
تقي زاده
Les menaces américaines rendent inutiles les négociations directes (Araghchi)
Le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié de « dénuées de sens » les négociations directes avec les États-Unis, compte tenu des menaces proférées par Washington d’utiliser la force contre l’Iran. Il a réitéré toutefois l’ouverture de Téhéran à la diplomatie et aux négociations indirectes.
Abbas Araghchi a fait ces remarques lors d’une cérémonie samedi 5 avril, deux jours après que le président américain, Donald Trump, a affirmé que l’Iran était prêt à s’engager dans des pourparlers directs avec son administration.
Trump a menacé à plusieurs reprises l’Iran d’une action militaire et a envoyé une lettre à Téhéran, à laquelle il a reçu une réponse.
France a ignoré de nouveau le mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu
Un avion israélien transportant Benjamin Netanyahu, parti de Hongrie pour les Etats-Unis, a traversé l'espace aérien français malgré un mandat d'arrêt international à son encontre.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis l’année dernière des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En tant que signataire du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la France est juridiquement tenue de coopérer pleinement avec cette institution.
C'est la troisième fois que la France autorise l'avion de Netanyahu à traverser son espace aérien depuis la décision de la CPI. Netanyahu avait déjà survolé l'espace aérien français les 2 et 9 février pour se rendre aux États-Unis et en revenir.
Auparavant, la Hongrie avait autorisé le Premier ministre israélien à entrer sur son territoire, en ignorant le mandat d’arrêt de La Haye contre Netanyahu.
L'ambassade d'Iran en Hongrie a condamné la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ce pays d'Europe centrale, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale à son encontre.
Manifestations de masse contre Israël et les États-Unis au Maroc et en Mauritanie
Des milliers de Marocains venus de toutes les régions du Royaume ont convergé ce dimanche 6 avril dans la matinée matin vers la capitale, Rabat, pour prendre part à une imposante marche nationale en soutien à Gaza et contre la normalisation des relations diplomatiques avec Israël.
Organisée par le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation », sous le slogan « Contre les massacres, les déplacements forcés et la normalisation », la marche nationale a débuté à proximité de Bab El Had, où les participants, arborant des keffiehs et des drapeaux palestiniens, se sont réunis avant de défiler en direction du Parlement via l’avenue Mohammed V, selon la presse marocaine.
Des slogans forts pour Gaza
Tout au long de la marche, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant le génocide en cours à Gaza et le soutien américain à l’agression israélienne.
Parmi les messages les plus repris : « Assez de guerres, l’Amérique ennemie des peuples » et « Le peuple veut la fin de la normalisation ».
D’autres mots d’ordre exprimaient un soutien inconditionnel à la cause palestinienne, notamment, « Le peuple veut la libération de la Palestine », « Salut du Maroc à la Palestine fière » ou encore « Nous disons tous ensemble : Vive la Palestine ».
Mobilisation politique, syndicale et associative
La manifestation a réuni un large éventail de représentants politiques, syndicaux et associatifs. Étaient notamment présents : la Jamaâ Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance), le Mouvement unicité et réforme (MUR), l’Union marocaine du travail (UMT, syndicat le plus représentatif), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération de la gauche démocratique (FGD), le Parti socialiste unifié (PSU), l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la Coordination nationale des étudiants en médecine et en pharmacie, le Parti Annahj démocratique ainsi que des représentants des avocats et d’autres corps professionnels.
Cette mobilisation intervient dans un contexte d’intensification des attaques israéliennes sur Gaza. Depuis le 18 mars dernier, 1 249 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées, majoritairement des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé à Gaza.
Par ailleurs, des centaines de Mauritaniens se sont rassemblés samedi devant l’ambassade des États-Unis dans la capitale pour réclamer la fin du génocide des Palestiniens et la rupture des relations avec Washington.
Ce rassemblement a été organisé à l’Initiative estudiantine pour lutter contre l’infiltration sioniste et pour la défense des causes justes, et qui a appelé à un sit-in permanent devant l’enceinte de l’ambassade américaine à Nouakchott en protestation contre le soutien « inconditionnel » de l’Administration américaine au régime israélien dans sa tentative d’extermination programmée de la population de Gaza.
Torture, le quotidien des enfants palestiniens derrière les barreaux des prisons israéliennes
Le directeur du Centre palestinien d’études sur les prisonniers a récemment fait part de ses préoccupations concernant les jeunes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, qui subissent les effets néfastes des politiques discriminatoires et punitives imposées par le régime sioniste.
Il a mis en exergue le fait que ces enfants sont fréquemment soumis à diverses formes de torture, tant sur le plan physique que psychologique, ce qui met en évidence l’urgence et la gravité de la situation qu’ils endurent au quotidien.
Cet appel à la vigilance a été formulé par Riyad Al-Ashqar lors d’une interview accordée à un média palestinien, à l’occasion de la Journée des enfants palestiniens samedi 5 avril, soulignant ainsi l’importance de sensibiliser l’opinion publique à cette question alarmante.
Faisant référence à l’augmentation des arrestations depuis le 7 octobre 2023, al-Ashqar a souligné que le régime d’occupation a emprisonné des milliers d’enfants palestiniens et que cela s’est considérablement accentué au cours des derniers mois.
Les forces yéménites ciblent un navire de ravitaillement de la marine américaine (G. Saree)
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree annonce une opération réussie des forces armées yéménites contre des navires de la marine américaine, dont un navire de ravitaillement.
Le général Yahya Saree a déclaré que diverses unités de l'armée yéménite étaient entrées en conflit, samedi, avec le 8e groupe aéronaval américain, dont le porte-avions USS Harry S. Truman, pendant plusieurs heures. « L'Unité de missiles, l'Unité de drones et la Force navale yéménites ont tiré plusieurs missiles de croisière et drones d'attaque unidirectionnels sur les navires américains en mer Rouge. »
Le porte-parole des forces armées yéménites précise que l'opération a empêché une attaque que la marine américaine envisageait de mener dans le cadre de la récente campagne d'agression de l'administration Trump lancée depuis trois semaines contre le Yémen.
Le soutien de Donald Trump à Marine Le Pen constitue une ingérence dans les affaires intérieures françaises (François Bayrou)
Le Premier ministre français, François Bayrou, a qualifié les propos de Donald Trump d’ingérence dans les affaires intérieures de Paris, après que ce dernier a apporté son soutien à Marine Le Pen, ancienne présidente du Rassemblement national et triple candidate à la présidentielle condamnée pour détournement de fonds publics à quatre ans de prison.
Dans un message publié jeudi sur Truth Social, le président américain Donald Trump a qualifié Le Pen de victime d'une « chasse aux sorcières », estimant qu'elle avait été poursuivie en raison de ses convictions politiques.
« LIBÉREZ MARINE LE PEN ! », a demandé le président américain dans son poste.
Pourtant, le Premier ministre français François Bayrou a affirmé, lors d'une interview au magazine Le Parisien que les propos de Donald Trump constituaient une ingérence dans les affaires intérieures de la France.
« Oui, et l'ingérence est devenue la loi du monde », a-t-il déploré.
« Il n'y a plus de frontières pour les grands débats politiques. Ce qui se passe chez nous est relayé à Washington. Et nous sommes, à juste titre, touchés par ce qui se passe en Turquie, par exemple », a ajouté Bayrou, faisant référence aux manifestations antigouvernementales en cours à Istanbul et dans d'autres grandes villes turques.
Israël: les multiples voyages de Netanyahu provoquent la colère des familles des captifs
Des centaines d'Israéliens ont défilé, samedi soir, à Tel-Aviv pour dénoncer l'indifférence du cabinet de Netanyahu envers le sort des prisonniers israéliens capturés par le Hamas. Les manifestants étaient également en colère contre les multiples visites du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui s’apprête d'ailleurs à se rendre aux États-Unis ce lundi.
Les familles des captifs accusent Netanyahu d’être totalement déconnecté des réalités qu’ils vivent. Sa récente décision de prolonger son voyage à Budapest, capitale de la Hongrie, en est la preuve.
Selon un rapport de Radio France internationale RFI, Benjamin Netanyahu a annoncé lors de son dernier voyage qu’il ne rentrait pas en Israël, mais se rendait directement aux États-Unis pour rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche.
L’Iran connaît les formules de guerre et ne reculera pas d'une semelle face à l'ennemi (Général Salami)
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami réaffirme, le samedi 5 avril, lors d’une réunion avec de hauts commandants et responsables du CGRI, que l’Iran est entièrement préparé à réagir à tout scénario d'agression extérieure et qu'il ne reculera pas même d’une semelle en cas de menace.
Affirmant que la République islamique a acquis des stratégies pour surmonter ses ennemis, Salami a souligné : « Nous ne sommes absolument pas préoccupés par une guerre; nous ne la déclencherons certes pas, mais nous y sommes prêts pourtant. »
« Sur la base de fausses hypothèses d'une soi disant faiblesse du pouvoir de dissuasion de l’Iran, l'ennemi cherche à forcer Téhéran à choisir entre la confrontation et l'acceptation de ses conditions; l'Iran est toutefois préparé aussi bien à des opérations psychologiques qu'à des actions militaires », affirme-t-il.
Les raids israéliens déclenchent la plus grande vague de déplacement en Cisjordanie depuis 1967, selon l'UNRWA
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que les récentes attaques israéliennes ont provoqué la plus grande vague de déplacement en Cisjordanie occupée depuis la guerre des Six Jours de 1967.
L'UNRWA a annoncé dans un communiqué publié, ce vendredi 4 avril, que les attaques à grande échelle menées par les forces israéliennes, qui ont débuté le 21 janvier dans le camp de Jénine et dans d'autres zones du nord, constituent la plus longue agression contre la Cisjordanie depuis la deuxième Intifada au début des années 2000.
L'évolution de la situation dans le nord de la Cisjordanie est « extrêmement préoccupante » en raison des offensives israéliennes et des campagnes d'arrestations en cours, a indiqué l'agence humanitaire, précisant que les raids israéliens avaient entraîné des destructions systématiques, des déplacements forcés et des ordres de démolition touchant les familles palestiniennes et les camps de réfugiés.
Il s'agit de la plus grande vague de déplacement depuis la guerre des Six Jours de 1967 entre le régime israélien et une coalition de pays arabes (principalement l'Égypte, la Syrie et la Jordanie), qui a conduit à l'occupation et à l'annexion israéliennes des territoires palestiniens, une décision non reconnue internationalement, souligne le communiqué.
Pour le 70e vendredi consécutif, des milliers de Marocains exigent la fin du déplacement forcé à Gaza
Répondant à l'appel lancé par le Comité marocain de soutien aux causes de la nation, sous le slogan: « Gaza est sous le feu, ô l'Oumma musulmane », des milliers de Marocains ont appelé vendredi à agir pour mettre un terme aux projets israéliens de déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza.
Des rassemblements de solidarité avec Gaza ont eu lieu après la prière du vendredi pour la 70e semaine consécutive, dans plusieurs villes du Maroc, telles que Tinghir (sud-est), Taza (est), El Jadida et Casablanca (ouest), Beni Mellal (nord), Tétouan et Tanger (nord), ainsi que Taroudant (centre), en réponse à un appel du Comité marocain de soutien aux causes de la nation (ONG).
L'ONG a organisé ces manifestations pour le 70e vendredi consécutif depuis le début de l’agression israélienne dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023.