تقي زاده

تقي زاده

Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que le dialogue diplomatique n'aurait aucun sens si le groupe E3 composé de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne rétablissait les sanctions contre Téhéran.

Pezeshkian a fait cette remarque lors d'une rencontre, mercredi 24 septembre, avec la présidente suisse Karin Keller-Sutter, en marge de la 80e session annuelle de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

« Nous saluons les discussions diplomatiques pour résoudre la question [nucléaire], mais naturellement, si le mécanisme de snapback est activé, le dialogue n'aura plus de sens », a-t-il déclaré.

Rappelant un décret religieux émis par le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, qui interdit le développement d'armes nucléaires, le président Pezeshkian a fait remarquer: « L'Iran est prêt à ce que cette question soit vérifiée dans le cadre du droit international et de ses droits. »

Les trois signataires européens de l'accord nucléaire de 2015 – officiellement connu sous le nom de Plan d'action global commun (PGAC) – ont déclenché le mécanisme dit de « snapback » en août, invoquant de prétendues inquiétudes concernant le programme nucléaire iranien.

 

Pourquoi l’Iran n’a pas voté en faveur du projet de deux États 

1. Cette résolution soutient un projet qui reconnaît l’existence du régime sioniste sur les territoires occupés en tant qu’État. Cela est inacceptable pour l’Iran, qui rejette la reconnaissance d’Israël comme État et refuse toute cession de terres palestiniennes à ce régime. De plus, cette résolution n’a pas de mécanisme d’application clair et il est incertain qu’elle puisse surmonter le veto des États-Unis au Conseil de sécurité.

2. La résolution présentée par la France et l’Arabie saoudite à l’ONU, bien qu’elle semble soutenir la création d’un État appelé « État de Palestine », vise en réalité à désarmer le Hamas et à transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. Cette autorité, soutenue par l’Occident, n’a entrepris aucune action contre le génocide du peuple palestinien par le régime sioniste et ne jouit pas de la confiance du peuple palestinien.

3. La création de tout État indépendant sur les territoires occupés doit reposer sur la volonté réelle des habitants originels — musulmans, juifs et chrétiens — et être fondée sur la proposition iranienne d’un référendum libre et inclusif. Les détails de cette proposition sont enregistrés dans le document S/2019/862 auprès des Nations Unies. Ce plan propose que tous les habitants des territoires occupés, y compris les réfugiés vivant en Jordanie ou en Amérique latine, aient le droit de vote pour déterminer le futur système politique. Ce modèle équitable a déjà été appliqué avec succès en Afrique du Sud après l’apartheid.

4. En réponse à ceux qui disent que le plan iranien manque de garanties d’application, il faut souligner qu’il est bien plus réalisable que le projet de deux États, qui existe depuis 1948 mais n’a jamais été mis en œuvre en raison du refus d’Israël et du soutien occidental, notamment américain. Le régime israélien a été établi par la résolution 181 de l’ONU en novembre 1947, divisant la Palestine sous mandat britannique en deux États. Mais depuis, Israël a empêché la création d’un État palestinien à travers plusieurs guerres. Il faut interroger les pays occidentaux : pourquoi poursuivent-ils ce projet alors qu’ils savent qu’Israël le rejette et que les États-Unis opposeront leur veto à sa mise en œuvre ?

5. La formation d’un État nécessite quatre éléments fondamentaux : territoire, population, gouvernement et souveraineté. Or, le régime sioniste refuse ces éléments pour la Palestine et tente, par le génocide et les déplacements forcés, d’éliminer même la population. Les États soutenant la solution à deux États, notamment la France, devraient d’abord contraindre Israël à accepter ces quatre éléments avant de promouvoir ce projet. En somme, la résolution française est purement politique. Les pays occidentaux devraient cesser ces initiatives symboliques et adopter des mesures concrètes, telles que la suspension des relations commerciales, politiques et militaires avec Israël, pour soutenir réellement la Palestine et les habitants sans défense de Gaza. On ne peut pas vendre des armes à un régime occupant tout en proposant un plan irréalisable de coexistence.

Mohsen Pakaeen, ancien Diplomate 

Dans une allocution télévisée marquant la rentrée scolaire en Iran, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le Leader de la Révolution islamique, a fermement exclu toute possibilité de négociations avec les États-Unis, qualifiant de « diktat » ce processus de soi-disant négociations, qui causerait des « pertes irréparables » à la République islamique d’Iran.

S’exprimant ce mardi 23 septembre, le Leader de la Révolution islamique a analysé avec une clarté tactique les conséquences de négocier avec les États-Unis : « Les négociations avec les États-Unis entraînent des pertes sans qu’il y ait un quelconque avantage. Dans le contexte actuel, elles causeraient des dommages lourds à notre pays, dont certaines seraient peut-être irréparables. »

Honorant la mémoire des commandants militaires, des scientifiques et autres martyrs de la guerre des Douze Jours, l’Ayatollah Khamenei a présenté ses sincères condoléances à leurs familles et a axé son discours télévisé sur trois points : l’importance de l’unité et de l’intégrité de la nation iranienne tant pendant la guerre des Douze jours que pour le présent et l’avenir du pays ; l’importance de l’enrichissement pacifique de l’uranium ; et la sagesse et la fermeté du peuple et de l’ordre islamique face aux menaces américaines.

Le Leader de la Révolution islamique a affirmé que l’unité et l’intégrité de la nation a mis à échec le plan des agresseurs et a souligné : « L’important est que cette unité décisive demeure et reste toujours aussi efficace. »

L’Ayatollah Khamenei a appelé les experts en la matière à expliquer à l’opinion publique iranienne les dimensions et les avantages de l’enrichissement, et d’ajouter : « L’enrichissement de l’uranium consiste, grâce à des techniques complexes et avancées, à transformer l’uranium extrait des mines du pays en un matériau de grande valeur, l’uranium enrichi, qui présente de nombreuses utilités dans divers domaines et améliore la vie des citoyens. »

Évoquant des décennies de pressions infructueuses exercées par les puissances oppressives pour contraindre la nation iranienne à capituler et à renoncer à l’enrichissement, le Leader de la Révolution islamique a souligné : « Nous n’avons pas capitulé et ne capitulerons pas, et nous ne céderons à aucune autre pression. »

Le Leader de la Révolution islamique a expliqué que s’asseoir à la table des négociations avec les États-Unis signifierait l’acceptation du diktat américain, ses pressions et ses intimidations, et a ajouté : « Il (président des États-Unis) a évoqué la suspension de l’enrichissement, mais son adjoint a déclaré il y a quelques jours que l’Iran ne devrait même pas posséder de missiles à moyenne et à courte portées, et cela de façon à ce que l’Iran ne pourra plus (leur) riposter en ciblant une base américaine en Irak ou ailleurs. »

Céder à la menace américaine équivaut, selon le Leader de la Révolution islamique, à la persistance de ses exigences coercitives et incessantes, « aucune nation soucieuse de sa dignité n’accepte des négociations accompagnées de menaces, et aucun homme politique avisé ne le reconnaîtrait », a ajouté l’Ayatollah Khamenei.

À la fin de son discours, le Leader de la Révolution islamique a affirmé que la seule voie pour faire progresser le pays consiste à le renforcer dans tous les domaines militaire, scientifique, gouvernemental, structurel et organisationnel, ajoutant que des personnes intelligentes et des experts bienveillants doivent trouver et poursuivre les moyens de renforcer le pays, pour empêcher les adversaires de proférer des menaces à son encontre.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a adopté une position diplomatique claire avant son départ ce mardi 23 septembre pour New York où il doit s’exprimer à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

Dans une déclaration préliminaire, le président iranien a établi un cadre clair pour tout dialogue international, affirmant qu’aucune négociation n’était possible avec quiconque adopterait une approche « coercitive, intimidante, malveillante ou destructrice ».

Le président iranien a salué la plateforme offerte par l’Assemblée générale comme une occasion privilégiée pour l’Iran de présenter ses positions et pour les dirigeants mondiaux « de se faire entendre ».

Il a dénoncé le contraste entre le thème officiel de « Convergence et Progrès » et la réalité des relations internationales qu’il a décrite comme étant dominées par « l’unilatéralisme et l’hégémonie » des grandes puissances.

 

Alors que la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza a déjà fait plus de 65 000 morts, selon les autorités locales, dont une majorité de femmes et d’enfants, de nombreuses organisations dénoncent l’incapacité de la communauté internationale à faire cesser ce que beaucoup qualifient de « génocide ».

Si Israël fait déjà l’objet de procédures devant les juridictions internationales, en France, l’Association des Juristes pour le respect du droit international (JURDI) a déposé début septembre un recours indemnitaire contre l’État français. Elle lui reproche d’avoir manqué à ses obligations en matière de prévention du génocide, telles que fixées par la Convention de 1948.

Dans un entretien à Anadolu, Me Vincent Brengarth, avocat de l’association JURDI, détaille les enjeux et les motivations de cette action.

« Ce recours vise à faire condamner la France compte tenu des manquements à prévenir le génocide à Gaza, en méconnaissance de ses obligations découlant notamment de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948 », explique-t-il.

Le recours de 27 pages, déposé devant le tribunal administratif de Paris, commence par rappeler le contexte : les ordonnances rendues par la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier et mai 2024, établissant qu’il existe un « risque plausible de génocide » et exigeant qu’Israël prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger la population civile palestinienne. « Le risque de génocide de la population civile palestinienne dans la bande de Gaza est établi et connu de la France », peut-on lire dans la requête.

 

Dans un geste de défiance envers la justice internationale, les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – ont annoncé conjointement leur retrait de la Cour pénale internationale (CPI), qu’ils qualifient d’« instrument de répression néocolonialiste aux mains de l’impérialisme ».

Cette décision coordonnée marque une nouvelle étape dans le repositionnement géopolitique de ces pays, qui ont pris leurs distances avec leurs anciens partenaires occidentaux, notamment la France.

Dans leur déclaration commune publiée lundi, les trois gouvernements – issus de transitions militaires à Bamako, Ouagadougou et Niamey – ont vivement critiqué l’incapacité de la Cour à « traiter et poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et les crimes d’agression avérés ».

Ils ont simultanément exprimé leur intention de créer leurs propres « mécanismes pour la consolidation de la paix et de la justice », affirmant ainsi leur volonté d’autonomie judiciaire.

« Les États de la Confédération de l’AES, tout en exprimant leur gratitude à l’Organisation des Nations unies et aux États membres, réaffirment leur engagement à continuer de coopérer dans d’autres cadres appropriés à la promotion et à la protection des droits de l’Homme et au respect de la souveraineté des États », précise leur communiqué.

Fondée en 2002 et basée à La Haye, la CPI a pour mandat de poursuivre les auteurs des crimes internationaux les plus graves lorsque les États concernés manquent de volonté ou de capacité à le faire.

Le retrait des trois pays du Sahel de la CPI – qui ne prendra effet qu’un an après la notification officielle au Secrétaire général de l’ONU – se produit dans un contexte où, malgré le mandat d’arrêt émis contre Netanyahu pour crimes de guerre et génocide à l’encontre du peuple palestinien, celui-ci poursuit ses actions militaires.

Cette décision collective reflète une tendance croissante au sein de certains pays africains à contester les mécanismes judiciaires internationaux, perçus comme biaisés et instrumentalisés par les puissances occidentales.

Elle soulève des questions fondamentales sur l’avenir de la justice internationale et la capacité des États à développer des alternatives régionales crédibles pour lutter contre l’impunité.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, en déplacement à New York pour assister à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est entretenu ce mardi 23 septembre dans la matinée avec ses homologues français, allemand et britannique.

La réunion à laquelle participait Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère, a permis aux participants de passer en revue les négociations menées le mois dernier pour trouver des solutions diplomatiques au dossier nucléaire iranien et prévenir une escalade des tensions.

En expliquant les positions de principe et les mesures concrètes prises par l’Iran ces derniers mois pour dissiper tout doute ou excuse concernant son programme nucléaire, le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié les attaques non provoquées et criminelles contre l’Iran et les dommages causés aux installations nucléaires de « point sombre et dangereux » dans l’histoire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Évoquant la récente action responsable de l’Iran, qui a conclu un accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour adhérer à ses engagements suivant le mécanisme de garanties de l'Agence dans le contexte actuel, Araghchi a souligné la nécessité d’une action réciproque et responsable de la part des parties européennes à cet égard.

 

sraël a mené de nouvelles frappes sur la bande de Gaza, tuant de nombreux Palestiniens, alors que la communauté internationale n’a pas réussi à mettre fin au génocide soutenu par les États-Unis.

Des sources médicales ont indiqué que 22 Palestiniens ont été tués dans des frappes menées par le régime israélien depuis l’aube de ce mardi 23 septembre.

Des rapports antérieurs indiquaient que quatre des victimes avaient été tuées lors de frappes aériennes israéliennes visant un immeuble résidentiel de la rue Omar al-Mukhtar, dans la vieille ville de Gaza. L’attaque a fait plusieurs blessés.

Cinq autres personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans la frappe israélienne sur une maison dans le camp de réfugiés d’al-Shati, à l’ouest de la ville de Gaza.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a adressé ses félicitations aux Juifs iraniens et à tous les véritables disciples des enseignements du prophète Moïse (que la paix soit sur lui), tout en fustigeant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour « avoir terni l'image de tous les Juifs et du judaïsme ».

Lundi, dans une publication sur son compte X à l'occasion du Nouvel An juif, M. Araghchi a critiqué Netanyahu, affirmant que malgré ses proclamations de victoire, le Premier ministre israélien a apporté « la ruine et un isolement sans précédent » au régime.

Le ministre a ajouté que « le régime criminel israélien n'a jamais été aussi honni dans notre région et dans le monde ».

Il a fustigé Netanyahu pour avoir « commis le génocide des Palestiniens » au nom des Juifs et, ce faisant, « terni de manière répugnante l'image de tous les Juifs et du judaïsme ».

Le chef de la diplomatie espagnole a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour ses allégations selon lesquelles il n'y aurait jamais d'État palestinien.

Dans une interview accordée à l’Associated Press, ce lundi 22 septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares a évoqué une « véritable vague » de reconnaissance de l’État de Palestine, alors que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État palestinien en mai 2024.

« Le jour où tout le monde reconnaîtra l'État de Palestine, nous devrons aller de l'avant (il faudra avancer) », a-t-il déclaré aux Nations Unies.

L'Espagne a été en première ligne pour faire pression sur Israël afin qu'il mette fin à la guerre à Gaza, critiquant « les atrocités » et les « tueries sans fin » qu'il commet sur le territoire.

Albares s'est exprimé avant l'Assemblée générale des Nations Unies, lors de la réunion annuelle de laquelle les Palestiniens espèrent que dix pays, récents ou nouveaux, reconnaîtront officiellement l'État de Palestine. La France, le Luxembourg, la Belgique et d'autres pays l'ont fait, même après que Netanyahu ait réitéré sa promesse qu'il n'y aurait jamais d'État palestinien. Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ont également reconnu l'État de Palestine ce week-end.