La Dame Fatima-Zahra (p):« La mère de son père »

Rate this item
(6 votes)

Au nom Allah le miséricordieux, le plus miséricordieux.

Le 13e jour de mois Jamadiol –Akhar de l`an 11 Hijir, selon certain source, est le martyre de la grande dame d`islam Fatima Al-Zahra (as) à l’Age de 18 ans ,3 mois après le départ de noble prophète (pslf).

Enfant, elle a vécu, tout comme ‘Alî (p) avec le Messager (P) à la Mecque. Nous disions à ce propos « qu’ils étaient, tous les deux, deux élèves internes à l’école du Prophète (P) ». Donc, il éduquait Fâtima comme il le faisait avec ‘Alî et, de ce fait, tous les deux avaient le même esprit. Et de ce fait aussi, la Tradition a dit : « Si ‘Alî n’avait pas existé, Fâtima n’aurait pas eu d’équivalent ».

Leur situation équivalente n’était pas due à la proche parenté, car le Messager de Dieu (P) avait d’autres cousins. Il s’agissait donc d’une équivalence de raison, d’esprit, de spiritualité, de pureté et d’infaillibilité. On sait d’après la biographie du Prophète (P) que plusieurs parmi les illustres Compagnons ont demandé Fâtima (P) en mariage. Mais le Prophète (P) répondait toujours :

« J’attends l’ordre de mon Seigneur ».

Il avait d’autres filles et les avait mariées. Mais Fâtima (P) se distinguait d’elles. Lorsque ‘Alî (p) l’a demandée en mariage, il était démuni. Pourtant, le visage du Prophète (P) rayonnait de bonheur en donnant son accord. Il savait le sens de l’un dans celui de l’autre et le secret de l’un dans celui de l’autre. ‘Alî n’avait qu’un bouclier. Le Prophète l’a pris en guise de dot pour Fâtima et l’a vendu à cinq cents dirhams. Il ne s’agit pas là d’un prix ou d’une garantie. Dieu a dit :

((Donnez aux femmes sans contrepartie leurs dons nuptiaux)) (Coran IV, 4).

Il s’agit donc d’un don. L’ordre divin a donc été donné au Prophète (P) de donner Fâtima à ‘Alî en mariage. Depuis, sa maison était devenue celle de son père. Les historiographes parlent de cette relation entre le Messager de Dieu et sa fille qui lui ressemblait physiquement et moralement et dont la façon de se déplacer en marchant était identique à celle de son père. Selon eux, chaque fois que Fâtima se rendait chez Prophète(p), il lui cédait sa place après lui avoir embrassé la main. Chaque fois que le Prophète(p) se rendait chez Fâtima, elle lui cédait sa place après lui avoir embrassé la main. Il y a dans la relation entre az-Zahrâ’ (p) et le Messager de Dieu (P) un état spirituel que nous ne pouvons pas saisir. Fâtima n’était pas seulement un être physique. Elle était un esprit qui s’élève et qui se raffine au point de fondre en pureté et en lueur. Le prince des poètes, Ahmad Shawqui a dit au sujet de l’attitude du Prophète envers sa fille :

« Il n’a souhaité qu’elle comme progéniture

« Et celui qui donne naissance à az-Zahrâ’

« Trouve sa valeur tout ce qui n’est pas elle !

Au moment où le Prophète (P) quittait ce monde, az-Zahrâ’ s’est approchée de lui. Il l’a alors couvée et, lui chuchotant quelques mots, elle s’est mise à pleurer. Il l’a couvée une seconde fois et là, elle s’est mise à sourire. L’assistance lui a demandé de l’informer sur ce qui se passe mais elle a refusé de dévoiler le secret que le Messager de Dieu (P) lui a communiqué. Elle ne l’a dévoilé qu’après sa mort en disant :

« Quand il m’a couvée, la première fois, il m’a dit qu’il allait mourir, et c’est alors que j’ai pleuré. Quand il m’a couvée la seconde fois, il m’a dit que je serai la première parmi les siens qui mourra après lui, et c’est alors que j’ai souri ».

À sa mort, az-Zahrâ’ (p) avait dix-huit ans. Elle était une épouse qui aimait son époux et son époux l’aimait. Elle était une mère qui aimait ses enfants et ses enfants l’aimaient. Quoique sa relation avec son père était très profonde, elle préférait ordinairement vivre avec son marie et ses enfants. Mais le fait qu’elle ait souri à l’annonce de sa propre mort prouve que sa relation spirituelle avec son père était encore plus profonde. Elle a été contente de savoir qu’elle sera la première parmi les siens qui mourra après lui. Elle accompagnait ses deux fils, al-Hassan (p) et al-Hussein (p) et allaient visiter le tombeau de leur grand-père. Elle leur parlait de lui afin d’approfondir sa présence dans leurs deux cœurs et leurs deux esprits.

Nous savons que az-Zahrâ’ (p) a tant souffert après la mort du Messager de Dieu (P).  Elle s’est dressée pour défendre la vérité en défendant les droits de ‘Alî (p). Elle n’a pas parlé de ses maux et des injustices dont elle souffrait, mais elle a parlé de ‘Alî :

« Et qu’est-ce qu’ils ont reproché à Abû al-Hassan (‘Alî -p-) ? Par Dieu ! Ils lui ont reproché les coups de son épée et le peu de peur qu’il a devant la mort ».

Malade, elle disait aux médinoises qui venaient pour la visiter :

« Je me trouve avec un sentiment de répulsion envers votre monde et ses habitants » ....

Son sermon à la Mosquée du Messager (P) représentait la culture de l’Islam dans toute la profondeur des concepts et des lois, dans toute l’histoire vécue par le Messager de Dieu (P) dans le but de donner la supériorité à la parole divine. Elle a représenté dans son sermon la culture islamique profonde et consciente, l’argument décisif et crucial en ce qui concerne son héritage.

Elle s’est mise aux côtés de ‘Alî (p) pour défendre son droit et la légalité de son Imamat. Elle a pris la parole à la Mosquée du Messager de Dieu (P), et a lancé son formidable discours où elle a expliqué beaucoup de mystères concernant la législation islamique….

Az-Zahrâ’ (p) était une grande femme, savante, pure, et patiente au sujet de laquelle le Messager de Dieu (P) a dit qu’elle est « La mère de son père ».

Elle était l’exemple à suivre pour tous les Musulmans et les Musulmanes, pour tous les croyants et les croyantes, sur le plan de la science, de la spiritualité, de la place proche de Dieu, de l’appel au jihâd et à l’Islam.

Après le décès du Prophète (saw), Fatima-Zahra (as) survécut seulement 75 jours selon certain source. Elle décéda le 13 Jamadil Aval et selon d`autre source le 03 Jamadil Akhar  du 11 AH, à l’âge de 18 ans (an 632JC).
Imam Ali (as) l’enterra durant la nuit conformément au vœu de son épouse qui souhaitait que n’assistent pas à ses funérailles ceux dont elle était mécontente.
Elle est inhumée à Medina, mais l’endroit exacte de sa tombe est en réalité inconnu.
Jannat-oul Baqi ? Masdjid Nabwi (Rawdha, sa maison)?

Que la paix soit sur elle le jour où elle est née, le jour où elle a décédé et le Jour où, vivante, elle se sera ressuscitée.

Read 4327 times