Un second responsable américain en Syrie

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Un second responsable américain en Syrie

Alors que la Turquie fait preuve d'un très grand enthousiasme depuis le coup de fil donné par Donald Trump à Erdogan et qu'elle a d’ores et déjà décidé d'effectuer un énième virage proaméricain dans le dossier syrien, les États-Unis viennent d'envoyer leur second émissaire en l'espace de deux jours dans le nord de la Syrie où il a rencontré les Kurdes syriens. 

Il s'agit du général américain Joseph Votel, commandant des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, qui a effectué vendredi 24 février, une visite secrète dans le Nord syrien, plus précisément dans la région sous contrôle des Kurdes, pour rencontrer des dirigeants de la coalition locale nommée Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par Washington. L'information est confirmée par le porte-parole de cette coalition, Talal Sello.

Ce porte-parole a qualifié de « positive » la rencontre axée d'après lui sur " les évolutions possibles" dans le cadre de la campagne « Colère de l’Euphrate » et des questions militaires. La Turquie n'a cessé de s'opposer à tout soutien américain aux Kurdes de Syrie qu'elle qualifie de terroristes et qu'elle écarte de toute solution politique de la crise en Syrie. 

Il y a une semaine  le sénateur néoconservateur Jean McCain s'est rendu,, lui aussi dans le nord de la Syrie pour s'entretenir avec les Kurdes de la bataille de Raqqa. Des sources affirment que l'armée américaine avait elle-même organisé cette visite inopinée. 

Réagissant à certaines informations publiées après cette visite, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) a, d’autre part, démenti les informations selon lesquelles le sénateur républicain américain, John McCain, a demandé à cette coalition locale d’ouvrir la voie à l’armée turque et aux forces alliées vers la ville de Raqqa, près des frontières avec la Turquie, depuis la ville de Tall Abyad. 

Selon certaines sources, la nouvelle administration US hésite toujours entre la Turquie et les Kurdes pour se faire aider dans le cadre d'une opération militaire contre la ville de Raqqa. Son plus grand souci en ce moment consiste à voir l'armée syrienne et ses alliés russes et iraniens lui damner le pion et libérer Raqqa plus vite que les États-Unis et leurs alliés. 

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