Le Quai d’Orsay envisage des pourparlers pour « compléter » l’accord nucléaire

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Le Quai d’Orsay envisage des pourparlers pour « compléter » l’accord nucléaire

La France envisagerait des négociations avec les 5+1, « pour compléter » le Plan global d’action conjoint (PGAC), accord signé en 2015 sur le nucléaire iranien.

Le site web du ministère français des Affaires étrangères a publié ce mercredi 30 août les questions-réponses échangées lors d’un point de presse auquel a participé la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Romatet-Espagne.

Agnès Romatet-Espagne, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. ©Dailymotion

Entre autres, les journalistes ont abordé les questions liées au Plan global d’action conjoint ; voici les questions posées à la porte-parole à ce sujet. 

« Est-ce que la France souhaite compléter l’accord nucléaire iranien par un travail pour l’après 2025 qui porterait sur un travail sur l’utilisation de missiles balistiques ? Est-ce que cette idée est réaliste dans le contexte actuel ? »

Agnès Romatet-Espagne a répondu en disant que l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien pouvait être complété par « un travail indispensable sur l’utilisation de missiles balistiques ».

« Ce travail pourra faire l’objet de futures consultations avec nos partenaires », a-t-elle ajouté.

Cette déclaration intervient alors que le président français Emmanuel Macron a réitéré le mardi 29 août l’attachement de la France à l’accord nucléaire, ajoutant qu’il n’existait aucune alternative.

La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a cependant reconnu que l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien est un accord essentiel pour la sécurité régionale et internationale et pour le régime de non-prolifération, reprenant les mots utilisés par Emmanuel Macron, disant qu’il n’y a « aucune alternative crédible » à cet accord.

Les 7 rapports publiés par l’Agence internationale de l’énergie atomique depuis la mise en vigueur du Plan global d’action conjoint confirment que l’Iran est resté fidèle à ses engagements dans le cadre de cet accord, mais les atermoiements de Washington ont empêché que l’Iran puisse jouir des avantages économiques qui devaient en résulter.

Citant des sources diplomatiques occidentales, l’agence Reuters précise que les déclarations des autorités françaises illustrent leur inquiétude liée aux menaces proférées par le président américain, Donald Trump, sur un éventuel retrait des États-Unis du Plan global d’action conjoint.

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