revient à CNN qui traite cette affaire de manière obsessionnelle. La chaîne a été contrainte de présenter ses excuses à la suite d’un reportage accusant un des proches de Trump, le banquier Anthony Scaramucci, d’être indirectement payé par Moscou. Cette imputation étant inventée et Scaramucci étant suffisamment riche pour poursuivre la chaîne en justice, CNN présenta ses excuses et les trois journalistes de sa cellule d’enquête « démissionnèrent ».
Puis, le Project Veritas du journaliste James O’Keefe publia trois séquences vidéos tournées en caméra cachée [7]. Dans la première, l’on voit un superviseur de la chaîne rire dans un ascenseur en déclarant que ces accusations de collusion du président avec la Russie ne sont que « des conneries » diffusées « pour l’audience ». Dans la seconde, un présentateur vedette et ancien conseiller d’Obama affirme que ce sont des « nullités ». Tandis que dans la troisième, un producteur déclare que Donald Trump est un malade mental et que ses électeurs sont « stupides comme de la merde » (sic).
En réponse, le président posta une vidéo-montage réalisée à partir d’images, non pas extraites d’un western, mais datant de ses responsabilités à la Fédération états-unienne de catch, la WWE. On peut le voir mimer casser la figure de son ami Vince McMahon (l’époux de sa Secrétaire aux petites entreprises) dont le visage a été recouvert du logo de CNN. Le tout se termine avec un logo altéré de CNN en Fraud News Network, c’est-à-dire le Réseau escroc d’information.
Outre que cet événement montre qu’aux États-Unis le président n’a pas l’exclusivité de la grossièreté, il atteste que CNN —qui a abordé la question de l’ingérence russe plus de 1 500 fois en deux mois— ne fait pas de journalisme et se moque de la vérité. On le savait depuis longtemps pour ses sujets de politique internationale, on le découvre pour ceux de politique intérieure.
Bien que ce soit beaucoup moins significatif, une nouvelle polémique oppose les présentateurs de l’émission matinale de MSNBC, Morning Joe, au président. Ceux-ci le critiquent vertement depuis des mois. Il se trouve que Joe Scarborough est un ancien avocat et parlementaire de Floride qui lutte contre le droit à l’avortement et pour la dissolution des ministères « inutiles » que sont ceux du Commerce, de l’Éducation, de l’Énergie et du Logement. Au contraire, sa partenaire (au sens propre et figuré) Mika Brzeziński est une simple lectrice de prompteur qui soutenait Bernie Sanders. Dans un Tweet, le président les a insulté en parlant de « Joe le psychopathe » et de « Mika au petit quotient intellectuel ». Personne ne doute que ces qualificatifs ne sont pas loin de la vérité, mais les formuler de cette manière vise uniquement à blesser l’amour-propre des journalistes. Quoi qu’il en soit, les deux présentateurs rédigèrent une tribune libre dans le Washington Post pour mettre en doute la santé mentale du président.
Mika Brzeziński est la fille de Zbigniew Brzeziński, un des tireurs de ficelles de Propaganda or not ?, décédé il y a un mois.
La grossièreté des Tweets présidentiels n’a rien à voir avec de la folie. Dwight Eisenhower et surtout Richard Nixon étaient bien plus obscènes que lui, ils n’en furent pas moins de grands présidents.
De même leur caractère impulsif ne signifie pas que le président le soit. En réalité, sur chaque sujet, Donald Trump réagit immédiatement par des Tweets agressifs. Puis, il lance des idées dans tous les sens, n’hésitant pas à se contredire d’une déclaration à l’autre, et observe attentivement les réactions qu’elles suscitent. Enfin, s’étant forgé une opinion personnelle, il rencontre la partie opposée et trouve généralement un accord avec elle.
Donald Trump n’a certes pas la bonne éducation puritaine de Barack Obama ou d’Hillary Clinton, mais la rudesse du Nouveau Monde. Tout au long de sa campagne électorale, il n’a cessé de se présenter comme le nettoyeur des innombrables malhonnêtetés que cette bonne éducation permet de masquer à Washington. Il se trouve que c’est lui et non pas Madame Clinton que les États-uniens ont porté à la Maison-Blanche.
Bien sûr, on peut prendre au sérieux les déclarations polémiques du président, en trouver une choquante et ignorer celles qui disent le contraire. On ne doit pas confondre le style Trump avec sa politique. On doit au contraire examiner précisément ses décisions et leurs conséquences.
Par exemple, on a pris son décret visant à ne pas laisser entrer aux États-Unis des étrangers dont le secrétariat d’État n’a pas la possibilité de vérifier l’identité.
On a observé que la population des sept pays dont il limitait l’accès des ressortissants aux États-Unis est majoritairement musulmane. On a relié ce constat avec des déclarations du président lors de sa campagne électorale. Enfin, on a construit le mythe d’un Trump raciste. On a mis en scène des procès pour faire annuler le « décret islamophobe », jusqu’à ce que la Cour suprême confirme sa légalité. On a alors tourné la page en affirmant que la Cour s’était prononcée sur une seconde mouture du décret comportant divers assouplissements. C’est exact, sauf que ces assouplissement figuraient déjà dans la première mouture sous une autre rédaction.
Arrivant à la Maison-Blanche, Donald Trump n’a pas privé les États-uniens de leur assurance santé, ni déclaré la Troisième Guerre mondiale. Au contraire, il a ouvert de nombreux secteurs économiques qui avaient été étouffés au bénéfice de multinationales. En outre, on assiste à un reflux des groupes terroristes en Irak, en Syrie et au Liban, et à une baisse palpable de la tension dans l’ensemble du Moyen-Orient élargi, sauf au Yémen.
Jusqu’où ira cet affrontement entre la Maison-Blanche et les médias, entre Donald Trump et certaines puissances d’argent ?
[1] « Le dispositif Clinton pour discréditer Donald Trump », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 28 février 2017.
[2] « Le nouvel Ordre Médiatique Mondial », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 mars 2017.
[3] « News Coverage of Donald Trump’s First 100 Days », Thomas E. Patterson, Harvard Kennedy School, May 18, 2017.
[4] On apprit trente ans plus tard que la mystérieuse « Gorge profonde » qui alimenta le scandale du Watergate n’était autre que W. Mark Felt, l’ancien adjoint de J. Edgard Hoover et lui-même numéro 2 du Bureau fédéral.
[5] « La campagne de l’Otan contre la liberté d’expression », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 décembre 2016.
[6] « Contre Donald Trump : la propagande de guerre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 février 2017.
[7] « Project Veritas dévoile une campagne de mensonges de CNN », Réseau Voltaire, 1er juillet 2017.