تقي زاده

تقي زاده

Les responsables des prisons d’Israël se sont finalement décidés à céder devant les revendications des prisonniers palestiniens en grève.

Les 41 jours de protestations, sous forme d’une grève de la faim étendue, ont enfin poussé, samedi 27 mai, les responsables des prisons israéliennes à se soumettre aux revendications des prisonniers palestiniens qui réclamaient une meilleure situation de vie dans les geôles du régime israélien.

Les grévistes ont demandé de meilleurs services médicaux, des visites familiales, la fin des mises à l'isolement et des conditions de détention plus dignes.

Issa Qaraqe, président de la Commission chargée des Affaires des prisonniers palestiniens, à Ramallah, en Cisjordanie, le 19 avril 2017. ©AFP

Selon Issa Qaraqe, président de la Commission chargée des Affaires des prisonniers palestiniens, le comité de grève, dirigé par Marouane Barghouti, est parvenu à un accord avec les services pénitentiaires israéliens qui ont finalement promis d’accepter des revendications.

Cet accord a été obtenu à l’issue d’une vingtaine d’heures de négociations dans la prison israélienne d’Ashkelon.

Les prisonniers en grève ont été représentés, lors des négociations, par Marouane Barghouti et par d’autres responsables palestiniens.

Le régime israélien refusait, au départ, de se mettre à la table du dialogue avec les Palestiniens, mais la grève de la faim illimitée qu’avaient affichée plus de 1 500 prisonniers palestiniens à l’appel de Marouane Barghouti, a suscité une vague de manifestations de solidarité et de condamnations sur l’échelle internationale.

Le Comité international de la Croix-Rouge avait mis en garde ce jeudi 25 mai contre l’état critique dans lequel se trouvaient les grévistes.

«Aucune menace, contre l’Iran et ses frontières ne sera jamais tolérée » a averti le général Farzad Esmaili, commandant de la base antiaérienne Khatam al-Anbiya.

S’exprimant à l’occasion d’un congrès consacré à la commémoration des étudiants martyrs de la province de Hamedan à l’ouest de l’Iran, le général de brigade, Farzad Esmaili, a salué l’anniversaire de la commémoration de la libération de la ville portuaire de Khorramshahr, reprise le 24 mai 1982 aux mains du régime baasiste de Saddam.

« Le souvenir de cette belle victoire reste gravé dans la mémoire du peuple iranien », a déclaré le général Esmaili avant de qualifier de « mythe » et de « vrais héros » les martyrs de la guerre.

« L’incarnation du mal, qui finit dans un bain de sang et des crimes » c’est en ces termes qu’a qualifié le général de brigade la guerre pour dire que personne ne sort sans remords et sans regrets de la guerre, même celui qui la déclenche.

S’attardant sur la guerre de légitime défense qui est, a-t-il dit, « une revendication populaire », le commandant iranien a déclaré que l’Iran ne tolérera aucune menace représentée par l’ennemi. 

Depuis ce vendredi matin 26 mai, des affrontements armés se sont déclenchés à Tripoli entre les groupes armés affiliés à Haitham Tajouri et à Abdel Ghani al-Kikli, et ceux affiliés à al-Baraki dans les quartiers d’Abou Salim, de Djebel Akhdar et de l’hôtel al-Rixos, rapporte Fars News.

Les groupes s’affrontent pour reprendre le contrôle du quartier d’Abou Salim et de l’hôtel al-Rixos, que le groupe armé d’Abdel Ghani al-Kikli avait précédemment arrachés aux brigades de Misrata.

Ces affrontements se poursuivent alors que le commandant des milices de Misrata, Salah Bari, a fait part du début des opérations militaires baptisées « Fakhr Libya » (fierté de la Libye) pour libérer la capitale des mains des groupes d’Abdel Ghani al-Kikli et de Haitham al-Tajouri, prendre le contrôle de tous les sièges gouvernementaux importants à Tripoli et renverser finalement le Gouvernement d’entente nationale.

Ces affrontements se sont étendus jusqu’aux quartiers de Maaskar 77, de Tajoura et de Salaheddine. Des colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel depuis certaines bases à Abou Salim, dont le siège du groupe de Ghani al-Kikli.

Des chrétiens coptes qui voyageaient à bord d’un bus ont été attaqués dans le sud de l’Égypte. On dénombre plusieurs morts et blessés.

Des hommes armés ont attaqué un bus transportant des chrétiens coptes dans la province d’al-Minya, dans le sud de l’Égypte. On fait état d’au moins 26 morts et de dizaines de blessés, selon le ministère égyptien de la Santé cité par des médias locaux.

L’incident a eu lieu non loin de l’église Saint-Samuel, alors que le véhicule se dirigeait vers une église se trouvant à Beni Suef, ville à plus de 100 km au sud du Caire.

Le 9 avril dernier, au moins 44 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans l’explosion de deux bombes à la sortie de la cathédrale Saint-Marc d’Alexandrie, et dans une église de la ville de Tanta, dans le delta du Nil.

L’Iran a condamné cet acte criminel et a plaidé pour le renforcement des coopérations contre le terrorisme.

Les centaines de prisonniers palestiniens qui observaient une grève de la faim depuis le 17 avril dans des prisons israéliennes pour améliorer leur conditions de détention ont mis fin à leur mouvement, ont indiqué samedi des sources palestiniennes et israéliennes.
 
La grève a été suspendue à la suite d'un accord conclu entre les représentants des prisonniers et les autorités israéliennes, a indiqué à l'AFP le président du Club des prisonniers Qaddura Farès. Une porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne a confirmé à l'AFP la fin de la grève.
Au moins dix-huit personnes dont des civils ont été tuées samedi dans l'explosion d'une voiture piégée à un arrêt de bus des forces de sécurité à Khost, dans l'est de l'Afghanistan, selon le ministère de l'Intérieur.
"Une voiture suicide a fait 18 morts et six blessés dont deux enfants" a indiqué le porte-parole du ministère Najib Danish sur son compte Twitter, en ce premier premier jour du Ramadan.
 
Le président de la République islamique d’Iran a appelé les dirigeants du monde islamique à se mobiliser en vue de présenter une image réelle de l’islam et de rendre le terrain propice à un monde sans violence et sans extrémisme.
 
Le président de la République islamique d’Iran Hassan Rohani a envoyé, ce samedi 27 mai, des messages de félicitations séparés aux dirigeants des pays islamiques à l’occasion du début du mois béni de Ramadan.

Lors de ces messages, Hassan Rohani a souhaité que les musulmans puissent franchir des pas concrets, pendant ce mois béni, vers l’affermissement des liens d’amitié et de fraternité et le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le monde musulman, grâce aux leçons du noble Coran et aux traditions du grand prophète de l’islam.

« Je présente toutes mes félicitations à l’occasion du début du mois béni de Ramadan où a été révélé le noble Coran ainsi que ses bénédictions divines. À cette époque délicate de l’Histoire des musulmans où cette fausse image violente de l’islam menace le patrimoine historique de la civilisation islamique et le principe de la coexistence pacifique avec les adeptes d’autres religions, il nous revient de nous mobiliser pour présenter au monde entier l’image réelle d’un islam qui ne prône que la paix, l’amitié et la fraternité. Il nous incombe également à jouer au pionnier pour créer un monde qui n'est plus touché par la violence et l’extrémisme ».

À la fin de ces messages, Hassan Rohani a souhaité la bonne santé pour les dirigeants des pays islamiques et le succès et la dignité pour les gouvernements et les nations islamiques, tout au long du mois béni de Ramadan.
Le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a prévenu vendredi le Conseil de sécurité que la crise humanitaire s'aggrave à Gaza au cours du mois écoulé, ce qui avaient instauré un climat "explosif".Devant les membres du Conseil, en énumérant la réduction des salaires des employés du secteur public à Gaza, la difficulté de l'accès à l'électricité, à l'eau, et aux services de santé et d'assainissement, et la hausse des prix alimentaires, M. Mladenov a prévenue que la situation est considérablement détériorée à Gaza.

Le coordonnateur spécial a assuré que l'ONU s'efforce d'atténuer les conséquences humanitaires de cette crise. Ainsi, une opération d'urgence pour livrer des combustibles est en cours, mais les réserves vont s'épuiser dans les jours à venir. Il a donc appelé Israël à s'acquitter de leurs responsabilités à l'égard des Gazaouis.
 
vendredi, 26 mai 2017 09:19

la philosophie du jeûne du mois Ramadan

C’est un verset du Coran qui institue le ramadan, neuvième mois du calendrier hégirien, en mois de jeûne : « Ô vous qui croyez ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés. Peut- être serez-vous pieux ? »
 
Mais comme l’indique ce verset, le jeûne religieux est une pratique antérieure à l’islam. Les fidèles d’Abraham jeûnaient aux éclipses, aux équinoxes et aux solstices. La religion israélite prévoit des jeûnes périodiques, dont le Yom Kippour est le plus célèbre. Le carême est une période de 40 jours, où le chrétien se prépare chaque année à vivre les Pâques en jeûnant. Les Sabéens jeûnaient 30 jours par an ; les plus pieux jeûnaient le dimanche et le lundi. Zoroastriens, totémistes, prêtres indiens d’Amérique jeûnent à diverses occasions.
 
Selon les exégèses du Coran, la raison essentielle de ce jeûne est exprimée dans le verset : « Peut-être serez-vous pieux ? » La piété, l’investissement au service de Dieu, est donc l’objectif recherché par le jeûneur musulman.
 
 
 
De la nature de l’Homme en islam
 
Le jeûne est en rapport avec la nature de l’humain qu’enseigne le Coran. L’être humain, dans le Coran, est constitué d’une entité d’essence matérielle et d’une entité d’essence spirituelle. À l’image d’une statue, faite d’un matériau et de formes, l’être humain est la conjonction des cellules de son corps et des valeurs en son âme.
 
À la manière des animaux, le projet de l’entité génétique est de satisfaire ses besoins pour continuer à fonctionner. Dans ses réflexes, il penche inexorablement vers les conditions qui entretiennent sa survie, son bien-être, son confort. Fait de cellules matérielles, le corps se nourrit d’autres cellules matérielles. Il est localisé dans l’espace et le temps, où il se déplace et vieillit.
 
Il en est autrement pour l’âme. La quête de conscience est projet essentiel de l’âme. Par nature, elle est porteuse de valeurs et se nourrit d’éthique. Dans son « association » avec l’entité corporelle, l’âme humaine est comparable à un cavalier sur sa monture. Le cavalier n’est pas la monture. Mais qu’est-ce qu’un cavalier sans monture ? Le fait est que nos cinq sens sont continuellement sollicités par les besoins naturels de l’entité génétique. Cette demande est pressante et continue. Elle est capable de remplir une existence humaine avec le risque d’endormir l’âme, de la détourner de son projet.
 
Le dispositif islamique instaure cinq moments de répit quotidiens appelé la salât, la prière musulmane. C’est un exercice spirituel au rituel codé, dont le but est de rappeler l’âme à son projet spirituel. Le jeûne du mois de ramadan est un exercice qui s’inscrit dans cette optique.
 
 
 
Un training spirituel intensif
 
En s’abstenant de manger, de boire et de volupté, du lever au coucher du soleil, le jeûneur musulman contrecarre des penchants naturels de son corps. En réfrénant discours et initiatives superflus, il s’exerce à discipliner son mental. Il raffermit sa volonté, car il voit poindre ses pulsions et se dispose à les appréhender pour les canaliser.
 
Certains besoins physiques étant sublimés, contenus et reportés dans le temps, le jeûneur échappe à leur emprise et devient mieux disponible à l’expérience spirituelle. Durant ce mois sacré, le musulman intensifie ses exercices spirituels. Méditation, recueillement, charité sont ses priorités.
 
L’heure du repas, l’iftar, sonne alors une victoire, dont la saveur est profondément intime. Ni régime diététique ni ramdam nocturne, le jeûne du ramadan n’est pas une mortification du corps. Il se veut un mois de training intensif, où l’entité génétique est affaiblie, coupée de ses sources d’énergie, et l’entité spirituelle est revigorée, nourrie d’actes de piété.
 
C’est pourquoi la symbolique coranique cite ar-Rayyân, une des portes du Paradis spécialement réservée aux jeûneurs !
vendredi, 26 mai 2017 08:54

Al Mahdi as

Al-Mahdi(ajf) n'est pas seulement l'incarnation d'une doctrine islamique à caractère religieux, mais aussi le titre d'une aspiration à laquelle l'humanité a souscrit dans ses différentes religions et doctrines, et la formulation d'une inspiration innée à travers laquelle tous les autres humains, malgré la diversité de leurs doctrines et la divergence de leurs voies conduisant au mystère, se rendent compte que l'humanité connaîtra le Jour Promis où les messages divins, réaliseront leur objectif final et dévoileront leur signification grandiose, et où la marche pénible à travers l'histoire aboutira à la stabilité et à la tranquillité, après tant d'efforts.
 
La conscience de l'échéance imminente de ce jour "métaphysique" et de cet avenir promis n'est pas le propre de ceux qui croient religieusement au mystère; elle s'est étendue à d'autres catégories et a trouvé même un écho dans les idéologies et les courants doctrinaux les plus réfractaires à la métaphysique et aux mystères, tel que le matérialisme dialectique qui explique l'histoire par les contradictions et croit à l'avènement d'un jour promis où disparaîtront toutes ces contradictions pour céder la place à l'entente et à la paix.
 
Ainsi, nous constatons que l'expérience psycho-logique que l'humanité a faite de cette conscience à travers l'histoire est la plus grande et la plus généralisée des expériences des êtres humains. Lorsque la religion appuie ce sentiment psychologique général de l'avènement d'un jour où la terre sera couverte de justice et d'équité après qu'elle aura été pleine d'injustice et d' iniquité, elle lui confère une valeur objective et l'érige en une croyance ferme en l'avenir de l'humanité, croyance qui n'est pas seulement une source de consolation, mais également une source de force et d'impulsion intarissable, parce qu'elle est une lueur de lumière qui résiste au désespoir flambant dans le cur de l'homme, malgré les ténèbres des drames et le gigantisme de l'injustice, car le jour promis montrera que la justice pourra affronter un monde imprégné d' injustice et d'iniquité et en ébranler les piliers afin de le reconstruire sur une nouvelle base, et que l'injustice, si tyrannique, si puissante et si étendue soit-elle, ne représente qu'une anomalie condamnée à disparaître.
Cette défaite cuisante et inévitable de l'injustice à un moment où elle se trouvera au sommet de sa gloire, redonnera à tout homme et à toute nation victimes d'injustice, un grand espoir de pouvoir modifier les équilibres établis et de rééquilibrer la situation.
Si l'idée d' "Al-Mahdi" est plus vieille que l'avènement de l'Islam et dépasse les limites de celui-ci, ses aspects détaillés que le message islamique a défini sont en revanche les plus aptes à satisfaire l'ensemble des aspirations liées à cette idée depuis l'aube de l'histoire, et les plus exaltants pour les sentiments des victimes d'injustice et des damnés de la terre tout au long de l' histoire. Car l'Islam a transformé l'idée du mystère en une réalité et l'a ramenée de l'avenir au présent.
Alors qu'elle n'était qu'une aspiration à un sauveur que ce bas-monde engendrera dans un avenir lointain et inconnu, l'Islam l'a transformée en une croyance à l'existence effective du sauveur qui aspire, comme tout le monde, au jour promis où toutes les conditions objectives seront réunies pour lui permettre de jouer son rôle déterminant.
Al-Mahdi(ajf) n'est plus donc une idée dont nous attendons la naissance, ni une prédiction à la réalisation de laquelle nous aspirons, mais une réalité que nous voulons vivre et un homme en chair et en os, qui vit parmi nous, qui nous voit, qui vit nos espérances et nos douleurs, qui partage nos tristesses et nos joies, qui assiste avec peine aux supplices des "suppliciés", à la misère des misérables et à l'injustice, en attendant impatiemment le moment propice qui lui permettra de tendre la main à toutes les victimes de l' injustice, à tous ceux qui vivent dans la privation, à tous les misérables, et de venir à bout des injustes.
Dieu a voulu que ce Guide Attendu ne se manifeste pas en public ni ne dévoile sa vie aux autres, bien qu'il vive parmi eux et attende avec eux le moment promis.
 
Il est évident que l' "idée" (d'Al-Mahdi), réduit, par ses aspects islamiques, le fossé métaphysique entre toutes les victimes de l'injustice et le sauveur attendu, et raccourcit le pont qui les relie à lui, quelle que soit la longue durée de l'attente.
 
Quant à nous, lorsqu'on nous demande de croire à l'idée d' "Al-Mahdi", en tant qu'un homme à l'identité précise, vivant comme nous vivons et qui attend comme nous attendons, on veut nous suggérer que l'idée du refus absolu de toute injustice et de toute tyrannie qu'il représente, est incarnée effectivement par le Guide contestataire attendu qui réapparaîtra avec un casier blanc, n'ayant pas prêté serment d'allégeance à un injuste - comme mentionné dans le hadîth - et que croire en lui, c'est croire et emboîter le pas à ce refus vivant qui existe effectivement.
 
Dans les hâdiths, il y a exhortation constante à l'attente du Salut, et recommandation à ceux qui croient à AL-Mahdi(ajf), de se préparer à sa réapparition, car cette attente incarne la liaison spirituelle ou le lien intime entre eux et lui. Un tel lien ou une telle liaison ne pourrait exister si le Mahdi ne se matérialisait pas effectivement sous sa forme d'homme vivant contem-porain.
 
Ainsi, cette incarnation a donné une nouvelle impulsion à l'idée d'Al-Mahdi- et en a fait une source de générosité et de force plus puissante. En outre, tout contestataire se sent consolé, soulagé et apaisé des peines et de l'injustice qu'il a subies, lorsqu'il voit que son Imam et Guide éprouve et partage - en tant qu'homme contemporain vivant avec lui, et non comme une simple idée future - ses douleurs.
Mais la personnification de l'idée d'Al-Mahdi a suscité en même temps chez certains individus qui avaient des difficultés à concevoir cette idée, des attitudes négatives. Ceux-ci se demandent en effet:
 
1) Si Al-Mahdi était l'expression d'un homme toujours vivant à travers des générations et depuis plus de dix siècles, et qu'il continuait ainsi jusqu'à sa réapparition, comment expliquer une telle longévité et comment pourrait-il échapper aux lois de la nature qui imposent à tout homme de passer par l'étape de la vieillesse et de la sénilité en un laps de temps infiniment plus court, étape qui le conduit immanqua-blement à la mort? Une telle longévité n'est-elle donc pas possible sur le plan de la réalité?
 
2) Pourquoi Dieu prendrait-IL tant de soins de cet homme en particulier, suspendant pour lui la Loi de la nature? Pourquoi ferait-IL l'impossible pour prolonger sa vie et le garder pour le Jour Promis? L'humanité est-elle atteinte d'une stérilité qui la rendrait incapable d'engendrer des dirigeants compé-tents? Pourquoi Dieu ne confierait-IL pas le Jour Promis à un guide qui naîtrait à l'aube de ce Jour-là, qui grandirait comme tout le monde et qui jouerait progressivement son rôle jusqu'à ce qu'il eût rempli la terre de justice et d'équité après qu'elle fut pleine d'injustice et d'iniquité.
 
3) Si "Al-Mahdi" est le nom d'une personne précise, en l'occurrence, le fils du 11e Imam d'Ahl-ul-Bayt, - né en l'an 256 de l'hégire, quelques années avant le décès de son père en l'an 260 H. - cela signifie qu'il était encore un enfant d'à peine cinq ans à la mort de son père, et qu'à cet âge, il n'eût pas le temps de recevoir de son père une formation religieuse et intellectuelle complète; comment aurait-il donc pu compléter sa formation en vue de jouer intellec-tuellement, religieusement et scientifiquement son grand rôle?
 
4) Si ce guide était déjà formé et qu'il était prêt à assumer sa mission, pourquoi attendre des centaines d'années? Les calamités et désastres sociaux que le monde a connus ne constitueraient-ils pas une raison suffisante pour qu'il réapparaisse et fasse régner la justice sur la terre?
 
5) Et même si nous supposions qu'Al-Mahdi puisse exister, comment pourrions-nous y croire? L'homme peut-il se permettre de croire au bien-fondé d'une hypothèse de ce genre sans qu'il repose sur une preuve scientifique ou légitime incontestable? Quelques hâdiths attribués au Prophète (PSL)et dont on ne connaît pas la véracité, suffisent-ils pour admettre l'hypothèse en question?
 
6) Comment concevoir qu'on ait préparé pour Al-Mahdice rôle colossal et déterminant dans la vie du monde, alors qu'un individu, si extraordinaire soit-il, ne peut à lui seul faire l'histoire ni la mener vers une phase nouvelle; étant donné que ce sont les circonstances objectives et leurs contradictions qui font mûrir les graines et attisent le foyer du mouvement de l'histoire, et non pas la grandeur de l'individu, laquelle ne peut que proposer celui-ci à être la façade des dites circonstances et l'expression pratique des solutions qu'elles nécessitent?
 
De quelle façon cet individu pourrait-il réaliser la transformation considérable et la victoire décisive de la justice et du message de la justice sur toutes les entités de l'injustice, de l'iniquité et de la tyrannie, lesquelles possèdent tant de pouvoir et d'influence, disposent de tant de moyens de destruction et d'anéantissement, de tant de ressources scientifiques, de tant d'autorité politique, sociale et militaire?
 
Ces questions pourraient se poser souvent et d'une façon ou d'une autre. Leurs véritables motifs ne sont pas uniquement d'ordre spéculatif, mais aussi d'ordre psychologique. Ce qui les suscite, c'est le prestige de la réalité qui prévaut dans le monde, et le sentiment d'avoir peu de chance de pouvoir la changer radicale-ment.
 
Et autant cette réalité qui domine notre monde suscite en nous ce sentiment, autant les doutes se renforcent et les interrogations se multiplient. Ainsi, le sentiment de défaite, d'effacement et de faiblesse conduit l'homme au surmenage psychologique dès qu'il se met à penser au processus d'une grande transformation en vue de dépouiller le monde de toutes les conditions et de toutes les injustices qui sévissaient au long de l'histoire, et de lui donner un contenu nouveau, fondé sur le bon droit et la justice.
 
Aussi, son surmenage l'incite-t-il à douter de la possibilité de voir cette grande transformation se matérialiser, et même à s'efforcer de la récuser pour une raison ou une autre.
 

L'auteur de cette livre va répondre successivement ce bref exposé à chacune de ces questions.