تقي زاده

تقي زاده

Le pacte stratégique Iran-Chine saura changer la face du Moyen-Orient rien que pour faire de la Chine un allié de la Résistance face aux USA. Cela va au-delà de la Route de la soie et pourrait avoir des impacts sur la domination du dollar dans une région où le pétrole coule à flots et où les places financières pro-US ont le dernier mot. Le cabinet iranien a examiné et approuvé le projet final de la feuille de route de 25 ans pour les relations stratégiques Iran-Chine lors d'une réunion régulière, le lundi 22 juin.

« Le ministère des Affaires étrangères a été chargé de mener les derniers cycles de négociations avec la partie chinoise et de prendre des dispositions pour la signature du document par les deux pays sur la base d'intérêts mutuels à long terme, a fait savoir le président iranien, Hassan Rohani qui estime que l'objectif principal de ce plan est de promouvoir la coopération stratégique bilatérale aux niveaux régional et international en utilisant une approche gagnant-gagnant. »

D’après le directeur du centre de Damas pour les études stratégiques, Bassam Abou Abdallah, la loi César est un levier pour faire pousser au dialogue, mettre à genou le peuple syrien et ceux de la région et nuire aux racines et aux composantes de la Résistance.

Les lignes qui suivent résument l’éclairage du professeur des relations internationales à l’Université de Damas, Bassam Abou Abdallah, au sujet de la loi César et ses objectifs, sur fond d'une interview accordée à l’agence de presse Tasnim.

« La loi César est un moyen de substitution au terrorisme américain. Après l’échec du levier du terrorisme, des opérations militaires et d’autres mesures, les États-Unis ont recouru à un nouveau levier nommé loi César. Et pourtant, le levier du terrorisme est toujours en marche ; des organisations terroristes continuent toujours d’agir en Syrie en tant que levier et instrument des États-Unis. À titre d’exemple, les soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS), qui profitent de l’appui financier américain, continuent de servir l’objectif américain de piller les richesses de la Syrie, tandis que parallèlement, une guerre diplomatique et informationnelle a toujours lieu contre la Syrie. »

L’universitaire syrien a par la suite expliqué la définition envisagée par les États-Unis, lorsqu’ils parlent du « changement de comportement ».

« Dans la littérature de la Maison-Blanche, ce terme est équivalant au suivisme absolu en faveur des intérêts des États-Unis. Le changement de comportement que Washington souhaite imposer aux autres consiste dans l’arrêt de tout appui aux mouvements de résistance, en optant, entre autres, pour un silence de marbre envers ce qui est en train de se produire en Palestine. »

« Et qui dit suivisme, dit renoncer à la dignité. Même les pays du golfe Persique, malgré toutes les sommes mises à la disposition des États-Unis, ont fini dans l’humiliation », rappelle ensuite Bassam Abou Abdallah.

Certaines informations font état d'un changement de tactique russe en Libye qui pourrait avoir un impact direct à Idlib : ainsi le site militaire russe, Avia.pro confirme le transfert des missiles Scud-B soviétiques à Syrte, principal site pétrolier libyen qui risque, si l'axe US/OTAN n'est pas contré, de tomber entre les mains de cette dernière avec en toile de fond le dégel de la production pétrolière et puis un nouveau flux de pétrole en direction des marchés et la baisse consécutive des cours.

Certaines sources soulignent aussi que Moscou est sur le point de retirer son soutien à Haftar pour le rapporter à Seif al-Islam Kadhafi, homme qui saurait peut-être rassembler les tribus face aux hordes des USA et de l'OTAN. Quoi qu'il en soit, les événements en Libye se répercutent à Idlib.

Après l'échec c'est le temps du déni : dimanche 28 juin, soit 48 heures après la tentative de prise d'otage menée par l'ambassade américaine via des relais locaux, au siège de la 45e division des Hachd al-Chaabi, le commandant en chef de la coalition dite anti-Daech a rejeté toute implication dans cette tentative. "C'est une rumeur. Nos forces n'ont pas pris part à ce raid que seules ont mené les unités anti-terroristes irakiennes. C'est uniquement l'Etat irakien qui décide et le contingent américain ne s'est absolument pas ingéré dans cette opération". A quoi joue le général Miles Coggins? 

Le Leader de la République islamique d'Iran a salué la lutte du pouvoir judiciaire contre la corruption.
Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a salué la campagne menée par le pouvoir judiciaire contre la corruption. La bataille doit se poursuivre « sans négligence », a-t-il souligné.

L’Ayatollah Khameni a fait ces remarques ce samedi lors d’une réunion en visioconférence avec les responsables du pouvoir judiciaire.

Exprimant sa satisfaction des mesures prises par le pouvoir judiciaire au cours de l’année écoulée, le Leader de la Révolution a déclaré : « La lutte contre la corruption qui a atteint son apogée au cours de cette période devrait se poursuivre sans négligence, sur la base du droit et de la justice, et sans se laisser emporter par des actions démesurées ni l’oppression de personnes innocentes. »

« La lutte anticorruption [menée] sans considération et négligence offre de l’espoir à la population, car la corruption financière et économique - comme le coronavirus - est très dangereuse et très contagieuse », a déclaré l’Ayatollah Khamenei.

« La seule différence entre le coronavirus et le virus de la corruption est que le coronavirus peut être éliminé en se lavant les mains tandis que la seule façon de lutter contre le virus de la corruption est de lui couper la main », a ajouté le Leader de la Révolution.

Ailleurs, dans son discours, l’Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité de protéger le pays contre les actions hostiles des États-Unis et des gouvernements européens : « Si nous accomplissons notre devoir, grâce à Dieu, ils n’atteindront pas leurs objectifs et leur soi-disant politique de pression maximale visant à mettre le peuple iranien à genou se transformera en un coup qui les repoussera. »
 

Visiblement, après la visite du commandant en chef de la Force Qods, le général Qaani, à l'est de Deir ez-Zor, soit dans la ville ultra-stratégique d'Abou Kamal, le camp US/Israël s’attend au pire : alors que la presse sioniste et consœur évoque un raid aérien US contre les bases de Kataëb Hezbollah à Abou Kamal, dans la foulée de la visite du général Qaani, raid qu’elle met volontairement en lien avec la tentative du jeudi soir de l’ambassade US d’arrêter des commandants de Kataëb Hezbollah à Bagdad, et tout ceci dans l'objectif de faire croire à sa supposée capacité à inverser la donne militaire nettement en défaveur d'Israël, les sources locales, elles, estiment au contraire que ce concours d’événements ne peut signifier qu'une chose : l'impasse géostratégique US/Israël.

L'Iran s'apprête-t-il à se doter d'une base navale permanente en océan Indien? L'information, bien que vaguement évoquée par des sources iraniennes, n'a pas fait l'objet de commentaires politiques et pourtant, les tous récents exercices militaires conduits par la marine iranienne dans le nord de l'océan Indien, zone qui a d'ailleurs été en décembre 2019 le théâtre des manœuvres navales tripartites Iran/Russie/Chine, pourraient donner à croire qu'une « base » iranienne loin des eaux territoriales de l'Iran aurait toutes les raisons du monde à exister.

 En effet, l'exercice naval particulièrement complexe qu'a mené l'Iran le 18 juin qui a impliqué simultanément des missiles côte-mer, mais aussi des missiles mer-mer tout en procédant pour la première fois au tir dans un environnement marin de sa batterie de missile antimissile Khordad-3 dit « tueur de Global Hawk » a laissé entendre que le pays envisage de se doter d'une DCA « mobile ». 

Au fait le Khordad-3 monté à bord des bâtiments de surface, lesquels bâtiments ont testé avec succès des missiles de croisière nouvelle génération d'une portée de 280 kilomètre et tout ceci bien loin des côtes iraniennes ne pourrait pas être dû au hasard. Les experts ont relevé qu'une DCA « flottante », prévue pour prendre part à un face-à- face naval serait bien difficile à localiser et à frapper même si la partie d'en face use des meilleurs chasseurs du monde. Puis un dispositif de petite dimension qu'est Khordad-3 saurait être monté à bord de nombreux destroyers iraniens, mais aussi et surtout à bord des fameuses vedettes rapides iraniennes et jouer le rôle de bouclier anti-frappe aérienne si d'aventure une attaque « en essaim » devait viser les navires ennemis.  

Le missile Taer 2 dont est doté Khordad-3 a une portée de 105 kilomètres. Le fait d'en équiper les submersibles iraniens, cela veut dire que l'Iran travaille dur à une extension sensible de son parapluie de DCA.

Un missile de type Taer-2 ajouté au système Khordad-3. ©Mashregh News 
Cette image publiée par Mashregh News montre le nouveau système électro-optique du Khordad-3.

Les missiles formeront des anneaux défensifs mobiles qui agiront comme un mur défensif en mer et ces tirs peuvent être effectués à tout moment et depuis des points différents. Cette capacité peut être utilisée pour les unités et les installations côtières et terrestres, mais fournir surtout une sorte de couverture aérienne aux unités flottantes de la marine. Tout ceci cadre parfaitement avec l'idée d'une première base navale iranienne en océan Indien qui rappelons-le abrite l'un des principaux sites militaires anti-Iran des USA à savoir la base aérienne de « Diego Garcia » laquelle se fait parler de lui de temps à autre, par sa flotte B-52 ou  F-35. 

Selon le site web militaire russe, Avia-Pro, les forces aérospatiales russes ont envoyé des avions de combat de cinquième génération en Syrie pour que ces derniers participent à de véritables opérations de combat et pratiquent des frappes conjointes en coordination avec les équipages d'autres chasseurs russes. Selon l’agence de presse russe, TASS, les Su-57 et Su-35 fonctionnaient comme un "troupeau" dans des conditions de combat réelles qui ne pouvaient être créées que sur le territoire syrien.

« L'exercice a été mené dans des conditions de combat réelles. Un groupe de chasseurs Su-35 a été impliqué dans « l’essaim » , le Su-57 a joué le rôle de l'avion de commandement et d'état-major », a-t-on appris de la même source.

Alors que l’embargo onusien sur les armes de 13 ans contre l’Iran expire à la mi-octobre, l’administration Trump a récemment pris des mesures pour prolonger les sanctions contre l’Iran, selon la Radio internationale chinoise.

Avec l’expiration de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, Téhéran pourrait acheter des armes à la Russie et à la Chine.

À cet égard, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Brian Hook, et l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Kelly Craft, ont demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies d’apporter leur soutien au projet de résolution qui propose une prolongation de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran.

Et ce, alors que les diplomates chinois, après avoir pris connaissance des rapports de deux envoyés américains, ont qualifié d’impossible l’adoption de ce projet de résolution affirmant que ce texte est la continuation de la politique de « pression maximale » de l’administration Trump contre l’Iran et qu’il est donc hors de question d’en discuter.

Le Sioniste Amos Yadlin, ancien chef du renseignement de l’armée israélienne, sans doute bien au fait des hauts et des bas des capacités militaires et du renseignement sioniste, vient de faire un constat d'échec cuisant que l'axe Washington-Tel-Aviv a tout intérêt à prendre au sérieux. Il dit que la frappe du 23 juin contre Soueïda prouve une chose : « Expulser l'Iran de la Syrie n'est qu'un "vœu pieux" dans la mesure où, explique -t-il, en substance, Soueïda est une localité syrienne druze, placée sous contrôle de la Russie qui avait promis d'en écarter l'Iran, une promesse non tenue : Qu'on aille bombarder Deraa, cela veut dire qu'Israël a perdu encore un pari de plus. »