Victoires syro-irakiennes: pourquoi ce silence occidental?

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Victoires syro-irakiennes: pourquoi ce silence occidental?

Le black-out qu'ont fait les médias arabes et occidentaux,en ce qui concerne les récentes victoires des armées irakienne et syrienne, ne peut pas être considéré, dans le cadre d'un "boycott", mais plutôt, d'une "atonie" médiatique. Selon l'agence de presse Fars, les médias partiaux de la région ne parlent pas beaucoup de ce qui se passe, ces jours-ci, en Irak et en Syrie, autrement dit, des victoires qu'enregistrent l'armée et les forces de la défense populaire, sur les différents fronts, face aux groupes terroristes, dont Daesh. A présent, les succès et les victoires des armées syrienne et irakienne, face aux groupes terroristes, dont Daesh sont passées sous silence par les médias partiaux et partiels, régionaux et internationaux.Dans cette affaire, il y a deux points à considérer:

1- Lorsque l'armée syrienne a lancé un nouveau tour d'opérations militaires, sur le front du Nord, dans l'objectif de boucler le siège des terroristes installés à Alep, la partie américaine a commencé de vastes agissements, sur le plan politique, ainsi que sur le terrain.

Sur le terrain, la Turquie a apporté un soutien vaste et indéfectible aux terroristes d'Alep, si bien qu'elle a procédé à l'envoi de milliers de terroristes à Alep, en plus de ses aides militaires et logistiques, qu'elle ne cesse d'accorder aux terroristes. Dans le même temps, les terroristes, déployés dans le Sud de Syrie, ont intensifié leurs attaques, sous la houlette des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite et du régime sioniste, afin de détourner l'attention de l'armée du Nord et d'alléger la pression, qui se faisait sentir sur les terroristes déployés dans cette région.

Sur le plan politique, l'émissaire spécial des Nations unies, en Syrie, Staffan De Mistura, a multiplié ses ballets diplomatiques et ses visites régionales, afin de présenter son plan destiné à geler les affrontements, à Alep, et à instaurer un cessez-le-feu entre les terroristes et l'armée.

Nombreux sont les observateurs et les experts de la Syrie qui étaient d'avis que le plan de De Mistura vise, seulement, à sauver les groupes terroristes, qui se voient de plus en plus cernés par les militaires de l'armée. En réalité, la libération d'Alep signifie, pour les terroristes et leurs alliés régionaux et internationaux, la fin d'une grande partie de la crise sévissant en Syrie.

2- En Irak, l'opération de libération de Tikrit est en cours, depuis lundi, alors que personne ne parle de la présence des Américains, qui dirigent la Coalition internationale anti-Daesh. Le fait que l'armée irakienne n'ait pas demandé d'aide aux Etats-Unis s'explique dans la révélation faite, jeudi dernier, par un commandant des Forces centrales de l'armée américaine. "Entre 20 et 25.000 forces irakiennes se sont préparées à lancer une opération de libération de Mossoul, durant les mois d'avril et de mai de l'année en cours", a-t-il révélé.

Cette révélation a eu un grand impact négatif, chez les Irakiens, qui sont terriblement fâchés de la révélation de leur plan à Daesh. En réalité, en annonçant la date de l'opération de libération de Mossoul, le responsable américain a mis au grand jour le plan de l'armée irakienne.

C'est la raison pour laquelle, les militaires de l'armée régulière et les forces de la défense populaire ont lancé l'opération de libération de Tikrit, sans faire appel aux Américains. La colère des Américains de cette décision de Bagdad est à l'origine de la géante guerre médiatique qu'ont déclenchée les médias occidentaux et arabes hostiles à ces opérations. Pour ce faire, lesdits médias ont tenté de donner un aspect intercommunautaire et interethnique aux opérations de libération de l'armée, selon lequel les Chiites auraient attaqué une ville sunnite. Et cela, dans l'objectif d'attiser les divergences intercommunautaires et interethniques, en Irak, de minimiser les grands acquis de l'armée et d'allumer la mèche d'une guerre interethnique.

Sur ce point, un commandant des forces de la défense populaire précise: "Nous avons mené l'opération, sans la contribution des Américains, parce que nous n'avons pas confiance sur eux".

Ceci dit, comment négliger la vraie nature de la Coalition internationale anti-Daesh? Comment considérer les Etats-Unis comme étant un ennemi de Daesh et des groupes terroristes, alors qu'ils volent au secours de ces mêmes terroristes, dès qu'ils les voient sous pression?

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