Vagues positions françaises envers la Syrie

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Vagues positions françaises envers la Syrie

Emmanuel Macron a qualifié le président syrien Bachar Assad de "criminel".

Emmanuel Macron a qualifié, le mardi 19 septembre, le président syrien Bachar Assad de "criminel", tout en jugeant que le rôle de la communauté internationale n'était pas de le destituer, mais de créer une "situation politique qui permettra aux Syriens de choisir librement".

Macron, qui a relancé devant la tribune de l'ONU son idée de créer un nouveau "groupe de contact" sur la Syrie, a ensuite tenté de clarifier la doctrine française sur ce dossier lors d'une conférence de presse, notamment sur le sort du président syrien.

"Bachar Assad, c'est un criminel, il devra être jugé et répondre de ses crimes devant la justice internationale. Mais je n'ai pas fait de sa destitution un préalable, par pragmatisme", a assuré Macron.

Macron a choqué en juin l'opposition syrienne en déclarant qu'il ne voyait pas de "successeur légitime" à Assad.

"Mon ennemi en Syrie, ce sont les terroristes, ce n'est pas Bachar Assad. C'est l'ennemi avant tout du peuple syrien et il devra répondre de ses crimes devant les tribunaux internationaux. Ce n'est pas à moi depuis Paris de dire aux Syriens qui doit lui succéder. Nous devons œuvrer à créer la situation politique qui leur permettra de choisir librement le dirigeant à venir. Il faut construire une transition politique inclusive où chacun et chacune aura sa place", a-t-il dit, réitérant sa proposition de la formation d'un "groupe de contact qui permette de revitaliser le processus politique".

Selon le président français, ce groupe devrait "mettre autour de la table l'ensemble des parties prenantes au niveau syrien, l'opposition comme les représentants du gouvernement, les membres du P5 (membres permanents du Conseil de sécurité), l'Union européenne, UE et les parties prenantes dans la région".

Annoncé depuis juillet par Macron, le groupe de contact, qui devrait faire l'objet d'une réunion des membres du P5 jeudi, a rencontré peu d'écho jusqu'ici, en raison du manque d'implication des États-Unis pour une solution politique en Syrie, et de leur hostilité à parler avec l'Iran, selon des sources diplomatiques.

"Si le groupe de contact incluait l'Iran, ce serait difficile pour nous", a d'ailleurs confirmé lundi un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

"Si nous ne réglons pas le sujet syrien avec l'Iran à la table, nous n'aurons pas une réponse efficace", a reconnu Macron, qui a proposé que la France serve "d'intermédiaire" entre le groupe de contact et Téhéran.

Plusieurs groupes de différents formats ont été créés depuis le début du conflit, et une feuille de route internationale fixant un calendrier de transition a été adopté par l'ONU en 2015, mais les négociations sont dans l'impasse. Les principaux acteurs du conflit, la Russie, l'Iran et la Turquie (qui soutient l'opposition) ont lancé un processus de négociations à Astana (Kazakhstan), qui a abouti à une nette baisse de la violence sur le terrain mais n'a pas abordé les principaux obstacles politiques, dont le sort du président syrien Bachar Assad.

Le président syrien, jouissant des soutiens de son armée et de son peuple, mène depuis 2011 un combat acharné contre le terrorisme et récemment la Syrie a enregistré des progrès considérables dans la lutte contre le terrorisme.

 

Quant à la position de la France face au dossier syrien il faudrait dire que ce pays souffle le chaud et le froid.

D’une part le président de la République a emboîté le pas à son prédécesseur socialiste, François Hollande et n’a pas caché son animosité envers son homologue syrien Bachar Assad si bien qu’il n’a pas hésité un seul instant à exprimer son opposition au gouvernement de Damas, réclamant même des sanctions à son encontre. Et d’une autre part Macron déclare ne pas voir de successeur légitime à Bachar Assad dans la situation que connaît actuellement la Syrie.

En effet, les terroristes qui opèrent en Syrie représentent un vrai danger pour ce pays, toute la région du Moyen-Orient et l’Europe.

Ces mêmes terroristes qui sèment la mort en Syrie, ont frappé l’Europe dont plusieurs villes françaises. Par conséquent Emmanuel Macron n’aurait pas dû remercier son homologue syrien, Bachar Assad qui a livré un vrai combat aux terroristes qui sont venus de presque quatre cons du monde dont la France?    

Avec AFP 

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