La France, et dans une moindre mesure plusieurs autres pays européens, est traversée par un débat sur « l’islamo-gauchisme » ; des personnalités de gauche qui soutiennent l’islam politique malgré l’exemple de Daesh. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas là d’une tactique électorale momentanée, mais d’une conséquence d’une stratégie de la guerre froide, ravivée par l’administration Biden.

تقي زاده
Le voyage du Pape François en Iraq
Le vendredi 5 Mars 2021, Le pape François durant 4 jours, a visité l'Iraq , un ancien pays, le berceau du Prophète Ibrahim (as).
Le pape argentin a sillonné le pays en allant à Bagdad, Najaf, UR,Mossoul, Erbil et Qaraqosh dans le nord supplicié par les terroristes Takfiris.
À noter que Le groupe terroriste appelé ISIS(DAESH) en 2014, avait pris plusieurs villes au nord d'Iraq, où réside les Kurds, les minoritaires comme les Chrétiens,Yesidies(dont des milliers de femmes ont été réduites à l'esclavage sexuel) ,...ainsi que les provinces sunnites d'Anbar,....Ils avait pris la ville de Mossoul, perpétré des actes terroristes et tué de nombreuses civils dans ces régions(des fosses communes ont été trouvé plus tard).
En 2014, la fatwa par sur la nécessité du djihad contre le groupe terroriste de Daesh à été déclaré par Grand Ayatollah Sistani. Par la suite les forces de mobilisation irakiennes les Hachd al-Chaabi ont été créés et ont pu libérer ces régions en 2017.
Lors de son voyage le pape François a été reçu samedi par l’ayatollah Ali al-Sistani à Najaf(Lieux du mausolée d'Imam Ali ibn AbiTalib). Un entretien amicale, Ayatollah Sistani a fait une déclaration important concernant la question du Palestine occupé.
Dimanche il s'est rendu au Nord d'Iraq.
Au milieu des décombres laissés par les takfiristes, le pape François a prié pour les « victimes de la guerre » contre Daesh dans la ville irakienne de Mossoul, la « capitale du califat » défait en 2017 principalement par les forces de mobilisation irakiennes les Hachd al-Chaabi, supervisées alors par le général iranien Qassem Soleimani.
Le chef de l’axe de la résistance et le numéro Un du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandess, ont été assassinés par un drone américain près de l’aéroport de Bagdad, en janvier 2020.
Dans ce contexte, une Italienne a relayé sur son compte twitter la déclaration du pape: « Nous prions pour la paix en Irak depuis des années! »
Elle lui a répondu en postant deux images, l’une du pape dans une église en Irak, et l’autre du général martyre Soleimani lors de la libération des régions irakiennes du joug de Daesh:
« Les mains qui aident sont plus saintes que les lèvres qui prient… », a-t-elle rétorqué.
Les recommandations d'Imam Moussa Kazem(as)en ce jour de son martyre, le 25 Rajab
On note parmi ses recommandations à ses enfants : "O mes enfants ! Je vous fais une recommandation. Celui qui l'écoute ne sera pas perdu en la respectant : Si quelqu'un vous vient et vous dit quelque chose de mal dans votre oreille droite, puis, s'excusant, il vous dit quelque chose de bien dans votre oreille gauche, vous devriez accepter ses excuses". Il a dit dans l'une de ses recommandations à Hicham Ibn al-Hakam : "O Hicham, le Commandeur des Croyants faisait à ses compagnons la recommandation que voici : "Je vous recommande de craindre Dieu publiquement et en secret. Je vous recommande d'être justes lorsque vous êtes mécontents ou contents. Je vous recommande de travailler pour gagner votre vie tout en étant pauvres ou riches. Je vous recommande de ne pas rompre vos liens avec ceux qui les rompent avec vous, de pardonner ceux qui vous traitent injustement et de donner à ceux qui vous privent. Vos regards devraient être destinés à apprendre. Votre silence devrait être destiné à la réflexion et vos paroles devraient être destinées à invoquer Dieu. Votre nature devrait être généreuse car le Paradis ne sera jamais gagné par un avare et l'Enfer ne sera jamais gagné par un généreux".
Ibn Hamdun a dit dans son livre intitulé "at-Tadhkira" : "Mussa Ibn Ja'far a dit : "J'ai constaté que la connaissance des gens consiste dans quatre choses : La première est que tu connaisses ton Seigneur, c'est-à-dire l'obligation de connaître Dieu. La deuxième est que tu connaisses ce que ton Seigneur t'a donné, c'est-à-dire les bienfaits dont Il t'a comblé et que tu dois en remercier et L'adorer pour eux. La troisième est que tu saches ce qu'Il te demande, c'est-à-dire tes obligations envers Lui, ce qu'Il te demande de faire et de le faire comme Il te l'a demandé pour mériter la récompense. La quatrième est que tu connaisses ce qui te fait sortir de ta religion, c'est-à-dire les fausses croyances et les péchés majeurs.
Au sujet de la répartition du temps, l'Imam al-Qazem (Que la Paix soit sur lui) disait : "Faites de l'effort pour que votre temps soit réparti en quatre moments. Un moment pour vous adresser à Dieu. Un moment pour gagner votre vie. Un moment pour fréquenter les frères dignes de confiance qui vous alertent sur vos vices et qui vous sont fidèles au fond de leurs ames. Et un moment que vous consacrez à vos plaisirs licites. C'est grace à ce dernier moment que vous retrouvez la force nécessaire pour vivre les trois moments précédents". L'homme doit donc jouir des choses licites pour pouvoir se charger de la force nécessaire pour faire face aux grandes responsabilités. L'Imam (Que la Paix soit sur lui) disait : "Il ne fait pas partie de nous celui qui ne demande pas des comptes à soi-même tous les jours et qui, en faisant du bien, il demande à Dieu de l'aider pour en faire davantage, et en faisant du mal, il demande pardon à Dieu".
Imam Moussa al-Kazem(as)
Kouniyat: Aboul Hassan, Abou Ismaël, Abou Ibrahim…
Nom de père : Imam Jaffar As'Sâdiq (as)
Nom de la mère : Bibi Hamidah Khatoune
Date et lieu de naissance : 7 Rajab en l’an 128 de l’hégire à Abwa (une ville entre la Mecque et Médine)
Date et lieu de décès : 25 Rajab en l’an 183 de l’hégire à Kazimayn- Iraq
L'Imam Al- Moussa Al-Kazim (as), notre septième Imam (as), était le fils de l’Imam-As'Sadiq et de Bibi Hamidah Khatoune. Imam (as) est né le 7 Rajab en l'an 128 de l'Hégire et a accédé à l'Imâmat 20 ans plus tard. La durée de son Imâmat était de 35 ans et a coïncidé avec le Califat de Mansour, de Mahdi, de Hâdi et de Haroun Ar'Rachid.
Les événements importants de la vie du septième Imam (as) ont commencé après le martyr de son père. Malgré cet événement, il a assumé le post de l'Imamat. Après le martyre de l'Imâm As-Sadiq (as), Mansour, le Calife Abbasside a envoyé quelques officiels pour découvrir l'identité du de futur Imam (as) et leur a ordonné de décapiter immédiatement celui qui a accepté le post de l'Imamat. Dans ces circonstances, il était très difficile pour les partisans de pouvoir identifier leur vrai Imam.
Hichâm fils de Salim a dit: "J'étais dans l'embarras de ne pas savoir qui était mon Imam car j'avais des problèmes dont je voulais lui demander les solutions. Tout d'abord je me suis adressé à Abdullah, le fils aîné de l'Imam As’Sâdiq. Je lui ai exposé mes problèmes et il ne pouvait pas me donner des réponses, j'ai compris qu'il n'était pas l’Imam (as). J'ai continué ma recherche mais j'avais peur d'attirer l'attention des fonctionnaires du Calife.
Un jour j'ai vu un homme qui est venu vers moi. Lorsqu'il a fait connaissance avec moi et a appris ce que je cherchais, il m'a amené à la maison de l'Imam (as) et s'est éclipsé immédiatement puis un homme est sorti de la maison et m'a guidé vers l'Imam Al- Moussâ Al-Kâzim (as). Je lui ai présenté mes problèmes et obtenu des réponses satisfaisantes.
De là j'ai compris qu’il était mon Imam (as). A la fin l'Imam (as) a dit :" Ne divulgue notre entretien à personne car cela pourrait mettre ta vie en danger.»
J'ai dit les Chi'ites sont embarrassés. Puis-je vous les présenter?
Il a répondu :"Prends beaucoup de précautions. Informe seulement celui qui a fait preuve de maturité et obtiens de lui la promesse de garder ton secret."
J'ai bien écouté son conseil et j'ai amené discrètement quelques compagnons distingués de l'Imâm As'Sâdiq (as) chez le septième Imam (as).
Nous apprenons de cet épisode qu'à l'époque du septième Imam (as), ses partisans vivaient sous une pression terrible.
Mohammad fils d’Ali a dit:"A Nichâpour, Les partisans m'ont confié 30000 dinars, 50000 dirhams et des vêtements pour que j'aille à Médine et que je les mette à la disposition de l'Imam (as). D'abord je doive présenter à la personne concernée une lettre cachetée dans laquelle quelques questions sont posées. Ils m'ont donné une énigme et il m'ont conseillé de ne lui remettre les biens qui m'ont été confiés que si cette personne parvenait à résoudre l'énigme."
Il a ajouté :" Je suis arrivé à Médine et je me suis mis à la recherche de l'Imam (as) mais personne n'était parvenue à résoudre cette énigme. J'ai erré dans la ville. Finalement un jeune homme m'a guidé vers la maison de l'Imam Al-Moussâ Al-Kâzim (as) .L'Imam (as) a deviné l'énigme de la lettre .Finalement j'ai trouvé l'Imam(as) puis j'ai donné les biens à lui."
Les dix dernières années du règne de Mansour ont passé ainsi puis douze ans du règne de Mahdi et de Hadi se sont écoulés. Mahdi recevait des rapports défavorable aux activités de l'Imam (as) et il a décidé de mettre l'Imam (as) en prison
PENDANT LE REGNE DE HAROUN
Haroun Ar'Rachîd connaissait bien l'Imam (as). Le récit suivant est relaté par Ma'moûn, fils de Hâroun Ar'Rachîd :
"Pendant le Califat de mon père , nous ( mon père et moi ) sommes allés une année à la Mecque et au cours du même voyage nous avons visité Médine. Le Calife a distribué des sommes d'argent entre 2000 et 500 dirhams aux personnes âgées et distinguées de la ville. Lorsqu'il a rencontré Imam Moussâ Al-Kâzim (as). Il lui a montré un grand respect et a ordonné à ses fils de le raccompagner lors de son départ en faisant preuve d'une parfaite soumission. Lorsque j'ai remarqué tout cet honneur respect à lui .J'en ai demandé la raison.
Haroun a expliqué :" C'est l'Imam (as) des Musulmans, la preuve de Dieu."
J'ai demandé :" Mais cette position ne t'appartient-elle pas ?
Il a répondu :" Je suis devenu le dirigeant des gens par la force mais leur vrai dirigeant est Moussâ Al-Kâzim (as) .Malgré tout cela, j'ai pris possession de ce titre et par Dieu, même toi qui es mon fils, si tu me disputait le Califat, j'ordonnerais de te décapiter, car le pouvoir ne reconnaît ni père ni fils."
Pendant le même voyage Ma'moûn a appris que son père avait insisté pour que l'Imam (as) ne possède que très peu d'argent. Il a demandé à son père pourquoi il tenait à restreindre les ressources financières de l’Imam Moussa Al-Kazim (as) ?
Il répondit:" Mon fils, sois tranquille. S'il venait de posséder de grosses sommes d'argent, il mobiliserait cent mille combattants parmi ses partisans, contre le gouvernement. Il vaut mieux donc pour nous qu'il reste dans la détresse sur le plan financier."
LES PARTISANS DE L'IMAM
Malgré toutes les souffrances et les difficultés, les amis de l'Imam (as) ont gardé leurs relations avec l'Imam (as). Ses partisans étaient dispersés un peu partout et même dans la cour de Hâroun Ar'Rachîd parmi eux était une personne nommée Ali fils de Yaqtîn qui était le ministre de Hâroun. Toutefois il maintenait secrètement ses relations avec l'Imam (as).
Il avait l'habitude de rencontrer l'Imam Moussa Al- Kazim (as) en cachette. Un jour il demanda à deux de ses amis de se procurer deux chevaux rapides et de s'approvisionner en vue d'un voyage. Il leur a confié quelques biens et quelques lettres. Il leur a demandé d'aller vite voir l'Imam (as) pour lui remettre ce qu'il leur a confié et revenir. Ils sont donc partis pour Médine en toute vitesse et ne se sont arrêtés pour se reposer qu'une fois, près de Médine puis ils ont repris le voyage. Là, ils ont vu deux cavaliers venant de Médine et ils se sont dirigés vers eux. L'un d"eux était l'Imam (as). L'Imam (as) a ouvert les lettres et examiné les biens apportés. L'Imam (as) répondit aux lettres et apposa sa signature et leur a dit:" Retournez vite."
Ils ont dit:" Nous sommes à court de provision pour le voyage".
Il a jaugé leur provision et dit:" Elles sont suffisantes."
Ils ont dit:" Mais nous désirons visiter le tombeau du saint Prophète."
L'Imam (as) a dit:" C'est fait!" L'Imam (as) voulait dire qu'ils retournent sans visiter le tombeau du Prophète car ils ont reçu la récompense spirituelle parce qu'ils ont eu l'attention de le faire.
Ainsi l'Imam (as) a rencontré les représentants d’Ali à l'extérieur de la ville afin que cette rencontre n'attire l'attention de personne.
Un jour, Hâroun a envoyé quelques cadeaux comprenant un très beau vêtement à Ali, le partisan de l’Imam (as). Ali les a envoyés à Imam (as) en cadeau. L'Imam (as) lui rendit avec ce message:" Garde-le pour toi! Il te sera utile". Après quelque temps, l'un des serviteurs de Ali qui avait quelques différends avec son maître dit à Hâroun :" Ali a des contacts secrets avec Moussâ Al-Kâzim (as) et lui a envoyé des cadeaux parmi ces cadeaux figure le vêtement que tu lui as offert."
Hâroun a été contrarié. Il a convoqué Ali et lui a dit:" Où est le vêtement que je t'ai offert?"
Ali a envoyé quelqu'un pour rapporter ce vêtement. Dès lors Hâroun a eu confiance en Ali, il a puni sévèrement la personne qui lui avait fait le faux rapport.
LA TORTURE ET SEVERITE
Hâroun a décidé de réserver un traitement plus sévère à l'Imam (as) car ce dernier attirait de plus en plus les gens vers l'Islam. Hâroun s'est efforcé d'obtenir par tous les moyens des informations sur les activités secrètes de l'Imam (as); ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. L'un de ces fonctionnaires était une personne distinguée de Médine. Il est allé voir le Calife ayant reçu la promesse d'obtenir une grande somme d’argent, s'il divulguait tous les secrets de l'Imam (as). Il a envoyé un rapport à Hâroun en y ajoutant accessoirement le commentaire suivant:
" Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife dans cette ville et Moussâ Al-Kâzim est à Médine puisque les gens lui envoient de l'argent et des cadeaux des quatre coins du monde."
Le Calife lui donna pour ce rapport insidieux 200 000 dirhams. Il ordonna d'arrêter l'Imam (as). Il prépara deux chameaux. Il envoya l'un en direction de Bagdad, l'autre en direction de Bassora afin que les gens ne sachent pas où l'Imam (as) a été amené. En fait l'Imam (as) fut conduit à Bassora. Il ordonna qu'on ne le garde pas longtemps dans un endroit car il voulait que le lieu de l'Imam (as) soit en cachette des autres.
Bien qu'il ait demandé aux gouverneurs de différentes villes de martyriser l'Imam (as) mais ils refusèrent cette demande et répondirent qu'ils ne pouvaient rien parce que tout ce qu'ils savaient de lui, c'était sa piété et sa vertu et ils ne voulaient pas tremper leurs mains dans ce crime odieux.
Finalement cet ordre fut transmis aux geôliers de sa dernière prison. Ils empoisonnèrent discrètement l'Imam (as) et simulèrent que l'Imâm avait une mort naturelle mais l'histoire a gravé le nom de Hâroun comme l'auteur de ce crime. L'Imam (as) fut martyrisé le 25 Rajab en l'an 183 de l'Hégire à la prison de Bagdad et a été enterré à Kâzimayn, près de Bagdad.
Quelques Paroles de l`Imam Moussa al-Kazim (AS)
-Le croyant est comparable à deux plateaux de balance équilibrés : Chaque fois que sa foi se consolide, son épreuve devient autant difficile.
-Le bon voisinage ne consiste pas seulement à ne pas déranger ses voisins mais surtout à les supporters lorsqu'ils vous dérangent.
-Le jour du Jugement, seront appelés ceux qui ont droit de la récompense auprès d'Allah, ce jour là se lèveront seulement ceux qui auront pardonné et rétabli la concorde sans attendre d'autre récompense que celle d'Allah.
-Il n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa religion au profit de la vie et n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa vie au profit de sa religion.
Demander ce qu'on souhaite à une autre personne que Dieu, par exemple au noble prophète (que le salut de Dieu sur lui et sur ses descendants), ne relève de l'associationnisme, car c'est Dieu qui exauce les vœux ?
L'homme est un être bidimensionnel, un être composé d'une âme divine et d'un corps matériel. Il faut, loin de tout excès dans un sens ou dans l'autre, subvenir à ses besoins afin qu'il puisse rester sain et continuer de vivre, de parcourir le chemin vers son élan, sa promotion et son progrès en vue de trouver le véritable salut consistant à atteindre son rang divin qui est celui d'être le calife de Dieu sur terre.
Le Créateur de l'univers, étant pleinement conscient de l'objectif de la création de l'homme et des besoins de toutes ses dimensions existentielles, a rendu, avant ou au moment de la création de l'apparition de l'homme, le terrain favorable pour subvenir à ses besoins. Selon la Providence, l'homme doit, en toute liberté, et dans un processus naturel, assurer son salut et sa santé, corporelle et spirituelle, par le biais des moyens et des outils qui lui sont fournis, sinon Dieu pouvait créer l'homme, parfait, du point de vue corporel et spirituel, afin qu'il n'ait besoin de se perfectionner. Il en est ainsi en ce qui la création du ciel et de la terre. Il en est ainsi en ce qui concerne les anges. Donc, l'avantage de l'homme sur les autres êtres vivants revient au fait lui, ayant des besoins corporels et spirituels peut atteindre un rang auquel n'arrivent à accéder les anges.
Cet homme libre doit, pour éliminer ses besoins, bénéficier, d'une manière appropriée, des bienfaits divins, dans le ciel et sur terre, afin de rester sain et pour satisfaire à ses besoins spirituels, il doit profiter de la source de la législation (la charia), afin de pouvoir son âme céleste au royaume de Dieu et éliminer ainsi ses besoins.
Il n'y a aucun doute sur la capacité des éléments scolastiques pour éliminer les besoins corporels de l'homme, car l'homme y est lié, dès sa naissance, il ne vient pas à l'esprit des croyants et des pratiquants que le recours par l'homme à ces moyens et ces causes avec pour objectif d'éliminer ses besoins n'est ni associationnisme ni une main mise démesurée dans le royaume de Dieu.
Dieu tout Sage mit, aussi, à la disposition de l'homme une grande source de la charia et de la religion, pour qu'il puisse, par l'intermédiaire des prophètes (bénis soient-ils), s'en nourrir, du point de vue théologique, rituel, moral et éducatif, afin satisfaire à ses besoins spirituels. En fait, les prophètes sont des intermédiaires pour permettre à l'homme de profiter à la Législation. Les prophètes de Dieu sont tenus à en respecter la limite, à accomplir leur devoir afin d'éliminer leurs besoins spirituels et de se rattacher, ne serait-ce que pour quelques instants, au monde suprasensible, céleste et invisible. (Dans le cadre des prières quotidiennes). Ceci étant dit, certains hommes devancent les autres pour profiter de cette source législative divine afin de se rattacher, avec force et rapidité, à l'autre monde, comme s'ils se sont détachés du monde de l'univers pour devenir des êtres célestes. Ils ont retrouvé la place qui leur due, et ont su atteindre leur rang élevé qui est celui d'être le calife de Dieu sur terre. Les prophètes jouent le rôle d'intermédiaires et d'agents de Dieu pour permettre à ceux qui se sont laissés devancer dans la course au rapprochement de cour de Dieu, de se rattacher au monde du sens afin d'en profiter et d'éliminer leurs besoins.
C'est là qui a été insinué le doute sur le fait que se remettre à Dieu et avoir recours à ces grandes personnalités est en contradiction avec l'Unicité des Actes et l'Unicité théologique.
Cependant, il faut préciser que ni l'usage des moyens matériels pour éliminer des besoins corporels, ni le recours à ces gens chéris ne relève pas du Shirk (Associationnisme). Dieu a créé tous ces bienfaits pour Dieu les a assujetti ce qui est sur la terre et dans les cieux. 1[1] Donc, ce sont les moyens matériels et les bienfaits divins desquels l'homme croyant peut se servir pour satisfaire à ses besoins. C'est pareil également, pour le recours au prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et aux imams infaillibles (bénis soient-ils) pour leur demander de contribuer à l'élimination de nos besoins. Un tel recours et une telle demande ne sont, aucunement, en contradiction avec l'admission de l'Unicité des Actes et l'Unicité théologique, uniquement, réservés, au grand Juge, Exauceur des voeux qu'est Dieu. Car, un tel recours et une telle demande ne se font pas, indépendamment de Dieu. Là, on considère le prophète et les imams infaillibles comme étant subordonnés à Dieu, et n'ont pas dans le même rang que Lui. Pour l'homme averti, tous les êtres vivants sont subordonnés à Dieu et soumis à Sa volonté. Or, croire au fait que le nom prophète et les imams infaillibles peuvent être sollicités afin d'éliminer nos besoins ne relève du Shirk (donner des associés à Dieu). 2[2]
Ceci dit, on peut évoquer, plusieurs raisons, pour expliquer pourquoi Dieu nous appelle à avoir recours à ces gens chéris et pourquoi nous en avons besoin pour tirer profit du monde du sens et du monde céleste :
1- Le prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et les imams infaillibles (bénis soient-ils) jouent le rôle d'intermédiaires pour permettre aux serviteurs (créatures), de bénéficier des bienfaits de Dieu. Autrement dit, ils sont un pont de communications duquel se sert les serviteurs pour se faire accorder les bienfaits de Dieu. Et ce à tel point que si ces individus sacrés (prophète et imams) n'existaient pas, la création des cieux et de la terre ne serait pas justifiée. Il y a un fameux hadith Ghodsi (parole de Dieu révélée au prophète en dehors du coran) qui dit : " Si tu (prophète) n'existait pas, je ne créerais pas les cieux et la terre et si Ali n'était pas, je ne te créerais pas, et Fatima n'était pas, je ne vous créerais pas, tous les deux, car l'existence de vous, les trois, est en complémentarité et constitue le prix de la Création. 3[3] Donc, pour se rattacher à la source des bienfaits, c'est-à-dire, Dieu, il faut se servir de ce canal, afin de ne pas se voir être privés des bienfaits et des bénédictions du Tout-puissant. C'est cette raison que nous disons ainsi dans "la prière de lamentation" : " Où est l'endroit qu'on doit passer pour arriver à Dieu"
2- Se rapprocher des rapprochés de Dieu et établir des liens avec eux et leur afficher respect et estime et les solliciter de nous aider à subvenir à nos besoins, signifie le rapprochement avec Dieu, car créer des liens avec eux, même aux temps d'adversités et de difficultés, portent notre attention vers Dieu et nous pousse à découvrir le sens des versets divins. C'est pourquoi qu'on se lamente et on se dit " où est le visage de Dieu sur lequel se focalisent les Awliya' (Guides spirituels (qui ont la faveur de l'inspiration divine, les Saints musulmans) ?
3- Les rapprochés de la cour divine jouent le rôle d'intermédiaires, permettant aux serviteurs de tirer profit des bienfaits de Dieu. Leur prière n'est pas exclue. Leur prière est exaucée. Et leur intercession en faveur des serviteurs peut être acceptée par Dieu. C'est pourquoi dans la même prière, nous disons : " Où est celui dont la prière est exaucée ? Eux, réputés être gentils, ils ne rejettent la demande d'aucun solliciteur, si cela est dans le sens de ses intérêts. Les solliciteurs auprès d'eux ne retournent pas la main vide. Et cela a été expérimenté à maintes reprises. S'agissant d'eux, on dit " Votre habitude, c'est la bonté. Votre nature, c'est la clémence et votre rang, c'est le vrai, la sincérité, l'affection et la gentillesse" 4 [4]
4- Ceux qui n'ont pas traversé les étapes de la perfection ne sont pas en mesure d'établir des liens avec le monde invisible. Donc, ils devront se servir de ces moyens et ces outils. C'est pour cette raison que Dieu recommande ainsi dans le noble coran : " la sainte sourate 5, verset 35" " Et cramponnez-vous ensemble au câble de Dieu, et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous: Lorsque vous étiez, ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs; puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères". " Eux-mêmes invoquent, cherchant auprès de leur seigneur un moyen à qui sera le plus rapproché, cependant qu'ils espèrent Sa miséricorde et qu'ils craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est redoutés, vraiment !" [5]5 Il y a de nombreux hadiths qui présentent les gens de la Demeure prophétique (que la paix de Dieu sur eux), comme un " moyen" et " une foi solide" en Dieu. Le croyant doit les comprendre, les connaître et les découvrir. Le croyant s'attacher à eux. 6[6] Toujours, dans la prière de lamentation, nous lisons : " Où est le moyen permettant d'établir les liens entre la terre et le ciel"
5- Les connaître et les solliciter, et nouer des liens d'amitié et d'affection avec eux pour que nos vœux soient exaucés, débouchent, aussi, sur l'éducation, la guidance et la perfection de la personne concernée. En fait, c'est elle qui en bénéfice, car le prophète ( que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et les imams infaillibles ( bénis soient-ils), ont atteint, grâce à l'aide de Dieu, la perfection, n'ont pas besoins des invocations des gens.
6- S'adresser aux Amis de Dieu, c'est une récompense que les gens reçoivent pour les peines qu'ils se sont données. S'adressant au noble prophète ( que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants); Dieu dit " Et la nuit, fais vigile, à titre de surérogation de ta part: Il se peut que ton Seigneur te ressuscite en une posture de gloire" . 7[7]
7- Se référer aux Saints musulmans, encourage les autres à parcourir le même cheminement d'une part et de l'autre, pousse les vertueux, les pieux et ceux qui disent vouloir parcourir le cheminement aboutissant à Dieu, à se détacher et se démarquer de tout orgueil et se purifier l'âme. Autrement dit, un tel recours aux Saints musulmans barre la route aux hypocrites et aux imposteurs.
8- Le rang de l'homme est supérieur aux anges, car :
A- Les anges sont soumis aux ordres et au service de Dieu dans le monde d'ici-bas et dans l'autre monde.
B- La soumission de l'ange est obligatoire et elle ne représente aucun avantage pour lui.
C- Dans la nuit de l'ascension, le prophète de l'islam ( que le Salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) devança l'ange Gabriel et arriva à un lieu qui était interdit d'accès à l'ange Gabriel. " Puis qui disposent de l'affaire" 8[8]
9- La tradition des notables et des sages est de confier certaines affaires à leurs inférieurs qui ont la capacité à s'occuper d'elles sous leur propre supervision. Il s'agit des personnes qui sont formés et éduqués, spécialement et ils sont récompensés pour des peines qui se sont données. Il revient, donc, aux gens de les connaître, de les découvrir, et de nouer des liens avec eux.
Bref : Pour que nous puissions nouer des liens avec le monde invisible, obéir aux ordres divins, se former, traverser les étapes de la perfection, pouvoir satisfaire à nos besoins, corporels et spirituels, dans le monde d'ici-bas et dans l'autre monde, nous avons besoin de connaître les Amis de Dieu (bénis soient-ils) et nous adresser à eux pour nous rapprocher de la cour divine, car ils sont un câble solide auquel nous devons nous cramponner. Ils sont dépendants de Dieu. Ils sont soumis à Dieu. S'adresser à eux, si on ne les met pas dans le même rang que celui de Dieu, pour qu'ils intercèdent auprès de Dieu pour l'exaucement de nos vœux, ne relève, absolument, pas du Shirk ( l'associationnisme).
Pour plus d'informations :
Moussavi Esfahani, Seyyed Mohammad Taghi, Makyal al-Makarem, t.1 et 2, traduit par Seyyed Mahdi Haeri Ghazvini.
Mesbah Yazdi, Mohammad Taghi, l'enseignement des convictions, t. 1-3
Shirvani, Ali, Connaissance islamique dans les ouvrages du Martyr Mottahari, (les affaires des enseignants des connaissances islamiques), p. 250-251, et 90-110
Vous pouvez consulter, également, les livres portant sur le Kalam, ainsi que sur les débats concernant l'intercession, l'Unicité des actes, l'Imamat.
[1] La sainte sourate 31, verset 20 : " Ne voyez-vous pas que Dieu vous a assujetti ce qui est dans les cieux, oui, et aussi ce qui est sur la terre ? Et, il déverse sur vous ses Bienfaits, apparents aussi bien que cachés. Et tel parmi les gens, dispute sur Dieu sans avoir ni science ni guidée, ni même de Livre éclairant" La sainte sourate 45, verset 12 et 13 : " Dieu, c'est Lui qui vous a assujetti la mer, afin que le vaisseau y glisse, par Son ordre, et que vous recherchiez de Sa grâce. Peut-être seriez-vous reconnaissants ? Et il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre, en tenant tout est à Lui. Voilà bien là des signes, vraiment, pour des gens qui réfléchissent ! "
[2] R.F : Index : La providence divine et la volone de l'homme, question 95 : Libre arbitre de l'homme, question 217 et 51; l'hypothèse sur Mumkin ul-wudjud " être possible" et Wadjib ul-Wudjud " Etre Nécessaire", et la question 80
[3] Ques-ce que c'est la nuit de la destinée ? l'édition Kousar, Ghadir, t. 2, p.79-81
[4] L'invocation de Jamat ul-Kabirah
[5] La sainte sourate 3, verset 103, la sainte sourate 17, verset 57
[6] R.F : Haeri, Seyyed Mahdi, traducition, Makyal al-Makarem, t. 1, p. 625-639, et les livres porant sur l'exégèse des trois versets susmentionnés.
1- [7] La sainte sourate 17, verset 79
[8] La sainte sourate 79, verset 5 du noblre coran.
Qu’est-ce-que « l’islamo-gauchisme » ?
Or, cette manière de voir est désormais battue en brèche par le soutien apporté par quelques personnalités et groupes politiques à des mouvements « islamistes ». Par islamisme, je ne désigne rien ayant un rapport avec la religion musulmane, mais une idéologie politique qui instrumente cette religion. Mahomet ayant été à la fois un prophète, un leader politique et un chef militaire, son héritage est facile à détourner.
- Rouhollah Khomeiny rencontra Hassan el-Banna en 1938 au Caire. Les deux hommes conclurent un pacte de non-agression mutuelle et se partagèrent le Moyen-Orient.
L’islam politique
Dans la pratique, l’islam politique consiste à mobiliser les foules en invoquant la religion musulmane. Cela peut-être avec des moyens très différents et des objectifs opposés, selon la conception que l’on a de cette religion. Le fait de recourir à des arguments religieux pour faire de la politique permet d’obtenir un sens du sacrifice sans limite qui peut vite tourner au fanatisme. La langue arabe contemporaine, qui accorde plus de valeur aux émotions qu’aux raisonnements, rend probablement les arabes beaucoup plus réceptifs que d’autres à ce type d’engagement.
Au XXème siécle, les Britanniques ont demandé au mufti d’Al-Azhar de déterminer une version unique du Coran pour contrer la secte du Mahdi au Soudan. Il y en avait jusque là une quarantaine de différentes. Ils ont également demandé à Hassan al-Banna de créer une société secrète, la Confrérie des Frères musulmans, sur le modèle de la Grande Loge Unie d’Angleterre pour disposer d’un moyen de pression sur le pouvoir égyptien. Durant la Guerre froide, la CIA a placé deux de ses agents, Sayyed Qtob et Saïd Ramadan, dans cette société secrète sunnite pour y théoriser le jihad.
D’autres écoles d’islam politique contemporaines se sont développées d’abord au sein du soufisme contre les empires russe et chinois, puis avec Rouhollah Khomeiny au sein du chiisme contre l’empire britannique. Si l’école soufie a fait alliance avec la Confrérie des Frères musulmans autour du président Recep Tayyip Erdoğan, l’école chiite a au contraire passé un accord de non-ingérence réciproque avec elles. Cependant tous se sont battus ensemble contre les Russes et sous les ordres de l’Otan durant la guerre de Bosnie-Herzégovine. À l’époque ils croyaient partager la même idéologie, mais aujourd’hui ils considèrent tous que ce n’était et n’est toujours pas le cas.
Les Français font remonter le soutien de penseurs de gauche à l’islamisme à l’exil de l’ayatollah Khomeiny en région parisienne (1978-9). À l’époque Jean-Paul Sartre et Michel Foucault l’avaient rencontré et lui avaient apporté leur soutien. Ils avaient parfaitement compris son combat contre l’impérialisme occidental, tandis que Zbigniew Brzeziński (le conseiller de Sécurité nationale du président Jimmy Carter) le considérait, à tort, comme superficiel.
Mais ce dont on parle aujourd’hui est d’une toute autre nature : des penseurs de gauche attribuent aux musulmans dans leur ensemble la même fonction d’avant-garde populaire qu’au prolétariat du XIXème siècle. C’est une stupidité. En effet : les musulmans appartiennent à toutes les classes sociales ;
l’islam est absolument compatible avec le capitalisme le plus débridé.
En réalité, ils appréhendent différemment les musulmans selon qu’ils sont sunnites ou chiites. Les premiers seraient progressistes, tandis que les seconds seraient réactionnaires. Ils ont soutenu le pro-US Frère musulman Mohamed Morsi en Égypte, mais dénoncent le nationaliste Mahmoud Ahmadinejad en Iran. Or le président Morsi n’a jamais cherché à améliorer les conditions de vie des plus pauvres, tandis que le président Ahmadinejad l’a fait avec succès jusqu’à la fin de ses mandats. Identiquement, Mohamed Morsi n’est devenu président qu’en menaçant de mort les magistrats du conseil électoral et leurs familles [1], tandis que Mahmoud Ahmadinejad a été élu démocratiquement. Force est de constater que les islamo-gauchistes ne se déterminent pas par rapport à l’action intérieure des personnes qu’ils soutiennent, mais à leur politique étrangère. Ils approuvent l’islam politique pro-US et dénoncent l’islam politique anti-impérialiste.
L’islamo-gauchisme n’existe que dans les pays occidentaux, à l’exception de la Tunisie. L’opposant en exil Moncef Marzouki apporte son soutien à la Confrérie des Frères musulmans et devient de premier président de la République du Printemps arabe. Il servira de paravent aux Frères d’Ennahdha et est écarté du pouvoir aux élections présidentielles de 2014.
- Le révolutionnaire bolchevik Léon Trotski (1879-1940) servit les intérêts britanniques contre la Russie. Il entra en conflit avec Staline qui l’expulsa d’URSS et le fit assassiner à Mexico. Certains de ses partisans n’ont pas hésité à poursuivre son œuvre en se mettant au service des États-Unis.
La stratégie de la NED :
alliance de certains trotskistes avec certains islamistes
Le soutien de personnalités de gauche à la Confrérie des Frères musulmans et à l’Ordre des Naqshbandi a été organisé par la National Endowment for Démocracy (NED) dans le cadre de la Guerre froide, dès 1983. Le président Ronald Reagan venait de rallier à lui un groupe de trotskistes juifs et new-yorkais pour lutter contre l’URSS. En vertu du conflit qui opposa le pro-Britannique Trotski [2] et Staline, ces disciples rejoignirent les services secrets des « Cinq Yeux » (Australie, Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni). Ils fondèrent notamment la NED. Dans le contexte des scandales entourant la CIA, ils imaginèrent de réaliser certaines parties de ses opérations par la voie légale. Ils recrutèrent des personnalités trotskistes de part le monde pour se joindre à leur combat, particulièrement dans les deux théâtres d’opération de l’époque : l’Afghanistan et le Liban.
Pour son combat anti-soviétique en Afghanistan, la NED recrute le « french doctor » (médecin français) Bernard Kouchner. C’est un ancien de l’Union des étudiants communistes qui a quitté cette organisation lors de la purge contre les trotskistes. Le jeune homme soignera au Pakistan les anticommunistes afghans et les moudjahidines arabes d’Oussama ben Laden. À l’époque ces derniers sont applaudis en Occident comme des « combattants de la Liberté ».
Au même moment, durant la guerre civile libanaise, la NED peine à recruter. Finalement elle choisit les scissionnistes du Parti communiste syrien, Riyad Al-Turk, Georges Sabra et Michel Kilo. Les trois hommes signent un manifeste qui assimile les Frères musulmans à un nouveau prolétariat et appelle de ses vœux une intervention militaire états-unienne au Moyen-Orient. Pour la Syrie, c’est un soutien clair au putsch des Frères musulmans à Hama. Le président Hafez el-Assad les fait donc arrêter et emprisonner jusqu’à ce qu’ils abjurent ce texte.
La guerre de Bosnie-Herzégovine est l’occasion pour la NED de recruter l’essayiste Bernard-Henri Lévy. Celui-ci deviendra le conseiller médiatique du président Alija Izetbegović. Au même moment, celui-ci prend pour conseiller politique le néoconservateur Richard Perle et pour conseiller militaire Oussama ben Laden.
Dans le contexte de la guerre froide, toutes les personnalités citées ci-dessus ont probablement sincèrement cru agir pour le mieux. Mais une fois l’URSS dissoute, certains d’entre elles ont poursuivi leur parcours dans cette voie nauséabonde.
Ainsi Riyad Al-Turk, Georges Sabra et Michel Kilo sont devenus des porte-parole du Pentagone lors des événements en Syrie. Au nom de leur passé communiste, ils ont convaincu la gauche européenne qu’il s’agissait d’une guerre civile et non pas d’une attaque par des jihadistes internationaux. Ils ont même réussi à leur faire croire que le Front al-Nosra (branche d’Al-Qaïda en Syrie) était une organisation révolutionnaire syrienne.
Ou encore Bernard-Henri Lévy, après avoir fait l’apologie de Guantánamo, est devenu le porte-parole des jihadistes libyens. Il a présenté la Jamahiriya arabe libyenne —un régime inspiré des socialistes utopistes français du XIXème siècle— comme une dictature. Il a soutenu le bombardement de Tripoli par l’Otan et la nomination d’un des chefs historiques d’Al-Qaïda, Abdelhakim Belhaj, comme gouverneur militaire de Tripoli. Pour finir, il a même aidé à la réception officielle de celui-ci au ministère français des Affaires étrangères à Paris.
- Le Collectif contre l’islamophobie en France, association proche de la Confrérie des Frères musulmans, a été dissoute en 2020 juste avant que le gouvernement français ne l’interdise. Des leaders de gauche de premier plan ont participé à ses manifestations.
La théorisation de l’islamo-gauchisme
Si l’islamo-gauchisme est d’abord une pratique des services secrets occidentaux, il est devenu une théorie politique en 1994 autour de Chris Harman. Ce penseur trotskiste britannique est un militant du Socialist Workers Party (Parti socialiste des travailleurs). Il publia en 1994, dans Socialism International, un article intitulé « The prophet and the proletariat » (Le prophète et le prolétariat). Il tente d’y démontrer que les musulmans ne sont ni des fascistes, ni des progressistes, mais qu’ils forment le nouveau prolétariat.
Les trotskistes de Reagan comme Claude Harman ont tous adhéré à la théorie d’Ygael Gluckstein (dit « Tony Cliff ») de la « révolution permanente déviée » selon laquelle tous les États dits « communistes » (Chine, Corée du Nord, Cuba) sont en réalité staliniens. Cette manière de voir leur permet à la fois de militer pour la révolution mondiale et de condamner les adversaires des États-Unis. Ils ont été exclus de la Quatrième internationale. Il ne s’agit donc pas d’assimiler tous les trotskistes à leur dérive.
Au vu de ces éléments, l’islamo-gauchisme ne s’explique pas tant par une course aux voix des musulmans immigrés en Europe que par l’inversion des valeurs depuis la dissolution de l’Union soviétique. La disparition des partis communistes a laissé le champ libre à une gauche atlantiste. Celle-ci a spontanément choisit la direction idéologique de ses alliés US. Elle l’a épousée au point de participer à ses coups tordus, notamment à son instrumentation de l’islam politique sunnite.
Désormais la logique des services secrets comme celle des idéologies sont subverties par le réveil (woke) du puritanisme états-unien. Ces derniers trouvent chez les Frères musulmans la même quête de Pureté qui les anime. Plusieurs membres de l’administration Biden participaient, le 13 juin 2013, à la réunion du Conseil de sécurité nationale à laquelle un délégué officiel de la Confrérie, cheik Abdallah Bin Bayyah, était invité. Il existe donc un réel danger de voir maintenant s’inscrire dans la durée l’islamo-gauchisme dans les partis politiques, d’autant que les Occidentaux n’ont toujours pas assimilé que tous les chefs d’Al-Qaïda et de Daesh sont ou ont été membres de la Confrérie des Frères musulmans.
L'Iran met fin aux mesures de rétorsion après la levée des sanctions
Les commentaires faits dans cette interview sont personnels et n'ont pas été coordonnés avec le ministère des Affaires étrangères, a-t-il dit.
La position de l'Iran sur le non-respect par les États-Unis de leurs engagements au titre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU et sur la voie à suivre pour qu'ils rejoignent le PAGC est claire et a été clarifiée par le ministre iranien des Affaires étrangères Zarif, a noté M. Khatibzadeh.
Après la levée des sanctions par les États-Unis, l'Iran suspendra ses mesures correctives, comme l'a déclaré le Leader de la Révolution islamique.
La référence de l'Iran en matière de vérification sera l'AIEA, a-t-il ajouté.
Une voiture piégée fait plusieurs victimes dans la province de Herat en Afghanistan
Un des morts et 11 des blessés faisaient partie des forces de sécurité afghanes, les autres étant des civils, dont des femmes et des enfants, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Tariq Arian.
Personne n'a revendiqué l'attentat.
Le gouverneur de Herat, Sayed Abdul Wahid Qatali, a déclaré que plusieurs femmes et enfants figuraient parmi les morts.
Quelques heures après l'attaque, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné, lors d'un point de presse à New York, l'augmentation "alarmante" des attaques en Afghanistan visant des civils, alors même que les talibans et le gouvernement afghan tiennent des pourparlers intermittents au Qatar.
"Ces attaques odieuses ont visé des fonctionnaires, des magistrats, des médias, des travailleurs de la santé et des travailleurs humanitaires, y compris des femmes occupant des postes importants, des personnes qui protègent et promeuvent les droits de l'homme, ainsi que des minorités ethniques et religieuses", a déclaré le Conseil, rapporte Al Jazeera.
Le groupe terroriste Daech (ISIL ou ISIS) a revendiqué la responsabilité d'un grand nombre de ces assassinats ciblés, tandis que les talibans et le gouvernement se sont mutuellement accusés de tenter de saboter les efforts déployés pour parvenir à un accord de paix.
La lenteur des pourparlers et l'augmentation de la violence ont incité les États-Unis à élaborer une proposition de paix, qui a été présentée le week-end dernier.
Les deux parties devraient examiner et réviser ce plan de huit pages avant une réunion de grande envergure que les États-Unis ont proposé d'organiser en Turquie dans les semaines à venir et au cours de laquelle Washington espère voir un accord.
Pendant ce temps, les États-Unis examinent l'accord de paix que l'administration Trump a signé avec les talibans, qui prévoit le retrait définitif des 2 500 soldats américains restants d'Afghanistan d'ici le 1er mai.
Un consensus croissant se dégage en faveur d'un report, mais dans une lettre sévère adressée au président afghan Ashraf Ghani le week-end dernier pour l'exhorter à progresser vers la paix avec les talibans, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que toutes les options, y compris le retrait, étaient encore sur la table.
L'accord de paix proposé par les États-Unis prévoit la mise en place d'un "gouvernement de paix" intérimaire chargé de conduire l'Afghanistan de l'après-guerre vers des élections et des réformes constitutionnelles. Il prévoit également la protection de l'égalité des droits des femmes et des minorités.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a également appelé à une "participation pleine, égale et significative des femmes" et à une évolution rapide vers une réduction de la violence.
La candidature d'un membre du personnel militaire à la présidence est acceptée
Le règlement stipule qu'il est interdit aux militaires d'interférer dans les élections ou d'exprimer leur soutien, mais la candidature en soi n'est pas interdite comme cela s'est déjà produit auparavant, a ajouté le porte-parole.
La prochaine élection présidentielle en Iran se tiendra en juin, en même temps que les élections du conseil et du parlement à mi-parcours et de l'Assemblée des experts.
Les candidats qui espèrent se présenter aux prochaines élections doivent déposer leur candidature début avril pour être approuvés. La liste finale sera annoncée par le Conseil des gardiens de la Constitution au début du mois de juin.
Plusieurs personnalités militaires se sont déclarées prêtes à se présenter aux élections présidentielles jusqu'à présent.
Le vaccin iranien COVID prêt pour la deuxième phase des essais cliniques
Environ 400 volontaires âgés de 18 à 75 ans recevront le vaccin lors de la deuxième phase des essais cliniques, a noté le médecin et chercheur iranien, ajoutant qu'aucune des 56 personnes qui ont reçu le vaccin COV Iran Barkat lors de la première phase n'a présenté de symptômes.
Il est prévu d'injecter environ 20 000 volontaires lors de la troisième phase des essais sur l'homme.
En février, le Quartier général de l'exécution de l'ordre de l'imam Khomeini, l'institution qui a mis au point le vaccin, a déclaré que la première phase des essais sur l'homme avait donné des résultats prometteurs, le vaccin étant efficace à cent pour cent contre la variante mutée du coronavirus trouvée au Royaume-Uni.
La fondation a noté que trois entreprises au Liban, en Syrie et au Venezuela sont également disposées à acheter le vaccin iranien.
Plus tôt en février, le Razi Vaccine and Serum Research Institute a dévoilé le deuxième vaccin iranien contre le coronavirus, administré par injection ou inhalation.
Le Cov-Pars est un vaccin basé sur une protéine recombinante qui peut être injecté ou inhalé.
Selon les responsables, l'Iran recevra environ 16 millions de doses de vaccins dans le cadre du programme COVAX de l'Organisation mondiale de la santé, importera plus de 25 millions de doses de l'étranger et produira 25 millions d'autres doses dans le pays.
Ansarullah rejette la proposition américaine de cessez-le-feu
"L'une des conditions présentées dans l'initiative est de déterminer les destinations des vols au départ de l'aéroport de Sanaa, et que la coalition d'agression délivre des autorisations de vol. Cela signifie qu'ils n'ont pas de permis ici à Sanaa", a-t-il déclaré.
"S'ils voulaient sérieusement mettre fin à l'agression et au siège, ils auraient déclaré la fin complète des hostilités et du blocus. Nous aurions alors salué cette mesure. L'agression et le siège contre le Yémen n'ont pas cessé ne serait-ce qu'un seul jour au cours des six dernières années, alors quel est le concept américain de cesser le feu ou de briser le siège ?" a ajouté Abdul-Salam.
Le porte-parole d'Ansarullah a déclaré que la présentation par les Etats-Unis des conditions saoudiennes comme un soi-disant plan de paix a prouvé une fois de plus que Washington soutient explicitement la guerre et le blocus saoudiens contre le Yémen.
Il a également noté que ce que l'envoyé spécial américain pour le Yémen, Tim Lenderking, a présenté était un complot visant à plonger davantage l'État arabe dans la tourmente.
"Il est inacceptable qu'un envoyé américain présente un plan inférieur à celui de l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen (Martin Griffiths)", a déclaré Abdul-Salam.
Il a déclaré qu'il n'y a pas de réel changement vers la fin de la guerre saoudienne et la levée du siège, soulignant que ces questions sont entre les mains de l'autre partie.
"Ils veulent que nous répondions par le dialogue à ce qu'ils n'ont pas obtenu par la guerre et le siège. Chacun doit prendre conscience de ce fait", a ajouté le haut responsable d'Ansarullah.
Abdul-Salam a également rejeté comme "un gros mensonge" les allégations de l'envoyé américain selon lesquelles les livraisons d'aide humanitaire n'ont pas été distribuées aux Yéménites dans le besoin, déclarant que la coalition d'agression saisit illégalement les navires pétroliers à destination du Yémen sans tenir compte du fait qu'ils ont tous obtenu des permis internationaux au préalable.
"Nous avons accepté toutes les conditions proposées par les autres parties pour assurer la livraison de l'aide humanitaire. N'ayant trouvé aucune excuse pour poursuivre le blocus, ils prétendent que les livraisons d'aide n'ont pas atteint les personnes dans le besoin", a déclaré le porte-parole d'Ansarullah.