Comment les erreurs de l'administration US rendent service à la Russie

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Comment les erreurs de l'administration US rendent service à la Russie

Le journal Al Qods al-Arabi s'intéresse dans un récent article à la décision unilatérale de Trump sur la ville de Qods et fait le constat que "cette décision a rendu le plus grand service au président russe Vladimir Poutine". 

"Les guerres déclenchées contre la Syrie, l'Irak, le Yémen et la Libye n'ont pas tant servi les intérêts d'Israël que ceux de la Russie. À vrai dire, les guerres menées contre chacun de ces pays ont largement affaibli les armées arabes qui tenaient tête à Israël et pourtant les Américains sont loin d'en tirer profit", affirme le journal qui revient sur la visite de 24 heures de Poutine en Syrie, en Égypte et en Turquie.

"Si Trump n'avait pas reconnu la ville de Qods comme capitale d'Israël, si son annonce n'avait pas eu lieu avant la tournée de Poutine, cette tournée-là n'aurait jamais eu le succès retentissant qu'elle a eu. La visite éclair de M. Poutine s'est déroulée sur fond des pourparlers de Genève et des menaces formulées par l'émissaire onusien Di Mistura contre l'opposition syrienne. Di Mistura est allé même jusqu' à affirmer qu'il irait remplacer le processus de Genève par le processus d'Astana. Personne n'est dupe. Poutine semble s'être armé de ses accords "en coulisse" avec Trump qui tend de se retirer totalement du dossier syrien. Poutine paraît de plus en plus seul aux commandes", poursuit le journal qui se livre ensuite à une synthèse des étapes de la visite du président russe dans la région :

"Il est vrai que l'homme fort du Kremlin a forgé de solides relations avec l'Iran autour du dossier syrien. En Égypte, Poutine s'est attiré les faveurs enthousiastes de Sissi en promettant de construire une centrale nucléaire. Ses seules promesses de contrôler "les Kurdes de Syrie" ont suffi par ailleurs à assurer Ankara. Mais le hasard a voulu que le succès du candidat indépendant à la présidentielle 2018 soit plein et entier. En s'opposant à l'annonce américaine au sujet de Qods, Poutine s'est imposé en défenseur de la cause arabe et palestinienne, et ce, au détriment de l'Amérique qui s'est de fatco supprimée du dossier", note le journal. 

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