13 Jamadi-I de l`an 11 Hijir :Le Jour de Décès de la Noble Fâtimah-Zahra (P)‏

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13 Jamadi-I de l`an 11 Hijir :Le Jour de Décès de la Noble Fâtimah-Zahra (P)‏


Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

« Fâtimah est une partie de moi, quiconque la blessera m’aura blessé et quiconque l’aimera m’aura aimé » ; « Fâtimah est mon cœur et l’âme entre mes côtes » ; « Certes, Dieu se courrouce en raison de la colère de Fâtimah et se réjouit de son contentement » ; « Fâtimah est la maîtresse des femmes du Monde ». Ces témoignages et d’autres, similaires, abondent dans les recueils de hadiths et les biographies consacrées au Messager de Dieu, Mohammad, qui ne s’exprime pas par passion ni sous l’influence des liens familiaux ou matrimoniaux, et qu’aucune réprimande de quiconque ne peut toucher en Dieu.

Les positions, la parole, les actes et le silence du Prophète de l’islam, bref son existence tout entière – lui qui s’était fondu en son apostolat et en qui les gens trouvèrent un modèle à suivre, dans les palpitations de son cœur, les regards portés par ses yeux, le toucher de sa main, les enjambées de sa démarche, le reflet de sa pensée – était devenue enseignement religieux, prescriptions divines, éclairs de guidance et voies de salut. Or, les insignes du Sceau des Prophètes sur la poitrine de Fâtimah la Resplendissante deviennent plus éclatants avec le passage du temps, avec le progrès des sociétés et à mesure que l’on médite le fondement de l’islam enfoui dans cette narration prophétique adressée à son égard : « ô Fâtimah ! Œuvre pour ton propre compte, car sans l’ombre d’un doute, je ne te serais d’aucun secours une fois en présence de Dieu… ». Fâtimah la Resplendissante est l’idéal féminin conforme à la volonté divine, un fragment de cet islam incarné par Mohammad, un modèle de vie pour la femme musulmane et pour l’être humain croyant en tout lieu et en tout temps. La connaissance de Fâtimah, l’étude de sa vie s’apparente à une tentative pour comprendre l’islam et représente une inspiration précieuse pour l’humanité contemporaine.

 

La porte de la maison de Fatima(p) à Médine

 

Dieu, le Très Haut, dit dans Son Noble Livre : (( Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement )) (Coran XXXIII, 33 ). Notre Dame la Sainte Purifiée az-Zahrâ’ (Que la Paix de Dieu soit sur elle) est selon maintes Traditions Prophétiques, « la Maîtresse des femmes des mondes », « la Maîtresse des femmes des croyants », « la Maîtresse des femmes du Paradis » et « la Maîtresse de femmes de cette Nation ». Nous assistons à l’anniversaire de son passage à l’Autre-Monde.

Car d’après l’Imam Jaafar as-Sadeq (Que la Paix de Dieu soit sur lui), elle a vécu après la mort de son père, le Messager de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille), pendant 75 jours. On rapporte qu’elle s’est présentée auprès du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) alors qu’il agonisait ; Il l’a prise dans ses bras et, lui chuchotant quelque chose dans l’oreille, elle s’est mise à pleurer, puis il l’a prise dans ses bras et, lui chuchottant encore quelque chose dans l’oreille, elle a souri. On lui a dit alors : « Pourquoi tu as pleuré et pourquoi, ensuite, tu as souri ? ». Az-Zahrâ’ (Que la Paix de Dieu soit sur elle) a répondu : « Je ne suis pas celle qui divulgue le secret du Messager de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) alors qu’il est encore en vie ».

Après sa mort, elle s’est expliquée ainsi : « La première fois, il m’a dit qu’il était sur le point de mourir ; et cela m’a fait pleuré. La seconde fois, il m’a dit que je serais la première des Membres de sa Famille à le réjoindre, et cela m’a fait sourir ». Elle voulait dire que leur séparation ne sera pas pour longtemps et qu’ils se rencontreront très prochènement.

Cela suggère la présence d’une relation spirituelle entre le Messager de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et az-Zahrâ’ (Que la Paix de Dieu soit sur elle). Imaginez une jeune femme de dix-huit ans qui est une épouse qui aime son époux et qui est aimée par son époux, qui est une mère qui aime ses enfants et qui est aimée par ses enfants qui sont encore à un âge où ils ont besoin de ses soins … et qui rit lorsque son père lui annonce qu’elle mourra de si peu. Cela s’explique par l’état spirituel que Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) vivait avec le Messager (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) qu’elle couvait de toute sa tendresse depuis la mort de sa mère.

 

 

Depuis ses plus tendres années, elle le surveillait et l’accompagnait lorsqu’il allait à la mosquée pour faire sa prière. Elle voyait comment il était maltraité par les polythéistes et, petite fille, elle le soutenait de ses larmes. Il l’appelait « la Mère de son père ». Après l’hégire, elle vivait avec lui dans une même maison. Elle était la dernière à le voir lorsqu’il voyageait et la première à le voir lorsqu’il rentrait. Le Messager (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) retrouvait repos, calme, sérénité et tendresse dans la Maison d'Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) et de Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle), car cette maison incarnait l’Islam dans toutes ses valeurs, dans toutes ses significations, dans toute sa spiritualité et dans tout son jihad.

 

Fatima-Zahra, en assumant toutes ces responsabilités, elle possédait la force. La force de l’attitude, la force de la preuve et la force dans la confrontation. Elle a tant souffert après la mort du Messager de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).



Et à l’approche de la mort, elle a dit à Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) : « Je n’étais pas menteuse ni traîtresse et je ne suis pas opposée à toi depuis le jour où je t’ai connu ». Il a répondu : « Tu es trop châritable, trop grande, trop pieuse et trop connaisseuse pour que je puisse te blâmer ». Il disait à son compte : « je ne l’ai pas mise en colère durant toute ma vie avec elle ; elle ne m’a pas mis en colère ni m’a désobéi durant toute sa vie avec moi ».

Elle a dit à Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) : « Enterre-moi pendant la nuit. On ne s’accorde pas sur l’endroit où elle est enterrée. Certaines Traditions disent qu’elle l’est dans sa maison et l’endroit fait maintenant partie de la Mosquée. Il se peut que la Tradition Prophétique qui dit : « Entre ma tombe et ma chaire se trouve un jardin venu du Paradis » soit une allusion à l’enterrement de az-Zahrâ’ dans cet endroit. L’une des traditions dit qu’elle est enterrée à Baqî’.

Que la paix soit sur elle le jour où elle est née, le jour où elle est morte et le jour où elle sera ressuscitée ! Nous devons -hommes et femmes- la prendre comme exemple car elle est la meilleure parmi ceux qu’on peut prendre comme exemple. Elle était la bien aimée du Messager de Dieu, sa disciple et sa compagne.

 

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