En mémoire d'un grand personnage parmi la famille du Noble Prophète(sawas)

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En mémoire d'un grand personnage parmi la famille du Noble Prophète(sawas)

بسم الله الرحمن الرحیم

On voit  souvent sur l’internet et les réseaux sociaux des Hadiths du Messager de Dieu (sawas) rapporté par Imam Jafar as-Sadiq, qui est très connu dans le monde islamique et surtout les milieux scientifiques. Né à Médine (17 Rabi’ al-Awwal83 H/ 683-25 Chawal 148 H/748), il est le 6e descendant du noble prophète (sawas).  

Les Imams du descendant du Messager de Dieu, ont joué un rôle très important dans la transmission de Sunna du prophète (sawas) via la chaine de transmission par la famille du saint  Prophète psl.  .

L'Imam Sâdiq (a) était réputé par sa connaissance et sa science vaste et profonde en théologie et en hadith.

Ibn Hajar Haythamî un des savants sunnites, écrit : " Les gens parlaient de sa science tellement que sa réputation avait envahi toutes les villes"

Les grands savants comme Yahyâ b. Sa'ïd ( یحیی بن سعید), Ibn Jarîh (ابن جریح), Mâlikibn Annas (مالک), Sufyân b. 'Ayniina (سفیان بن عیینه), Sufyân Thurî (سفیان ثوری)Abu Hanifa (ابوحنیفه), Ayûb Sakhtiyânî (ایوب سختیانی), Su'ba b. al-Hajjaj (شعبة بن الحجاج), ont rapporté beaucoup de récit de lui.

Divers récits rapportés de l'Imam Sâdiq excisent aujourd'hui de cette époque qui englobe un très grand corpus de connaissance notamment en matière de fiqh (Droit) et de kalâm (théologie).

Zahabi a rapporté de Abu Hanîfa : " je n'ai vu personne plus juriste (faqih) que Jafar as-Sadiq.

Imam Mâlik ibn Anas dit : " Je n'ai vu personne supérieur à lui dans la science, la connaissance et la piété". Il a dit: « Aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu et aucun cœur d’homme n’a soupçonné quelqu’un qui soit meilleur que Ja’far Ibn Muhammad en fait de vertu, de science, de dévotion et de piété ».

 

Jafar as-sadiq voulait répandre l’Islam tel qu’il est proposé par le Coran à travers la récitation, l’interprétation et la lumière qui éclaire les raisons des hommes et leurs cœurs. Il voulait aussi répandre la Sunna Prophétique telle qu’elle a été rapportée du Messager de Dieu (P) de manière authentique.

L’Imâm Jafar as-Sâdiq (p) disait « Mes paroles sont celles de mon père, Muhammad al-Bâqir. Les paroles de mon père sont celles de mon grand-père, ‘Ali Ibn al-Hussein. Les paroles de mon grand-père sont celles d’Al-Hussein. Les paroles d’Al-Hussein sont celles d’Al-Hassan. Les paroles d’Al-Hassan sont celles de ‘Ali. Les paroles de ‘Alî sont celles du Messager de Dieu. Les Paroles du Messager de Dieu sont celle de Jibril. Les paroles de Jibril sont celles de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire ».

 

Zubayr Bikar écrit: Abu Hanîfa qui rencontrait l'Imam Sâdiq (a) régulièrement a entendu de l'Imam qui lui a dit : " Craignez Dieu et ne faites pas de l'analogie en matière de la religion, le premier être qui le fit, fut le Shaytân (satan). Dieu lui ordonna de se prosterner devant l'homme (Adam), il lui dit : je suis supérieur ; tu m’as créé du feu, alors que tu l'a (l'homme) créé d'argile. Ensuite l'Imam demanda à Abu Hanifa : dis-moi, de l'assassinat ou de l'adultère, lequel est plus grave? Il répondit : L'assassinat L’Imam dit : Non! Sais-tu pourquoi ? Pour condamner l’assassinat on exige deux témoins, alors que pour l'adultère on en exige quatre? Quel pourrait être ton critère pour les comparer? La prière ou le jeûne, lequel est plus important pour Dieu? Il dit : La prière? L’Imam dit : Alors comment se fait-il, que lors de ses périodes de menstrues la femme ne rattrape pas ses prières non faites – pendant ses périodes – qu’elle est dans l’obligation de rattraper son jeune ? Oh serviteur de Dieu! Crains ton Dieu et sache que Dieu nous réunira tous, nous dirons alors : nous avons dit : Le Prophète (p.s.l) a dit, et tu diras toi et ceux qui t’ont suivi : Nous avons dit et nous avons cité. Alors Dieu fera de Nous et de vous ce qu’il voudra.

Recueillons ensemble certaines des paroles de l’Imâm Jafar as-Sâdiq (p) en ce qui concerne la question morale :

L’imam as-Sâdiq (Psl) rapporte ce hadith du Prophète (Pslf):
« Que deviendra-t-il de vous lorsque vos femmes se seront perverties et que vos jeunes se seront adonnés au libertinage sans que vous n’ordonniez le bien ni n’interdisiez le mal ! »
- « Une telle chose pourrait-elle arriver, ô Messager d’Allah ? » s’étonna-t-on.
-« Oui » dit-il, en poursuivant: « Et pire encore ! Que deviendra-t-il de vous lorque vous interdirez le bien et recommanderez le mal ! » – « Une telle chose pourrait-elle arriver » lui demanda-t-on encore.
-« Oui » dit-il en ajoutant: « Et pire encoreque deviendra-t-il de vous lorsque vous considérez  le bien un mal et le mal un bien »

-Trois genres de personnes ne recevront que le bien : Les silencieux, ceux qui évitent le mal et ceux qui se rappellent Allah (dikr).
-Le sommet de la fermeté se situe dans la modestie.
-La valeur originelle de l'homme est déterminée par sa raison ('aql).
-La valeur de son appartenance familiale est déterminée par sa religiosité.
-La valeur de sa générosité est sa piété.
-Les hommes sont égaux de par leur appartenance à Adan (Psl).
-Craignez bien de faire l'injustice, les souffrances des victimes de l'injustice s'élèvent vers le ciel.
-Il y a trois choses sans lesquelles le monde ne peut se réformer (changer dans le bien) : la sécurité, la justice et la fertilité.

Imam Jafar sadiq a dit : « Trois personnes sont les plus proches de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, jusqu’à la fin du Jugement dernier : Le premier est celui qui, puissant, ne se laisse pas pousser par sa colère à traiter injustement ceux qui sont moins puissants que lui. Le deuxième est celui qui, invité à juger entre deux hommes, le fait sans prendre parti pour l’un ou pour l’autre ne serait-ce que de la valeur d’un grain d’orge. Et le troisième est celui qui dit la vérité dans et contre son intérêt », se conformant ainsi à l’enseignement de Dieu lorsqu’Il dit : ((Vous qui croyez, assumez l’équité, témoignez de Dieu, fût-ce à l’encontre de vous-mêmes))(Coran IV, 135).

Un autre hadith : ‘Ne veux-tu pas que je te dise quelle est la chose la plus difficile que Dieu a imposée à Ses créatures : Que tu te juges toi-même pour rendre justice aux autres ; que tu traites ton frère de la même manière que tu te traites toi-même et que tu te rappelles de Dieu dans toutes les situations. Certes je dis : ‘Louange à Dieu, il n’y a pas de Dieu autre que Dieu et Dieu est le plus grand’, mais bien que ce que je dis soit vrai, le fait de se rappeler de Dieu dans toutes les situations reste plus importante car il nous exige de la volonté et de la piété’».

L’Imâm as-Sâdiq a dit : « Dieu a révélé à Adam (p) : ‘Je vais rassembler pour toi les mots en quatre’. - Lesquels ? A-t-il répondu. Dieu lui a dit : ‘Un mot pour Moi, un mot pour toi, un mot entre Moi et toi et un mot entre toi et les gens’. Adam a dit : ‘Seigneur ! Explique-toi. Alors, Dieu a dit : ‘Le mot qui est pour Moi c’est que tu m’adores sans rien M’associer. Le mot qui est pour toi est que Je te récompense pour ton action au moment où tu auras le plus besoin de Moi. Le mot qui est entre Moi et toi est que tu m’évoques et Je te réponds. Quant  au mot qui est entre toi et les gens est que tu acceptes pour les gens ce que tu acceptes pour toi-même, et que tu détestes pour eux ce que tu détestes pour toi-même ».

 L’Imâm as-Sâdiq (p) a donné au verset coranique qui dit : ((A Dieu appartient la gloire, à Son Messager et aux croyants)) (Coran LXIII Monafegune, 8) l’interprétation suivante : « Dieu a donné au croyant la liberté d’agir dans toutes ses affaires, mais Il ne lui a pas donné la liberté d’être humilié ». Sois donc glorieux et tenace devant les défis et devant tous les oppresseurs. Dans une autre Tradition attribuée à l’Imâm, il est dit : « Le croyant est plus résistant que la montagne : La montagne peut être amoindrie par les pioches, mais rien ne peut amoindrir la foi du croyant ». Après cela, l’Imâm demande aux croyants d’avoir peur de Dieu dans toutes leurs affaires. Il dit à ce propos : « Crains Dieu comme si tu Le voyais. Mais si tu ne le voyais pas, c’est Lui qui te voit. Si tu pensais qu’Il ne te voit pas, tu tombes alors dans la mécréance. Et si tu pensais qu’Il te voie et tu oses pourtant Lui désobéir, tu En fais alors le plus faible parmi tous ceux qui te regardent ».

 

Ces paroles de l’Imâm Ja’far as-Sâdiq (p) éclairent la raison, ouvrent le cœur, dirigent l’homme sur la bonne voie et construisent, pour les Musulmans, une société de justice et d’humanisme.

Le calife abbasside, Abû Ja’far al-Mansûr, a demandé à l’Imâm as-Sâdiq (p) : « Pourquoi ne me crains-tu pas comme le font tous les autres ? ». Et l’Imâm (p) de répondre : « Tu n’as rien de ce dont j’ai besoin. Celui qui recherche l’Autre monde ne te suit pas. Tu es suivi par ceux qui recherchent ce monde ci ; quant à moi, je ne veux rien de ton monde ».

Finalement, le calife Abbasside a empoisonné Imam,  le 25 Shawal de l`an 148 de l'Hégire par crainte pour son pouvoir de califat.

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