
تقي زاده
L'entité sioniste disparaitra en cas de guerre avec l'Iran
Les Israéliens redoutent la disparition de leur Etat, en cas de guerre contre l’Iran
La majorité des Israéliens ont craignenet sur l’existence de l’entité sioniste à l’issue d’une guerre avec l’Iran dont ils prédisent le déclenchement l’année prochaine.
Selon un sondage d’opinion, publié par le journal israélien Haaretz ce jeudi, les résultats révèlent que le public a peur et terrorisé, et que cela doit susciter l’inquiétude de Benyamin Netanyahu qui promet d’attaquer l’Iran, et d’Ehud Barak qui prétend que le nombre des tués israéliens lors d’une guerre avec l’Iran ne dépassera pas les 500 victimes.
Parallèlement, les chefs de l’armée et des appareils sécuritaires ont mis en garde contre les résultats catastrophiques d’une guerre, menée d’une manière unilatérale par l’entité sioniste.
Outrage à la religion : de la domination du sionisme jusqu’au déclin de la pensée en Occident
Téhéran- Dès les années 70 et à la suite des efforts menés par le lobby sioniste qui cherchait en offensant les sacro-saints et en menaçant les penseurs indépendants, à priver les autres cultures de leur identité, la place de la pensée a décliné fortement en Occident.
Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de Presse Coranique, le conseiller du ministre iranien de la culture et de l’orientation islamique aux affaires internationales, Mohammad Ali Azarchab a évoqué les origines des offenses aux sacro-saints en Occident, indiquant : « A la première moitié du 20e siècle, jusqu’aux années 60, la pensée jouissait d’une place élevée en Occident, les penseurs, les philosophes et les experts occupant une place privilégiée, mais à présent, la place de la pensée et des penseurs a décliné dans le monde Occidental.»
« A l’époque, a-t-il dit, les politiciens étaient obligés de changer de politique sous pression des penseurs et des scientifiques, à titre d’exemple De Gaule a été contraint à changer de politique en Algérie, sous pression des penseurs français et nous avons été témoins d’une telle attitude en Angleterre, en Allemagne et dans certains d’autres pays européens. »
Le professeur de la langue et de la littérature arabe de l’université de Téhéran a précisé : « Dès les années 70, la place des penseurs a diminué dans les européens et il semble que le plus important facteur en est la grande influence du lobby sioniste en Occident et notamment aux Etats-Unis. »
« Les sionistes, a-t-il ajouté, ont essayé d’influencer l’opinion publique mondiale en dominant les centres scientifiques, intellectuels et culturels, et pour arriver à leurs objectifs, ils ont même menacé les penseurs indépendants. Par exemple, une personnalité libre comme Roger Garaudy, considéré comme l’un des plus grands penseurs de son époque, a été jugé et pénalisé, en raison de ses idées sur l’holocauste. »
Le conseiller du ministre iranien de la culture et de l’orientation islamique aux affaires internationales a souligné : « Le sionisme international cherche à dominer le monde entier. Il n’est pas seulement l’ennemi du monde de l’Islam, mais de l’humanité entière. Les sionistes se considèrent comme le peuple élu et les autres comme les hommes de seconde zone qui doivent être dominés par eux. »
Faisant allusion à ce que le sionisme cherche à priver les autres nations et cultures de leur identité, il a ajouté : « Le courant des films pervers et les centres de corruption internationaux sont soutenus par les sionistes qui cherchent à éloigner les nations de l’humanité et de l’identité. »
Présentant les outrages aux sacro-saints comme l’une des actions entreprises par les sionistes pour dénaturer les autres nations, Azarchab a indiqué : « Les offenses des sacro-saints est un instrument très efficaces employés par eux pour priver les nations de leur identité et les détruire. Le courant sioniste prend pour cible de ses attaques non seulement les sacro-saints islamiques, mais ceux du christianisme. Les sacro-saints chrétiens ont été visés à plusieurs reprises et à présent, les offenses sont dirigées vers les musulmans. »
En ce qui concerne les origines des offenses envers les sacro-saints islamiques, il a expliqué : « Le premier facteur c’est la révolution islamique en Iran qui se trouve à l’origine de l’éveil islamique chez les nations de la région. De même, les victoires remportées par le Hezbollah libanais et la récente vague de l’éveil dans les pays islamiques ont joué leur rôle. Les sionistes essaient par différents procédés à faire face à ces mouvements et les outrages à l’Islam interviennent dans ce même cadre. »
Il faut distinguer entre l’éveil islamique et le printemps arabe
Téhéran- Le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a évoqué la nature des récents mouvements révolutionnaires dans les pays islamiques et arabes de la région, indiquant : « L’éveil islamique est employé de manière erronée comme un équivalant pour le printemps arabe, parce que l’éveil islamique est d’une nature islamique, alors que le printemps arabe attache de l’intérêt à son aspect arabe. »
S’exprimant le mardi 25 septembre, aux clôtures de la sixième conférence des radiotélévisions islamiques, le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a déclaré : « Au cours d’un an et demi écoulé depuis le lancement du mouvement de l’éveil islamique dans la région, chaque personne en a fourni une définition vue son propre point de vue. »
« Dans les conditions actuelles, a-t-il ajouté, il vaut mieux d’examiner la nature de ce mouvement dans le monde arabe et islamique. »
Faisant allusion à ce que l’éveil islamique date d’il y a 200 ans, Velayati a indiqué : « Mirza Chirazi et son décret sur l’interdiction du tabac se trouvent à l’origine de ce mouvement qui a fait échouer l’accord colonial imposé par la Grande-Bretagne et jeté les bases de l’actuel éveil islamique. »
Évoquant les propos du fondateur des Frères Musulmans, Hassan al Bana, il a ajouté : “La definition qu’il présente des différentes étapes de l’éveil islamique est la plus complète, parce que pour lui, Seyed Jamaleddin Assadabadi était un intelligent, le cheikh Mohammad Abdoh, un philosophe, Rachid Reza un historien et les Frères Musulmans est un Djihad. »
Le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a précisé : « Les médias ont pour devoir de transmettre le message de l’éveil islamique, en organisant des tables rondes pour analyser les événements, ce qui jouerait un impact important sur les musulmans et non musulmans. »
Imàm Al Mahdi Sàhébouzzamàne(as)
Le Mahdi promis, qui est habituellement désigné par ses titres de Imam al Asr (l'Imam <
Après le martyre de son père il devint Imam et sur Ordre divin entra en occultation (ghaybat). Dès lors il n'apparut plus qu'à ses représentants (nâ'ib) et seulement dans des circonstances exceptionnelles.
Les représentants spéciaux de l'Imam:
L'Irnam choisit comme représentant spécial Othman Ibn Sa'id Amri, un des compagnons de son père et de son grand-père qui était son intime et son ami de confiance. Par son représentant, l'Imam répondait aux question et demandes des shi'ites.
Après Othman ibn Sa'id, son fils Mohammad Ibn Othman Amri fut désigné comme représentant de l'Imam. Après la mort de Mohammad Ibn Ossman, ce fut Abu al Qâsim Hossain Ibn Rouh Nawbakhti qui assuma la tâche de représentant spécial; et après sa mort ce fut Ali Ibn Mohammad Sammari.
Quelques jours avant la mort d'Ali Ibn Mohammad Sammari en 329/939 une information vint de la part de l'Imam annonçant que dans six jours Ali Ibn Mohammad Sammari mourrait. Il en résulterait que la représentation spéciale de l'Imam cesserait et que la grande occultation (ghaybat-é-Koubrâ) commencerait et continuerait jusqu'au jour où Dieu permettrait à l'Imam de se manifester.
L'occultation du l2ème Imam se divise donc en deux parties: la première, l'occultation mineure (ghaybat-é-Soughrâ) qui commença en 260/872 et finit en 329/939 durant environ soixante dix ans. La deuxième, l'occultation majeure, qui commença en 329/939 et qui continuera aussi longtemps que Dieu le voudra: Dans un hadiçe sur l'authenticité duquel tout le monde est d'accord, le Prophète a dit:
Sur l'apparition du Mahdi:
Dans la discussion sur la prophétie et l'Imamat, on a dit que, par suite de la loi du gouvernement général qui régit toute la création, l'homme possède nécessairement le pouvoir de recevoir la révélation par la prophétie, laquelle le dirige vers la perfection et le bien être de l'espèce humaine. II est clair que si cette perfection et ce bonheur n'étaient pas possibles pour l'homme, dont la vie contient un aspect social, le fait d'être investi de ce pouvoir serait un nonsens et une futilité. Mais il n'y a pas de futilité dans la création.
En d'autres mots, depuis que l'homme est sur terre, il a eu le désir d'une vie sociale heureuse au plein sens du mot, et s'est évertué à l'obtenir. Si un tel désir n'avait pas de réalisation objective, il n'aurait jamais été imprimé dans la nature intime de l'homme, de même que s'il n'y avait pas eu de nourriture, il n'y aurait pas eu de faim. Ou encore s'il n'y avait pas eu d'eau il n'y aurait pas eu de soif, et sans l'existence de la reproduction il n'y aurait pas eu de désir sexuel.
Par conséquent, par nécessité interne et détermination, viendra un jour où la société humaine sera comblée de justice et où tous les hommes vivront dans la paix et la tranquillité, où les êtres humains seront en pleine possession de la vertu et de la perfection. L'établissement d'une telle condition sera l'oeuvre de l'homme, mais avec le secours divin. Et le chef d'une telle société ,qui sera le sauveur des hommes, est nommé, dans le langage du hadiçe, le Mahdi.
Dans les différentes religions qui gouvernent le monde telles que l'Hindouisme, le Bouddhisme, le Judaïsme, le Christianisme, le Zoroastrisme et l'Islam, existent des références à un personnage qui viendra comme le sauveur de l'humanité. Ces religions ont habituellement annoncé la bonne nouvelle de sa venue, bien qu'il existe naturellement certaines différences dans les détails, quand on compare attentivement les enseignements. Le hadiçe du Prophète, sur lequel tous les musulmans tombent d'accord: " Le Mahdi est de ma progéniture>> se réfère à la même vérité.
Il y a de nombreux hadiçe, rapportés dans les sources sunnites et shi'ites du Prophète et des Imams, au sujet de l'apparition du Mahdf, spécifiant qu'il est de la descendance du Prophète et que son apparition rendra la société humaine capable d'atteindre la vraie perfection et la pleine réalisation de la vie spirituelle. De plus, il y a de nombreuses autres traditions déclarant que le Mahdi est le fils du onzième Imam, Hassan al-Askari. Ils s'accordent pour dire qu'après sa naissance et après une longue occultation, le Mahdi apparaîtra, remplissant le monde de justice, après que celui-ci eût été corrompu par l'iniquité.
Par exemple, Ali Ibn Mussâ al-Ridâ (le huitième Imam) a dit: <
Safr Ben Abi Dolaf a dit: Après ces paroles l'Imam resta silencieux. Je lui dis: L'Imam s'écria: < Moussâ Bin Dja'far al-Baghdâdi a dit: " J'ai entendu l'Imam Abou Mohammad al-Hassan Bin 'Ali (le onzième Imam) dire: Je prévois qu'après moi il y aura des divergences au sujet de mon successeur. Celui qui accepte les Imams après le Prophète mais refuse mon fils est comme ceux qui acceptent tous les prophètes mais refusent la prophétie de Mohammad - sur lui la paix et le salut -. Qui refuse le Prophète de Dieu est comme celui qui refuse tous les prophètes car obéir au dernier d'entre nous est comme obéir au premier et refuser le dernier d'entre nous est comme refuser le premier. Mais prenez garde! En vérité pour mon fils il y aura une occultation pendant laquelle beaucoup seront en proie au doute hormis ceux que Dieu protège Les adversaires du shi'isme font remarquer que selon les croyances de cette école, l'Imam caché devrait être âgé de douze siècles ce qui est impossible pour un être humain. En réponse il faut dire que cette remarque est fondée sur l'invraisemblance d'un tel événement et non sur son impossibilité. Naturellement une si longue durée de vie est invraisemblable. Mais ceux qui étudient les hadiçes du saint Prophète et des Imams savent qu'ils se rapportent à un personnage doué de qualités miraculeuses. Les miracles ne sont certainement pas impossibles ni ne peuvent être niés par des arguments scientifiques. On ne pourra jamais prouver que les causes et les agents qui se manifestent dans notre monde sont uniquement ceux que nous pouvons voir et connaître. Ainsi il est possible que dans un ou plusieurs membres de l'humanité opèrent des causes et des agents qui leur permettent une très longue vie de plusieurs milliers d'années. La médecine n'a pas encore perdu l'espoir de découvrir un moyen pour atteindre à des limites de vie beaucoup plus reculées. De toute manière de telles critiques de la part des " gens du Livre " comme les Juifs, les Chrétiens ou les Musulmans sont beaucoup plus étranges puisqu'ils acceptent les miracles des prophètes, en accord avec leurs saintes Ecritures. Les adversaires du shi'isme disent aussi que si ce dernier considère l'Imam comme indispensable pour l'interprétation des ordres et des vérités de la religion et pour guider le peuple, son occultation représente la négation de ce but puisqu'on ne peut pas communiquer avec un Imam en occultation: celui-ci ne peut par conséquent exercer aucune influence effective. Ils disent encore que si Dieu veut faire surgir un Imam pour réformer l'humanité, il peut le susciter au moment voulu, sans qu'il soit nécessaire de le faire des milliers d'années auparavant. La réponse est que ces gens n'ont pas vraiment saisi la signification de l'Imam, dont la tâche n'est pas uniquement d'expliquer les sciences religieuses et de guider le peuple dans le monde d'ici-bas. De même qu'il a la tâche de guider les hommes dans l'autre monde l'Imam assume aussi la fonction de la walâyat et de la direction ésotérique des hommes. Il est celui qui dirige la vie spirituelle de l'homme et qui oriente vers Dieu les aspects intérieurs de l'action humaine. Il est clair que sa présence physique ou son absence n'a pas de conséquences sur ces choses. L'Imam veille sur les hommes de l'intérieur et se maintient en communion avec leur âme et leur esprit, même s'il reste caché à leurs yeux. Son existence est toujours nécessaire même si le temps de sa manifestation et de la réintégration universelle qu'il doit opérer n'est pas encore arrivé. les sciences religieuses et de guider le peuple dans le monde.
Imàm Hassan Al Askari (as)
L'Imam Hassan Ibn Ali (al-Askan`), le fils du dixième Imam, est né en 232/845 et, selon les sources shi'ites, fut empoisonné en 260/872 sur ordre du calife Abbasside Mu'tamid. Le onzième Imam accéda à l'imamat, après la mort de son noble père, sur Ordre divin et par décret des Imams précédents. Pendant les sept années de son imamat, et à cause des restrictions qui lui étaient imposées par le califat, il vécut en secret, pratiquant la dissimulation (taqiyah). Il n'eut aucun contact social même avec le commun de la population shi'ite. Seule l'élite des shi'ites pouvait le fréquenter. Il passa la plus grande partie de sa vie en prison. Une répression extrême sévissait à cette époque, la population shi'ite étant devenue nombreuse et ayant par la même un certain pouvoir. Chacun savait que les shi'ites croyaient en l'imamat et l'identité des Imams shi'ites était également connue. En conséquence, le califat garda les Imams sous une surveillance plus étroite que jamais. Il essaya par tous les moyens et par des plans secrets, de les éliminer. De plus, le califat apprit que l'élite des shi'ites croyait que le onzième Imam, selon des traditions transmises par lui même et par ses prédécesseurs, aurait un fils qui serait le Mahdi promis.
La venue du Mahdi, a été prédite par des hadiçes authentiques du Prophète rapportés par des sources tant shi'ites que sunnites. Pour cette raison, le onzième Imam, plus que les autres Imams, fut tenu sous étroite surveillance par le califat. Le calife de ce temps avait décidé de mettre un terme définitif à l'imamat dans le shi'isme.
Par conséquent, dès que la nouvelle de la maladie du onzième Imam parvint à Mo'tamid, il envoya un docteur et quelques uns de ses agents de confiance à la maison de l'Imam pour être près de lui et observer continuellement ses faits et gestes. Après la mort de l'Imam, ils firent fouiller la maison et examiner toutes les esclaves femmes par une sage-femme. Pendant deux ans, les agents secrets du calife cherchèrent le successeur de l'Imam, jusqu'à ce qu'ils perdissent tout espoir. Le onzième Imam fut enterré dans sa maison à Samarrah près de son noble père.
Rappelons ici que durant leur vie les Imams formèrent plusieurs centaines de savants du hadiçe et des sciences religieuses et que ce sont eux qui nous ont transmis les informations concernant les Imams. Afin de ne pas trop surcharger le sujet, la liste de leurs noms et de leurs œuvres, ainsi que leurs biographies, n'ont pas été mentionnés ici.
Imàm 'Aliyounn Naqi (as)
L'Imam Ali Ibn Mohammad Naqi (parfois désigné comme al-Hâdi) est le fils du neuvième Imam. Il est né en 212/827 à Médine et, selon des traditions shi'ites, fut empoisonné par Mu'tazz, le calife Abbasside, en 254/868.
Le dixième Imam était contemporain de sept calife Abbassides: Ma'mûn, Mu'tasim, Wâthiq, Mutawakkil, Muntasir, Musta'in et Mu'tazz. Ce fut sous le règne de Mu'tasim que son noble père mourut empoisonné à Baghdâd. A ce moment, Ali Ibn Mohammad Naqî se trouvait à Médine.
Il y devint Imam par Ordre divin et par décret des Imams précédents. Il demeura à Médine, y enseignant les sciences religieuses jusqu'à l'époque de Mutawakkil. En 243/857, à la suite de fausses accusations lancées contre lui, Mutawakkil ordonna à l'un de ses officiers d'inviter l'Imam à Samarrah qui était alors la capitale. I1 écrivit lui même à l'Imam une lettre pleine de délicatesse, l'invitant à venir à la capitale oû ils pourraient se rencontrer. A son arrivée à Samarrah, on fit preuve d'un certain respect et de courtoisie à son égard. Simultanément, Mutawakkil essaya par tous les moyens possibles de le troubler et de le déshonnorer. Plusieurs fois il convoqua l'Imam dans le but de le tuer ou de le disgracier, et fit fouiller sa maison.
Plus que tout autre, Mutawakkil était un ennemi déclaré de la famille du Prophète. Il vouait un haine spéciale envers Ali, qu'il insultait ouvertement. Il ordonna même à un bouffon de ridiculiser Ali à des banquets licencieux. En l'an 237/850, il ordonna que le mausolée de l'Imam Hossain à Karbala et plusieurs maisons alentours fussent détruits complètement. De l'eau fut amenée par canal vers la tombe de l'Imam. Il ordonna que le sol de la tombe fût retourné et cultivé afin que toute trace de celle ci disparaisse.
Durant le califat de Mutawakkil, les conditions de vie des descendants d'Ali dans le Hidjâz devinrent misérables, au point que leurs femmes ne possédaient pas même un voile pour se couvrir. Plusieurs d'entre elles n'avaient qu'un vieux voile qu'elles portaient pour les prières quotidiennes. Des pressions similaires furent exercées sur les descendants d'Ali vivant en Egypte. Le dixième Imam accepta avec patience les persécutions du calife Abbasside Mutawakkil jusqu'à la mort de celui ci qui fut remplacé par Muntasir, puis Musta'in et finalement Mu'tazz dont les intrigues aboutirent à l'empoisonnement de l'Imam.
Imàm Mohammad Taqi (as)
L'Imam Mohammad Ibn Ali at-Taqi, parfois nommé al-Djawâd ou Ibn al-Rizâ est le fils du huitième Imam.
I1 est né en 195/809 à Médine et, selon des traditions shi'ites, est mort martyr en 220/835, empoisonné par sa femme, la fille de Ma'mûn, sur l'instigation du calife Abbasside Mu'tasim.
Il fut enterré aux côtés de son grandpère, le septième Imam, à Kâzimayn.
Il devint Imam après la mort de son père, sur Ordze divin et par décret de ses prédécesseurs.
Au moment de la mort de son père, il était à Médine. Ma'mûn l'appela à Baghdâd qui était alors la capitale du califat et lui manifesta extérieurement beaucoup de bienveillance.
Il donna même sa fille en mariage à l'Imam et le garda à Baghdâd. En réalité, il voulait de cette manière exercer une étroite surveillance sur l'Imam, à la fois de l'extérieur et de l'intérieur de sa famille.
L'Imam passa quelques temps à Baghdâd et puis, avec le consentement de Ma'mûn, repartit pour Médine où il resta jusqu'à la mort de Ma'mûn.
Quand Mu'tasim devint calife, il appela l'Imam à Baghdâd, et comme on l'a dit plus haut, le fit empoisonner par sa femme.
Imàm Ali Razà (as)
L'Imam Ridâ {Ali Ibn Mussâ) est le ils du septième Imam et selon des sources sûres, est né en 143/765 et mourut en 203/817. Le huitième Imam parvint à l'imamat après la mort de son père, sur Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. La période de son imamat coincida avec le califat de Hârun et de ses fils Amin et Ma'mûn. Après la mort de son père , Ma'mûn entra en conflit avec son frère Amin, conflit qui se termina par des guerres sanglantes et par l'assassinat d'Ami'n, à la suite duquel Ma'mûn devint calife. Jusqu'alors, la politique du califat Abbasside envers les shi'ites était devenue progressivement plus dure et plus cruelle. De temps à autre, un des partisans d'Ali (Alawis), se révoltait, provoquant des guerres et des rebellions qui causèrent de grandes difficultés au califat.
Les Imams shi'ites ne coopéraient pas avec les instigateurs de rebellions et se tenaient à l'écart de leurs affaires. Les shi'ites de cette époque, qui formaient une population importante, continuaient de considérer les Imams comme leurs guides religieux auxquels l'obéissance était due et comme les véritables califes du Prophète. Ils estimaient le califat très éloigné de l'autorité sacrée de leurs Imams, car le califat ressemblait à la cour des rois de Perse et des empereurs romains et était dirigé par des gens plus préoccupés de gouvernement mondain que d'application des principes religieux. La persistance d'une telle situation était dangereuse et constituait une sérieuse menace pour le califat.
Ma'mûn essaya de trouver une nouvelle solution à ces difficultés politiques qui, depuis soixante dix ans n'avaient pu être résolues par ses prédécesseurs Abbassides.
Pour arriver à ses fins, il choisit le huitième Imam comme successeur, espérant ainsi surmonter deux difficultés: premièrement, empêcher les descendants du Prophète de se rebeller contre le gouvernement puisqu'ils en feraient eux-mêmes partie, et deuxièmement faire perdre aux gens leur croyance spirituelle et leur attachement intérieur aux Imams. Ceci se réaliserait en laissant les Imams s'enfoncer dans les affaires mondaines et la politique du califat qui avait toujours été considéré par les shi'ites comme mauvais et impur. De la sorte leur organisation religieuse s'écroulerait et ils ne représenteraient plus un danger pour le califat.
Ces desseins une fois accomplis, l'éloignement de l'Imam ne présenterait aucune difficulté pour les Abbassides. Afin de mettre en action son projet, Ma'mûn demanda à l'Imam de venir de Médine à Marw. Lorsqu'il y arriva, Ma'mûn lui offrit d'abord le califat et ensuite, la succession au califat. L'Imam s'excusa et refusa la proposition, mais il fut finalement conduit à accepter le principe de la succession, à condition qu'il ne se mêlât pas des affaires gouvernementales ni de la nomination et de la révocation des agents gouvernementaux.
Cet événement eut lieu en 200H/814. Mais Ma'mûn réalisa rapidement qu'il avait commis une erreur, car il y eut une propagation rapide du shi'isme un attachement croissant du peuple à l'Imam et une audience étonnante de l'Imam auprès du peuple et même de l'armée et des agents gouvernementaux.
Ma'mûn chercha un remède à ses difficultés et fit empoisonner l'Imam. Après sa mort, l'Imam fut enterré dans la ville de Tûs en Iran, qui se nomme actuellement Mashad. Ma'mûn fit preuve d'un grand intérêt pour la traduction des œuvres intellectuelles et scientifiques en arabe. Il organisa des réunions dans lesquelles les savants des différentes religions et sectes se réunissaient et menaient des débats scientifiques et académiques. Le huitième Imam participa également à ces assemblées et se mêla aux discussions avec les savants d'autres religions. Plusieurs de ces débats sont enregistrés dans les collections de hadiths shi'ites.
Imàm Moussé Kàzime (as)
L'Imam Mussâ Ibn Dja'afar a.l-Kazim, le fils du sixième Imam est né en 128/744 et fut empoisonné en prison en 183/799. Il devint Imam après la mort de son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. Le septième Imam était contemporain des califes Abbassides, Mansûr, Hâdi, Mahdî et Hârun. II vécut à une époque très difficile, en secret, jusqu'à ce que, fnalement, Hârun partit pour le Hadj et fit arrêter l'Imam à Médine alors qu'il priait dans la Mosquée du Prophète. Il fut enchainé et emprisonné, puis emmené de Médine à Bassorah et de Bassorah à Baghdâd où, pendant des années, il fut transféré d'une prison à une autre. Finalement, il mourut empoisonné à Baghdâd dans la prison Sindi Ibn Shâhak, et fut enterré dans le cimetière des Qorayshites qui se trouve actuellement dans la ville de Kazimayn en Irak.
Imàm Djàffar Sàdiq (as)
L'Imam Dja'afar Ibn Mohammad, as Sâdiq, fils du cinqième Imam, est né en 83/702. I1 mourut martyr en 148/765 selon les traditions shi'ites, empoisonné par ordre du calife Abasside, al Mansûr. Après la mort de son père, il devint Imam par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. Durant son imamat, le sixième Imam, jouit de plus grandes libertés et d'un climat plus favorable pour la propagation des enseignements religieux. Ce répit fut la conséquence de révoltes en terre islamique, notamment le soulèvement de Moswaddah visant à renverser le califat omeyyad, et des guerres sanglantes qui aboutirent finalement à sa chute. Les circonstances plus favorables à l'enseignement shi'ite étaient aussi le résultat du terrain que le cinquième Imam avait préparé pendant son imamat de vingt ans par la propagation des enseignements véritables de l'Islam et des sciences de la famille du Prophète.
L'Imam profita des circonstances pour répandre les sciences religieuses tout au long de son imamiat, contemporain de la fin des omeyyads et dudébut du califat Abbasside. Il instruisit plusieurs savants dans les différents domaines des sciences spéculatives et traditionnelles (aqli' wa naqli) tels Zarârah, Mohammad Ibn Muslim, Mu'min Tâq, Hishâm Ibn Hakam, Abân Ibn Taghlab, Hishâm Ibn Sàlim, Hurayz, Hishâm Kalbi Nassâbah et Djâbir Ibn Hayân l'alchimiste. Même certains savants sunnites importants comme Sufyân Thawri, Abu Hanifah, le fondateur de l'école Hanafi,Qâdi Sukûni, Qâdï Abu al Bakhtari, et d'autres, eurent l'honneur d'être parmi ses étudiants. On raconte que de ses cours sortirent quatre mille savants dans le hadith et autres sciences. Le nombre de hadiths rapportés des cinquième et sixième Imams dépasse celui des hadiths rapportés du Prophète et des autres dix Imams réunis.
Mais vers la fin de sa vie, l'Imam fut soumis à de sévères restrictions de la part du calife Abbasside, al Mansûr , qui ordonna de torturer et d'assassiner beaucoup de descendants du Prophète qui étaient shi'ites, du point qu'il surpassa en cruauté les Omeyyads. Sur ses ordres, ils furent arrêtés par groupes, certains jetés dans des prisons profondes et sombres et torturés jusqu'à la mort; d'autres furent décapités, enterrés vivants ou placés dans les fondations ou entre les murs de constructions et emmurés vivants.
Hishâm, le calife omeyyad, avait ordonné que le sixième Imam fut arrêté et en présence de son pére, le cinquième Imam, emmené à Damas. Plus tard, l'Imam Sadiq fut arrêté par Saffâh, Ie calife Abbasside, et emmené en Iraq. Finalement Mansûr le fit arrêter de nouveau et emmener à Sâmarrah où il fut gardé à vue. Mansûr était rude et irrespectueux envers l'Imam et projeta plusieurs fois de le tuer. Finalement l'Imam fut autorisé à retourner à Médine où il passa le reste de sa vie dans la retraite, jusqu'à ce qu'il soit empoisonné à la suite des intrigues de Mansûr.
A l'annonce de la nouvelle du martyre de l'Imam, Mansûr écrivit au gouverneur de Médine, lui ordonnant de se rendre à la maison de l'Imam sous prétexte d'exprimer ses condoléances à la famille, et de demander à voir et à lire le testament de l'Imam. Quiconque était choisi par l'Imam comme son héritier et successeur devait être décapité sur place. Le but de Mansûr était évidemment de mettre un terme à toute la question de l'imamat et des aspirations shi'ites. Quand le gouvemeur de Médine, conformément aux ordres reçus, lut le testament, il vit que l'Imam avait choisi quatre personnes plutôt qu'une seule pour administrer son testament : le calife lui-même, le gouverneur de Médine, Abdallah Aftah, le fils aîné de l'Imam et Mussâ, le plus jeune fils. De cette manière le complôt de Mansûr échoua.