Le retrait US de Syrie et d’Afghanistan ainsi que la démission du général Mattis attestent du basculement en cours de l’ordre du monde. Les États-Unis ne sont plus les premiers, ni au plan économique, ni au plan militaire. Ils refusent de continuer à se battre pour les seuls intérêts de financiers transnationaux. Les alliances qu’ils conduisaient vont commencer à se déliter sans pour autant que leurs anciens alliés admettent la montée en puissance de la Russie et de la Chine.

تقي زاده
Les États-Unis refusent de se battre pour des financiers transnationaux
- Donald Trump refuse que ses concitoyens continuent à payer pour réaliser le rêve impérial des financiers globaux.
L’annonce du retrait partiel des forces états-uniennes d’Afghanistan et total de Syrie a sonné comme un coup de tonnerre, le 19 décembre 2018. Il a été suivi le lendemain par la démission du secrétaire à la Défense, James Mattis. Contrairement aux affirmations des opposants au président Trump, les deux hommes s’estiment et leur divergence ne porte pas sur ces retraits, mais sur la manière d’en gérer les conséquences. Les États-Unis sont face à un choix qui va marquer une rupture et faire basculer le monde.
Avant toutes choses, pour ne pas se livrer à un contre-sens, il convient de rappeler les conditions et l’objectif de la collaboration de Trump et Mattis.
Lors de son accession à la Maison-Blanche, Donald Trump avait veillé à s’entourer de trois hauts militaires ayant suffisamment d’autorité pour réorienter les Forces armées. Michael Flynn, John Kelly et surtout James Mattis sont partis ou sont sur le départ. Tous les trois sont de grands soldats qui se sont ensemble heurtés à leur hiérarchie sous l’ère Obama [1]. Ils n’acceptaient pas la stratégie mise en place par l’ambassadeur John Negroponte de création de groupes terroristes chargés de fomenter une guerre civile en Iraq [2]. Tous les trois se sont engagés avec le président Trump pour retirer le soutien de Washington aux jihadistes. Cependant chacun d’entre eux avait sa propre vision du rôle des États-Unis dans le monde et a fini par se heurter au président.
La tempête que les élections de mi-mandat avait repoussée est arrivée [3]. Le moment est venu de repenser les Relations internationales.
La Syrie
Lorsqu’en avril, conformément à ses engagements, Donald Trump avait évoqué le retrait US de Syrie, le Pentagone l’avait convaincu de rester. Non que quelques milliers d’hommes puissent inverser le cours de la guerre, mais parce que leur présence était un contrepoids à l’influence russe et un appui à Israël.
Cependant le transfert à l’Armée arabe syrienne d’armes de défense russes, notamment des missiles S-300 et des radars ultra-sophistiqués coordonnés par un système de gestion automatisée Polyana D4M1, a bouleversé l’équilibre des forces [4]. Désormais, depuis trois mois jour pour jour, l’espace aérien syrien est inviolable. Dès lors, la présence militaire US devient contre-productive : toute attaque au sol des mercenaires pro-US ne pourra plus être appuyée par l’aviation états-unienne sans risque de perdre des aéronefs.
En se retirant maintenant, le Pentagone évite l’épreuve de force et l’humiliation d’une inévitable défaite. En effet, la Russie a refusé successivement aux États-Unis et à Israël, de donner les codes de sécurité des missiles fournis à la Syrie. C’est-à-dire que Moscou, après des années d’arrogance occidentale, a décliné le partage du contrôle de la Syrie qu’il avait accepté lors de la première conférence de Genève, en 2012, et que Washington avait violé quelques semaines plus tard.
En outre, Moscou a reconnu, il y a longtemps déjà, que la présence US est illégale au regard du Droit international et que la Syrie peut légitimement se défendre.
- Le général Aharon Haliva est venu à la tête d’une délégation israélienne, le 17 décembre 2018, à Moscou. Il a informé ses homologues russes des opérations en cours de Tsahal et leur a demandé les codes des missiles syriens. En vain.
Ses conséquences
La décision de retrait de Syrie est lourde de conséquences.
1— Le pseudo-Kurdistan
Le projet occidental de création d’un État colonial au Nord-Est de la Syrie qui serait attribué aux Kurdes ne verra pas le jour. Au demeurant de moins en moins de Kurdes le soutenaient, considérant que cette conquête serait comparable à la proclamation unilatérale d’un État, Israël, par les milices juives, en 1948.
Ainsi que nous l’avons souvent expliqué, le Kurdistan n’est légitime que dans les frontières qui lui furent reconnues en 1920 par la Conférence de Sèvres, c’est-à-dire dans l’actuelle Turquie et pas ailleurs [5]. Les États-Unis et la France envisageaient, il y a quelques semaines encore, de créer un pseudo-Kurdistan en terre arabe et de le faire administrer sous mandat de l’Onu par l’ancien ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner [6].
2— La stratégie Cebrowski
Le projet poursuivi par le Pentagone, depuis dix-sept ans, au « Moyen-Orient élargi » ne verra pas le jour. Conçu par l’amiral Arthur Cebrowski, il visait à détruire toutes les structures étatiques de cette région, à l’exception de celles d’Israël, de la Jordanie et du Liban [7]. Ce plan, qui a débuté de l’Afghanistan à la Libye et fonctionne encore, prend fin sur le sol syrien.
Il n’est plus question que les armées US se battent, aux frais du contribuable, pour les seuls intérêts des financiers globaux, fussent-ils états-uniens.
3— La suprématie militaire états-unienne
L’ordre du monde post-soviétique fondé sur la supériorité militaire états-unienne est mort. Que cela soit difficile à admettre ne change rien au fait. La Fédération de Russie est désormais plus puissante aussi bien en termes conventionnels (depuis 2015) que nucléaires (depuis 2018 [8]). Le fait que les armées russes soient un tiers moins nombreuses que celles des États-unis et ne disposent que de rares troupes à l’étranger écarte l’hypothèse d’un impérialisme de Moscou.
Vainqueurs et vaincus
La guerre contre la Syrie va se terminer dans les mois à venir faute de mercenaires. La livraison d’armes par certains États coordonnés par le fonds KKR peut faire durer le crime, mais n’offre pas d’espoir de changer le cours des événements.
Sans aucun doute, les vainqueurs de cette guerre sont la Syrie, la Russie et l’Iran, tandis que les vaincus sont les 114 États qui ont adhéré aux « Amis de la Syrie ». Certains n’ont pas attendu la défaite pour corriger leur politique étrangère. Ainsi, les Émirats arabes unis viennent d’annoncer la prochaine réouverture de leur ambassade à Damas.
Le cas des États-Unis est toutefois plus complexe. Les administrations Bush Jr. et Obama portent l’entière responsabilité de cette guerre. Ce sont elles qui l’ont planifiée et réalisée dans le cadre d’un monde unipolaire. Au contraire le candidat Donald Trump a accusé ces administrations de ne pas défendre les citoyens états-uniens, mais de servir la finance transnationale. Devenu président, M. Trump n’a eu de cesse de couper le soutien de son pays aux jihadistes et de retirer ses hommes du Moyen-Orient élargi. Il doit donc également être considéré comme un des vainqueurs de cette guerre et pourra logiquement défausser l’obligation de son pays de payer des dommages de guerre sur les sociétés transnationales impliquées [9]. Pour lui, il appartient désormais de réorienter les forces armées vers la défense du territoire, de mettre fin à l’ensemble du système impérial et de développer l’économie US.
L’Afghanistan
Depuis plusieurs mois, les États-Unis négocient discrètement avec les Talibans les conditions de leur retrait d’Afghanistan. Un premier round de contact autour de l’ambassadeur Zalmay Khalilzad s’est tenu au Qatar. Un second round vient de débuter aux Émirats arabes unis. Outre les deux délégations US et talibane, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Pakistan y participent. Une délégation du gouvernement afghan est arrivée sur place dans l’espoir de s’y joindre.
Cela fait dix-sept ans que les États-Unis et le Royaume-Uni ont envahi l’Afghanistan, officiellement en rétorsion pour les attentats du 11-Septembre. Cependant cette guerre fait suite aux négociations de 2001 à Berlin et à Genève. Elle ne vise pas à stabiliser ce pays pour l’exploiter économiquement, mais à y détruire toute forme d’État pour en contrôler l’exploitation. Ce qui est fait puisque chaque jour la situation y est pire que le précédent.
Rappelons que les malheurs de l’Afghanistan ont débuté lors de la présidence Carter. Le conseiller de Sécurité nationale, Zbigniew Brzeziński, fit appel aux Frères musulmans et à Israël pour lancer une campagne de terrorisme contre le gouvernement communiste [10]. Affolé, celui-ci fit appel aux Soviétiques pour maintenir l’ordre. Il s’en suivit une guerre de quatorze ans suivie d’une guerre civile, puis de l’invasion anglo-US.
Après quarante ans de destructions ininterrompues, le président Trump pose que la présence militaire US n’est pas la solution pour l’Afghanistan, c’est le problème.
- Le général James Mattis s’est engagé à dissocier les Forces armées US des jihadistes, pas à disloquer l’alliance autour des États-Unis.
La place des États-Unis aujourd’hui dans le monde
En retirant la moitié des troupes US légalement stationnées en Afghanistan et la totalité de celles occupant illégalement la Syrie, le président Trump réalise un de ses engagement électoraux. Il lui faudra encore retirer les 7 000 hommes restant sur place.
C’est dans ce contexte que le général Mattis a posé une question de fond dans sa lettre de démission [11]. Il écrit :
« Une de mes convictions fondamentales a toujours été que notre force en tant que nation est inextricablement liée à la force de notre système unique et complet d’alliances et de partenariats. Bien que les États-Unis demeurent la nation indispensable dans le monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts ni jouer efficacement ce rôle sans maintenir de solides alliances et faire preuve de respect envers ces alliés. Comme vous, je dis depuis le début que les forces armées des États-Unis ne devraient pas être le gendarme du monde. Au lieu de cela, nous devons utiliser tous les outils du pouvoir américain pour assurer la défense commune, notamment en assurant un leadership efficace à nos alliances. 29 démocraties ont démontré cette force dans leur engagement à se battre à nos côtés après l’attaque du 11-Septembre contre l’Amérique. La coalition contre Daesh de 74 nations en est une autre preuve » [12].
En d’autres termes, James Mattis ne conteste pas le bien-fondé du retrait des troupes US d’Afghanistan et de Syrie, mais ce qui va probablement suivre : la dislocation des alliances autour des États-Unis, et en définitive le possible démantèlement de l’Otan. Pour le secrétaire à la Défense, les États-Unis doivent rassurer leurs alliés en leur donnant l’impression qu’ils savent ce qu’ils font et sont les plus forts. Peu importe que cela soit vrai ou pas, il s’agit de maintenir coûte que coûte la cohésion entre les alliés. Tandis que pour le président, il y a péril en la demeure. Les États-Unis ont déjà perdu leur première place économique au profit de la Chine et désormais leur première place militaire derrière la Russie. Il faut cesser d’être le borgne guidant les aveugles et s’occuper d’abord des siens.
Dans cette affaire, tous deux ont raison. James Mattis agit en militaire. Il sait qu’une nation sans alliés est perdue d’avance. Tandis que Donald Trump pense en chef d’entreprise. Il doit épurer les filiales déficitaires qui menacent de couler son entreprise.
[1] Cobra II : The Inside Story of the Invasion and Occupation of Iraq, Michael Gordon & Bernard Trainor, Atlantic Book, 2006.
[2] ISIS is US : The Shocking Truth Behind the Army of Terror, George Washington’s Blog, Wayne Madsen, Webster Griffin Tarpley, Syrian Girl Partisan, Progressive Press, 2016.
[3] « Relations internationales : le calme avant quelle tempête ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 octobre 2018.
[4] « Pourquoi les États-Unis déguerpissent soudain de Syrie ? », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 20 décembre 2018.
[5] « Les projets de Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 septembre 2016.
[6] « Bernard Kouchner entre illégalement en Syrie », Réseau Voltaire, 10 décembre 2018.
[7] The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.
[8] “Vladimir Putin Address to the Russian Federal Assembly”, by Vladimir Putin, Voltaire Network, 1 March 2018. « Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018. « Les moyens russes de Défense hypersonique », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 28 mai 2016.
[9] « Saisir des transnationales pour reconstruire la Syrie ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 août 2018.
[10] « Brzezinski : "Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes …" », par Zbigniew Brzeziński, Le Nouvel Observateur (France) , Réseau Voltaire, 15 janvier 1998. Charlie Wilson’s War : The Extraordinary Story of the Largest Covert Operation in History, George Crile III, Atlantic Monthly Press, 2003.
[11] “Resignation letter from James Mattis”, by James Mattis, Voltaire Network, 20 December 2018.
[12] “One core belief I have always held is that our strength as a nation is inextricably linked to the strength of our unique and comprehensive system of alliances and partnerships. While the US remains the indispensable nation in the free world, we cannot protect our interests or serve that role effectively without maintaining strong alliances and showing respect to those allies. Like you, I have said from the beginning that the armed forces of the United States should not be the policeman of the world. Instead, we must use all tools of American power to provide for the common defense, including providing effective leadership to our alliances. 29 democracies demonstrated that strength in their commitment to fighting alongside us following the 9-11 attack on America. The Defeat-ISIS coalition of 74 nations is further proof.”
Message de félicitations du directeur de l'ICRO au Pape
Le guide suprême a dirigé la prière mortuaire sur l’ayatollah Chahroudi
La cérémonie a été organisée en présence des chefs des trois pouvoirs, des responsables et les Iraniens. L’ayatollah Khamenei a sollicité, au cours de la cérémonie, la grâce de Dieu pour le feu ayatollah Chahroudi.
Le corps de l’ayatollah Chahroudi sera transporté vers la ville de Qom pour être enterré dans l’enceinte du sanctuaire de Hazrat Masoumeh (sa).
Le guide suprême de la révolution islamique a dirigé ce mercredi matin la prière mortuaire sur le feu ayatollah Chahroudi au Moussala (salle de prière) Imam Khomeiny (s) à Téhéran.Le président iranien félicite l'arrivée du Noël
« Jésus-Christ a promis la paix, l'amitié, la justice et la liberté à des personnes de tous les horizons. L’être humain d’aujourd’hui doit plus que jamais tirer parti des enseignements divins des prophètes pour s’opposer à l’hégémonie des intimidateurs et préparer le terrain pour l’instauration d’une paix globale et de justices, quelles que soient leur couleur et leur descente vers la coexistence pacifique », a souligné M. Rohani.
« J'espère que nous assisterons à une augmentation du bien-être, de l'empathie et de la paix pour tous les peuples du monde en tirant parti des directives des érudits et des penseurs religieux et de la collaboration entre les dirigeants mondiaux », a écrit le président iranien.
M. Rohani a également envoyé des messages séparés aux dirigeants mondiaux pour les féliciter à l’occasion du Noël et du début de l’année 2019.
Dans ses messages séparés, le président iranien a espéré que nous tirerons parti des enseignements des prophètes divins pour œuvrer avec solidarité et sympathie afin d'instaurer une justice fondée sur la paix , la prospérité et l’égalité à travers l'univers.
Iran : l’Ayatollah Shahroudi est décédé
Né en 1948 dans la ville sainte irakienne de Nadjaf Ashraf, l’Ayatollah Shahroudi faisait partie des disciples saillants de l’Ayatollah Seyyed Mohmmad Baqer Sadr, grande source d’imitation chiite d’Irak.
Son père, l’Ayatollah Seyyed Ali Hosseini Shahroudi, figurait parmi les professeurs de l’école théologique de la ville sainte de Nadjaf. L’Ayatollah Shahroudi était également l’un des disciples du fondateur de la République islamique d’Iran, le défunt l’imam Khomeiny (que son âme repose au paradis).
Il a mis sur pied l’Assemblée suprême irakienne, et l’a présidée pendant un certain temps. Le défunt l’Ayatollah Shahroudi était également membre des juristes du Conseil des gardiens de la RII.
Le défunt l’Ayatollah Shahroudi était précédemment nommé chef du pouvoir judiciaire par le Leader de la Révolution islamique. Il était également à la tête du Conseil de résolution des différends.
Pourquoi les États-Unis déguerpissent soudain de Syrie ?
L’US Air Force est condamnée à la défaite si elle affronte l’armée arabe syrienne qui dispose désormais des matériels anti-aériens russes, les meilleurs au monde. Elle n’a d’autre choix que de partir avant l’humiliation.
L’Histoire se répète. Jadis, en Iraq les États-Unis avaient utilisé des combattants kurdes auxquels ils promirent un État avant de les laisser massacrer par Saddam Hussein. Aujourd’hui, ils laissent d’autres Kurdes auxquels ils ont aussi promis un État seuls face à la Turquie.
Dans quelques mois, la guerre sera finie. Après huit ans de combats et le sacrifice de dizaines de milliers de mercenaires islamistes, le rêve de l’Otan de détruire les structures étatiques de la Syrie aura échoué.
Il y a une semaine, deux batteries de fusées S-300 ont été déployées à Deir Ez-zor, dans l’est de la Syrie. Immédiatement après, l’intensité des vols de la Coalition dirigée par les États-Unis a diminué de 80 % dans le nord-est de la Syrie. Depuis le 18 septembre, la Force aérienne israélienne n’a effectué aucun raid dans l’espace aérien syrien.
Une délégation de l’armée israélienne, dirigée par le major général Aharon Haliva (chef des opérations), s’est rendue à Moscou et s’est entretenue avec le major général Vasily Trushin (chef adjoint des opérations de l’armée russe). Les relations entre les deux armées se sont détériorées après la destruction de l’avion russe IL-20 lors de l’attaque de cibles syriennes près de la base aérienne russe de Hmeymim par des F-16 israéliens.
La délégation israélienne est arrivée à Moscou parce qu’elle n’avait pas réussi à trouver de failles dans la zone d’exclusion aérienne, imposée par les nouveaux systèmes de défense syriens livrés par la Russie. Les Israéliens pensaient pouvoir amadouer les Russes pour obtenir les codes de sécurité des missiles syriens. La Russie, bien évidemment, a refusé de les leur donner.
Quels sont les éléments de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien qui empêchent les Israéliens et les États-uniens d’agir ? La Syrie a reçu 6 à 8 batteries S-300/PMU2, avec un rayon d’action de 250 km. Les missiles garantissent la sécurité des avions et des cibles militaires syriens. Cependant, ces batteries ne sont pas les éléments les plus importants.
La gestion est assurée par le système de gestion automatisée Polyana D4M1. Le rôle du système de gestion automatisée est une interface nécessaire au fonctionnement simultané des unités aériennes et de défense anti-aérienne syriennes. Polyana D4M1 peut couvrir une zone de 800 km2, suivre 500 cibles aériennes et missiles balistiques et en fixer 250. Grâce au Polyana D4M1, les centres de commandement de l’armée de l’air syrienne reçoivent également des informations externes de l’avion russe A-50U (AWACS) et des satellites de surveillance russes.
La mémoire des serveurs de Polyana D4M1 stocke l’empreinte radar de toutes les cibles aériennes, y compris les missiles de croisière et l’avion prétendument « invisible » F-35. Lorsqu’une cible aérienne est détectée par un radar en Syrie, le système automatisé Polyana D4M1 affiche l’information pour tous les radars de détection, et les systèmes de guidage des avions et de l’artillerie anti-aérienne syriens et russes. Une fois identifiés, les cibles aériennes sont automatiquement assignées pour être abattues. Ce système automatisé fait en sorte que les missiles syriens plus anciens de l’ère soviétique (S-200, S-75, S-125, etc.) deviennent presque aussi précis que les S-300.
Le réseau Polyana D4M1 inclut également le systèmes Krasukha-4 pour le brouillage des radars au sol, des aéronefs AWACS, des avions de reconnaissance avec ou sans pilotes. Le réseau utilise également les systèmes Zhitel R-330ZH pour le brouillage des appareils de navigation NAVSTAR (GPS) qui équipent les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.).
Quelle est la conséquence de la mise en œuvre par la Russie de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien ?
Les bases militaires US en Syrie comportent essentiellement, des troupes affectées à des opérations spéciales, c’est à dire une infanterie légère, sans aucun blindé ni aucun soutien d’artillerie. Elles ne pourraient donc résister à aucune attaque terrestre de l’armée syrienne appuyée par l’aviation. Ayant pris conscience que l’aviation US ne pourra pas passer le barrage anti-aérien syrien sans pertes inacceptables, toute intervention de leur part devient inappropriée. C’est la raison pour laquelle les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils commenceront à retirer les 2 000 soldats de Syrie [1]. Dans le même temps, la Turquie, soutenue par la Russie, se prépare à lancer une nouvelle offensive contre les YPG dans le nord de la Syrie. Ces nouvelles circonstances font que l’armée syrienne se battra aux côtés des Turcs. Le YPG, entrainé et soutenu par les États-Unis, va rapidement perdre tous les territoires qu’ils avait pris à l’État islamique, qui l’avait lui-même pris à la Syrie.
"Notre allié US ne semble plus fiable" (Macron)
Le président français appelle le monde entier à prendre sa responsabilité face aux kurdes de Syrie que les Etats-Unis veulent abandonner. La France qui affirme vouloir rester en Syrie, ira-t-elle jusqu'à instaurer une zone no-fly au nord au risque de se mettre à dos l'Etat syrien et ses alliés? L'Elysée est-il sûr de ses capacités à contrer les S-300?
Le président américain Donald Trump semble avoir creusé le fossé entre son pays et les pays européens, en décidant unilatéralement de retirer les troupes américaines de Syrie. Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé ses regrets par rapport à cette décision.
Mercredi 19 décembre, Trump a annoncé le départ de près de 2.000 forces spéciales américaines de la Syrie qui n’étaient, prétend-il, sur place que pour « vaincre Daech ».
« Je regrette très profondément la décision prise par l’administration américaine », a déploré le chef de l’État français lors d’une conférence de presse au Tchad. Il a également rendu hommage au chef du Pentagone, James Mattis, qui a démissionné après la décision du président américain.
2019 sera-t-elle l'année de la troisième Guerre mondiale?
Le monde a évité la guerre entre grandes puissances depuis 1945, même si les États-Unis et l’Union soviétique ont été très proches à plusieurs reprises pendant la guerre froide. Au cours des deux premières décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin, la guerre des grandes puissances semblait pratiquement inimaginable.
Aujourd’hui, alors que la puissance de la Chine augmente toujours et que le rejet de l’ordre international par la Russie est apparemment total, le conflit entre grandes puissances est de nouveau au menu.
Des forces israéliennes ont ouvert le feu sur des "suspects armés"
Les forces israéliennes tirent sur des présumés « suspects armés » le long de la frontière syrienne, au Golan occupé. N’est-ce pas un prétexte, tombé au bon moment, pour qu’Israël reprenne ses attaques contre la Syrie ? Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, vient de déclarer une possible aggravation des attaques contre la Syrie après un retrait des troupes américaines de Syrie.
Des militaires israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de personnes armées qui étaient entrées dans une zone démilitarisée sur le plateau du Golan contrôlé par l’armée syrienne, a annoncé, lundi 24 décembre, le service de presse des forces armées israéliennes (IDF).
« Nos troupes ont repéré des suspects armés traversant la ligne Alpha pour se rendre en Israël près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan. En réponse, nos troupes ont tiré sur eux », a prétendu la source israélienne.
L’incident n’a pas fait de victimes parmi les Israéliens. Côté syrien, aucune source n’a encore fourni le bilan des victimes.
Les hauteurs du Golan occupé se situent entre la frontière nord-est d’Israël (Palestine occupée, NDLR) et le sud-ouest de la Syrie. La majeure partie du territoire du Golan est sous le contrôle d’Israël depuis son occupation par le pays en 1967 et son annexion en 1981.
Les combats dans la région ont repris en 2013 dans le cadre de la guerre en Syrie, suite à laquelle, la région a été capturée par des terroristes qui ont opéré sur le plateau du Golan pendant plusieurs années avant d’être repris par les forces de l’armée syrienne et ses alliés.
En août, la Russie a déclaré que ses troupes en Syrie aideraient les forces de maintien de la paix de l'ONU à patrouiller du côté syrien de la zone tampon démilitarisée du haut du Golan avec Israël.
Israël sera anéanti par le triangle de la Résistance (Mahmoud al-Azhar)
Le triangle Palestine/Syrie/Liban est en mesure d'anéantir le régime sioniste. Le Hamas se dégèle avec la Syrie ?
Le chef de la faction de la Résistance au Parlement palestinien, Mahmoud al-Zahar affirme qu’une coordination devait exister entre le Hamas et les gouvernements syrien et libanais pour une éradication complète d’Israël.
Soulignant le statut de la Palestine dans l’axe de la Résistance, Mahmoud al-Zahar, un des chefs du Hamas (Mouvement de résistance palestinien) a évoqué, lors d’une interview, dimanche soir, avec la télévision iranienne, la nécessité d’une coordination entre la Résistance palestinienne (Hamas) et les États syrien et libanais pour pouvoir anéantir, définitivement, Israël.
« L’ennemi sioniste a procédé à une opération contre la Résistance à Gaza, opération qui a tourné au fiasco grâce à la vigilance des Brigades d’Ezzedine al-Qassam du Hamas. 24 heures après, le régime sioniste a annoncé la fin de la guerre à Gaza. Ça, c’est la promesse divine : l’ennemi sera vaincu avec la résistance », a rappelé Mahmoud al-Azhar réitérante que la noble Qods resterait à jamais la capitale de la Palestine.