تقي زاده

تقي زاده

Simultanément, à Téhéran, à la marche, par millions, des Iraniens, qui ont tenu à célébrer le 37e l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique d’Iran, une marche similaire avait lieu, jeudi, dans plus de 1.000 districts et 4.000 villages du pays.

Le 11 février 1979 marque la date de la victoire de la Révolution islamique, sous le leadership de l’Imam Khomeyni, (que son âme repose au Paradis), et elle a, ainsi, mis fin au règne du régime despotique des Pahlavi.

Au cours de la marche, célébrant, jeudi matin, à travers tout l’Iran islamique, le 37e anniversaire de la Révolution islamique, les participants brandissaient des portraits du défunt fondateur de la Révolution islamique, l'Imam Khomeyni, (que sa demeure soit au Paradis), et du Guide suprême, l’honorable Ayatollah Khamenei. Ils ont scandé des slogans tels que: «A bas l’Amérique, A bas Israël, A bas les Al-e Saoud» et renouvelé leur allégeance aux idéaux sublimes de la Révolution islamique et de l’architecte de la Révolution, l’Imam Khomeyni, (que son âme repose au Paradis).

Plus de 5.200 journalistes, photographes et caméramen iraniens et étrangers ont donné une couverture médiatique des cérémonies de la marche du 11 février 2016, (22 Bahman 1394 du calendrier persan).

Sur le même volet, plus de 450 invités étrangers, originaires de 28 pays du monde, des personnalités scientifiques, politiques et des figures de proue des pays européens, africains, asiatiques et américains, ont participé à ces cérémonies, en tant qu'invités spéciaux.

La déclaration générale des cérémonies du 11 février a été lue, à Téhéran, en présence de toutes les couches de la société.

Les participants ont souligné, dans cette déclaration, que les acquis et le potentiel de la République islamique d’Iran, dans le domaine de l’industrie défensive, notamment, en ce qui concerne la capacité balistique du pays, ne sont pas négociables. «Si les puissances hégémoniques ont le projet d’affaiblir et de menacer l’Iran, la nation, appuyée par les forces armées, donnera une réponse foudroyante et cinglante aux ennemis malavisés», lit-on, dans la déclaration finale des participants à la marche spectaculaire du 11 février, (22 Bahman).

Dans cette déclaration, on a rendu hommage aux efforts de l’équipe négociatrice iranienne, dans les négociations nucléaires, et l’accent a été mis sur l’attention toute particulière qui doit être portée aux directives du Guide suprême de la RI, l’honorable Ayatollah Khamenei, sur le processus de la mise en œuvre du Plan global d’action commune.

Le Président iranien, Hassan Rohani, a, aussi, prononcé un discours, devant la marée humaine des habitants de Téhéran. Il a fait allusion aux vastes accords, conclus par l’Iran avec la Russie, la Chine et l’Union européenne, accords censés mener à des coopérations conjointes, à long terme, avant de poursuivre : «Le monde s’est bien rendu compte que l’ère du langage des sanctions et du mépris de la nation iranienne est, bel et bien, révolue, et qu'il faudra s’adresser avec respect à la nation iranienne».

Selon le Président Rohani, l’objectif de la République islamique s'appuie sur la construction d’un Iran développé.

"La grande nation iranienne ne s’est jamais résignée et ne se résignera jamais à toutes pression et menace, et à l’heure actuelle, toutes les puissances s'inclinent devant la grandeur de la nation iranienne".

Le ministre iranien de la Défense a fait part des négociations en cours avec la Russie pour l’achat des chasseurs sophistiqués « Soukhoï 30 ».
Selon l’agence de presse Tasnim, le général de brigade Hossein Dehqan, invité de l’entretien spécial du journal télévisé, s’est attardé sur l’achat des chasseurs à la Russie avant d’ajouter : « Etant donné le besoin des forces de l’air de l’armée des chasseurs, des négociations ont été menées avec la partie russe sur l’achat des bombardiers sophistiqués Soukhoï 30 et même, le nombre de chasseurs que nous devons acheter, a été précisé ».

Il a fait part de la production et du dévoilement imminent du char sophistique « Karar », disant que ce produit local était au même niveau que le char russe T90. En ce qui concerne l’achat des systèmes de missile S-300, le ministre iranien de la Défense a déclaré qu’en vertu du contrat signé entre l’Iran et la Russie, les S-300 seraient remis à Téhéran, en deux étapes. La première partie sera délivrée au premier trimestre 2016 et la deuxième sera remise dans le courant de l’année.
Le chef de l'opposition israélienne Isaac Herzog a déclaré mercredi qu'un accord de paix était impossible en ce moment et que son régime devait commencer à prendre des mesures unilatérales pour séparer Israéliens et Palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.
M. Herzog, chef travailliste de l'Union sioniste, principale force d'opposition au gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, présentait ses nouvelles propositions à la presse étrangère à Jérusalem alors que les Territoires palestiniens et les territoires occupés par le régime hébreu sont secoués depuis plus de quatre mois par une vague de violences.

Les tentatives pour résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies sont à l'arrêt depuis avril 2014, avec des perspectives très sombres d'une prochaine reprise.

Le chef de l'opposition a déclaré en substance que les deux dirigeants concernés au premier chef, M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, étaient incapables de faire la paix.

Le réalisme commande que nous comprenions que la paix n'est pas pour demain, a-t-il déclaré.

Nous devons nous séparer des Palestiniens autant que possible. Il s'agit de prendre notre destin en mains, a-t-il dit.

L'intrication des populations israélienne et palestinienne et la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem et en Cisjordanie occupée sont deux des casse-tête à résoudre pour régler le conflit.

M. Herzog propose de séparer d'Israël les secteurs palestiniens à la périphérie de Jérusalem, d'achever la construction de la barrière érigée en Cisjordanie pour séparer les territoires occupés du territoire palestinien, et d'inclure du côté israélien de la barrière les principaux blocs de colonies juives construits en Cisjordanie.

Ces propositions, déjà rendues publiques récemment, ont attiré à M. Herzog des critiques venues de son propre parti et de la gauche lui reprochant de pencher trop à droite et de renoncer aux négociations. Elles ont cependant reçu l'approbation du parti travailliste dimanche.

Des sources d’information ont fait part de négociations entre le régime de Tel-Aviv et Ankara, pour une normalisation des relations amicales.

Au moment où les négociations entre la Turquie et le régime sioniste vont bon train, pour une relance des relations, le ministre de la Guerre du régime occupant Qods, Moshe Yaalon, a affirmé qu’avant toute normalisation avec Tel-Aviv, Ankara doit fermer le bureau du Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, (Hamas), en Turquie.

Selon des responsables israéliens, les bonnes relations qu’entretiennent Ankara et le Hamas, entraveront une normalisation des relations entre la Turquie et l’entité sioniste.

Il est à préciser que les relations entre les deux pays se sont, brutalement, détériorées, après l'assaut des forces israéliennes contre une flottille turque, à destination de Gaza, en 2010, au cours duquel dix Turcs avaient été tués.

Après plusieurs années d'un froid polaire, les liens entre les deux pays se sont réchauffés et ont permis des discussions, en Suisse, en décembre.

La Turquie a posé trois conditions à une normalisation: des excuses publiques, pour l'incident de 2010, des compensations financières, pour les victimes, et la levée du blocus, imposé par Israël à Gaza, contrôlé par le Hamas.

Le régime de Tel-Aviv a présenté des excuses et le principe d'une indemnisation semble acquis, mais les positions des deux parties semblent inconciliables, sur le blocus de Gaza.

Le Président français, François Hollande, a appelé la Russie à mettre fin à ses opérations militaires, en soutien au gouvernement de Damas.

Il a réitéré, jeudi, les prétentions de voir le chef d'Etat syrien quitter le pouvoir. «Il faudrait donner des garanties, pour que Bachar al-Assad quitte le pouvoir», a-t-il réaffirmé, soulignant que bien que le président syrien, secondé par les Russes, ait lancé des opérations, à l’encontre des terroristes, cependant, la France prône toujours l’arrêt des actions de la Russie, en Syrie».

Ces déclarations interviennent, alors que les principaux acteurs du dossier syrien mènent de difficiles pourparlers, à Munich, en Allemagne, pour obtenir un cessez-le-feu, sans délai, de la Russie, sur fond de défiance et de mises en garde contre une guerre mondiale.

«Les autorités israéliennes ont empêché la délégation parlementaire de l’Europe d’entrer, dans la bande de Gaza», a annoncé l’UE, dans un communiqué.

«Empêcher l’entrée de la délégation parlementaire européenne, dans la bande de Gaza, pour examiner la situation de cette région, sinistrée par la guerre, est inacceptable, et montre, clairement, que Tel-Aviv cherche à cacher quelque chose», a déclaré Marina Anderson, la Présidente de la délégation parlementaire de 6 personnes de l’UE.

C’est pour la énième fois qu’on interdit aux délégations européennes de se rendre à Gaza. Les autorités du régime sioniste ne se sont pas, jusqu’à présent, expliqués, sur cette affaire.

Depuis le début du blocus imposé à Gaza, l’Europe a essayé d’aider Gaza, en y envoyant des bateaux de secours et des activistes des droits de l’Homme

L’UE a pris en charge la reconstruction d’une partie de Gaza, à la suite de la guerre de 50 jours, en 2014, dans cette région, mais Israël l’a, toujours, entravée.

Auparavant, John Gatt-Rutter, le représentant de l’UE, auprès des Nations Unies, avait demandé la levée du blocus de la bande de Gaza.

«A la suite de la guerre de 2014 d’Israël contre Gaza, plus de 30.000 familles palestiniennes ont perdu leur foyer et ont été soumises aux affres de la pauvreté», a déclaré John Rutter, lors du Forum, au siège de l’ONU, de la commission d’enquête sur les droits du peuple palestinien, dans les territoires occupés.

«L’UE demande la réouverture des points de passage de la bande de Gaza et la fin des souffrances des habitants de cette région», a déclaré Rutter, en allusion à la part de l’UE, dans l’assurance du budget de l’UNRWA, (Office de secours et de travaux des Nations Unies, pour les réfugiés de Palestine, au Proche-Orient), qui est de l’ordre de 80 millions d'euros, par an.

Durant le blocus de Gaza, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 1.860, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la levée du blocus, imposé à cette région.

Depuis 2006, Gaza est assiégé par l’armée israélienne. Les points de passage de cette région ont été fermés par le régime sioniste, les uns après les autres.

Durant ces 10 dernières années, les habitants de Gaza ont connu les pires conditions de vie. Ils ont enduré la crise économique, sécuritaire et sanitaire, alors que les Nations Unies et l’UE ont demandé, dans des résolutions et communiqués successifs, la levée du blocus de Gaza et la fin des crimes du régime sioniste.

Le ministre tchèque de la Défense a fait part de l’envoi d'instructeurs militaires, en Irak.

«30 instructeurs et experts militaires seront envoyés, en Irak, pour entraîner les pilotes des avions achetés à la République tchèque», a déclaré le ministre tchèque.

«Cette initiative fait partie des efforts internationaux, pour aider l’Irak, dans sa lutte contre le groupe terroriste Daech», a-t-il ajouté.

La République tchèque devra vendre à l’Irak 15 avions de combat légers L-159 de sa fabrication.

Auparavant, la République tchèque avait formé, sur son sol, 4 pilotes d’avions et des dizaines de pilotes d’hélicoptères.

Cette république a, également, mis des armes, munitions, grenades et lanceurs de grenades anti-char à la disposition de l’armée irakienne.

Les forces de sécurité irakiennes ont repoussé mercredi deux attaques lancées par les rebelles de Daech dans les provinces irakiennes d'Anbar et Salahudin, tuant un total de 23 militants extrémistes, a confirmé une source de sécurité.
Dans la province occidentale d'Anbar, trois kamikazes ont conduit leurs véhicules bourrés d'explosifs dans les positions des forces de sécurité près de la zone d'al-Wafaa, juste à l'ouest de la capitale provinciale de Ramadi, mais les troupes ont détruit les véhicules avec des missiles guidés antichars et ont tué les trois kamikazes à bord, a affirmé une source de sécurité de la province, sous couvert d'anonymat.

Quelques minutes plus tard, des dizaines de militants de Daech ont attaqué les postes de sécurité, déclenchant un combat de quatre heures entre les deux parties, qui a tué 14 militants de Daech et deux membres de la sécurité tandis que cinq autres soldats ont été blessés, selon la source.

Les affrontements interviennent au lendemain de la déclaration de l'armée irakienne que les forces de sécurité ont débusqué les rebelles de Daech de la partie orientale de la capitale provinciale de Ramadi, qui est située à quelques 110 km à l'ouest de Bagdad.

Les troupes gouvernementales et les milices alliées luttent depuis des mois pour reprendre d'autres villes et villages clés à Anbar, la plus grande province de l'Irak, des mains de Daech, qui a pris la plus grande partie d'Anbar et essayé d'avancer vers Bagdad.

Dans la province de Salahudin, centre-nord de l'Irak, les forces de sécurité ont repoussé une autre attaque par de Daech dans la zone d'Al-Jazira dans l'ouest de la ville de Samarra, qui est située à environ 120 km au nord de Bagdad, tuant six extrémistes, tandis que trois membres de la sécurité ont été blessés dans les affrontements, selon une source de sécurité provinciale.

Dans la province de Salahudin, une offensive d'envergure a été lancée par les forces de sécurité irakiennes et des unités paramilitaires alliées, connues sous le nom de Hashd Shaabi, qui ont réussi à reprendre le contrôle des villes importantes de la province des mains des rebelles de Daech.

La présence réussie de la force navale de l’armée iranienne dans les eaux libres internationales est une démonstration de l’autorité de l’Etat iranien et de cette force », a affirmé le commandant de la marine de la RII.

« Suivant l’ordre du Guide suprême de la révolution islamique, la présence dans les eaux libres constitue la priorité de la force navale stratégique de l’armée de la RII », a précisé, mercredi, aux journalistes, l’amiral Habibollah Sayyari, le commandant de la marine de la RII.

« Cette force jouit d’un savoir-faire élevé. Elle accomplit ses missions dans le cadre des intérêts de l’Iran » a-t-il indiqué.

« Cette région est l’une des principales voies du commerce entre l’Iran avec les pays du monde et sur ce fond, la force navale de l’armée iranienne y assure une sécurité totale », a-t-il ajouté mettant l’accent sur l’importance de la navigation dans le golfe d’Aden.

mercredi, 10 février 2016 22:38

Le djihad

La guerre sainte en islam

et sa légitimité dans le Coran

A yatollah Murtadha Mutahhari

Sommaire

Chapitre I

Philosophie et Objectifs du Djihad

Certains croient qu’il ne devrait pas y avoir de djihad du tout dans la religion, que la religion ne devrait pas contenir de loi de guerre, que du fait que la guerre est une mauvaise chose, la religion doit s’y opposer et ne pas s’établir elle-même en tant que loi. Nous, d’autre part, savons que le djihad est un principe de base de l’Islam.

Un des arguments que les chrétiens diffusent de manière extraordinaire contre l’Islam est celui-ci. Premièrement, ils demandent pourquoi une telle loi existe en Islam et affirment ensuite qu’en raison de cette permission légale, les musulmans commencèrent des guerres avec différents peuples, leur imposant l’Islam par la force. Ils déclarent que les djihads islamiques avaient toujours été combattus pour imposer les croyances islamiques. C’est en raison de cette permission que les musulmans imposèrent l’Islam par la force, ce qui est, disent-ils, jusqu’à maintenant, la manière par laquelle l’Islam fut toujours répandu. Ils disent que le principe du djihad en Islam et un des droits fondamentaux de l’homme, à savoir la liberté de croyance, sont en conflit éternel. Ceci est une des questions à être discutées.

Une seconde question est la différence que l’Islam maintint dans les lois du djihad entre les polythéistes et les non-polythéistes. Il y a une disposition pour vivre en harmonie avec les Gens du Livre qui n’est pas applicable aux polythéistes.

Un autre sujet est la question de la différenciation ou non de l’Islam entre la péninsule arabique et le reste du monde. Est-ce que l’Islam désigna pour lui un lieu comme étant son quartier général, son centre, où personne parmi les polythéistes ou les Gens du Livre n’est admis ? Et ce lieu est-il la péninsule arabique, alors qu’en d’autres lieux, l’Islam n’est pas si sévère, et, par exemple, vit en harmonie avec les polythéistes et les Gens du Livre ? En résumé, est-ce que la péninsule arabique est différente en ces termes ou pas ?

La réponse est qu’entre la Mecque et les autres endroits, il y a sans l’ombre d’un doute une différence, et dans le verset précédant celui sous discussion, il nous est dit :

{Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée (Masjid-ul-Haram) }1.

La quatrième question concerne les accords avec les polythéistes. Est-ce qu’un musulman est autorisé à effectuer des accords avec de telles personnes ? Peut-il leur faire des promesses ? Et s’il en fait, est-ce que la promesse ou l’accord doit être respecté ou non ?

Le dernier sujet concerne les conditions de guerre. Lorsque l’Islam légalisa la guerre, quel type de guerre, en termes de conditions particulières de guerre, l’Islam considère-t-il légal, et quelle sorte de guerre considère-t-il comme interdite ? Par exemple, est-ce que l’Islam estime le fait de tuer tout un peuple comme étant autorisé ou interdit ? Est-ce que l’Islam considère comme permis le fait de tuer ceux qui n’ont pas brandi l’épée : les femmes âgées, les enfants, les hommes qui sont paisiblement engagés dans leurs travaux et commerces ? Est-ce que tuer tous ceux-là est autorisé ou interdit du point de vue de l’ Islam ? Voici toutes les questions qui doivent être discutées. Les versets concernant le djihad se présentent à plusieurs endroits dans le Coran. Nous essaieront de tous les compiler avec l’aide de Dieu, afin d’obtenir l’avis de l’Islam sur ce thème.

Légitimité du Djihad

Le premier sujet que nous considérerons sera relatif à la légitimité du djihad, s’ il est correct ou non qu’une loi de guerre existe dans le contexte de la religion et le texte de ses commandements. Les contestataires disent : « Non, la guerre est mauvaise, et la religion doit toujours s’opposer au mal ; la religion doit donc toujours s’opposer à la guerre. Elle doit toujours soutenir la paix. Et, étant donné qu’elle est destinée à soutenir la paix, il ne doit pas y avoir de lois concernant la guerre, et elle ne doit jamais partir en guerre ». Ceci est le genre de propagande que les chrétiens poursuivent, faible et vide, basée sur rien.

La guerre, est-elle toujours mauvaise ? Si elle est en défense d’un droit, contre l’oppression, est-elle toujours mauvaise ? Evidemment non. Nous devons observer les conditions et les motifs de guerre et considérer pour quel motif et objectif une guerre est combattue. Il y a des moments où la guerre est une agression. Par exemple, lorsqu’un groupe de personnes ou une nation pose ses yeux avides sur les droits d’ autres personnes, sur les territoires d’autres personnes, ou lorsqu’il pose son regard sur les biens d’un peuple, ou tombe en proie à une ambition excessive, pour désirer la suprématie ou la supériorité, affirmant que « de toutes les races, notre race est la plus éminente, supérieure aux autres races, et ainsi nous devons gouverner sur ces races ». Evidemment, la guerre pour ces raisons n’est pas correcte. Si une guerre est lancée pour prendre possession d’un territoire, pour prendre contrôle de biens nationaux, ou causée pour mépriser les autres ou par sentiment de supériorité raciale, c’est une guerre d’agression. Ces types de guerres sont assurément malveillants, et il ne peut y avoir de doute à ce sujet. Nous parlerons plus tard d’un autre type de guerre : la guerre pour imposer une croyance.

Mais si une guerre de défense est entreprise face à une agression, – d’autres ayant occupé notre terre, ou ayant posé leurs yeux sur notre richesse et notre propriété, ou notre liberté et notre respect, dont ils veulent nous priver, et ayant l’intention d’imposer leur direction sur nous – dans ce cas, que doit dire la religion ? Est-ce qu’elle doit dire : « La guerre est absolument mauvaise, poser les mains sur une arme est mal, soulever une épée est mal » et soutenir par là la paix ? Et nous, lorsque nous faisons face à une imminente attaque et au risque d’être détruits, ne devons-nous pas aller à la guerre sous prétexte de paix ? Si nous ne le faisons pas, cela ne signifierait-il pas l’échec de notre défense ? Ceci ne serait pas la paix, ceci serait la reddition.

Paix N’Est Pas Soumission

Dans un tel cas, nous ne pouvons dire qu’en raison du fait que nous sommes les partisans la paix, nous sommes opposés à la guerre. Une telle chose signifierait que nous sommes les défenseurs de la misère, les défenseurs de la reddition. Ne faites pas erreur : la paix et la reddition sont aussi différentes l’une de l’autre que la craie et le fromage. Le sens de la paix est la coexistence honorable avec les autres, mais la reddition n’est pas la coexistence honorable : c’est la coexistence qui est d’un côté absolument déshonorable. En réalité, c’est une coexistence qui est absolument déshonorable des deux côtés. D’un côté, le déshonneur est l’agression, et de l’autre côté, c’est le déshonneur de la reddition face à l’injustice et l’oppression.

Cette illusion doit donc être éradiquée, et une personne qui se déclare être opposée à la guerre, disant que la guerre est totalement nuisible – qu’elle soit de l’injustice ou de la défense ou de la résistance face à une injustice – a fait une grande erreur. La guerre qui signifie l’agression doit être entièrement condamnée, tandis que la guerre qui signifie le soulèvement face à la transgression doit être louée et est nécessaire pour l’existence humaine.

Le Coran indique aussi cette affaire, et l’éclaire en réalité. Il dit :

{Et si Dieu ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue.}2.

Et à un autre passage, il nous dit :

{Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué.} 3.

Alors, si Dieu ne repoussait pas certaines personnes par le biais d’autres personnes, la destruction et la corruption deviendraient la règle partout. De plus, c’est pour cette raison précise que tous les pays du monde estime qu’il est nécessaire, essentiel pour eux de maintenir des forces armées pour leur défense. L’existence de forces armées, dont le devoir est d’empêcher l’agression, est une nécessité absolue. Maintenant, s’il existe deux pays ayant tous deux des forces armées – l’une pour l’agression et l’autre pour la défense –, ne dites pas que celui qui a une armée sans l’intention d’agression est plus faible que l’autre, et que s’il était plus fort, il aurait aussi l’intention d’agresser. Nous ne sommes par concernés par cette affaire. Le fait est que l’existence d’une armée de défense est essentielle pour toute nation afin que la nation soit assez forte pour contrôler toute agression contre elle.

Ainsi, le Coran nous dit :

{Et préparez contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi de Dieu et votre ennemi}4.

L’affirmation signifie : « Préparez des forces autant que vous pouvez et centralisez vos forces à vos frontières ». « Ribat » provient du terme « rabt ». « Rabt » signifie « attacher ». « Ribat-il- khayl » veut dire « chevaux attachés ». L’expression concernant les chevaux prêts est faite car dans le passé, la force des armées consistait principalement en des chevaux, mais naturellement, chaque époque a ses propres caractéristiques.

Ce que le Coran dit là est que pour que la crainte de notre force entre dans les cœurs de nos ennemis et afin de ne pas laisser l’idée d’une agression en leur esprit, nous devons nous développer une armée et nous rendre forts.

Différence Entre l’Islam et le Christianisme

Il est dit au sujet du Christianisme qu’il a la distinction de ne pas avoir de loi administrant la guerre. Nous disons, d’autre part, que l’Islam a la distinction d’avoir la loi du djihad. Si nous observons minutieusement, nous remarquons que dans le Christianisme, il n’y a pas de djihad car il n’a rien du tout. Par cela, je veux dire qu’il n’y a pas de structure chrétienne de la société, pas de système chrétien légal, et pas de lois chrétiennes sur la manière dont une société doit être formée, pour qu’elles puissent contenir une loi de djihad. Il n’y a pas de matière dans le Christianisme ; il ne contient pas plus que quelques enseignements moraux qui forment une collection de conseils comme « Dis la vérité », « Ne dis pas de mensonges », « Ne t’empare pas de la richesse des autres », et ainsi de suite. De telles choses n’appellent pas au djihad. L’Islam, cependant, est une religion qui le considère comme son devoir et son obligation pour former un état islamique.

L’Islam vint pour réformer la société et pour former une nation et un gouvernement. Son mandat est la réforme du monde entier. Une telle religion ne peut être indifférente. Elle ne peut être sans une loi de djihad. De la même façon, son gouvernement ne peut exister sans une armée. Alors que la portée du Christianisme est extrêmement limitée, celle de l’Islam est extrêmement large. Tandis que le Christianisme ne dépasse pas les frontières du conseil, l’Islam est une religion qui recouvre toutes les activités de la vie humaine. Il a des lois qui gouvernent la société, des lois économiques, et des lois politiques. Il vint pour organiser un état, pour organiser un gouvernement. Une fois ceci réalisé, comment peut-il rester sans une armée ? Comment peut-il exister sans une loi de djihad ?

1 Le Coran : Sourate 9, Verset 28.

2 Le Coran : Sourate 2, Verset 251.

3 Le Coran : Sourate 22, Verset 40.

4 Le Coran : Sourate 8, Verset 60.