
تقي زاده
Les raisons de la révolte de Hussayn - paix sur lui -
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Depuis maintenant quelque quatorze siècles, un message qui se veut universel a traversé les âges et dépassé les frontières pour que les peuples vivent en harmonie, entre eux et à l’intérieur de leur propre personne. Ce mouvement révolutionnaire et spirituel a réussi à s’imposer dans les cœurs grâce à la position d’un homme divin, le noble prophète de l’islam Mohammed (que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille).
Ce message d’une nature céleste doit être préservé dans toute sa splendeur pour garder son caractère divin, d’où le rôle des Imams purs de la sainte famille du Prophète (paix sur eux), qui ont donné de leur vie pour que le souffle authentique de cette religion soit transporté par le vent des siècles jusqu’à nos oreilles.
Les années passent et de nombreux érudits et chercheurs ne cessent de s’inspirer de ce souffle éternel pour pouvoir à leur tour faire profiter les hommes et femmes de tout bord de ses nombreux enseignements.
C’est donc dans ce cadre que s’inscrit l’œuvre de l’association Terre d’émeraude créée fin 2008, soucieuse de faire véhiculer ce savoir intarissable à travers les moyens adéquats qui sont à sa disposition. Avec l’aide du Seigneur, son premier projet devrait voir le jour dès le mois de janvier 2009 avec le lancement des éditions Zamarat, dont l’objectif est de mettre à disposition du public des réflexions et des essais permettant d’amener à une compréhension de la sagesse divine qui nous a été léguée.
Nous demandons à Dieu l’aide nécessaire pour qu’un tel projet aboutisse et pour que seules les intentions nobles guident les démarches entreprises.
Ahmed M.
La vérité de la révolte de Hussayn
Les différents phénomènes varient au niveau de leurs réalités. De la même manière, tout soulèvement ou révolte est unique quant à la vérité sous-jacente à son apparition.
Afin de comprendre une question particulière, ou l’état de certaines affaires, vous devez connaître les raisons profondes subalternes à sa forme existante et les caractéristiques qui lui ont donné son apparence spécifique. Vous devez aussi être conscients des causes essentielles de cette affaire, ou de ce problème, c’est-à-dire ses composants ou ingrédients. En d’autres termes :
Les causes qui ont produit la révolte ou le soulèvement, qui signifient sa vérité, sont appelées « les causes en action ».
La nature de la révolte et son aspiration représentent « ses intentions et objectifs ».
Le véritable plan d’action, son exécution, et tout ce qui va avec représentent « ses causes essentielles ».
Le résultat final que la révolte est parvenue à produire représente « son image complète ».
Le soulèvement de l’Imam al-Hussayn(as) était-il le résultat d’une explosion de colère ?
L’islam est différent de quelques autres mouvements pour le changement ou la réforme qui ont eu lieu à la suite de certaines circonstances qui ont alors conduit à des éruptions. La dialectique, par exemple, encourage l’intensification des différends, l’incitation au mécontentement, et la manifestation de l’opposition même pour de sérieuses réformes afin de mener les choses à une collision frontale, c’est-à-dire à une révolution explosive, non consciente.
L’islam ne souscrit pas à ces types de révolutions. L’histoire de la plupart des révoltes ou soulèvements islamiques parle du motif qui se trouve derrière de telles révoltes, ayant lieu suite à une entière compréhension du statu quo qu’elles étaient déterminées à changer. Ainsi, la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) n’était pas le résultat d’une explosion de colère, animée par les pressions exercées par le gouvernement omeyyade, notamment durant les règnes de Mu’awiya et de son fils Yazid. C’était plutôt un mouvement très bien calculé. Ce qui confirme la position que l’Imam(as) a adopté à cet égard, ce sont les lettres qu’il a échangées avec ces deux hommes, et les sermons qu’il a délivrés à différentes occasions, notamment celui qu’il a adressé aux compagnons du Prophète(s) à Mina. Toutes ces preuves pointent dans la direction d’une seule conclusion. Celle-ci est que l’Imam était complètement conscient de ce qu’il était résolu de faire, à savoir s’occuper des institutions gouvernantes. Sa révolte était affranchie de toute réaction de colère ; elle était plutôt un soulèvement purement islamique.
En observant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) d’un autre point de vue, c’est-à-dire la façon dont il traitait ses partisans, on ne peut que reconnaître une seule conclusion. Il était déterminé à ne pas laisser les sentiments de ses compagnons s’élever, dans un but d’éviter que sa révolte ne remporte toute description de révolte explosive. Adoptant cette stratégie, il a appelé à de nombreuses reprises ses compagnons à quitter sa compagnie, afin d’épargner le sort qui les attendait tous, lui inclus. Il leur rappelait de temps en temps qu’ils ne devaient pas espérer un gain matériel dans leur marche. Seul la mort les attendait. Après avoir fait l’éloge de ses compagnons, les décrivant comme étant parmi les meilleurs amis, il les a implorés une dernière fois, à la veille du 10 muharram, de s’en aller s’ils le souhaitaient, leur disant clairement qu’ils seraient en sécurité, étant donné que les omeyyades n’en étaient qu’après sa tête.
Vous trouverez difficilement un dirigeant qui aspire à utiliser le mécontentement de ses gens pour les pousser à la révolte parler de la même façon que l’Imam al-Hussayn(as) parlait à ses compagnons. Il est vrai qu’il avait la responsabilité de leur esquisser leur devoir religieux pour se soulever contre le gouvernement despotique ; en cela, résister à l’injustice et à la répression est une obligation certaine qu’ils doivent remplir. Cependant, il cherchait à ce que ses compagnons remplissent leur responsabilité de leur propre accord, sans contrainte. C’est pourquoi il leur a réitéré la possibilité de disparaître du champ de bataille en profitant de l’obscurité de la nuit, car l’ennemi n’allait pas les poursuivre s’ils prenaient la fuite, et il ne voulait pas non plus les forcer à se battre. Il les a aussi informés qu’il les aurait libérés de leur serment d’allégeance s’ils l’avaient abandonné ; il les a alors laissés à leurs propres consciences. Cela signifie que quelque soit la direction qu’ils décidaient, elle devait être dictée en soutenant la justice, sans compulsion, ni de sa part ni de celle de l’ennemi. Celle décision devait se faire de leur propre choix seulement. De la sorte, leur décision de rester avec l’Imam a donné aux martyrs de Karbala la grande estime qu’ils maintiennent.
Pour établir une comparaison entre les positions prises par l’Imam al-Hussayn(as) et par Tariq ibn Ziyad dans la bataille de Jabal Tariq, nous dirons que l’action à laquelle ibn Ziyad a fait appel est représentative d’un dirigeant avec une mentalité de politicien, tandis que l’Imam al-Hussayn(as) était conscient qu’il ne fallait pas forcer ses camarades en armes à se battre.
Ce qu’ibn Ziyad a fait était de brûler toutes les provisions de nourritures, excepté celles qui allaient fournir ses troupes durant vingt-quatre heures. Il s’est ensuite adressé à eux dans un sermon pour leur annoncer qu’ils n’avaient d’autre choix que de remporter la bataille ; il était donc clair que s’ils ne la remportaient pas, le résultat serait l’un de ces deux : ils seraient soit mis en déroute par l’armée de l’ennemi, soit noyés dans la mer s’ils choisissaient de fuir. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) a laissé le choix à son petit groupe de partisans d’affronter l’ennemi au combat ou de retourner sur leurs talons, en cela que ni l’ennemi ni lui ne les forçaient à se battre.
En effet, la révolte de l’Imam prenait ses racines dans l’entière compréhension, par toutes les parties de son camp, de son inévitabilité. Ainsi, elle ne doit pas être décrite comme un mouvement occasionné par un homme contrarié. Cette révolte responsable avait une multitude de facteurs, et n’était donc un mouvement ni à une seule facette, ni à un seul objectif.
D’entre les différences qui existent entre les affaires du monde physique et du monde social, il se trouve que les minéraux montrent toujours une seule essence dans le monde matériel. Par exemple, vous ne pouvez trouver, en tant que matière première, de l’or et du cuivre en une seule entité. A l’opposé, dans un phénomène social, il est bien possible qu’un unique phénomène puisse montrer une variété de réalités et d’essences. L’homme est de la sorte une merveille, car il peut porter plusieurs essences à la fois.
Le philosophe et écrivain existentiel français Jean-Paul Sartre (1905-1980) soutenait que l’existence de l’homme précède son essence. Il a raison dans cette affirmation-là. En plus de cela, l’homme peut posséder différents aspects en même temps. Par exemple, il peut montrer une apparence d’ange, de porc et de tigre.
D’après ceci, il peut être dit que le phénomène social pourrait exposer des réalités multidimensionnelles. La révolte de l’Imam al-Hussayn(as) est vraiment un événement à multi-facettes, non moins du fait que plusieurs facteurs étaient conjointement en action pour le produire. Par exemple, une révolte peut éclater en réaction à un fait particulier, sous l’impulsion du moment. Elle peut aussi être une réaction positive à une certaine direction et une réaction négative face à autre direction. Tous ces facteurs étaient présents dans la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), d’où la description de « révolte à multi-facettes ».
Historiquement, le premier facteur dans le soulèvement de l’Imam était la demande omeyyade à ce qu’il prête serment d’allégeance à Yazid. Dans un but d’assurer le soutien de la totalité des musulmans à son fils Yazid, Mu’awiya a envoyé un émissaire à Médine pour assurer la promesse d’une telle allégeance de l’Imam al-Hussayn(as). En agissant ainsi, Mu’awiya désirait établir un précédent pour ces dirigeants qui le suivraient pour désigner leurs successeurs, transformant le califat en un gouvernement dynastique. Il est important de noter qu’insister à assurer le serment d’allégeance de l’Imam signifiait le don de légitimité au califat. Quelle a été la réponse de l’Imam al-Hussayn(as) à cette demande ? Naturellement, elle a été rejetée, non moins car Hussayn(as) était le petit-fils du Prophète(s) et qu’il était largement connu pour sa piété et son désintéressement pour les plaisirs terrestres.
En recevant les nouvelles du refus de l’Imam, les institutions au pouvoir lui ont lancé des menaces. Sa réponse était qu’il mourrait plutôt qu’il n’approuve la succession de Yazid au califat. Jusqu’à ce moment-là, la réaction de l’Imam était du type passif à une demande illégitime. En d’autres termes, une réaction basée sur la piété et une réalité provenant de la devise « Il n’y a de divinité que Dieu », qui rend nécessaire au croyant de dire « Non » à toute demande illégitime.
Ce refus n’était pas la seule raison de la révolte de l’Imam. Il y avait une autre question, qui a donné le principe à la base de sa révolte ; c’était une réaction positive. Après la mort de Mu’awiya, les gens de Kufa projetèrent leurs mémoires quelques vingt années en arrière, aux jours du califat de l’Imam Ali(as). En dépit du fait que de nombreux disciples de Ali(as) eussent été liquidés par la machine de terreur omeyyade, tels que Hijr ibn Adi, Amr ibn Hamq al-Khuza’i, Rashid al-Hijri, et Maytham at-Tammar, juste pour rendre Médine dépourvue des poids lourds parmi les compagnons du Prophète, les gens se sont rappelés de l’exemple du vrai musulman qu’était l’Imam Ali(as) et de la direction juste de son gouvernement. Ainsi, ils se sont réunis à Kufa et se sont mis d’accord entre eux de refuser l’approbation de Yazid comme calife, tournant leur attention vers l’Imam al-Hussayn(as), lui proposant de devenir leur calife islamique. Ils ont écrit à l’Imam pour cette raison, exprimant leur empressement à l’accueillir pour rétablir le gouvernement islamique à Kufa. Une centaine de milliers de personnes ont signé ces lettres. En conséquence, ces personnes n’ont laissé d’autre choix à l’Imam que d’accéder à leur requête. Cela était la réaction positive. En conclusion, il peut être dit sans risque que la vraie nature du mouvement de l’islam en était une légitime, du fait qu’un groupe de musulmans aient lancé l’action et que l’Imam dût leur fournir cette réponse positive.
Maintenant, quant à son obligation religieuse, l’Imam n’avait d’autre choix que d’annoncer son refus absolu de l’autorisation de la nomination de Yazid en tant que calife, ainsi que de dresser sa pure personne au-dessus de cette tache avec laquelle ils voulaient le teindre. Cependant, s’il avait consenti à la proposition de Abdullah ibn Abbas de se retirer dans les montagnes du Yémen pour échapper aux troupes de Yazid, il aurait assuré sa sécurité. D’autre part, il se serait gardé d’approuver la nomination de Yazid en tant que calife. Et pourtant, étant donné que le sujet en était un qui se rapportait à l’appel que cette centaine de milliers de personnes lui avaient lancé, il n’avait pour alternative que de consentir à cet appel par obligation religieuse. C’est-à-dire en dépit du fait que toutes les indications lui dissent que les habitants de Kufa n’étaient pas capables de s’en tenir au devoir et qu’ils étaient inactifs et inquiets. Néanmoins, son sens de responsabilité lui a rendu nécessaire de répondre à leur appel et ainsi de fournir la bonne réponse à l’histoire. S’il avait choisi d’ignorer la demande des Kufites, nous aurions subi aujourd’hui des critiques contre lui pour « ne pas avoir agi ainsi ».
La révolte de l’Imam al-Hussayn(as),
les causes
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’invitation des Kufites à l’Imam al-Hussayn(as) de venir à Kufa et d’installer un gouvernement islamique représentait ici le troisième côté du triangle des causes de sa révolte. La requête des omeyyades à l’Imam lui demandant qu’il approuve la nomination de Yazid au poste du califat résumait la « stratégie défensive ». Toutefois, comme cela est connu, l’Imam a par conséquent rejeté cette requête, et il s’est opposé aux institutions corrompues en fonction avec tous les moyens à sa disposition, par souci de maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Cet élément devrait être surnommé « la stratégie d’attaque » de la révolte de l’Imam.
Etendons-nous maintenant un instant sur ces facteurs pour vérifier lequel d’entre eux portait plus de poids que les autres. Il va sans dire que chacun des trois facteurs est différents des autres dans sa valeur et son importance globales pour la révolte. Cela veut dire que chacune des causes présentes a ajouté, dans son propre droit, une dimension unique et significative à la révolte. Par exemple, l’acceptation de l’Imam de l’invitation des Kufites à se rendre à Kufa est aussi significative que les deux autres facteurs, et aussi en accord avec leur importance et leur impact sur le résultat général de la révolte. Parmi les facteurs se trouve celui qui met en valeur le sens d’un certain mouvement de réforme. De manière analogue, le dirigeant du mouvement peut influencer ce facteur particulier, au moyen de l’élévation de son profil.
L’être humain, par exemple, est bien conscient de plusieurs choses auxquelles il attache de l’importance. Par exemple, son apparence peut être regardée comme un bien ; ses bijoux convoités peuvent être considérés d’une autre grande valeur. Il y a aussi d’autres choses matérielles et abstraites que l’homme souhaiterait acquérir du fait qu’elles soient estimées comme des objets de beauté. Et sans aucun doute, le pouvoir et le haut profil, notamment les positions divines, sont vus par l’homme comme des sources de fierté, de splendeur et de valeur. Même les apparences matérielles externes, qui dénotent ces valeurs ajoutées, confèrent à l’homme une valeur ajoutée.
Pour illustrer ceci, prenez une personne qui s’est vêtue de la tenue spéciale du clergé. Bien qu’en soi, le vêtement ne soit pas indicatif de la piété de la personne qui la porte, n’étant pas un critère par lequel l’érudition de celui qui la porte peut être mesurée, ni le niveau de sa piété, il peut cependant donner une telle impression à la personne qui s’habille d’une telle tenue. De même, la personne qui porte de tels habits peut remporter le respect et l’attention des autres. De la même façon, un tel vêtement devient une source de fierté pour la personne qui en est élégamment habillé. Ceci peut être comparé aux bijoux portés par les femmes, étant donné la manière dont les bijoux peuvent embellir les femmes et la satisfaction et la fierté dont elles peuvent tirer en les portant.
La même comparaison peut être appliquée aux révolutions, car il peut y avoir des facteurs qui soient capables d’accroître leurs richesse et exigence. Ceci est le résultat des différences théoriques entre une révolution et une autre. Certaines sont dépourvues de la dimension morale et caractérisées par la bigoterie, alors que d’autres peuvent être purement matérialistes, leur donnant leurs traits distinctifs. Néanmoins, si une révolution est caractérisée par les aspects moraux, humains et divins, elle s’élèvera et s’imposera au-dessus de toutes les autres révolutions.
Ainsi, l’ensemble des trois facteurs qui ont contribué au commencement de la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) lui ont donné le sens qu’elle possède, notamment le troisième facteur. Parfois, une personne spécifique avec un sens particulier dans un soulèvement précis peut lui ajouter une nouvelle valeur, c’est-à-dire une valeur ajoutée et un sens particuliers. Dans la mesure où un certain facteur ajoute une nouvelle valeur à l’importance de la personne, il donne en retour une élévation à cette importance. Par exemple, le vêtement de la personne spirituelle ou d’un professeur d’université peut donner de la fierté et de l’esthétique à ceux qui portent ces uniformes. L’opposé est aussi vrai, du fait que la personne ainsi vêtue soit la source de fierté et d’esthétisme dus à son caractère pur, sa droiture et son savoir.
Sa’sa’a ibn Sawhan était un des compagnons de l’Imam Ali(as) et un orateur renommé et accompli ; il était loué par le célèbre homme de lettres al-Jahidh. Lorsqu’il a voulu féliciter l’Imam lors de son élection au poste de califat, il a dit à l’Imam quelque chose qui était différent de ce que toutes les autres personnes avaient dit. Voici ses termes : « Ô Ali ! Tu as orné le califat avec splendeur. Tu es la source de sa fierté. Il ne t’a accordé ni la grandeur ni la fierté. Le califat avait besoin d’une personne de ton éminence, et pourtant, tu n’avais pas besoin de son allure. Par conséquent, je félicite le califat, car ton nom lui est devenu synonyme ; je ne t’applaudis pas parce que tu es devenu calife ».
En conséquence, on peut dire que le facteur de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » avait donné à la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) un sens supplémentaire. Et par son sacrifice absolu et celui de sa famille et de ses compagnons, l’Imam a élevé le profil de son institution. Il y a beaucoup de gens qui pourraient revendiquer le maintien de cette obligation religieuse. L’Imam al-Hussayn(as) a démontré ceci sur cette base : « Je cherche à ordonner ce qui est bien et à interdire ce qui est mal et à suivre les traditions de mon grand-père et de mon père ». Ceci est la parabole de l’islam qui peut être une source de fierté pour beaucoup de gens. Et il y a eu aussi des musulmans que l’islam chérit et dont il se sent fier. Les différents titres, qui ont été mérités par plusieurs brillantes personnalités, tels que Fakhr-ul-Islam (La fierté de l’islam), ‘Izz-ud-Din (La Gloire de la Religion) et Sharaf-ud-Din (L’honneur de la religion) sont indicatifs de ce sens. Abu Dhar, ‘Ammar ibn Yassir, parmi les compagnons du Prophète(s), et ibn Sina (Avicenne)[1], ont été éduqués selon les idéaux de l’islam et en sont ainsi devenus une source de fierté. L’islam, en retour, se sent fier de certains de ses fils, qui avaient été moulus à son image, de telle sorte qu’ils ont remporté un renom international, non moins car ils ont laissé leur marque sur la civilisation humaine. Le monde ne peut nier la contribution de Khwaja Nassiruddin at-Tussi[2] à la civilisation humaine, car le mérite lui revient pour certaines découvertes relatives à la lune.
Il peut alors être dit que l’Imam al-Hussayn ibn Ali(as) a en réalité donné l’élan requis pour la tradition de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Et lorsqu’il est maintenu que cette institution rehausse le poids des musulmans, ceci ne vient pas d’un vide. Le saint Coran a affirmé ceci :
{Vous êtes la meilleure communauté qu’il y ait eu chez les hommes : vous ordonnez ce qui est bien, interdisez ce qui est mal et croyez en Dieu}[3].
Méditez juste à la formulation de ce verset, notamment pour ce qui est de la caractéristique accordée à « la meilleure communauté ». Cela signifie que c’est seulement en vertu de leur maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » qu’ils ont mérité ce splendide éloge. La valeur de cette communauté est donc dans le maintien de cette obligation.
Toutefois, concernant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), c’est l’Imam qui a conféré cet honneur sublime à cette obligation par les sacrifices qu’il a personnellement faits, ajoutés à ceux de sa famille et de ses compagnons. Cependant, il n’est pas correct pour nous, musulmans, de ne pas être capables d’endurer la responsabilité du maintien de cette obligation religieuse ; nous prouvons que nous sommes en dette vis-à-vis d’elle. Il est regrettable que les gens aient donné plus d’attention à des choses pas tellement importantes, tel que grandir la barbe et interdire le port de l’or pour les hommes, et aient dit des paroles sans conviction à des affaires significatives qui doivent être maintenues. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) s’est révolté pour faire vivre le principe de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » dans toutes les sphères de la vie. Il disait que Yazid était le résumé du rejet et qu’il devait être effacé du monde de l’islam. Il a aussi affirmé que l’Imam des musulmans devait être celui qui maintient les injonctions contenues dans le Livre de Dieu, qui rend justice, et qui suit la vraie religion.
L’Imam al-Hussayn(as) a tout sacrifié dans le chemin de la sauvegarde et du renfort ce cette institution. L’Imam a donné un sens plus sobre à la mort dans cette cause. Elle s’est transformée pour impliquer la grandeur et l’honneur. Alors qu’il préparait son trajet de Médine à Karbala, il parlait toujours au sujet de la mort dans la dignité et l’honneur, la mort dans la cause du droit, de la vérité, et de la justice. Une telle mort est semblable à un magnifique collier qui orne le cou d’une jeune femme. L’Imam récitait souvent un vers de poésie en route vers Karbala, dans son voyage fatidique. Le poème disait quelque chose comme ceci : « Bien que la vie soit douce et belle, la vie prochaine est cependant plus douce et plus belle ». Du fait qu’à la fin, l’homme laisse derrière lui, après la mort, toutes les possessions terrestres, le bien vient du don de sa richesse dans de bonnes causes, au lieu de l’amasser. De la même façon, étant donné que le corps humain se transformera en poussières après la mort, pourquoi l’homme ne devrait-il pas mourir d’une mort douce et honorable ? Ainsi, mourir avec l’épée dans la cause de Dieu est bien plus grandiose et splendide.
De l’autre côté de l’équation, l’exemple d’Abu Salama al-Khallal, qui était surnommé « le ministre de la famille de Mohammed » dans la cour du calife abbasside, sert d’exemple inverse de celui de l’honorable défunt mentionné ci-dessus. Son histoire est comme ceci : lorsqu’il a perdu la faveur du calife abbasside, un incident qu’il a plus tard payé de sa vie, il a écrit deux lettres, l’un à l’Imam Ja’far as-Sadiq(as) et l’autre à Mohammed ibn Abdallah al-Mahdh, leur offrant ses services et ceux de Abu Muslim. Tel était son message à leur intention : « Si vous vous préparez à cela (la prise du califat) et acceptez notre offre, nous tuerons ces personnes (les dirigeants abbassides) ».
L’impression immédiate que donne le contenu de cette lettre est que l’auteur est déloyal, car il a adressé sa lettre à deux personnes différentes, mais uniquement lorsque sa relation avec ses maîtres s’est détériorée.
Dès que l’Imam as-Sadiq(as) a reçu la lettre et l’a lue, il l’a brûlée devant les yeux de l’émissaire qui l’avait apportée. Lorsque le messager a interrogé l’Imam quant à sa réponse, l’Imam l’a informé qu’il n’avait rien à ajouter à ce que le messager venait de voir.
L’Abbasside a tué Abu Salama avant qu’il n’ait pu revoir son messager. Certaines personnes semblent soulever une objection quant à la réponse négative de l’Imam à l’invitation de Abu Salama, qui l’avait appelé à se soulever pour assumer le pouvoir avec son aide. Mais l’intention de Abu Salama était bien connue : il n’était pas sincère dans son appel lorsqu’il avait écrit cette lettre, immédiatement après avoir perdu les faveurs du calife abbasside, qui était sûr qu’il ne pouvait plus lui faire confiance. Ainsi, il a rencontré une mort violente peu après.
Néanmoins, si l’Imam al-Hussayn(as) avait fermé les yeux devant toutes ces lettres qu’il avait reçues des habitants de Kufa, l’invitant à les retrouver et à installer un gouvernement islamique chez eux, il n’aurait jamais échappé à une critique similaire. Dans le cas de l’Imam al-Hussayn(as), il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa lorsqu’il a réalisé qu’ils étaient sérieux dans leur invitation. Ainsi, il lui incombait de leur répondre.
Examinons laquelle de ces deux questions suivantes est venue en premier et laquelle avait donc une préséance sur l’autre. Est-ce que le rejet de l’Imam de l’appel omeyyade l’invitant à approuver le califat de Yazid vient en premier, c’est-à-dire avant l’invitation des habitants de Kufa l’appelant à venir à Kufa pour former un gouvernement islamique ? Il va sans dire que la première proposition vient en premier, car c’est immédiatement après le décès du père de Yazid, Mu’awiya, qu’il a été exigé de l’Imam al-Hussayn(as) qu’il prête allégeance à Yazid.
Le messager qui a apporté les nouvelles du décès de Mu’awiya au gouverneur de Médine a apporté avec lui une lettre comportant une exigence que l’Imam al-Hussayn(as), et quelques autres personnalités, approuvent la succession de Yazid au califat. Il est fort probable que les habitants de Kufa ne fussent pas au courant des nouvelles du décès de Mu’awiya à ce moment-là. Des événements historiques soutiennent cette théorie. Il est à noter que plusieurs jours s’étaient écoulés après le refus de l’Imam al-Hussayn(as) d’accepter de prêter allégeance à Yazid avant qu’il n’ait été forcé sous la pression de quitter Médine et de commencer finalement son mouvement d’opposition, à savoir le 27 rajab, sur le chemin pour la Mecque. Il est arrivé à la Mecque le 3 sha’ban. Il a reçu les lettres des habitants de Kufa le 15 ramadan. Cela veut dire un mois et demi après que les Omeyyades ont fait connaître leur intention d’exiger l’allégeance de l’Imam, et après son refus absolu conséquent. L’Imam al-Hussayn(as) est resté à la Mecque pendant quarante jours. Par conséquent, il n’a pas rejeté l’appel omeyyade l’invitant à approuver Yazid comme calife en raison de l’appel des habitants de Kufa lui demandant de partir pour Kufa pour former le prochain gouvernement islamique. Il a fait connaître sa position manifestement, il a fait savoir qu’il ne céderait pas devant Yazid, même si plus aucun accès ne lui était laissé sur la terre entière. Ceci est la seconde raison du soulèvement de Hussayn(as).
Le troisième pilier du soulèvement de l’Imam est le maintien du devoir islamique, qui est d’enjoindre au bien et d’interdire le mal. L’Imam(as) a commencé son mouvement d’opposition de Médine, déterminé à soutenir la responsabilité de ce devoir. Toutefois, même s’il ne lui était pas demandé de prêter serment d’allégeance à Yazid et s’il n’était pas invité à se rendre à Kufa pour y installer un califat rival, il était résolu à supporter son devoir et à soutenir cette tradition, au moins parce que la corruption allait à ce moment s’imposer sur le monde islamique.
Pour récapituler, dans chacun des trois aspects de sa révolte, l’Imam(as) devait faire face à une question particulière, et il avait un devoir à accomplir. Concernant le premier aspect, c’était sa décision de refuser la demande omeyyade d’approuver la succession de Yazid au califat. Quant à la deuxième facette, il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa pour qu’il aille installer un califat rival à Kufa. Pour ce qui est du troisième aspect, il a pris l’action nécessaire pour contrer l’établissement d’un gouvernement corrompu. Ainsi, on peut facilement le qualifier de révolutionnaire. Lorsque nous disons donc que la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) possède plusieurs facettes, ceci est clairement manifesté dans les positions requises qu’il a prises vis-à-vis des trois aspects. Par exemple, le devoir de l’Imam envers l’allégeance à Yazid était un refus absolu ; et s’il avait accepté la proposition d’ibn Abbas de choisir un exil auto-imposé dans les montagnes du Yémen, un tel refus aurait été matérialisé. C’était donc une décision personnelle, c’est-à-dire qu’il ne lui incombait pas de demander aux autres de s’associer à lui sur ce point. Pour ce qui est de l’appel des habitants de Kufa, aucun choix ne lui était laissé si ce n’est d’y répondre, tant qu’ils restaient fidèles à leur engagement. S’ils le brisaient, l’Imam serait affranchi de toute entreprise, comme le problème du califat n’en serait plus un, c’est-à-dire qu’il cesserait d’être un devoir religieux.
Mais pourquoi l’Imam a-t-il continué sur cette voie ? Ceci suggère que son obligation religieuse n’était pas limitée à la question litigieuse du califat. L’appel des habitants de Kufa s’est prouvé être un simple point, comme les nouvelles du meurtre de Muslim ibn Aqil, son cousin et émissaire pour les habitants de Kufa, lui sont parvenues alors qu’il était en route pour Kufa, en Irak. Il y a aussi eu une autre évolution : l’Imam a rencontré, avant son arrivée, al-Hurr ibn Yazid ar-Riyahi (rencontre pendant laquelle il a été révélé que les habitants de Kufa avaient changé d’avis et qu’ils ne le soutenaient plus pour qu’il devienne calife avec leur aide). Avec l’appel des habitants de Kufa tombant donc à l’eau, l’Imam était alors libéré de toute obligation. Pour leur rendre la situation absolument claire, il leur rappellerait qu’il retournerait de là où il était venu, en cela qu’il était venu à eux en réponse à leur appel. Cependant, cela ne signifiait pas qu’il avait changé d’avis concernant le califat de Yazid, question sur laquelle il était inflexible, persistant à ne pas l’approuver. En ce qui le concernait, sa position de rejet de Yazid en tant que calife était irréversible, d’où son affirmation volontaire de non-soumission à l’exigence de l’établissement au pouvoir, même si toutes les routes étaient fermées devant lui. Quelles autres options avait-il ? La réponse est son maintien du principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal.
D’entre les erreurs de l’auteur du livre Al-shahid-ul-khalid (Le martyr immortel), il y a l’exagération du facteur de l’invitation des habitants de Kufa, à tel point qu’il donne l’impression que c’était le stimulant primordial pour la révolte de l’Imam al-Hussayn(as). En réalité, ce facteur n’était pas le plus important ; il était plutôt le moins important parmi les facteurs qui ont contribué à la révolte de l’Imam. Même si nous assumons que c’était la cause principale de la révolte, l’Imam, après avoir su que les habitants de Kufa n’avaient pas gardé leur engagement, aurait pu se résigner au fait qu’il n’y eût plus besoin de poursuivre ses projets, envisager de prêter serment d’allégeance à Yazid et abandonner sa volonté de soutenir le principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. L’opposé est précisément ce qui s’est produit. Les sermons les plus enflammés de l’Imam étaient ceux qui ont été délivrés à la suite de la tombée de Kufa aux mains des Omeyyades. En cela, il y avait un message clair : il agissait en accord avec l’obligation de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal, et il savait pertinemment que c’était son premier motif pour le lancement de sa révolte. Pour sa part, c’était une action de révolutionnaire contre l’établissement au pouvoir du moment.
Alors qu’il se dirigeait vers l’Irak, il a rencontré par chance deux hommes venant de la direction de Kufa. Il leur a demandé de s’arrêter afin d’avoir une conversation avec eux. Au moment où ils ont su que c’était Hussayn(as), ils se sont détournés et ont disparu, pour éviter de lui parler. Entre-temps, un homme d’entre les compagnons de l’Imam, qui avait rencontré les deux hommes, est arrivé à cet endroit. Il a transmis à l’Imam les nouvelles de l’assassinat de Muslim ibn Aqil et de Hani ibn Irwah, les ayant reçues des deux hommes qu’il avait rencontrés plus tôt. C’est à travers ces mêmes hommes, bien qu’indirectement, que l’Imam a pris connaissance de la tombée de Kufa entre les mains des Omeyyades. Son compagnon a aussi informé Hussayn(as) que les deux hommes se sentaient honteux de donner ces terribles nouvelles à l’Imam, notamment pour ce qui est de parler du corps sans tête de Muslim qui a été traîné dans les rues de Kufa. En entendant ces informations, les yeux de l’Imam se sont remplis de larmes, et il s’est mis à réciter ce verset coranique :
{Il y a des croyants qui ont été fidèles à leur pacte conclu avec Dieu. Tel d’entre eux a atteint le terme de sa vie, et tel autre attend, mais ils n’ont en rien changé}[4].
L’Imam(as) voulait prouver aux gens qu’il n’était pas venu uniquement pour Kufa. Si cette province tombait donc entre les mains de l’ennemi, cela ne changeait rien. Il n’a pas lancé son mouvement uniquement en réponse à l’appel des habitants de Kufa. Cet appel faisait partie des facteurs qui l’ont poussé à marcher vers l’Irak. L’Imam al-Hussayn(as) avait bien précisé qu’il se voyait responsable de l’accomplissement d’un devoir plus important. Si Muslim ibn Aqil obtenait donc le martyre, il allait honorer son contrat et s’en aller par conscience du devoir. Ainsi, l’Imam doit continuer à emprunter le même chemin qu’il avait tracé pour son mouvement.
Comme l’Imam avait décidé de prendre une position attaquante contre le gouvernement omeyyade et s’était mis à marcher sur cette voie révolutionnaire, la raison de son action était différente de celle d’une personne qui tient une position défensive ou même soumise. La position d’une personne qui résiste à un attaquant, qui est par exemple venu lui dérober ses possessions, serait de reprendre ce qui lui a été volé et de le protéger. La personne dont l’intention est de se charger de son rival a un objectif différent ; elle n’accepterait rien d’autre que la destruction de l’ennemi et la réalisation de son objectif, même si elle se faisait tuer dans ce projet. La conduite de l’Imam al-Hussayn(as) était celle du maintien de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. C’était l’intention d’un martyr et la voie sur laquelle il avait décidé de marcher.
Celui qui souhaite que son appel atteigne sa communauté soutient la logique du martyr. Cet appel porte une signature faite de son sang. Les exemples de gens qui souhaitaient que leur message parvienne aux autres abondent. Dans de nombreux endroits à travers le monde, nous trouvons des reliques de personnalités qui souhaitaient que les gens se rappellent de leurs exploits, à tel point que certaines d’entre elles avaient de tels accomplissements écrits en épitaphes sur leurs pierres tombales. Des centaines d’années plus tard, de telles reliques sont retrouvées après des fouilles archéologiques et exposées dans des musées, un héritage pour les générations futures. En comparaison, l’Imam al-Hussayn(as) a écrit son épopée sur des ondes de fréquences éternelles. Son message est estampillé sur les cœurs des gens, car il était entrelacé avec du sang, y laissant ainsi une marque indélébile. Les cœurs de millions de gens, qu’ils soient arabes ou non-arabes, qui ont compris le message de l’Imam, sont conscients de la sincérité de ce message, notamment lorsqu’il a déclamé : « Je regarde la mort comme une félicité et considère la vie à l’ombre des oppresseurs comme rien que du chagrin ». Cela veut dire que vivre dans l’indignité, dans les centres de l’injustice et de la répression, et survivre avec difficulté, cela n’est pas le genre de vie qu’un homme libre voudrait avoir. Ainsi, « mieux vaut mourir avec honneur que vivre dans la honte », telle était sa devise, c’est-à-dire celle des martyrs.
L’Imam al-Hussayn(as) a choisi la position de laquelle il allait attaquer le régime ; son intention était celle d’une personne courant vers le martyre. A partir de la terre inhospitalière de Karbala, en Irak, il voulait que le monde entier prenne connaissance de son rejet du gouverneur de ce temps. Il n’avait pas les instruments pour écrire son appel, et pourtant, son message a transcendé les barrières du temps, les lieux, et s’en est allé se reposer dans les cœurs et esprits des gens. A l’accoutumée, chaque année vient muharram et la lumière de l’Imam al-Hussayn(as) brille alors en nous comme des rayons de lumière émanant du soleil. Son message est entendu d’une voix haute et claire : « La mort de l’homme est inévitable, et elle est comparable à un collier porté par une jeune femme. Je désire alors être réuni avec mes prédécesseurs, de la même façon que Jacob désirait être réuni avec Joseph », et avec cette éclatante déclaration : « L’enfant illégitime et fils d’enfant illégitime ne nous a laissé que deux choix : soit le recours au sabre, soit la capitulation. Que c’est absurde ! L’humiliation n’est pas de notre goût ! Dieu ne laissera jamais cela nous arriver ; il en est de même pour le Messager, les croyants, les cœurs chastes et purs et les belles âmes. Pour ces idéaux, nous préférerions mourir dans l’honneur que de céder à l’ignoble ». Il y a une référence dans ce sermon à ibn Ziyad, qui avait proposé à l’Imam un de ces deux choix, soit l’épée, soit l’ignominieuse reddition.
Tel était le message que l’Imam souhaitait faire vivre à travers les âges et les générations : ni Dieu ni Son Messager ni les croyants ne laisseraient un croyant pieux subir l’expérience amère de la disgrâce. Les générations et les croyants allaient connaître la résistance de l’Imam, et aucun d’entre eux n’aurait accepté la notion de la reddition de l’Imam face à l’ennemi. Il était inconcevable qu’une personne comme l’Imam, un homme pur élevé sous l’aile de Fatima, la fille du Prophète, puisse s’abandonner à l’humiliation.
Lorsqu’il a quitté Médine, armé de son refus d’approuver la succession de Yazid au califat comme une raison de son attaque contre le régime répressif, il a écrit un testament et l’a laissé à son frère Mohammed ibn al-Hanafiya. Il y était notamment écrit : « Je ne me suis pas soulevé en étant conduit par l’arrogance ou la témérité, ou par un désir de répandre la corruption ou l’injustice. Tout ce à quoi j’aspire est la réforme de la communauté de mon grand-père ».
Tel était le motif derrière le mouvement de l’Imam.
Dans la lettre qu’il a écrit à son frère ibn al-Hanafiya, l’Imam a mentionné l’incident de la demande omeyyade l’appelant à donner son allégeance à Yazid, mais il n’y a pas une seule référence à l’appel des habitants de Kufa.
Ce refus sans équivoque soulignait la détermination de l’Imam à marcher sur la voie du martyre jusqu’à la fin. Si sa logique avait en partie été l’amour de la défense de sa propre personne, il aurait été logique qu’il ne donne pas le choix à ses compagnons, la veille du dixième jour de muharram, soit de quitter sa compagnie, soit de persévérer et de rester avec lui. Tout au long du parcours, sa décision était claire et il était sincère avec eux, leur disant que l’armée d’ibn Ziyad en avait après lui seulement, c’est-à-dire que soit il abandonnait et acceptait Yazid en tant que calife, soit il allait être tué sur le champ de bataille. Selon son jugement, sa position de rejet du gouvernement de Yazid était dictée par son sens de devoir religieux, car il pensait que Yazid n’était pas apte à gouverner. Mais ses compagnons ont choisi, de leur propre gré, de rester avec lui jusqu’à la fin, préférant obtenir le martyre plutôt que de se séparer de sa compagnie. Pour cette noble position, l’Imam s’est tourné vers son Seigneur et a prié pour ses compagnons, Lui demandant de les récompenser pour lui.
Cela est renforcé par le fait qu’au cours de la même nuit, l’Imam ait demandé à Habib ibn Mudhahir al-Assadi de partir demander l’aide de membres de sa tribu. Supposons que Habib ait réussi à rallier quelque cinquante ou soixante combattants. Quelle différence représente ce nombre en comparaison à quelque trente milliers de soldats de l’autre côté ? Cela n’aurait certainement fait aucune différence pour basculer la bataille en faveur du parti de l’Imam. Quelle était donc la raison de cette requête ? L’Imam voulait remporter la guerre “médiatique” afin que la nouvelle de sa révolte se répande partout. Ceci est le plan des révolutionnaires et des martyrs. Telle était la raison du commencement de ce mouvement, dans son propre cercle direct : il avait emmené avec lui tous les membres de sa famille, voulant qu’ils soient les messagers de sa révolution.
[1] 980-1198 après J.C. ; célèbre philosophe et médecin musulman.
[2] 597-672 de l’hégire, 1201-1274 après J.C. ; philosophe et théologien musulman.
[3] Le Coran, sourate 3, verset 110.
[4] Le Coran, sourate 33, verset 23.
Parle t-on du pacte des prophètes avec l’autorité d’Ali (as) dans le coran et les autres livres célestes sacrés ?
Dieu dit dans le saint coran : «lorsqu’Issa fils de Mariam dit aux enfants d’Israël : « je suis l’envoyé de Dieu vers vous, je confirme la véracité de la thora qui est face à moi et je vous annonce également qu’après moi viendra un grand messager dont le est Ahmad »[1]. Dans la sourate A’raaf également, il est écris : «ceux qui suivent le prophète, le messager (qui n’est jamais allé à l’école) mentionné dans la thora et l’évangile en leur possession trouve son nom et ses caractéristiques (dans ce livre). Ils savent que ce prophète leur ordonnera le convenable et leur interdira le blâmable »[2]. Ainsi, les musulmans croient que les prophètes précédents ont annoncé la venue du messager de l’islam. Et la plupart des savants juifs et Nazaréens attendaient la venue du dernier prophète (ç) bien avant qu’il soit élevé à ce titre. C’est pour cette raison que certains juifs avaient élu domicile dans les environs de Médine et attendaient la venue du prophète promue. Nous avons comme exemple palpable le Rabbin Nazaréen ou chrétien Rahib et nous avons également un prêtre qui s’appelait Bouheira. Lorsqu’il vit le prophète (ç) lorsqu’il était enfant, il dit à Abou Talib son oncle paternel : «cet enfant à un avenir brillant. C’est lui le prophète promue dont on parle de sa mission prophétique universelle et son gouvernement étendu dans les livres sacrés. C’est le prophète dont j’ai lu le nom du père et des membres de la famille dans les livres religieux je sais où il apparaitra et de quelle manière sa religion se rependra dans le monde »[3]
Le coran confirme que les gens du livre avaient une connaissance du prophète (ç) tels qu’ils l’ont pour leurs enfants. Ce verset montre qu’ils connaissaient très bien le prophète (ç). Dieu affirme : «ce à qui nous avons envoyé le livre connaissent le messager comme si c’était leur enfant. Bien qu’un groupe parmi eux essaye de cacher la vérité alors qu’ils la connaissent »[4]
Ce verset montre que les explications sur les traits physiques et moraux, la région où le prophète (ç) apparaitra étaient mentionnés dans les livres précédents de manière si évidente que cela était bien encré dans la mémoire des savants de cette époque. Il en est de même pour le récit de comment Salman Farsi est devenu musulman. Or nous sommes sans ignorer que Salman Farsi était l’un des grands savants chrétiens et son histoire montre qu’on lui avait annoncé la venue du messager de l’islam et lui avait également donné certaines caractéristiques physiques de ce messager.[5]
De plus, par rapport à ce qui apparait dans nos traditions fiables, les chiites pensent que tous les prophètes précédents ont également annoncé l’autorité des successeurs du messager (qui ne sont rien d’autre que les Ahl-ul-bayt (as)).
Nous avons pleins de hadiths qui montrent comment les prophètes précédents passent par le billet des Ahl-ul-bayt (as) pour faire certaines prières et également les convictions absolues qu’ils avaient par rapport à leurs succession. La plupart de ces hadiths se trouvent dans les sources de références chiites. L’imam Sadiq (as) dit : «aucun messager n’a reçu la mission prophétique si ce n’est avec la connaissance de notre droit et notre mérite par rapport aux autres »[6]. Il est également écris dans un des hadiths que les prophètes précédents passaient par le billet de la prophétie du messager de l’islam ainsi la succession de l’imam Ali (as) et des autres imams pour se sortir de certains pétrins.[7] Moïse et les enfants d’Israël sont passés par le billet du messager de Dieu et de la succession d’Ali (as) pour traverser la mer.[8] C’est en s’accrochant aux noms des Ahl-ul-bayt (as) qu’Adam (as) demanda pardon à Dieu.[9] Et tout cela grâce au statu élevé des imams purifiés auprès de Dieu.
En se fondant sur un ha dith, Allamah Majelisi écris : «tous les messagers savaient qu’après eux viendra un prophète qui sera le dernier des prophètes et leur législation sera abrogée et remplacée par la législation du nouveau messager et ils savent également que le prophète de la fin des temps prime sur tous les autres prophètes et ils avaient également la certitude que ses successeurs viendront pour préserver sa législation, protéger sa religion. Alors cela était une obligation pour eux de proclamer de reconnaitre la mission prophétique du dernier des messagers ainsi que celle de ses successeurs »[10]
Sous le commentaire du verset 115 de la Sourate Taha on note : «nous avons pris de l’homme un engagement qu’il a oublié et nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport à cet eng agement » .des interprétations extraites des hadiths par rapport eu terme engagement (Aht) – dont certains hadiths sont authentiques – prouve bien qu’il s’agit de l’engagement par rapport à Mohammad (ç) et les imams qui viendront après lui. Et qu’il n’avait pas été ferme par rapport à cet engagement. C’est dans ce sens qu’on donné de Oul-ul-Azm à certains grands prophètes car ils ont été ferme à l’engagement pris par rapport aux successeurs du dernier des prophètes plus particulièrement au sujet de Mahdi (as). Non seulement ils ont pris et engagement, mais ils sont restés fermes et loyaux face à cela »[11]
Un autre hadith de l’imam Baqir (as) montre que cet engagement et ce pacte ont été pris dans le monde des particules. Après avoir expliqué comment Adam (as) a été créé à partir de la terre, l’imam Baqir (as) se fonde sur le verset suivant : «ne suis pas votre Dieu ? Ils répondirent : « bien sûr » afin qu’ils ne disent pas que nous savions ne rien et que nous étions ignorants »[12] explique et témoigne que : «ensuite Dieu prit des prophètes l’engagement en disant : « suis-je vous Dieu ? Mohammad n’est il pas mon messager ? Ali n’est t-il pas le prince des croyants ? Ils dirent : «oui et leurs prophéties furent confirmées. Et l’engagement a été pris avec les grands prophètes ou les prophètes Oul-ul-Azm avec la question suivante : « je suis votre Dieu, Mohammad est mon messager et Ali est le prince des croyants et les successeurs après lui sont mes commandeurs et ceux qui sont le dépôt de ma science. Et j’aiderai ma religion à travers Mahdi et je rétablirai mon gouvernement et je me vengerai de mes ennemis par son intermédiaire et à travers lui, je serai avec engouement ou malgré la contestation. Ils dirent : oui nous témoignons que tu es notre Dieu. Adam n’avait no renié ni proféré. Et c’est ainsi que le poste d’Oul-ul-Azm a été confirmé pour ces cinq personnes…c’est sous la forme suivante qu’apparait l’interprétation de cette parole dans laquelle il est dit : «et nous pris d’Adam l’engagement face auquel nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport par à cet engagement…»[13]
Ce hadith et pleins d’autres hadiths ayant un contenu similaire apparait dans les livres de Tafsir chiites. Après avoir rapporté ces hadiths, Allamah Tabataba’i au verset 115 de la Sourate Taha : «la signification présentée par rapport à l’expression pacte revêt une dimension exotérique dans le hadith de l’imam Baqir et cela ne relève pas d’une simple interprétation du mot dans le verset »[14]
L’imam Sadiq (as) déclare : « notre autorité est l’autorité de Dieu pour laquelle tous les prophètes ont été envoyés »[15]
Nous lisons également dans un autre hadith : «la succession est écrite dans les livres sacrés des autres prophètes et Dieu n’a promue aucun prophète si ce n’est avec la croyance en la mission prophétique de Mohammad et de l’imamat d’Ali »[16]. Par rapport aux hadiths évoqués, on peut confirmer que Dieu a pris des prophètes précédents l’engagement par rapport à l’autorité et l’imamat des imams Ahl-ul-bayt (as). Mais en ce qui concerne les détails le plus d’explications au sujet de cela, on ne peut comprendre plus que ceci.
LE MESSAGER DE L’ISLAM ET SES SUCCESSEURS DANS LA BIBLE
L’autre point qu’il convient d’évoquer est que tous les livres sacrés en dehors du coran ont été falsifiés et ce que nous avons aujourd’hui comme la thora et les évangiles entre en possession des chrétiens et des juifs, ne sont vraiment pas les livres qui ont été révélés à Moussa (as) et à Issa (as). Ce sont juste des livres que leurs compagnons et certaines personnes après eux ont rédigés. Même les chrétiens et les juifs confessent cela.[17] Raison pour laquelle s’ils suppriment le nom du prophète dans leurs livres, il certain qu’ils supprimeront également les noms de ses successeurs.
Mais en dépit de cela, on trouve qu’à même des indices évoquant la mission prophétique du dernier messager ainsi que l’autorité de ses successeurs. Certains chercheurs musulmans se sont efforcés d’extraire des livres sacrés précédents des éléments confirmant la mission prophétique de Mohammad (ç) et l’autorité de ses successeurs. Sayyed Mahmoud Sihalakouti dans le livre «Ali et les prophètes » écris : «dans l’évangile par exemple de Gazal Gouzalat la version imprimée à Londres en mil huit cents chapitre 5, verset 1 hadith. On note des propos implicites de Souleymane qui parle du sceau des prophètes et du prince des croyants et il dit clairement à la fin : «Mohammad est mon ami et mon bien aimé » mais, dans les évangiles qui été imprimés après mil huit cents, ce passage a été supprimé. Il en est de même pour le mot : «Eiliya » ou «Ailée » ou encore « Alia » mentionnés dans les livres sacrés précédents. Les gens qui sont contre la vérité s’efforcent à vouloir démontrer qu’en faite cela signifie Dieu, Iliass, le Messie ou Jean et non Ali. N’oublions pas de mentionner que certains prêtres ont dévoilé la vérité après des recherches au sujet des expressions « Eiliya », « Ailée » ‘Alia » en démontrant que cela ne correspondaient pas avec les caractéristiques de Jésus et cela leur a valu le séjour dans la prison des fanatiques. Monsieur J B Galidon est l’un de ces savants qui écris : «dans la langue hébreux antique, le mot Eiliya ou Ailée ne s’employaient pas pour signifier Dieu ou « Allah ». Les mots évoqués montrent que dans le futur ou à la fin du temps viendra quelqu’un dont le nom sera Eiliya ou Alia »[18]
Pour plus d’informations, nous vous renvoyons à deux livres :
1 – Ali et les prophètes écris par Sayyed Mahmoud Sihalakouti, traduction de Mohammad Moktari, les éditions Darul Sekafat, 1384 hégire solaire.
2 – Ahl-ul-bayt Fi Kitabil Mouqaddas écris par Kazim Nasiri, 1ère impression les éditions Sadr, 1997.
[1] - Sourate Safr : 6
[2] - Sourate A’raaf: 157.
[3] - Histoire du prophète de l’islam, Ja’far Sobhani, page 71 en citant Tarikh Tabari et Siratoul ibn Hisham, 3ème impression, les éditions Machhar, Téhéran, 1374 hégire solaire.
[4] - Sourate Baqarah: 146.
[5] - Tafsir Nemouneh, Nasir Makarim Shirazi, vol 1, page 193.
[6] - Ousoul ul Kafi, Koleiny, vol 3, page 245, 8ème impression, les éditions Ouswat, Qom, 1385 ; Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 18, page 299, 1ère impression, Mo’assassa Al wafa, Liban, 1404 hégire lunaire.
[7] - Behar ul anouar, vol 13, page 138, vol 14, page 402.
[8] - Id, vol 14, page 402.
[9] - Id.
[10] - Id, vol 18, page 299.
[11] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 176.
[12] - Sourate A’raaf: 172.
[13] - Ousoul ul Kafi, vol 4, page 29, Mohammad ibn Hasan Safar, Basairoul Darajat, page 90, les éditions A’lami, Téhéran, 1362 hégire solaire ; Gayatoul Mouram de Hachim Barani, vol 1, page 93, recherche d’Ali Achouri.
[14] - Traduction de Tafsir Al Mizane, vol 14, page 322.
[15] Ousoul ul Kafi, vol 3, page 245.
[16] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 246.
[17] - Tafsir Nemouneh, vol 23, page 72.
[18] - Ali et les prophètes de Mahmoud Sihalakouti, traduction de Sayyed Mohamad Moktari, Darul Sekafat, 1309
Shutdown : Apocalypse Now !!
Le compte à rebours a commencé ; il ne reste que dix jours à l’apocalypse financière des Etats-Unis, comme les médias l’appellent désormais dans leurs analyses. Le président de la Chambre des représentants a réaffirmé que les élus n’accepteront pas une hausse du plafond des dettes du gouvernement, à moins que le déficit budgétaire soit diminué. Cela est intervenu au lendemain du discours du président américain là-où il souhaitait la hausse, autorisée par le Congrès, le délai fixé, du plafond des dettes du pays. Il est vrai que le taux des dettes américaines dépasse actuellement la barre déterminée. Le congrès a permis, il y a environ deux ans une augmentation du plafond des dettes, jusqu’à 16 trillions 200 milliards de dollars à conditions que les frais gouvernementaux soient réduits, en dix ans, de 2 trillions 200 milliards de dollars. Ainsi, pour la première fois en quatre années consécutives, le déficit budgétaire de l’administration américaine s’est réduit à moins d’un trillions de dollars. L’octroi des sommes davantage aux assurances chômage et au paiement des bénéfices des prêts anciens, a, toutefois, obligé le gouvernement à prêter plus de crédits, dépassant ainsi le plafond de ses dettes, beaucoup plus tôt qu’on attendait. Ceci dit, les autorités américaines doivent déterminer d’abord un nouveau chiffre pour le maximum de dettes du gouvernement, sans lequel, le Trésor n'aura pratiquement, dès 18 octobre, plus d’argents pour remplir ses engagements internes et externes. Il sera, bien sûr, prêt, elle l’a déjà annoncé, qu’en des cas urgences, à assurer les ressources financières nécessaires au gouvernement, en optant pour des mesures provisoires ; cela porterai pourtant un coup dur au système financier US aussi bien qu’à l’opinion publique américaine envers l’économie états-unienne. Le problème du plafond des dettes américaines engage Washington près d’une semaine après le shutdown. C’est la seconde fois dans l’histoire de 230 ans des Etats-Unis que le gouvernement fédéral américain voit suspendre les activités du pays, en raison du déficit budgétaire. Chose rare, toutefois : les autorités américaines n’étaient jamais, jusqu’à présent, incapables de déterminer le plafond des dettes du gouvernement. Il est vrai que le Trésor doit payer des sommes colossales pour ces dettes. Cela fera augmenter le déficit budgétaire et les dettes du gouvernement fédéral. Quoi qu’il en soit, d’aucuns suit avec inquiétude le cours des événements pour savoir lequel des deux partis, Républicain ou Démocrate gagnera cette querelle redoutable. Si le plafond des dettes américaines a le même sort que budget 2014, les piliers du système financier américain vont s’effondrer, donnant le coup d’envoi à la fuite des capitaux, pour mieux dire « l’apocalypse financière ».
Debka : le Hezbollah a triomphé en Syrie!!!
Moins d'un an après le déploiement des forces du Hezbollah en Syrie, le rapport des forces a changé en défaveur des rebelles et des takfiris et la perspective des combats tourne à l'avantage de l'armée arabe syrienne. Mais pourquoi le hezbollah ainsi que le prétend Israël a-t-il commencé à tirer ses forces de la Syrie? Debkafile répond à cette question et prétend que "le retrait se fait sous de petits groupes qui quitteraient la Syrie discrètement".
selon Debka, " près de 1500 combattants du Hezbollah ont déjà quitté la Syrie alors que 3500 autres y sont toujours restés. on s'attend à ce que tous les membres du contingent quittent la Syrie jusqu'au début novembre" " cette décision a été pris après que le hezbollah eut fait une évaluation de ses opérations militaires et que cette évaluation a conclut à une victoire du hezbollah car la présence du hezb a renforcé la position de l'armée d'Assad face au rebelles et le maintien du régime" Debka enumère les raisons suivantes à cette décision
1 ce retrait témoigne du rapport étroit qui existe entre l'accord russo americain sur le désarmement chimique syrien et celui de Iran/russie/Usa sur le nucléairetout progrès dans les négociation nucléaire est en rapport avec le progrès dans le dossier syrien
2le gouvernement syrien a pu par le biais du soutien du hezbollah se renforcer
3le hezbollah tente de retirer ses forces de la Syrie avant l'arrivée des inspecteurs pour ses methodes d'opération et ses secrets militaires ne soient ni espionnés ni découverts.
4- les forces du hezb quittent la Syrie bien aguerries et prêtes à en découdre avec Israël qui depuis 2006 n'ont mené aucune opération
5- C'est de concert avec l'Iran que le hezb a pris cette décision et il entend désormais se concentrer sur le liban, il veut soutenir le processsus de la formation du gouvernement d'union nationale.
Syrie : dernières évolutions
Comme à leur habitude, via le frère musulman de Londres, les terroristes annoncent qu’ils ont lancé lundi, un assaut d’envergure contre deux bases militaires stratégiques du nord-ouest du pays, dans lequel au moins 14 personnes sont mortes. L’attaque baptisée le séisme, serait toujours en cours ce soir. Ils veulent prendre les bases de Wadi Deif et d’Hamidiyé, dans la province d’Idleb. Ils disent que dix soldats ont été tués, trois tanks détruits par des roquettes et des tirs au mortier et un officier capturé à l’intérieur d’Hamidiyé. Nous en saurons un peu plus dans la journée. Sur le terrain, l’étau se resserre peu à peu sur les terroristes à Alep où, les villages alentours sont sécurisés jour après jour…
Al-Assad à Der Spiegel: La solution via le dialogue est toujours possible mais pas avec les personnes armées.
Explosion d’un engin dans la voiture du membre du bureau exécutif du commerce intérieur à Hassaké.
Lavrov: Moscou et Washington sont résolues à aider dans la lutte contre le terrorisme en Syrie.
Les pièces précieuses du musée de Damas témoignent de la richesse civilisationnelle de la Syrie.
Début de la 1ère conférence judiciaire sous le titre " l’autorité judiciaire et la pensée renouvelée".
Al-Halaqi : le gouvernement apportera tout soutien pour parachever les projets économiques et de services.
Le général Freij: La Syrie triomphera du complot grâce à la force de son armée.
Hilal: La Syrie est capable de réaliser la victoire comme elle l’avait fait durant la guerre d’octobre 1973.
Le général al-Chaar: La résistance est l’arme la plus puissante pour réaliser les victoires.
Zarif appelle à assécher les ressources du terrorisme en Syrie.
Birmanie: les récentes violences des bouddhistes contre les musulmans menacent l'économie du pays
Les récentes violences anti-musulmanes dans l'ouest de la Birmanie se sont déroulées à quelques kilomètres de plages fréquentées par les touristes étrangers, de plus en plus nombreux dans ce pays en pleine ouverture, qui parie sur le développement de son secteur du tourisme.
Ces nouvelles violences, qui ont fait six morts parmi la population musulmane attaquée par des bouddhistes, se sont déroulées dans la région de Thandwe, à quelques kilomètres de la plage de Ngapali, importante station balnéaire de la côte ouest du pays, où la saison touristique vient juste de débuter.
Elles ont montré un facette moins présentable de la Birmanie que celle des magazines de voyage sur papier glacé, dans un pays marqué par l'influence grandissante de moines bouddhistes radicaux, aux discours enflammés contre la minorité musulmane.
Lambert Demoulin, un touriste français à Ngapali, se dit quant à lui "inquiet" de ces violences, mais pas au point d'annuler ses vacances à la plage.
"Il est formellement déconseillé de se rendre dans le nord de l'Arakan, notamment à Sittwe, Mrauk U et les sites touristiques avoisinants compte tenu du climat de tensions intercommunautaires qui continue à prévaloir dans cette région", met en garde le Quai d'Orsay sur son site diplomatie.gouv.fr.
L'Etat Rakhine a été secoué par les violences des bouddhistes contre les musulmans, qui ont fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de sans-abris en 2012.
Rohani a remercié de soutien de Guide Suprême de sa diplomatie
Le Président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, le dimanche a remercié la confiance et le soutien apporté par le Guide Suprême de la révolution islamique l'ayatollah Seyed d' Ali Khamenei à son administration depuis le début de leurs travaux au temps, y compris le soutien mis en exergue les actions diplomatiques récentes du gouvernement.
La politique étrangère de « gouvernement de la diligence et de l'espoir » sera toujours basée sur la sagesse, la dignité et la commodité en faveur des intérêts nationaux, a noté Rohani.
Il a mis en évidence des mesures fermes Téhéran pour progresser sur cette voie, et son adhésion aux orientations du Guide Suprême et les intérêts nationaux.
Le gouvernement va défendre à pleine capacité nucléaire droit de la nation iranienne, et fera tout son possible pour éliminer les sanctions cruelles contre lui, a-t-il dit.
Selon le président iranien, Téhéran continuera à défendre la dignité et les intérêts nationaux à travers sa diplomatie active et efficace, qui est basé sur des idéaux élevés du système islamique.
Le gouvernement surveille les événements de la pleine conscience et des liens internationaux et s'efforce d'améliorer le bien-être des personnes et de résoudre les problèmes de production afin de réaliser la devise de progrès équitable.
Rappelant que son administration est basée sur la modération et la fidélité à ce concept, à la fois national et international, Rohani a examiné favorablement les critiques contre son gouvernement et assuré la mise en œuvre des réformes dans le processus de leurs activités, si nécessaire.
Le samedi, le Guide Suprême a réaffirmé son soutien à la diplomatie et les réalisations Rohani administration, lors de son récent voyage aux Etats-Unis pour assister à la 68e. Assemblée générale des Nations Unies.
Assad a-t-il une quelconque chance d'être réélu?
Une sorte de guerre froide règne au sein des relations internationales quant à la question de la candidature du Président Bachar al-Assad pour un nouveau mandat en 2014. En effet, depuis le début des événements en Syrie, les prétendus « Amis du peuple syrien » font une fixation sur sa destitution ; ceci, après avoir échoué à modifier ses positions selon l’agenda formulé par l'ancien secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, lors de leur célèbre rencontre en 2003.
Nombre de conversations entre diplomates indiquent que suite à l’échec de l’option militaire pour l’écarter du pouvoir comme le voulait la théorie de Robert Ford, ex-ambassadeur des USA à Damas, Washington se dirige aujourd’hui vers une nouvelle option consistant à le renverser politiquement, soit en l’empêchant de se porter candidat aux élections présidentielles prévues en 2014, soit en mobilisant tous les moyens qui pourraient les lui faire perdre si l’Occident n’arrivait pas à empêcher la tenue de ces élections avec Bachar Al-Assad comme candidat.
Ce n’est plus un secret pour personne que la Russie, l'Iran et les Etats-Unis sont divisés sur cette candidature mais, jusqu’à présent, beaucoup ignoraient que Washington et ses alliés occidentaux et arabes cherchent à dépasser cet obstacle en travaillant secrètement et de concert, au sein de leurs « salles d’opération » respectives, à échafauder des plans susceptibles de leur garantir la défaite du Président syrien au cas où ces élections auraient lieu.
Sondages occidentaux payés avec l’argent du Qatar
L'année dernière, la « Fondation du Qatar » supervisée par Cheikha Mozah, l'épouse de l'ex-Émir, a commandé une enquête d’opinion ciblant les résultats probables d'une élection présidentielle « libre » en Syrie. À remarquer que c’est une entreprise et une équipe US qui ont été chargées de cette enquête, et que le sondage devait porter sur deux échantillons de citoyens syriens : les électeurs de l’intérieur de la Syrie, et les électeurs de l’extérieur de la Syrie déplacés ou réfugiés dans les pays du Golfe, d’Afrique, et dans les États du Levant.
Le sondage avait montré que 54 % des Syriens de l’intérieur étaient pour la candidature du Président Al-Assad et son maintien pour un nouveau mandat, alors que 46% étaient contre. En revanche, 83% des Syriens déplacés dans les pays du Golfe, 93% de ceux déplacés en Afrique, et 64% de ceux déplacés dans les pays du Levant étaient contre.
Cette première enquête a été suivie par d'autres sondages non publiés, commandés auprès de sociétés françaises et étatsuniennes, et toujours financés avec l’argent arabe. Ces sondages auraient montré sensiblement les mêmes résultats : plus de 50% des Syriens de l’intérieur étaient favorables à Al-Assad, et plus de 60% des Syriens déplacés à l’étranger étaient défavorables.
Ces pourcentages sont fondamentalement très importants, car ils ont poussé Washington à insister sur deux questions particulières dans son approche de la crise syrienne : empêcher Al-Assad de se porter candidat en 2014 de peur qu’il ne gagne les élections sur la base de ces chiffres considérés fiables, et poursuivre une politique encourageant les pays voisins de la Syrie à accueillir encore plus de déplacés syriens. Politique justifiée par des considérations humanitaires mais, en réalité, liée au fait que la coalition anti-Assad a été obligée d’accepter la solution politique qui implique des élections présidentielles avec sa participation. Dans ce cas, le « meilleur électeur » pour renverser Al-Assad devient « l’électeur déplacé » !
D’autre part, ces sociétés de sondage occidentales estimant que 83% des Syriens résidant dans les pays du Golfe et que 68% des Syriens résidant dans les pays du Levant s’opposeraient à cette réélection, cela explique l'insistance de Washington pour que le Liban ouvre ses frontières à tous les Syriens sans aucune restriction... Les USA cherchent donc à augmenter au plus haut ces chiffres d’opposants de sorte que le moment venu, les réfugiés syriens représentent le bloc capable de démentir les prévisions de victoire de Bachar Al-Assad. La Turquie et la Jordanie refusant de recevoir davantage de réfugiés pour des raisons de sécurité intérieure, le Liban reste le seul pays susceptible de leur permettre d’atteindre cet objectif.
Ainsi, l’un des plans actuellement avancés par les USA, en prévision de la Conférence de Genève 2 et de la « transition politique par la mise en place d’un organe de gouvernement transitoire », serait d’imposer un accord octroyant aux réfugiés le droit de voter à partir de l’étranger et d’organiser les bureaux de vote dans les pays où ils résident. Mais Damas insistera pour que le vote ait lieu en territoire syrien et s’il faut une supervision internationale, elle sera syrienne et internationale à la fois !
Ceci, parce que le conflit est désormais essentiellement centré sur le climat dans lequel les réfugiés devront voter. Il est certain que la plupart des pays qui accueillent un nombre significatif de réfugiés syriens sont hostiles à Al-Assad, en particulier les pays du Golfe et la Turquie qui travaillent à sa défaite. En outre, les réfugiés en Jordanie et au Liban sont volontairement poussés à s'installer dans les zones où l’environnement politique est défavorable au gouvernement syrien et qui sont ouvertement impliquées dans le soutien de l'opposition syrienne.
D’ailleurs, le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré, en public et en présence de diplomates, que le flux des Syriens vers le Liban était traité en dehors des normes internationales régissant l'accueil des réfugiés. Un diplomate aurait rétorqué : « D’après les déclarations de M. Mikati, il est clair que cette manière de traiter le flux entrant de réfugiés n'est pas innocente ! ».
Washington et ses alliés réalisent parfaitement que le climat politico-électoral en Syrie s'oriente de plus en plus en faveur du régime actuel, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas compter sur les électeurs syriens à domicile. La meilleure preuve en est que le Dollar a chuté de 50% par rapport à la Livre syrienne depuis que Washington a retiré sa menace de frappe aérienne sur la Syrie [le Dollar est passé de 300 Livres syriennes à 150]. La lecture politique de ce fait, entre autres faits, indique que l'élite urbaine syrienne, majoritairement sunnite, est soulagée maintenant que la menace du renversement du gouvernement par la force s’est dissipée, et considère que le retour partiel à la stabilité est dû à la continuité et à la solidité du gouvernement qui s’est imposé sur la scène internationale.
Par conséquent, si le « meilleur électeur » anti-Assad est le « l’électeur déplacé », reste un électeur encore meilleur ; celui qui appartient à un bloc plus important qu’il n’est plus possible de manipuler pour le pousser à voter contre un nouveau mandat du Président syrien. Un bloc fondé sur une base sociale large et plurielle qui n'a qu'un seul ennemi ; à savoir, « le substitut inconnu » et le « terrorisme » qui promet à la Syrie le destin de l’Afghanistan, de la Libye, et de Irak.
La force d'Al-Assad vient de l’intérieur
Il est donc clair que la théorie de la destitution du Président syrien consiste désormais à créer un « levier électoral » à l’extérieur du territoire syrien pour qu’il vote en chœur avec son environnement pro-opposition. Mais d’autres facteurs sont à prendre en compte.
L’un des facteurs principaux relève du fait que de larges zones du territoire syrien sont sous contrôle direct ou indirect du dit État Islamique d'Irak et du Levant [EIIL], du Front al-Nosra ou d'autres groupes de terroristes radicaux pour lesquels voter ou participer à des élections est interdit par la religion !Par conséquent, il est probable que le jour du scrutin en Syrie, l’EIIL puisse commettre contre les bureaux de vote le même genre d'attentats-suicides sanglants qu’en Irak ; cela aurait une incidence sur le taux de participation dans les zones tenues par les terroristes.
Un autre facteur qu’il faut appréhender est qu’Al-Assad risque de se retrouver le seul candidat « pro-stabilité » contre plusieurs candidats représentant l'inverse. De plus, il sera facile pour des pays comme la Turquie, l'Arabie saoudite, la France, et les Etats-Unis de se mettre d'accord sur un seul candidat anti-Assad pour éviter la dispersion des voix de l’opposition ; ceci, si ces pays arrivent à faire en sorte que les opposants votent à partir de leurs territoires respectifs ou de pays sur lesquels ils exercent leur influence. Certaines sources rapportent que Riyad prêche pour des élections à deux tours parce que cela servirait justement à s’entendre sur un candidat unique anti-Assad, une fois que nombre de candidats de l'opposition auront été éliminés au premier tour.
Une chaîne de télévision pour les « minorités »
Des rapports récents indiquent que dans le cadre des préparatifs électoraux du camp anti-Assad, une figure marquante de l'opposition syrienne envisage - à la demande de l'Arabie saoudite et de la France - de mettre en place un réseau de télévision par satellite destiné à ceux qu’elles considèrent comme des « minorités » en Syrie et au Moyen-Orient. L'objectif serait d'attirer un plus grand nombre de voix chrétiennes et kurdes, et surtout de contrer le discours du Vatican soucieux de l'avenir des chrétiens en Syrie et au Moyen-Orient depuis le soi-disant printemps arabe.
Notes :
[1] Invitation à la réunion débat à l’Assemblée nationale : les voix de la Syrie libre !
http://www.inscription-facile.com/form/cxtHEwA8PqT362KRDCne
[2] Le blog de Philippe Baumel
http://www.philippebaumel.fr/Reunion-debat-Les-voix-de-la-Syrie
Extrait de l’invitation justifiée, entre autres, par l’’administration « des zones soustraites au contrôle du pouvoir ». Autrement dit les fameuses « zones libérées » par les zombies assassins et voleurs de pétrole vendu à bas prix dans le Nord de la Syrie... qui ont peut-être échappé au contrôle de leurs commanditaires. Mais ça, Monsieur Baumel s’en fiche. Il est dans le vent et prétend amener le progrès là où on ne l’a pas attendu :
« La politique de fermeté prônée par le Président de la République à l’égard du régime de Bachar Al-Assad, qui n’a pas hésité à lancer des attaques au gaz massives contre les populations civiles, a favorisé la mise au point d’un plan de contrôle de ses armes chimiques, négociée à Genève entre les Russes et les Américains. Sans la menace d’un recours à la force, qui a convaincu Moscou de faire pression sur Damas et de renouer le dialogue avec Washington, ce plan redeviendra vite lettre morte, comme les accords précédents. Sans préjuger de ses chances de réussite dans un pays à feu et à sang, force est de constater que le dictateur a résolument repris les bombardements et les massacres, les arrestations et les tortures.
Aucune solution politique ne saurait prévaloir si elle ne prend pas en compte les aspirations du peuple syrien et les souffrances qu’il endure depuis deux ans et demi dans sa quête de liberté. Il faut aider l'opposition démocratique syrienne à se faire entendre davantage. Luttant pied à pied contre les apologues de la répression et les fanatiques du djihad, elle s’efforce malgré tout de défendre et d’administrer les zones soustraites au contrôle du pouvoir, en tentant de tracer les perspectives d’une société de tolérance et de progrès en Syrie. Ses appels à l’aide peuvent-ils être ignorés ? »
[3] As-Safir du 27/09/2013 : La dette morale des Beyrouthins envers Alep...
http://www.assafir.com/Article.aspx?ArticleId=2636&EditionId=2576&ChannelId=62249#.Uk_3575OLSc
[4] Rozana : version interprétée par Sabah Fakhri dans Alep
http://www.youtube.com/watch?v=tHUpcCMCfP4&feature=related
[5] Rozana : version moderne interprétée par Lena Chemamian
http://www.youtube.com/watch?v=9VEFaIE_0zg&hd=1
« Que Dieu punisse Rozana pour ce qu’elle nous a fait...
Vous qui partez pour Alep, mon amour s’en est allé avec vous...
Sous les raisins que vous transportez, des pommes... »
[6] AFP : L'Azerbaïdjan accuse l'Arménie d'installer des réfugiés syriens au Nagorny Karabakh
http://www.lorientlejour.com/article/835827/lazerbaidjan-accuse-larmenie-dinstaller-des-refugies-syriens-au-nagorny-karabakh-.html
L'Iran fabrique un avion sous-marin....
Les ingénieurs iraniens ont réussi à concevoir et à fabriquer un avion sous-marin. Cet engin est un modèle hybride entre l'avion et le sous-marin.
Lorsqu'il plonge à une profondeur particulière ses moteurs hydrauliques et mécaniques se mettent en état horizontale et le propulsent vers l'avant. Cet avion sous-marin est capable d'être programmé pour se déplacer automatiquement et se rendre à l'endroit prévu. Cet avion sous-marin est contrôlé à distance et est capable de devenir un avion avant d'émerger de manière oblique à l'endroit prévu à une vitesse prévue avant de prendre son envol à une altitude de 500 mètres de la surface de la mer et poursuivre son chemin à une vitesse de 20 k/h avant d'amerrir.
Irak: 47 personnes, dont 23 pèlerins, tuées dans des attaques
Les violences en Irak ont coûté la vie à 47 personnes samedi, 23 d'entre elles ayant péri dans une attaque visant des pèlerins chiites dans le nord de Bagdad, a-t-on appris de sources policières et médicales.
L'attaque s'est produite dans le quartier de Adhamiyeh où les pèlerins se dirigeaient vers un sanctuaire pour commémorer la mort Mohammed al-Jawad, le 9e imam chiite.
Les premiers témoignages ne permettent pas de confirmer s'il s'agit de l'explosion d'une bombe suivie d'un attentat suicide, ou d'un attentat suicide uniquement. Au moins 65 personnes ont par ailleurs été blessées dans l'explosion.
Le mausolée vers lequel convergeaient les croyants abrite la tombe des imams Moussa al-Kazem et Mohammed al-Jawad, deux figures révérées des chiites. Ce sanctuaire est le troisième haut lieu du chiisme en Irak après les villes de Najaf et Kerbala (sud).
Des millions de pèlerins visitent ces sites religieux et sont fréquemment pris pour cible par des terroristes --dont certains sont liés à Al-Qaïda-- considérant les chiites comme des apostats.
Au nord de la capitale irakienne, un café de la localité de Balad, a été visé par un attentat suicide tuant 12 personnes et faisant 35 blessés.
Le même café avait été la cible d'un précédent kamikaze qui avait tué 16 personnes en s'y faisant exploser pendant le jeûne du ramadan en août dernier.
Ces derniers mois, les rebelles ont multiplié les attaques contre les cafés et autres lieux ou événements susceptibles de rassembler les foules comme les mosquées, les terrains de football, les enterrements ou encore les marchés.
A Mossoul, dans le nord de l'Irak, deux journalistes, le correspondant Mohammed Karim al-Badrani et le caméraman Mohammed Ghanem, ont été abattus par des hommes armés, a indiqué leur employeur, la chaîne irakienne Sharqiya.
Les meurtres ont été confirmés par un officier de la police et un médecin, précisant que les deux hommes avaient été tués par balles.
Les reportages de MM. Badrani et Ghanem sur les forces de l'ordre et des responsables de Mossoul leur avaient valu des menaces de morts de la part de groupes rebelles, selon un journaliste de Sharqiya qui a requis l'anonymat.
L'Irak fait l'objet de critiques récurrentes à propos de ses lacunes en matière de liberté de la presse. Des journalistes accrédités par le gouvernement se voient régulièrement refuser l'accès aux sites d'attaques et sont empêchés d'effectuer librement des reportages dans Bagdad
De nombreux journalistes irakiens sont exposés de façon systématique à des menaces, des tentatives de meurtre, des attaques etc..., avait affirmé plus tôt cette année l'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF).
Dans la localité de Muqdadiyah, au nord-est de Bagdad, une Le ministre irakien de la Défense a par ailleurs affirmé que les forces de l'ordre avaient tué cinq insurgés dans des affrontements au sud de la ville de Baïji, et deux autres dans la province de Ninive (nord).
Les forces de sécurité ont récemment mené des opér