Offensive anti-Iran de Tillerson à Ankara

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Offensive anti-Iran de Tillerson à Ankara

À Ankara, où il s’est rendu en visite officielle, le secrétaire d’État américain a annoncé l’objectif conjoint des États-Unis et de la Turquie : « contrer la puissance de l’Iran à l’origine des troubles dans la région ».

Rex Tillerson, qui s’exprimait au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, a repris le discours récurrent de son président et de ses généraux pour exprimer très clairement son intention de faire face à ce qu’il a qualifié de « puissance de nuisance iranienne ».

Les propos de Tillerson font écho au discours de mercredi du commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient, le général Votel, qui a menacé l’Iran de recourir « aux moyens militaires ». Les propos de Tillerson interviennent quelques jours après le déploiement des forces spéciales américaines à Raqqa et l’occupation de l’aéroport militaire de Tabqa par les Américains et leurs alliés kurdes. 

Ankara s’opposait jusqu’ici à une participation à la bataille pour la libération de Raqqa au cas où les Kurdes y prendraient part.

« Ankara est l’un des partenaires clés de Washington dans la lutte contre Daech », a dit Tillerson, dont le pays combat depuis 2011, aux côtés d’Ankara, l’État et l’armée syriens, et ce, par terroristes takfiristes interposés.

Plus loin dans ses propos, Tillerson a tenté une opération de charme en direction de la Russie, dont le président vient de rencontrer le président Rohani pour lui confirmer les liens solides qui unissent la Russie à l’Iran.

Les États-Unis, qui occupent désormais l’aéroport de Tabqa pour en faire une base militaire au centre de la Syrie et favoriser ainsi l’implosion du pays, ont prétendu : « Le sort d’Assad, ce sont les Syriens qui en décideront. » 

Ce discours, qui contredit l’action de Washington en Syrie, a été jugé comme une tentative destinée à désunir les rangs des alliés d’Assad, l’Iran et la Russie.

L’homologue turc de Tillerson a surtout appelé Washington à extrader Fethullah Gülen à Ankara, qui l’accuse d’avoir fomenté la tentative du coup d’État manqué du 15 juillet 2016.

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