تقي زاده

تقي زاده

L'Iran a testé "avec succès" son nouveau missile Khoramshahr, d'une portée de 2.000 kilomètres, à tête multiples, a rapporté samedi la télévision d'Etat.
Cette annonce intervient sur fond de climat très tendu entre l'Iran et les Etats-Unis, le président Donald Trump menaçant de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire iranien que les États-Unis ont signé avec Téhéran conjointement avec cinq autres grandes puissances en 2015.

Les images de la télévision d'Etat ont montré le lancement du missile. Des images prises depuis l'intérieur du missile ont ensuite été diffusées.

La date du lancement n'a pas été communiquée mais vendredi, lors de la présentation du missile pendant le défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l'Irak contre l'Iran en 1980, un responsable iranien avait indiqué qu'il serait "opérationnel dans un avenir proche".

L'accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances n'interdit pas les activités balistiques de l'Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui a entériné cet accord, demande à l'Iran de ne pas mener d'activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.

"Le missile Khoramshahr d'une portée de 2.000 km, peut porter plusieurs têtes conventionnelles pour frapper plusieurs cibles à la fois", a dit le général Amir Ali Hadjizadeh, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, cité vendredi par Irna.

Les responsables iraniens affirment que leur pays possède la technologie nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles pour le moment limitée à 2.000 km.

L'Iran possède déjà deux autres missiles, Ghadr-F et Sejil, qui ont portée de 2.000 kilomètres capables d'atteindre Israël, l'ennemi juré de l'Iran, et les bases américaines dans la région.

Les responsables iraniens affirment que les missiles de leur pays ne sont pas conçus pour porter des têtes nucléaires, et que, plus largement, Téhéran n'a pas de programme pour fabriquer des armes nucléaires.
 

Les habitants de Rabat capitale marocaine ont condamné, vendredi 22 septembre, haut et fort toute normalisation avec Israël.

Les Marocains se sont rassemblés, vendredi 22 septembre, devant le Parlement à Rabat, la capitale marocaine, afin de condamner la normalisation avec le régime israélien en matière artistique et sportive. Les contestataires ont appelé les députés du Parlement marocain à ratifier une loi considérant comme un délit tout rétablissement des relations avec le régime de Tel-Aviv.

Cette manifestation a eu lieu suite à un appel lancé par une coalition pro-palestinienne composée de 15 associations soutenant la cause palestinienne.

Les manifestants brandissaient des pancartes avec des slogans condamnant tout rétablissement des liens avec le régime de Tel-Aviv.

« Les Marocains qui n’ont pu tolérer la participation d’une chanteuse israélienne au festival de musique à Tanger ont manifesté pour dénoncer tout rétablissement des relations avec Israël », a rapporté le quotidien al-Quds Al Arabi.

En 2000, suite au déclenchement de la seconde Intifada de la mosquée d’al-Aqsa le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec Israël.

Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur et le conseiller culturel de la RII à Accra, le dirigeant des musulmans du Ghana a salué la résistance de l’Iran face au langage de force de certains pays avant d’affirmer que Téhéran œuvrait dans l’intérêt des musulmans du monde.

En remerciant la RII pour l’intérêt qu’elle porte aux affaires des musulmans du monde et en soulignant la justesse dont fait preuve Téhéran dans les questions internationales, le leader religieux des musulmans du Ghana a considéré la représentation de l’Iran à Accra comme la seule représentation qui s’est engagée sur le bon chemin et qui sert les intérêts du Ghana et de son peuple.

Lors de cette rencontre, l’ambassadeur d’Iran, Nosratollah Maleki, a qualifié les relations entre les deux pays de solides. Il a également considéré la signature des accords économiques comme le signe de bonnes relations bilatérales.

En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, Maleki l’a qualifié de pacifique, une qualification, ajoute-t-il, qui a été aussi confirmée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« L’Iran, le groupe 5+1 et le Conseil de sécurité des Nations unies ont signé un accord sur le programme nucléaire iranien », a-t-il précisé.

Le dirigeant religieux ghanéen a pour sa part confirmé la vocation pacifique du programme nucléaire iranien et souhaité plus de succès à la Révolution islamique et au peuple iranien.

« Dieu a dit que si les serviteurs bienveillants aident Dieu, le Très Haut les aidera à son tour », a affirmé l’imminent chef religieux ghanéen, avant d’indiquer que la victoire finale appartenait aux nations musulmanes du monde entier, et notamment les musulmans opprimés.

Le Ghana compte 27 millions d’habitants. Quand bien même la religion dominante dans ce pays est le christianisme, les musulmans représentent entre 17 et 20% de la population.

Une délégation composée de plusieurs villes libyennes a convenu de la mise en place d’un cessez-le-feu dans la ville de Sabratha, située à 70 km à l’ouest de Tripoli.

C’est le conseil municipal de Sabratha qui a annoncé que cette délégation de réconciliation était arrivée à un accord.

Depuis dimanche dernier, la vile a été témoin d’affrontements très violents.

Il est dit dans le communiqué du conseil municipal que l’accord a été notifié aux parties en conflit, qui seront tenues pour responsables en cas de toute violation constatée.

La délégation de réconciliation était composée des représentants des villes de Zouara, de Zentan, de Zaouïa et de Misratah.

L’envoyé spécial de l’ONU : les pro-Kadhafi peuvent participer aux échanges politiques

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, vient de déclarer que les partisans de Mouammar Kadhafi pouvaient prendre part au processus politique qui a cours actuellement.

Il a en outre appelé toutes les parties libyennes concernées à travailler de concert avec l’ONU.

Salamé a déclaré dans un entretien avec la chaîne de télévision France 24 que les élections parlementaires et présidentielles devraient être ouvertes à tout le monde en Libye.

L’envoyé de l’ONU a ajouté qu’il ne voudrait pas que l’accord politique soit la propriété de quelqu’un ou de quelques-uns et que Saïf ol-Islam et les partisans de l’ancien régime pouvaient rejoindre le processus politique en cours.

Les groupes libyens organisent une rencontre en Tunisie

Abdessalam Nessiyah, le président du comité de discussion affilié au Parlement libyen, a annoncé une rencontre entre les deux comités de discussion, le 26 septembre 2017 à Tunis, et a ajouté que l’objectif est de procéder à des réajustements et modifications des dispositions de l’accord politique signé à al-Sakhirat.

Nessiyah a expliqué que ces modifications portaient sur plusieurs axes principaux : la réforme du conseil présidentiel et sa dissociation du poste de Premier ministre, une réforme de l’armée et une autre de la Constitution.

Une organisation de défense des droits de l'homme a accusé l'armée brimane de provoquer des incendies dans la zone pour empêcher le retour des réfugiés.
 
Cette violence intervient alors que la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi avait assuré mardi qu'il n'y avait pas eu de combats depuis le 5 septembre et que l'opération de l'armée était terminée.

Cette opération, déclenchée le 25 août, a suscité l'exode en moins d'un mois de quelque 430.000 Rohingyas vers le Bangladesh.

L'ONU a évoqué une "épuration ethnique", alors que les membres de la minorité musulmane des Rohingyas, plus grande population apatride du monde (1,1 million de personnes), sont traités comme des étrangers en Birmanie à 90% bouddhiste.

Les associations de défense des droits de l'homme assurent disposer de preuves que l'opération de l'armée favorise l'expulsion systématique des Rohyingyas.

Amnesty International a fait état vendredi de nouvelles images vidéo et satellite confirmant que des incendies continuaient de dévaster des villages rohingyas.

Samedi, Human Rights Watch a répercuté des accusations selon lesquelles les forces de sécurité birmanes installaient des mines le long de la frontière avec le Bangladesh traversée par les réfugiés rohingyas.

Selon des données gouvernementales birmanes, environ 40% des villages rohingyas dans le nord de l'Etat Rakhine ont été totalement abandonnés depuis un mois.

Les habitants restés sur place se sont regroupés en petites communautés musulmanes isolées, terrifiées et coupées de tout accès à l'aide, selon le dernier communiqué du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.

"Suite aux menaces continuelles de la population locale de Rakhine pour les faire partir, ces personnes vulnérables sont tellement terrifiées qu'elles en appellent au gouvernement, aux Nations unies et d'autres pour des mesures additionnelles de protection", selon le communiqué.=
samedi, 23 septembre 2017 20:21

Bangladesh: des hindous parmi les Rohingyas

Dans un petit village du sud du Bangladesh, des volontaires hindous versent riz et lentilles dans les assiettes de quelques centaines de leurs coreligionnaires qui ont fui la Birmanie dans la vague de musulmans rohingyas.
 
À un jet de pierre du grand camp de réfugiés de Kutupalong, environ 200 hindous de l'État Rakhine (ouest de la Birmanie) ont été recueillis par des familles hindoues du Bangladesh. 300 autres campent dans les environs.

Ils reçoivent des repas réguliers, financés par des donations de leurs pairs dans ce pays d'Asie du Sud.

"Nous avons fait appel aux communautés hindoues (...) à travers le Bangladesh pour survenir à leurs besoins en nourriture et en hébergement", a déclaré à l'AFP Shapon Sharma, un responsable de la communauté.

"Nous avons eu vent que des hindous se trouvaient ici au Bangladesh, campant dans les forêts. Nous sommes allés les trouver et les avons ramenés ici", a-t-il raconté.

Cette distribution bien organisée contraste avec les bousculades chaotiques dans les immensions camps surpeuplés situés non loin. Plus de 420.000 personnes ont depuis fin août gagné le Bangladesh, provoquant une crise humanitaire.

Une campagne de répression de l'armée birmane a fait chasser les Rohingyas que l'ONU considère comme une épuration ethnique.

Si la quasi-totalité de cette marée humaine est constituée de Rohingyas, quelques hindous et bouddhistes de l'Etat Rakhine (ouest de la Birmanie) ont également atterri au Bangladesh.

À Kutupalong, les réfugiés hindous décrivent les attaques dont ils ont été l'objet au Rakhine.

"(Les assaillants) sont arrivés en noir et le visage masqué", a relaté Niranjan Rudro, 50 ans, qui officiait comme barbier en Birmanie.

"Dans mon village, il y avait 70 familles hindoues. Ils nous ont assiégés pendant trois jours, nous ne pouvions pas sortir de la maison même pour se procurer de la nourriture".

Son récit rejoint celui de plusieurs autres réfugiés, mais l'AFP n'a pas pu vérifier ces témoignages indépendamment. Ces régions de l'État Rakhine, verrouillé par les forces de sécurité, sont inaccessibles aux observateurs et médias internationaux.

Le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié les États-Unis d’ « invités indésirables » en Syrie, sans manquer par ailleurs d’insister sur la nécessité d’une coordination entre les militaires russes et américains présents en Syrie afin de libérer Raqqa et Deir ez-Zor.

Selon l’agence de presse Interfax, les ministres russe et américain des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Rex Tillerson se sont rencontrés, mardi 19 septembre, pour la deuxième fois en marge de la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Les ministres russe et américain des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (D) et Rex Tillerson se rencontrent, le 12 avril 2017, à Moscou.  

M. Lavrov a affirmé que les militaires russes et américains devraient s’entendre sur la réalisation des plans destinés à libérer les villes syriennes de Raqqa et Deir ez-Zor en vue de ne pas porter atteinte à l’objectif commun des deux parties en matière de lutte contre le terrorisme.

Évoquant le fait que la Syrie était l’axe de ses discussions avec Rex Tillerson, M. Lavrov a ajouté :

« De notre point de vue, les forces de la coalition américaine en Syrie sont « des invités indésirables », mais la réalité est que nous pouvons bénéficier de la présence militaire US afin de coordonner les combats contre le terrorisme entre l’armée syrienne, l’aviation russe et la coalition américaine. »

Selon Lavrov, Moscou et Washington soulignent l’impératif de maintenir leurs contacts bilatéraux dans le cadre des rencontres entre Sergueï Riabkov et Thomas Shannon, vice-ministres russe et américain des Affaires étrangères.

« On s’accorde sur le maintien du mécanisme des pourparlers Riabkov/Shannon et les deux parties s’entendront sur leurs prochaines réunions », a-t-il dit.

mercredi, 20 septembre 2017 09:18

Tunisie : Haftar reçu par le président Essebsi

Le président tunisien insiste sur le règlement de la crise en Libye par les Libyens eux-mêmes. 

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a reçu le lundi 18 septembre 2017 au palais de Carthage, le commandant des Forces Armées Libyennes Khalifa Haftar. Cette visite du maréchal libyen en Tunisie s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Tunisie en vue de rassembler les partis libyens et les encourager à engager le dialogue et le consensus en vue de faire sortir le pays de la crise.

Lors de cette entrevue le président Essebsi a souligné que son pays ne s’intéressait jamais à s’ingérer dans les affaires intérieures libyennes et que Tunis maintiendra son impartialité vis-à-vis de toutes les parties en Libye. Il a assuré que la crise libyenne ne pourrait être résolue que par les Libyens eux-mêmes.

Le chef de l’État tunisien a ajouté que le rôle de la Tunisie et des pays voisins est bien défini afin de tenter de rendre le terrain propice au dialogue et encourager tous les partis libyens à y adhérer et ce dans le cadre d’une coopération et une coordination avec l’ONU dans le but de mettre un terme à la crise à laquelle fait face actuellement la Libye.

De son côté, le maréchal Haftar a rendu hommage au rôle joué par la Tunisie et à ses soutiens constants au peuple libyen dans cette conjoncture délicate, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. Il a ensuite présenté un compte rendu au chef d’État tunisien sur les derniers développements de la région et les résultats de ses échanges de vue sur les moyens d'assurer la sécurité et la stabilité en Libye .

mercredi, 20 septembre 2017 09:17

Trump est le nouveau Hitler (Maduro)

Le président vénézuélien s’en est violemment pris au discours de son homologue américain Donald Trump à la tribune des Nations unies.

Selon The Independent, Nicolas Maduro a appelé Donald Trump «le nouveau Hitler» de la politique internationale, ripostant à l'appel lancé par le président américain pour que les dirigeants mondiaux aident à rétablir la démocratie dans ce pays d’Amérique latine.

Trump avait utilisé une partie de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies pour critiquer le gouvernement de M. Maduro, qualifié par Trump de « dictature ».

Le président vénézuélien Nicolas Maduro. ©ACN

"Le magnat pense qu'il est le propriétaire du monde, mais personne ne menace le Venezuela", a déclaré M. Maduro, qui n'a pas assisté à la réunion annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

M. Maduro a également accusé M. Trump d'avoir menacé de l'assassiner.

En écho à ces propos, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza, cité par Sputnik, a souligné que Donald Trump n’était pas le président du monde et qu’il n’avait pas le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre pays.

Il a également précisé qu’aucun dirigeant étranger n’était pas à la hauteur de contester la démocratie vénézuélienne, sa souveraineté et son modèle de gouvernement.

Citant les déclarations du chef de la diplomatie vénézuélienne, l’ambassade du Venezuela aux États-Unis a écrit sur le Twitter :

«Trump n'est pas le président du monde, chaque pays ayant le droit de décider quel système veut développer son gouvernement. »

mercredi, 20 septembre 2017 09:16

Macron veut un "PGAC balistique"

Le président français Emmanuel Macron qui se dit partisan d'un ordre multipolaire et plaide pour le respect de l'accord nucléaire signé entre l'Iran et les 5+1, a qualifié, sur CNN, de menace le programme balistique iranien. Il demande même que de nouvelles négociations aient lieu pour conclure un "PGAC balistique" qui restreindrait les activités balistiques conventionnelles de l'Iran jusqu'en 2025. Mais à quoi joue la France? 

Le président Hassan Rohani interviewé par le journaliste du NBC, 19 septembre 2017.©Tasnim

À la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain a tenu pendant 40 minutes un discours truffé de haine et de mensonge. "Des boniments " à la limite du comprehensible qui comme le confirme le chef de la Diplomatie russe, "n'ont été compris ni à l'extérieur ni même à l'intérieur des États-Unis". Mais le président français qui défend "l'accord nucléaire", et le "dialogue avec tous", comment se fait-il qu'il s'en prenne aux missiles iraniens, alors qu'il n'est aucune région au monde qui soit aussi périlleuse en termes de dangers sécuritaires qu'au Moyen-Orient? 

À l'antenne de NBC, le président iranien, Hassan Rohani a rejeté les accusations selon lesquelles "le programme balistique iranien" contredirait "l'esprit de l'accord nucléaire": "Cette accusation des Américains est loin d'être vraie. Tout au long des négociations qui ont abouti à l'accord de 2015, nous n'avons pas eu de cesse de répéter que nos missiles sont non-négociables puisqu'ils sont d'un caractère uniquement défensif. Le PGAC, aussi bien dans ses termes que dans son esprit, ne porte nullement sur la défense nationale iranienne. Les Iraniens vivent dans une région très névralgique. L'Iran est un pays qui a subi huit ans de guerre imposée par Saddam. Il a été pendant très longtemps victime du terrorisme. Le péril est à tout instant à notre porte. D'où la nécessité de jouir d'une puissance défensive digne de ce nom qui saurait nous assurer la sécurité de notre pays et de notre nation. Nos missiles font partie de notre arsenal défensif." 

Plus loin dans ses propos, le président iranien a évoqué les huit ans de guerre Irak-Iran (1980-1988) : " Tout au long de ces années, la population iranienne a subi de plein fouet les missiles de Saddam. Les trois premières années de la guerre, l'Iran était incapable de riposter au moindre des tirs de Saddam. Et ce fut à cette époque que nous avons décidé d'en fabriquer par nous-mêmes. Et Saddam a cessé ses tirs de missiles en direction de nos villes, quand nous avons été capables de riposter. Dans notre mémoire collective à nous, les Iraniens, le "missile" est synonyme de la défense nationale, défendre notre vie, nos biens, notre pays." 

Le discours de Trump a tenté d'établir le parallèle entre l'Iran et la Corée du Nord. Le président français n'a pas été non plus à l'abri de la tentation d'assimiler l'Iran à la Corée du Nord. Bien que pour Téhéran, les tirs de missiles nord-coréens soient en réalité une "réponse aux provocations américaines" et "aux manquements de Washington à ses engagements pris dans le cadre des pourparlers des six", mais la comparaison ne tient pas debout. À la question du journaliste de NBC qui demandait quel sentiment nourrissent les Iraniens quand leur pays est comparé à la Corée du Nord, Rohani a répondu :

" Cette comparaison n'a pas lieu d'être. Car la Corée du Nord ne fait pas partie du TNP, Traité de non prolifération. La Corée du Nord n'a jamais permis aux inspecteurs de l'AIEA de se rendre sur son territoire. Pyongyang réclame clairement sa volonté de fabriquer la bombe nucléaire et elle en fait même des tests. La Corée du Nord est une puissance nucléaire déclarée. Or l'Iran se place dans une situation tout à fait inverse. Il est membre du TNP, et du système du contrôle et de vérification. Ses portes sont ouvertes sur les inspecteurs de l'Agence avec qui l'Iran est en interaction. Dans l'optique iranienne, l'arme nucléaire, sa fabrication, son maintien et son usage sont interdits, comme le confirme d'ailleurs très clairement une fatwa du Leader de la Révolution. Ce que l'Iran cherche, c'est le nucléaire à usage civile et dans ce domaine, il coopère d'ailleurs très achievement avec le monde. Des coopérations existent entre l'Iran d'une part et la Chine et les États Unis de l'autre, à Arak où nous disposions de l'un de nos réacteurs. L'Iran informe régulièrement l'AIEA de ses activités. En ce sens , vouloir établir un parallélisme entre l'Iran et la Corée du Nord est une aporie destinée à dévier l'opinion publique. C'est un geste qui n'est ni moral ni correct, un geste qui va à l'opposé des cadres logiques dans lesquels il faudrait agir pour convaincre l'opinion."