تقي زاده

تقي زاده

Le Conseil constitutionnel a annoncé, lundi, les noms de 14 candidats, qui s'affronteront, pour l'élection présidentielle, au Tchad, le 10 avril prochain. Parmi ceux-ci, l'actuel chef de l'Etat Idriss Deby Itno et le chef de l'opposition, Saleh Kebzaboh. 

Idriss Deby, au pouvoir, depuis 26 ans, est candidat, pour un cinquième mandat. Face à lui, les principaux dirigeants de l'opposition figurent sur la liste du Conseil, rendue publique par la télévision.

Saleh Kebzaboh, Président de l'Union nationale, pour le développement et le renouveau, (UNDR), se présentera, pour la troisième fois, à la présidentielle, après avoir été candidat, en 1996 et en 2001, où il était arrivé troisième, face au Président Deby, parvenu au pouvoir, en 1990, par la force.

Avant de rejoindre l'opposition, M. Kebzaboh a été, plusieurs fois, ministre du Président Deby, de 1993 à 2001. Il avait, par ailleurs, boycotté les élections de 2006 et 2011.

Parmi les anciens compagnons de M. Deby figure, également, l'ancien Premier ministre, (2013), Joseph Djimrangar Dadnadji, qui a démissionné, avec fracas, du Mouvement Patriotique du Salut, (MPS, au pouvoir), début 2015, pour créer son propre parti, le Cadre d'action populaire pour la solidarité et l'unité de la République, (CAP-SUR).

Un autre ex-Premier ministre de Deby, Nouredine Delwa Kassiré Koumakoye, deux fois, candidat malheureux, aux présidentielles de 1996 et 2001, sera en lice.

Enfin, le très populaire maire de Moundou, la grande ville du Sud, et capitale économique du pays, Laoukein Kourayo Médard, prendra part, pour la première fois, à une présidentielle.

En revanche, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours gracieux, introduit par l'une des figures historiques de l'opposition, le député Yorongar Ngarlejy, après un premier rejet de sa candidature, la semaine dernière, "au motif de défaut de photo et défaut d'emblème", selon l'opposant.

Il est l'une des rares figures politiques à avoir, toujours, refusé d'entrer, dans le gouvernement, depuis l'accession au pouvoir d'Idriss Deby.

Au total, 23 personnalités avaient déposé des candidatures à la magistrature suprême.

Le régime tchadien, pays producteur de pétrole, à la population très pauvre, a été confronté, ces dernières semaines, à une contestation inédite, à la suite d'un mouvement de lycéens, qui dénonce, depuis le 15 février, le viol d'une jeune tchadienne par des fils de dignitaires. Deux lycéens ont été tués, par la police et l'armée, au cours de ces manifestations.

Lors de sa rencontre avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, la secrétaire générale du ministère néerlandais des Affaires étrangères a fait part de la disponibilité de son pays à coopérer avec l’Iran, dans tous les domaines, en allusion au vaste terrain de coopérations entre les deux pays. 

Renée Jones-Bos, secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, et Madjid Takht-e-Ravantchi, le diplomate iranien, ont examiné les voies susceptibles de développer les relations bilatérales.

«Heureusement, les pays européens sont décidés à coopérer avec l’Iran, et notre pays accueille, favorablement, le processus positif des relations», a affirmé Takht-e-Ravantchi.

Les deux parties se sont entretenues des dernières évolutions régionales, notamment, de ce qui se passe, en Syrie et au Yémen.

Mme Renée Jones-Bos a rencontré, lors de sa visite, en Iran, d’autres autorités iraniennes.

Joko Wododo, président d’Indonésie, lors de l’ouverture de la 5ème réunion exceptionnelle des dirigeants des pays membres de l’OCI, le 7 mars 2016 à Jakarta, qui rassemble les dirigeants des pays islamiques et les ministres des Affaires étrangères, a déclaré que le monde était à bout de patience face à Israël à qui il a demandé de mettre un terme à ses activités illégales dans les territoires occupés. 
« L’Indonésie est prête à prendre des mesures sévères et efficaces pour obliger Israël à mettre un terme à l’occupation de la Palestine », a-t-il dit. 
Le ministre égyptien des Affaires étrangères qui assure actuellement la présidence tournante de l’OCI, a aussi pris la parole face aux représentants de 49 pays sur les 57 pays membres de l’OCI. 
Cette réunion d’urgence était organisée sur la demande de Mahmoud Abbas, président de l’État de Palestine, pour l’étude de la situation critique dans les territoires occupés. 
Le Guide Suprême de la révolution islamique a fait allusion à l’immense potentiel culturel de l’Astan Qods-e Razavi et appelé à ses efforts plus importants dans le sens du développement des connaissances coraniques.
 
L’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran,  dans son message au nouvel administrateur de l’Astan Qods-e Razavi, a déclaré que l'Astan Qods-e Razavi avait des capacités culturelles immenses qui pouvaient avoir un impact sur le pays et le monde musulman et qu’il était donc conseillé, avec l'aide d'experts culturels, de mettre à profit la plupart de ces capacités pour promouvoir les enseignements coraniques et ceux de l'école des Ahl-ul-Bayt (salut et paix soit sur eux). 
Voici le texte complet de ce message :
« Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux, 
Après le décès de  l’Ayatollah Vaez Tabassi, des années d'efforts sincères et couronnés de succès, et de services rendus au mausolée de l'Imam Reza (salut sur lui), qui est enterré à côté du mausolée du huitième Imam (as), je vous nomme vous qui êtes originaire du Khorasan, honnête, intègre et expérimenté dans la gestion des grandes affaires administratives, administrateur de ce Seuil lumineux et sacré, et vous demande de considérer les quelques points que je vais vous mentionner:
1. Servir l'Astan Qods-e Razavi est un honneur spirituel qui assure la proximité de l'Imam des bontés (as) et les intérêts divins. Appréciez cette occasion qui vous est offerte pour employer toutes vos forces et vos capacités dans cette fondation, et augmenter les capitaux spirituels dont vous disposez
2. Une de vos priorités est de rendre service aux pèlerins, aux faibles et aux nécessiteux en particulier.  
3. Servir les habitants de Machhad  surtout les pauvres, est une autre tâche qui mérite une attention considérable.
4. La fondation de l'Astan Qods-e Razavi a des capacités culturelles immenses qui peuvent avoir un impact sur le pays et le monde musulman. Il est donc conseillé, avec l'aide d'experts culturels, de mettre à profit la plupart de ces capacités pour promouvoir les enseignements coraniques et ceux de l'école des Ahl-ul-Bayt (salut et paix soit sur eux).
5. L'ensemble des espaces et des bâtiments de l'Astan Qods-e Razavi constituent un trésor unique d'art et d'architecture islamique, aux grandes finesses scientifiques et artistiques, et riches en thèmes chers à la nation iranienne. L'entretien et la sécurité de ce musée gigantesque qui est devenu dix fois plus grand sous l’ancien administrateur, est un devoir qui exige une digne attention.
6.  La protection des biens de mainmorte (dons en waqf) et leur utilisation optimale dans les endroits exigés que le feu administrateur considérait appropriés, donner l'usufruit aux pauvres des régions du pays où se trouvent ces biens selon les actes de donation, est un autre devoir important.
7. L'aménagement des entreprises et des services de l'Astan Qods-e Razavi et la discipline juridique doivent toujours être pris en compte et ne jamais être négligés.
Encore une fois, je vous conseille de demander secours au rayonnement sacré du mausolée qui sans aucun doute, vous aidera à réussir dans l'accomplissement de vos fonctions, et de prêter une plus grande attention aux paragraphes 2 et 3.
Je prie humblement Dieu qu’il accorde Sa miséricorde, Son pardon et Son agrément à l'administrateur défunt qui s'est consacré à la direction et aux progrès de cet immense organisme. 
Je souhaite également que Dieu Tout-puissant, vous accorde ainsi qu'à tous les serviteurs de ce Seuil élevé, le succès et le courage pour les peines qu'ils se sont données.
Que la paix de Dieu et Sa miséricorde vous accompagnent 
Seyed Ali Khamenei
7 mars 2016 »
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif a déclaré que de nombreux acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux étaient en train de s’éloigner d’Israël et de ses politiques sauvages.
Le chef de la diplomatie iranienne qui se trouve à Jakarta, a déclaré lors d’un discours à la tribune du 5e Sommet extraordinaire de l’Organisation de coopération islamique (OCI) que la Palestine était victime du recours à la force des Israéliens et que la poursuite de l’occupation des terres palestiniennes par l’entité sioniste, était en violation flagrante des plus importants principes du droit international concernant le soutien aux droits de l’Homme.

« Pour camoufler sa politique expansionniste au sujet de la mosquée d’al-Aqsa et de son esplanade, le régime sioniste prétexte les actes extrémistes sionistes et est en train d’appliquer sa politique consistant à judaïser la sainte mosquée et la ville de Qods et à modifier la géographie de la ville », a-t-il dit.

Déplorant les politiques du Conseil de sécurité de l’ONU, M. Zarif a affirmé que ce Conseil se dérobait à ses responsabilités dans le cadre de la charte des Nations Unies, à cause des politiques d’un membre permanent, laissant Israël menacer la paix et la sécurité internationales.

« En tant que Musulmans, nous devons abandonner les différends et trouver une solution pratique à la fin de l’occupation de la Palestine. Il faut empêcher la réalisation des tentatives illégales de l’occupant israélien visant à modifier la nature de la ville occupée de Qods », a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères.

Il a déclaré que la cause palestinienne et la noble Qods étaient la priorité de l’Organisation de coopération islamique.

« Il faut que nous tenions nos promesses. Aujourd’hui, nous avons affaire à beaucoup de questions, mais rien ne doit nous fourvoyer de la question essentielle et de la philosophie d’existence de l’OCI », a-t-il fait savoir.

Insistant sur le respect des engagements de la RII envers la Palestine, M. Zarif a précisé que son pays continuerait à soutenir la cause palestinienne.
Dans la bande de Gaza, le bien-être des animaux est tout sauf une préoccupation première quand les hommes ont tant de mal à vivre. Au zoo de Khan Younès, les bêtes meurent les unes après les autres et le seul tigre n’a pas mangé depuis quatre jours.
 De la centaine d'animaux amenés depuis l'ouverture du zoo en 2007, il ne reste dans les cages qu'une biche, dernière survivante de son ancienne harde, un pélican qui n'ose plus voler, une autruche à la plume terne, deux porcs-épics qui dorment la plupart du temps, et un tigre qui tourne en rond, affamé et pourtant toujours majestueux.

D'une cage abandonnée où un panneau au message quasiment effacé remercie les visiteurs de "respecter la propreté des lieux", une odeur pestilentielle se dégage. Des cadavres de crocodiles et d'un lion figé dans une posture incongrue achèvent de pourrir au soleil. Des os de biches gisent alentour.
L'écaille des crocodiles a été percée.

Le propriétaire du zoo, Mohammed Aweda, explique qu'il a extrait les entrailles avec l'intention d'empailler les reptiles.

Toutes les autres cages sont vides et envahies par la végétation. Des chats couverts de poussière se jouent des barreaux dont la peinture vert bouteille s'écaille. Un chiot hurle à la mort dans sa cage, son strident dans ce mouroir.

Le tigre "n'a pas mangé de viande depuis quatre jours. Le nourrir représente un budget de 250 shekels par jour", soit près de 60 euros, "une somme que je n'ai même pas réussi à gagner avec les visites du zoo en un an", explique M. Aweda dans les allées désertées et envahies par les mauvaises herbes.

Pourtant, il y a quelques années, dans son petit zoo de 2.000 mètres carrés au milieu des terres agricoles de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, familles et enfants se pressaient chaque jour pour découvrir, pour trois shekels seulement (70 centimes d'euros) des aigles, des lions, un tigre, une petite troupe de cervidés, une demi-douzaine de pélicans, des crocodiles.

-La guerre israélienne aussi pour les animaux -
Mais entre 2008 et 2014, la bande de Gaza a connu trois guerres.

Les bêtes ont elles aussi été touchées par les bombardements israéliens. Mohammed Aweda raconte avoir perdu 80 animaux. Les hostilités terminées, "j'ai attendu des jours avant de pouvoir entrer tellement l'odeur de mort était forte. J'ai trouvé des cadavres un peu partout".

La guerre de 2014 a dévasté le territoire et tué 2.251 personnes côté palestinien selon l’ONU. La plupart des victimes palestiniennes étaient des civils. Côté israélien, elle a fait 73 morts, dont 67 soldats.

Le blocus israélien imposé à l'enclave, la fermeture par l'Egypte de sa frontière asphyxient l'économie. Les visiteurs d'autrefois ne peuvent plus se payer le luxe de dépenser leur argent dans des loisirs.

Le cimetière à ciel ouvert qu'est devenu le zoo de Khan Younès, probablement l'un des plus ravagés du monde, contraste avec les beaux jours qu'a connu l'établissement.

- Un tigre à vendre -
Naguère, se souvient Tamer al-Nirab, qui conduit un bus scolaire, des dizaines d'enfants venaient tous les jours par autocars entiers. "Plus personne ne peut se permettre cette dépense", explique-t-il. Quatre-vingts pour cent de la population dépend de l'aide internationale.

A l'époque, les soixante cages du zoo étaient remplies de pensionnaires bien nourris, qui faisaient vivre confortablement la famille Aweda et ses 13 membres.

Pour continuer à assurer au minimum la nourriture et l'entretien des animaux, tous ont dû se mettre à travailler à l'extérieur.

"Certains de mes frères sont devenus chauffeurs, d'autres ont trouvé à s'employer dans de petits commerces", explique Mohammed Aweda devant la cage où s'agite et gronde son tigre de huit ans qui en impose encore avec ses 180 kilos et son pelage luisant.

Pour venir ici, "il a pris l'avion", explique pas peu fier Mohammed. "Du Sénégal à l'Egypte, puis du Sinaï à Gaza en passant par un tunnel", amener ce tigre lui a donné du fil à retordre. Aujourd'hui, il mise tout sur lui. Il lui cherche un acheteur qui en donnerait 30.000 dollars (27.250 euros).

Ensuite, assure-t-il, il vendra aussi la terre. Et c'en sera fini du petit zoo de Khan Younès.
Le haut-commissaire aux réfugiés de l'ONU, Filippo Grandi, s'est dit mardi "profondément préoccupé" par l'accord ébauché la veille entre Ankara et l'Union européenne, qui prévoit notamment de renvoyer tous les migrants vers la Turquie, y compris les demandeurs d'asile syriens.
"Je suis profondément préoccupé par tout arrangement qui impliquerait le retour indiscriminé de gens d'un pays à un autre et ne détaillerait pas les garanties de protection des réfugiés en vertu du droit international", a indiqué M. Grandi devant le Parlement européen à Strasbourg.

L'UE et la Turquie ont trouvé un accord de principe, lundi à l'occasion d'un sommet extraordinaire à Bruxelles, pour intensifier leur coopération afin de tarir pour de bon l'afflux de migrants sur les côtes grecques.

Ils se sont donné dix jours, jusqu'à un autre sommet européen, les 17 et 18 mars, pour affiner les détails.

Mais les 28 ont d'ores et déjà "chaleureusement salué" les propositions d'Ankara, et notamment sa proposition d'accepter le retour de tous les migrants, y compris des réfugiés syriens, même si pour cette catégorie, l'UE s'engagerait à reprendre par des voies légales autant de Syriens directement depuis le territoire turc qu'elle en a renvoyé vers la Turquie.

En contrepartie, la Turquie exige trois milliards d'euros d'aide supplémentaire d'ici à 2018, un régime sans visas pour ses ressortissants voulant voyager dans l'UE dès fin juin et l'ouverture rapide de négociations sur cinq nouveaux chapitres d'adhésion.

L'économiste iranien, Mohsen Maghsoudi, estime que le refus des pétrodollars n'est pas une propagande anti-américaine, mais une tentative de protéger l'économie iranienne.

"La décision de "dédollariser" le secteur pétrolier iranien peut sembler, politiquement, motivée, mais la situation n'est pas si simple que cela", estime l'économiste iranien, basé en Allemagne, Mohsen Maghsoudi. D'après lui, il existe trois explications à la décision prise par Téhéran d'utiliser l'euro, le yuan, ainsi que d'autres devises stables, au détriment du dollar, dans ses transactions pétrolières. "D'abord, l'Iran a, considérablement, souffert, lors de la période des sanctions. Ses actifs reçus, grâce au commerce du pétrole, ont été gelés. A l'heure actuelle, on entend de nouvelles déclarations de Washington, qui menace d'infliger des sanctions à l'Iran, suite aux manœuvres de missiles balistiques. La décision de Téhéran est, alors, une tentative de protéger les actifs iraniens des sanctions américaines", a déclaré l'expert à Sputnik. Deuxièmement, il ne faut pas oublier que la Chine et les pays européens sont les premiers partenaires économiques de l'Iran, rappelle l'expert. Selon lui, le passage aux devises nationales, (euro et yuan), sera, d'ailleurs, très profitable à la Chine. M.Maghsoudi fait, également, remarquer que le dollar n'est pas une monnaie, uniquement, américaine, mais une devise internationale. "Actuellement, le dollar est la devise principale, dans les fonds de réserve d'un grand nombre de pays, notamment, la Chine. Quand le dollar est affaibli, la Chine en souffre, elle aussi", estime l'expert. Selon l'économiste, la transition à l'euro et au yuan pourrait avoir des conséquences ambivalentes, pour l'Iran. "Tout dépend des acheteurs. Le ministère iranien du Pétrole a déclaré que le pays envisageait d'augmenter la production de pétrole d'un million de barils, par jour. Mais trouver des acheteurs, pour ce pétrole, est une tâche difficile, pour l'Iran. L'abandon complet du dollar pourrait la rendre, encore, plus difficile, car facturer en dollars est souvent plus avantageux pour les acheteurs, étant donné que le dollar est la principale monnaie de réserve mondiale", souligne l'économiste. Le passage à l'euro et au yuan peut inciter les acheteurs à refuser le pétrole iranien, prévient l'expert. Il estime que l'Iran doit prendre des décisions, sur le marché pétrolier, conjointement, avec ses alliés. "Si les réserves de change chinois sont en dollars, il faut voir jusqu'à quel point la Chine est prête à régler en devises nationales, si c'est avantageux, si cela contribuera au renforcement du yuan. Il faut que les économistes chinois fassent leurs pronostics. En tout cas, la décision de passage à une autre monnaie doit être avantageuse, pour tous les acteurs du marché. L'objectif principal ne consiste pas en un refus du dollar ou du yuan, il faut juste vendre le plus de pétrole possible au prix le plus avantageux", conclut l'expert. Le 5 février, Téhéran a déclaré qu'il monnaierait son pétrole en euros et non en dollars. Téhéran a déclaré qu'il présenterait, ainsi, des factures en euros, pour les contrats, nouvellement, signés avec l'entreprise pétrolière française, Total, l'espagnole, Cepsa et Litasco, filiale de courtage du géant russe, Gazprom. L'Iran a demandé, également, à ce que les paiements, qui étaient, jusque-là, gelés, du fait des sanctions internationales, soient effectués en euros. L'Iran milite, depuis des années, pour que l'euro remplace le dollar, comme devise de référence, dans le commerce du pétrole. Ce combat prend tout son sens, depuis la levée des sanctions, le mois dernier, l'Europe étant devenue l'un des principaux partenaires commerciaux du régime de Téhéran.

vendredi, 04 mars 2016 16:20

La dernière prière de Fâtimah(p)

Il ne restait pas beaucoup de temps avant l’adhân du Maghreb. La lumière de la journée se soumettait petit à petit aux ténèbres de la nuit.

J’étais assise à côté de son lit.

Elle ouvrit les yeux, jeta un regard sur l’horizon vêtu de pourpre. Elle remua lentement ses pâles lèvres comme si elle voulait dire quelque chose.

Je m’approchai d’elle.

Elle me murmura d’une voix faible : « Donne-moi mes vêtements de prière et la bouteille de parfum ! »

Je lui dis : «  Ô ma maîtresse ! Tu ne peux pas te lever dans un tel état et faire la prière ! »

Elle ne me répondit pas.

Je compris par son silence qu’elle tenait à se lever et qu’elle allait le faire ce qu’elle avait décidé. Ce n’était pas la peine d’insister. Je lui préparai rapidement ce qu’elle m’avait demandé.

Avec grand effort, elle se leva, fit ses petites ablutions, se parfuma, comme elle avait l’habitude de le faire avant de s’adresser à son Seigneur et commença sa prière.

Elle avait du mal à s’asseoir. Son corps ne la portait plus, son état s’empirait, ses yeux s’enfonçaient davantage dans les orbites. Je me précipitai vers elle, l’aidai à se recoucher.

D’un souffle entrecoupé, elle me dit : « Asmâ’ ! Assieds-toi à côté de moi, au niveau de la tête. Lève-moi au moment de la prière. Si je ne réagis pas, alors va chercher ‘Alî. Sera venu le moment de rejoindre mon Père(s). »

-« Qu’est-ce que tu dis maîtresse ? Que Dieu ne me fasse pas voir ce jour ! Demain tu iras mieux et tu seras guérie ! Qu’adviendra-t-il de tes enfants al-Hassan et al-Hussein si tu t’en vas ? Et ‘Alî, comment supportera-t-il la séparation ?! »

Rien que d’y penser, des larmes s’échappèrent de mes yeux et coulèrent sur mes joues comme de la cire fondue au contact du feu.

Quand arriva le moment de la prière, je l’appelai : « La prière, ô fille du Messager de Dieu ! » Je n’entendis pas de réponse.

« Ô ma maîtresse ! Ô  fille du Messager de Dieu ! Ô Fâtimah az-Zahrâ’ ! » Une paupière frémit légèrement.

Notre Dame Fâtimah az-Zahrâ’ était en train de nous quitter pour le monde de la lumière. Un parfum d’encens du Paradis s’émanait de son corps et se répandait dans la pièce. Elle s’était enveloppée de ses vêtements de prière, telle une perle dans son coquillage, pour rejoindre son Seigneur.

Que la Paix de Dieu soit sur elle de la part d’une amie sincère, ainsi que Sa Miséricorde et Ses Bénédictions ! »

Témoignage de Asmâ’ fille de ‘Umays, d’après un propos rapporté, Kashef al-Ghumma, vol.1 p500

vendredi, 04 mars 2016 16:19

Sourate ash-Shams (le soleil) 91 (2)

سورة الشمس

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Bi-smi-Allâhi ar-Rahmâni ar-Rahîmi,

Par [la grâce du] Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux,

وَالشَّمْسِ وَضُحَاهَا(1) وَالْقَمَرِ إِذَا تَلَاهَا(2)وَالنَّهَارِ إِذَا جَلَّاهَا(3)وَاللَّيْلِ إِذَا يَغْشَاهَا(4)

Wa-sh-shamsi wa duhâhâ, wa-l-qamari idhâ talâhâ, wa-n-nahâri idhâ jallâhâ, wa-l-layli idhâ yaghshâhâ,

Par le soleil et sa clarté, (1) par la lune quand elle le suit, (2) par le jour quand il l’éclaire, (3) par la nuit quand elle l’enveloppe, (4)

 

Reprise de la sourate verset après verset en nous aidant des interprétations de cette sourate de sayyed TabâTabâ’i dans « al-Mîzan », de sheikh Makârem Shîrâzî dans al-Amthâl, de sayyed Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm», de docteur Mahmoud Bostani dans « al-Tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm », de sheikh Ibn ‘Arabî dans son « Tafsîr al-Qurân » et de la compilation traduite par sh. Ishak Vazirhoussen, « Tafsir é Hoda ».

 

Après avoir vu que la sourate était essentiellement composée de trois parties, nous allons la reprendre, verset par verset, et en premier lieu les premiers versets rattachés au serment. Le premier verset commence par le basmalah que nous avons vu en détails dans la revue N°0 de la revue. Nous y renvoyons le lecteur. Il se poursuit par le serment sur des phénomènes de l’univers.

En général, on fait un serment pour mettre en évidence l’importance du sujet pour lequel le serment a été fait (la « réponse du serment »). Le grand nombre rassemblé ici dans une seule sourate (le plus grand dans tout le noble Coran) attire l’attention et augmente l’importance de ce pour quoi Dieu Tout-Puissant fait le serment.

Pour renforcer sa crédibilité, le serment doit se faire sur des choses importantes, de valeur. Aussi, le serment va-t-il également attirer l’attention sur ces choses elles-mêmes sur lesquelles le serment a été fait. Et cela devient le second objectif du Serment dans le noble Coran : celui de mettre en évidence l’importance de ce sur quoi le serment a été fait.

A partir de là, ces serments font partie de ce qui doit éveiller la réflexion de l’être humain. (Dieu n’a pas besoin de faire un serment pour prouver la véracité de Ses Paroles. Sa Parole est Vérité de façon absolue.)

وَالشَّمْسِ وَضُحَاهَا(1)    wa-sh-shamsi wa duhâhâ,

 wa-sh-shamsi » : le « wa » suivi d’un nom au cas indirect (se terminant par un « i ») pour le serment et « sh-shamsi » le soleil = [Je fais le serment] sur le soleil, … que, par le soleil.. que. 

wa duhâhâ » : ici le « wa » est considéré par certains comme une conjonction de coordination reliant ce mot au  précédent alors que d’autres le prennent également pour une particule  introduisant un serment. Et c’est l’avis prépondérant.

« duhâ » signifie, de façon fondamentale, l’expansion de la lumière du soleil. Cela arrive quand le soleil se lève de l’horizon et que la lumière inonde tout endroit. Ensuite, il a été employé pour désigner cette période du jour où le soleil se lève pour atteindre son apogée à midi (c’est-à-dire pendant la matinée). = la clarté, la lumière.

 

Le soleil a un rôle important pour les êtres vivants : en plus d’être la source de la lumière et de la chaleur – deux éléments fondamentaux dans la vie de l’individu – il a un rôle fondamental dans les phénomènes de la vie, comme le mouvement du vent, la tombée de la pluie, du développement des plantes, l’écoulement des fleuves.. et même dans la production d’autres sources d’énergie comme le charbon et le pétrole. Sans le soleil, il n’y aurait pas de vie sur terre.

Donc Dieu fait un serment sur le soleil et sur sa clarté ou plutôt sur ce moment particulier de la journée qui  correspond au moment de l’hégémonie du soleil sur la terre.

وَالْقَمَرِ إِذَا تَلَاهَا(2)   wa-l-qamari idhâ talâhâ, 

wa-l-qamari » : par la lune.

idhâ » : particule qui introduit une subordonnée de temps ou de condition = si, lorsque, quand

talâ-hâ » : verbe « talâ » suivre, venir après, s’en suivre et «  » pronom personnel renvoyant au soleil, féminin en arabe. Sans doute pour indiquer que la lune suit le soleil en permanence et qu’elle prend sa lumière de lui.

 

Tous les commentateurs sont d’accord pour dire qu’il s’agit de la pleine lune au milieu du mois lunaire. Après la disparition du soleil, elle apparaît hégémonique dans le ciel. Le serment se porte sur le moment où la lune est la plus belle, la plus éclatante et la plus visible.

وَالنَّهَارِ إِذَا جَلَّاهَا(3)   wa-n-nahâri idhâ jalâhâ, 

wa-n-nahâri » : par le jour.

jallâ-hâ » : la 2e forme dérivée du verbe « jalâ » (éclaircir, lustrer, polir) au temps du passé (mâdî) = faire apparaître, mettre en avant, rendre brillant. Le jour fait apparaître quoi ? Le «  » ici pose problème. A quoi renvoie-t-il ?

-la majorité dit qu’il renvoie à la terre (ou au monde ici-bas (ad-dunia)) qui est sous-entendue. Le sens serait que le serment se porte sur le jour qui fait apparaître la terre grâce à sa lumière, qui éclaire la terre. Mais dans les versets précédents, il n’y a aucune allusion à la terre. Ce serait le sens général du verset qui l’indiquerait.

-D’autres disent que le « hâ » revient au soleil. Le serment se porterait sur le jour qui ferait apparaître le soleil. Mais en réalité, c’est le soleil qui, en se levant, fait apparaître le jour. D’une façon allégorique, il serait dit que le jour ferait apparaître le soleil.

Aussi la première interprétation semble-t-elle être celle la plus acceptée.  En tout cas, le jour est très important dans la vie de l’homme.

وَاللَّيْلِ إِذَا يَغْشَاهَا(4)              wa-l-layli idhâ yaghshâhâ

wa-l-layli » : par la nuit.

yaghshâ-hâ » : verbe « ghashâ » (couvrir, recouvrir) au temps du présent (mudârâ‘).

 

A noter qu’ici le verbe est au présent alors qu’avant et après ils sont au temps du passé. Est-ce pour indiquer que l’apparition de la nuit et du jour fait partie des évènements qui ne sont pas spécifiques à une règle générale (sunna) divine ou à un temps déterminé ? Même ! Qu’elle englobe le passé et le présent ? De là, l’emploi des temps du présent et du passé pour mettre en évidence la généralité de ces évènements dans le cours du temps ?

Peut-on y voir, comme sayyed TabâTabâ’i, un signe décrivant l’état de la terre en mouvement vers son  recouvrement d’immoralités à l’époque de l’apparition du Message de l’Islam ?