La Direction de l’éducation de la wilaya d’Oran a ouvert une enquête urgente à la suite d’une question polémique figurant dans un examen blanc d’histoire-géographie destiné aux élèves de terminale.
La question en cause contenait la mention de la « création de l’État d’Israël », ce qui a immédiatement suscité une réaction des autorités éducatives. Une commission d’enquête a été dépêchée en urgence au lycée Ahmed Medghari, où l’épreuve a été distribuée.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, la direction de l’éducation a ordonné la suspension préventive de l’enseignant responsable de la rédaction du sujet. Des mesures disciplinaires définitives seront prises à l’issue de l’examen du dossier par le conseil de discipline.
Le directeur de l’éducation de la wilaya, Abdelkader Oubelaïd, a qualifié cette erreur de « grave » et affirmé qu’elle nécessitait automatiquement la saisine du conseil disciplinaire pour les personnes impliquées. Il a précisé que les membres de la commission d’enquête ont entendu l’enseignant concerné, ainsi que le proviseur de l’établissement et ses collègues enseignant la même matière.
Selon des sources algériennes, l’enseignant qui a conçu la question a affirmé lors de l’enquête que son objectif en posant cette question était d’aborder les aspects négatifs de l’existence du régime sioniste et les conséquences de l’occupation des terres palestiniennes.
La polémique porte sur la formulation du sujet, qui évoque la création de « l’État d’Israël », une expression jugée incompatible avec la position officielle de l’Algérie, résolument solidaire de la cause palestinienne. Le directeur a rappelé que même dans les programmes éducatifs officiels, l’enseignement fait référence à Israël en tant qu’« entité occupante » et non comme un État reconnu.
Non seulement l’Algérie n’entretient aucune relation diplomatique avec le régime sioniste, mais son président, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré à plusieurs reprises l’opposition totale de son pays à toute forme de normalisation des relations avec Israël et a considéré la solidarité inconditionnelle avec le peuple palestinien comme la politique de principe de l’Algérie.