تقي زاده

تقي زاده

Les louanges (Tasbih) ou les Rosaires de Fâtimah-Zahra (as)



L’un des actes que l’on accomplit juste après la prière consiste à prononcer ces louanges, ce qui comporte beaucoup de vertus et se trouve même considéré comme préférable aux autres actes accomplis une fois la prière achevée.

Ces louanges s`appellent le "Tasbih de Fâtimah-Zahra".

On a rapporté de l’Imâm Ja'afar as-Sâdiq (as), le sixième Imam de la descendance du saint Prophète (sawa)) : « Je préfère le Tasbîh de Son Excellence Fâtimah (as) à mille unités de prière accomplies quotidiennement.» Il a dit ailleurs, à propos du rosaire de Fâtimah- Zahra (as) : « Lorsque tu es dans ta chambre, prononce trente-quatre (34) fois "Allâhou akbar", trente-trois (33) fois "Al-hamdoulillâh" et trente-trois (33) ​ fois "Soubhân'Allâh", suivis du verset du Trône, des deux sourates de protection, des dix premiers et des dix derniers versets de la sourate As-Sâfât (Les rangés (sourate 37).»

Pourquoi ces louanges s`appellent- t-elles le " Tasbih de Fâtimah-Zahra (as)" ?​

*Il est dit dans le Kanz al-‘Ummâl (grand ouvrage sunnite) : « L’Emir des croyants, Ali (as), dit à Zahra (que la paix de Dieu soit sur elle!) d’aller demander une servante au Prophète (que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille!). Elle y alla et, montrant les calles qu’elle avait aux mains, elle dit : "La mouture de la farine m’a mise dans la peine" et elle lui demanda une servante. Le Prophète (que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille!) lui répondit : "Veux-tu que je te fasse un cadeau qui vaut plus que tout au monde ?" Lorsque tu t’apprêtes à dormir, dis 33 fois Soubhan'Allah, Gloire à Dieu, 33 fois Louanges à Dieu AlhamdouLillah et 34 fois Dieu est le plus Grand, Allahou akbar.» (Kanz al-‘Ummâl, Vol. 2, p. 57).

​ Ainsi, Fatimah-Zahra(as) s'est attachée à ces louanges après toutes les prières.

NOTES IMPORTANTES

1. Dans le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as), on commence par dire trente-quatre fois (34) "Allâhou akbar", suivis de trente-trois (33) fois "Al-Hamdoulillâh" et enfin trente-trois (33) fois "Soubhân'Allâh".

2. Il est permis de prononcer les trente-trois "Soubhân'Allâh" avant les trente-trois "Al-Hamdoulillâh", mais il est préférable de faire l’inverse.

3. Le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as) est recommandé après la prière, que ce soit la prière obligatoire ou d’une prière recommandée. Concernant les prières obligatoires, il est particulièrement prescrit de l’accomplir après la prière de l’aube (soubh).

4. on peut compter ces louanges, ces dhikrs, sur les doigts par le fait que les doigts seront interrogés et qu’ils parleront, c’est-à-dire qu’ils témoigneront le Jour de jugement, selon un hadith du noble Prophète (sawa). Il résulte de cela que compter le "Tasbih" sur les doigts, en raison de cette donne, est meilleur qu’utiliser un chapelet à grains ou des cailloux. Mais les autres hadiths montrent qu’il est permis de compter le "Tasbih" avec des noyaux de dattes ou avec des cailloux, et de même avec un chapelet à grains.

Selon l'École d`Ahloul-Bayt (as), il est recommandé d’accomplir le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as) à l’aide d’un chapelet fait à partir d'une terre pure comme celle des Martyrs de l'islam, ainsi par excellent la terre de Karbala, lieu du martyre de l’Imâm Hussein (as), le petit-fils du saint Prophète (sawa).
​ À l'époque du saint Prophète (sawa), la Dame Fatimah comptait le Dhikr à l'aide d'un rosaire en boules de terre séchée à partir de la terre des martyrs de Ouhoud (Hamza, oncle du Messager de Dieu (sawas) et 70 martyrs de la guerre sainte de Ouhoud).

5. S'il arrive que la personne accomplissant le "Tasbîh" a un doute dans le nombre des "Allâhou akbar", "Alhamdoulillah" ​ ou "Soubhan'Allâh" prononcés, alors même qu’elle se trouve toujours à leur endroit, elle doit recommencer à partir du plus petit nombre probablement accompli, ou considérer que cela a été accompli complètement. Et si elle en a dit trop, cela n’est pas grave.

mercredi, 11 septembre 2019 09:54

Connaissez vous Zohair Ibn al-Qain ?

Connaissez vous Zohair Ibn al-Qain, un des martyre du jour d'Achoura ?

Le lundi 21 Thul-Hijja de l’an 60 de l’hégire lunaire (22 septembre 680), la caravane de l’Imam al-Hussein (Psl) arriva à Zoroud, sur la route de Koufa.

Zohair Ibn al-Qain qui était l’un des anciens partisans du calife Osman qui rentrait à Koufa du pèlerinage du Hadj, avait déjà pris place à Zoroud. (1)

L’un de ses compagnons de route relata: « Nous déjeunions à Zoroud quand un messager de l’Imam al-Hussein vint saluer Zohair et lui dire: " al-Hussein (Psl) ibn ’Ali (Psl) m’a envoyé te dire d’aller le rencontrer."

Nous nous sommes tous tus. Deylam (ou Dolham) (2), épouse de Zohair, et fille de A’mro, dit à son mari:

" Dieu soit loué! Le fils du Prophète t’a envoyé un messager, et tu t’abstiens d’y aller! Il vaut mieux que tu ailles auprès de lui et l’écouter "



L’arrivèe de Zohair chez l'Imam al-Hussein (Psl)

Zohair est parti. Il est rentré très tôt. Son visage était lumineux et il avait l’air très joyeux. Il nous a dit de dressé nos tentes près de celles de l’Imam al-Hussein (Psl). Puis, il dit à son épouse: "Je divorce avec toi, car je ne veux que du bien pour toi.
J’ai décidé d’accompagner al-Hussein (Psl) et lui sacrifier ma vie ".

Il demanda aux cousins de son épouse de l’emmener à son destination. Son épouse a pleuré et fait ses adieux à son mari. (3)

Après le départ de son épouse, Zohair dit à ses compagnons de route: « Vous pouvez venir avec moi rejoindre le camp de l’Imam al-Hussein (Psl), sinon ce serait notre dernière rencontre»

Puis, il dit: « Nous nous sommes battus à Balanjar (4). Dieu nous donna la victoire et nous avons eu des butins. Salman al-Farisi nous a dit:
" Êtes-vous heureux d’avoir vaincu l’ennemi et d’obtenir des butins? " Nous lui avons dit que nous en étions heureux. Salman nous a répondu: " Le jour arrivera pour certains de vous de pouvoir vous battre aux côtés du descendant du Prophète (Pslf), et vous en serez encore plus heureux " » (5)



La repentance de Zohair

La repentance de Zohair fut d’autant plus valeureuse qu’il était un ancien partisan d’Osman qui devint un compagnon de l’Imam al-Hussein (Psl). En outre, alors qu’il rendait avec sa femme et ses amis du Hadj, il changea de route pour aller au secours du fils du vénéré Prophète.

Par ailleurs la repentance de Zohair eut le privilège d’avoir lieu la veille d'Ashoura, c’est-à-dire pendant la nuit où le vénéré Imam al-Hussein (Psl) avait autorisé ses compagnons de le quitter et de partir de Krabalã avant la bataille du lendemain.

Quand il se rendit auprès du vénéré Imam al-Hussein (Psl), il lui dit: « Je jure Dieu que j’aurais aimé d’être ressuscité après être tué pour toi pour sacrifier mille fois ma vie pour que toi et tes siens soient à l’abri » (6)



Le discours de Zohair au jour d'Ashoura

Au jour d'Ashoura, Zohair prononça un discours pour soutenir la cause de l’Imam al-Hussein (Psl).

Il monta son cheval et se rendit devant les troupes de Koufa et leur dit:

« Ô hommes de Koufa! Craignez la punition du Seigneur. Le devoir du musulman est de conseiller ses frères musulmans. Nous sommes tous frères et nous avons la même religion, tant qu’il n’y a pas de guerre entre nous. Mais dès que la guerre se déclenche, nous serons divisées en deux camps et en deux peuples.
Dieu nous soumet à cette épreuve par l’attitude que nous allons adopter à l’égard de la famille de Son messager. Je vous appelle à venir secourir la famille du Prophète et à tourner le dos à Yazid et à Obeidullah ibn Ziyad. Vous avez vu leur mauvaise conduite, les massacres qu’ils ont commis, et les récitateurs du Coran qu’ils ont pendus, comme Hajr ibn Odaï et Hani ibn Orwah »

mercredi, 11 septembre 2019 09:50

PARDONNER : L’EXEMPLE DE HOUR

L’histoire de Karbala nous apprend ce qu’est le pardon. Imam Houssein A.S. était tellement généreux et aimable qu’il accueillit à bras ouverts et accepta sincèrement le pardon de Hour, celui qui l’avait conduit à Karbala et qui lui avait bloqué la route du fleuve Euphrate…

Lors de son avancée vers Koufa, Imam Houssein A.S. et ses compagnons furent arrêtés par mille hommes de l’armée ennemie commandée par Hour-al-Riâhi. Imam Houssein A.S., voyant que les hommes et les chevaux de Hour étaient épuisés et assoiffés, leur offrit à boire.

Hour avait reçu l’ordre de ramener Imam Houssein A.S. à Koufa, près du gouverneur Obeidoullah sans le combattre.

Imam Houssein A.S. refusa. Hour lui dit alors : « Si tu refuses de me suivre à Koufa alors prends n’importe quel chemin, pourvu qu’il ne te conduise ni à Koufa, ni à Médine. »

L’armée de Hour suivit Imam Houssein A.S. jusqu’à Karbala où elle fut rejointe par l’armée de Oumar Sa’ad.

Lorsque l’accès au fleuve Euphrate fut interdit à Imam Houssein A.S. et à ses compagnons. Hour demanda à Oumar Sa’ad de donner à boire aux enfants du camp d’Imam Houssein A.S. Oumar Sa’ad fut sans pitié.

Hour se souvint de la gentillesse d’Imam Houssein A.S. à son égard. Il lui demanda pardon et voulut être le premier à mourir pour défendre Imam Houssein A.S. Au matin du 10 Moharram, Hour, son fils et son esclave combattirent contre l’armée d’Oumar Sa’ad. Oumar Sa’ad craignant que Hour ne fasse faiblir son armée, attaqua violemment Hour. Lorsqu’il tomba de cheval, gravement blessé, Imam Houssein A.S. vint à ses côtés, posa la tête du martyr sur ses genoux et Hour mourut dans ses bras.

mercredi, 11 septembre 2019 09:47

Le Brexit, l’UE et la démocratie

Pour Thierry Meyssan, la politique de Boris Johnson se situe dans la parfaite continuité de l’histoire britannique. Si l’on se réfère aux écrits du Premier ministre britannique et non à ses propos de campagne, elle est bien plus guidée par le danger ressenti face à la naissance d’un État supranational continental que par une volonté d’indépendance économique.

Lors de la dissolution de l’URSS, la France et l’Allemagne tentèrent de conserver leur place dans le monde en résolvant le problème de leur taille face au géant états-unien. Ils décidèrent donc de réunifier les deux Allemagnes et de se fondre ensemble dans un État supranational : l’Union européenne. Forts de leur expériences de coopération inter-étatique, ils crurent possible de construire cet État supranational malgré le diktat du secrétaire d’État James Baker d’élargissement forcé à l’Est.

Durant les débats sur le Traité de Maastricht, les gaullistes opposèrent le « supranationalisme européen » au « souverainisme ». Ils assimilaient le cadre national à la démocratie et l’échelle européenne à la bureaucratie. Au contraire le président François Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl, pour vaincre leur résistance, commencèrent par confondre le souverainisme démocratique (seul le peuple est souverain) et le souverainisme nationaliste (la nation est le seul cadre connu pour exercer un pouvoir démocratique). Puis, ils assimilèrent toute forme de « souverainisme » à du « chauvinisme » (le fait de considérer excellent tout ce qui est national et de mépriser tout ce qui est étranger).

Ce Traité fut adopté et transforma un système de coopération inter-étatique (la Communauté économique européenne) en État supranational (l’UE), alors même qu’il n’existait toujours pas de « nation européenne ».

On récrivit l’Histoire à la fois pour assimiler le nationalisme à la guerre et pour effacer les traces des politiques chauvines anti-Russe. La France et l’Allemagne créèrent une chaîne de télévision binationale, Arte, dont les programmes devaient présenter le nazisme et le soviétisme comme deux régimes totalitaires produits par le même nationalisme. On confondit le nationalisme allemand avec le racialisme nazi (bien qu’il soit incompatible avec l’idée nationale germanique fondée sur la langue et non pas sur la race). Et on effaça les traces des efforts soviétiques pour sceller une alliance anti-nazie. De la sorte, on changea la signification de l’Accord de Munich et du Pacte Molotov-Ribbentrop [1].

Trente ans plus tard, les institutions conçues à 6 et développées à 12 se sont avérées ingérables à 28 comme l’avaient anticipé les États-Unis. L’Union européenne est devenue un géant économique, mais il n’y a toujours pas de nation européenne. Les peuples européens ont largement perdu leur souveraineté démocratique, et leurs États ont perdu leur souveraineté nationale, mais il n’y a toujours pas d’ambition politique commune.

Il suffit de demander à un soldat de l’embryon d’armée européenne s’il est prêt à « mourir pour Bruxelles » et d’observer son air interloqué pour mesurer l’ampleur de la méprise : il n’est prêt à donner sa vie que pour sa nation, pas pour l’Union européenne.

Le mythe, selon lequel « L’UE, c’est la paix », lui aura valu le Prix Nobel de la paix en 2012, mais
- Gibraltar est toujours une colonie britannique en territoire espagnol [2] ;
- l’Irlande du Nord, une autre colonie en territoire irlandais ;
- et surtout, le Nord de Chypre est toujours occupé par l’armée turque [3].

La France et l’Allemagne ont cru, à tort, qu’avec le temps, les particularisme britanniques issus de l’Histoire se dissoudraient dans l’État supranational. C’était oublier que le Royaume-Uni n’est pas une République égalitaire, mais une Monarchie parlementaire de classe.

En raison des restes de son empire colonial en Europe de l’Ouest, le Royaume-Uni n’a jamais pu adhérer au projet franco-allemand d’État supranational. Il a refusé des pans entiers du Traité de Maastricht dont sa monnaie supranationale, l’euro. Sa logique interne le poussait irrésistiblement à renforcer son alliance avec les États-Unis, dont il partage la même culture qu’une partie des élites. Il lui paraissait plus efficace de conserver son influence dans le monde en s’appuyant sur la force militaire de Washington, plutôt que sur la force économique de Bruxelles. C’est pourquoi en 2000, l’administration Bush envisagea d’inclure le Royaume-Uni dans l’Alena et d’organiser sa sortie de l’UE [4].

Le fait est que le Parlement britannique n’a jamais choisi entre les deux côtés de l’Atlantique. Il aura fallu attendre le référendum de 2016 pour que le peuple tranche en choisissant le Brexit. Mais l’éventuelle sortie britannique de l’UE a ouvert à nouveau une plaie que l’on avait oubliée. La création d’une frontière douanière entre les deux Irlandes remet en cause l’accord de paix irlandais (dit « Accord du Vendredi saint ») entre la République d’Irlande et le Royaume-Uni. Or, celui-ci a été conçu non pas pour régler le problème, mais pour le geler (en ayant recours au principe religieux de la consociatio).

Le système politique britannique est fondé sur la bipolarité. Il s’inscrit physiquement dans les bancs de la Chambre des Communes, où les députés sont assis face à face et non pas en hémicycle. Or, le Brexit pose à la fois deux questions existentielles : l’appartenance ou non à l’UE et le maintien ou non de la colonisation en Irlande du Nord. Chacun a pu constater au cours des trois dernières années, que la Chambre ne pouvait dégager aucune majorité sur l’une des quatre options possibles. Cette situation a gravement affecté l’économie britannique. Selon un rapport confidentiel de Coalition, les commissions bancaires se gagnent de moins en moins à la City et désormais de plus en plus à Wall Street. La suprématie financière britannique décline depuis 2008 et est en train de s’effondrer.

Le système politique britannique est pragmatique. Il n’a jamais été pensé en tant que tel et n’a jamais été rédigé. Il est le fruit de mille ans d’affrontements et de rapports de force. Selon l’état actuel de la tradition constitutionnelle, le monarque ne dispose du pouvoir que lorsque la survie de la nation est en jeu [5]. C’est pourquoi la Reine a décidé de suspendre (« proroger ») le Parlement pour permettre à son Premier ministre de débloquer la situation. En temps normal, la Reine n’a le droit de suspendre le Parlement que pour des motifs techniques (une élection par exemple) et surtout pas pour mettre la démocratie entre parenthèses.

Il est très intéressant d’observer l’émotion provoquée au Royaume-Uni par la décision de la Reine. Tous ceux qui se sont opposés au Brexit réalisent qu’ils ont passé trois ans en discussions stériles et ont atteint la limite de la démocratie. Certains, y compris sur le continent européen, découvrent avec stupeur que la démocratie suppose l’égalité de tous les citoyens et est donc incompatible avec ce qui reste d’une monarchie de classe.

Cette méprise renvoie elle-même à la création des instances européennes sur le modèle imaginé par Winston Churchill. Il n’a jamais été question pour lui ni d’unir des démocraties, ni de créer un État supranational démocratique, mais de prévenir l’existence d’une puissance hégémonique sur le continent européen. C’est-à-dire à la fois d’empêcher l’Allemagne de se relever et de faire face à l’Union soviétique [6]. Contrairement aux slogans qu’il a admirablement maniés, ce n’était pas par opposition au modèle communiste, mais pour poursuivre la politique qu’il avait mené durant la Seconde Guerre mondiale : affaiblir les deux principales puissances continentales, l’Allemagne et l’URSS, qu’il laissa se battre seules l’une contre l’autre de juin 1941 à septembre 1943 sans intervention d’aucune armée britannique, colonies comprises.

Il n’est donc pas étonnant que François Mitterrand, qui participa aux côtés de Winston Churchill au Congrès fondateur de La Haye en 1948, ne se soit pas inquiété du déficit démocratique de l’État supranational qu’il imagina avec Helmut Kohl lors de la dissolution de l’URSS.

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Boris Johnson est un pur produit d’Eton College, bien que partiellement élevé aux États-Unis (il a renoncé en 1996 à la nationalité US pour se présenter à la Chambre des Communes). C’est un disciple des deux grandes figures de l’Empire britannique. D’abord de Benjamin Disraeli, le Premier ministre de la reine Victoria. Il lui a emprunté sa conception du « conservatisme une nation » (Conservatism One Nation) : la richesse confère une responsabilité sociale ; l’élite (upper class) a le devoir de donner du travail aux classes pauvres afin que chacun reste à sa place. Ensuite de Winston Churchill auquel il a consacré un livre [7].

Theresa May avait successivement envisagé trois pistes différentes pour compenser la sortie de l’UE : devenir l’agent de change du yuan chinois en Occident, renforcer la « relation spéciale » avec Washington [8], et raviver le Commonwealth (Global Britain). Boris Johnson, quant à lui, est dans la continuité de ses modèles en se focalisant sur la « relations spéciale » avec les États-Unis et en se jetant dans les bras du président Trump lors du G7 bien qu’il ne partage ses vues ni en économie, ni en politique internationale. Il est également logique qu’il ait effrontément menti contre la Russie à l’occasion de l’affaire Skripal [9] et qu’il souhaite non seulement le retrait britannique de l’UE quel qu’en soit le prix, mais prioritairement le sabotage de cette aventure supranationale continentale.

Si Boris Johnson devait rester Premier ministre, la politique internationale de la « Perfide Albion » serait de conseiller Washington et d’insuffler des conflits entre Bruxelles et Moscou.

      
 

[1] « Petite leçon d’histoire à Justin Trudeau », par Michael Jabara Carley, Traduction Mouhamadou Mourtada Fall, Strategic Culture Foundation (Russie) , Réseau Voltaire, 7 septembre 2019.

[2] « Pour l’UE, Gibraltar est désormais une « colonie » de la Couronne », Réseau Voltaire, 3 février 2019.

[3] « Près de 200 000 Chypriotes ne pourront pas voter aux élections européennes », Réseau Voltaire, 16 mai 2019.

[4The Impact on the U.S. Economy of Including the United Kingdom in a Free Trade Arrangement With the United States, Canada, and Mexico, United States International Trade Commission, 2000.

[5] « Elizabeth II suspend le Parlement britannique », Réseau Voltaire, 28 août 2019.

[6] « Discours de Fulton sur le "rideau de fer" », « Discours de Winston Churchill sur les États-Unis d’Europe », par Winston Churchill, Réseau Voltaire, 5 mars et 19 septembre 1946.

[7The Churchill Factor : How One Man Made History, Boris Johnson, Riverhead Books (2014).

[8] “Theresa May addresses US Republican leaders”, by Theresa May, Voltaire Network, 27 January 2017.

[9] « Les experts militaires britanniques contredisent Theresa May », Réseau Voltaire, 3 avril 2018. « L’affaire Skripal : le mensonge de trop ? », par Michael Jabara Carley, Traduction Jean-Marc Chicot, Strategic Culture Foundation (Russie) , Réseau Voltaire, 23 avril 2018.

Cinq roquettes tirées par la Résistance palestinienne ont suffi pour prouver aux colons israéliens que le bluffeur Premier ministre sioniste est loin d'être l'imbattable soldat qu'il veut apparaître. Alors qu'il menait campagne électorale devant un rassemblement de colons à Ashdod des sirènes d'alerte l'ont poussé à couper son discours et à fuir les lieux pour se mettre à l'abri. Signe de mauvaise augure pour un Netanyahu qui vient de perdre l'un de ses plus grands soutien en la personne de John Bolton, conseiller pour la sécurité US. Pour le reste, il s'agit d'un nouveau coup dur apporté au service de renseignement israélien, puisque les combattants palestiniens savaient l'heure, le lieu exact du meeting de Netanyahu. 

Mardi matin, le dirigeant nord-coréen a en personne supervisé les essais d'un très grand lanceur de missiles. Un geste signifiant de la part du dirigeant nord-coréen, seule quelques heures après sa nouvelle proposition pour la reprise des dialogues au point de mort. Plus de 10 essais de missiles à courte portée ont eu lieu depuis le mois de mai et la liste des sanctions contre Pyongyang continue à s'allonger. N'empêche que Kim à quoi se réjouir ce mercredi matin : le farouche opposant aux négociations de paix dans la péninsule coréenne n'est plus, Trump ayant viré Johh Bolton. 

La Corée du Nord a essayé mardi à l’aube deux nouveaux missiles à courte-protée dits « projectiles » après la proposition du leader nord-coréen à reprendre les négociations avec Trump. Kim Jong-un a par la suite annoncé qu'il supervisait les essais d'un très grand lanceur de missiles, ce qui veut dire que la Corée du Nord est aussi prête à tester des missiles à longue portée. 

Kim Jung-Un présent dans l'opération de l'essai des deux missiles à courte-terme à destination de la mer de l'Est, le 11 septembre 2019. ©KCNA

L'armée sud-coréenne a confirmé la nouvelle concernant les tests des deux nouveaux projectiles non-identifiés, qui selon certaines sources, ressemblent fort aux missiles Iskandar de fabrication russe. La réaction américaine à ces nouveaux essais n'a pas été trop différente, l'administration Trump ayant déclaré comme par le passé être au courant des informations selon lesquelles de nouveaux projectiles auraient été tirés. Un autre désormais rituel US après chaque essai balistique nord-coréen, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a exprimé l’espoir que Washington et Pyongyang entameraient des négociations sur le désarmement nucléaire dans les prochains jours ou les prochaines semaines.

kim Jung-Un présent dans l'opération de l'essai des deux missiles à courte-terme à destination
de la mer de l'Est, le 11 septembre 2019. ©KCNA

Ceci étant, les pourparlers Pyongyang/Washington sur le désarmement nucléaire en Corée du Nord sont au point de mort, après la défaite des discussions de Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoi, au Vietnam, en février 2019. La poursuite des essais balistiques nord-coréens fait écho en réalité à l’ambiguïté politique de la Maison Blanche qui tout en prônant le dialogue continue à resserrer l'étau des sanctions autour de l'économie nord-coréenne. Cette politique changera-t-elle après l'élimination de la course de John Bolton? L’ex-conseiller de la Sécurité nationale du président américain était à vrai dire l’un des va-t-en-guerre opposants aux négociations Kim-Trump. Selon l'expert des questions asiatiques, Ami Abolfath, "les conseils de Bolton sur le recours à une campagne militaire préventive contre la Corée du Nord avaient provoqué l’ire des autorités nord-coréennes. Son départ pourrait ouvrir une brèche et pourtant les plus optimistes affirment que c'est le président US en personne qui a usé de la carte "Bolton" face à ses adversaires et que la politique de ces mêmes adversaires ont fini par lui faire comprendre que l’épouvantail Bolton ne sert plus. Toute obstination dans ce sens aurait pu coûter cher à Trump. Les missiles ont eu raison de Bolton".

Selon le journal aéronautique russe Avia Pro, les Su-35 russes ont repoussé lundi les chasseurs israéliens du ciel du sud syrien. C'est un message clair à Israël alors que son Premier ministre sortant Netanyahu s'apprête à rencontre jeudi le président russe Vladimir Poutine à Moscou pour lui demander d'abord son soutien à sa réélection, désormais largement compromise par les répliques aux missiles et au drone cinglants de la Résistance palestinienne et libanaise contre les frappes sionistes mais aussi par l'expulsion de l'un des plus grands soutiens américains à Netanyahu à savoir le conseiller pour la sécurité US, John Bolton. 

À en croire le site, l’armée de l’air israélienne envisageait de mener des raids aériens sur le sud de la Syrie. Selon le rapport d’Avia Pro, les Su-35S auraient été déployés de toute urgence dans le sud de la Syrie pour intercepter un avion israélien et empêcher toute frappe dans la région.

La publication aéronautique affirme que l’armée de l’air israélienne s’apprêtait à lancer des frappes aériennes sur le sud de la Syrie en réponse à une supposée attaque à la roquette menée par les « forces pro-iraniennes » contre les positions de l’armée israélienne à Jabal al-Cheikh (mont Hermon) au nord des territoires occupés.

 

A peine 24 heures avant la visite le 7 septembre en Iran du directeur général par intérim de l'AIEA, M. Cornel Feruta, l'homme qui a succédé au défunt Amano disparu dans des circonstances pour le moins étranges, le conseiller pour la sécurité US John Bolton a posté un tweet commentant cette visite : "Celle-ci vise à traquer la trace des substances radioactives ou des activités nucléaires cachées des Iraniens. On veut un rapport en bonne et due forme de l'AIEA". Pour les parties qui connaissent les dérives incontrôlables et incontrôlés de la politique américaine, ce tweet contenait un ordre à l'adresse de M. Feruta et de son organisation :

"Le temps des rapports neutres et impartiaux  sur le programme nucléaire iranien est révolu. Il faudrait désormais accuser l'Iran à tors et à travers". Mais à ce nouveau scénario (encore un) signé Bolton-Pompeo, il manquait évidemment le puzzle sioniste qui n'a pas tardé à faire irruption lundi 9 septembre au soir quand le guignole Netanyahu est apparu à l'écran pour accuser, clichés bidons à l'appui, l'Iran d'avoir détruit un site de bombe nucléaire caché à Ispahan après que lui, le Don Quichotte en mal de voix et menacé de prison, eut apporté ses révélations sur le caractère clandestin de la supposée bombe nucléaire iranienne. Pour un régime génocidaire qui dispose des centaines d'ogives non surveillée, c'est plutôt trop culottée. Mais ce scénario qui fait suite à la troisième étape de réduction d’engagements nucléaires iraniens franchie en riposte au quasi désengagement de l'Europe a-t-il convaincu? Non, même pas en Israël. 

Pro-israélien à souhait, Bolton était l’un des membres les plus anti-iraniens de l’équipe de Trump et l’aurait vivement incité à quitter l’accord nucléaire. Dès son arrivée dans l’équipe Trump, Bolton a promis « un été chaud » au « régime iranien », avec en toile de fond la politique de « pression maximale », un mélange de sanctions économiques et de menaces militaires. Bolton a aussi joué un rôle de premier plan dans l’exacerbation des tensions de ces derniers mois dans le golfe Persique, aboutissant a ce qui a été appelé la guerre des pétroliers. L’échec de la politique iranienne de la Maison-Blanche est l’une des raisons de son limogeage.

Le président américain Donald Trump a annoncé dans un tweet, ce mardi 10 septembre, le limogeage de John Bolton, qui occupait le poste très influent de conseiller à la sécurité nationale, rapporte l'agence de presse Sputnik.

« J’ai informé John Bolton hier soir que nous n’avions plus besoin de ses services à la Maison-Blanche », a tweeté Donald Trump.

Celui qui le remplacera sera nommé la semaine prochaine, selon le président américain.

L’Irak résiste aux pressions américaines visant à réduire les importations de gaz iranien.

« L’Irak aura du mal à produire suffisamment d’électricité s’il n’utilise pas le gaz iranien pendant encore trois ou quatre ans », a déclaré ce mardi 10 septembre le ministre irakien de l’Électricité, en s’opposant à la pression exercée par les États-Unis pour arrêter les importations en provenance de son voisin.

Les États-Unis demandent à Bagdad d’éliminer progressivement ses importations gazières en provenance d’Iran.

« En fin de compte, il s’agit d’un marché ouvert », a déclaré le ministre de l’électricité Luay al-Khateeb en marge du Congrès mondial de l’énergie à Abou Dhabi.

Le ministre irakien de l’Électricité Luay al-Khateeb s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe à Bagdad, le 11 décembre 2018. ©AFP

« La question de l’électricité devient régulièrement une affaire politique en Irak », a-t-il ajouté.

Les coupures de courant en Irak ont ​​souvent provoqué des manifestations contre les autorités. L’Iran fournit suffisamment de gaz pour alimenter 2 500 mégawatts (MW) et fournit à l’Irak 1 200 MW d’alimentation directe.

Le ministre a déclaré que l’Irak avait maintenant une capacité de 18 000 MW, contre 12 000-15 000 MW l’an dernier, mais toujours en dessous de la demande de pointe pouvant atteindre environ 25 000 MW, et cela augmente chaque année.

« Nous avons des relations équilibrées avec tout le monde et les autres doivent le respecter », a déclaré al-Khateeb à propos de la pression croissante exercée par les États-Unis sur l'Irak pour réduire son approvisionnement énergétique iranien.

Le ministre a déclaré que le secteur de l’électricité avait besoin d’investir au moins 30 milliards de dollars pour moderniser le réseau, vieux de 50 ans et ayant perdu 25 % de sa capacité en raison des attaques de Daech.

L’administration américaine a annulé, en mai, toutes les exemptions qui permettaient aux clients du pétrole iranien d’importer du brut en provenance de ce pays. L’Irak a pourtant demandé une exemption supplémentaire pour pouvoir continuer d’acheter du gaz à l’Iran.