La politique du fait accompli d’Israël

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Après avoir poursuivi durant plusieurs semaines son artisanat meurtrier quotidien à Gaza et maintenu hermétiquement bouclée depuis six ans la plus gigantesque prison du monde à ciel ouvert, l’Etat hébreu, se pose en pauvre victime de roquettes que les emmurés envoient sur son territoire, histoire de se prouver à eux-mêmes que les mesures coercitives dont ils sont accablés jour et nuit par le colonisateur ne les ont pas encore transformés en zombies rampants et prêts à lécher les mains et les pieds du dompteur qui les guette du haut de son mirador, le fouet levé bien haut.

Du coup, selon un scénario bien rôdé, afin de regonfler ses muscles, sa cote de popularité à l’approche d’élections difficiles pour l’équipe au pouvoir et afin de prendre de vitesse le rival ressuscité - Olmert, le fameux général en chef de l’opération "Plomb durci" - rival politique qui se pointait sur la ligne de départ, le bourreau se métamorphose en un clin d’œil en victime pleurnicharde. Bardée de missiles plus venimeux les uns que les autres, d’avions de chasse ultra modernes, de bombardiers, de drones espionneurs et bombineurs, l’agresseur augmente à fond le son des haut-parleurs chargés de diffuser ses gémissements afin qu’ils atteignent jusqu’aux derniers indiens de la forêt vierge brésilienne et les manchots des terres australes: "Israël est attaqué, une nouvelle shoah se prépare" hurlent à tue-tête les messages complaisamment diffusés par les médias des pays occidentaux.

Tombées dans l’oreille attentive et empressée de l’oncle d’Amérique, ces lamentations déchirantes sont immédiatement reprises et répercutés de plaines en collines sous la forme de déclarations d’amour adressées à l’occupant tourmenteur et de condamnations indignées à l’égard de la victime assiégée qui - ouh! la perverse - refuse obstinément de se laisser dompter et d’offrir sa chemise et son cœur au voleur de sa terre.

"Israël a le droit de se défendre, de se défendre, …fendre …dre …dre…dre ", répète à l’envi l’écho d’outre-Atlantique.

"Israël a le droit de se défendre et de défendre ses citoyens... " répète un perroquet teuton. Après avoir persécuté les Juifs, voilà donc les Germains devenus les piteux bourreaux des Palestiniens. Perseverera diabolicum.

"Hamas est le seul responsable, …sable, …ble…ble…ble", bredouille à son tour la voix de son maître étatsunien, un dénommé Hague, responsable des haillons de feu la politique internationale de l’île grande bretonne.

Le quatrième larron du quartette otano-occidental qui porte un nom d’empereur romain, un certain "socialiste" nommé Fabius, il s’empresse de s’atteler au char anglo-saxon, mais un peu honteusement tout de même et en appelle tartuffiquement à "la retenue", tout en ânonnant, le mot d’ordre convenu: "Israël a le droit de se défendre et bla bla bla."

Quant à l’inénarrable Catherine Ashton, en bonne anglaise, elle se place dans l’ombre et le sillon de Hague. Tout est de la faute des Palestiniens. Et toc. Bien fait pour eux.

Et c’est ainsi que Jahvé est grand et qu’un permis de tuer est, une fois de plus, délivré aux dirigeants de la colonie de peuplement qui s’est installée en Palestine.

Naturellement, nous sommes là dans la description ad usum delphini de la partie émergée de l’iceberg.

Le rôle de la Realpolitik dans la question gazaouie

La Realpolitik, c’est-à-dire la vraie politique, se déroule sous la ligne de flottaison de l’iceberg.

Source: Aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/palestine/sionismes/sionisme.htm

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