Le monde réagit aux menaces de sanctions américaines sur le pétrole iranien

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Le monde réagit aux menaces de sanctions américaines sur le pétrole iranien
Moscou et Pékin ont fortement critiqué les menaces de nouvelles sanctions américaines sur le pétrole iranien. Israël et l'Arabie saoudite se sont, au contraire, félicités de ces annonces. Paris compte poursuivre sa coopération avec Téhéran.
 
 
Après que les Etats-Unis ont annoncé le 22 avril des sanctions contre tout pays qui continuerait d'acheter du pétrole iranien, renforçant ainsi leur campagne de «pression maximale» contre l'Iran, plusieurs gouvernements ont réagi, exprimant, pour les uns leur mécontentement, pour les autres leur soutien à Washington.

Le président américain Donald Trump a décidé de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d'importer du brut iranien, pour «porter à zéro les exportations» de Téhéran et «priver le régime de sa principale source de revenus».

L'Iran a qualifié ces menaces de sanctions d'«illégales» et indiqué continuer de «discuter en permanence» avec ses partenaires, notamment européens, de ces questions.

Parmi ces partenaires, la France s'est dite «déterminée à continuer à mettre en œuvre» l'accord sur le nucléaire iranien et à permettre à l'Iran d'en tirer les «bénéfices économiques». «Avec ses partenaires européens, la France entend poursuivre ses efforts pour que l'Iran tire les bénéfices économiques [liés à l'accord] aussi longtemps qu'il respectera l'ensemble de ses obligations nucléaires», a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Agnès von der Mühll.

Fin janvier, la France, l'Allemagne et le Royaume Uni avaient décidé de créer un mécanisme spécial de compensation financière (INSTEX) qui puisse permettre aux entreprises européennes de continuer à commercer avec l'Iran sans s'exposer à des sanctions. Mais sa mise en œuvre tarde à se concrétiser.
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