Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) avait affaibli sa position dans le processus diplomatique sur l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PAGC), et qu’elle jouerait donc un rôle « diminué » dans toutes les négociations futures.
Abbas Araghchi a fait ces remarques dimanche 5 octobre, une semaine après le rétablissement des sanctions de l’ONU contre l’Iran par le mécanisme dit de « snapback ». Cette mesure jugée irresponsable par Araghchi et initiée par la troïka européenne avait pour objectif de rétablir l’ensemble des sanctions onusiennes, approuvé avant l’accord de 2015 contre Téhéran.
S’exprimant devant les chargés d’affaires et les chefs de missions étrangères et internationales accrédités à Téhéran, M. Araghchi a détaillé la nouvelle donne : « Le trio européen considérait le snapback comme un levier de pression contre l’Iran, mais il constate aujourd’hui que l’activation de ce mécanisme n’a résolu aucun problème et n’a fait que compliquer le paysage diplomatique ».
Il a ajouté : « La diplomatie ne s’arrête jamais ; elle est toujours présente. La question est cependant de savoir sous quelles conditions, avec quels acteurs et sur la base de quel équilibre elle se poursuivra. La situation actuelle est totalement différente du passé. »