Mauvaise nouvelle pour Donald Trump : aux États-Unis, le taux de chômage a augmenté en août à 4,3% alors que les créations d’emplois sont en berne.
Les États-Unis ont créé peu d’emplois le mois dernier et le taux de chômage a progressé, selon les données officielles publiées vendredi par le service des statistiques du département américain du Travail (BLS).
« Ils (les auteurs du rapport, ndlr) disent qu’on perd des emplois et le mois suivant ils disent, au fait, on a une correction (des chiffres) », a cherché à relativiser Donald Trump depuis le Bureau ovale.
Une réaction bien différente du mois dernier. Le précédent rapport du BLS, déjà considéré comme décevant, avait mis en rogne le président qui avait alors limogé la directrice. Selon lui, les chiffres avaient forcément été « bidonnés » de manière partisane pour saper son bilan.
La première économie mondiale a créé 22 000 emplois en août, un niveau bien inférieur à ce à quoi les États-Unis étaient habitués, selon le ministère du Travail. Les analystes s’attendaient à 75 000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.
Le taux de chômage a progressé à 4,3 % contre 4,2 % en juillet et 4,1 % en juin. Il s’agit du plus haut niveau depuis l’automne 2021.
La publication pourrait achever de convaincre la banque centrale des États-Unis (Fed) de baisser ses taux pour soutenir l’économie, à l’issue de sa prochaine réunion le 17 septembre.
Le mois dernier, la publication de ce rapport officiel avait créé deux ondes de choc.
La première, parce qu’il comportait de fortes révisions du nombre d’emplois créés par la première économie mondiale les mois précédents - montrant que le marché du travail est plus fragile que ce qui avait été jusque-là imaginé.
La seconde, parce que le président américain avait décidé dans la foulée de renvoyer Erika McEntarfer, la responsable du service à l’origine du rapport (BLS).