Viol à la matraque en France: les manifestants réprimés et interpelés

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Viol à la matraque en France: les manifestants réprimés et interpelés

En France, les manifestations protestataires pour soutenir Théo, un jeune noir de 22 ans, victime d’un viol présumé avec une matraque lors d'une interpellation brutale se poursuivent.

Cette affaire embrase le pays et surtout la jeunesse française. Des blocus et manifestations de lycéens ont été organisés, ce jeudi 23 février, par plusieurs lycées d'Île-de-France. Des manifestations ont dégénéré en confrontation avec la police qui a procédé à des dizaines d’interpellations.

Alors que les médias internationaux tentent de faire passer ces protestations pour une émeute en banlieue parisienne, les informations font état de la répression et des interpellations des manifestants rassemblés contre les violences et les excès policiers.

Ces rassemblements ont lieu après la publication des vidéos sur la violente interpellation de Théo, qui accuse un policier de l'avoir violé avec une matraque lors d'une violente interpellation le 2 février dernier. Des images de vidéosurveillance montrent l’interpellation musclée du jeune homme. Emmené à l’hôpital, un médecin lui avait diagnostiqué « une plaie longitudinale du canal anal de 10 centimètres et une section du muscle sphinctérien ». Il a dû être opéré et le médecin lui a prescrit 60 jours d’interruption totale de travail, selon les sources françaises. 

Les quatre policiers présents à la séance d’interpellation, ont été mis en examen pour violences volontaires dont un pour viol. Pour gérer la crise, le président François Hollande lui a rendu visite le 7 février à l’hôpital.

Mais la rue ne se calme pas. Plusieurs villes françaises étaient tout comme Paris, le théâtre de manifestations pour réclamer la justice pour Théo et condamner les excès policiers.

Selon l'AFP, des heurts entre des jeunes et les forces de l'ordre ont débouché jeudi à Paris sur 28 interpellations, alors que 16 lycées ont été bloqués par des manifestants. Ils étaient, selon la police, entre 800 et 1 000 à s'être rassemblés place de la Nation en fin de matinée à l'appel de mouvements antifascistes.

Aux cris de "vengeance pour Théo" et "tout le monde déteste la police", des manifestants ont incendié des poubelles et ont tenté de forcer les barrages des policiers qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, rapporte l'AFP. 

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